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Soixante-neuvième année - Ânno XI®
6 Octobre 1933
N® 39
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J 1
S
i^ARÂISSÀNT CHAQUE VENDBEDI
^-B
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ne. ns ^.is sis sis sis sis. .sis. ste.
poiiii M m iNTimiiraR
En fegaMant le^ nuageg.
Ecclésiaste XI, 3.
Luc IX, 34-36.
Les nuages passent et repassent inlassaiblement le long de la montagne assombrie, tantôt en ma^es moutonnantes, tantôt s’effilochant et s’évanouissant comme
une fumée légère. C’est un mouvement
perpétuel, une fantasmagorie de formes
grises ou blanches; tout cela vit et dei^
vient une sorte de société silencieuse, un
peu comme le sont les pensées que, dans
une heure solitaire, oin regarde se succéder incessamment en soi, graves, tristes,
parfois SQuiria|n(tes, émouvantes, parfois
tumultueuses et lourdes.
■ Etes deviennent fardeaiu et lassitude
jusqu’à ce que l’on en fixe .une, qui s’implante en nous et cessant d’être flottante
et fuyante, devienne .nourriture et décision, leçon ou clarté, et dont ofni se sente
intérieurement visité et accru. Il y a en
effet des pensées fécondantes, rosée dans
] heure lourde ou sèche ; elles sont comme
ces nuages dont parle l’Ecclésiaste. :
Quand ils sont gonflés de pluie, ils la
répandent sur la terre ».. Et la terre verdit, fleurit, rayonne une beauté et une
joie ; eUe porte des fruits, fournit du
pain, nourrit et fait vivre.
Quel beau symibolje, quelle admirable représentation des vies humaines qui, douloureusement, silencieusemeut, (dans la patience, l’attePtion et la soumission, se laissent pénétrer et rempliir par Dieu d’inspfirations, d’obligations .intérieures qui fleurissent et fructifient en devoirs accomplis
et en œuvres tonnes ; où les idées se transforment en une manière d’être, de vouloir
et d’agir, autrement dit en une morale
qui vous pousse à vivre non selon soi,
mais selopi Dieu !
Souvent aussi, loin de défiler à distance,
le nuage se rapproche, s’amplifie, enveloppe, isola On ne voit plus rien devant
soi, plus rien autour de soi. Le nuage est
devénu la nuée. Tout est comme un grand
mystère, mais un mystère sans attrait ;
un brouillard blanc, triste et froid, sans
rayon, sans éclat, siléneteux, vous oppresse^
un pefu comme uin suaire impalpable. On
a hâte qu’il se déchire et qu’il’ vous laisse
revoir ce qui a une forme, une couleur
et une signification.
Dans nos existences aussi, ü n'y a pas
seulement des nuages, mais ü y a aussi
parfois la nuée.
La nuée, c’est à idire ces heures, ces
journées, ces teniips où tout se voile aur
tour de mous et où il nous semble qu’ü
n’y a plus riesn, plus rien qui puisse intéresser, éclairer, donner une saveur à l'existence. Combien d’êtres sont dans une sorte
de lassittide, d’aitonie morale. Ils sont entrés dans la nuée. Nuée de la fatigue^ nuée
de la déception, nuée du deuil, nuée de la
maladie et de la solitude, nuée de la mort
qui s’approche, et qui, à certains êtres,
voile tout. La nuée insupportable aux disciples qui ne voient plùs leur' Maître,
n’est pas celle du Maître. Et il faut que
nous gravions dans notre âme le souvenir
du Maître entré dans la nuée.
Nuées du mystère, de ce que l’on ne
comprend ipas, de ce qui scandalise notre
raison qui est orgueilleuse et notre cœur
que Dieu surpasse, nutos de tout ce qui
nous rend plus pauvres, plus tristes et
plus craintifs, je sais de vous deux choses.
D’abord c’est que vous ne durerez pas
toujours. Tout à l’heure, le nuage qui
m’enveloppait s’est d&hiré et j’ai aperçu
un pâturage iUiuminé, un chalet souriant
au soleil et un arc-en-ciel jetant son arche
radieuse sur le ciel. La nuée, la vraie,
c’est Ti.mpaitf,âit, c’est la limitation, et au
point de vpie moral, le péché, vivre en soi.
Rappelons le mot de l’Apôtre : « Aujourd’hui nous connaissons epi piartie. M^.ig
quand la perfection sera venue, ce qui est
imparfait sera aboli ».
Et ce que je sais ensuite de la nuée,
c’est qu’en dépit des apparences, elle n’est
pas un ahajnidon. Combien d’entre nous, à
certains momettiits de leur carrière, se* son!
crus abandœinés. Les êtres qui leur étaient
chers étairait partiis ; la séparation suprême avait fait le silence’ autour d’eux ; les
voix aimées s’étaient tues. La force disparaissait^ « Le long espoir et les vastes
pensées » leur étaient désormais interdits. Que faire ? se résigner ? Non, mais se
quitter soi-même, s'arracher enfin à la conception trop longtemps étriquée de la vie,
la vie en soi, la vie ipurement extérieure^
pour entrer dans la profondeur même de
la vie. La nuée a un sens, une valeur,
elle est une miséricorde si nous y entrons
comme Jésus. La nuée n’est pas muette,
elle a une voix. A Jés^us, elle a dit : « Celuî-ci est mon fils élu » ; et aux disciples :
« ecoutez-le ». Toutes les fois quei Jésus
est dans la nuée, il y a une voix qui se
fait entendre.
Alors quand la nuée reviendra dans notre vie, souvenons-nous ! Notre Maître est
entré dans cette vie terrestre, par obéissance^ et par amour pour nous. QueUe obscurité et quelle morne nuit que la vie et
I humanité d’icii-bas ppur celui qui avait
en lui la splendeur du royaume de Dieu.
