1
Huitième axiziée
IV. ar.
25 Juillet IS^a.
L’EGHO DES VALLEES
FEUILLE HEBDOMADAIRE
SpéciaieiDeni consacrée aux inléréls malériels et spirituels
de la Famille Yaudoise.
Que toutes les choses qui sont véritables.......occupent
vos pensées — i Philippiens., IV. 8.)
rsix d'abosiihent ;
Italie, h domicile fun an) Fr. 3
Suisse................» 5
France....................»6
Allemagne.............* 6
Angleterre, Pays-Bas . • 8
ün numéro séparé : ÎO cent.
Un numéro arriéré : 10 cent.
BUREAOX d’abonnement
ToFRB-PEU.irR : Via Maestra,
N. 42. (Affenzia fti6IiO<7ra/Îca)
PiGNERoL : J. C/lianiore Impr.
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ou portion de ligne.
Lettres et envois franco. S'adresser pour l'administration
au Bureau a J'orre-Peilice.
via Maestra N. 42 — pour U
rédaction : ù. Mr. E. Malati
Prof, a Torre-Pelîîce.
AVIS.
L’echo des Vallées n ayant pas
paru la semaine dernière et ayant
déjà fait perdre à ses abonnés un
numéro, il y a trois semaines, la
Rédaction fera en sorte de faire publier un ou deux numéros doubles.'
î^oin iiiair-e.
Conférences de Florence. — L’Italie
évangélisée au moyen de la bêche et de
la charrue. — Nouvelles religieuses. —
Chronique vaudoise. — Chronique locale.
Chronique politique.
CONFÉRENCES DE FLORENCE
DE L organisation DES EGLISES
{ Voir N 25].
Le.s membres de l’assemblée de
Florence ont été d’accord sur la
convenance d’organiser les églises,
mais divers points de vue ont été
émis sur ce sujet. Nous avons d’abord celui de la Commission qui
prend Son point de départ dans
l’article 25 des Actes du Synode
(
de 1855 et qui, en faisant parcourir
à l’idée un développement historique , légitime le projet d'organisation. Cette idée ressort spécialement de l’appendice où la
Commission a eu soin de réunir
les actes synodaux coni^rnant
l’œuvre de l’évangélisatiùùiret des
extraits des relations annuelles
sur cette œuvre même. Nous avons
relu ces différentes pièces, mais
nous n’avons pas su voir que la
défense que le Synode s’est fait"
à lui-même et à se.s Commissions
administratives, i|ui ne sont rien
que par le Synode et qui n’ont
pour mandat que d’en faire exécuter le.s dispositions, d’organiser
les congrégations de l’évangélisation selon la constitution de l’Fglise vaudoise ou autrement, soit
devenue uu ordre d’organiser ou
simplement une permission de le
faire.
Les congrégations sont libres de
se constituer et de s’organiser;
cette liberté nos synodes ont voulu
‘la leur laisser tout entière. Cda
étant, nous n’avons pas été surjms
2
-210.
que l’ordre du jour signé par
MM. Varriale, Bellecci et Fasulo ,
ait été adopté à l’unanimité. —
Cet ordre du jour est conçu en
ces termes : « L’assemblée , convaincue que l’article 25 des Actes
du Synode vaudois de 1855 ne
doive être entendu dans le sens
que les Eglises sorties de l’œuvre
de l’Evangélisation ne puissent, le
voulant, se donner une organisation; sincèrement désireuse du
reste d’être une seule chose avec
l’Eglise Evangélique vaudoise aux
efforts de laquelle ces églises se
reconnaissent débitrices d’avoir
connu l’Evangile, passe à la discussion du projet sur l’organisation des églises , présenté par le
professeur A. Revel ».
