1
Troisième Année.
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13 Juillet 1877.
fS. 28.
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Jc>ii.i:Tial do 1 Ég“!!®© !Êva-]a^^liqi^;u.e VaiicJolso
Vous me gérés témoins. Actes I. 8.
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SominaJre.
E^li.se Evangélique Vaudotse d’ilalie! —
Notre Père qui es aux cioiu. +r Le poi.ssoD
d’or. — Nouvelles religieuses et faits divers.
Eglise Evangélique Vaadeise d’italie
éEsquisse historique J
111.
L’intoléraoce et les horribles
persécutions continuellement dirigées contre les églises vaudoises
par leur ennemi acharné, le clergé
papiste, les ont peii à peu réduites
à un petit nombre, affaibli encore
par le fait que les églises réchap.
pées de la destructipn, q«i étaien«t
situées en dehors de l’Italie et
formaient un seul Corps avec celle
des Vallées, s’agrégèrent ensuite
aux églises issues de la réforrnation dans leur propre pays.
Au Synode du Villar (vallée de
Luserne), en septembre 1629,
quinze églises seulement étaient
représentées. Ce noRibre fut même
réduit encore, et dans le cours du
XVIII® siècle on n’en compte pj.us
que treize,
L évangélisation des catholiquesromains fut rendue, sinon impossible, très dangereuse, par un
régime excessivement oppressif.
Défense absolqp, sous menace des
peines les plus sévères, à tout pas>
tour ou maître d’école d’admettre
parmi leurs auditeurs yn catholique romain; défense rigoureuse
à tout vaudois de parler ^de religion à un catholique-romain ou
de lui prêter un livrej'Le catholique-romain qui embrâssàit' l’Evangile-était condamné aux galères
à vie; une peine égale et pire était
réservée à celui qui l’avait évangélisé. En revaraehe, at|antags#:dé
toute sorte et exeraplion de toiite
peine méritée au vaudois qui allait
à la messe.
L’indifférence religieuse de la
fin du XVIII® siècle et du commencement du XIX®, s’est j^te*à Î*Jn.;
tolérance pour faire complètement
abandonner l’œuvre d’évangélisation, tellement que, sous ce rapport, les vaudois n'ont tiré aucun
avantage quelconque du temps de
liberté dont ils ont joui sops le
régime français.
Un réveil partiel eut lieu en.
1826, dont les suites bienfaisantes
se sont peu à péu étendues à toutes
les églises. Pour leur relèvement
intellectuel et religieux. Dieu s’est
surtout servi de l’influence chrétienne britannique , à laquelle ,
après Dieu, elles sont particulièrement redevables de leur état actuel comparativement prospère.
Les églises vaudoises ou paroisses (ce dernier nom prévaut
depuis 1839 et l’on réserve le nom
à,"Eglise VaMcioasaà l’ensemble des
paroisses) sont actuellement au
nombre de seize, quinze dans les
Vallées et une à Turin. Elles sont
toutes soumises aux décisions du
synode, qui se tient annuellement
la première semaine de septembre.
Les élections des pasteurs, anciens,
membres du synode, etc,, sont
faites ¡(par les .membres électeurs
de rjEglise. U y a appel du Consistoire à la Table et de eelle-iCd
au Synode,
:i Çb^que paroisse possède plusieurs écoles, les unes annuelles,
les autres dites : écoles de quartier, plus nombreuses, ne ,se tenant que durant Tbiver. L’Eglise
Vaqdoise possède en fait d’éîablissemoats d’instruction supérieure
et secondaire :
1. Une école de théologie, —
trois ans de cours . quatorze
étudiants, — à Florence.
2. Un Collège pour, préparer
aux études théologiques ou universitaires, — 8 ans d’ptudes. de
60 è 80 élèves, — à Torre-Pellice.
3. Une succursale du Collège
ou Ecole latine, — 3 ans d’études,
de 20 à 30 élèvesj •— à Pomaret.
4- Une Ecole Normale pour préparer les maîtres ,d’école .— 4
ans d’études, en moyenne 30 élèves.
— à Tprre-Pellice.
