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? an Directeur.
LE DIRECTEUR.
POUR CEUX OUI N'OSENT PLUS
REGARDER Ali CIEL.
Dn trouve encore dats certaines faI milles vaudoises — surtout à'ta campagne — des Bibles anciennes, gros volumes aux reliures reerjuvertes de peau
aux femnoirs de cu^re. La plupart
sont illustrées de vieilles gravures naïves et intéressantes. Quelques-unes ren^ ferment à côté du texti sacré, souvent
dans le bas des pages 01 au commencement des chapitres des lexplications introduites par le mot de réflexions.
Elles sont un peu outâiées ces Bibles
du vieux temps. Elles s^jt.pourtant inj teressantes et utiles à :|ÿre. Leurs pages usées nous parlent 4fine époque où
-les livres étaknt rarcs-ét où par contre
'iok'lisait beaucoup le Livre de Dieu.
Leurs naïves gravures’ réjouissent les
enfants — et les vieillards. Et leurs réfiiixions seraient souveat utiles è relire
pour^ bien ûoinprendrq le sens de tel
chapitre obscur. 1
Mais ce quelles renflrment ces vieilles Bibles, etice que 'jous chercheriez
en vain dans nus Biblfes modernes, ce
sont les J.ivrei Apocriphes, insérés en
stiméral entre l’Ancien et le Nouveau
iestament. (.ettes ou a eu bien des raisons — et des rai.sons excellentes sans
doute — pour liettra les Livres Apocriphes à la porte pe nos Bibles actuelles,
il y a dans ccà livre.s de.s légendes et
des longueurs, ij y a siirtout un esprit
qui n’est pas le n^mc que celui qui aninte
les livres sacrés [le l’Ancien et du Nouveau Testamenlj — Et pourtant que
rte récits intérejsants, que d’histoire.s
captivantes et jLdondement authentiques, que de mets frappants et divùns
fans ces livres aTtourd’hui presque ouWiés et que nos pires lisaient avec joie.
Lqs livres d’Esdni, de Tobie, de la Sapience, de l’Ecclésiastique, de Baruc, des
‘laccabées, valent mieux que certains
ivres religieux qu’ài imprime aujour
Jen en veux pour preuve, parmi beaucoup d’autres que jef pourrais citer, que
cé mot frappant et |profondément’reli^lei« qu’on lit au Vetset 9 de l’Histoire
rte Suzanne. H s’agif de deux Juifs inde la ville deiBabylone qui pour
convoiter la jemme de leur proctolh avaient revêtLle manteau de la
Pf té. (( Ot', nous dit;] auteur, leurs yeux
eMient si bien fixés sjrz elle qu’ils ne pou'^^tplus regarder âu ciel ». — N’est-ce
^ là une image parlante: il .semble
IJ on voit CC.S deux jjuifp, que les maints de la captivitéide |abylone n’ont
juchés, ni converjis, sï bien po.ssédés
Pa® leur convoitise qje lotirs yeux, rivés
1 objet de leurs flésirs, ne peuvent
l^^regarder au ciel,jce Heu de la pumté
la sainteté. — Ouelle juofonde vé
tise : la boisson, l’amour de l’argent ou
le mensonge et qui n’osent plus regarder
au ciel...
C est un avertissement sérieux que
nous donne dans ce verset le Livre de
Suzanne: aussitôt que nous nous apercevons que nous n’osons plus regarder
au ciel (prier, lire la Bible, communier,
penser au grand départ) prenons garde,
c’est que nous ne sommes plus,les maîtres de notre cœur, c’est qu’une convoitise nous a saisis et nous domine.
Et c’est non seulement un avertissement, mais un appel fait à notre volonté’:
aussitôt que nous nous apercevons que
nous n’osons plus regarder au ciel, il
faut agir, il faut que l’obstacle disparaisse. 11 faut crier au secours, demander à Dieu sa force, il faut que la convoitise soit tout à fait vaincue. Il ne
faut jamais prendre son parti d’une vie
vécue, les yeux fixés sur la terre et les
biens passagers qu’elle renferme. —
Une vie digne de ce nom, c’est une marche vers le ciel, c’est un voyage tout à
la fois solennel et joyeux vers la patrie
de l’éternité, les pieds foulant la boue
e la terre et longeant des chemins difhefles, mais la tête dans la lumière d’En
Haut, mais «les yeux fixés sur Jésus,
le Chef et le Consommateur de notre
foi I) (Hébreux xii, 2).
Babth. S0ÜI.IBR.
mieux, car le connaître est un privilège,
le mettre en pratique est préférable.
Faisons la briller toujours plus éloquemment la lumière du saint Evangile,
afin qu’elle pénètre dans nos cœurs,
dans nos familles et dans la société. Mais
faisons plus: avec la confession du chef
de l’Église de Rome, allons de l’avant
avec plus d’énergie, en apportant ce
précieux Evangile à nos compatriotes
sevrés du grand privilège dont nous
jouissons et nourris jusqu’ici de doctrines humaines, de cérémonies, voire
même de fables. Oui, l’Evangile doit
nous sauver et sauver les peuples, mais
pour cela redoublons de zèle en le prêchant sans cesse, soit dans nos vallées
soit dans notre belle œuvre d’évangélisation. — L’Evangile est le remède souverain pour le salut des peuples.
C. A. Tron.
ÉPHÊIVIÉRIDES VAUDOISES.
LES CINQ PLAIES.