Nous n’avons jamais cru que cet
article 25 du synode de 1855 eût
un autre sens que celui de laisser,
à l’égard de l’organisation et des
formes, une entière liberté aux
congrégations sorties de l’œuvre
de l’évangélisation. L’Eglise des
Vallées, ses synodes, ses administrations, ont voulu se tenir en arrière à cet égard et s’interdire,
par pur désintéressement et par
libéralisme, un privilège dont d’autres églises ont usé ou. auraient
usé à leur place. Mais les congrégations elles-mêmes,aidées de leurs
évangélistes (et qui voudrait refuser ce droit à ces derniers?),
peuvent s’organiser, et s’entendre
entre elles dans ce but. Tout ce
que le Synode de 1855 a voulu interdire c’est que la Table ou la
Commission d’Evangélisation prît
l’initiative dans cette question,
impûBât quoi que ce soit ou fît
prévaloir ses vues. Car nous distinguons entre la Commission d’Evangélisation qui représente, pour
ce qui la concerne, l’assemblée synodale d’un Synode à l’autre, et les
congrégations elles-mêmes.Mais on
dira et on a dit': sans l’initiative de
la Commission rien n’aurait été fait,
et l’œuvre était en souffrance, le
synode de son côté ne faisait
rien, car il n’a rien fait que se
faire présenter un projet qui n’a
jamais été discuté. Nous comprenons ces raisons, mais elles ne sont
pas péremptoires. Si les directeurs
del’œuvre d’Evangélisation avaient
dit au Synode; l’article 25 des
Actes du Synode de 1855 pouvait
être excellent en 1855, ou pouvait
sembler tel à ceux qui alors l’ont
proposé et voté, mais il s’est passé
18 ans depuis lors ; et il s’est formé
en Italie une quarantaine de congrégations par notre travail; ces
congrégations sont sans lien commun, pendant que d’autres dénominations sont très étroitement
constituées; cela est au désavantage de notre œuvre et de la cause
de l’Evangile; certainement le Synode aurait compris ce langage;
peut-être aurait-il substitué un
autre article à l’article du Synode
de 1855, qui n’est, après tout, qu’un
article de synode, et non pas un
article de constitution, comme on
l’a dit par erreur; peut-être l’au-'
rait-il simplement abrogé.
M. Ribet nous dira qu’il a souvent fait la guerre à l'article de
1855 e,t qu’il l’a 'combattu dans
le sein 'du synode. — Mais a-til jamais fait autre chose qu’en
parler à propos d’autre chose.
3
-211
de catéchisme, de formes du culte,
de liturgie etc.; a-t-il jamais fait
une proposition explicite? s’en
est-il jamais entendu avec la Commission d'Evangélisation, qui dirigeant l’œuvre dans son ensemble,
devait connaître ses besoins et spécialement celui de recevoir une
organisation. Mais où et quand la
Commission d’Evangélisation a-telle jamais exposé clairement de
tels besoins dans le sein du Synode?
Si, aux vallées, des pasteurs et
d’autres personnes n’ont pas en
tout approuvé le programme des
conférences de 1873, ce n’est pas
parcequ’ils craignaient la séparation, encore moins par envie ou
par jalousie, comme cela a été
publié dernièrement encore dans
un journal étranger, mais par respect pour l’autorité des décisions
synodales. Par là nous pensons
être restés fidèles au plus pur
presbytérianisme.
(A suivre).
L’ITALIE ËYA^GËLISÊE
ao moyen de la bêche el de la charrue
(Suite, voir N“ SS J.
II.
Le choix de la forme la plus
convenable à donner à l'établissement d’une première colonie
vaudoise en Italie est d’une très
grande importance, car ses résultats donneront la mesure de l’appui
que ce système peut fournir à l’œuvre de réforme sociale et d’évangélisation.
Comment rassembler tous les
éléments de saccès, organiser et
diriger l’opération si bien que la
réussite soit positive, immédiate,
entraînante? that is the question.
Et d’abord;, de quel genre de
colons s’agit-il ?
Ce ne sont pas des agriculteurs
possédant quelques moyens de fortune, ni des fils de riches fermiers
quittant un pays où le sol est suffisamment divisé pour appliquer
à la culture d’un sol vierge leurs
capitaux et leurs connaissances agronomiques.
