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Soixante-sixième année - Anno Vili®.
I •
4 Juillet 1930
N® 25
L ECHO DES VALLEES
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k’TO^i'î--' -■ •
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Italie (y compris les Vallées et Colonies) .
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de l’année.
<wv. Le numéro: 25 centimes vu
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables..^ dignes de louanges, occupent vos pensées (Phil. IV, 8).
Démenti à une fausse nouvelle.
Nom avons lu avec sur-prise, dans plusieurs journaux étrangers qui mus sont
arrivés la semaine dernière, que L’Echo
des Viallees avait été supprimé par ordre
des Autorités. Or, mire feuille n’a jamais
été supprimée ; si elle n’a pas paru durant quelques se'tnaines à la fin de l’an
1929, c’est parce que le nouveau Directeur
a dû se mettre en règle avec les dispositùms de loi sur la presse, et les déhnarches
prirent un certain temps. Mais dès que
i’Echo reprit ses publications, en janvier
19.30, il cb paru régidièrement toutes les
semaines, et jamais nous avons eu le moindre ennui de la part de nos Autorités,
qui, bien au contraire, nous assurent le
droit d’accomplir en toute liberté l’œuvre
iplrituelle et religieuse — c’est le but
essentiel de notre journal —■ que nous
nous sommes proposée. Nous ne savons
vraiment pas comment ni où a pu naître
cette fausse nouvelle, que nous démentons
de la manière la plus formelle.
La Direction.
POÜB LA VIE INTÉmEUliE,
Pourquoi dis-tu : « Mon état est
cadié à J’Bternel ».—
Lire Esaie XL, 27-31.
Ces paroles s’appliquent à tous ceux qui
sont faibles en la foi et en particulier aux
chrétieirfâ âgés qui, affaiblis physiquement
et moralement, sont souvent plongés dans
l’abattement et disposés à l’inqiuiétude ;
elles combattent et dissipent leurs doutes
et leurs craintes.
ÿ H: ^
Voici d’abord vin soupçon injuste ; « Mon
état œt caché à l’Eternel » ; ce qui revient
à dire que le Seigneur est indifférent, ou
ignore notre sort puisqu’il ne nous accorde
aucun soulagement. Nous trauvons une
plainte semblable dans Job : « Je me tiens
debout devant toi et tu ne me regai’des
pas » ; et ailleurs, dans Esaïe : « Sion a dit :
« L’Eternel m'a délaissée, m’a oubliée ».
(^uaind un chrétien est affligé ou frappé
dans son corps, il est quelques fois tenté
de croire que sa position eSt bien dure et
que Dieu est absent.
Que de motifs d’inquiétude et d’affliction
dans le monde ! Tantôt de pauvres femmes languissent dans le chagrin et dans
la misère, par suite de la dureté, dé la paresse ou de ..l’ivrognerie de leurs' maris ;
tantôt des enfants qui devraient être le
! soutien de leurs vieux parents sont désobéissants, impies ou rebelles. Souvent aussi
c'est l’infidélité du chrétien qui eSt la cause
de sa défiance ; après avoir pris plaisir à
la religion, dans le temps de la prospérité,
il blasphème contre Dieu au jour de
l’épreiuve. Le remords le poursuit : ayant
abandonné Dieu, il craint qiue Dieu ne
l’abandonne à son tour. Dans cette vallée
de larmes que parcourent tous les hommes, que de plaintes et de douleurs !
Mais, grâce à Dieu, un baume est offert
au chrétien.
» ".ÿ
C’est un appel plein de bonté de notre
Dieu qui est puissant, sage et miséricordieux. « Pourquoi dis-tu ? ». Il faut examiner le fondement de nos espérances et
de nos craintes. « Pourquoi ? ». As-tu oublié ce que tu as appris, ce que tu sais,
ce que tu as confessé, que le Dieu que tu
adores est infiniment grand, qu’il est le
créateur de toutes choses. Celui qui est fidèle, aimable ? As-tu oublié qu’il n’abandonne pas l’ouvrage de ses mains ? Souviens-toi de ses paroles : « C’est moi, c’est
moi qui vous console ».