IriiA 1 ---- -E j^j uiuuue ve
remfrque jetée comme
-«passant par l’auteur de l’Histoire de
^nne ! Et n’est-cfc pas là une cons^tion que nous avi>fts tous faite : lorspéché, une coirioitise quelconque
: ^ a saisis, nous n’osons plus regarder
l« Oel, c’c.st à (lire tous n’osons plus
I ^r, plus lire la Bibl«, phis nous approy Table Sainte, plus songer au
i w® jugement é'emel. Et que de
s qui sont ainsi rvés à une convoi
Il y a certaines confessions bien précieuses et qu’il vaut la peine de recueillir. Un grand nombre de nos lecteurs
auront été, comme nous, sous l’impression des paroles prononcées à la veille
(le Noël par Benoît XV, le chef visible
de l’Eglise de Rome. Sous l’influence des
temps tristes que nous traversons,
frappé par l’état de désordre qui règne
un peu partout, terrorisé par la violence
brutale des disciples de Lenin et Trotzki,
(Ifrayé par l’incrédulité sauvage qui pénètre jusque dans les sanctuaires les plus
célébrés, Benoît avoue que l’humanité
est frappée de-cinq plaies: la négation
de toute autorité, la haine entre frères,
la passion des plaisirs, la nausée du travail et l’oubli de Dieu ou du surnaturel.
Si nous voulions chercher un peu nous
pou nions très facilement élever les
plaies à dix et même à vingt. Malheureusement le coips d^ la famille humaine
est cdivert de plaies, à vrai dire, il n’est
qu’une plaie bien douloureuse.
Bel oit XV est donc plus que modeste
en Se imitant à ce nombre; sur ce point
l’accc^d n’est pas douteux. Mais là où
nous tînmes d’un accord complet, c’est
qnanc il indique le moyen pour combattn le mal qui nous frappe en nous
faisanj; souffrir. L’Evangile, 'VEvangile
seuler;ent est le remède suprême auquel
il fau recourir pour sauver l’humanité
qui s(3 meurt.
Quéle belle confession et comme elle
est piiciense dans la bouche de Benoît }^V ! Donc, cet Evangile annoncé
si fidèlmcnt par les Vaudois depuis leur
origineen Italie; donc, ce qui a été pour
eux lei: bonheur et leur joie, cette perle
préciel>e pour laquelle on a sévi contre
eux paj le feu et par le fer, en recourant
aux gières, aux prisons, au sang à
l’mquiltion, donc c’est bien reconnu,
c est Iheul moyen pour sauver les peuples. lîenheureuse confession ! Comme
les Vafdois du 1868 auraient été heureux dj l’entendre ! Le jour de la vengeaimejcst enfin arrivé, puisque le Chef
de 1 Egise qui a si cniellcment persécuté
les Vaf,dois, reconnaît devant le monde
entier (ue ŸEvangile qui a été, qui est
et qui stra leur arme, est l’uniquc moyen
pour eirayer le mal et sauver les nations !
Bemît XV en répondant aux souhaits dî collè.ge des cardinaux comme il
l’a fait a rendu un grand service au
monde entie-r et nous indique clairement
la voie a suivre. Nous qui p>oss(idons
1 Evangile depuis des riècles, sachons le
recevoif et le comprendre toujours
21 Janvier 1561.
Le serment du Puy.
Dans l’automne de 1560, les Vaudois,
pour conserver la liberté de conscience
sans prendre les armes contre leur souverain, avaient payé une forte somme
au comte de la Trinité, auquel ils avaient
même remis leurs armes. Privés de-leurs
ministres, ils avaient envoyé des députés à Verceil, où ils avaient été contraints
à participer au culte romain. En même
temps, une année française marchait
pour les écraser du çpté des Alpes : mais
la mort du roi en suspendit la marche
à la mi-janvier, les députés revinrent
de Verceil, indignés des violences et des
tromperies dont ils avaient été les objets. D’autre part, les Vallées étaient
abreuvées d’indignités par les garnisons
du Perrier, de la Tour, et du Villar.
Le jésuite Possevino, désonnais sûr
de son fait, fit décréter que, le 22 Janvier chacun devrait déclarer devant le
podesta quelle religion il voulait suivre,
et les troupes appuyeraient la lihAdu choix ! C’est alors que les Vaudois
rappelèrent leurs pasteurs et décidèrent
de ne plus prêter foi à la cour, aux officiers ni au clergé, qui professaienftous de
n être pas tenus de garder la parole donnée aux hérétiques. Pour mieux résister
aux assauts furieux qui ne tarderaient
pas, ils envoyèrent des députés au Val
Cluson, pour resserrer leurs liens séculaires avec ces frères, sujets dauphinois.
Ceux-ci accompagnèrent en bon nombre
ces députés et franchirent le col Julien
le 21 Janvier, la veille du jour décisif.
On s’encouragea de part et d’autre dans
une assemblée solennelle qui eut lieu
sous les^ beaux châtaigniers du Puy de
Bobi. C’est là que, à l’imanimité, ils protestèrent de demeurer fidèles à ce serment:
u N,ous ne consentirons jamais à la religion du pape; au contraire, nous persévérerons tous ptsqu’à la fin dans notre
vraie et ancienne religion, selon la Parole
de Dieu. Et pour la défense de notrejjoi
chacun fera son possible, et nous serons
tou-jours prêts à secourir nos frères, qui
en auraient besoin pour cette cause».
C est alors que, d’un commun accord
et avec une admirable énergie, organisés
avec une discipline à la fois militaire et
religieuse, ils purent braver leurs puissants ennemis et les vaincre au Villar
au Traillaré, au Pradutour, au Val S, •
Martin, et enfin obtenir qu’un traité régulier leur reconnût la liberté de conscience. J J
bien aisément, au sujet de la poursuite
acharnée des jouissances matérielles qui
caractérise notre époque.