.„ 5, Une école supérieure pour
les jeunes filles-; — cinq ans d’é''tudes, — en moyenne 70 élôyes,
à Tórre-Pel lice.
0, Une école de méthode pour
les maîtres et maîtresses des écoles
de quartier se tenant simultanément à Torre-Pellice et au Pcfnaret pendant la semaine qui pré-
2
114
tas, TÉMOIN
cède l’ouverture de ces écoles; en
moyenne 120 auditeurs dans les
deux localités. ' | t
En fait d’établissements de bien*
faisance :
1. Un hôpital pour les malades'
à Torre-Pellice.
2. Un autre à Pomaret.
3. Un Orphelinat pour cinquante
jeunes filles, situé près TorrePellice.
La paroisse de Turin possède
un bel hôpital et un institut d’Artigianelli pour les jeunes garçons
de familles peu aisées , qui veulent apprendre un métier. '
Les contributions fournies par
les seize paroisses ( prodüiU des
collectes ordinaires) pour les be*
soins de l’Eglise et le soutien de
ses œuvres, se sont élevées les
deux dernières années à la moyenne
annuelle de.38000 livres italiennes;
la pafoisse de Turin compte pour
un peu plus de la moitié dans
cette somme.
L’œuvre de l’évangélisation a été
reprise dès qu’ilja été possible
de le faire, savoir en 1848,'lorsque les lois oppressives furent
abolies.
Elle a grandement prospéré et
s’étend à toute l'Italie depuis le
pied du Mont-Blanc jusqu’au fond
de la Sicile. D’abord placée sous
la direction de la Table, cette œuvre fut confiée eu 1860 à une
Commission de cinq membres nommée annuellement par le Synode.
Le dernier Rapport de la Commission classant les congrégations
issues de l’évangélisation de l’Eglise Vaudoise en trois catégories,
savoir en églises, stations et lieuæ
visités, compte 40 églises, 16 stations et 50 lieux visités. Les ouvriers employés à cótte œuvre sont
au nombre de 103, savoir; 30
pasteurs, 16 évangélistes, 53 maîtres et maîtresses d’école et 4
colporteurs bibliques.
^ L’église de Milan possède un
hôpital ; son pasteur a inauguré
un moyen (nouveau en Italie) de
(propager l’Evangile; ¿c’esLle char
biblique servant à faire des tournées de colportage et d’évangélisation en même temps.
L’église de Gênes possède un
hôpital en commun avec les autres
églises |)rotestantes de cette ville.
Les contributions recueillies au
sein des congrégations se sont
élevées en 1876 à 26,795 livres
italiennes.
Les ministres employés dans
l’évangélisation sont de droit
membres du Synode- Les congrégations n’on<<', le. droit d’envoyer
leurs députations ayant voix délibérative qu’en devenant paroisses
de l'Eglise Vaudoise , c'est-à-dire,
en s’agrégeant volontairement à
cette église et en fournissant pour
cela la moitié au moins des honoraires de leurs pasteurs.
( Sera continué ).
Noire l'ère qui es aux deux
[ . ¿J
. i , f. f J ; ‘ i ’ J ,
Nous espérons^ qu’aucune des
personnes sous les yeux des quelles
tomberont ces quelques lignes ne
néglige le devoir de là priàré'ei ne
se prive volontairement des p'récièùsés bénédictions que nous procure un régulier entrélien avec
l’Auteur de toute grâce excellente.
Mais parmi ceux qui pensent
prier, n’én est-il point qui se
bornent, à réciter machinalement
des forrnules qu’ils ne coraprennen t
pas toujours entièrement ? Ces
craintes nous ont assailli plus
d’une fois et ont fait naître eu
nous le désir d'expliquer aussi
simplement et aussi brièvement
que jiossibTe chacune des demandes
qui composent la prière du Seigneur. Dieu^ veuille bénir notre
modeste travail et mettre son
S* Esprit dans le cœur de ceux
qui lisent et '^de celui qui écrit
ces lignes.
