1
Année XIV*
PBII D’ABONSBHENT PAR AK
Itali«...................L. 3
Tous les pays de rUuîou de
poste , . . . > 6
Amérique du Sud . . * 9
On B’abouno: !
Au bureau d’Admiaistration ; ,
Ckez M'iT. les Pasteurs; |
Chez M. Ernest Robert (Vif'mwol) i
et à la Librairie Chiantore et
^îascarelli /'Pignerol).
L’abonnement part du !• Jan/ler
et se paie d’avance.
26 Octobre 1888
i\. 43.
Numéros sépares demandés avant
le tirage 10 centimes dtaoitn..
Atmoticsj'; 20 centimes par ligna
pour une seule fois,-^15 centimes de 3 à 5 fois et 10 oen
times pour (i fois et au dessus,
S’adresser pour la Eédaetlon ei
l'Adminlstratton à li. le Pas>
teur H. Bosio— Saint (iérmafnOlugon j'Pinerolo ) îtaltt.
Tout changement d'adresse est
payé 0,25 centimes.
ËCHO DES VALLÉES VAUDOISES
Paraissant chaoue Vendredi
VotiK we ëêras téinohin. Actbi« l, R.
?^oiïinnaîi:*e.
Communication officielle. — Les anciens
à terms. — Ce que Jésus-Christ a pris pour
lui et ce qu’il nous a donné. — En face de
l’abreuvoir. — Nouvelles religieuses. —
Chronique vaudoise. - Revue politique. —
Annonces.
Siëiintni ¡a vérité avt» la chariU. iv, 15.
Communication Officielle
CÉLÉBRATION
du
DEUXIÈME CENTENAIRE
DE LA GLORIEUSE RENTRÉE
Frères Vaudois de tous pays,
La lettre circulaire que vous ont
adressée,sous la date du ÏOjanvier
dernier, les mémhres de la Table
et du Comité d’Evangélisation vous
a conviés à la célébration solennelle du deuxième centenaire de
la Glorieuse Rentrée de nos père.s
dans les Vallées. Elle vous a' indiqué, en même temps, les objets
aux quels doit être affectée l’offrande
d’actions de grâces que !e peuple
Vaudois se prépare à présenter à
l’oceasion de ce mémorable anniversaire.
Nou.s devons aujourd’hui, quoique la chose soit désormais superflue pour un grand nombre,
vous informer qu’une partie du
projet qui vous a été exposé a
subi quelques modifications.
En juin dernier, un décret royal
facilitant le passage des élèves'des
gymnases dans les écoles te'chnique.s et normales, nous a conduits
à la persuasion que, en fortifiant
convenablement notre Collège inférieur, nous pourrions faire à
moins de fonderl'EcoJe .Supérieure
de jeunes gens.
Mais pour fortifier 1-e Gymnase,
il faut être plus exigeants dans les
examens d’admission et augmenter
le nombre des professeurs. Cela
sera surtout nécessaire si les pourparlers avec le Gouvernement, en
vue du pareggiamento, aboutis.sent
à un heureux résultat.
Aussi, le dernier Synode, tout
en hâtant da ses vœux l’achève-
2
338.
ment de la Maison Vaudoise, a-t-il
donné sa pjleine approbation à la
décision des administrations portant que les souscriptions consacrées à l’instruction secondaire,
aillent désormais au bénéfice du
Collège. Les donateurs qui ont
souscrit avant de connaître cette
modification du projet, devront
cependant être consultés et leur,
consentement obtenu.
D’un autre J côté , les Vaudois
établis en Suisse ayant exprimé le
vœu qu’un modeste souvenir fût
placé sur la plage de Frangins pour
marquer le lieu où nos pères se
sont embarqués dans la nuit du
16 au 17 août 1689, nous avons
pris l’en gage ment de satisfaire aussi
ce désir bien légitime.