Considérez quelle est la touterpuissance
de Dieu. « Je suis le Dieu fort, tout-puissant », dit-il à Abraham. « Y a-t-il quelque
chose qui soit caché à l’Eternel ? », dit-il
en son reproche à Sara.
Considérez quelle est la sagesse de Dieu,
elle est infinie. Toutes ses œuvres manifestent un plan admirable qui faisait dire
au PSalmi^e : « Tu les as toutes faites
avec shigesse ». Mais c'œt surtout dans
l’œuvre ide la rédemption que cette sagesse se manifeste. Elle se montre aussi
dans tes voies de la providence envers
les enfants de Dieu, bien que souvent
incompréhensible.
Considérez quelle est la bonté de Dieu,
qui s’étend à toutes les créatures, mais
surtout aux malheureux. Nous pouvons
bien dire avec le Psalmiste : « La terre est
remplie de la bonté de l’Eternel, la bonté
de Dieu dure à toujours ».
S’attendre à l’Eternel : voilà quelle doit
être notre attitude. S’attendre, c’est-à-dire
attendre le Secours patiemment ; c’est l’impfiorer par de ferventes prières. L’attente
implique l’espérance ; celui qui n’espère
pas n’attend pas. La foi saisit les promesses de Dieu et la patience en attend l’accomplissement. Celui qui a reconnu que
Dieu est fidèle attend avec confiance.
^ «JC ÿ
Les bénédictions que Dieu promet dans
le passage que nous examinons sont l’élévatiotn de l’âme, la vigueur de l’espérance.
« Les ailes leur reviendront comme aux
aigles». Ils s’élèvent au-désous des choses
terrestres'; ils ont de saints déSirs et des
affections célestes. La force spirituelle que
Dieu leur accorde leur permet de màrcher
sans cesse en avant, sans se relâcher, dans
le sentier de Sainteté et de justice que le
Seigneur leur a tracé.
C'est avec la force que le Seigneur donne
qu’ils peuvent avancer.
« « *
Il est possible qiue ces remarques ne
s’appliquent pas à tous les lecteurs, car
plus d’un peut ne pas avoir te craintes
et les doutes que nous avons signalés.
Mais peut-être tomberont-elles entre les
mains d’hommes qui n’ont jamais eu ni
doutes ni craintes au sujet de leur saint,
se croyant Sauvés par le seul fait que Dieu
est miséricordieux et qu’il ne veut pas la
mort du péchenr. Nous souhaiterions qu’ils
eussent des craintes et des doutes sur le
salut dé leur âme, car ils seraient pouæés
à se sauver, et sé voyant tels qu’ils son't,
ils se jetteraient au pied de la croix
repentants.
A ceux qui sont incertains, qui souffrent dans ces doutes et ces craintes, nous
voudrions dire : Considérez combien Dieu
est bon de vous dire dans sa parole une
parole de courage, dé force, de confiance;
il faut espérer toujours, ne jamais, pour
aucun motif, d&espérer.
De quoi t’alarmes-tu, mon cœur ?
Ranime ton courage!
Souviens-toi de ton Créateur:
Le Dieu fort
Règle ton sort :
Dnfant dû Dieu suprême.
Il te connaît, il t’aime.
OPERA OMNIA
(Œuvres complètes).
Nous entendons, par ce terme, tous les
ouvrages d’un auteur. Les écrivains les
plus distingués n’ont pas toujoure la même inspiration et la même force. Mais,
chose étrange, on aime généralement lire
toute la production de quelqu'un qui a su
donner une œuvre de valeur ; celle-ci
rayonne sur tout le reste et en fait oublier
les défauts.
Je crois qu’on en use différemment envers te hommes. Si on découvre une faiblesse, en oublie vite toutes les vertus pour
mettre l’accent sur la peccadille. Et pourtant, il faudrait avoir beaucoup plus
d’égard pour un homme ou une femme
■'que pour une œuvre littéraire. Pour te
juger, il faudrait connaître toute leur vie,
celle extérieure et celle intérieure, il faudrait être Dieu. Aussi, Jésus dans sa sages* infinie nous a invités à ne point
juger, car qu’ariive-t-ü ? Voilà quelqu’un
qui a accompli quelque chose de bien ; le
fait est connu, divulgué, et on le porte
aux muses : c’est désormais un saint. Non',
il faut connaître Opéra Omnia, il faut attendre. H y a un proverbe allemiand qui
dit ; Ne loue pas le jour avant que le soir
soit venu. Et puis, qui sait jamais si le
saint de la surface est le même dans son
intérieur ? Qui peut prétendre de connaître te œuvres complètes d’une créature
si complexe ?
