1
M- B., Légér, pasteÛ'i
2 copies
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Année XXXIX.
16 Juillet 1904.
N. 29.
L’ECHO DES VALLEES
T*Æ lAÏSAiV'X' OUÀQUB> VB>JVOieK»I
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Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables .... dignes de louange, occupent vos pensées. (TM. IV, 8J.
SOMMAIRE ;
Traîtres — Signes des temps — Pour
l’anniversaire de M. Coillard — Echos
de la presse — liouvelles du Zambèze
— YII Congrès national des ü. C. de
J. J. — Correspondance — Chronique
— Nouvelles et faits divers — Revue
Politique — Concours Burgess-Kinnaird.
T naît res
Ce n’était pas assez, ■ pour remplir
nos journaux et horrifier leurs lecteurs,
des cohortes d’assassins qui défilent
incessamment devant noà cours d’assises, des légions de voleurs qui font
faillir les banques et finiraient,- si on
n’y mettait ordre, par faire faillir même
l’état ; il nous manquait encore en Italie
une classe de criminels que possédaient
depuis longtemps d’autres pays, les
traîtres de la patrie.
Nous les avons aussi maintenant.
I.a semaine dernière un capitaine et
sa femme ont été arrêtés à Messine et
on a trouvé dans leur appartement les
preuves qu’ils vendaient (paraît-il à la
France et à l’Autriche) des documents
secrets concernant la défense de la
Sicile,
L’horrible nouvelle a été un coup de
foudre : un officier italien qui trahissait
son pays, cela ne s’était pas encore vu ;
une femme italienne qui aidait et poussait son mari à l’ignoble entreprise, ce
n’était pas non plus arrivé. Un soldat
et son épouse, vendant leur pays ! !
Toute l’Italie a poussé un cri d’horreur. Nous étions encore en arrière,
paraît-il, des autres nations civilisées
qui sont déjà habituées à de pareils
délits. Triste civilisation que celle qui
encourage la trahison puisque les gouvernements ont des agents officiels, des
attachés d’ambassade qui la provoquent
partout où ils peuvent; c’est une institution des états modernes. Blâmons les
malheureux qui cèdent aux séductions
de ces agents, mais disons hautement
que les principaux traîtres sont les gouvernements.
Ah I qu’ils étaient plus nobles et
plus vraiment civilisés les anciens Romains qui refusaient absolument de se
servir de la trahison I
Un jour le médecin de Pyrrhus
écrivit au commandant Romain Fabricius lui offrant contre récompense de
le débarrasser de son terrible ennemi
par le poison. Fabricius, sans hésiter,
envoya cette lettre à Pyrrhus lui disant
que les Romains ne voulaient pas vaincre par une trahison. Pyrrhus fut si
ému d’une semblable conduite qu’il
renvoya à Fabricius les Romains qu’il
avait faits prisonniers ; et le chef Romain ne voulant pas de récompense
pour ce qu’il regardait comme un simple devoir, mit en liberté le même
nombre de soldats de l’ennemi qu’il
avait capturés.
Une autre fois Licinius Crassus chargé
d’instruire un procès contre son rival
le consul Papirius Carbo, vit arriver
chez lui un esclave de celui-ci lui offrant pour de l’argent une caisse contenant les papiers de son maître ; il
fit simplement reconduire à Carbo son
esclave enchaîné portant la caisse intacte.
^ *
* *
Traîtres ! Ce nom nous rappelle instinctivement la figure la plus 'infâme
dont l’histoire nous ait conservé le souvenir, Judas Iscariot. Si ce nom même
nous fait horreur, comme nous l’inspire
aussi l’acte du couple traître de Messine, il faut qu’il nous invite en même
temps à rechercher comment l’on peut
tomber si bas, afin que ces affreux
exemples servent à nous mettre tous
en garde contre une pareille infamie.
Puisque des gens comnie un capitaine italien, et un apôtre de Jésus ont
pu tomber si bas, « que celui qui qst
debout prenne garde qu’il ne tombe» !
St. Paul nous avertit (2 Tim. III, 14)
que « dans les derniers temps, les hommes seront... traîtres ».
Qu’est-ce qui peut pousser à pareil
crime ? Voyons-le dans l’exemple de
Judas. Il y a d’abord la passion de
l’argent. «Combien me donnerez-vous ?
et je le trahirai ». C’est ce que demandent encore aujourd’hui au monde ceux
qui sont prêts à trahir ce qu’ils ont
de plus cher, pourvu qu’il y ait de
l’argent à gagner.
Se laisser aller, en présence de tant
d’exemples fâcheux à croire que l’argent est le souverain bien, le seul but
digne de nos efforts ; oublier qu’il y a
une vie à venir qui nous attend, que
Jésus est mort pour nous l’assurer heureuse si nous voulons le suivre ; voilà
plus qu’il n’en faut pour exposer l’homme à se laisser aller à commettre tout
crime qui lui promette de l’argent dans
l’espoir toujours de pouvoir échapper
à la justice humaine.
Il y a ensuite l’aveuglement que peut
vous causer un dépit. Judas alla combiner sa trahison au sortir du banquet
où Jésus avait pris contre lui la défense
d’une femme. Et que de gens qui pour
un dépit ont trahi leur église, leur
ami, leur famille, vendant leurs secrets
pour la satisfaction de leur désir de
vengeance. .Soyons en garde donc contre la ptission de l’arg-ent et contre les
dangers de notre susceptibilité.
On peut être traître sans, arriver à
vendre les secrets de son pays.
On peut trahir l’amitié, même .simplement en abandonnant un ami malheureux comme Démas abandonna St.
Paul, ou bien en évitant de lui dire
toute la vérité.
On peut trahir la confiance des parents, d’une société, d’une institution,
comme d’une personne quelconque.