Nous ji’avoris aucun doute^ sur
ta réponse qu'iï plaira au Seigneur
i'ïü •-.»-Via « r-‘
de faire à notre demande , parce
que c’est le Fils du Roi lui même
qui l’a coi^posée, qui l’a placée
sur nos lèvres, qui l’a faite écrire
deux fois dans son Livre, qui se
charge de l’appuyer auprès de
son Père et qui nous autorise à
la présenter en son nom. Aussi
allons nous sans crainte vers notre
Dieu et lui disons-nous avec tonte
confiance, en même temps qu’avec
le plus grand respect: Notre Père
qui es aux deux. Ces paroles ne
contiennent pas encore une demande, mais une simple et solennelle invocation.
Les noms de Jéhovah, Seigneur,
Créateur, Juge, appartiennent tous
à notre Dieu, mais nous aimons
mieux lui donner le nom de Père.
C’est le plus doux que nous connaissions, Qui sommes-nous pour
oser appeler ainsi le Créateur et
le Juge de l’Univers! Les payons
ne parlaient pas avec tant d’intimité avec leurs dieux; ils ne trou •
valent pas 'iih père en Jupiter
qu’ils' appelaient le père des dieux
et le roi des hommes. 'Les 'juifs
s'approchent bien plus et appellent
déjà le Seigneur, le Père d'Abrahctfn'PXe"Père d'Isaac, le Père de
.Jacob, ou bien encofe le Père/àu
peuple d'Israël. Mais les chrétiens
entrent plus avant dans le sanctuaire et nous disons Notre Père.
car nous avons reçu en Christ le
droit d’étre faits enfants de Dieu.
Il est notre' Père’^ parcequ’il nous
a créés. N’avons-noUs pas tous
un même Père? Un seul Dieu
fort ne nous- a-t-iT pas créés?
(Mal. 2, 10). Mais il l’est encore
à un autre titre, il nous a adoptés,
nous créatures indignes'qui méritions la condamnation , il nou,s
a introduits dans sa famille, il a
envoyé l’Esprit de son Fils dans
nos cœurs et'par lui nous crions
Ahha c’est-à-dire Père (Gal. 4, 6),
Lui a'ppartenant dans l’ordre de
la nature comme dans celui de
' -i.A
jla grâce, nous sqnr;mes doublement
3
LE TEMOIN
il S
à Lui. Souvenons-nous donc quç.
les eufants seuls ont: le droit de
prononcer le nom de Père; ceu?
qui ne sont pas enfants de Dieu
se rendraient coupables d’une inqualiflâbje usurpation en disant
Notre Père à celui qpi n’est en*
core que leur Juge.
Que dirait-on, en effet, d’un fils
de roi s’il faisait des choseè indignes de son rang, s’il dérogeait?
II est fcien plus étrange que celui
auquel il est offert de devenir un
enfant de Dieu , l’un des fils du
Roi des''Rois choisisse de préférence de rester dans le bourbier
de sa corruption, de crpupir dans
son péché, de se prosterner devant
Satan pour en obtenir une lourde
chaîne au lieu du sceptre qu’il
promet. — Frère lecteur, asdu
commis cette infamie? aimes-tu
mieux être esclave de Satan et
--,u • ■
vivre dans le péché , plutôt que
de devenir un enfant de Dieu et
savoir qu’il y a dans le ciel une
couronne incorruptible pour toi ?
S’il en était ainsi, sache qu’il n’y
aurait pour toi aucun .Père dans
le ciel.... Tu pourrais être accablé
par^ la douleur, brisé par l’affliction , mais tu n’aurais point de.
Père pour te consoler^.. Tu ;deA
scendrais dans la vallée de l'ombrei
de la mort, ton âme y serait en
))foie à,la plus désolante agonie,;
mais... pointde Père pourte donner
la main... Les fi^ayeurs de l’Elernel
seraient sur toi, le desespoir s’emparerait dé ton cœur,.._ raais,iu ne
pourrais pas chanter avéA-'IsSt enfants de Dieu: i‘i'
J'ai un bonjt’ëre qui m'attend aux cieuxl
Point de Père pour toi,... si tu
persistes à’ réfuser d’être sou
enfant, — son bien heureux enfant.
