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Cinquante-cinquième année.
17fJMiyier 1919
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L'ËCHO DES VlLllËS
PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
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Vallées Vaudoises ............
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On s’abonne: à Torre Pellice au bureau d’adminlstraUon et à
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Que toutes les choses vraies, honnêtes, fastes, pores, aimables... dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV, 8).
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SOMMAIRE; Avis — Da page du soldat
— Chronique vaudoise — Nouvelles
politiques.
AVIS.
Les conditions sanitaires ayant empêché
plusieurs anciens abonnés de l'Italie et
de VEtranger de se mettre en règle avant
le 15 c., nous ne supprimerons le journal
aux retardataires, qu’à partir du l.r N°
de février et pour les deux Amériques
à partir du 15 avril.
LA PAGE DU SOLDAT.
Nous ne pouvons pas remercier tous
nos soldats qui ont bien voulu se souvenir de nous à Noël et au Nouvel-An, mais
nous les remercions de grand cœur et
nous leur souhaitons à tous un 1919
heureux. Nou,s nous eiïorcerons d’envoyer le journal à ceux qui le désirent,
mais à la condition qu’ils fassent parvenir leur adresse bien précise. —■ Un merci
sincère aux soldats : Grill Francesco, Menusan Francesco, Dema Giacomo, Léger
Emilio, Long Enrico, L. Jouve, caporal
Durand Giovanni, caporal Henri Baral,
Balmas Edoardo, Musso Paolo, Ernesto
Benech, Mathieu Halo, Albert Sybille,
Henri Bounous, lieutenant Carlo Ribet,
E. Peyronel, Robert Coïsson, Emile Ribet, Cougn Giovanni, Jean Gelso, Bounous Ludovico, Emilio Bouchard.
— Brisen, ce 20 décembre 1918.
NOTRE VICTOIRE.
Tandis que la clameur lugubre des armes s’éteint et que la terre angoissée repose sous le voile de la paix, nos soldats
remportent une autre victoire. Nos adversaires Jettent les armes, ébahis. C’est
la victoire de notre noblesse, de notre
générosité, de notre grandeur morale.
Nous ignorions les qualités sublimes de
notre puissante race. Nous ne savions
pas ce que nous valions, ou du moins
nous n’osions pas le dire, fidèles comme
nous sommes aux principes qui nous
trahissent. Aujourd’hui que notre armée
victorieuse est parvenue tout au nord
et mêle ses habitudes à celles d’une autre
nation, nous savourons la joie de constater l’excellence de nos nfœurs et de
nos sentiments. Nous vous le disons,
nous qui sommes les témoins de ce prodige, vu que vous avez lé devoir d’apprendre ce que nous apprenons, c’est-àdire les détails révélateurs de la grande
tragédie qui vient de finir, reconduisant
les peuples, humiliés et meurtris, au bercail d’une fraternité plus loyale et plus
sincère. Surtout, ûous vous le disons,
afin que notre bonheur soit le vôtre, et
que, joyeux d’avoir Men fait, nous persévérions unis et courageux dans la noble et belle tâche. Je rapporte ici quelques impressions de voyage à travers la
nouvelle terre qui vient de s’unir à la
*nère patrie.
• eC’est un élan de bienveillance soumise
qqi' nous héberge et qui souvent se voile
’un crêpe de timidité. Les Allemands
sont encore là, dédaignant le monde et
Ignorant leur malheur. « Qui sait si vous
resterez auprès de nous' pour nous protéger !... », Telle est la justification de
cette froideur apparente. Demain leur
dira que nous resterons toujours et que
la main de fer des Gothas ne pèsera plus
sur eux. C’est notre rédemption auprès
de l’opinion ennemie: rédemption soudaine sans d’autres procès préparatoires
et avant-coureurs que la générosité innée au sein de l’âme de notre peuple.
Quand nous arrivâmes, harcelant les
Hongrois qui, ivres de destruction et de
sacrilège, pillaient sans relâche, la population fut saisie d’une double épouvante. « Les italiens sont à leurs trousses!
