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5 Décembre 1901
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L’EOHO
DES VALLÉES VAUDOISES
Paraissant chaque Jeudi.
Vuiia meaeres téinoiua. A cl. i,3. Suivant la vérité avec la charité. Eph. IV, 15. Que ton règne vienne. Matt.VI.lO.
Sommaire :
La famille chrétienne — Lettre d’Amérique
— Chronique — Pablicatioiia nouvelles
— Nouvelles et' faits divers — Revue
Politique — Annonces.
La famille chrétienne
CJînJ
Après avoir considéré la tâche à
accomplir dans une famille non entièrement chrétienne, prenons le cas
plus rare mais bien plus précieux
d’une famille qui l’est, et prenons-la
dès le commencement de la vie conjugale. Ici l’œuvre se présente sous
l’aspect de Védification mutuelle et de
la sanctification réciproque chez ceux
pour qui le mariage a été un acte
de foi, préparé par la prière et soumis à la volonté de Dieu. On s’est
surtout inquiété de ceci, à savoir,
si celui ou celle à qui on voulait
unir son sort était un enfant de Dieu,
désireux de marcher dans scs voies,
et avec qui on peut prier, s’entretenir librement des choses d’en haut
et des progrès à accomplir pour
l’âme de chacun. Sur le fronton de
leur maison ils veulent écrire ; «Saiiv
teté à l’Eternel » ; à l’intérieur, Dieu
aura la présidence, comme il l’a déjà
dans le cœur. On le voit de suite à
la place laite à sa parole au foyer
domestique, où le culte quotidien est
rég’ulièremcnt établi ; à la place faite
à son œuvre dans les préoccupations
de chaque jour ; à ce que l’on met
de côté chaque semaine pour le service du Seigneur et l’avancement'de
son règne. Son Nom est invoque à
chaque repas ; on le consulte pour
les décisions à prendre ; on le fait
intervenir pour les différends afin
que par son Esprit il fasse régner
la paix et le support, et il apprenne
aux époux non seulement à se respecter et à s’estimer, mais à s’aimer
du même amour dont Christ a a,imé
son Eglise. Le jour du Dimanche
est sanctifié comme un jour de joie
et de fête chrétienne ; ils seront
heureux de se rendre ensemble au
temple et de s’approcher aussi souvent de la S. Cène. — Et ici, qu’on
me pardonne une digression, mais
tout en professant le plus grand
respect pour les coutumes de nos
ancêtres, je ne puis comprendre
pourquoi ce qui a été uni par Dieu
de la manière la plus intime, doit
se séparer sur le seuil de la maison
du Père et à sa Table. Un banc
2
— 386 ~
commun de famille où père, mère
et enfants soient assis les uns à côté
des autres, j’ai vu dans d’autres
églises combien cela concourt à
resserrer et sanctifier les liens domestiques. ■— Je retourne à nos époux.
S’ils ne peuvent pas, à cause des
soins du ménage, assister tous deux
au même culte, ils aiment à se raconter au retour ce qu’ ils ont entendu, à mettre en commun leurs
expériences spirituelles, à faire des
recherches dans la parole de Dieu
et à s’en enrichir et édifier mutuellement, s’ exhortant, se reprenant même l’un l’autre quand il le
faut, s’ encourageant, tandis qu’ ils
passent en revue la semaine écoulée
et font des plans et prennent de
bonnes résolutions pour la nouvelle.
Ensuite ils vont ensemble voir leurs
parents, ou un malade ; ils passent
leur soirée tranquille en lisant le
Journal des missions ou celui de la
Famille qu’ ils auront pris à la Bibliothèque paroissiale, et un chant
suivi d’une fervente prière d’intercession l’un pour l’autre vient clore
cette journée bénie.
Un certain temps s’est écoulé, les
flèches commencent à garnir le carquois, d’après le Ps. 127, Regardés
comme des dons ou des prêts de
Dieu et reçus comme tels, les enfants Lui sont consacrés dès leur
plus tendre enfance. Dès lors pourquoi cette consécration ne revêtiraitelle pas un cachet public qui en fit
un témoignage de la foi des parents.