(( La loi de l’économie est méprisée,
déclaraient les édiles, soit lés magistrats
de Rome; les ameublements et ornements luxueux, cependant défendus, se
multiplient de jour en jour. Pour embellir leurs femmes des toilettes et des
bijoux les plus rares, les Romains ne
cessent de transférer la richesse de l’Etat
dans la caisse des nations étrangères.
Que faire?
(( Le Sénat, préoccupé de la chose, la
remit à Tibère. Mais, tout en ayant conscience de la gravité du danger, celui-ci
ne parut guère avoir confiance dans la
sévérité des mesures suggérées dans le
but de l’enrayer. Les rigueurs d’une réglementation officielle n’aboutiront à
rien, semble-t-il dire dans sa lettre bien
connue; « ce qu’il faut, c’est que la modestie réforme les grands, que le besoin
réforme la mentalité des pauvres et la
satiété celle des riches ».
Les édiles interdirent, en effet, le
luxe et le gaspillage dans les vêtements
et les banquets, mais en vain. Des ,considérations d’ordre moral furent seules
capables, ainsi que l’estimait Tibère,
d’avoir raison de cette manie funeste.
Ce fut l’exemple de la sjpiplicîté et de
l’austérité antique de l’empereur Mespa•sien qui devait détourner la noblesse et
la riche bourgeoisie de leur prodigalité
effrénée. « Le désir d’imiter le Prince
et de lui être agréable, observe l’historien de Rome, donna bien d’autres fruits
que non pas le châtiment ou la crainte
des lois ». *
Trop k joui
_ H Troppi gaudi materiali / n. C’est le
titre d’un article paru dans le Corriere
della Sera du 30 Décembre dernier et
signé du nom illustre de M. Luigi Luzzatti, ex-ministre d’Etat.
M. Tmzzatti a trouvé de frappantes
analogies entre la description des temps
de l’empereur Tibère retracée dans les
Annales de Tacite et la description que
l’on pourrait faire aujourd’hui, hélas !
Comme tout cela s’applique bien à
nos temps et à notre pays ! Chez nous,
csmtinue M. Luzzatti, en commençant
par les riches, surtout les nouveaux riches, et en descendant jusqu’aux ouvriers et aux paysans, les rentes élevées,
les hauts salaires, les hauts prix des produits agricoles poussent bien plus à la
prodigalité et au gaspillage qu’à l’épargne féconde. Il est hors de doute que le
luxe avec toutes ses dissipations a pénétré largement dans les familles qui
ne l’avaient point connu jusqu’ici; les
théâtres et cinématographes débordent
de public, les estaminets et les gai'gotes
ont des clientèles exubérantes; l’or et
l’argent brillent sur la tête, le cou, les
doigts et les poignets de tant de femmes
et jeunes filles qui n’y avaient jamais
pensé. Et ceux qui, avant la guerre,
habitaient leur village ou se contentaient de quelques pièces, veulent être
■< « citadins » maintenant et occuper des
logements tout autre que modestes.
Que faire pour éviter la misère vers
laquelle nous entraînent ces débordements? pour donner réparation à ces
familles, cependant si no mbreuses, qui
n’ont point de part à la curée, familles
d’employés privés et publics, familles
d’ouvriers sans travail dont la tempérance et la fragaUtc excessives sont imposées par le' besoin ?
Nous avons peu de foi dans les restrictions et proliibitions gouvernementales: le seul remède efficace consiste
dans une traiisfomiation des mœurs, et
il est lent de sa nature. De tous les ministres de toutes les religions, de toutes
les chaires, de toutes les écoles, de toutes les personnes sages et influentes devrait s’élever l’exhortation à la tempérance, et l’exemple de la simplicité
et de la parcimonie s’imposer de la part
des personnes qui parmi nous sont le
plus en vue. Nous sommes convaincus
que cêtte force de l’exemple serait un
excellent remède contre cette folie du
luxe et des jouissances matérielles dont
nous sommes affligés ».
Jusqu ici M. Luzzatti. Nous sommes
entièrement de son avis et estimons que
le conseil de l’éminent économiste ne
soit point supeillu pour ce qui concerne
notre peuple. Peuple de la campagne ou
peuple de la ville, peu importe. Bien
qu’à des degrés différents, le phénomène
est le même, partout. Pour ne parler
que du luxe dans les habillements,
n’est-il pas inouï et n’est-il pas attristant que malgré la hausse exhorbitante
des prix, l’on soit aujourd’hui plus re*
cherché dans sa toilette, plus soucieux
des caprices de la mode qu’on ne l’ait
jamais été, et que cette fâcheuse tendance se communique comme une fièvre contagieuse jusqu’à nos jeunes ouvrières de la campagne, de l’atelier et
de l’usine ?
Il est vrai que bon nombre de nos
sœurs, femmes et jeunes filles, n’ont pas
sacrifié jusqu’ici à ce Baal de la vanité,
soit par un sentiment de modestie innée, soit par bon goût et soit encore pa r
nécessité. Mais la tendance existe, elle
rnenace de s’étendre, et il ne sert pas
d’objecter qu’elle est plus répandue chez
le monde des ouvrières qu’ailleurs. La
vérité c’est qu’elle s’étale du haut au
bas de l’échelle et que les dames et demoiselles de la « bonne société » qui y
participent sont à blâmer dans la
miesure même de leur culture supérieure
et: de l’influence qu’elles exercent sur
autrui par le fait de leur position.