Les italiens sont ici!... Les italiens 1 »>.
C’est tout dire. Le portail se ferme
à double verrou, la clef gémit dans la
serrure, la rue devient déserte. Non, non!
Les fils de la terre de Dante ne nous ressemblent pas. Ils ne sont pas tels qu’on
vous les a dessinés. Nos soldats prennent
place, se rangent au bivouac, parlent,
rient, saluent, prodiguent. C’est dû nouveau pour l’Autriche: du beau pour ses
habitants. Le soleil h’est pas encore à
son déclin que tout se rouvre et se repeuple pour recevoir d’une façon plus
digne les hôtes du sud avec leur langage
sonore et leurs yeux de bonté voyante
et chaude. Ainsi est tombé un autre
masque et la vérité a fait dire aux cœurs :
Nous sommes dupes. Il y a bientôt deux
mois que les criminels prodiguent leurs
soins chaleureux pour ramener à la vie
les êtres qui se meurent.
Voilà les italiens /... Aussi le monde
ne cesse de nous bénir et à cette date
plusieurs écoles sont ouvertes pour enseigner notre belle langue. La jeunesse
allemande s’y-presse pour apprendre.
Je devrais, certes, écrire plus long si
je voulais vous dire les traits divers de
générosité noble et grande dont nos soldats sont aujourd’hui les maîtres au
sein d’une peuplade, jusqu’à hier grisée
de bévues et de haine. Un exemple vous
dira tout. Près la gare de B., deux enfants, deux frères viennent de mourir,
frappés d’une bombe trouvée au hasard
dans le camp des hongrois. Nos alpins
sont à deux pas de la tragédie. Ils accourent empressés. Pansent les mortelles blessures. Transportent les moribonds.
Hier nous étions ennemis !... Deux jours
après le cortège funèbre a une place pour
eux. Ils portent une grande couronne de
laurier sur laquelle on lit ce beau témoignage de solidarité humaine: I Soldati
d’italia. La foule est émue et se dresse à
leur passage pour les remercier et leur
dire: Vous êtes meilleurs que nous.
Voilà ce que nous sommes!... C’est à
toi. Echo, à qui je confie ces heureuses
nouvelles, pour que tu les transmettes à
ceux qui te liront, à nos frères surtout
qui Vivent au-delà de l’océan, afin qu’ils
puissent se réjouir d’être les enfants de
notre glorieuse terre renouvelée.
Lieutenant Henry Tron.
Trieste, 19-12-1918.
Cher M.r Tron,
A l’hôpital 0106 se trouve le soldat
Arrigo Rivoira d’Angrogne, per deperimento organico. Son état s’améliore de
jour en jour.,
Le 1 décembre est mort à Trieste, de
grippe espagnole, le carabinier Eli Bounous, de P umian de Pramol, jeune homme qui s’était fort distingué à la bataille
du Piave. Il avait été proposé pour une
médaille ad valorem. Il était très apprécié par ses supérieurs et très aimé par ses
collègues. J’aimais beaucoup à lui faire
visite car il s’intéressait aux choses de
l’âme et n’avait pas honte de l’Evangile.
Je pense avec une sympathie profonde
à la douleur de la famille quand elle saura
la terrible nouvelle et je demande à Dieu
de vouloir la soutenir et la consoler.
Vous souhaitant bonnes fêtes
E. Bertalot.
— Trieste, 6-1-1919.
Bien cher « Echo des Vallées »,
J’aime à t’écrire lorsque j’ai des choses joyeuses à te dire, afin qu’elles puissent apporter la joie jusque dans nos
hameaux les plus reculés, mais hélas !
én ces temps de guerre, lès nouvelles sont
presque toujours tristes et vont faire
verser bien des larmes. Que Dieu luimême, le grand Consolateur, veuille consoler ceux qui sont affligés par mes nouvelles.