II y est entré jusqu’au fond, jusqu’à la
mort et la mort même dé la croix. Pour
qu après sOn passiage et sa traversée, nous
puissions à notre tour, au moment des
solitudes qui semblent écrasantes, pouvoir
attendre « en silence », mais avec la foi,
cette ténacité imperturbable qui fiait que
tenus par Dieu nous ne le lâchons pas,
« la diélivrance de l’E’terlnel ». Alors nous
aussi nous entendrons dans la nuée une
voix nous parler. Je ne sais ce qu’elle dira
à chacun de nous. Miais il suffit que dans
le deuil, la détresse ett la souffrance, une
clarté soit apparue, une aide nous soit
venue, lun calme se soit fait, pour que nous
puissions ensuite aller à travers le brouil^
laird jusqu’à la darté de Dieu et ce qu®
la Parole inspirée appelle : le dd ouvert.
Tout à l’heure, le nuage gris qui flottait
et s’allongeait sur un ciel morne est devenu comme une barque d’or voguant suæ
un lac radieux. Il y a des épreuves dans
la vie qui changent d’aspect, qui prerx*
nent un visage amical et sacré; c'est
quand, au lieu de les Axîct dans notre es*
prit obscur, nous les laissons flotter, ailler
avec confiance au souffle qui ne vient pSS
de nous jusqu’à ce qu’elles passent sous
le soleil de Dieu. CH. GeiStequand.
(Lumières). ' ;
POUR LA VÉRITÉ
Les symboles du salut.
Ì
h
Le
III.
La Cène.
(Première Partie).
repas pascal, au sein du peuple
(JTsraël, était censé lui rappeler la pTrig
grande et merveilleuse délivrance de son
histoire, lorsqu’il avait échappé à une effroyable mortalité des Egyptiiens et avait
été arraché au joug inique dœ Pharaons.
: Aussi tout vrai Israélite célébrait-il
^srupuleu^ment, chaque printemps, à
^époque fixée, ce mémorial, selon les presçriptions et coutumes eu vigueur (Exode
KH, 1-20).
|j Jésus qui, lors de son baptême par Jean,
àvàit pour ainsi dire fait conniaître le programme de sa conduite publique : « Il est
^nvenable que nous accomplissions tout
œ qui est juste» (Matthieu III, 15), en
^dèle Israélite ne négligea pas la plus soînnelle fête idie son peu,pie et ce fut penmt qu il célébrait « laivec ses apôtres » le
•nier repas paæal, auquel il lui serait
^ bnué ide participer, qu’ü institua le mémorial d’un, bienfait, d’iautant plus grand
que celui nappèlé en ce moment, qu’il
s’étendrait à tous les peluples de la terre
at rappellerait la délivrance du joug %nominieux du prince de ce monde et de la
mort étemefla
Le parallélisme n’est pas fortuit, maig
intentionnel, et il a dû être vivement présent à l’esprit du Christ brsqu’il procédait à la cél|ébration d’une nouvelle Pâque.
Pour les chrétiens, Christ sera désormais
leur Pâque (1 Cor. V, 7). Cette expression
métonymique nous dit qu’il est comme
l’Agneau dont le sang répandu fut, pour
le peuple en esclavage, un signalement salutaire et un préservatif de mort
Ce repas commémoraitif, dans lequel
1 agneau occupait une place prééminente^
offrait dans sa partie essentielle un type
que Jésus ne manqua pas d’appliquer à
sa personne et à son œuvre. Jean avait
appelé Jésus, au début de son ministère :
« 1 Agnqau qui ôte le péché du monde »
(Jean I, 29), et si l'allusion ne se restreignait pas spécialement, en cette circonstance, à l’agneau ipascal, mais embrassait
tout ce que le sacrifice d'agneaux dans la
vie religieuse d’Israël impliquait, il n’en
est pas moins vrai que Jésus pouvait être
désigné et considéré comme l’agneau pascal Saint-Pierre écrit : « ...nous avons été
rachetés piar le stang précieux de Christ,
comme d’un agneau sans défaut et sans
tache... » (Jre épître I, 19).
Si la Pâque chrétienne est devenue plus
tard l’anniversaiTe de la résurrection de
Jésus-Christ, à l’origine et pendant les
premiers siècles elle était essentiellement
celui de sa crucifixion et de sa mort
Ce fut d'une manière toute naturelle
et sans aucupi apparat liturgique que, pendant le souper, Jésus prit du pain azyme
qui se trouvait sur la table, le rompit et,
en le distribuant aux douze, leur dit :
« Ceci est mon corps qui est rompu pour
vous, faites ceci en mémoire de moi »
(1 Cor. XI, 24).
Quatod le repas fut terminé et qu’on
allait passer la dernière coupe — (on en
comptait en général de trois à quatre) —
il la prit et, l’offrant aux apôtres, ü dit :
« Cette coupe est la nouvelle .alliahce en
mon sang, faites ceci en mémoire de moi
toutes les fois que vous en boirez » (Ibid.,
V, 25).
Il est bon de faiire observer ici que Jésus n’a pas dit pour le vin « ceci est mon
sang », mais il a hardiment annoncé que
l’Ancienne AUiance allait terminer et la
Nouvelle serait sceUlée par son sang ; c’est
ce que ses disciples devraient rappeler et
proclamer toutes les fois qu’ils boiraient
de cette coupe.
Il y a deux choses très,, importantes à
remarquer : premièrement, dans la célébration de la Pâque de la Nouvelle Alliance il n’y a plus de place pour un
agneau, puisque ce type de TAncienne
Alliance aura son entière réalisation dans
le sacrifice du Christ ; ^ second lieu, le
pain et le vin, sans ultérieure effusion
de sang, représenteront d'une manière allégorique, mais appropriée, ce que Jésus
va accomplir sur le Golgotha.
Du repas pascal juif, outre le pain et
le vin, le nouveau rSte chrétien n’empruntera que l’action de grâce, qui n’était du
reste pas exclusive de cette célébration.