Ecoute, cher lecteur, les conseils d’un'ami, écoîfte aujourd’hui
la voix de tou Dieu. Lève tb|’^
retourne à ton Père et dis-lui que
tu n’es plus digne d'être appelé
son fils; que tu as gravement péché
contre lui. U veut te pardonner.
il vient à ta rencontre, jette toi
dans ses brasiy il lesuouvre
pour le recevoir.............. '*■'
Une fois rentré dans la maison
de ton Père souviens-toi de l’aimer
constamtùent,. de lui obéir et de
l’honorer comme il le. ipérite afin
qu’il ne puisse pas te dire^^Si donc
je suis iFèrg. où est VhonneUr qui
me'revient? ( Mal 1, ”7 ) Aime
ce tendre Père avec toute la force
de ton âme, non seulement parcequ’il est bon, mais parcequ’il le
fait du bien. i ■ .
il \mm D’OR
Dans une île, au milieu do l’Océan , vivaient un vieillard et sa
femme. Ils étaient fort pauvres ;
le mari avait un filet et pêchait
des poissons; c’était leur nourri'«'
ture quotidienne. Une fois il jeta
son filet, et quand il le retira,
le filet était lourd, plus lourd
qu’il ne l’avait jamais été; il eut
grand’pejne. à le sp.ulever. U regarde, le filet était vide ; non, il
y découvre un poisson , mais un
poisson'-comme ih'y en a peu , tin
poisson d’Or. Le*'-poisson'se'
met à supplier le vieillard't Ne
me prends pas, renvoie-moi dans
la mer bleue; je me mettrai à ton
service: tout ce que tu me demanderas, je le ferai pour loi. Le
bonhomme réfléchit, réfléchit, puis
il jette à la mer le poisson d’or
et s’en retourne à la maison conter.
l’aventure à sa femme..,,ü> ,, ,,
La vieille se met en colère ;
elle tourmente son mari du malin
jusqu’au soir. Vieil imbécile, ditelle , tu avais la fortune dans la
main et tu n’as pas su t’en servir.
Si du moins tu avais demandé du
pain à ce poisson !, Nous n’avons
plus une croûte à mettre sous la
dent. Que mangeras-tu ?
Le vieillard perd patience, part,
et arrive au bord de la mer. Il
crie de toutes ses forces: Poisson
d’or ! poisson d’or ! viens à moi.
— Le poisson arrive au rivage ;
Vieillard qu# veux-tu ? — Ma
femme est en colère, elle m’envoie
te demander* du pain. —: Va-t-en
à la maison, tu trouveras du pain
en abondance.
Le vieillard retourne et demande ; ¥ a-t-il du pain ? —Tant
qu’on en veut, répond la femme,
mais voilà le malheur ; le baquet
est cassé, je ne sais plus où laver
mon linge. Va trouver le poisson
d’or et demande lui un baquet. —
Aussitôt dit. aussitôt fait.
Mais le vieillard n’était pas encore arrivé à la porte que sa
fera me i lui crie: Va-t’en prier le
poisson d’or de nous bâtir une
nouvelle cabane, tu vois bien que
la nôtre tombe en^ ruine. — Le
vieillard s’en retourne à la mer:
Poisson d’or, poisson d'or, viens
à moi. — Que veux-tu ? demande
le poisson, — Bàtis-nous une nouvelle cabane , ma femme est de
mauvaise humeor ,% elle ne veut
plus vivre dans une vieille cabane
qui tombe en ruine. — Ne t'inquiète pas, bonhomme ; retourne à
la maison et prie Dieu, tout sera
fait.
Le vieillard retourne : dans s.a
cour se dresse une maison toute
neuve. La vieille vient au devant
de lui encore plus en colère et
crie encore plüs'fort : Vieil imbécile ! lu ne sais pas profiter de
la fortune. Va-t’en trouver le poisson d'or et dis lui: Ma femme
ne veut plus être paysanne, mais
princesse , elle veut cnnomander
aux bonnes gens- Le vieillard retoui'ue à la mer, et fait sa commission. Quand il retourne, il aperçoit une grande maison eii pierres,
dés laquais , des cuisiniers et
sa femme magnifiquement vêtue ,
donnant des ordres. — Bonjour,
ma femme! — Voyez, un peu le
rustre qui ra'.appelle sa femme ,
moi la princesse. Holà! qu’oii l’emmène à l’écurie et qu’on le fouette
d’importance. Après ce bel exploit,
la vieille fait de sou mari le portier de la maison. Elle lui fait
donner un balai , lui commande
de balayer la cour, et d’aller rq^nger et boire à la cuisine.