Mais si elles se doutaient que leur
luxe, ou simplement ce qui a chez elles
l’apparence du luxe et de la recherche,
peut être une provo(iation pour ceux
qui vivent dans la disette, un obstacle
pour le bien-être de beaucoup de gens,
un piège pour l’imagination et une occasion de convoitise pour tant de jeunes
filles, .jlles sont chrétiennes, n’aurontelles pr.s une hésitation, un scrupule,
un mouvement de généreux retour?
t-’est ce que nous souhaitons aujourd’hui et que nous attendons d’elles:
qu’elles reviennent à la simplicité, la
reine incontestée de la distinction et de
1 esthétique, mais qu’elles l’inaugurent
et la jnatiquent par amour et par d('vouement, (|u’elles eu fas.sent uu apostolat, qu’elles la rendent populajre,
qu elles la remettent en honneur parmi
UOU;5...
Elles amont avec cela bien mérité de
la patrie et elles auront aussi bien mérite de l’Eglise qui en cela comme en
toute chose doit mardier ,'i la tête de
tout pnjgrès véritable et de toute réionne excellente.
^Trop de jouissances maténelles !
C était aux hommes assurément que,
sous ce titre, M. Luzzatti dèstinait sou
rcqui.sitoire. Etavec mille raisons. Ou’on
nous pardonne de l’avoir appli(]uc
d abord à ce qui, dans le mal (]ui nous
afflige, s’offre, plus vivemcnl au regard.
L’occasion ne nous maiKjuera pas, et
déjà 1 avons-nous sai.sie à plusieurs reprises sur cette feuille, de nous l’appliquer, à nous les liommes, sans aucun
ménagement. ’ j, p,.
CHRONIQUE VAUDOISE
FLORENCE. I îfl Serragli. Ne
Eglise
comme l’année (lernière
modeste fête d’Arbre de Noël p
les enfants de notre école du Dimane
qui a un cachet tout sp(Lial. A l’exc
tion (le 3 ou 4, elle est entièrement c(
posée d’enfants de parents catholiq
ou imlif/érents: c’est plutôt une n
sion parmi les enfants (pi’nne vi
(Lole du Dimanche, et a besoin de bc
coup de .sympathie et d’amour.
M.IJe Piva, surtout, monitrice
vouée, y a mis tout sou cœ:ur, ; (]ue '
jeune.s moni tenus ne se (h'counigent j
l’œuvre est ingrate on apparence, ni
riche e;u promesses pour l'avenir.
C étw,it une vraie joie de les enteiK
CCS ch|;rs enfants, répondre si bien ;
demaildes de notre pasteur, et d’eule
avec jjoyeux entrain nos beaux cai
ques. VJn grand merci à nos génén
donatts'urs qui nous ont permis de 1
procur|u‘ une si belle fête, embellie ]
un ma
ries ac
de Noë
iestueux sapin et quelques
ornpagnées de la bonne Sfr
'■ R. B.
LA
,rüUR. Dimanclu' passé E
roissc. a eu le plaisir d’entendre au
piincipi il la parole de son ancien
teur MJ c. a. Tron qui se trouva
2
/î
mijieîi de nous pour deux jours. li est
reparti Lundi matin pour Messine où
il va remplacer pendant 4 mois M. le
pasteur Em. Corsani, appelé par la Table à faire un voyage de collectes en
Ecosse. \
Mondon Pauline, du Sagnas,
vient de nous quitter pour sa patrie
céleste, à l’âge de 35 ans. Que Dieu
veuille bénir sa fillette et ses vieux parents.
POMARET. L'Union des Jeunes Filles, dans la séance du 16 Janvier, a fait
les nominations suivantes: présidente,
M.me Elise Lant^ret; vice-présidente,
M.me Adèle Garrón; secrétaire-caissière,
M.Ue Lydie Gay. Après la séance les 17 '
jeunes filles présentes ont eu la gentille
pensée de chanter à l’Hôpital pour
égayen les malades.
— La belle-mêre de M.me Adèle
Garrou,M.me Mar ianne Garrou née Masj sel, est décédée à Valdese le 13 Décembre 1920, après une longue maladie, à
87 ans; elle a survécu de 6 mois à son
mari, Jean Garrou. L’expression de notre sympathie à la famille affligée.
RODORET. Dispensario medico. Le
pasteur de Rodoret, M. A. Fuhrmann,
écrivait ces lignes suivantes dansl’EcAo
du 7 Janvier:
« Une épidémie violente commencée
au Champ du Clôt, s’étend rapidement
dans nos autres quartiers. C’est surtout
nos enfants qui en sont atteints. Ce qui
retarde et complique la guérison, c’est
l’éhignement considérable des centres,
et quand la neige tombe en abondance,
c’est alors l’isolement complet.
« Il serait fort désirable que nous eus! sions ici un dispensario medico afin de
' pourvoir d’urgence, et d’entente avec
I notre doctôur M. Coucourde qui nous
i encourage vivement à en prendre l’inij tiative. It' a-i-ïl des amis qui veulent nous
I aider ? ».
A cette demande du Pasteur de Rodpret, un ami, généreu.x par excellence,
a répondu en nous renrettant à cet effet
la somme initiale de lires cent et en nous
engageant à ouvrir dans ce but une
souscription dans notre journal. C’est
ce que nous faisons aujourd’hui en inscrivant le nom du premier donateur;
M. Araato Jalla, L. 100.
L.\ Rédactio.'î.