Le père de famdlb juif remerciait Dieu
des délivrances du passé, mais aussi des
dons que sai bonne Providence octroyait
à son peuple et à chaque famille pour
leur suibsistaince. , ‘
Les premiers chrétiens, par l’action de
grâce, remerciaient en outre Dieu qui
avait mis au cœur des fidèles d'offrir non
selulement ce qui était nécessaire iiour le
repas commémoratif, mais .a|UBsi pour l’excédent que l’on pouvait idistribuer aux
pauvres.
Quoique bien vite on se servît de l'expression ¡«eucharistie» (rendement de
grâce), pour indiquer l’entière célébration
de la Sainte-Cène, nous ne croyons pas
qu’elle soit préférable à celle plus compréhensive et exacte de « Cène », Jésus rendit
grâce à son Père en bien d’autres occasions, mais c’est surtout à cause du sens
étymologique de la parole « Cène », qui
renferme l’idée de coramumion, — et qui
pour cela eist très applicable à un repas
en commun, — que nous désirons la retenir de préférence à toute autre (Voir
1 Cor. X, 17).
Pour nous, chrétiens évangéliques, ü y
a une autre raison pour le faire : au sein
du catholicisme la parole « eucharistie »
englobe désormais et représente toute une
doctrine thaumaturgique, à laquelle nous
PE pouvons adhérer. Pour éviter toute connivence avec de telles déviations, limitons-^
nous au terme de « Cètie » qui e$t confirmé, pour ainsi dire, par les expressions
de « repas du Seigneur » (1 Cor. XI, 20)
et de « Table du Seigneur » (1 Cor. X, 21).
On a voulu voir dans les paroles « fraction
du paSn » (Actes II, 42, 46 ; XX, 7), une
allusion à la Sainte-Cène ; mais, sains l’exclure, on ne peut la restreindre à ce « mémôriaJ », vu qu’elle peut se référer aux
repas en commun et aux agfljpes.
Nous avons , dit « mémorial », car c’est
bien le caractère que Jésus a voulu imprimer à cette institution.
Le silence des deux premiers Eîvangiles
sur cette intention du Christ, q[ui semblerait exclure que l’acte accompli alors, dans
la chambre haute de JéruBalem, dut se
répéter ein tout lieu et jusqu’à la consommation des siècles, ne peut avoir cette
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portée. Paui, qui écrivait aux Corinthiens
une trântaihe d'années,Tau moins, avant
la lédaction de ces deux Evangiles (1 Cor.
XI, 34, 25, 26), insiste sur le caractère
commémoratif diu rite qui se célébrait dans x
les réunions de frères et qu'il était opportun de namefneir à ses origines, vu certains
désordres et abus qui se produisaient lors
de sa célébration.
Saint-Luc (XXII, 19) n'est pas moins
explicite à cet égard et nous savons quel
soin consciencieux il avait pris pour rédiger les écrits que nous aivons de lui.
Jésus a-voulu léguer à ses disciples un
symbole des pilus expr^ilfs de la grande,
œuvre de la RédelniptSon qu’il était venu
accomplir et dont le couronnemieint allait
avoir Heu quelques heures après au Calvaire. Il est de toute importance de fixer
ce fait : que rinstitutian du symbole a
précédé le dernier acte rédempteur qu’il
devait plus sipécialeimeint représenter.
Il ne psurvait donc pas s’agir de répéter
un acte non accompli ; seule mie représentation symboHque pouvait anticiper sur
l’accomplissemient lui-même ; s’il in’en était
ainsi, ce dernier serait devenu, à son tour
’.une répétition de ce qui avait .déjà été
fait ; inversion chronobgique aussi impossible qu’absurde.
Tout, au contraire, œt clair et plausible
si nous établissons que le Christ, en vue
de son imminent sacrifice, a voulu en. donner aux siens et pour toujours un souvenir sensible, qui le leur représentera,
d’une manière très expressive, chaque
fois qu’ils se réuniront pour une telle
commémoraition.
Aucune communicatiaru mystérieuse de
grâce accompagnait le symbole, puisque
l’acte qui devait le produire n’était pas
accompH.
Le fait que Judas y-prit part (Luc XXII,
19-23) exclut une action salutaire en sa ’
personne, vu qu’on ne saurait comiprendre
que Satan, au dire de Slaint-Luc (XXII,
S), étant déjà entré en lui, Jésus vint à
son tour se loger en une telle compagnie,
ce qui ne requiert aucune démonstration.
Une tels célébration commémorative
devait raittacher plus vivement que jamais, par des Hens de reconnaissance et
d’amour, les diœiples à leur Maître, les
bénéficié à leur Bienfaiteur ; comme aussi
le commun bénéfice les rapprochait plus
intimement les uns aux autres et d©
là le terme fréquemment employé pour
indiquer la. Sainte-Cène de ; « Communion » (1 Cor. X, 16-17).
n peut y avoir communion avec Christ
(1 Cor. I, 9) et entre ses croyants (1 -Jean
I, 3, 7) en dehors de la Sainte-Cène, maib
sa célébration est un excellent moyen de
k goûter intimement, comme la célébration de la Pâque juive était un moyen
efficace de rapprocher les Israélites de
leur Dieu libérateur et de resserrer les
liens religieux et nationaux qui les unissaient les uns aux autres.
Jésus, dans tout son enseignement, a
fortement insisté sur l’union toujours
plus étroite qui doit s’étabür entre l’âme
de ses disciples et sa propre âme ; il veut
être la source et la constante alimentation) de leur vie spirituelle, preuve en soit
la belle image du cep et des sarments
(Jean XV, 1-8) et l’impressionnant discours prononcé dans k synagogue de Capernaüm (Jean VI, 32-®), dont on a
abusivement invoqué des expr^ions allégoriques pour donner au rite de k Cène,
— qui n’était pas institué, — une interprétation grossièrement matérielle, en ouverte contradiction avec la formelle déckration de Jésus : « C’est l’esprit qui vivifie, k chair ne sert de rien, les paroles
que je vous ai dites sont esprit et vie »
(Jean VI, 63). p ^ A. M.