Pourquoi à l’exemple d’Anne, de
Joseph et de Marie n’apporterait-on
pas le petit enfant au Temple, et
voudrait-on célébrer comme en cachette cette cérémonie du baptême
où la , piété de famille brille d’un
nouvel éclat ? Pourquoi, tandis que
d’un côté on se garderait bien de
laisser mourir un enfant sans qu’il
reçoive le sceau de l’alliance de
grâce, de l’autre renvoyer indéfiniment — sous le prétexte que le
temps est mauvais, la mère ou l’enfant sont indisposés, les parrains pas
arrivés, — d’accomplir cet acte jusqu’ à
ce que l’enfant ait deux ou trois ans,
ou même jusqu’à sa réception, non
par princqjc mais par pure négligence. Et puisque nous parlons de
parrains et marraines, ne devrait-on
pas veiller, dans une famille chrétienne, à ce que ceux-ci soient, non
pas des enfants, des amis auxquels
on veut faire plaisir, des personnes
incrédules ou incapables de tenir les
engagements qu’ils contractent, des
gens riches dont la fortune ou la
protection assurerait l’avenir matériel de l’enfant, mais des personnes
pieuses dont l’influence et l’exemple
soient pour lui une source de bénédictions spirituelles ?
Il faut donc que dans chaque famille se trouve à l’égard des enfants
un véritable esprit de consécration,
mais il faut aussi que toute famille
chrétienne exerce envers eux son
ministère d'instruction et de saine discipline. En thèse générale pères et
mères chrétiens ne se soucient pas
trop de vôuloir pour eux la tâche
qu’ Eunice considérait comme un
privilège et on la laisse trop facilement à des personnes attitrées tels
qu’instituteurs et pasteurs. L’instruction peut être parallèlement faite à
l’école, à l’église et à la maison, si
elle est faite dans le même esprit
et le même but, mais que les parents ne négligent pas ce que Dieu
leur a spécialement confié. Car il se
transmet comme instintivement quelque chose des parents pieux à leurs
enfants. Ceux-ci acceptent comme
vraies, non pas tant les doctrines
qu’ils entendent exposer, mais celles
qu’ils voient vivre autour d’eux. Ce f
n’est pas encore, si l’on veut, la foi
personnelle qui sauve et qui régénère,
mais c’est le germe dont elle sortira un jour, si, sur la semence ainsi
déposée, on invoque la rosée céleste.
Il convient donc que l’enfant s’habitue de bonne heure à considérer ■
la Bible et à l’aimer comme le livre
de la maison, le trésor de la famille, le conseiller et le guide au-
3
387 —
quel on a constamment recours ;
que l’autorité du père sur lui s’exerce
comme celle du sacrificateur qui veut
que le Nom et le jour de Dieu soient
sanctifiés dans sa maison, ne présentant à l’enfant et plus tard au
jeune homme, aucune de ces inconséquences, de ces contradictions qui détruisent tout vrai sentiment religieux,
et par lesquelles nous insistons auprès de l’enfant pour qu’il fasse son
instruction religieuse, pour qu’il prie,
pour qu’il aille à l’église, ne lui
donnant nous-mêmes l’idée ni de la
prière, ni de la fréquentation des
cultes, ni de celle de la S. Cène.
Pour que la parole des parents soit
pour l’enfant parole de Dieu, il s’agit non pas d’avancer des versets
à tout propos, mais que la Parole
de Dieu pénètre de son esprit et
de sa puissance celle des parents.
Alors avec l’instruction viendra- la
conviction, avec la connaissance, la
grâce, et l’homme de Dieu sera accompli et fourni pour toute bonne
œuvre.