Voilà encore quelqu’un qui ne jouit pas
d'une très bonne renommée, et vous ne
vous attendez rien de bon de lui : est-ce
vrai ? Il est dœ misérables qui, dans certains moments, deviennent des héros et
accomplissent des actions que les gens honnêtes ne sont pas capables d’accomplir, démontrant d’exquis sentiments qu’on n’aurait jamais soupçonnés.
Plus j’observe l’homme, et plus il me fait
peur, Car c’est un mystère inSonidaible que
je confie volontiers à Dieu pour qu’il le
juge d’après une justice qui n’est pas de
cette terre.
Nous devons donc nous imposer une règle de prudence et nous efforcer de découvrir dans nos compagnons de voyage te
œuvres complètes. De cette façon, nous
éviterons les enthousiasmes outrés et les
amères déceptions, deux écueils que nous
rencontrons souvent sur notre voie.
Si d’un auteur vous trouvez un bon livre,
ne concluez pas sans autre que tout ce
qu’il a écrit ou écrira est ou sera nécessairement bon ; de même si vous en découvrez un qui ne soit pas ce que vous attendiez, ne vous pressez pas d’exclamer : Rien
qui vaille ne viendra jamais de ce côté.
La vie est "quelque chose d’infiniment
complexe, et la sagesse nous conseille dé
ne pas nous enthousiasmer outre mesure
devant le bien que nous voyons, ni de nous
alarmer du mal que nous rencontrons chez
les autres et que nous n’avions jamais
ioapçonné.
Dans la pratique, que voyons-nous ? On
jure par Pierre, mais on ne confierait pas
son chien à Jean ; ou, mieux encore, te
uns jurent par Pierre et les autres par
Jean, c’est à dire que les uns voient d’une
manière différente qiue te autres ; chacun
découvre seulement dans son compagnon
'un aspect des œuvres, mais incomplètes.
Amis, aüons donc à la recherche de
Opéra Omnia: nous trouverons ainsi un
certain équilibre dans nos jugements et
une certaine justice, et surtout et avant
tout une grande tolérance, un aspect de
la miséricorde de Dieu, ce Dieu qui ne nous
jugera pas à un moment donné de notre
vie, après telle ou telle autre action, mais
après notre vie entière, lorsqu’elle aura eu
bien des défaillances et des chutes, mais
lorsqu’elle aura aussi donné tout ce qu’elle
peut donner.
Pour ce qui regarde notre vie personnelle, visons pourtant à l’ennoblir piar des
chefs-d’œuvre, mais ne méprisons pas ceux
qui, à un moment donné, tombent : peutêtre se relèveront-ils et monteront-ils bien
haut : donnons-leur le temps d’accomplir
leurs œuvres, et si nous formulerons un
jugement, ce sera sur leurs Opéra Omnia,
sur leurs œuvres complètes, défaillances et
victoires, vices et vertus. Nous n’aimons
pas n-cus arrêter à Pierre reniant son Maître, nous voulons le voir pleurer amèrement sur son péché et sa faibléœe et ccan.fesser Jésus par le martyre. L. M.
Ill
Inductions et souhaits.