(A miwe).
AUX CORRESPONDANTS.
S. P., Florence: Reçu, merci.
G. T., Rodoret : Très reconnaissant.
PONS RETÇUS
Pour le Refuge.
Famille Bassi, de Turin, en souvenir de
M.me Clara Bassi née Bleynat, décédée au
Refuge, L. 300.
LIS PRINCIPES FONDAMENTAUX
dt l'Alliance
par I'ArI I
Intnatiiale pr les Eollses.
Toi cette année encore l’insigne honrmor de représenter Vltaiie à Sofia, la capitale bvlgare, qui a le pUdsir de rec^oir
sur son sel hospitcMer la Conférence de
l’Mlianoe.
Am liem d’écrire vm artiole pour i’Echo
des VaEées sur nos réumons, ü est plus
intéressant, pbm instructif et plus édifiant
— me semMe-t4l — pour les lecteurs du
journal, que je leur présente ici l’esquisse
d’un rapport au Comité réuni à Sofia par
le pasteur WUfred Monod, professeur de
théologie pratique. Cesare Gay.
w » *
I. - Notre point de départ.
1“ Parmi les mondes habités ou habitables, notre pknète est un monde manqué,
déclare lé professeur Henri Bergson: la vie
s’y trouve Hée au carbone que. les vivants
sont obHgés de se disputer au prix de
leur destruction mutuelle. Une pareille
sentence évoque le dogme dirétien, qui insiste sur k notion de chute originelle :
notre monde actuel ne serait pas l’œuvre
même dp Créateur, mais un sous-produit,
xm déchet, une ruine.
2” L’Elvangile nous y montre, d’autre
part, le théâtre d’une restauration cosmique et d’ime rédemption morale entreprise
par un Esprit Sauveur qui travaille à la
déHviiance des créatures ep' vue du royaume de Dieu. Cet Esprit libérateur s’est
manifesté en Jésus^Ghrist, révékteur du
Père et révékteur des frèrœ, Fils de Dieu
et fils de l’homime, dont k présence icibas se (perpétue idans l’Egliæ visible et
invisible.
3° Ainsi, fe diveiræs formes ecclésiastiques du christianisme développées au
cours (de l’histoire, se réclament ensemble
du Nouveau Testament, et se proposent
le même but que l’Eglise apostolique ;
« Notre Père qui es aux cieux, ton non'
soit sanctifié :! Ton règne vienne ! Ta vos
blnté soit faite sur k terre comme a4
ciel ». ÿ
Cette réalité fondamentale justifie l’AP
Uamee de tcxuÈes les églises pour tncvaillefi^
au rapprochement de tous les peuples. :
II. - «Peuples et Eglises».
Un tel programme a la violence d’uné'
poignante contradiction entre deux termes
qui s’opposent : une réalité que représenté
le mot « peuples » et un idéal qœi représente le mot « égHses ». ,
1" Cétte ré,silité pourrait s’exprimi^'
dans la formule antique : La cité est sacrée. Malheur à l’assassin qui frappe un
membre du groupe économique ou politique ; il trahit k collectivité ! « Tu ne
tueras ippint » le coéquipier, le concitoyen.
Dans k cité, comme' dans la ruche ou hi
fourmilière, l’intérêt commim doit primei*
l’intérêt individuel. Peine de mort contre
le meurtrier. Et la défense légitime de
l’ordre social contre l’anarchie — ou po^
lice — devient, d’autre part, k défense
légitime de k celule (nationale contre
l’agression étrangère, ou armée.
Ce qu’il y avait ide vrai dans cet idéal
était lié à (fe funeste erreurs : k cité se
trouvait enracinée dans ime formation
ethnique et une religion topographique.
Attaquer les croyances traditionnelles,
c’était « trahir k patrie ». Socrate fut condamné à mort pour crime d’incivisme. Le
dévouement à l’Etat devint une mystique
où s’épanouissiaiit l’égoïsme iinstiiictif du
groupe acharné à vivre ou à smrdvre.
Toutes les fonctions de l’Eîtat avaient' une
connotation religieuse quand il protégeait
le foyer, k propriété, le sol des ancêtres.
Mlais pour maintenir l’ordre intérieur
(piolifce) et fortifier k défense contïe
l’étranger (armée) il faUait que l’Etat disposât d'une force réelle et suprême : tout
devait plier devant « k raison d'Etat » !
2“ Brusquement, au huitième siècle
avant notre ère, se produisit l’événement
décisif dans Thistoire spirituelle du genre
humain, une révéktion surnaturelle, une
étape victoriexise dans rincamation du
Verbe ici-hae (Hébreux I, 1, 2), Avec
Esaie apparut une rdigicm deux fois
neuve : 1® die n’était pias rituelle et sacramdntaiire ; 2°.,élle n’était pas nationaliste et guerrière. Sans doute, les voyants
parteit d’un « peuple élu », mais ep vue
de Tapostokt ; c’iest une équipe missionnaire ; une élite prédestinée à souffrir volontairement pour le bien général ; c’est
le « Reste » deis survivants mis à part pour
le royaume ide Dieu et^ l’universalisme
tniessiianîque ; c’est le « &rviteur de l’Eternel». Sa piajrfaite manifestation éckta en
J'^us, homme de douleur et lumière du
monde : « Heureux les débonnaires, les
miséricordieux, les pacificateurs!». Puis
l’esprit du Christ se perpétua dans l’église
par le mystère de k présence réelle du
Glorifié parmi les siens : « Quand deux ou
trois sont réunis en mon nom, je suis là ».
Pour cette église, le problème militaire ne
se (posa point, jusqu’aux environs de l’an
170. Pourquoi ? parce que, déclaire l’historien A. von Harnack, le baptisé ne se faisait point soldat : « Le serment d’obéissance absolue aux supérieurs met l’âme
en conflit avec k soumission à Dieu ».