Combien y en a-t-il à qui la conscience
doit crier : Traître ! tu as trahi une
jeune fiUe en la séduisant ! ou bien: tu
as trahi un époux ! . ou bien : tu trahis
celui qui te fait vivre 1
On peut trahir la vérité comme les
soldats du sépulcre de Christ soudoyés
par les prêtres Juifs cachèrent le grand
fait dont ils avaient été témoins.
On peut trahir son église en ne faisant rien pour elle, ou en aidant ceux
dont le but est de lui nuire ou encore
en ne faisant que la critiquer et divulguer en les grossissant toutes ses imperfections.
On peut trahir Jésus-Christ en portant son nom tout en cachant son drapeau, en célébrant son culte tout en
vivant comme un payen. C’est là la
plus affreuse trahison ; trahir celui qui
nous a tout donné et nous aime plus
que la plus tendre mère !
Vaudois 1 nos pères n’ ont jamais
trahi ni leur Dieu, ni leurs princes, ni
leurs frères ni leurs ennemis, quoiqu’ils
aient été trahis plus d’une fois euxmêmes. Soyons donc trahis, plutôt, mais
traîtres, jamais !
Teofilo Gay. '
Signes des temps
Voici quelques idées intéressantes,
tirées du Christian, 23 Juin. Les incidents dramatiques et émouvants de la
guerre de l’extrême Orient attirent tellement l’attention que bien peu de personnes réfléchissent aux conséquences
de cette guerre. La promptitude des
premiers coups, leurs effets écrasants,
la marche régulière du Japon à travers
la Corée, sa tranquille préparation à
l’attaque, sjDti irruption irrésistible, au
moment psychologique, toutes ces phases de l’action dominent tellement les
esprits, que le spectateur oublie de considérer tous les côtés de la situation.
Il nous semble entendre la mai'che des
troupes, les échos de tonnerre des bombardements ; nous courons le risque de
perdre la réelle signification de ce grand
mouvement, dont cette guerre n’est
qu’un inévitable résultat. Car, à en juger
convenablement, cette lutte entre le
Japon et la Russie n’est que le commencement d’une nouvelle et signifi
cative période de l’histoire du monde.
N’avons-nous pas vu l’armée d’une
des plus puissantes nations de l’Europe
obligée de se retirer devant les canons
faits dans le petit Japon, les fusils inventés au Japon, un explosif japonais
supérieur à tous les explosifs découverts
en Europe? N’est-ce pas significatif?
Des deux côtés les combattants regardent à la Chine, L’avenir de la plus nombreuse population du monde est intièrement lié au résultat de ce conflit.
Le plus remarquable développement de
la situation de l’extrême Orient, dans
ces dernières années, a été les nouveaux
liens de sympathie créés entre le Japon
et la Chine.
Le Japon se propose de réorganiser
l’empire de la Chine, et elle croit que
telle est sa destinée. Quelle que soit la
fin de cette guerre, il est certain qu’il
en résultera une alliance entre le Japon
et la Chine. Les positives déclarations
publiques du Gouvernement Japonais
ont été soigneusement combinées dans
le but de concilier les Chinois. En
déclarant la guerre, les Japonais ont
clairement promis de respecter les Mausolées et les palais impériaux de Mukden, et de ne vouloir acquérir aucun
territoire chinois. Ils n’ont aucun désir
de s’agrandir aux dépens de la Chine.
Ils n’ont d’autre objet plus à cœur que
de rendre la Chine grande et puissante.
Et quand la Chine aura à choisir entre les agressions de l’Europe et les
aspirations moins humiliantes des Japonais, on ne peut avoir aucun doute
sur la réponse qu’elle fera...
Quelle que soit donc la fin de cette
guerre, elle produira une alliance ouverte ou cachée entre les deux principales nations asiatiques de l’extrême
Orient. Le Japon demandera au Gouvernement chinois d’avoir le privilège
de l’assister dans la réforme de son
administration, dans l’exploitation de
ses ressources, et dans l’accroissement
de ses moyens de défense. L’on verra
en peu de temps quelle sera cette capacité do défense.
On a beau se moquer du prétendu
péril jaune, ce n’e.st pas une vaine imagination. Vingt millions et plus de
Boxers armés, exercés, disciplinés, animés d’un ardent patriotisme, même
erroné, rendront impossible la demeure
en Chine de tout étranger, paieront
avec usure les vieilles offenses et porteront le drapeau chinois, et les armes
chinoises dans plusieurs endroits que
l’on ne peut pas même imaginer aujourd’hui. Il n’y a pas de doute que
dans 50 ans des millions de Boxers
seront prêts à marcher en rangs serrés,
avec tout l’armement nécessaire, partout où le Gouvernement voudra les
meifer, et la Chine sera en mesur« de
2
faire respecter son indépendance, envers
et contre tous.
La grande leçon et l’avertissement
significatif donné à l’Europe par les
événements qui s’accomplissent, c’est
que depuis que l’Europe a commencé
à s’étendre en Asie c’est la première
fois qu’une nation Asiatique a osé
défier et combattre une des plus puissantes nations de l’Europe. Des influences puissantes et irrésistibles ont été
mises en jeu, et nul ne peut en prévoir
la fin.
Les événements dont nous venons
de parler, le .Sionisme et autres manifestations de l’ébranlement des os secs
d’Israël, les faux prophètes qui abondent, l’incrédulité toujours plus audacieuse et plus générale, accompagnée
d’une immoralité révoltante, etc. etc.,
sont des signes des temps, qui indiquent l’approche de la fin de la présente dispensation. Un des effets ' du
développement extraordinaire des nations de l’extrême Orient, sera de hâter
rétablissement des Etats-Unis de l’Europe, qui sera la dernière forme du
Gouvernement d’Europe , pendant le
temps des Gentils, avant l’avènement,
d’une nouvelle Economie. Veillons et
prions.