La construction de la Maison Vaudoise avancé rapidement et, sous
peu, le toit sera placé. Des mesures
vont être prises pour que, dès le
printemps prochain, l'Iicole de la
Balsille et la pyramide de Sibaud
s’élèvent sur ces lieux historiques.
C’e.st vous dire, frères Vaudois,
qu’il n’y a plms de temps á perdre
pour achever la souscription d’actions de grâces là où elle est déjà
commencée, et pour l’initier promptement là où elle n’est pas encore
acheminée.
Par leur nature diverse, les' monuments que les Vaudois^d’aujourd’hui élèveront, en souvenir de la
Glorieuse Rentrée, devront, devant
nos frères en la foi comme devant
nos compatriotes, devant la génération présente comme devant
celles qui viendront, servir à témoigner, tout d’abord, que nous
ne voulons pas être des ingrats,
en oubliant les délivrances merveilleuses du passé, délivrances
que symbolisent les deux noms do
Frangins et de Balsille.
Ils serviront à montrer aussi
que, malgré leur dispersion actuelle en plusieurs pays, les Vau dois, comme leur pères assemblés
à Sibaud, veulent demeurer unis
dans leur attachement àTEyangile,
comme dans leur amour de ta patrie
que Dieu leur a rendue. La Maison Vaudoise qui réunira, dans les
Archives, dans le Musée, dans la
Bibliothèque historique , les sou] venirs du passé, tout en fournisI sant une salle pour l’Assemblée
• supérieure de 'rÉglTsey-s’era comme
dn symbole' visilfie de rUnion^de'
la famille Vaudoise'..
Et, ,ç,pni\m e'p q q s c r.qy s ,q,.q Di ç u
a ramené les Vaudoi.s dams-leurs.
Vallées parce qu'il voulait s'en
servir, comme d’instruments, pour
répandre da lumière évangélique,
nos soüscriptiou.s pour assurer la
marche et Lq,, déyelqppement de
notre Collège , témoigneront de
notre sineèi;p:<iésir dj'iiq:eoinplir,au
sein de notre patrie ef partout
ailleurs, la tâche providentielle qui
nous est assignée. .
I La Tour lé 23 octobre i8S8.
i rP DC LA. TABLE
,J. Pi. Poss, Mo<tèr,aie»r,
H. Bosio,,
H. Tron, 'Secrétaire. - i
i j. B. OuvET,
'Cîiev. Pàiil Meille " ' '»
' LES MEMBRES Dü COMITÉ D.’ÉVANGÉLISATION
^ Chev. hoct. M. Prooiet',,' Président.
I ,1. Popis pasteur.
. P; Lon& 6
G. A. TrûK »
P, Robert négociant.
3
Les anciens à terme
Monsieur le Rédacteur,
Le dernier Synode a eu, enlr’aulres
bons effets, celui de vous faire trouver un .nouveau correspondant, et.^a
bonne lettre a donné lieu, j’en suis
sûr,, à bien, des réflexions et à dés
cppsidér.a.lions. fort, utiles. Celle qui
me préoccupe d’une manière toute spéciale a surgi dans mon esprit à l'oçcasion de, ce quq l’on est convenu
d’appeler, en .langage synodal, la
question de Bobi. On en a beaucoup
parlé, .pour et contre: ce qui est résulté de plus clair, c’est que le mal
fait será fort difficile à réparer, si
l’on y parvient jamais. Et ce n’est pas
le seul pas .de celle nature qui se soit
(ibésetilé' diih's là vie dé nos paroisses,
en y apportant du trouble et du malaisé, quand ce n’est pas un élément
de lutte chronique avec ^les conséquences les plus déplorables. Tous les
rertièdéS employés jusqu’à présent ont
atójjárienu à la catégoriedesopéralions
cn.irui'giça'les;pu des palliatifs : J’hçure
ne' séràît-éliè’ jà'ôiiit venue dé remédier, d’une manière plus normale et
constante, à cet état de choses, en nous
servant des môyeils préventifs, d’après
la théorie dé S. E. lé ministre de
grâce et justice: Prevenire ê 'megUo
châ provvéderei Et l’iln de cés moyens
ne pô'urrait-irpas sê t'fduver dans üne
modification de là Constiïùliôn dfe l’EgliseVaudoise, là où, à son article 41®,
elle établit', que les foliotions d’ànrien
sont d vie, sauf le cas d’une démission volontaire ou d’une destitution?