Deux mots pour finir, du rôle que
peut et doit jouer la famille chrétienne comme témoignage vivant et
constant de la foi et comme moyen de
faire avancer le royaume de Dieu autour d’elle. Impossible d’avoir à ses
côtés tous les jours une famille où
la piété, loin d’être affectée est franche, naturelle, où il y a de l’amovir
pour Dieu et pour le prochain où
on n’entend jamais une querelle,
une injure, une parole malséante, où
l’on est toujours disposé à se prêter
en faveur de tout le monde, à donner
selon son pouvoir, sans que l’on
doive se dire : « Il y a ici une puissance à l’homme, mais que c’est
réel et bienfaisant ». Et cette seule
pensée ne peut-elle pas être un levain qui fasse lever toute la pâte ?
ne peut-elle pas agir pour, réveiller
bien des consciences, surtout s’il
s’agit d’une famille où l’on prie pour
que les consciences se réveillent. Et
si cela est vrai dans nos Vallées et au
contact de notre population, com
bien cela ne devient-il pas plus vrai
au contact d’une génération ne professant pas l’Evangile comme le fait
notre Eglise. Si les catholiques envahissent peu à peu les Vallées,
grâce à Dieu, nous envahissons aussi
insensiblement la plaine; à Bubiane,
déjà 8 familles vaudoises ayant acheté
des propriétés; à Briquéras, 12, et
je ne parle que de celles que je connais ! Eh bien, si chacune de ces
familles était chrétienne, voyez d’ici
quel témoignage, et quelle invasion,
quelles portes ouvertes 1 Si on pouvait dire de chacune d’elles: «Ceuxci sont plus chrétiens que nous »i,
quel argument à conviction à nui
autre pareil ; quel moyen d’évangélisation ! Nous savons tous par expérience ce que peuvent les réunions
à domicile, les cultes de famille dans
la mission que nous poursuivons en
Italie ; cette méthode est pratiquée
aussi dans telle de nos paroisses, et
avec de bienfaisants effets. Oh qu'il
vienne vite le jour où toutes nos familles s’ouvriront comme des foyers
de lumière et de vie et comme des
moyens de grâce pour leurs alentours ; se constitueront en de véritables réunions de prières, où le
culte domestique s’étendra à ceux
qui n’osent pas franchir le seuil
de nos temples, et alors nous aurons
atteint l’idéal que nous proposons
pour la famille chrétienne ;
« Ecclesiola in Ecclesia f. (i)
Colonia Valdenao, 4 novembre 1901.
Honoré Monsieur,
Nous sentons chaque jour davantage la nécessité d’une feuille mensuelle ou bimensuelle, pour traiter
nos questions particulières d’Amé
fl) Ce obapitre flu rapport de M. Meille à
la Conférence de 1896 nous a été transmis
par M. le pasteur Hugoii secrétaire de la
Conférence. Béd.
4
— 388 —
rique, et avoir des nouvelles de toutes les colonies et groupes de Vaudois. L’occasion est propice, car on
a encore des connaissances à peu
près partout, amis ou parents, qui
prendraient intérêt au petit journal
et habitueraient les jeunes à le lire
conservant ainsi le lien ou union
qui doit exister entre tous, quoiqu’il,
y ait des groupes très éloignés et
isolés. Plus tard on se désintéressera
à la chose. Les relations qui ne sont
pas maintenues et cultivées, avec le
temps finissent par disparaître. Une
publication en espagnol ne signifierait nullement qu’on eût à abandonner VEcho et les autres journaux que nous recevons d’Europe.
La presse est extrêmement chère
ici. Voilà l’obstacle. Nous désirerions
un prix modeste, à la portée de
toutes les bourses, pour que le journal arrivât partout, et c’est difficile
à obtenir. UEcho ne peut être notre
porte-voix à cause de la distance et
parce que nos questions n’intéressent
pas les Eglises d’Italie.
Cependant comme la lacune existe,
je profite encore une fois de vos colonnes pour aborder aujourd’hui une
question d’une importance capitale :
la fondation d’un hôpital pour les
Vaudois d’Amérique. Avec quelles
ressources, où et quand? Voilà le
problème. Il est difficile à résoudre.
Il y aura des difficultés innombrables à surmonter. Cependant je ne
crois pas qu'il soit trop tôt d’en parler, ne fût-ce que pour lancer l’idée.