J. D. T.
En publiant cet article de notre vénéré collaborateur, nous n’entendoiis pas noua en approprier toutes les idées. Nous n’avons jamais partagé les craiutes qu’inspire à beaucoup de gens
le soi-disant péril jaune. Et si cette guerre avait
pour résultat la proclamation du principe : le
Japon aux Japonais etla Chine aux Chinois, noua
n’y trouverions rien à redire.
Note de la Réd.
Pour l’anniYersaire de M. Coillard
Souhaits réalisés
Dimanche prochain, 17 Juillet courant, le missionnaire Coillard aurait
accompli ses 70 ans. C’est « avec le Seigneur » que celui que nos églises pleurent célébrera cette date, sans qu’ il
soit plus besoin que ses nombreux amis
forment pour lui des souhaits, et c’est
«auprès du Seigneur» que l’assemblée
qui, ce jour-là, se réunira dans le temple
de l’Oratoire, à Paris, pour faire sa
commémoration, aura la consolation de
se le représenter.
Or voici, en fait de souhaits, quelque chose de bien remarquable. Quarante-sept ans passés, dans ce même
temple de l’Oratoire, avait lieu la consécration de M. Coillard. C’était le 24
Aiai 1857. Le vaste temple s’était trouvé
bientôt comble. « Depuis longtemps, dit
le Journal des Missions d’alors, il n’avait
été donné aux fidèles de la capitale de
voir un jeune chrétien mis à part pour
aller porter aux gentils la bonne nouvelle du salut».. « Un autre fait venait
ajouter un puissant intérêt à cette réunion. Deux de nos missionnaires MM.
Daumas et Casalis qui ont vieilli dans
le champ du Seigneur étaient as.sis à
côté du candidat. Monuments de la fidélité de Dieu, c'était avec joie et reconnaissance qu’ ils se disposaient à imposer les mains à leur jeune ami» (1).
Quand le moment fut venu pour le
candidat de parler, il prononça une
allocution qui donnait la mesure de ce
que serait ce futur serviteur de Dieu
et cette allocution se terminait par
cette péroraison émouvante ;
« Très honorés pasteurs, qui allez en
(1) Ce fut par erreur que V Echo, daiiB son
article du 24 Juin, fit de M. Daumas un condisciple de M. Coillard. •
« ce moment poser vos mains sur la
« tête de votre jeune frère, pour de« mander à Dieu de le remplir de son
' « Saint Esprit, unissez-vous dans le
« même vœu pour demander aussi que
« je sois fidèle à mon Maître, et fidèle
«jusqu’à la mort! Demandez, oh! de« mandez-lui tous ensemble avec ardeur
«■ que je puisse blanchir à son service
« et qu’ il me fasse la grande grâce de
« voir mon ministère ne se terminer
« qu’à ma mort ! »
« Et maintenant, ô mon Père céleste,
« ouvre tes yeux, ouvre mon cœur, et
« accorde-moi la bénédiction que toute
« cette assemblée en prière va te de« mander pour moi 1 Amen I » (i)
Ces souhaits se sont réalisés à la lettre.
La prière qui les a présentés à Dieu a
eu le plus complet exaucement.
François Coillard a été fidèle à son
Maître, et fidèle jusqu’à la mort.
François Coillard a blanchi au service
de son Maître.
François Coillard a obtenu la grande
grâce de voir son ministère ne se termi nôr qu’à sa mort.
François Coillard a été béni, abondamment béni.
« Et maintenant » le Père Céleste de
François Coillard a ouvert, une dernière
fois, pour lui ses deux, et II a accueilli
dans* ses bras l’enfant fatigué mais
resté obéissant jusqu’à la fin, le lutteur
Vainqueur, mais tout meurtri; tout meurtri,
mais vainqueur !
J. Weitzecker.
Echos de la presse
Du Bulletin de V Union pour l’Action
morale (15 juin 1904). <■
Religion.
« On dit tous les jours que la religion s’en va. Les uns s’en réjouissent,
et, dans leur horreur de ce qu’ils appellent la superstition et le cléricalisme,
proclament avec un farouche enthousiasme le règne de la raison affranchie
de toute règle supérieure et dégagée
de toute préoccupation ultraterrestre.
Les autres s’en désolent, et, confondant
le sentiment religieux et la morale ellemême avec la croyance à tel ou tel
dogme et l’observance de tel ou tel
rite, déclarent que tout est perdu et
que nous allons à l’abîme.
Les uns et les autres ont tort. Et
l’abandon des vieilles traditions et des
vieilles pratiques peut très bien n’être
ni le rejet de tout sentiment religieux
dont ceux-ci s’épouvantent, ni la libération de toute règle et de toute préoccupation supra-terrestre, dont ceux-là
se félicitent. De ce que, par suite de
nouvelles recherches et de nouvelles
études, les livres de Moïse ne devraient
plus être, en tout ou en partie, attribués à ce célèbre personnage ; de ce
, que les Assyriens ou les Babyloniens,
avant les Hébreux, auraient eu, sur
l’origine du monde, sur le premier
principe de la vie et .sur les devoirs
des hommes envers leur auteur, des
idées analogues à celles du législateur
hébreu, il ne résulterait pas nécessairement que ces idées fussent fausses,
et que ni l’existence d’un premier principe, ni l’obligation de respecter certains devoirs ne fussent que des fables.
Il serait plus juste d’en conclure, à ce
qu’il me semble, que ce sont là des
idées naturelles à l’esprit et au cœur
de l’homme ; et que si la forme sous
(1) Journal des Missions Bmncif'liques 32e aimée,
6® livraison (Juin 1857).