Chose CUrièuse, lé raêmeSynodé qi.ii,
en 1855, consacrait ce principe ecolésia.stique d’une opportunité douteuse,
pour les paroisses des Vallées, sanctionnait de son autorité un principe
totalement opposé, celui des anciens
à terme, contenu dans le projet d’Organamento péur les Eglises de la
Mission, soumis à son approbatioii en
1875. — Y aurait-il pour les diverses
cobgrégatidns dé l’Eglise Vaudoise
deux imodus vivendi s tout à fait distincts et la conservation du preitiier
est-elle plus justifiable, à tous égards,
que l’adoption du second?
Nous croyons, jusqu’à preuve du
contraire (et nous nous sentons fortifiés dans noire conviction par l'expériencè et l’exemple d’églises soeurs)
que, en changeant de système, ori
simplifierait d’ime manière notable là
solution de certains jiroblèmes assez
épineux et rendus parfois venimeux
fiàr les étroites iimües dé l’ambiant
dans lequel ils doivent se résoudre.
N’oublions pas, en effet, qüe c’est
moins d’une manière générale et sur
l’ensemble de la garoîsse, que dans
le petit cercle dé son quartier, qué
doit s'exercer l'influencé et l’activité
de l’ancien. 11 est de l’epdroit,'ou du
rnoins il y est très conriü; il a des
relations de pareriléi et d'intérêt avec
une partie des habitants du quartier;
si bien que le ttioindre sujet de plainie
contre lui, sous l’un de ceé différents
chefs, assume de suite l’aspect d’une
querelle'de famille aussi bien qué d’un
débat ecclésiastique
Et s’il n’y a pas lieu, pour l’Administration supérieure de l’Eglise,
d’ihtervenir, parce qu’il s’agit d'affaires
privées qui ne sont pas de son ressort,
voilà un état d’hostilité ouverte ou
latente, créé pour de longues années,
au grand détriment spirituel de l’ancien et des membres du troupeau appartenant à celle fraction de la paroisse, en adméuant niême qiie les
autres fractions né pi'ennerit pas fait
et causé pour i’ua ou l’autre des deux
partis.'
Supposons par contre que, comme
céla se pratique daiis; nos Eglises de
la mission, un ancien tie puisse, par
règlement, rester en charge qUe 3 on
5 ans, et vous verrez ces inconvénients
disparaître, saûs que l'autorité qi.ii
lui est dévolue par ses fonctions ail
aucunement à en souffrir. 'Car il est
évident qu’il serait rééligible, ét que
sa réélection de la pari du quartier
qu’il dessert serait la preuve là plus
précieuse de confiance et d’estime qu’il
pourrait recevoir de ses administrés.
Ceux-ci de leur côté s’abstieudraienl
de toute pression illégale et de tout
excès regrettable, au cas où un conflit
4
^m
surgîl entre eux etranciep du quartier, i
sachant que le terme fixé pour l’exercice de cette charge, leur donnera
l’occasion de manifester paisiblement
leur opinion, et sera la solution la
plus patureile d’une position devenue
difficile, si non insoutenable, par le concours de diverses circonstances. Celte
solution permettra aussi à l’ancien,
pour qui celte charge est devenue trop
lourde, d’y renonçei' sans recpui'ir aq
moyen toujours pénible d’une démission plus ou moins motivée.