1. Dans l’hôpital militaire de Este est
mort le 8 octobre le caporal Albert Reynaud, de St-Germain, mitrailleur du régimént « Nizza Cavalleria». Ce garçon
était plutôt timide et réservé, aussi n’avons-nous rien su de sa maladie, de laquelle personne nous a averti, bien que
en ce jour nous nous trouvions dans cet
hôpital. Il est probable que c’est M.lle
Mélanie JahLer.de StTGermain qui l’a assisté dans ses derniers moments, sans le
savoir. Il est mort à la suite d’une broncopneumonie influenzale et a été enseveli
avec les honneurs militaires dans le cimetière communal d’Este. C’était un
soldat qui avait toujours accompli fidèlement son devoir, durant ses quatre
années de service effectif, il avait même
été blessé dans un des nombreux combats auxquels il avait pris part. Il a été
proposé pour la croix de guerre.
2. Le 22 octobre 1918 mourait à l’hôpital de Rosario (Trieste), le soldat Long
Jean de St-Germain, de bronco-pneumonie. Il était enseveli avec les honneurs
militaires dans le cimetière neuf (S.
Saba). Il appartenait au IfiR régiment
de ligne, avait été fait prisonnier en 1916
à l’époque de l’offensive autrichienne sur
les Altipiani, avait vécu en Autriche jusqu’à la débâcle de l’armée autrichienne,
s’était empressé de rentrer en Italie,
malgré les privations de la longue routé,
était arrivé à Trieste en compagnie de
plusieurs compatriotes. Là, hélas ! il fut
arrêté par la cruelle grippe espagnole,
emporté à l’hôpital où il mourut à peine
arrivé. Il n’avait aucun document sur
lui, aussi sur les registres de l’hôpital il
n’y a que le simple nom et prénom : Long
Giovanni. Il était brave soldai et avait
un cœur d’or.
3. Le 2 janvier 1919 mourait à l’hôpital austro-ungarico le carabinier Eli
Adolphe Bounous de Pramol, de broncopneumonie lui aussi, dégénérée en néphrite. C’était un excellent carabinier,
au dire de ses supérieurs et avait été proposé pour la médaille à la valeur pour
des actes de bravoure accomplis pendant
la bataille du Piave. Il était religieux et
désirait beaucoup la visite de son aumônier. Il fut rapidement emporté lui aussi.
Il fut enseveli avec les honneurs militaires dans le cimetière de Zaule.
4. Le 26 octobre 1918, en allant à l’assaut, tombait frappé par une grenade
autrichienne le soldat Berlin Emilio de
Luserne St-Jean. Il fut enseveli avec les
honneurs militaires dans le cimetière de
la Brigata Cuneo, près du moulin Manenti de Piave (Moriago).
Maintenant, reposez en paix, mes bra
ves, vous avez fait votre devoir jusqu’au
bout. A nous de faire le nôtre. Votre sang
n’a pas été répandu en vain, nous en sommes persuadés, car la justice et la liberté triompheront et la paix de Dieu régnera sur toute la terre !
Et toi, ô notre bon Père céleste, veuille
consoler Toi-même les familles si cruellement frappées. Et vous, mes frères,
sachons sympathiser avec elles et les
aider pour autant que cela dépendra de
nous.
Ton dévoué Eli Bertalot.
CHRONIQUE VAUDOISE.
BOBI. Prisonniers. La plupart de nos
prisonniers sont déjà revenus et ont pu
passer quelques jours avec leurs familles.
Espérons que veux qui n’ont pas encore
pu venir, le. puissent sous peu, et que
l’on ait aussi des nouvelles de quelquesuns d’entre eux pour consoler les mères
qui sont anxieuses au sujet de leur enfant. Nous tenons à l'cmercier il «rComitato délia Croce Rossa;» de La Tour, le
syndic M.r Catalin, le pasteur M. Gardiol et sa dame, le,.« Coraitato Civile »* *
et enfin tous ceux qui se sont donné de
la peine, qui pour faire parvenir à nos
chers prisonniers, du pain, de l’argent,
des vêtements, etc. et tous ensemble remercions le Seigneur de ce qu’il a délivré
notre pays du joug de l’oppresseur.