2 —
laquelle on se représente cet Etre supérieur et le culte qu’on lui doit peuvent changer, leur existence n’en est
pas pour cela compromise. On les connaît moins mal et on s’en fait une idée
moins grossière, voilà tout.
« De même pour les Evangiles. Que
les récits connus sous les noms des
Apôtres soient ou ne soient pas littéralement de leurs mains ou de leurs
bouches ; que la rédaction en soit postérieure à celui-ci ou à celui-là ; que
Jésus même, comme on a pu le soutenir,
d’après les différences de textes, se soit
donné pour une persofine de la divinité, le Fils égal au Père et consubstantiel au Père, ou qu’il se soit cru
seulement, et qu’il ait été en réalité
Fils de Dieu, en ce sens qu’il émanait
de Lui comme tous les hommes, mais
avec une plus haute communication des
dons de Dieu et un sentiment plus vif
de s'a présence et de son inspiration,
ce sont des différences sans doute, et
que l’on ne saurait traiter d’insignifiantes ; mais elles ne portent cependant pas atteinte au caractère supérieur
de l’enseignement de Jésus; et une
chose subsiste, indéniable : c’est qu’il
a existé un personnage qui a semé
dans le monde des idées nouvelles, analogues à celles que connaissait seule
encore l’Inde ; mais plus hautes et plus
précises, plus impératives surtout, en
même temps que plus accessibles, plus
humaines et plus à la portée de tous ;
et que de cette prédication une grande
transformation morale et sociale est
sortie, qui a dominé les siècles, et domine encore à leur insu ceux-là mêmes
qui prétendent s’y dérober et la combattre ; c’est de l’histoire, de l’histoire
authentique, sinon dans tous les détails,
du moins dans l’ensemble, de l’histoire
vivante, actuelle. Et il est absurde de
vouloir le nier, comme il est absurde,
pour ceux qui y croient et qui s’en
réclament, de se déchirer et de s’anathématiser pour des divergences d’opinions et d’interprétations secondaires,
au Heu de se tendre la main pour faire
en commun triompher l’essentiel, l’esprit qui vivifie, au lieu de la lettre qui
tue ». • Frédéric Passy.
Nouvelles du Zambèze
M. A. Jalla écrit des Mafoulo, la capitale d’été, en date du 14 mai: «Dimanche nous avons eu moins do monde
aux cultes, bien que les Mafoulo en
eussent beaucoup. Cela prouve combien
nos gens s'endurcissent. Le roi est revenu le g. Il avait ordonné qu’on rassemblât beaucoup de monde pour lui
faire les ovations ; plusieurs ont dû aller
à sa rencontre à une demi-heure d’ici.
Il est toujours plus rempli de lui-même
toujours à la recherche de ce qui peut
donner du relief à sa dignité royale. Il
ne sait pas combien de personnes sont
fatiguées de ses exigences et des travaux dont il les accable. L’orgueil est
un des traits caractéristiques des maRotsé.
Avant-hier, jour de l’Ascension, j’ai
eu ici à l’annexe 160 personnes au
culte ; les trois quarts étaient de nos
élèves. A 11 h. je suis parti à cheval
pour Maboumbou, que j’ai trouvé complètement transformé depuis décembre
1899. L’emplacement est magnifique,
très haut au-dessus de la plaine, sur
laquelle on a une belle vue. Il n’y a
que 50 minutes à cheval, quoiqu’on he
puisse pas aller en droite ligne, à cause
des marécages.
Ici, l’œuvre est toujours la même.
L’école a habituellement plus de 100
enfants, sans compter l’école d’anglais,
J ai enfin pu faire donner un premier
plâtrage à la maison. Les portes et fenêtres manquant encore, l’aération est
plus que suffisante, d’autant plus qu’il
y a tous les jours du vent.
M. Coillard n’est pas très bien. »
Dans une carte, datée de Loatilé, 21
mai, 3 h. du matin, M. Jalla ajoute
« C est au chevet de M. Coillard que
j’écris. Après vingt ans de Zambèze,
il a eu sa première attaque d’hémoglobinurie. Depuis quelque temps il n’était
pas bien. Il a fait une imprudence de
venir aux Mafoulo, il y a huit jours,
étant fiévreux. Il a tenu à y faire une
tournée de visites et à prêcher le dimanche matin. A peine de retour à
l’annexe, il y fut pris de vomissements
et d’une forte fièvre. Rentré ici, le i6,
le 17, l’hématurie se manifestait. Le
18, le docteur arriva, le ig nous arrivions M.lle Kiener, Voila, Bouchet et
moi. Le malade était très très bas.
Après 48 h. l’hémoglobinurie cessa,
mais il reste une très grailde faiblesse,
et les douleurs n’ont pas passé.
J’ai dû licencier les évangélistes et
les écoles un peu plus tôt que je ne
pensais. Les élèves furent tristes de
leurs vacances. N’est-ce pas un symptôme réjouissant ? »
C’est six jours plus tard que Dieu
rappelait son fidèle serviteur.
M. Coïsson écrit du Cap, le 21 juin,
jour du débarquement, après une excellente traversée : « M. Cartwright est
venu nous trouver à bord et nous apporter la triste nouvelle de la mort de
M. Coillard. Nos cœurs saignent. Nous
continuons demain par le train de luxe
pour Boulawayo, et espérons être aux
chutes mardi. Demain un train spécial
amène au Zambèze M. Cartwright et
plusieurs autres messieurs. J’espère les
suivre de près et les piloter.
VII Congrès National
des Unions chrétennes de jeunes gens
C’est à la Tour que se réunira, du
I au 4 septembre, le VII Congrès national des U. C. de J. J. Nous en
donnons le programme d’après le bulletin « l’Avvenire ».