Elle appartient à l’Union des jeunes
filles, qui a offert cent francs au
Consistoire dans ce but. Celüi-ci a
été obligé de s’occuper de la chose,
et après une discussion longue et
animée, il a décidé de nommer une
Commission pour qu’elle présente la
proposition à la Conférence, avec
quelques données et un devis préventif des dépenses. Les Bonjour
Herraanos ont offert aussi une grosse
contribution pour cet objet : deux
mille pesos (lo.ooo fr,). Il y faudra
un capital énorme, mais avec le
temps on pourra le réunir, s’il y a
bonne volonté et ferme désir. On emploiera dix, vingt ou cinquante ans,
peu importe. Le tout est ‘d’atteindre
le but. Un hôpital est nécessaire.
L’opinion est unanime à ce sujet,
je pense. Il n’y en a pas d’évangélique dans le Plata (anglais excepté,
mais pour eux seuls). Ailleurs on
se trouve entre les mains des religieuses et tout le monde sait ce à
quoi on s’expose. Etre malade en
Amérique c’est tomber dans l’indigence. On ne cherche le médecin
que dans les cas extrêmes. Une
visite coûte cinquante, cent et même
plus de francs, ici. Dans les autres
groupes c’est bien pire. A Ombues
c’est par centaines de francs qu’il
faut compter. Il faudrait donc, puisque r idée a déjà un commencement, que d’autres dons (pourquoi
pas des legs?) vinssent s’y ajouter;
puis on les capitaliserait, en attendant l’exécution. Il est vrai que
chaque année nous devons payer nos
pasteurs et nos régents, et que beaucoup de groupes manquent encore
de locaux, mais plus on s’habitue à
donner et plus on donnera. D’ailleurs si nous faisons quelque chose
on ne nous laissera pas seuls. Même
du dehors on nous aidera. En outre
beaucoup de malades pourraient payer
leur séjour dans l’établissement.
Les besoins augmentent année après
année. Nous le sentons, et nous aimerions aussi que l’on s’occupât d’un
lit des Colonies pour le refuge Charles-Albert, et du fonds : Veuves de
Pasteurs, puisque deux ont ici des
liens (M.raes Morel et Lantaret).
C’est beaucoup de bois au feu, et il
faut dire que l’on contribue en général généreusement. Cependant les
bénédictions de Dieu ont été sans
nombre pour nous. Depuis quarante
ans qu’on est ici, jamais la récolte
n’a manqué complètement. Même
dans les années les plus critiques,’
le grand nombre a eu pour ses besoins. Cette année encore les moissons ont un aspect magnifique, et si
5
— 389 —
quelque fléau ne survient, on aura
du blé en abondance. Ce sont donc
des sentiments de reconnaissance qui
doivent remplir nos cœurs, et quelle
meilleure occasion de les manifester
que celle de secourir nos frères dans
le besoin ?
M. Davit a parcouru la Colonie
avec le sac du collecteur au dos. et
il a obtenu la belle somme de trois
mille francs pour la chapelle que les
colons désirent bâtir à Ombues.
La question des cathécumènes
préoccupe la paroisse. On sent qu’une
année de préparation est insuffisante,
et plusieurs n’assistent même pas
régulièremeqt. A qui la faute? Il
semble en grande partie aux parents
qui laissent trop de liberté aux enfants, ou qui les retiennent pour le
moindre travail, sans s’imposer aucun sacrifice.
Veuillez agréer mes salutations
respectueuses.
L. JOURDAN.
Saint Jean. — Jeudi, 5 courant,
s’ouvriront les belles et vastes salles de V Union Vaudo'm, aux Blonats,
destinées aux sept Sociétés se rattachant à la paroisse et en général
à toute la jeunesse de St-Jean. Les
Sociétés susdites y auront leurs réunions spéciales, et puis chaque dimanche soir dans le grand salon
aura lieu une réunion commune de
chant, et chaque jeudi soir une conférence populaire, et de temps en
temps quelque soirée familière. Divers
orateurs de St-Jean et de La Tour
ont promis leur bienveillant concours pour les conférences. T.a première sera donnée jeudi 5 courant à
7 heures et demie du soir par le
pasteur de St-Jean, sur ses voyages
en Palestine.