Quelques mères de famille de Bobi.
BOLOGNE. Nous apprenons avec
plaisir que M. le lieutenant des alpins •
Henry Tron, notre cher ami et frère,
vient d’être appelé au « Comando Supremo » de notre armée et chargé de rédigei' en français les bulletins de propagande qui devront être envoyés à l’étranger. X.
LA TOUR. Une dépêche nous annonce
le départ de M.me Joséphine Rostagno
née Meille, décédée subitement à Rome.
Compagne fidèle de M. l’évangéliste
Rostagrto, décédé à Florence en 1876,
elle a continué à remplir fidèlement sa
tâche jusq^i’au terme de sa carrière. Elle
laisse à La Tour un grand vide, car elle
était un exemple à plusieurs par sa régularité aux cultes et par son attachement à son Eglise. — Nous exprimons à
son fils, M. le prof. Rostagno qui est à
Rome, et à tous les parents, notre plus
vive sj^mpathie chrétienne.
-- Notre nécrologie est passablement
chargée: Donn Daniel, du Beskeiss, décédé à l’âge de 57 ans; Cao Anita, de la
Ville, décédée à l’âge de 25 ans; Revel
Albert, de Ville, décédé à l’âge de 33 ans,
laissant une veuve et deux orphelins;
Cies’larz Andresey, de la Silésie, prisonnier de guerre, décédé à l’âge de 41 ans;
Peyrot Jacques de la Ravadera, décédé à
l’âge de 74 ans; Geymet Jean, de la Ciapera, décédé à l’âge de 90 ans.
Barba Geymet était le doyen de notre
paroisse; vrai type, vaudois, il s’est gardé
fidèle à son Eglise, simple et bon travailleur. Le long cortège qui l’a accompagné au cimetière est un signe de l’estime dont il jouissait au milieu de notre
population. — A toutes ces familles
éprouvées nous adressons nos sincères
condoléances en les recommandant à
Dieu.
— Dimanche soir notre école de SteMarguerite était plus que bondée d'au-
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diteurs, accourus de tous les côtés de la
paroisse, pour entendre une conférence
sur la visite de Wilson en Italie.
—■ Le premier dimanche de l’année,
les mères de famille ont eu leur séance
anniversaire.
— La « Banca Italiana di Sconto », une
des deux ou trois plus puissantes d’Italie, vient d'ouvrir une succursale à La
Tour, rue Rome, maison Ugo, à deux pas
du bureau de Poste. La succursale est
ouverte les mardi, jeudi et vendredi de
chaque semaine, à partir de 9 h. du matin. Elle fait toutes les opérations de Banque (achat et vente de titres italiens et
étrangers, payement de coupons, change
sur l’étranger, achat et vente d’or monnayé, etc., etc.). La caissier de la nouvelle succursale est M. Etienne Eynard,
l’assesseur si favorablement connu parmi
nous pour son amabilité et son empressement à rendre service à son prochain.
LAUSANNE. Mous apprenons le décès
de M.me Susanne Bounous-Tron, la bellemère du ferblantier Richard, habitant
autrefois La Tour.
PR AL Y. D’une lettre nous apprenons
avec plaisir que la fête de Noël a été
abondamment bénie, et que 141 personnes se sont approchées de la Table du
Seigneur, à Noël, et le dimanche suivant.
Les réunions sont toujours bondées d’auditeurs et sont d’un grand encouragement pour qui les préside.
— M.r Fontana nous prie d’insérer
le remerciement suivant;
Le soussigné, au nom de la paroisse
de Praly, remercie vivement le grand
bienfaiteur du peuple vaudois, M.r
Amato Jalla, pour les frs. 625 envoyés à
l’époque des fêtes de Noël et du NouvelAn, distribués à 35 familles besogneuses.
Il remercie en outre M.r Jalla pour les
10 bons postaux expédiés à 10 soldats
pauvres appartenant à la paroisse.