Jeudi 1 Septembre.
9 h. — Séance de la Commission
pour vérification des mandats, logements et renseignements.
3 h. — Inauguration du Congrès
présidée par M. le prof. Geymonat.
Orateurs : MM. V. Nitti, D. Scalera,
Ing. E. Eynard.
8 h. i\2 — Réception offerte par
l’Union de la Tour.
Vendredi 5. •
8 h. à midi. — Culte d’ouverture par
M. A. Jahier — Allocution de M. Falchi
— Nomination du bureau, de la Commission des propositions et d’autres
Commissions — Adhesions — Rapport
du Président du C. N. — Rapport
financier — Rapports des Comités de
groupe.
2 q2-6 h. — Rapport de M. Carlo
Ferreri, secr. gén. de l’Union de Rome
sur « les conditions présentes de l’œuvre
des U. C. en Italie et les mesures à prendre-».
Discussion.
8 h. qzpm. —Réunion publique. Orateurs: MM. W. K. Landels, R. Davio,
Ern. Giampiccoli.
Samedi 3.
8 h. — Culte présidé par M. R. Davio
— Rapports sur le mouvement national
3
h
— 3 —
des étudiants chrétiens, par M. Luzzi, et
sur une entente entre les U, C. de J. J.
les sections d’Etud. chrét. et fes Sociétés
d'activité chrétienne, par MM. G. Falorni
et G. Cervi.
2 h. 112. — Rapport sur «.rAvvenire »
par M. Paschetto ; sur la Nomination
d’un secrétaire général du Comité national,
par M. E. Filippini — Rapport de la
Commission des propositions — Résolutions finales du Congrès — Nominadon du Comité national — Siège du
prochain Congrès.
7 h. — Réunion des délégués des
différents groupes pour la , nomination
des Comités de groupe et délibérations
diverses.
8. h. — Dîner en commun.
Dimanche o.
lo. h. — Culte spécial pour la jeunesse dans le temple de S.t Jean, présidé par M. le pasteur Teof. Gay.
4 h. — Réunion en plein air, présidée par le prés, du C. N. Allocutions
des délégués étrangers.
6 h. — Clôture.
Turin, 9 Juillet 1904.
Très Honoré Monsieur,
Quelquefois déjà vous avez eu la
bonté de donner dans votre estimé
journal, l’hospitalité aux nouvelles du
' Foyer (pension pour jeunes filles, étudiantes, institutrices, employées, etc,).
Aussi nous permettons-nous d’avoir
encore recours à vous. Monsieur, pour
faire connaître' aux personnes que cela
peut intéresser que cette année, comme
■ les précédentes, le Foyer sera fermé
depuis la fin de Juillet aux premiers
jours de Septembre.
Les lettres concernant les demandes
d’admission ou de renseignements quelconques sur l’œuvre, les écoles ou les
^ différents emplois que peuvent remplir
les jeunes filles à Turin, doivent toujours être adressées au Foger 82, Corso
Vittorio Emanuele, Turin. — Nous nous
mettons à la disposition des jeunes
filles et de leurs familles, pour leur
fournir toutes les indications qui peuvent leur être nécessaires pour le choix
d’une école, pour la recherche de places
et d’emplois qui nécessitent une pension externe pour les jeunes filles.
Le nombre des jeunes filles employées
dans les bureaux comme secrétaires et
caissières augmente chaque jour, et
nous sommes heureuses de pouvoir offrir dans notre nouveau local du Foyer,
qui peut contenir jusqu’à douze pensionnaires, une pension confortable et
à prix modique aux jeune| filles qui
sont pour une raison ou pour l’autre,
obligée de quitter leur famille.
Nous enverrons, le prospectus de la
pension à toutes les personnes qui nous
le demanderont.
Veuillez recevoir. Monsieur, avec l’expression de notre reconnaissance, nos
■ salutations respectueuses.
p. le Comité :
Lina Meille.
NB. — Le Comité se réunira en
Septembre pour accepter les demandes
d’admission ; comme elles seront numérotées et que la place est limitée,
nous engageons les parents qui désirent nous confier leurs jeunes filles
riiiver prochain, à faire leur demande
au plus tôt.
C If fl O I Q If tl
M. le député Soulier est au milieu
de nous et visite les diverses parties de
son Collège. Cordiale bienvenue.
La Tour. Instruction primaire. —
Pour la première, fois, nos écoles de
la Tour ont eu l’examen de licence de
la cinquième élémentaire, sous la présidence»du Commissaire M. Luigi Rambaldi, professeur au gymnase de l’Institut international à Turin. Les résultats
pour ce qui concerne les élèves des
écoles vaudoises, ont été satisfaisants,
puisque 7 jeunes garçons sur lo et 5
jeunes filles sur 9 ont obtenu d’emblée
leur licence. Les privatisti ont été moins
heureux : sur 6 (dont 5 des écoles catholiques) I seul a réussi à toutes les
branches.
A l’examen de proscioglimento, 21 élèves (13 garçons et 8 filles) ont été admis, sur 53 qui se sont présentés à
l’examen.
Villar. Collectes. — De toutes les
Eglises de la Vallée, celle du Villar
était désormais la seule qui n’eût pas
la collecte tous les dimanches à* la
porte du Temple, l’ayant seulement
une fois par mois. Plusieurs membres de
l’Eglise ont fait dernièrement la demande
au Consistoire de mettre au Villar aussi
la collecte toutes les semaines, et la
demande a été accueillie favorablement.