Les colonies basées sur de tels
éléments sont les plus-belles, les
plus florissantes qui existent, elles
sont fondées par les américains,
les anglais, etles suisses, instruits,
actifs et possédant une énergie
bien supérieure à celle des malheureux dont la polenta est la
principale nourriture.
Le colon vaudois est pauvre et
un peu routinier, il ignore l’économie rurale et la grande culture,
au reste il est assez .lutelligent et
possède une légère teinte d'instruction, il est fort, robuste, plein
de bonne volonté, de courage et
de patience; il unit à ces qualités
une certaine habileté dans les
travaux agricoles les plus divers,
preuve en soit l’etat prospère de
la colonie du Rosario oriental.
L’élément indispensable et qui
faitsurtout défaut au colon vaudois
c’est donc le Capital; de là la nécessité d’un emprunt et conséquemment celle de donner à la
colonie une organisation qui lui
permette de posséder et de conserver au plus haut degré pq^sible
la solvabilité ; deux choses sont
nécessaires pour cela :
4
-212
1° Conserver l’unité- d’intérêts
jusqu’à ce que la colonie se soit
totalement acquittée.
2° Confier à un agronome la direction de la colonie.
C’est ici qiie l’intervention de
la société territoriale devient indispensable , car il est de toute
nécessité qu’un groupe d’hommes
désintéressés au point de vue de
la spéculation, mais portant un
grand intérêt aux résultats moraux
et sociaux que l’on attend des colonies, se constitue l’intermédiaire
entre les capitalistes et les colons
et qu’il donne à la colonie une
organisation capable d’en assurer
la prospérité.
L’emprunt, quel que fût son
mode de création, serait hypothéqué sur la totalité des meubles et
immeubles de la colonie.
L’intérêt du capital ne devrait
pas dépasser le 6 0/q.
Les terres cultivables de la colonie auraient une étendue correspondante au moins à 50 hectares
pour chaque famille vaudoise , il
y aurait en outre une étendue de
150 à 200 hectares destinée à doter
des institutions coloniales: écoles
élémentaires, bibliothèque populaire, bourses etc.
Ces terres seraient cultivées par
les colons, et un certain nombre
de familles du pays ; les uns et
les autres seraient considérés comme ouvriers de ferme, avec cette
différence pourtant, que les bénéfices nets seraient portés exclusivement au crédit des colons
vaudois, proportionnellement à la
valeur du travail fourni par
chacun d’eux pendant l'année.,
- Hj:
Ui.
.ûli
Lorsque les terres de la colonie
seraient suflSsamraent amendées et
assainies, qu’elle posséderait un
bon système de routes et de canaux , que toutes les plantations
nécessaires et utiles auraient été
faites et qu’elle se serait totalement acquittée envers ses créanciers,
on procéderait à la division des
terres, en formant autant de lots
à répartir entre les colons intéressés.
Le Directeur delà colonie serait,
au besoin, choisi à l’étranger; si
possible, parmi les anciens élèves
d’une école d’agriculture; il devrait posséder une longue pratique
de la grande culture et fournir
des preuves incontestables d’aptitudes supérieures.
La colonie posséderait, dès son
début, des écoles et une bibliothèque populaire.
Les jeunes gens qui se distingueraient par leurs capacités intellectuelles seraient envoyés, aux
frais de la colonie , compléter
leurs études dans une école d’agriculture.
Par ce système on obtiendrait
les avantages suivants:
1° De limiter autant que possible le capital mobile et de roulement.
2" Déplacer chaque famille à l’abri d’un revers imprévu que pourrait facilement occasionner le manque d’aptitudes, la maladie ou un
accident quelconque.
3“De détacher le colon de lapratique routinière et ruineuse et de
divulguer les bons procédés.
4° D’introduire prudemment 1rs
h ; «U ^
5
~ai3
cultures indastrielles , les industries agricoles etc.
3° De pourvoir à ce que la nouvelle génération se forme à, une
bonne école afin que le.s enfants
des colons deviennent tous capables de diriger une grande exploilaiion.