III. “ La qaestion du «comment?».
1° Voilà donc k situatibn contradictoire
qui se reflète dans le programme de l’Alliance Universelle. Elle affirme tout ensemible qu’elle constate une réalité (l’existence ides « peuples », des « nations », des
<s Etats », des « patries » — ajutant de termes à définir), et un idéal qui fut prockmé à Stockholm, en 19215, et à Lausanne,
en 1927, dans les conférences œcuméniques. Il y a plus : k grande Conférence
missionnaire protestante, à Jérusalem, en
1928, adopta, pour définir l’Evangile, le
message adressé de Lausanne au monde;
et eHe répéta solennellement avec la
chrétienté entière (sauf l’Eglise romaine
matériellement absente) :
« L Evangile montre la seule voie ouverte à 1 .humanité pour se libérer des
hâiïiies de races et de classes qui la, ravagent ; H est le iseul moyen de garantir le
vrai bonheur de chaque peuple, ainsi que
l’amitié internationiale et k paix ».
La question pratique et d^ramatique
posée à l’Alliance Universelle est doue
celle-ci : Comment travailler à la pénétration de la réalité par Vidéal?
Son axiome fondamentaJl est celui-ci :
Le « Notre Père » place le royaume dé
Dieu au dessus des églises et d(^ patries ;
telle est k ligne d’horizOn qui commande
la perspective du paysage entier, d’aiprès,
le Nouveau Testament. Un christianisme
qui n’iaccepte pas ce postulat ceæe d’être
catholique et biblique, puisqu’il perd son
caractère universaliste.
2" La tâche de l’Alliance Universelle est
d’affirmer un absolu au sein du relatif,
les divines exigences de l’Evangile en
plein remous des nations. Miáis l’Evangile
qu’elle prêche est concrétisé dans des
Eglises, et les Eglises eUes-mêm.es sont
liées soit officiellement à l’Etat, soit officieusemont aux classes dirigeantes, c’està-dire au régime capitaliste. Et si, pour
échapper à cet aspect du problème, on insiste sur le fait que chaque église vívante
s’incarne, en dernière analyse, dans quelques ind.ividualités authentiquement chrétiennes, il reste que ces personnalités religieuses sont en même temps dœ personnalités civiques ; aussi vrai que l’âme est
insépanaible du corps, le chrétien reste inséparable du citoyen ou du sujet; ü est
soumis aux bis de l’Etat.
L’Aliance Universelle, par le titre qui
k définit, s interdit 'donc de recourir à k
solutbn extrémiste qui s’exprime dans k
formule : « César ou Dieu ». Elle conserve
1 expression employée par Jésus le Messie : « César et Dieu ». Expression tragique ! l’Esprit Sa/uveuT, ici-bas, ne peut
encore donner sa mesure ; l’absolu est aux
prises avec le rektif. MeDîs sies échecs ne
sont pas nécessairement des compromis.
Le « compromis » est lâcheté, reniement,
tandis que k «souffrance» est amour;
k douleur qui veut sauver est quelque
chose de positif ; même quand elle échoue
en apparence, ele est protestation contre
le mal, prophétie et promesse dé victoire
finafe.
La terre est b lieu d’une bnte et difficile éducation dorait le sujet est l’être
énigmatique à k fois corps et âme : l’homme. Cette coexistence de k matière et de
l’esprit e(n lui eebele une compromission ?
Non, eUe est un fait. Mais entraîne-t-elb
(des compromis inévitables avec une réalité ambiguë 3 Oui, dans k pratique ; non,
en théorie. L’exigence du fait ne devient
pas trahison de l’âme, que si l’âme résignée abdique et maxime sa propre servitude pour s’en accommoder.
IV. - Notre Mission particalière.
L’Aliance UniverseUe a pour mission
particulière celfe de Jean-Baptiste le précurseur, qui fut double ; d’abord ceUe* d’un
oantonier : « Préparez les voies du Seigneur » ; ensuite celfe d’une vigie : « Voici
l’Agneaiù de Dieu qui ôte le péché du
monde ».
Dans le désarroi international, on a préconisé bieui des méthodes pour y mettre
fin. Les uns, exaltant k notion de « race »,
firent appel au sang de la génération par
quelque ancêtre commun : un seul procréateur. Les autres, exaltant la notion
de « patrie », firent appel au fer de la contraihte : un seul prince. Les autres, exaltant k notion de « propriété » collective,
firent appel à l’or distribué entre tous :
un seul possesseur. Les autres, exaltant
k notbn du « sacrement », firent appel
au sacerdoce : un seul pontife. Mais la solution chrétienne, d’après le Nouveau Testament, est la suivainite : un seul Sauveur.
Les a(pôtres prêchent : « Jésus est le
seul nom donné aux hommes par lequel
nous puissions être sauvés». Saint-Pierre
affirme que le Christ s’est immolé afin de
soustraire les hommes à une stérile tradition «La vaine manière de vivre héritée de nos pères ». Saint-Paul déclare :
« Christ an notre paix ; il a réüni les deux
peuples; îl.a renversé le mur de séparation ; il a fait disparaître leur inimitié ;
il les a réunis en un seul corps ». SaintJean prodalme ; « Le Fils de Dieu est apparu pour idétruire les œuvres du Diable ;
aitnons-nouB les uns les .aiutres, et nW soyesas,
pas comme Caïn qui était fils du Méchant
et qui tua son frère».
Tel est l’Evangile que l’Alliance Universelle a pour devoir sacré d’annoncer
loyalement, bravement, dans le domaine
international.
L’Eglise, k Société des Nations et l’Organisation internationale du Travail, veulent ,k justice et k paix ; mais l’Egiise,
de par sa vocatbn spirituelle, est la seule
puissance ipouvant conférer, à ce de.sseiln
de justice et ide paix, l’ajutorité d’un pkn
divin ; de là, à k fois, son prestige, mais
aussi sa plus grande responsabilité.
nnonnnndnnnnannnnnnnnü
CHRONIQUE VAUDOISE
COMUNE DI TORRE PELLICE.