Conférence sur M. Coillard. — Dimanche
dernier à 3 h., sous les châtaigniers du*
Cassarot, notre pasteur nous a entretenus
pendant une heure sur M. Coillard
en nous racontant ce qu’a fait ce vaillant et humble serviteur de Dieu pour
les missions au Zambèze, illustrant son
discours de • quelques anecdotes fort
intéressantes. La réunion se termina
par une collecte.
Congé du Pasteur. — M. Tron ayant
demandé le 12 juin un mois de congé
au Consistoire, ce dernier le lui a accordé très volontiers et à l’unanimité
de ses membres, heureux de pouvoir
témoigner de cette manière sa reconnaissance envers son cher pasteur qui
depuis près de vingt ans travaille avec
zèle et fidélité au sein fie la Paroisse
sans jamais avoir eu un jour de congé.
— M.r Tron s’est rendu, avec sa famille
à Massel, son paj'^s de naissance, dès
lundi dernier 11 cour. Pendant son
absence il sera remplacé pour ce qui
regarde les cultes du dimanche matin
et les actes liturgiques, par le Vénérable
D.r Geymonat et à l’Ecole du Dimanche
et aux Réunions par quelques frères,
membres de l’Eglise et du Consistoire.
J. B.
Les Unions de J. F. à Bobi.
Torre Pellice 11 Juillet.
Flier, dimanche, le paisible et gracieux
village de Bobi a été égayé par une
jolie fête ! Une soixantaine de jeunes
filles appartenant aux Unions chrétiennes d’Angrogne, de S.t Jean, de
Rorà, du Villar, de Turin et de Torre
Pellice se souhaitaient joyeusement la
bienvenue sur la place de la fontaine.
Après le culte du matin et le repas,
très animé, pris à l’ombre des grands
châtaigniers, nous nous réunissions une
seconde fois dans le temple pour y
entendre une bonne méditation du pasteur sur I Jean III v. i et les détails,
si intéressants, donnés par M. le missionnaire Pascal sur la vie de la femme
au Lessouto.
A quatre heures le presbytère nous
ouvrit sa porte toute grande : jardin,
maison, hangar, tout fut envahi, et nous
pûmes constater une fois de plus que
certaines habitations semblent avoir la
faculté de s’agrandir pour offrir une
plus large hospitalité.
Merci, chères amies de Bobi, votre
chaleureux accueil nous a fait du bien ;
en vous quittant nous avons emporté'
le précieux souvenir d’une belle et
bonne journée, puisse-t-il être béni pour
chacune de nous.
Une Unioniste.
Pignerol.- Décès. M. Henry Monnet,
agent de la Société anonyme d’assurance contré les incendies, est décédé
mardi 12 courant, après une longue
et douloureuse maladie. Nous adressons
à sa famille et particulièrement à M.me
Monnet, l’expression de notre sympathie chrétienne.
Turin. Nouveau docteur. — M. Louis
Meille, fils aîné du regretté fondateur
du Refuge, a passé heureusement, lundi
II, à l’Université de Turin, son examen
de doctorat en médecine. Nos félicitations.
Nomelles et faits divers
France. — On annonce que M.
Georges Trouillot, ministre du commerce, a reçu dernièrement MM. Alphonse, Gustave et Edmond Rothschild,
qui sont venus l’entretenir de leur
intention de consacrer une somme de
10 millions à une fondation ayant pour
objet la création d’habitations à bon
marché et, d’une façon générale, la
réalisation de tous les moyens propres
à améliorer les conditions de l’existence
matérielle des travailleurs.
La dotation sera employée en acquisitions et constructions d’immeubles à
usage de logements à bon marché pour
la population parisienne, et les revenus
provenant des locations serviront à subventionner toutes institutions ou initiatives pouvant intéresser le bien-être
des travailleurs.
On jugera de l’importance de cette
fondation si l’on pense qu’il y a, à Paris
seulement, 44 000 ménages de trois à
dix personnes logés dans une seule
pièces, et 23 000 autres dans des logements de deux pièces. Nous avons
dit, il n’y a pas longtemps, quelles sont
les conditions de la capitale d’Italie,
où il serait urgent qu’un fonds considérable se formât pour le même objet.
Une dame, membre de l’association
allemande en faveur des œuvres d’activité chrétiehne en Orient, écrit ce
qui suit, dit l’Eglise nationale, de Neuchâtel, sur la situation actuelle en Arménie :
« Aucune plume n’ est capable de
dépeindre l’état de révolte qui existe
dan ce pays. Le peuple arménien est
conduit systématiquement à la ruine.
Les impôts sont recueillis de H façon
la plus cruelle, c’est-à-dire que tout
est pris à ces pauvres gens : habits,
lit, nourriture, semences, etc. Nul n’a
plus le courage de planter quoi que
ce soit. Chaque animal, chaque arbre
sont imposés. Celui qui veut résister
est tué. Tout acte coupable est attribué aux Arméniens. Les prisons regorgent de prisonniers. Nous avons
chaque jours le cœur déchiré et nous
sommes impuissants en face du mal.
Nous faisons ce que nous pouvons
pour sauver de la faim quelques êtres,
mais que sont nos efforts au milieu de
de tant de misères 1 Le ciel est chargé
de noirs nuages ; ce que l’avenir nous
réserve, nous ne le savons pas ; la
population est dans une angoisse et
une épouvante perpétuelles, celles-ci
conduisent sérieusement les âmes à
Dieu.
:1 Un journal français reçoit d’AddisAbaba :
M. Hugues Le Roux, qui est présentement en mission. en Abyssinie,
vient de faire* une trouvaille qui aura
du retentissement dans -le monde des
orientalistes et dans tous les milieux
israélites du monde. Il a découvert
la plus ancienne relation de l’aventure
de Salomon et de la Reine de Saba,
dans sa forme originale; l’histoire n’était
qu’une traduction orale, aussi le Negus,
extrêmement heuçeux de cette découverte, a-t-il demandé à M, Hugues Le
Roux de s’occuper, ayec un savant
abyssin, versé dans la langue ghèse de
la traduction de ce manuscrit.