Tout enfin devrait être conduit
en vue de fournir au colon un
état de prospérité tel qu’il puisse,
en quelques années, devenir définitivement propriétaire d’une ferme importante, fournir à ses enfants les moyens d’acquérir à leur
tour, et concourir dans une mesure notable au progrès de l’œuvre.
Ce système, à peine ébauché,
n’est sans doute pas le seul qui
puisse être suivi avec succès; cependant il semble présenter bien
des avantages que l’on ne trouverait pas en d’autres , et nous
espérons que les colons n’auraient
pas de difficulté à s’y conformer,
lorsqu’ils en auraient bien saisi
les nombreux avantages.
Plusieurs colonies de ce genre
devraient s’établir successivement
sur divers points, d’après un plan
général bien déterminé.
Pour réussir, une chose est surtout nécessaire; que le peuple vaudois ait la ferme volonté et la
constance de vaincre toutes les
difficultés qui se présenteront.
Qui voudra refuser sou concours
à cette œuvre chrétienne , charitable et patriotique ?
Nous qui devons ce que nous
sommes à l'amour d'amis étrangers, manquerons nous de charité
envers nos frères ?
C’est à la jeunesse surtout de
sentir profondément l’importance
de notre mission.
Jeunes amis ! si le besoin de
vous dévouer i'i une cause généreuse et belle, si le sentiment du
devoir ont envahi votre cœur,
vous accourrez en nombre aux colonies pour y apprendre l’art de
cultiver. Vous y trouverez, avec
la fortune, le bonheur et cette précieuse satisfaction que Dieu accorde aux gens de bonne volonté.
Rome ressuscitée cherche ses
Cincinnatus , vous en formerez la
glorieuse légion et contribuei’ez
sérieusement à lui conquérir une
nouvelle grandeur! Grandeur non
plus basée sur l’empire du monde,
mais sur un travail opiniâtre préparant par la propagation de l’Evangile l’avènement de Veconomie
future.
fi suivre).
i{ou0eUc0 reitgteused
t>u.toUix. — Eq ce moment, se tiennent, à Dublin, les réunions (sémestrielles)
des Croyants; et de divers côtés s’organisent, des réunions en plein air.
(Chambre Haute J.
Ob.10 (Etats-Unis). — Grand Réveil
religieux parmi les Amis ou Quakers. Les
instruments en sont des hommes et des
femmes de la plus humble condition.
£îspagn.e. — L’œuvre de Dieu se
soutient. On compta déjà 10.000 protestants, qui sont en plus grand partie dans
la province de Séville; mais le colportage
biblique y rencontre des entraves.
Franco. — Le synode de l’Union
des Eglises libres de France s'ouvrira à
Saint lean du Gard, jeudi 21 août, par
une prédication de circonstance, faite par
M. le pasteur Hollard, de Paris.
6
-914
La Comnaissioa synodale invite les églises sœurs en France et à l’étranger à envoyer à celte assenablée des députations
aussi nombreuses que possible. « Dans
les circonslauces actuelles, est-il dit dans
la circulaire, nous avons besoin plus que
jamais d’èlre encouragés et soutenus par
les conseils et la sympathie de nos frères.
Celte année, nous adressons notre invitation à des Eglises d’autres dénominations
que la nôtre, car nous désirons traduire
dans les faits ces paroles de noire profession de foi : « Nous tendons une main
fraternelle à tous ceux qui sous quelque
dénomination que ce soit, aiment le Seigneur Jésus, et l’invoquent en sincérité».
Saint Jean du Gard est situé dans une
belle vallée des Cévennes, toute pleine do
souvenirs. Cette ville est visitée, depuis
deux ans, par un admirable réveil. Notre
synode se réunira dans un foyer do vie
spirituelle et de prières, et nous pouvons
espérer des bénédictions abondantes pour
les Eglises qui s’y trouveront représentées ».
C’est en effet le Gard qui fournit à la
chronique du Réveil de la Chambre haute
le plus fort contingent de nouvelles rejouissantes.