Qu’il y ail des inconvénients ii ce
nouveau système pops som‘ta.es les
premiers à en convenir. Les rivalités,
les coteries, les divisions ne seront
pas, par là même, détruites: elles
seront cependant moins sensibles et
moins nuisibles que lorsqu’elles s’intensifiaient vita natural durante de
celui qui en était le sujet ou l'objet.
Mais, dans ce cas, nous dira-t-on,
pourquoi ne pas appliquer le même
principe aux pasteurs de nos diverses
paroisses, caries mêmes considérations
qui vous font pencher pour radoplion
de ce nouveau système nous semblent
trouver une application aussi directe
et opportune pour ce qui concerne
les anciens qui sont ministres de la
parole et ont cure d’âmes? Pourquoi
un pasteur serait il indéfiniment et
indissolublement lié à une paroisse
qui pourrait ne pas l’apprécier?Pourquoi d’un antre côté celle-ci seraitelle obligée de supporter, pendant
toute une vie, ira conducteur dont
elle a lieu de n’Ôlre point salisfaitie?
Les proportions déjà excessives decette
lettre nuns empêchent de traiter à
fond une question aussi grosse: noua
nous permettons cependant de fai?;®
observer que si, pour un ancien, l Îe
charge qui lui est confiée est indépendante de sa position malériolle,
et ne l’empêche pas de continuer à
être agriculteur, négociant ou banquier, il n’en est pas de même, poulie pasteur, pour qui les fonctions
qu’il est appelé à exercer, conslituent
une position permanente.
Gela dit, nous sommes prêts à reconnaître que l’adoption de la mesure
dont nous avons parlé plus haut, au^
rail pour effet de mieux dessiner les
vocations et les capacitésindividuelles;
ce serait là un des bons côtés de la question, qui pourrait avoir son tour de
discussion plus tôt qu’on ne le pense.
Nous nous contentons, pour aujourd’hui, de lancer la question du principe, afin qu’on l’étudie sous tous ses
aspects et nous serions heureux si le
résultat pratique en était que trois
de nos paroisses prissent la chose en
main êl demandassent au prochain
Synode une révision de l’article de
la GonsliUUion à qui il faut allribuer
toute la faute de ce débordement de
prose de
Votre hi'tn iévûué
V. T. n.
(le pe Jésus-Christ a pris pour lui
et ce qu’il nous a iionné
« Il eut faim »
— Tous mangèrent et furent.mssaSîé.si). «Je suis le pain de vie, celui
qui vient à moi n’anta point dé'faim. '
Ma chair est véritablement une nourriture».
«Donne-moi à boire!» J’ai,i,sot/'*.
— «Si quelqu’un a soif, qu’il vienne
à moi et qu’il boive». «Çeltiîii fiU' boiya
de l’eau que je lui donuarai n’aura
jamais soif». «Mon sang est v^ritanlement un breuvagf».
«Le Fils de l’homme n’a pas oû re*
poser sa télé.
; — «Il y a plusiém’s demeures dans
^la maison de mon père, je vais vous
préparer le lieu».
«Vous serez dispersés de tous les
côtés et vous me laisserez seul» . «Alors
tous ses disciples l’ayant abandonné
s’enfuirent »4
— «Si quelqu’un garde ma parole,
mon Père l’aimera, et nous viendrons
à lui et nous ferons notre demeure
chez lui». «Tous m’ont abandonné,
mais lie Seigneur a été avec moi et
m’a fortifié». «Père, mon désir, est
5
8il
que ià où je suis, ceuï que tu m’as
donné y soient aussi avec moi ». Ainsi
nous serons toujours avec le Seigneur».
« Mon âme est saisie de tristesse
jusqu’à la mort».
— «Que la paix soit avec vous ! »
«Je vous laisse la paix, je vcuis donne
ma paix. Je ne vous la donne pas comme
le monde la donne. Que votre cœur
ne se trouble point et ne craignez
points. «Béni soit Hieu, je Père de
Notre Seigneur Jésus-Ghi’ist, le Père
des misèrioordes et le Dieu de toute
consolation, qui nous console dans
toutes nos afflictions, afin que par la
consolation dont Dieu nous console
nous-mêmes nous puissions aussi consoler les autres dans quelque affliction
qu'ils se trouvent»,
<1-Méprisé et abandonné des hommes»
« El. tous ceux qui passaient par là
lui disaient des outrages'».