ROME, Janvier 1921. La crise des
logements, le croirait-on, n’a pas môme
épargne nos jeunes \hiudoises qui sont,
en Cet hiver, les hôtes de la ville éternelle. C’est à dire qu’en cette saison, où
l’on apprécie tout particulièrement le
i home, où l’on aime à se retrouver dans
! un foyer avenant pour y converser à
: l’aise des choses familières et que l’on
affectionne, le local même avait fait
î jusqu’ici défaut. Et il a fallu l’amabilité
j du Comité Américain, qui a gracicusej ment mis à dispo.sition une des vastes
J salles de l’Union Chrétienne, à Via
; Balbo, pour que M.me Ida Simeoni
puisse mettre à execution son vif désir
de convier les jeunes Vaudoises de Rome à une réuiîion intime,
j Celles-ci furent une vingtaine, le pre] mier Dimanche^ de Janvier, à répondre
i à l’aimable invitation, et l’entrain qu’iel‘ les apportèrent au chant des cantiques
^ qui nous sont chers à tous montra bien
' leur joie d’être à nouveau réunies. D’.auj cune.s, d’ailleurs, ignoraient la présence
I d’autres « payse-s » dans la capitale et
' la surprise de se retrouver ajouta au
’ bonheur de tons.
.Après avoir présidé à un culte, inau: gurant comme il est bon l’année nouvelle et la reprise des réunions itieniuiel' (es, .M.me Simeoni offrit un thé, oi'i .ses
gâteaux exquis contribuèrent, certes, à
* mettre du liant dans la conversa.tion.
* Et. pendant une heure et demin, les
causeries allèrent leur train, gaiement
. et cordialement.
Nul doute que lor.sque le momend sera
I Venu de récidiver cette rencontre pro. fondément amicale, tontes les Valu loises
de Rome ne manqueront pas d’y accon! rir, certaines qu’elles sont d’y recevoir
l’accueil le plus affectueux.
Th. Vaüch eb.
SAINT-JEIAN. Nous avons eu le privilège d’entendre ces deux dernif ;r.s Dimanclics, à 8 h. du soir, dans laU iaison
Vaudoise. deux excellentes confé rence.s
de caractère historique.
La première, présidée par M. h 2 prof.
Jean Jalla, avait pou r titre : « Le. s origines du pomtoir temporel de la paf muté ».
La deuxième intitulée: u Comm en( on
arriva à la suppression du pouvoir temporel 0, a été donnée par M. le pr of. Aitilin Jalla. Nos meilleurs rcmercii Emcnts
aux distingués conférenciers d'ont le.s
discours furent très appréciés.
Le Dimanche 30 courant, à la. même
benre, atira lien, Dieu voulant, la troi
sième conférence de la série, présidé
par M. le prof. Jean Rihet, sous ce titre
suggestif; ÿ. D'Asprornante alla Breccia
di Porta Pia ».
— Soirée des Unions. Nos deux Unions
de Jeunes Filles et Jeunes Gens ont eu
Samedi dernier, à la Maison Vaudoise,
une de leurs réunions traditionnelles
avec un programme varié et captivant ;
une courte allocution du Pasteur et puis
des chants, des récitations et monologues, une petite comédie, une tasse de
tiré, et des jeux pour finir. On y était
plus de cent, sans compter les membres
honoraires largement représentés.
L’on se retrouvera vers Pâques pour
une réunion pareille, mais il y aura d’ici
là la préparation de la soirée du 17 Février, à laquelle notre jeunesse a commencé de travailler avec entrain^
— Dimanche prochain, 23 du mois,
M. la modérateur E. Giampiccoli occupera la chaire le matin, et entretiendra
à 3 h. de l’après-midi, dans la Maison
Vaudoise, nos membres d’Eglise sur la
situation actuelle de l’Eglise Vaudoise.
VENISE. M.lle Elda Balmas, fille du
pasteur M. Alexis Balmas, vient de
s’unir en mariage avec M. l’avocat Cesare Gay, secrétaire de la Fédération
Chrétienne des Etudiants. Maiiés à la
mairie par le syndic de Venise M. le
comm. David Giordano, honneur de nos
Vallées dont il est un fils illustre, nos
époux reçurent ensuite la bénédiction
nuptiale au Palazzo Cavagnis, entourés
de l’affection et de la sympathie des
membres de l’Eglise Vaudoise et Méthodiste qui leur offrirent un beau souvenir.
Nous adressons aux chers époux nos
meilleurs vœux de bonheur.
NEW-YORK. Les Vaudoises de NewYork ont décidé de coopérer avec nos
pasteurs d’Amérique et d’I taüe à l’évangélisation de nos compatriotes.
MAErAGB.s; Elise Long, de» St-Gcrmain, avec M. Giaconto Siburzi (le iS
Octobre); Henri Barus, de Faët, avec
Virginie Constantin, de Meano.
Baptêmes; Jean Pons d’Albert (Fontaines); Raymond Barthélemy Poët, de
Henri et de Guigou Henriette.
B. Tron.
INSTITUTIONS
HOSPITALIÈRES VAUDOISES.
Dans sa dernière séance, la Commission des Institutions Hospitalières Vaudoises, a dû constater que l’exercice
1920 se clôt, pour VHôpital, avec un déficit, de frs. 12,000 et que, vu le coût
toujours élevé de la vie, vu .spécialement
le prix exhorbitant du bois, l'on aura
à la fin de Juin uU déficit au moins égal
pour l'Orphelinat: la nécessité, donc, de
trouver frs, 24.000.
Pour rendre évidents à tons les besoins de nos œuvres, nous donnons quelques indications plus précises, l.’Hôpital a dépensé cette année frs. ôi.uou —
10 francs par jours pour chaque malade.