Versailles. — Le député Relier a proposé à l’Assemblée nationale de faire élever
sur les hauteurs de Montmartre une église
dédiée au Sacré-Cœur, auquel Paris siérait
consacré.
Chronique ©nuhoior
Examens cLe pioon^otlon.
Les examens de promotion au Collège ,
à l'Ecole Normale et à l’Ecole supérieure
des jeunes filles ont eu lieu du 23 juin
au 12 juillet. — Au Collège soixante-douze
élèves se sont présentés pour les subir,
13 en philosophie, 18 en rhétorique et 42
dans les deux classes du Collège inférieur.
Des 13 élèves de philosophie 10 ont obtenu Ifipromotion, deus u'ònt pas achëvé
les exameos. pour cause' de* maladie-; lé
troisième s’est retiré ,,aprèsi un-premier
échec. HVl ‘,il> ,L'i-. ui- iLoi'-i; ; -¡i
Des 18 élèves de Rhétorique, '12 ont
obtenu la promotion, 5 ont un ou'deux
exameos à faire en automne, le 6* a
‘échoué; des 13 élèves de 4* année 10 ont
obtenu la promotion, deux ont des examens à refaire, un seul a échoué. Trois
seulement sur 8 élèves de 3* année ont
été promus, 4 ont des examens à refaire,
le cinquième a échoué. Enfin des 23 élèves de 2* et do 1" année, dix seulement
ont obtenu la promotion, cinq ont des
examens à refaire, des autres, trois ont
été exclus des exameos pour leur conduite scolaire de l’année, les autres ont
manqué plus de deux exameos.
On peut encore compter sur une quinzaine de promotions on automne, de sorte
que nous aurons 60 promotions sur 72
élèves qui so sont présentés aux examens;
c’est là une des meilleures moyennes qui
aient été obtenues.
La classe qui a le moins bien réussi
est celle des deux premières années oii
il y avait un bon nombre d’élèves très
indisciplinés et indisciplinables, pas assez
mauvais pour être chassés et assez pour
gâter les bons et pour nuire à leurs pro.
grès iit à la marche des éludes.
Le chiffre des élèves de l'école supérieure des jeunes filles a un peu baissé;
nous ue nous eu plaignons pas. Toutefois
soixante jeunes filles, régulières et externes, ont passé cette hnnée par l’établissement. Quarante-huit seulement se sont
présentées aux examens. Le nombre des
abstentions est, on le voit, aussi élevé
qu’au Collège. Ces 12 élèves ont quitté
les éludes dans le courant de l’aopée pour
des motifs très divers. Quarante jeunes
filles ont été promues, sept ont des examens à refaire en automne, une seule a
manqué plus de trois examens; et son
échec doit être attribué à sou faible «tat
de sauté plus qu’à tout autre motif.
Des 28 élèves qui ont passé par l’Ecole
Normale 19 seulement ont subi lenrA examens. Si ces chiffres sont inférieurs à
ceux des années précédentes, ou né doit
pas oublier que le dernier Synode a recommandé de ne plus faire de l’Ecole
Normale un tout y va pour tous les jeunes geus qui ne veulent étudier ni latin
ni grée, que l’on nu doit y éâmettre que
7
-215^
des élèves âgés de 15 ans révolus et se
destinant à la carrière de l’enseignement.
La Direction de l’Ecole a pris au séreux
ces recommandations, comme elle le devait, et a écarté, autant que possible, les
jeunes gens qui ne remplissaient pas les
conditions établies. On l’a dit et répété,
on ne peut former à l’Ecole Normale à
la fois des régents, des négociants et des
industriels. L’Ecole Normale ne doit pas,
et ne peut-pas tenir lieu d’école technique
ou d’école moyenne.
Ceci nous rappelle la Valdese, qui n’a
plus donné signe de vie depuis de 18
mois. Le président a donné sa démission
dit-on; Que fait le Vice-Président? Que fait
le Secrétaire? Que font les autres membres du Comité?
Des 19 élèves qui ont subi les examens
à l’Ecole Normale, 6 ont achevé le cours;
ô autres ont été promus, 6 ont des examens à refaire en automne et 2ont échoué.