A l’heure où paraîtront ces ligines', te
Unions Chrétiennes de Jeunes Gens auront
reçu Tinvitation-programme-idu Gamp-Congrès National dé l’Unionisme, à Fomi di
Sotte, dans le Cadore. Ce Congrès, qui
aura lieu dans la première semaine d’août,
mérite d’être suivi avec attention par tous
ceux qui se préoccupent des problèmes de
la jeunesse protestante italienne. L’importance de ce Congrès est évidente si l’on
pense que le problème de l’organisation
de la jeunesse vaudoise est à l’ordre du
jour du prochain Synode. Il n’est pas difficile de prévoir que te délibérations de
ce Congrès auront un écho dans la SaUe
du Synodé, et que te décisions synodales
pourront en être influencées. Et il n’est
pas nécessaire de <iire quelle importance
pourront avoir ces décisions synodales pour
l’organisation unioniste, et, à travers elle,
pour le protestantisme italien tout entier... L’organisation unioniste est en effet la seule, à l’heure actuelle, qui groupe
des membres dœ diverses églises protestantes italiennes, indépendemment de leur
dénomination. Ce fait à lui seul donne à
l’Unionisme une importance considérable,
et suffit pour qu’il ne Soit pas diu tout
indifféreint ,de savoir quelle sera l’attitude
que prendra cette organisation, et si die
sortira de ce Congrès fortifiée ou au contraire irréparablement affai,blie par la séparation des tendances.
Il n’est pas difficile de prévoir, en effet,
que les qiuestions de principe seront l’objet
de discussions très vives.
C’est dommage, dira quelqu’un. Ce serait
mieux laisser de côté les questions théoriques, pour nous donner tous ensemble
au travail pratique, qui est plus édifiant.
Que ce Soit plus édifiant, j’en conviens.
Mais le fait est là, on n’y peut rien faire.
Et il faut pourtant admettre que ces questions, qui se présentent désormais d’une
façon chronique à chaque Congrès, et qui
déclanchent toujours des orages, ne peuvent pas être de vaines querelles de mots.
Il faut pourtant admettre qu’à l’origine
de toute cette fumée il y a du feu, c'est-àdire quelque chose qu’il faut prendre au
sérieux.
« « «
2
De quoi s’ag;it-il au fait ? On a pensé
quelquefois qu’il s’agissait surtout d’ttne
question d’organisation ecdésiastique ou
laïque. « La jeunesse doit être organisée
par l'Eglise », disait-on d’un côté. « Elle
doit s’organiser librement sur un principe
laïque», bépofndait-on de l’autre...
Cette question me semble secondaire. Ce
q;ui importe à l’Eglise, ce n’est pas de savoir à quelle oi^anisation se rattachera
sa jeunesse, c’est de savoir quels principes la dirigeront, et quel but lui sera proposé. Si la jéunesse poumuit un but qui
est, au fond, celui de l’Eglise, peu importe
qu’elle le poursuive dans' une organisation
autonome ou sous la direction de l’Eglise.
Une organisation autonome pourra même
avoir certains avantages ,de spontanéité et
d’élasticité. La vitalité de la « Pria del
Torno », par exemple, en est la preuve.
Ce qui œt essentiel c’est de savoir si
les Uinions s’inspirent au même principe
que l’Eglise. Cela est le cas évidemment
pour les Unions du « Groupe Piémont »,
et pour plusieurs autres semblables. Gest
le cas aussi poui- les G. G. V. dont l’attachement à l’Eglise, sous une forme parfois uin peu violente, œt profond et sincère. Est-ce le cas de l’Unionisme officiel ?
Et à quoi corresporident exactement ces
mots : « rUnionisme officiel » ? Voilà ce
que le Congrès devra édaircdr.
L’Unionisme officiel a donné parfois
l’impresSion die craindre un peu une claire
déclaration de principes protestants. Cela
a été parfois simplement une raison de
tactique, très respectable quand eUe était
adoptée avec sincérité comme c’est le cas.
Même Saint-Paul,a su se faire tout à tous.
Il y a contre le mot « protestantisme »
des préjugés qui viennent de l’ignorance
dé la chose. Dès qu’on prononce ce mot,
il y a des personnes qui voient rouge, et
qui ferment les yeux, ce qui, évMemment,
les empêche de voir lia chose qu’il y a derrière le mot. Ce peut être charitable de
leur montrer la chose sans les faire cabrer
devant le mot. C’est possible. Quoique
Idxpêrience œit peu concluante à cet
égard, et qu’au surplus la dignité de cette
tactique soit un i>eu douteuse ; sans ajouter que l'a qualité des personnes qui se
cabrent ainsi est au moins aussi douteuse...