Que Je Seigneur bénisse notre bienfaiteur et lui suscite un grand nombre
d’imitateurs. B. Fontana.
PRARUSTIN. La fièvre a fait ravage
ces derniers temps; toutes nos maisons,
l’une après l’autre, ont été visitées par
la maladie. Deux dimanches de suite les
régents à tour ont tenu le culte pour
remplacer le pasteur, lui aussi malade,
mais l’assemblée avait bien baissé, après
le magnifique culte de Noël. Parmi les
victimes de cette terrible maladie, nous
avons le grand chagrin de devoir compter
Louis Forneron de la Massera bassa, de
45 ans, et son frère David Forneron, de
la Massera alta, de 48 ans, morts à la
distance de deux jours l’un de l’autre.
Tous deux laissent une famille encore
jeune à élever, tous deux sont partis sans
avoir pu embrasser une dernière fois leurs
fils aînés, qui sont militaires. Louis était
membre du Conseil de la « Cooperativa »
de Prarustin ; le second, conseiller communal depuis plusieurs années. Toute la
paroisse a été douloureusement frappée
par ces'deux décès et a tâché de démontrer aux familles afïligées et surtout aux
deux veuves toute leur sympathie chrétienne, en venant en grand nombre à
l’ensevelissement.
Le 12 janvier est décédé Ito Martinat,
à l’âge de 11 ans, fils du chef-maçon
Jean. — A toutes les familles éprouvées
par la maladie et la mort (nous avons eu
9 ensevelissements depuis le 30 décembre) l’expression de notre plus vif regret.
RODORET. Nous nous sommes réjouis à la victoire de l’Italie et des Alliés,
le 4 novembre 1918. Nous avons parlé
aux petits et aux grands de ce fait extraordinaire. La joie et la reconnaissance
ont rempli nos cœurs. Gloire à Dieu qui
est intervenu par son bras puissant. Honneur à Wilson, à Victor Emmanuel III,
à Diaz, à nos braves soldats, à tous ceux
qui ont contribué à faire notre patrie
grande, libre, indépendante.
Nous avons aussi fêté un beau Noël.
Le temps étant superbe, nous avons eu
la joie de voir notre temple bondé. Plusieurs de nos militaires étaient présents.
Nous avons calculé qu’en virón 90 personnes ont participé à la Sainte-Cène.
Que le Seigneur bénisse pour nos âmes
cette commémoration.
Nous avons seulement regretté que
M.me prof. Balme de Pignerol n’ait pu
monter pour jouer de l’harmonium. (Cet
harmonium est un cadeau qu’ont fait à
■ A f
notre Eglise les héritiers de regretté régent M. Jean Ribet. Nous remercions
encore une fois ces chers amis de leur
don, que nous apprécions grandement).
M.me Balme a eu la bonté de jouer, à
l’Eglise, de beaux cantiques pendant les
deux mois environ qu’elle a passés ici
Nous, prions toutes leurs compagnes de|
bien vouloir nous communiquer leurÎ
arrivée dans la capitale et nous informer]
de l«urs changements d’adresse.,
Nadine.'
SAINT-JEAN. A l’âge de 87 ans est]
décédée M.me Antoinette Pons veuve Ma
l’été dernier avec sa famille. Aussi à elle 'lanot, la compagne d’un employé de feuî
un merci de cœur. Joseph Malan de Turin. Nous exprimons^
Nous avons le privilège d’avoir à la à ses deux filles notre vive sympathie^
grande école M.lle Eisa Pascal, maîtresse chrétienne.
distinguée, qui s’entend à la musique. TRIESTE. M. Rostan nous écrit une
Après quelques essais, nous sommes cer-'^pongue lettre nous apportant d’excellentains qu’elle aura la bonté d’accompagner nouvelles sur notre œuvre initiée dans
le chant avec l’harmonium. Nous avons cette grande et belle ville. Les cultes
■ fonctionnent régulièrement avec un bon
ici de bonnes voix. Cet accompagnement
contribuera beaucoup à l’édification de
l’assemblée.