L’empereur Ménélik envoie M. Hugues Le Roux fouiller les îles du lac
Zouai, où ont été cachées, lors de
l’invasion musulmane, toutes les antiquités religieuse du pays.
On espère y découvrir quelque manuscrit qui apporterait à cette relation
si ancienne un intéressant commentaire.
Revue Politique
Politique jusqu’à un certain point seulement. Les deux branches du Parlement
ont suspendu leurs séances, les ministres
qui ont pu quitter Rome ont pris le
chemin des villes d’eaux ou des stations
de montagne plus ou moins à la mode,
les grandes questions de politique intérieure ou internationale semblent, par ces
temps de canicule, sommeiller ; aussi les
pauvres journalistes en sont-ils réduits
à broder, à inventer plus que jamais pour
avoir l’occasion de démentir le lendemain...
et remplir ainsi leurs colonnes. Voilà
pourquoi on agite dans nos grandes feuilles
la question de la dissolution de la Chambre
à courte échéance et de la convocation
des comices pour novembre prochain ;
La Chambre actuelle n’a que trop vécu,
dit-on, elle a perdu tout crédit ; du reste,
il n’y a presque pas d’exemple dans notre
histoire parlementaire qu’une Chambre
ait siégé pendant les cinq années que lui
accorderait la constitution. Les adversaires de la-dissolution très proche estiment par contre qu’il serait du devoir
du Gouvernement de renvoyer les élections générales au printemps prochain
c'est-à-dire lorsque le Parlement aura
liquidé les graves questions des nouvelles
conventions des chemins de fer et des
traités de commerce. Mais ni les uns ni
les autres, et probablement le Gouverment avec eux, ne sont en mesure de se
prononcer avec quelque certitude sur la
date des élections politiques. Ce qui
n’empêche nullement les députés en charge
et leurs innombrables concurrents de s’agiter dès à présent, et de s’aboucher
avec leurs grands électeurs pour être
prêts à toute éventualité.
La trahison du capitaine d’infanterie
Ercolessi du district de Messine et de
sa digne compagne n’aurait pas sensiblement ému l’opinion publique en temps
ordinaire. Mais pensez si, pour les raisons
mentionnées plus haut la presse de toutes
les nuances n’est pas charmée de la bonne
aubaine et disposée à en tirer tout le parti
possible. A travers les quatre ou cinq colonnes quotidiennes sur lo sujet on a pu
comprendre que ce beau sire et son épouse
s’amusaient depuis longtemps à prendre
les photographies de la citadelle de Messine
iCt de quelques autres places fortes de
4
— 4
la Sicile ; qu’ils out à plusieurs reprirtes
soustrait des documents oouceruaut la
mobilisation des troupes en temps de
guerre et le plan dé la défense des côtes
de l’île et do la Calabre méridionale,
plans documents et photographies qu’ils
ont vendu à la France et peut-être aussi
à l’Autriche. Les deux coupables sont
maintenant assurés à la jftstice, mais on
teéherche encore un de leurs complices,
le ci-devant capitaine Maiicinelli rayé
des cadres il y a quelques années. Le
Gouvernement, peut-être dans le but
de rassurer le public, prétend que les
documents envolés sont 'sans importance
et cela se peut ; mais il n’en est pas
moins vrai que l’action infâme du capitaine Ercolessi rejaillit en quelque sorte
sur l’armée et que les supérieurs immédiats dudit capitaine ont fait preuve
de fort peu de clairvoyance et se sont
par là adossé une grave responsabilité.
Il est à souhaiter qu’ils seront punis
pour leur imprudence que rien ne saurait
excuser.
— No» charmants alliés allemands d’insbruck se sont nouvellement distingués
par des actes de brutalité envers les
étudiants de nationalité italienne qui
fréquentent cette université. Il paraît
qu’on a même été plus loin qu’au printemps dernier et que les démonstrations
hostiles ont abouti à la « chasse à l’Ilien». Et cela sans le plus petit motif
plausible et sous les yeux de la police
impériale qui n’aurait qu’à lever le doigt
pour protéger les pauvres Italiens qu’on
se plaît à piétiner! Yoilà des alliés qui
ne méritent pas les égards que notre
Gouvernement a constamment pour eux;
car la moindre manifestation d’irrédentisme est chez nous réprÎTnée aussi énergiquement que s’il s’agissait d’un attentat
contre les institutions qui nous régissent.
Kien d’étonnant donc qu’en voyant notre
stupide soumission les tyrans de jadis
continuent à nous soufÜeter sur une joue
eu attendant qu’on leur présente l’autre.
— Parmi les nouvelles plus ou moins
contradictoires de la guerre d’Extrême
Orient, signalons-en une authentique
puisqu’elle est confirmée des deux côtés :
celle de la prise de Kaïping par les Japonais, le 9 c. Kaïping est à mi-chemin
sur la voie ferrée qui relie* Port-Arthur
avec Moukden et est jugée une position
stratégique de premier ordre. C’est dire
que les Russes continuent à se replier
et que les Japonais se rapprochent tous
les jours du camp retranché de Liao-Yang.
Port Arthur continue à être serré de
près et on pense qu’avant la fin du mois
la place aura capitulé.
— Par 370 voix contre 82, ouï le
rapport de la commission d’enquête sur
l’afiaire des Chartreux, la Chambre française déchire, dans un ordre du jour,
que l’honneur de M. Combes et du
Gouvernement est au-dessus de tout
soupçon. Il n’est pas dit cependant que
le fils Combes doive ressembler au père,
— Environ 700 écoles congréganistes
viennent d’être supprimées, dans les 87
départements de la France.
j. C.