I.e.s rentes assurées sont de frs. 23.500,
y compris le subside Vallon. Les pensions des malades et les diaric di integraziotie, par nous soigneusement surveillées, ont donné 14.000 francs, chiffre que jusqu’ici nous n’avions jamais
atteint. Reste 23.000 francs à pourvoir
par le moyen de souscriptions et dont
9.000 à peine sont entrés à ce jour.
Pour l’Orphelinat la dépense sera
moindre, mais la situation est plus grave
encore vu l’exiguitc de nos revenus.
La responsabilité qui nous a été imposée par le Synode, et que nous avons
acceptée, nous fait un devoir de veiller
afin de ne pas laisser .s’onvrir un gouffre
qu’il serait impossible de combler. La réponse, par le passé, toujours bienveillante et généreuse du piij.flic Vandois,
et de nombreux Amis dii dehors, nous
donne du courage et une entière confiance. Notre peuple ne manquera pas à
la tradition de cliaritc avec laquelle il a
toujours pourvu aux institutions qui
sont le pins précieux joyau de toute
Egli.se vraiment chrétienne.
A la Sons-Préfecture, qui s’étonnait
de nous voir dépenser an delà des piévisions, nous avons répondu, nous confiant en votre générosité, que la Commission aujourd’hui comme toujours ,se
rendait tesponsable de la situation.
Nous attendons par con.séquent les
don.s grands et petits et remercions par
avance bien vivement tontes les personnes qui voudront répondre à notre
appel.
Torre Pellice, 17 Janvier 1921.
Les Membres de la Commission
J. Ribet
L. Boüxous
Amato Jalla ^
G. Gay
G. Bonnet, secrétaire
AVVISO DI CONCORSO.
La Commissione degli Istituti Ospitalieri Valdesi inette a concorso la Borsa
Pellegrino di L. i.ooo annue a favore
di un giovane Valdese che intenda dedicarsi alla medicina.
I documenti da presentarsi sono: i°
un certificato attestante la qualità di
Valdese — 2° Lo stato di famiglia rilasciato dal Sindaco unitamente allo stato
economico rilasciato dall’agente delle
imposte — 3° La licenza liceale.
II tempo utile per la presentazione
della domanda e dei documenti scade
l’otto del prossimo Febbraio.
Torre Pellice, 18 Gennaio 1921.
Per la Commissione:
G. Ribet.
I»
Nouvelles Religieuses.
LE PLUS JEUNE SYNDIC'D’ITALIE. C’est le syndic de Mattie, dans les
environs de Suse, M. Re Leonzio, qui
ne compte que 22 ans. Il est évangélique
fervent et membre de l’Eglise Baptiste
de Mattie et Meana. Nous lisons dans
le Testimonio de Décembre dernier, qui
en reproduit les traits intelligents et
fort sympathiques, que, doué d’une parole facile et entraînante, il prend la parole dans les réunions, préside le culte
en l’absence du pasteur, dirige le
chant en jouant l’harmonium.
« En temps et hors de temps », il rend
son témoignage chrétien en toute fidélité et franchise, et distribue avec beaucoup de zèle des Nouveaux Testaments
et des traités religieux.
Il n’en a pas moins été porté à la
plus haute charge dans sa Commune et
cela malgré la vive opposition du parti
catholique local. N’est-ce point là une
preuve évidente que la foi évangélique
peut surmonter tous les ostacles lorsqu’elle est virile et fidèle jusqu’au bout?
En signalant ce bel exemple à notre
peuple Vandois, nous nous féUcitons vivement avec l’Eglise Baptiste de compter
de tels membres dans son sein et nous nous
unissons fraternellement à ses prières
« pour que le Seigneur accorde toujours
plus de sagesse, de force et de fidélité
à notre frère dans la foi, M. Leonzio
Re, le plus jeune syndic du Royaume ».
leurs parents, qui pensaient ainsi assuer
leur séairité. Ils étaient accompagnés
d’infirmières et d’instituteurs.
Mais dès l’automne leur situation devint tragique.. La guerre coupa derrière
eux les communications, impossible
pour les parents de rien envoyer à leurs
enfants. Ne recevant plus de salaires,
beaucoup d’instituteurs partirent. Il en
resta cependant quelques-uns. Mais que
pouvaient-ils? Les mallieureux enfants,
privés de soins et de surveillance, en
haillons, presque nus, se mirent à courir
les bois, où ils se nourrissaient de baies
et de racines.
Et l’hiver arriva, l’hiver en Sibérie!
Qu’on essaie de s’imaginer les souffrances de ces enfants dont beaucoup n’avaient que trois ans !
Enfin, un appel ' du gouvernement
d’Omsk parvint à la Commission de la
Croix-Rouge américaine en Sibérie. La
Commission hospitalisa 1.200 de ces
petits malheureux dans quatre colonies.
Mais ce n’était pas la fin de leurs maux.
Les événements militaires nécessitèrent leur évacuation, à travers un pays
sans ressources au milieu de’dongues et
douloureuses vicissitudes.
Enfin, la caravane fut transportée à
Vladivostok, de là à S. Francisco, et finalement par le canal de Panama quelques centaines de ces enfants ont fini
par arriver en Europe. 800 sont arrivés
à Bordeaux. Où sont leurs parents? où
se sont-ils réfugiés? où vivent-ils, s’ils
vivent? E. Doumergue.
{Foi et Vie).
Chrouique polilique.
GENÈVE. Fermeture de la Faculté
de Théologie Evangélique. Nous lisons
dans la Semaine Religieuse que rAs.semblée générale de l’Association de l’Ecole
de Théologie évangélique de Genève
vient de prendre dans le mois de Décembre la décision suivante:
« Considérant que faute de ressources
financières la Faculté de Théplogie et
l’Ecole préparatoire ne peuvent vivre,
ces deux institutions cesseront leur enseignement le 30 Juin 1921.