— Si qoelqu’un me sert, mon Père
l’honorera«. «Le rachetés de rElernel
retourneront; ils iront à Sïon avec
des chants de triomphe» - Je confesserai son nom devant mon Père et
devant ses anges*. «Ils avaient des
palmes à la main».
Ayant fait une couronne d'épines ils
la lui mirent sur la tête».
— .Au reste la couronne de justice
m’est réservée, et te Seigneur juste
juge me le donnera, et non seulement
à moi, mais à tous ceux qui .auront
aimé son apparition».
ils parlctgèrent ses habits, les jetant
au sort».
— «Celui qni vaincra sera vêtu de
vêtements blancs».
4 Ils le crucifièrent là».
— «Celui qui vaincra ,jèje ferai
asseoir avec moi sur mon trône ».•
«Mon Dieu, mon Dieu pourquoi
rn’as-lu abandonnélu
— O naort! où est ton aiguillon? ô
sépulcre! où est ta victoire? Grâces
à Dieu qui nous a donné la victoire
par notre Seigneur J. C. »
«Il rendit l’esprit»,
— «Je leur donne la vie éternelle;
elles ne périront jamais et nul ne
les ravira de ma main.
Frére.s, le Fils de Dieu aura-t-il souffert pour nous cnvain?Ne profiteronsnous pas de ses douleurs? Nous
oifrira-t-il en vain les trésors de se*
grâces, ne les acceplerons-nouï pas?
Et ce qu’il a souifert pour nous et ee
qu’il nous a acquis ne nous obligeiat-il pas à lui consacrer d’un cœur
loyal toute notre existence?
En face de l'abrenveir.
La Parole de Dieu envoie le paresseux vers la fourmi et l’invite à re
garder ses voies et à devenir sage. Il
est donc établi que i’hornme a quelque chose à apprendre des animaux
et qu’il doit s’iiumilier jusqu’à prendre les bons exemples où il les trouve,
fût-ce même chez les insectes. La
fourmi nous apprend l’activité, labrebis nous donne l’exemple de la douceur, le chien celui de la fidélité; il
n’est pas jusqu’aux moindres petits
animaux qui n’aient quelque chose à
nous apiprendre, si nous savons regarder à leur» voies, et devenir sages en
suivant lies bons exemples qu’ils nous
donnent (¿Pnov. vi fijl.
"Voyez le gros et le menu bétail
quand on le mène à l’abreuvoir; le
vacher ou le berger fait entemire sa
voix, ou siffle un air bien connu
pour engager les bêtes à cornes à
boire. Mais quand celles-ci ont bu ce
qui leur est néc^saire, on a beau siffler, elles n’avalent pas une goutte de
plus.
Il en est de même de l’âne, du
cheval'et même du mulet qui a la
réputation d’être têtu, il n’avale pas
une goutte au delà du nécessaire.
Pourquoi n’en serait-il pas de même
de l’homme? Pourquoi nWrait-il pas
6
„342
au moins la retienue qu’a le bétail
dans l’usage do la boisson? Sur ce point
là les habitués des.cabarets n’ont pas
à descendre pour se trouver à l’égal de
la brute, ils doivent monter au contraire et apprendre la sobriiélé des anirnaux qui la pratiquent mieux qu’eux.
Avec des exemples qui viennent d’en
bas, et des préceptes qui viennent
d'en haut, l'homme est inexcusable,
s’il pensiévère dans la mauvaise Voie.