Les promotions ont eu lieu au temple
neuf de la Tour, comme cela a lieu depuis
plusieurs années. M’ le professeur Tron
a lu un travail très intéressant sur la
place et l’importance de la Bible dans les
établissements d’instruction et d’éducation
évangéliques. Il a combattu les principales
objections que l’on fait à l’usage des Saintes-Ecritures dans nos écoles et a exprimé
l’opinion que c’est parcequ’on ne connaît
pas la Bible et qu’on ne l’aime pas, qu’on
ne la veut pas et qu’on voit des dangers
dans sa lecture.
Avant et après le discours, les élèves
ont exécuté, avec ensemble et précision,
sons la direction de M. Forneron instituteur, le chant de deux hymnes.
Après la promotion a eu lieu la distribution de quelques livres de prix aux
élèves qui ont obtenu la promotion avec
distinction ou avec complète satisfaction,
à deux par classe, au moins, de ceux qui
ont obtenu 85|100 ét au dessus. Dix prix
ont été accordés à 10 élèves' de l’Ecole
supérieure, 9 à 9 éièves du Collège et 5
à 5 élèves de l’Ecole Normale.
Oollegio Valdese. — Il programma delle" lezioni di lingua greca e
di lingua latina per l’anno scolastico 18^31874, è flssato^piQB segue;
NELLE CLASSI DI FILOSOFIA ,
a) Lingua latina.
1) Tacito. — La Germania.
2) Orazio. — Le Odi, libro 2°.
3) Esercizi di composizione.
b) Lingua greca.
1) Tucidide. — Guerra del Peloponneso,
lib. I, cap. 1-36.
2) Sofocle. — Filottete.
c) Letteratura.
1) Storia della letteratura greca, A. Pierron. — 2) Storia della letteratura latina,
Pierron.
NELLE CLASSI DI RETTORICA.
a] Lingua latina.
1) Cicerone. — De Senectute.
2) Virgilio. — Eneide. Canto 2’.
3) Schinnagel. —Traduzioni daH'italiano
in latino.
b) Lingua greca.
1) Senofonte. — Memorabilia. Lib. 2'
2) Omero. — Iliade. Canto 1”
3) Schenkel. — Temi greci. Grammatica.
c) Antichità.
1) Geografia antica. — Asia e Grecia. —
(Smith).
2) .Antichità greche e romane. — Ordinamento politico e militare.
N. B. — La leiteratura si farà iii lingua
francese, il rimanente in lingua italiana
Li 20 luglio 1873.
Ç. Tron Prof.
Chronique iocaie.
Le 13 courant, leConseil coinmimal de la
Tour a été renouvelé. Les électeurs ont voté
par sections, celle de la Ville,(celle de VEnvers el'ceWe de la Costière. Les électeurs de
la Ville ont nommé 10 conseillers, savoir
M’’, George Muston avec 66 voix , Combe
Alexis avec 65, Subilia Joseph avec 58,
Arnoulet Rmy avec .53, Frache D^ avec 48,
Durand aubergiste avec 43, Robert officier
avec 42, Simondi pharmacien avec 40,
Datta prêteur avec 39, Avalle fabricant
avec 38. — Les électeurs de la Costière en
ont nommé 7; Richardou ex-conseiller,
Cbarbonuiér des Servières, Jourdaq de la
8
-216.
Armand-Bosc J’. — Ceux de Y Envers, 3;
JaHa, Chambeaud ex-régeut, et Charbonnier D' des Ramels.