Livre de lecture. — L’impression ne va pas aussi vite que nous
r aurions espéré, mais elle avance
pourtant, et l’éditeur nous a promis
qu’il serait prêt « pour les étrennes ». MM. les instituteurs voudront
bien encore attendre quelques se^
mairies et nous excuser si notre
espoir de le voir paraître ces joursci n’a pu se réaliser.
A ce propos, il est peut-être utile
de rappeler que le livre en question
préparé par une Commission nommée
par le bureau de la Société pédagogique, n’est pas destiné à remplacer le premier livre de lecture actuellement en usage dans nos écoles
et que les enfants appellent le Petit
David. C’est un second livre destiné
aiix élèves des classes les plus avancées (à partir de la troisième).
Société « Pra del Torno ». —
Dans l’espoir que M.mes et M.rs nos
Membres honoraires voudront bien
nous Dire une visite de temps à
autre, nous leur annonçons que la
Société tiendra, D. V,, les séances
de cette année le premier vendredi
de chaque mois à 4 h. de l’aprèsmidi, dans 1’« Aula Magnas- du Collège.
Pour ce qui concerne la caisse,
s’adresser à M. Henri Tron, étudiant.
La Tour, le 2 décembre 1901.
Le Président
J. BERTINAT.
PUBLICATIONS NOUVELLES
Voici encore une liste de publications de la Librairie Evangélique
de Genève, à ajouter à celles que
nous avons annoncées il y a trois
semaines :
Otto Funcke ; Datis le monde de
la Foi, avec Abraham. Traduit par
J. Gindraux. Genève, Jeheber —
Paris, Fischbacher. Prix : 3 fr. 50.
Nous n’avoiis pas à présenter à nos lecteurs
l’auteur de Toi et ton ânie, et de tant d'autres
ouvrages remarquables, non moins par l’orig-inalité des idées et des points de vue-que
par le aoni'ilo paissant de vie religieuse qu’on
y respire à chaque page et, nous dirions, à
6
390
chaque parole. Celai qne M, riiiidraux vient
de traduire irest pas des plus réeeiita. 11 a
même déjà été traduit en fram^ais, il y a
quelques années, sou.s le titre: Abraham, et
l'édition en a été vite épuisée. La traduction
que noua donne aujourd’hui M. Gindranx nous
paraît digne à tous égards d'être accueillie
avec faveur par le.s chrétiens de langue française. Le livre lui-mêiho est considéré par
pins d’un connaisseur comme le chef-d’œuvre
de Fuiicke. Cherchant à pénétrer la .signification intime des actes et des paroles d’Ahraham, TA. émet des idées si justes sur la
nature de la foi, ses crises, son développement, des aperçus si originaux qu’on ne peut
s’empêcher d’admirer sa profonde connaissance
du cœur humain et de reconnaître en lui
“ un maître dans la p.syohologie morale et
religieuse
Introduction aux livres des
Prophètes d’Israël, par Ch. Rochedieu. Genève, Jeheber. Prix; 1 fr.
Ce petit volume (160 pages), ooutieiit les
faseicules 2 et 3 du “ Guide au lecteur de la
Bible „ publié sous les auspices du Comité
de l’Evangélisation populaire de Genève
(l.er fascicule : L’Apôtre Paul, ses voyages et
ses écrits). Publication à recommander spécialement aux gens occupés qui n’ont pas le
temps de consulter de longs commentaires.
Elle pourra être largement utilisée dans les
églises, les Unions chrétiennes, etc.
Petite Bibliotlûque pour la jeunesse.
Jolie collection de petits volumes
de 64 pages joliment cartonnés, à
40 centimes le volume.
N. I. — Le pauvre Henri, par
le docteur Chr. G. Barth, traduit
par V. Segond, pasteur.
N. 2. — Tode et Tin». Une histoire anglaise racontée à l’enfance
chrétienne par V. Segond.
N. 3. — Jerry Creed, par le docteur Barth. Même traducteur.
N. 4. — La Messagère, par M.
Nathusius. Même traducteur.
N. 5. — La veille de Noël, par
Chr. Schmid.
Récits sérieux et iutéressant.s, la plupart
véridiques et très recommandés à la jeunesse.