—■ Quant aux écoles sur semaine, nous
ne sommes pas compétents pour en parler; la paroisse désirerait cependant
qu’elles fussent ouvertes un peu plus tôt.
Au Champ du Clôt, par exemple, village
très peuplé, la maîtresse n’est pas encore
nommée maintenant. C’est bien regrettable pour les enfants.
— Notre bienfaiteur, M. Amato Jalla,
n’a pas oublié notre paroisse. Tout dernièrement il a encore fait distribuer à
quelques familles la somme de frs. 250.
Au nom des bénéficiés, je le remercie
chaleureusement.
D. Gaydou, ancien-évangéliste.
ROME. Le premier dimanche de janvier, M. le doct. Luzzi a occupé la chaire
de Via Nazionale; dans l’après-midi, à
Piazza Cavour, M. Fasulo entretint son
auditoire du président Wilson et de sa
mission.
— Noël à Rome. En pensant aux belles
montagnes de nos chères Vallées, nous
avons un peu de difficulté à nous persuader que c’est aujourd’hui Noël. Un
radieux soleil s’est levé dans tout son
éclat, dans un ciel d’un bleu intense
comme on n’en voit guère qu’à Rome,
et ses rayons inondent de clarté la grande
ville et les jardins pleins de verdure où
poussent encore des roses... Et peut-être
que chez nous la neige couvre déjà les
sapins et les mélèzes 1
C’est donc par une superbe et presque^
tiède journée que nous avons réuni nos
jeunes filles vaudoises autour de l’arbre
brillant de lumières, qui, dans la salle
rendue sombre pour la circonstance, illustrait la belle devise de notre Eglise;
« Lux lucet in tenebris ».
, Tout autour de la salle du rez-de-chaussée de la bâtisse attenante à l’église de
Piazza Cavour, on avait placé de petites
tables garnies de jolies nappes blanches
pour le thé. Les dames Simeoni, Del Pesco et Prochet présidaient à la petite
fête, et par la liste qui suit plus bas, vous
voyez quel beau nombre d’invitées
avaient répondu à l’appel.
Après avoir chanté un cantique toutes
ensemble, le chapelain M. Del Pesco
adressa quelques paroles de ^bienvenue,
de souhait et d’encouragement à nos
jeunes filles. Puis les conversations commencèrent et les différentes paroisses se
réunirent.
Une bonne tasse de thé accomp’agnée
d’excellente pâtisserie, confectionnée par
M.me Simeoni, contribua à donner un
caractère d’intimité à la jolie petite réunion, puis chaque jeune fille reçut des
cartes postales qui apporteront à la
maison les souvenirs et les souhaits de
bonne année. Après deux heures d’agréables causeries, très satisfaites de s’être
retrempées dans l’atmosphère chaude et
vibrante des souvenirs du pays natal,
nos amies se séparèrent.
Voici la liste des intervenues; Augustine Robert, Emma Benech, Louise Girardon, Pauline Revel, Marthe Bastie,
Catherine Bastie, Germaine Odin, Marguerite Bertalot, de St-Jean Lina Forneron — Lina Mondon et Italia Rostan,
de La Tour —■ Eveline Rostan et Anna
Vicino, de St-Second — Plenc, d’Angrogne — Marie Gaydou — Griglio, de StSecond — Coucourde, de La Tour —.
Marie Constantin — Henriette Beux —.
Salomon, de La Tour —. Suzette Geymonat, Clémentine Ayassot et Suzanne Salomon, du Villar.
Il y a à Rome, en ce moment, une cinquantaine de jeunes filles vaudoises, que
nous invitons chaleureusement à fréquenter les cultes et nos petites réunions
du dernier dimanche de chaque mois.
nombre d’auditeurs; qu’il suffise de dire
qu’à la première Communion, 60 membres y prirent part. Ces nouvelles réjouissantes nous font du bien, et sont d’un
grand encouragement pour celui qui avec
zèle et persévérance s’est jeté dans la
mêlée, faisant tout ce qui dépendait de
lui, pour répondre à l’attente de son
Eglise.