La formazione del soldato in Germania,
Una ricostruzione dell’uomo preistorico
(Con due illustrazioni). Questioni del
giorno : La legge per Roma — Ancora
la legge sull’emigrazione e il Commissariato — Parlamento e paese — Temi
d’esame I Spigolature — Fra libri vecchi
e nuovi ■— Eassegna settimanale della
stampa : Una critica russa del teatro
francese — I Giaponesi e le letterature
straniere — Il fratello del Petrarca —
Terreni coltivati, praterie e baschi in
Europa — Il telefono in America.
P E N^ E E
Tant que Dieu me reste, rien n’est
perdu pour moi, mais quand il m’échappe, alors tout me manque.
E. de l’ressensé. ■■
Ab. payés et non quitancés.
1904: Gonin J. Rousseings ; Hvigon D. id.;
Travers J. id.; Mûris J. id.
COLLEGE
Concours Burgess-Kinnaird, 1904
MINFRVA RiviSTA delle riviste
SOMA — Via Tomacelli, 15 — SOMA
Sommario del N, 31 (10 Luglio)
Rivista (¿elle Riviste: L’aria liquida —
Il patriottismo dei Giapponesi — La
tendenza d’insegnamento negli Stati
Uniti — La religione e il clero nel
Tibet — L’Automobile negli affari —
Scienza e invenzioni — Le scuole pubbliche come centri sociali — L’industria
del latte — Goethe e Victor Hugo a
Roma — La costituzione giapponese —
Una propaganda agraria in ferrovia —
Programme :
Bible: Histoire du peuple d’Israël
depuis la mort de Joseph jusqu’à l’établissement de la royauté {en français).
Géographie ancienne: La Grèce (en
français).
Latin: Virgile, Enéide, livre III. Traduction en italien ; métrique ; notes
géographiques et mythologiques.
Grec : Xénophon, Anabase, livre III,
les deux premiers chapitres. Traduction
en italien ; analyse des verbes.
Mathématiques: Arithmétique du commerce (escomptes ; problèmes sur les
fonds publics et privés).
La Tour, le 11 juillet 1904.
Comune di Torre Pellìce
AVVISO DI CONCORSO
Il Sindacò sottoscritto
Visto la deliberazione Consigliare 28 |
Ottobre 1903 di nomina della Maestra ]
della Scuola mista 2.a elementare della
Villa, in via provvisoria per un anno;
Visto l’art. 12 7 del Regolamento Generale per l’Istruzione elementare 9 Ottobre 1895 e l’art. i del R. Decreto
21 Ottobre 1903, N® 431 ;
pende noto
Essere aperto il Concorso al posto I
di Maestra di una Classe mista elementare
inferiore della Villa, classificata Urbana
di 3.a Classe, cui va annesso lo stipendio minimo legale, pagabile a rate bimestrali posticipate.
Le domande delle aspiranti, redatte
su carta da L. 0,60 ed i documenti |
tutti di cui è menzione all’art. 128 N®
4 del citato Regolamento Generale,
dovranno esibirsi all’ Ufficio Comunale
non più tardi del mese di Luglio p. v. ì
Il Certificato Medico, l’Attestato di
moralità (che dovrà .essere rilasciato
dai Sindaci dei Comuni ove abitò nel
biennio la candidata) e la Fedina penale, dovranno essere di data non anteriore agli ultimi sei mesi.
Torre Pellice, addì 8 Giugno 1904.
Il Sindaco D. Bertin.
N® 382.
Pinerolo, 11 Giugno 1904.
Nulla osta.
L’Ispettore Pochero.
A. Rivoir, gérant-administrateur.
Torre Pellice — Imp. A. Besson.
Horaire d’été
La Tour-Pigoerol-Turin
Briquéiaa f
Pignerol |
acc616.10 7.40
a. 6.34 8.1
li. 5.37 8.2
a. 5..69 8.16
d. 0.7 8.22
accél. fest.iD
8.. 30 12.15 15.32 19.10 20.15
8.56 12.41 15..54 19.36 20.30
9.1 12.44 1.5..58 19.41 20.23
9.23 1.3.6 16.12 20.3 20.55
9.. 31 13.13 16.20 20.12 21.2
Turin
(1) Jm,
7.26 9.15 10.55 14.32 17.32 21..33 22.24
(le féte (Ififì mois de Juillet, août et septembre.
Tarin-Pignerol-la Tour
accél. accél.
Turin 5.35 9.15 12.55 16 — 17 35 1P.49
Pignerol / V <i. 6.66 7.5 10.36 10.45 14.2 11.10 17.-21 17..31 18.21 18.28 21.2 21.11
Briquéras / \ d. 7.27 7.30 11.7 11.10 14.28 14.30 17.53 17..57 1S..56 18 58 2133 21 38
La Tour 7.56 11.1V3 14.5,4 18.25 19.21 22.6
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8.20 18.4.5
9.50 -20.16
■21.25
„ Fénestrelles 11.
(1) Facultatif ilppuis le l.r Septembre.
(Fénestrelles- Perrier) - Pérouse - Pignerol
m fest.(2)
rFénestr 4.30 16.30 17.30
§ 1 Perrier (1) 5.15 17.15 18-15
Pérouse 0. 6.30 18.30 1930
n (ï. 4.45 6.41 8.12 11.45 14 50 17.26 18.45 20, 19 47
S. Gei'main 5.20 7.16 8.47 12.20 1.5 25 18 2 19 21 20.35 20.2.3
Pignerol B.55 7.52 9.22 12.5B 16 18.37 19.66 21.10 20 58
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septembre, (3) Fst supprimé les Jours où il y a le festivo.
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