Au bout de quelque temps ,
la vieille se dégoûte d’être princesse, elle veut-devenir impératrice. Le vieillard fait la commission. — Fort bien, dit le poisson,
va à la maison, prie Dieu et tout
sera fait. Le vieillard revieiït chez
lui. Il trouve Uu palais avec un
toit d’or; des sentinelles entourent
le palaie fet l’empêchent d'y entrer,
derrière s'étend un vaste parc ;
4
il6
LE TÉMOIN
devant u®e prairie verdoyante :
SBf la prairie, des tpoapea sont
rassemblées. La vieille, habillée
en impératriee entourée de généraux et de grands seigneurs ,
passe la revue. Les soldats crient:
Vive rimpératrice !
Au bout de peu de temps la
vieille se dégoûta d’être impératrice, Elle ordonna d’aller chercher ;
le vieillard et de le présenter de- i
vant Sa Majesté. Voilà tout le '
monde, sens dessus dessous; les
généraux s’inquiètent, les seigneurs
demandent : Quel vieillard ? Comment est-il ? A la fin on le trouve, '
on [’amène. Ecoute, vieil imbécile,
va trouver le poisson d’or et dislui : Ma femme veut être reine
de la mer et commander à toüs
les poissons. Le vieillard veut refuser. — Va tout de suite ou je
te fais couper la tête.
Tl prend courage , s’en va au
bord de la mer et crie : Poisson
d'or! petit poisson d’or! Le poisson
d’or ne vient pas. 11 appelle encore.
La mer écume , s’agite , devient
noire. Le poisson d’or arrive au
rivage. — Que veux-tu? vieillard.
— Le vieillard expose sa requête.
Le poisson d’or sans répondre disparaît au fond de la mer.
Le vieillard revient au palais,
il regarde ; il ne peut en croire
ses yeux : plus de palais ! A sa
place s’élève une vieille cabane,
dans la cabane est assise une
vieille femme avec une robe déchirée ! Et ils recommencèrent à
vivre comme au temps passé. Le
vieillard se remit à pêcher ; mais
il eut beau jeter ses filets dans
la mer, il ne retrouva plus le
poisson d’or.
(Extrait du Magasin Pittoresque).
A.
liouireUeo treltigkuaes
Nous lisons dans le Chrislianisme.'.
« Les chefs du parti radical (en
France) s’en vont l’un après l’autre.
M. Colani n’eet plus pasteur, M. Réville
n’esl plus pasteur, MM. Pécaul et Troquemé ne sont plus pa.sleurs; M, Veze
n’est plus pasteur, M. Steeg n’est plus
pasteur..,. Ce dernier, dit un eorrespondaol de Y Alliance Libérale, quille
sa chaire de pasteur pour se vouer
tout entier à la piibblication d’un
journal.... Bon succès au journalistei
mais bien des personnes regretteront
que ce pastenrn’aîl pas gardé, sa robe ».
Nous ne sommes pas de ces personnes là, au contraire; nous félicitons
sincêrernenl tons ces hommes qui ont
abandonné une position dans laquelle
il nous paraît que leur conscience
devait être mal à l’aise. On a beau
di.slinguer, expliquer, commenter, à
son point de vue, et selon ses con^
viciions individuelles, les doctrines
contenues dans les Saintes Ecritures,
traduire en langage moderne les pensées
de la parole de Dieu , pour peu que
l’on soit honnête et sincère, on n’osera
, pas toujours obscurcir le conseil de
Dieu par les subtilités de la sagesse
humaine , ni se mettre en flagrante
opposition avec la parole qui sert de
texte ou de prétexte à son enseignement. Si l’on peut malheureusement
compter sur un bon nombre d’auditeurs
très disposés à préférer l’Évangile revu
et corrigé par l’homme, au pur Évangile de Jésus-Christ, on n’ignore pas
qu’il y a encore quelques âmes simples
qui ne veulent pas souffrir qu’on leur
enlève leur Sauveur. Un homme loyal
qui s'esl donné pour ministre de l’Évangile , lorsqu^l cessé d’y croire, ne
peut ni laisser supposer qu’il n’y a
rien de changé en lui , ni abuser de
sa position pour détruire ce qu’il a
mission d’édifier.