STATO CIVILE dal 24 al 30 Settemtoe 1933-XI.
Nascite N° 3 — Decessi N° 5
ANGROGNE. Quelques faits tirés de La
SentineUa. On organise une course à bicyclette pour prendre part à un « Convegno » qui sera tenu à Felónica Po au commeincement de novembre. La vaillante œcouade partira le limdi 30 octobre ; d’autres se rendront à Febnica par train, et
leur départ est fixé pour fe mardi 31
octobre.
Le but de cette visite est de mettre nos
églises dœ Vallées etn rapport avec nos
commtimautés du champ d’évangélisation.
— L’Evangéliste du Pra du Tour a été
transféré à Pescolanciano, dans les Abruces ; il ne sera pas remplacé et le Pasteur
aura toute k Paroisse à desservir.
— La chaire a été occupée par MM. Th.
Makn, David Pons, Jean Bonnet, Henri
Geymet ; MM. Herari Tron, junior, et Paofo
Bosb ont été les orateurs à un culte spécial d’appel
— Baptêmes : Sappé Emma Esther
d’Emile, Pons Eddy d’Ernest, Bertalot
Luisita et Bertabt Charlea
— L’école de Saint-Laurent aura une
1
%
t
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O
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I
Tiouveïlie maîtresBe, iMJe Amalia Peáis,
provenatnlü idte MasseL
— Le temple de Saiitit-Laurent s'est enrichi d'une bonne installation de lumière
électriqxie, grâce à la générosité de l'ilng,
Rostain et d'iutn antre généreux donateur
qui se cache derrière le voûte de l’anonymat.
— Enfin... on pense aussi à mettre en
ordre le cimetière, et ñ serait bien à désirer que l’exemipïe (fût suivi par toutes
les paroisses et toutes les communes !
LA TOÜR. Samedi dernier a été célébré,
dans le temple, le mariage de M. Jean
Perrin avec M.Ue Graziella Pasquet. Que
Lieu bénisse le nouveau foyer qui vient
de se fonder. ■
— Ce lundi passé a eu heu, dans le triple, un service religieux à l’occasion de
l’ouverture des écolœ élémentaires. La
masse des élèves était présente, ainsi que
les maîtres et maîtresses, comme aussi le
Direttore didattiéo. Le Pasteur lut quelques versets de la Parole de Dieu, prononça ensuite une courte allocution de circonstance, et, après un chant exécuté par
les élèves, termina par la prière.
Ensuite eut lieu la distribution des prix
de Bible et de français que le Consistoire
donne aux élèves qui se sont le mieux
appliqués durant l'année. j. t.
— Collège. Lundi, 2 octobre, à 15 h.,
a eu lieu la- séance de rentrée, aviec le cérémonial habituel.
Parmi les notabihtés noue avons remarqué le modérateuTi M. V. <A. Costabel ; M. le
chev. Ettore Merlo, commandiant la « Centuria Mussolini », qui représente le Podestat ; M. ring. Lodovico Merlo, président
(de lia branche locale de la « Dante Ahlghieri ». Le public, outre les étudiants;
est composé en grandie partie de parents
des élèves.
La cérémonie — en parfait accord avec
les disposition,s db Gouvernement — est
■ouverte par la partitei leligieuæ, présidée
par le Modérateur, qui lit la piatrabole des
deux maisons, dont l’une est fondée sur
le sable ©t l’autre sur lei roc. Il eiu tire
pour lœ élèves d’utiles enseignements et
de précielux avertisHements, en insistant
SUT le fait que c’est à l’école, aujourd’hui,
qu’ils préparent leur avenir.
Le diiscours de rentrée est prononcé par
le prof. Adolphe Tron, qui parle avec une
clialeur émue du martyr Cesare Battistî.
Le discours est divisé en trois parties :
avant la guerre, pendant la guerre; la
crise finale et le martyre. Il conclut en
invitant les ©lèves à entretenir dans leur
cœur la flamme d’un grand idéal, qui seul
est capable de donner le ton à la vie.
Le. « Présidé » lit le) rapport annuel et
donne les résultats de l’année scolaire,
d’où il appert que la période a été assez
bonne.
n remiarcie les notabilités présentes et
lit des ladhésions du secrétaire politique
doct, Turina, du podestat de La Tour colonel De Gatrolis, qui n’ont pas pu assister
à la cérémonie.
L’ing. Lodovico Merlo, président dei la
branche locale de la « Dante Alighieri »,
explique clairement ¡aux élèves quel est
le but de cette Société et les invite à constituer un Comité scolaire qui s’en occupe
plus directement.
A 16 heures tout est terminé et la
séance est levée.
Les leçons ont commencé réguhèrement
nrardi matin, 3 octobre.
PBAMOL. Pendant le courant de l’été
nous avons eu la joiei et le privilège dte
recevoir la visite de plusieurs frères, pasteurs et candidate en théologie, qui nous
ont adressé leur message chrétien aux
cidtes du dimanche matin ou au cours des
réunions en pleine lalir. En voici les noms :
MM. Robert Jabier, venu de Villar Pellice
avec uin groupe de membres d’éghs^ Arnaldo Comba, Paul Bosio, Alessio Alphonse,
Albert Ricca, Bert Humbert, Janavel Alfred, Peyronel Alphonse, Roberto Comba.
Nous leur disons sincèrement merci et au
revoir, D. V., à l’année prochaine.
— Deux petite enfants ont été présentés ail Salint-Baptême, dimanche 24 septembre, .dans Técoîe du quartier des Clote ;
ce sont Long "AMo et Oreste, de Ernest
et de Bamal Sylvie. A l’occasion du culte
public, dimianche 1®*^ octobre, Peynaidli Medina, de Edmond et de Btertalot T-?na^ a
été baptisée;
Que la joie de ces familles soit sanctifiée
par le Steigineur et que les piarents soient
dirigés et inspirés par l’Esprit de Dieu
dans l’aecomplissanent dte la tâche qui
leur est confiée.