Ce qui serait en tout cas le plus important, pour que cette tactique soit justifiable, ce serait que, avec ou sans le nom,
ce soit bien la chose elle-même que l’on
montre, et que, après avoir montré la
chose, on lui donne aussi son nom, ainsi
exorcisé. Mais on a eu parfois l’impression
que rUni'onisme n’aimait pas arborer le
nom de protestant parce qu’ü avait un
peu perdu confiance dams lia chose même,
dans le protestantisme, et il poursuivait
ou croyait poursuivre, au-delà du protestantisme, quelque « christianisme supérieur», plus chiétien que le protestantisme, et dans lequel catholiques, orthor
doxes et libres croyants pourraient se rencontrer en pleine communion spirituelle.
Cela a évidemment une tout autre portée.
La méfiance envers le nom de protestant
est dans ce cas tout à fait irréprochable;
mais c’est cette position eUe-même qui est
Sujette à caution.
Cette inaition est-elle celle de l’Unionisme officiel ? Voilà ce qu’il, faut éclaircir. Cette position œt-elle salutaire pour notre jeunesse ? Voilà ce qu’il faut discuter.
On ne saurait exagérer l’importance de
cette question. Il s’agit de l’existence du
protestantisme lui-même. Il s’agit de savoir
si ce nom correspond encore à quelque chose
de défini, de durable, d’essentiel, ou s’il
s’agit d’une chose en grainde partie périmée,
qu’on ne supporte qu’avec regret et en
s’en excusant. H s’agit de savoir si lé protestantisme .n’est que quelque chose dé
provisoire, qui a eu sa raison d’être dans
le passé, mais qui n’en a pins à présent,
ou s’il représente une attitude d’esprit en
quelque sorte absolue, irréductible, intimement correspondante à l’esprit de l’Evangile, et complète en elle-même, capable de
tirer 'tous ses principes de sa source idéale
qm est l’Evangile, sans rien emprunter au
dehors (par exemple au cathdioisme). *11
s’agit de Savoir, en particulier, si Toppo
sition catholique-protestante se réduit à
un certain nombre de formes, de rites,
d’institutions, ou s’il y a une cppcsition
plus profonde, un esprit radicalement
différent.
Voilà qui est un peu sybillin, pensera .
quelque lecteur. J’en conviens. J’essayerai
de m’expliquer dans un prochain numéro.
En attendant, qu’il me soit permis de former le souhait que rUnionisme, à Forni,
trouvera le moyen d’exprimer clairement
sa fod protestante.
Cela est d’autant plus urgent, que ce
sera le premier Congrès se réunissant
après la fclaire prise de position du catholicisme dans l’encyclique «Mortalium ánimos ». La clarté d’un côté, va-t-ele produire la clarté de l’autre ?
Giovanni Miegge.
CELEBRATIONS D’ANNlïERSAIRES.
SAINT-ÄNSCHAIRE.
L’anniversaire de Saint-Anschaire.
Le 24 juin dernier, a été célébré le onzième centenaire de l’arrivée en Suède de
Saint-Anschaire, l’apôtre du Nord (en suédois Ansgar ou Ansgarius) qui, le premier,
introduisit le christianisme en Suède.
Anschaire était un moine franconien
qui avait fait ses premières études au couvent de Corbie, en Picardie. Après avoir
converti le roi de Danemark, Harald, il
accepta l’invitation du roi de Suède,
Bjoern, à venir dans son pays comme missionniaire. Après un voyage difficile. Anschaire, accompagné d’un autre moine de
Corbie, arriva dans la petite île de Bjoerkoe, où ü commenta son apostolat dans
l’ancienne ville dé Birka. Au bout de plusieurs années, Anschaire quitta la Suèdei,
et fut nommé évêque de Hambourg où il
mourut en l’an 863.