Né vous enivrez point de vin dans
lequel il y a de la dissolution, écrit
S. Paul, mais soyez.remplis de l’Esprit.
(Bphés. y. dS). Veillons ét isoyoris
sobres ( i Thess. y. 6). k. é.
fiautfeUea Üeltjgteusee
Au Congrès de la mission intérieure,
assernblé à Gassel. du 10 au 18 septembre et .qui lui adressait ses hommages. Guillaume II a l'ait répondre
qu’i.l «prenait la . part la plus vive aux
efforts de la inission intérieure,.qu’il
.se réjouissail dé jà yoir travailler à la
diffusion de l’Evangile deChrist au sein
du peuple allemand pi qu’il la félicitait des succès déi'à obtenus, dans, le
champ de la .charité et de la miséricorde chrétienne».
Le Docteur Barnardo, ice philan-i
tl'U'ope jfhrétien, qui a fondé dans l’Est
de Londres d’immenses étabiissements
pour y élever les enfants abandonnés
et ceux qu’il peut soustraire à l’influence démoralisante de la rue, a
envoyé le 20 septembre 90 jeunes
filles au Canada. Chacune d’elles liui
coûte, pour, le trousseau ét le voyage,
fr. 225. Pas moins de 3316 jeunes
gens élevés dans sa maison ont émigré
par ses .soins jusqu’à aujourd’hui. Sa
famiUe à Londres atteint à peu-près
3000 enfants. Il lui faut chaque mur
fr. 2500 pour nourrir toutes ces bouches qui ne manquent pas de bon
appétit..........!
Dans le courant de ¡’année passée,
disent les Missions Evangéliques, il ne
s’est pas offert moins de 340 person
nes, dont 46 dames, à la société dés
missions anglicanes; 43 de ces candidats, dont 12 dames, ont *pü être
admis. Ce remarquable réveil est attribué au martyre de l’évêque Hanninglon — La mort de son^ successeur ¡.Parker, en suscitera-t-elle un
semblable?
'i()0and je corisidère mon'' auditoire
du dimanche, disait naguère un pastéur,r et, que; je vois l’élégance* des
toilettes, je me dis:' «Où sont donc
les pauvres?» Mais quand, apf-és Id
culte, je vois le montant de la coll’ecte
faite pour l’œuvre de Diêd, je me dis;
«Où sont donc les •riches? »'.
he Càtholic Examiner de Bùmbày
annonce que l’on construit’ dans cette
ville une nouvelle cathédrale catholique aux frais de Monng-Pbo, riche
birman converti. L’édifice coûtera frs.
1.50.000 Mais il y a- ceci de curieux;
c’est que ce nouveau converti à la foi
romaine, se réserve à lui seul le bé-^
néfice des grâces qui découleront du
ciel après la construction du temple
saint; aussi veut-il être seul à en
couvrirJa dépense. Voilà certes «une
charité bien ordonnée»; mais MoungPho nous parait aussi mauvais chrétien que bon catholique.
Un décret de sa majesté Humbert
I. .vient de reconnaître en Italie la
personnalité civile aux Diaconesses de
Kaiserswerth (Prusse) et d’autoriser
la sœur Niemann,. directrice de leur
institut à Florence, à accepter la propriété de l’immeuble où cet Institut
a son siège.
Grosse caisse et tambourin. — Les
derniers troubles anlisarulistes'dé Genève, inspirent au correspondant du
Journal religieiix les réflexions que
voici et qui ne manquent ni de sel ni
jde ^râce'ï i
I «On m’assure que votre police, qui
lest du reste pleine de bonne voloùlé,
la fini par obtenir (je l’armée du salut,
qu’elle mette de côté la grosse caisse
et le tambourin.
7
,343 _____
St. Paul disait:’/e iiie fais tout à
tous afin i’en-'.gagner quelques-uns.
C’était en parlant de ce principe'que
rarenéeavait cru bien fairedemployer
les instrumenls que la foule affectionne.