— Une des plus vieilles sœurs de notre
Paroisse nous a quittés pour une patrie
meilleure, mardi 26 septembre, à l’âge de
87 ans, après plusiefurs années d'épreuve
et de souffrance ; c’est Marie Beux veuve
Beux, de la Ruà. Nious exprimons à la far
mille notre sincère sympathie
— L’instaÎlatioin du nouveau Condbeteur
(de la Paroibse a eu Meu dimanche matin,
1®"^ octobre. M. Albert Rilcea, secrétaire de
la Commission du District, a présenté
à l’église le pasteur Ermsinno Rostan, et
a adressé aux iprœeute un message clair
et vigoureux, en prenant a>n t^te dans
le livre du prophète Ezéchiel III, 17.
PRABüSTIN. Le 15 septembre un long
cortège accompagnait au cimetière de Rocheplate la dépouille mortelle de Suzanne
Gonmet née Brozîa, de Ciarvet, que Dieu
rappela à Lui à l’âge de 61 ans, après
une maladie des plus pénibles.
Le 21 du même mois une vraie foule
se réunissait pour témoigner sa sympathie
à la famille de la doyenne de la Paroisse,
Marthe Rivoir veuve Pasquet, qui était
âgée de 92 ans quand eUe entendit l’appel du Maître.
— 'Baptêmes : Godino Guido Auguste
Adolphe d’Emma (Tilla) - Constantin Dino
de Henri et de Emma Godino (Tîlk).
— Nous avons eu, pendant le mois de
septembre,.deux mariages; Avondet Emile
Jean (Miradolo) et Rostagno Elodie Marie
(Cassina), le 18 - Gardiol Remo Jean
(Mole) et Pasclietto Albertine Pauline
Clélia (Baravaiera), le 21.
— Dès le commencement de septembre
nous avons repris l’école du dimanche et
les cours de catéchisme ; nous prions les
parents d’en prendre bonne note et d’y
envoyer au plus tôt leurs enfants. G. R.
ROBÀ. L’aprèsî-midi du dimanche l«*^
courant, se réumiæaient dans le salon social (deux Unions de notre Paroisse pour
saluer notre cher Pasteur et sa Dame à
la veille de leur départ pour un nouveau
champ idie travail, et pour leur témoigner
notre profonde affection et le vif regret
de les voir partir.
Le vice-président de l'A. C. D. G.,
M. Oretete Tourn, remercie au nom des
présents M. et M.me Pascal pour l’œuvre
fidèle et brâiie, accomplie avec zèle et
amour, pendant sept .ans, parmi nous, et
leur offre un modeste souvenir en signe
de gratitude et d’affection.
Les quelques instants passés ensemble
nous ont profondément émus, et nous avons
senti combien leur présence nous était
précieuse, et combien la séparation nous
est douloureuse.
Nous leur souhaitons encore de’ tout notre cœur un heureux séjour au sein dte
leur nouvele Paroisse, priant Dieu de les
accompagner et de les bénir abondamment.
TJne Unioniste.
« « «
Nous puiblions aussi la lettre suivante,
(pu exprime d’iwie façon naïve mais profonde, le regret d’une paroissienne qui a
m apprécier l’œuvre de s<m Pasteur. '
RÉa
— Notre pasteur M. Henri Pascali et sa
Dame, qui ont travaillé dans notre Paroisse
pendant sept .aimées avec amour, avec fi-»
délité, avec zèle, viennenit de nous quitter
pour iailer à Reggio Calabria.
Chers M. et M.me Pascal, nous n’avons
pas su vous témoigner notre reconnaisisance .pour ce que vous avez fait pour
nous, ni vous exprimer combien votre départ nous attriste ët nous afflige; mafe
vous savez que si nous ne parlons pas
beaucoup, nous sentons très profondément,
et ce que nos lèvres ne prononcent pias,
vous le devinez ; et notre douleur, en éltânt
rilencieuse, devient plus poignante, et les
larmes que nous versons en pensant au
bien que vous avez fait parmi nous sont
bien sincères. . : ,
bers M. et M.me Pasced, vous avez
trouvé ides difficultés parmi nous, vous vous
t
swez souvent sentis découragés ; mais sachez que vous n’arôz pas travaillé et lutté
en vain ; sadiez q!ue votre oeuvre a été
bénie, quel la semence que vous a/vez jetée
portera de bons fruits, et votre souvenir
sera toujours vivant dans nos cœurs. Nous.
ÛsooanjdioïïB à Dieu de vous protéger, de
vous aider, de vous bénir dan.s votre
tnavalL
Eefcevi^ nos salutations sincère et nos
Ma^iemenits pour votre bon témoignage.
î|~ voulons auËBi souhaiter la bien^bue à notre nouveau Pasteur, qui arrive
W milieiu de) nous plein d’enthousiasme et
bonne volonté.
» On Yandois qni se fait honneor.
V M. Albert Garnier, ancien élève du ColÊgr© de la Tour, missionnaire en Chine
depuis nombre d’années, est actuellement
membre de la Direction de la Société pour
k .Littérature Chrétienne, qui a son siège
à Shanghai.
, Il ^ a publié une Histoire de l’Eglise
Chrétienne, en chinois, dans laquelle l’hislioire vaudoise occupe la place qu’eUe mé
rite. Le chandelier vaudois, avec la chandelle entourée de sept étoiles, y est
reproduit.
. M. Garnier s’est rendu si parfaitement
If! maître de cette langue difficile, qu’il
vient d’être appelé à donner l’examen de
chinois aux cinq cents candidats, qui se
présentent pour entrer à l’Université de
Hongkong. Cette Université, fondée par
lè Gouvernement anglais, est la plus imBortante de la Chine.