Pour célébrer l’œuvre de l’apôtre du
Nord on a inauguré, à Bjœrkoe, une chapelle à la mémoire de Anschaire. De Stockholm, les personnalités invitées à la cé- .
rémonie se sont embarquées pour Bjoerkoe pendant que sonnaient les cloches de
toutes les églises de Stockholm. Arrivés
dans la i>etite île, les invités, parmi lesquels se trouvait l’archevêque luthérien .
d’Upsal, Niathan Soederblom, primat de ,
Suèdé, et plusieurs évêques, se sont formife ,
en cortège et se sont dirigés vers la nouveUe chapelle. Un peu après, le roi et
d’autres membres de la f amiüe royale sont
arrivés. La chapelle a été inaugurée par
l’archevêqne, assisté d’un évêque. Après
un service religieux et des chiants exécutés par lun choeur, la cérémonie a pris fin
par un discours du roi,
A Stockholm on a célébré le jubilé dans
les principales égfi^ et une grande Solennité a eu lieu à l’Hôtel de ViUe : des
discours célébrant la mémoire de Saintr
Anschaire ont été prononcés par les représentants des églises protestantes de
France, Pays-Bas, Allemagne et Danemark.
LA CONFESSION D'AUGSBOURG.
Dimanche se sont ouverte, à Augsbourg,
en Bavière, les cérémonies commémoratives du quatrième centenaire de la fameuse Confession d’Augsbourg. Des délégations nombreuses sont accourues de toutes
les parties du monde où est pratiquée la
foi luthérienne, et même d’Eglises étrangères. Les pays Scandinaves, les pays balr
tiiques, où le luthéranisme est la religion
dominante, sont fortement représentés,
ainsi qu’aux Etats-Unis, où vivent deux
millions de luthériens. L’Eglise d’Angleterre a aussi envoyé une délégation.
C’est le 25 juin 1530, à trois heures de
l’après-midi, que le doct. Beyer, chancelier de Saxe, commence, en présence de
l’empiereur Charles-Quint et d’un grand
nombre de princes, chevaliers et représentants des villes ajiemaödes, la lecture du document qui a pris dans l’histoire le nom
de Confession d’Augsbourg. Auparavant,
un débat de procédure très vif s’était déroulé. Charles-Quint, préoccupé de la menace turque contre les frontières orientar
les de son empire, aurait voulu que la
Diète discutât tout d’abord des mesures à
prendre contre les Turcs. Les princes réformés insiistèrent pour qu’on commençât
au contraire par la lecture de la Confession. Ils demandèrent également, contre
l’avis des catholiques, que ce document fût
lu en allemand parce qu’ils le considéraient
autant comme une affirmation de nationalisme que comme une affirmation de foi
religieuse.
En effet, la Confession d’Augshourg
avait à leurs yeux pour but non seulement, de préciser vis-à-vis de l’empereur
la dioctrine réformée, mais aussi d’en établir les limites vis-à-vis de la doctrine de
Zwingli — et mon pas, comme le dit par
erreur le Times, vis-à-vis de Zurich et de
Genève, où la Réformation, à cette date,
n’avait pas encore triomphé.
La Confession d’Augsbourg, qui est devenue la .base de la foi luthérienne, n’a
pas été rédigée par Luther. Le réformateur était à ce moment banni et ne pouvait pas dépasser Cobourg. C’est Melanchton qui, en son absence, rédigea le document, dont le but était ,de prouver à l’empereur que les luthériens étaient des réformés et non des révolutionnaires. C’est
pourquoi il se tint aussi près que possible
de la doctrine catholique. 11 ne déniait pas
les .droits divins’ de la papauté, le caractère indélébile de la déricature ni l’existence de sept sacrements. En ce qui
concerne la Cène, il recannaiæait que le
sang et le corps de Christ étaient « vraiment » présents et dispensés aux communiants. L’intérêt historique ,de la Confession d’Augsbourg est de montrer jusqu’à
quel point les luthériens étaient préparés
à aller pour préserver l’unité de l’Eglise
catholique. Il semble qu’à cet égard ils pouvaient compter sur la sympathie dé l’empereur Charles-Quint lui-même, qui avait
un temjpérament profondément chrétien
et auquel Melanchton rendit le témoignage
qu’il n’y avait en lui ni orgueil ni cruauté.
SB SB ^ SS SK ^ SK Sîi as SS SK as as SS SS ïK
La Gharmease de serpents.
La Seêtae se pas^ à Bombay. Alm'aï, la
charmeuse de serpents, apparaît au milieu du cirque. Près d’elle est un sac .bondé
de serpents. Elle approche de ses lèvres
une flûte de roseau, et du sac mouvant
sort, glisse, une effroyable procession ,de
reptiles. Lœ serpente tressaillent de volupté, se dressent sur leur queue, s’àffa-issent, se relèvent, et balancent en cadence
leurs têtes aplaties.