Mais celle-ci., décidément,'.n’en vent
pas dès qu’il *’agit de religion. Ainsi
tombe la seule raison qui em motivait
rçinplpi.r
Pauvre peuple! Quand on veut l’attirer à l’Evangile avec l’orgue eP les
vieux p.saumes il tourne le doS et part
pour la campagne, orchestre en têlei
On s’avise alors d’user de l’orchestre...
et il se fâche. Ce sont bien toujours les
enfanis de la parabole : Nous vous
avons joué de la flûte et vous n’avez
point dansé. Nous vous avons chanté,
des airs lugubres et vous n'a^ez point
pleuré.
Que Dieu donne à nos frères salutistes, qui ont une si grande foi dans
la puissance du St. Esprit, d’en avoir
une toujours moins grande dans la
peau d’ânes et les grelots! Puissentils ceux qui ont le don de battre en
brèche les routines, n’en pas adopter
une nouvelle et savoir abandonner à
temps ce: qui commence décidément à
le'idcvènir f» 1 '*'1 '■ j -.i-ü ' ■
®hroniqui Slíiuhaise
Un Lycée évangélique, sans couleur
ecclésiastique particulière, a été ouvert, en voie d’essai, â Colonia Valdense, dans un local fourni par Mr.
B. Griot. WM. Hugpn pasteur yaudois
et Wpod pasteur méthodiste, avec le
capcours de Mr. P. Griot, y donnent
les leçons^, Le nombre.des élevés, pour
la preqiièi'e annéej, a dépassé l’attente
puisqu’il est arrivé à 35, dont la plu-,
part sont fils de colons vaiidois.
La iqaj O ri té. désirée se prépare-pour
reqsfiignciBenl ou pour l’évangélisalipn. .• : "! ' *1
Le CAmíí®« de la semaine dernière
publie une réponse aux exagérations
et aux attaques contenue..: dans la lettre
de W’- Vernier du SI août. Nous re
grettons de devoir ajouter que cette
réponsé n’a obtenu l’insertion-dans le'
journal, qu’après avoir .subi iinèdouble
mutilation qui la rend tout à Tait incolore. Il est vrai que la rédaction du
Christian a exprimé d’une manière
privée, son regret d’avoir laissé passer
la correspondance de M. Vernier s'ans
ravoir suffisamment contrôlée.
Si cela ne répond pas à ce que l’impartialité nous paraissait exiger, celâ
nous laisse du moins espérer qu’à
l’avenir le Christian fermera ses colonnes à ceux qui croient avancer le
règne du Seigneuren noircissant nos
églises, en affectant d’ignorer le travail
humble et patient qui s’accomplit au
milieu de nous, et en exaltant une
œqyre faite edap* un esprit de contention» '( P'HIL. I,
Mtalie. — Après une vhsile à Poinpei oii il a admiré, .surtout, le musée
et d’une manière particulière, l’errit’
preinte sur gypse des corps humain^
retrouvés sous l'a lave, et don’t une
copie fidèle est destinée au Musée de
Berlin, l’empereur d’Allemagne est
retourné â Rome et en est reparti le
jour après, "19 c. pour Berlin, non
sans avoir remercié encore les antorités civiles, mijitaireâ elc. et distribtié
une quantité de décorations, photographies et cadeaux de différente nâfure.
Les adieux ont été empreints d’une
parfeite cordialité, non seulement,
¡mais chalenreusemeni affectueux et
presque émouvants. Guillaume II, à
ce qu’assürent les.journaux, aurait,
en prenant congé de, Crispi, exprimé
l’intention de' revenir plus tard à
<Rome, dans cette Rom'é vraiment intangible r,oomn\e\\ se serait, .expi’Wé.
Pendant que la presse européenne,
en général, a salué avec joie la venue
en Italie du jeûne erape,reur, plus d’un
journal Cranpais s’est consolé en répan.T
dant- toute espèce de bruits absolu^ j
ment faux, pour ne pas dire calomnieux.