« Une Commission est chargée de liquiller la situation en sauvegardant les
intérêts matériels et moraux des professeurs et des étudiants.
« Cette Commission est aussi chargée
du maintien d’un «Foyer» pour étudiants en théologie à Genève ».
C’est avec un sentiment de véritable
tristesse que nous avons appris cette
nouvelle, pour nous si inattendue.
Combien et combien de pasteurs de
notre Eglise ont été formés à cette
Ecole qui est aujourd’hui à son déclin !
C’est la Faculté qui avant la fondation
de notre Ecole de Théologie à Florence,
en 1860, a accueilli le plus grand nombre de nos étudiants vandois qui se vouaient au Saint Ministère. C’est à cette
Ecole de foi évangélique et de solide
culture que se préparèrent nos premiers
professeurs de Théologie, et nous savons
avec quel amour nous en parlait notre
regretté professeur M. Geymonat, qui
pendant tonte sa carrière conserva avec
l’Oratoire des relations suivies et cordiales. C’est là que nous eûmes, plusieurs d’entre nous, le privilège de .suivre les cours excellents des MÂT. Barde,
Berthond et F. Thomas, le digne successeur de notre toujours regretté
M. Henri Appia, et de nous y faire beaucoup de bien.
On y était reçu comme des membres
de la famille et l’on .s’y sentait chez soi.
A la pensée do sa disparition prochaine nous sentons sc réveiller en nous,
pins vive que jamais, toute notre vieille
affection reconnaissante dont nous prions
M. F'rank Thomas et ses distingués collègues de vouloir agréer aujourd’hui T’expres-sion ainsi que celle de notre sympathie bien fraternelle. J. Bonnet.
UN ÉPISODE DEIA SOUFFRANCE
RUSSE. Huit cent enfants russes cherchent leurs parents !
Ces enfants sont en général originaires
de Moscou et de Pétrograd, Au printemps de 1918, ils furent envoyés dans
diverses régions des Monts Ourals par
et est battu comme nous venons de le ■
dire. La crise n’a duré que quelques jours '
mais n’en fut pas moins laborieuse. Ni
M. Raoul Peret, président de la Cliam- /
bre, ni l’ancien président de la Répu- /
blique,fM.| Poincaré ne parvinrent à
constituer un cabinet -soitablc. On eut ;
donc recours à M. Briani) qui, en moins .
de vingt-quatre heures, a pu fonner son
SEPTIÈME Caiîinet.'|ïI paraît que ce 1
n’est pas ce qu’on peut appeler un j
« grand ministère » bien qu’il compte '
des hommes de tout premier ordre, tels
que MM. Barthoud, Bonnevay et Paul j
Doumer; c’est un mini.stère de concentration, un « fuinistère d’équilibre » di- 1
sent les Français. Nous ne sommes pas
■fâchés, en ItaKe, de voir M. Poincaré
écailé du pouvoir; on ne l’est pas plus
que nous, pou? d’autres raisons, At
gleterre, tandis que la presse anglàï’s
à la presque unanimité, salue l’avène
ment du miiùstère Briand avec sympathie.
La Conférence interalliée, qu
avait été ajournée à la suite de la cris
ministérielle française, se réunira ?
Paris lundi 24 courant, et durera pro
bablement trois ou quatre jours.
j. c.
PENSÉE.
11 faut de l’énergie pour être heureux.
Le bonheur s’açqniert par droit de conquête. Gahpabin. ÿ
Nous voudrions renseigner sommairement nos lecteurs au su jet du plus grand
évènement de politique intérieure de la
semaine, à savoir le Congrès socialiste
de Livourne ; mais nous ne nous cachons pas la difficulté de nous faire comprendre par le grand nombre qui, pas
plus que nous, ne distingue pas toujours nettement les nombreuses nuances qui caractérisent le socialisme italien
d’aujourd’hui. Il y a des réformistes, des
centristes, des révolutionnaires intransigeants, des unitaires, des communistes
purs et que sais-je encore. En quoi .se
différencieiit-ils ? Les non initiés ne sauraient nous le dire ; ils comprennent cependant que ce sont tout autant de
nuances du rouge, comme qui dirait:
garance, écarlate, rose, cramoisi, etc. :
des rouges qui sont d’accord en ce qui
concerne leur attitude intransigeante
envers la soi-di.sant bourgeoisie, d’accord au sujet des revendications du prolétariat, d’accord sur le renversement
de l’ordre social actuel, mais qui diffèrejit les uns des autres touchant le
temps où la révolution doit être déchaînée, et le.s moyens à employer.
C’est cela même, voyez-vous, et il
n’y a pas lieu de se faire des illusions;
les grands orateurs du parti, les Gvaziadei, les Lazzari, les Baratono, les Bornbacci, les Terracini l’ont affirmé par de
puissants discours dès les premières séances du Congrès. Ceux qui vont suivre,
riveront le même clou, à n’en pas douter.
N’empêche que, malgré les efforts des
unitaires qui voudraient l’union coûte
qîie coûte, il y aura schisme, tout comme
en France: d’un côté le.s communistes
purs, la minorité, dit-on, qui semblent
décidés à se séparer de la masse et à
agir pour leur propre compte; de l’antre le groupement in'obabie des autres
fractions. C’est ce que noms verrons dans
notre prochaine clironique.