Maintenant que nous avons vu les notabilités de la Commune et de la paroisse
porter leurs suffrages sur un homme qui
donne depuis près de deux ans des preuves
de goût pour l’embellissement du Bourg
de la Tour, d’intérêt pour l’instruction des
jeunes filles vaudoises et de zèle pour
l’hygiène, et qu^elles ont réussi à le mettre
au nombre de nos pères conscrits, à quels
progrès n’avons nous pas droit de nous
attendre? Nous tiendrons nos lecteurs au
courant des faits et gestes du Conseil renouvelé. Nous leur dirons en particulier
si l'homme aura enfin fait connaître sa
pensée et si les inconvenantes baraques que
l’on a trop longtemps laissé subsister à
l’entrée du Bourg de la Tour du côté du
couchant auront enfin disparu. Nous leur
dirons aussi si l’on continue à traiter
comme des parias ou des ilotes les habitants de cette partie de la ville, en mettant
dans le chemin, au lieu de gravier, de
gros caillous mêlés de terre grasse, où
les choux pourraient fort bien venir, s’ils
n’étaient foulés aux pieds par les élèves
des différents établissements d’instruction
secondaire des Vallées et par les fidèles
qui se rendent au principal lieu de culte;
établissements et avantages non indifférents, même au point de vue matériel,
mais dont à la Tour on ne paraît pas apprécier la possession; et cela pendant que
de l’autre côté de la ville, le gravier de
la plus belle espèce abonde. — Nous leur
dirons enfin, si nos autorités locales continuent à croire, comme les précédentes,
que les lumières intellectuelles suffisent
aux parias du quartier latin, et des Dagots, et qu’on peut encore leur refuser un
lampion ou un pauvre bec de gaz, quoiqu’ils appartiennent à la Ville et payent
les impôts sur le même pied que ceux qui
sont le plus privilégiés.
(2ritronti:|ue
Les titulaires des deux ministères dont
nous n’avons pu donnèr les noms dans
ooR'e dernière chronique, sont deux per
sonnages assez nouveaux dans la vie politique. — M. de Saint Bon, savoyard,
contramirai depuis 15 jours, et ministre
de la marine depuis une semaine, s’est
di.stingué au siégé de Gaëte et à la bataille
de Lissa, où il commandait la Formidabile.
C’est le plus jeune des ministres, il n’est
âgé que de quarante ans. Le ministre d’agriculture et commerce, sénateur Finali,
lorsqu’il fut appelé à ce poste, était à
Vienne , en qualité de juré de l’Exposition.
Les élections de Rome se sont signalées
celte année par deux faits qui leur ôtent
ce caractère particulier qu’elles avaient
l’année dernière : le premier, l’abstention
totale des électeurs cléricaux, en honneur
et obéi.ssance au Saint Père; le second,
l’élection de quatre néo-romains ou italiens,
comme les appellent les Romains de vieille
roche, dont l’esprit de clocher est on ne
peut plus exclusif.
La question sanitaire commence à préoccuper sérieusement les esprits: à Palerme elle a provoqué une grande démonstration , à l’effet d’obtenir du préfet,
enlr’autres mesures, que l’on n’envoyât
pas au camp dans la province romaine
les volontaires d’un au.
Peut-être les palermitains n’ont-ils pas
tort, et l’agglomération de uos soldats à
Rome par 34” de chaleur et dans les circonstances que nous traversons est-elle au
moins inopportune, sinon dangereuse. Au
reste , les bulletins du choléra nous donnent jusqu’à présent des chiffres qui n’ont
rien d’alarmant.
La république espagnole vient d’éprouver
un nouvel échec dans la personne du brigadier Cabrinebby, battu et tué par les
Carlistes sous les ordres de Saballs. En
même temps les internationalistes qui paraissent entendus avec les partisans de
Don Carlos comme larrons en foire, s’emparaient de plusieurs villes, où ils commençaient par assassiner les douaniers,
victimes ordinaires de ces fougueux défenseurs des droits de l’homme. A la nouvelle
de la victoire des Carlistes il y eut à Barcelone une démonstration contr’eux ; à
son tour, le gouvernement promet naïvement de laisser de côté Yindulgence dont
il a usé jusqu’ici, et « d’en venir aux
mesures de-rigueur ». Très bien. U est,
malheureux seulement, que la sagesse
des naticms ait enfanté le proverbe ; Chien
qui aboie ne mord pas.
E. Mxlan Directeur-Gérant. *
pjgnerol, Impr. Chiantore.