8
.... 344.
sur le compte du col Humbert et du
prince de Naples et au «ujel de l’armée
et de la flotte italiennes.
€ h’Osservatore Roman& », et ses
collègues avec lui, toiitenfaisantbonne
mine à mauvais jeu, n’a pu cacher
le profond dépit éprouvé par le parti
clérical, et Léon XIII en première
ligne, par l’échec évident que vient
deisubir leur politique, antipatriotique,
de revendication du pouvoir temporel ;
il est même probable, dit-on, que le
pape va lancer une nouvelle encyclique
dans le but de neutraliser, si possible,
l’impression laissée par la visite de
Guillaume II. Cela ne changera rien,
heureusement, au présent état de
choses.
Les fêles de Naples ont eu, hélas 1
un triste complément! En effet, le
malin du 49 c. un énorme éboulemenl
évalué à 200.000. m. cubes, .s’abattait
sur une partie de la ligne de chemin
de fer comprise entre les stations de
Salandra e Grassano, peu avant le
passage du train provenant deNsples,
et occasionnait la mort d’au moins
19 personnes, sans compter plusieurs
dixaines de blessés.
Pendant le cours des fêtes, aussi,
une triste nouvelle arrivait de Londres,
celle de la mort de notre ambassadeur,
le général et cotnle de Robilant, un
des héros de l’indépendance italienne,
sénateur, ambassadeur à Vienne et
à Londres, pendant quelque temps
ministre des affaires étrangères, et en
cette qualité, un de ceux qui ont, le
plus énergiquement désapprouvé notre
campagne africaine et contribué au
renouvellement de la triple alliance.
C’est une très-grave perte, surtout
pour notre corps diplomatique.
Le nouvea» programme didactique
des écoles élémentaires supprime tout
enseignement religieux. Est-ce uil bien,
est-ce wn mal?
— Pendant que Guillaume H était fêté à Rome, les journaux allemands annonçaient qu’on
avait découvert, prés de Stuttgard,
après le passage du souverain, parti
pour son voyage de Vienne et Rome,
uo attentat contre la visdel’empereur.
La municipalité de Berlin communiquait, il y a quelques jours, à l’impératrice, veuve Frédéric, sa décision
d’ériger au sein de la capitale un monument en l’honneur de son défunt
époux, et de consacrer un demi million de marcks pour une œuvre de
bienfaisance populaire.
La relation du docteur Mackensic
touchant la maladie et mort du même
Frédéric III a été, dans sa traduction
allemande, séquestrée par ordre du
Gouvernement. Le.s docteurs allemands
sont furieux contre leur collègue anglais.
SerMe. — Le Métropolitain, cédant sans doute à de hautes influences,
a finalement approuvé le divorce dii
roi et de la reine, la malheureuse
reine Nathalie.
/V il «0110©»
ÉCOLE DE MÉTHODE
Les régents et les maîtresse« des
écoles de quartier sont instamment
plies d’arriver à l’Ecole de méthode
de Torre Pellice et de Pomaret à 8 h.
précises, le malin du 29 courant, et
d’y apporter leur Bible, leurs livres
de lecture italien et français et de
quoi écrire. I.a gratification accordée
h ceux qui fréquentent l’école tout en
ayant le droit d’en être di.spensés,
sera de 5 fr. au lieu de 4.
Les pasteurs sont priés d’envoyer,
comme d’iîabitude, dès l’ouyerinre dé
l’Ecole de méthode la listé des régénts
ou maîtresses, leur âge, le nom de f’écofe où' ils devront enseigner et les
années de serVvcé qti’ils comptent.
I Les CoMiSti'SSlONS.
Le Consistoire de l’Eglîse de Pignerol ehérche Un régent pour l’écple
de la Gioietta. Sa durée de l’école
est de 3 mois et le salaire de 70
l'raoes. S’adi'eseer au Pasteur,
Ernest Robert , Gérant.
Pignerol, lmp. Ghiantore-Mascarelli.