Le BLOCUS DE Fiumb a été enlevé à
peine notre Gouverircment eut-il dei
garanties sûres que la ville s’était unifonnée à toutes les clauses du traité. Les
derniers légiorinaire.s sont partis ou vont
partir, et l’on prétend que les bagages
de D’Annunzio auraient été expédiés
et qu’il partirait lui-même pas plus tard
que jeudi 20 courant. Il est en effet parti.
Nous n’avions presque plus de grèves, depuis quelque temps, et cela commençait à inquiéter le.s agitateur^ de
profession. Mai.s voilà Turin qui les
rassure par sa obkve des saj.ariés communaux, plus de 2.000 personnes, y
compris les « coiqrs annés » (polypiers,
gardes municipaux, gardes de l’octroi)
qui demandent encore et toujours des
augmentations de paye. x\ remarquer
que la jrlupait de ces messieurs ont des
traitements dépassant les 6.000 francs
par an !
En France, le Cabinet Lbyoues, mis
en minorité à la Chambre doit uÉMiasioNNER. Il est battu par 463 voix contre 125 sur un ordre du jour demandant
qn’on discutât immédiatement les interpellations sur la politique généraleM. Leygues, qui n’en veut pas, pour de
bonnes raisons, met la question de confiance contre l’ordre du jour en question
Abonmments payés. j
1921 ; Famille Davyt, Ravadera, Torre
Pclüce — Clot Alexandre, Faetio —
Clot Adèle née Peyronel, Riclareito — 1
Peyronel Marguerite, Id. — Ferrier
Cath., Id. — Pfcvran Louise, Traverse
— Rostan Albettine, Torino — DanneBert Cath., Lussma S. Giov. — Gey- j
monat Jean, Teyiiaud, Villar Pellice — /
Charbonnier Julie, Torre Pellice — J ourdan Pauline, Nice — Lupo C., Firenze
— Baridon P., Salnzzo — Gay avv. G,,
Perosa Argentina — Long Lina, Lyon
— Coïsson Louis Torino — Pons Matth.,
Lusenia S. Gjo^■ - Monnet Elisa, Bonnenuit, Angrogsa ~ Coïsson A., missionnaire, Torre Pellice — Jahier Amélie, Id. — Arraand-Bosc Cath., Luserna
S. Giov. Grand Daniel, Colonia Val-,
den.se -- Soulicjr François, S, Germana
Chisone — PernjA M'., Lake Geneva*—
Spini Clara, Brescia - Circolo Lettera- 1
rio. Torre Pellice — Malan A., Id. —*
Armand-Bosc Marie, Icf. — L)a\dt Elisée,,
Luserna S. Giov, — Janavel Caroline,
Villar Pollice — Pons Jenny, S. Gei;
mano Cliisone —• Rosati Elisa, Chieti —
Tourn Jean, Bricherasio Brache D.,
Pralafera — Perron Jeanne, Marseille
— Gallian-Balmis L. , Vefleria Reale —
Cliarbonnier Elisée feu David, Bobbio
Pellice —- Peyronel Emile, 'forino —
Peyronel C., 'IToussan, ' Riclarctto —*
Avondet Césarine, S. Secondo — Gaudin Caroline, Prarostino -- Pasquet
Henriette, Id. — Pasquet Jacob,'Campana — Weitzecker M.me, Torre Pellice
•— Rostan Noël, Pinasca — Rostan
Alice, Id. — Itollier M , Milano — Jourdan Jacques, Torre Pellice — Long
Carlo, Piobesi — Mûris Ernest, Chicago
— Fornerou prof, E,, Pomaretto ^
Bradley J., Lusenia S. Giov. — Tron
Fréd. .Massello — Tron G., Torre Pel'
lice— Charbonnier Et,; Id. — Charbonnier Marguerite, Geuota —■ Bertinat J-i..
P., Villar Pellice — Soulier FrançoiSi
Pramollo — Coïsson Jacques, Luseniâ
S. Giov. - - Vola Acyie, fd. — GoîmeÉ.
L.. Id, — Bertin P, 'J'orre Pellice —
Eynard H.. Id, - Famille Sibille, Id. —
Pons Barth., Angrogne — Revel Marie,
Ivrea — Griot Jean, Milano — Arcangeli B., Id. — Armand-Ugon J. D.,
Veuve, Torre Pellice — Frache Henri;
Filatour, Id. — Plaschon famille, Id.
Barolin Albarea M., \rillar Pellice
Geymonat Marie, Bobbio Pellice "■
Gardiol G., prof., Salerno — Jourdan
J. J., Torre Pellice.— Grill Louis, Id. —
Monastier M., Id. —- Coïsson A., Id. —
Meille G., Milano —Travers N., Inverse
Pinasca — Clerico Jrisa, La Maddalenî
— Loiigo T., Genota — Bmmons-Vin
çon E., S. Germaiio Chisone - J<P
venal T., Torino — Bonin J., Roncf
S, Germano Chisont — Balmas P'ilip^;
Id. — Rochon G., colport., InVerso Fl”
nasca — Famille Viglielmo, Kicîarettû
— Gay Henri, Pra Ligure — Amouley
C. A., La Salie — Ladini M., l’omarett«i
— Guigou Et.. Id. -- (xrill Henri. Sm
Germano — Mansnino S., San Rerno-^*
Pascal E. M., Milano (compì. 1921)^*^’
Gay Howard T., Bergamo — bouta
Roux E., Châtillon — Long Henri,
nerolo -— Rivoire P. veuve Gander,
— Vicino M., Id.;
J. Bonnet, RéÍ'¡^deur-Respons
Torre Pellice - Ijlnprimerie Alpir>®î|