Plût à Dieu que partout dans les
Eglises évangéliques on imitât l’exemple
de ces pasteurs libéraux et que les
chaires chrétiennes fussent abandonnées
par tous ceux qui ne se sentent pas
pressés d’annoncer purement et joyeusement Jésus-ClirisL vrai Dieu et vrai
homme, livré pour nos offenses et
ressuscité pour noire justification 1
Nous n’avons que la plus sincère compassion pour ceux qui ont fait naufrage
quant à la foi, soit qu’ils aient aimé
le présent siècle, soit qu’ils se soient
laissés gâgner par une science faussement ainsi nommée; mais n’esl-ce pas
la réprobation et le mépris que méritent ceux qui combaltenl comertement
l’Évangile dont ils se disent les ministres? » Soyea plutôt maçon si c’est
voirelaienl » dirionsnous à ces hommes
qu’aucune vocalion intérieure ou d’en
haut, n’a poussés*dans cette noble
carrière. Ilâlez-vous d'en sortir pour
en embrasser une qui soit míen» selon
vos aptitudes et vos géfâls ;<■ dans
laquelîe vous puissiez sans scrupules
et sans remords vous montrer tels
que vous êtes. — Seulement n’allez
pas vous imaginer que le salut de
votre âme sera mieux assuré et qu’un
sauveur plus accommodant viendra
vous chercher dans cette position nouvelle. Soyez journaliste ou industriel,
agriculteur ou marchand, les conditions à remplir pomi assurer la vie
de voire âme demeurent les mêmes:
— Celui qui n’a pas le Fils n’a pas
la vie, et sans la sanctification nul ne
verra le Seigneur.
Le 3 juillet , dans
raprès-midi, s’ouvrait le Conseil général
des Eglises presbytériennes dans la
grande église de St. Giles. Le service
divin fut présidé par M. le Prof. Flint
qui prononça un très remarquable discours sur Jean, xvii, 20-21 : Or je ne
prie point seulement pour euxmais
aussi pour ceux qui croiront en moi
par leur parole; afin que tous soient
un , ainsi que toi, Père ! es en moi,
et moi en toi, afin qu’eux aussi soient
un en nous, et que le monde croie que
c'est toi qui m’as envoyé.
L’unité pour laquelle le souverain
sacrificateur prie son Père, a son fondement non sur la terre mais dans le
ciel: comme aussi son modèle, l’union
intime du Père et du Fils. Sa nature
est spirituelle; c’est dans le Père et
dans le Fils que les disciples de tous
les temps doivent être «n. Celle unité
n’est pas seulement l’objet des prières
et des espérances du chrétien, elle est
acluéUe, elle existe déjà pour lui, il
la possède et en jouit, malgré les différences de dénominations: ces différences' sur des points secondaires
peuvent même être des moyens d’affirmer et d’affermir celle unité sur
les points fondamentaux. L’unité spirituelle, grande bénédiction en elle-même
et pour ceux qui la possèdent, doit
aussi être , dans la pensée du Sauveur,
un moyen de bénédiction pour le
monde.
Les ^représentants de l’Eglise vaudoise sont MM. Charbonnier modérateur
et J. P. Pons évangéliste à Venise,
l;’,ua et l’autre natifs des Vallées. Ceux
de l’Eglise qui s’appelle italienne et
libre sont le Rév. Henderson, ministre
écossais établi depuis peu de temps
en Italie et .M. Braccheito que l’on dit
révérend , quoique l’on ne sache pas
! bien à quelle Ecole ou Académie il a
; étudié pour le ministère.
Ernest Hobbbi, («¿rflíií et4dmmistrateur.
Pigaerol, Impr. Cbiantore et Mascarelli.