Edelweiss. Récits pour jeunes et
vieux. Huit brochures de 32 pages
avec couverture chromo, à 20 c.; la
douzaine, 2 fr. ; le 100, assorties,
15 fr.
I. L’enfant des Bois. — 2. Encore une veillée de Noël. — 3. Il y
a encore de la place. — 4. Les voies
de Dieu. — 5. La fille du saltimbanque. — 6. Marie, la petite lingère. — 7. Un naufrage. — 8. Jacques, l'Infirme.
L’Ami des Enfants. Un livre d’images bibliques pour la jeunesse.
Prix; 25 c., 100 exemplaires, 20 fr.
Récits de la vie de Jésus, avec 12 grandes
gravures. Couverture chromo.
Nouvelles et faits divers
— M. le pasteur Tony André, de
Florence, vient d’être appelé à donner
un cours d’hébreu et de lecture cursive de TA. T., ainsi qu’un cours
d’archéologie biblique à l’.Ecole vaudoise de théologie.
— Le dimanche 27 octobre, l’Æ'ÿlise chrétienne évangélique de Florence,
dite autrefois “ Eglise Libre Italienne „
ou “ Eglise des Frères a célébré le
cinquantième anniversaire de ses débuts, non • comme communauté organisée, mais comme mouvement de propagande dans la ville et ses environs.
Une brochure d’occasion, distribuée
aux nombreux auditeurs, rappelle, entre autres, les noms des époux Madiai
(baptisés à l’Egli.se Evangélique Réformée, la seule autorisée à Florence,
avec l’Eglise anglicane et une chapelle russe) et celui du comte Pierre
Guicciardini, sans compter d’autres
convertis plus obscurs, tous emprisonnés ou persécutés de quelque manière par le grand-duc de Toscane.
Toutes les Églises protestantes de
Florence s’ étaient fait représenter ■ à
cette fête de famille ou avaient envoyé leurs vœux par écrit. La note
générale a été des plus cordiales.
7
— 391 —
— M. le pasteur Delattre, l'évangéliste si actif et dévoué de l’Auvergue, où l’ignorance religieuse est encore
si grande, résume en ces mots le
travail qu’il y a accompli pendant huit
ans au milieu des menaces, des insultes, des persécutions et d(îs calomnies.
« Environ cent cinquante communes
catholiques ont été visitées; des milliers de familles qui ignoraient l’existence du Nouveau Testament le possèdent; douze mille volumes exposant
le plan du salut ont été vendus sans
compter des milliers d’almiinachs; nous
avons eu des séries de réunions d’évan^gélisation dans soixante-dix localités ;
dans quinze d’entre elles où l’Evangile
était absolument inconnu, nous avons
aujourd ’ hui des amis chrétiens. v> —
« Dans les villages où nous avons tenu
dos réunions, écrit un collaborateur
de M. Delattre, nous avons été reçus
avec beaucoup de cordialité ; on nous
a prêté gratuitement les locaux en
nous demandant avec instance de revenir. Plusieurs hommes ont été ramenés à la foi en Dieu pai' les réunions. »
Kevue Politique
Nos honorables députés, qui vicmient de
reprendre leur besogne ont du pain sur la
planche pour bien longtemps sous la forme
de différents projets de lois relatifs ; à la
construction des ligues do raccordement au
Simplon, à Votnm'hus fliiancier, au bureau du
travail, à la tombe de Grispi etc. Ce n’est
donc pas l’ouvrage qui manque, ainsi qu’on
pourrait le croire en voyant la grande salle
des séances à peu près déserte. C’est à peine
si deux cents étaient présents lors de la lecture de l’excellente exposition linancière du
ministre Di Brogdio. Il aurait cependant vain
la peine d’être là, ne fùt-oe que pour se réjouir avec le ministre de l’état florissant de
nos iinauees. Jugez-en plutôt : nn excédent
de recettes de quarante et un millions sur
le budget de l’année qui vient de s’écouler,
tandis qu’on avait prévu un déficit de sept
millions ! Voilà qui est fait pour mettre le
cœur des contribuables à l’aiso et faire pardonner an ministère,Zanardelli les fluctuations de sa politique. Mais il y a mieux:
Vomnibua financier du ministre Carcano prévoit de meilleurs résultats eucore pour l’exer
cice qui va commencer, ce qui permettra, à
un bref délai, de procéder à une réforme graduelle de.s taxes intérieures do consommation.