I Nous adrœsons nos chaleureuses féliciterions à ce compatriote, qui, tout en exer^nt fidèlement son ministère évangélique,
site fait honneur et honore notre peuple.
‘ Quelques motifs qui me poussent à aller
àl'église, même quand il fait mauvais temps.
¿¡_1“ Parce que Dieu a sanctifié tous les
iches, sans faire exception pour les
É>urs de pluie.
2° Parce que je m’attends de voir mon
(^asteur, dimanche aprqs dimanche, à son
i;oste. .V
3“ Parce que ma présence est d’a|utant
plus nécessaire lorsque le public est un
peu moins nombreux.
4" Parce que mon exemple .peut avoir
quelque influence sur les autres.
5“ Parce que je vois que les personnes
qui sont le plus soucieuses d’elles-mêmes
r t ide leur propire ganté, ne se préoccupent pas du mauvais temps quand il s’agit
ide se rendre à quelque divertissement.
6° Parce que la vie à laquelle les enfante
de Dieu sont appelé ne doit jamais dépendre des variatioins du baromètre, et
parce que la manière (dont je me conduis
vis-à-vis de la Parole de Dieu est l’exacte
mesure de l’amour que j’ai pour Lui.
7" Parce que j’ai observé que ceux qui
ne vont pa(s à l’église sous prétexte de la
clialeiur ou de la pluie, s’en abstiennent
bien souvent aussi lorsqu’i fait beau
temps.
8“ Parce que l’homme qui s'effraie devant de si petites difficultés, ne tarde pas
à s'effrayer d’ohstateles qui n’existent que
dans son imaginatiolu. Celui qui suit le
Seigneur de loin seulement, comme Pierre
Ite fit un jour, court le danger de le perdre entièrement de vue.
9" Parc© qu’il est possible que, daiis les
dispensations de Dieu, une bénédiction
partiçidière m’attende à l’église le jour
qu’il fait miauvaüs temps.
10" Parce que je ne sais pas combien
de dimanches je pourrai encore disposei
dans ma vie.
{Tiré (Tun journal allermnd).
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Fails el Nouvelles.
BîEijGiQirB. L’an dernier, une Commission
de naipprocheiment ides deux P^lises protestantes beiges était nommée. JEle a émis
le vœu que les dteux Slynodes aient des
séances oommunes, où l’on étudierait leS^
questions d'intérêt qui les concernent ;
que dfflü réunions régioiiales entre pasteto^
et des mdtes inteneedésiastiques aient heu,
préludant à une union plus intime et
profonde. {Evangüe et Liberté).
Ecosse. L’aéroplane vient d’être mis au
service de l’Egbse de façon très pratique.
Deux agents de l’Eglise d’Bcoæe, le rev. A.,
H. Dunnet, secrétaire de la Maison des"^ i
Missions, et Miss Bruce, secrétaire d’une
Association féminine, ont volé récemment
à plusieurs reprises jusqu’aux îles Orkney, pour y présider des assemblées, et
tous deux y ont trouvé une grande économie de temps et de fatigue.
{British Weeldy).
!tl * Í»
Pâques à date fixe. Les Eglises protestantes ont répondu déjà favorablement à
cette réforme du calendriter, demandée
par le Secrétariat de la Société des Nations. Seule faisait obstacle l’opinion de
Rome. Il paraît que la Commission cardinalice .chargée d’en débbérer, vient d’émettre un avis favorable, et l’on espère que
cet avis sera ratifié par le Pape.
{Le Christianisme au ZX® siècle).
Allemagne. La lettre de Luther, écrite
en 1523, et dans laquelle sont définis les
principes de la Réforme, est actuellement
en vente chez rm antiquaire à Berlin.
{Evangüe et Liberté).
***
Inde. Annie Besant, la prophétesse de
la tbéosophie, vient de mourir à Madras,
à l’âge de 86 ans.
EUe appartenait à une noble famille
anglaise ; à l’âge de 20 ans, elle épousa
M. Besant, pasteur dans une église de
Londres, mais ce mariage ne fut pas
heureux.
Ayant rencontré Charles Bïadlaugh,
anarchiste athéie, eUe en accepta les principes ; plus tard, eUe devint l’élève de
M.me Blavatsky.
■EUe a beaucoup voyagé et donné des
conférences un peu partout ; le rédacteur
de l’Echo l’a entendue à Edimbourg, quand
il y fréquentait TUnîversité. '
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DIMANCHE MATIN.
Au-dessus de tous les bruits de la terre;,
la voix fidèle des cloches s’élevant de
partout...
Quelle belle chose de savoir qu’U en est
aihsi, que cette unanimité de voix, chaque
dimanche, prodame que Dieu r^ne icibas et qu’on se réunit partout pexur l’adorer. Ecoutons avec joie, ferveur, respect,
adoration, la voix des cloches, celles de
notre viUe ou de notre vilage, celles qui,
au même instant, vienn«it de la vallée,
et s’uniiæent à elles. Imaginons ce chœur
immense qui monte aiu ciel et fait taire
M
'Jt.:
m
m.
4
Ö:
'IW';“'
•î.
tous les autres bruits de la terre. Quelle
beBë et grande réalité que ce concert spirituel qui procHaime la fidélité des croyants,
enfants de Dieu, et qui se répand longuement, diseint aux indiff&:en.ts ou aux hos;tiles que Dieu est toujours reconnu conv
me le Maître de runivers, qu’il est toujours adoré et qu’il est toujours aitné. »
Ils sont norabreux ceux qui, malgré eux
ou volontaïrement, ne répondent i>as à cet
appel. Mais il reste au-disssus de tous lés
moyieins id’évangélisatioin et collabore avœ
eux, ce grave et fidèle appel qui retentit,
qui convie. Car là, pour tous, ill y a de
la place dans la' maisiQn de Dieu.
On peut répondre encore en Féoouftant
pieusement, les mains jointes, l’ame toute
grande ouverte à la voix sans paroles,
mais à la voix qui appelle. El. C.
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