TURIN. Le premier dimanche de l’année a eu lieu la fête des Unions Chrétiennes, présidée par M. Prochet; un
bon nombre d’unionistes se trouvaient
là, et passèrent ensemble deux heures
délicieuses.
UDINE, le 26-12-1918.
Très cher M.r Tron,
Aimablement invités par M.r l’aumônier La Scala, nous avons célébré notre
culte de Noël dans la chapelle méthodiste épiscopale (dont les bancs ont été
emportés et les vitres cassées). Nous
étions en petit nombre, mais représentions cependant les églises méthodistes et
vaudoise, l’armée du salut et, ça va sans
dire, l’armée italienne.
Avec les meilleurs vœux pour la nouvelle année.
Votre dévoué Emile Tron.
PS. J’ai reçu régulièrement les deux
derniers numéros de l’Echo.
à cause de cela que M. Bissolati a donné
jSaltdémission de ministre, n’étant plus
■d’accord avec la majorité de ses collègues
sut .les annexions à réclamer. Il a exposé
isoh programme d’abord dans un interview accordé à un journal anglais, ensuite
à Milan dans un discours prononcé devant une assistance extrêmement houleuse. Ayant proclamé sa foi dans l’idéal
de la société des nations, il affirme que
l’Italie doit renoncer à la Dalmatie et
ne réclamer aucun territoire au-delà de
ses frontières naturelles. L’orateur, souvent interrompu par des huées, n’a pu
achever son discours. L’ex-ministre M.
Canepa qui a parlé à Turin, ne veut pas
non plus l’annexion totale de la Dalmatie que réclament les nationalistes; il
voudrait laisser aux villes italiennes de
l’autre côté de l’Adriatique la plus large
autonomie. C’est là un des problèmes les
plus graves que la Conférence de la.paix
aura à résoudre.
—. La folie rouge passe aussi sur Berlin. La bataille continue dans les rues de
la capitale entre les partisans du groupe
Spartacus qui voudraient faire en Allemagne ce que les Bolcheviks font en
Russie, et les troupes du gouvernement
socialiste de Ebert et. Scheidemann.
Le sang a largement coulé. L’armée rouge
a réussi à occuper les bureaux de plusieurs journaux et des édifices publics.
La victoire est restée au gouvernement
mais les manifestations continuent et la
révolution s’étend aussi aux villes de
province.
— M. Théodore Roosevelt, ancien président des Etats-Unis est mort d’une
manière subite dans sa maison de campagne de Saga more Hall. E. L.
Ab. payés et non quittancés.
10,
INSTITUTIONS
HOSPITALIÈRES VAUDOISES
30.me Liste de Souscription.
Sig. Massel, maestro, Bobbio
Pellice (Ospedali) L.
N. N., Milano, per festeggiare
fine guerra, auspicando
giusta pace fra tutti i popoli (Rifugiò)
Id. (Ospedali)
Id. (Orfanotrofio)
100,—
150,—
200,—
L. 460,—
Listes précédentes « 22.452,05
Total L. 22.912,05
*
* *
Essendo venuti a conoscenza cheilvinoera
stato soppresso agli ammalati del Rifugio, il quartiere della Crotta di Prarostino
ha avuto la felice idea di fare la seguente
offerta per cui ringraziamo di cuore.
Paschetto Giacomo, litri 50 — Griglio
Giovanni, 50 —■ Roman Luigi, 25 — Cardon Giacomo, 50 —■ Odino Giacomo, 25
—. Rostaihg Cesare, 50 —• Paschetto Giovanni, 25 — Gay Luigi, 25 —■ Gardiol
Luigi, 60 —. Gardiol Adriano, 25.
Pour 1919: Rev. Mackenzie, Alloa — Rachel Jalla, Savone —■ Madeleine Gardiol,
Troussiers —■ François Massel, Paët — Marquise d’Angrogne, S. Fiorano — Ab. postal
Copenhagen — Louise Reynaud (Ciasal),
Pramol — H. Pascal, sen., past., Turin —
V.ve Marie Revel, Ivrée — F. Andrion,
Pramol — Alb. Long (Ciotti), Id. •— J. D.