La uomiiiatioii des 30 nouveaux sénateurs,
choisis naturellement surtout parmi les amis
de MM. Zanardelli et Gioîitti, a mis le Séuat
de mauvaise Immour. M. Antelle.sc)ii se plaiirt
que les .sénateurs soient nommés un peu
trop comme des commandeurs, ce qui n'est
certes pas fait pour augmenter le prestige
de l’auguste assemblée. II trouve aussi que
le conseil des ministres a des attributions
exorbitantes, amoindrissant l’autorité du Parlemeiit et même colle de la Couroiino. Tel
n'e.st, pa.s l’avis do M. Zanardelli.
— Lû 'générai Voyron a formellement accusé dû pillage les catholiques chinois à Pékin. Sous les auspices de Monseigneur Favicr
ils se seraient appropriés pour des centaines
de milliers de francs, d’objets d’art, enlevés
aux églises et aux maisons particulières. Cette
accusation a vivement excité l’opinion publique en France et ailleurs. Il est vrai que le
Vatican, voulant défendre son évéqne, explique la chose un peu autrement ; il s'agirait de curiosités cbiiioises, collectionnées depnia longt.onipa dans les musées catlioiiquca,
et que Monseigneur Favier a dû vendre pendant le siège pour donner du pain à ses pauvres ! La Chiinibre française va apurer la
cho,se.
— ISii Angleterre, le meeting pro Boera
de Biuiiierimnui a été .suivi d’tm discours de
Chamberlain qui s’est efforcé d’excuser les
cruautés de l’année anglaise au Transvaal.
Un nouveau meeting-'de protestation pour la
révocation du général Bnller a eu lieu deruièrenieiit à Hyde Park. D'autres réunions
pour on contre la guerre se tienueut un peu
partout en prouvant que la surexitation
des esprits est arrivée à son paroxy.sme, Ou
se demande sérieusement s'il ne serait pas
temps désormais d'en finir, et d'entrer une
■ bonne fois en pourparlers avec les Boers.
— La peste semble s’être installée, dans la
linssie méridionale : à Kiew, à Nicolaiew, à
Cbarkow, à Sébastopol et dans toute la région de la mer Noire. Le foyer du fléau est
donc très étendu, et on désespère de trouver
un moyen pratique de le déloger.
Paroles et textes poar 1902.
(à L. 0,50; 1 et 1,26.)
S'adresser : à TURIN, chez M.
le pasteur D. Peyrot. — A La Tour,
chez M.lle M. Meille, institutrice. —
Au Poinaret, cliez M. le pasteur J.
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J. J ALI. A, ge'rant-administratmr.
8
— 392 —
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La Gazzetta del Popolo
DI TORINO
ai suoi Abbonati
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Per gli abbonati annuali del 1902, la G'/ssetM del
Popolo ba fatta fabbricare un gran 'TJ^ KtIVIO=
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d’informazione, aumentando le rubriche utili al
pubblico e affidando a scrittori competenti la trat-’
tazione delle più importanti ({uestioni del giorno,
anche per T anno 1902 si è assicurata la proprietà
di bellissimi romanzi esteri e originali italiani.
Ha perciò acquistato il diritto esclusivo di pubblicazione in Italia delle VITTIME, romanzo dello
squisito scrittore francese l)AUI)E'l\ che seguirà
r interessantissimo romanzo MISS TEMPESTA in
corso di pubblicazione.
Fra i romanzi italiani Tillustro ANTON GIULIO
BARRILI* ohe tien sempre il posto d’onore, ha
scritto per la Gazzetta del ì'opolo IL PONTE DEÌj
PAIiAI^TSO e nel corso dell’anno 1902 lavori di
SALVATORE. FARIKA e GIOVANNI FALDELLA sa
ramio pubblicati nelle appendici della Gazzetta del
Popolo.
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