Baret (Paure), Pomaret —- Alex. Balme, Id.
— J. P. Tron, syndic. Id. — Ph. Peyrot,
inst.. Id. — Jean Bertalot, Pérouse — L.
Jahier (segheria), Fnvers-Pinache — Louis
Ribet, anc.. Id. — Jacq.ne Chambon-Durand. Id. — Caroline Boer-Gay, La Tour —
A. B. Tron, Bordighera —■ D. Lantaret,
Sciolze •— J. H. Mathieu, sec., Pomaret
— Mad.ne Tadini, Id. — François Perrier,
Paetto —■ B. Revel, past., Gênes —• J. P.
Genre, Envers-Pinache — V.ve Robert, StSecond — M. Balmas-Cardon, Id. — Maggiore D. Beux, St-Germain — Avocat Gay,
Pérouse — E.co Pons, Paierme — Michel
Godin (Bernardi), St-Second — Prof. C.
Comba, Florence — Mathilde Ribet, Turin
— Louise Bouvier, Pramol — J. J. Plavan,
St-Germain — Gamier Timothée, Bobi —
Planchon J udith, Id,' — Rosine Berlin, Id.
•— H. Genre-Bert, Entrerios — H. Long,
Envers-Pinache — Mad. Perrou, Masse!
■—• Th. Bleynat, Id. —• Louis Bertalot, Pérouse —■ H. Vinçon, Id. — Ph. Pons, Id.
—■ Pam. Grill (2 ab.), Pérouse —Ed. Rostan, Pinache Fr. Jahier, Id. — Susanne
Durand, Envers-Pinache — A. Balmas, Ve
V. A, Costabel, Milan —■ Sœurs de
l'Asile Evangélique, Milan — Alexis Bertin,
San Diego — M.me Varvelli-Ferrier, Naples
— Catherine Peyronel, Riclaret. (à suivre).
Pour 1918-19; H. Rostan, Genève.
IVouvelles politiques.
Les travaux préliminaires de la Conférence de la paix ont commencé à Paris
par une réunion du Conseil de guerre
interallié, auquel sont intervenus les pre- ,
miers ministres et les ministres des affaires étrangères des cinq grandes puissances alliées, Etats-Unis d’Amérique,
Angleterre, France, Japon et Italie. Le
président Wilson y siégeait en qualité
de premier ministre et non comme chef
d’Etat. La première question traitée a
été le renouvellement de l’armistice avec
l’Allemagne. Le Conseil ensuite a envisagé les problèmes qui se lient directement aux travaux de la Conférence et la
procédure à suivre. La Conférence s’ouvrira samedi, 18 courant, au Ministère
des affaires étrangères à Paris.
M. Orlando a quitté immédiatement
Paris, étant rappelé en Italie par des
affaires d’Etat très importantes. La crise
ministérielle est toujours latente. Le Cabinet a besoin d’être renforcé par de
nouveaux éléments.
La question de nos revendications nationales sur l’autre rive de l’Adriatique
continue à passionner les esprits. C’est
Pour l’s Echo » des Soldats.
M. H. Pascal, sen., pasteur L. i
Avocat Gay, Pérouse
M. Alexis Bertin, San Diego
6.—
4-—
C.-A. Tron, Directeur-Responsable.
J^rreJ’ellioe - Irnprimerie Alpine.
Les familles GEYMET, DOL, CLUTIER, POËT et GIRAUD IN remercient
profondément toutes les personnes, et particulièrement M. C. A. Tron, pour Vestirne témoignée à leur cher et regretté père
et grand-père
ainsi que pour leur si réconfortante
sympathie.
Torre Pellice (Ciapera), le 12 Janvier 1919J
PsrOlBS 6t Textes des Frta Morases
pour 1019.
S’adresser à la Cartoleria Alpina
Torre Pellice,
1
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