Mails voici qu'Almaï a jeté sa flûte, et, les bras croisés sur sa poitrine découverte,
le cou tendlu, l'es yeux brûlants, elle attend.
Autour d’d.le, tout grouille, ondule et siffle; les serpents enlacent 'ses pieds, s'a
taille, ses bras. Au milieu de ces anneaux
qui se détendent ou se resserrent, de ces
têtes baveuses, elle se dresse, grande et
fière, impassible et triomphante.
Soudain, par un mouvement rapide, la
jeune Indienne se dégage de sa parure
immonde, qu’elle secoue comme de vils haillons et apparaît libre... Alors elle cho'sit
le plus terrible de ces reptiles, le céraste
égyptien, et S’en fait un jouet affreux.
Quand la charmeuse s’avance, le serpent
recule ; quand die s’ébigne, il la suit ; si
eUe le regarde fixement, ü s’aplatit ; c’est
son esclave, son sujet, sa chose. Parfois,
le céraste débordant de venin ouvre sa
gueule ignobb, et va s’élancer. A ce moment, la charmeuse le saisit, et le couvant
de Son regard m'agnétique, le rend inerte,
le tourne, le retourne, le laisse tomber à
ses pieds, immobile et yaincu, comme
foudroyé.
La foule applaudit avec fureur et les
bouquets s’amoncellent autour d^Almaï.
Elle se. baisse pour ramasser une gerbe
de roses et se redresse aussitôt, blême, jetant un cri, mordue par le céraste qui,
attaché à la blessure, pend au doigt de
l’Indienne comme we aUiance de mort.
PuÜB la charmeuse s’affaisse sur b sable
du cirque et expire.
Elle meurt comme meurent tant de victimes du mal qu’eUes ont aimé. Car le
péché que vous caressez, le vice auquel
vous vous adonnez, c’est le serpent qui
vous tuera.
— 'Voilà un jeune homme qui paraît
plein de santé et de force. Aujourd’hui, fi
jouit de la vie, il se livre à ses passions.
Il a déjà été mordu par le serpent qui doit^
le tuer. Demain, vous le verrez flétri avant
l’âge, usé, malade, mort. Il se croyait maître de ses passions ; elles l’ont tué !
— Voilà une jeune fille qui passe sur
le trottoir, le pas décidé, les cheveux tirés
sur les yeux, le regard provoquant. Si elfe
réussit à attirer l’attention d’un homme,
elle triomphe ; mais le serpent qui doit la
tuer l’a déjà mordue ; elle rit aujourd’hui,
demain elfe pileurera ; envoyée, en prison
ou couchée sur un lit d’hôpital, sa place
reste vide à la maison et son nom ne se
prononce plus.
— Pa^z devant ce café ; quelques hommes sont là, causant, riant et buvant. Le
serpent qui doit les tuer les a déjà mordus ; ils se croient maîtres de leur passion ; ils la cultivent, la caressent. Et maintenant, consultez les .statistiques et vous
verrez que la moitié de ceux qui périssent
dans les hôpitaux sont alcooliques; que
près die la moitié de ceux qui peuplent les
prisons y ont été conduits par la boisson !
Et si ce n’était que la mort du corps J
Mais quand Dieu dit que le salaire du pécUé c’est la mort, il entend que, quand le
décès a mis fin aux courtes misères de cette
vie, c’est alors que commence la misère
éternelle, le ver qui ne meurt point, le feu
qui ne s’éteint point.
II“® DISTRICT.
a :S ü!
Précédée par une Convention pastorale
et rehaussée par la présence de trois
membres de la Table, avec le Modérateur
en tête, la .dite Conférence a été ouverte
à Brescia, mardi soir, 24 courant, devant
un nombreux auditoire, par un culte présidé par le pasteur A. Vinay, qui nous
donna un très bon discours sur la parole
d’Bsaïe, reprise par Tapôtre Saînt-Jèan :
« Seigneur, qui a cru à notre prédica,tion ? ». Sous la direction de M- Vinay,
aidé par fe prof. Laderchi et C. Meille,
vice-président et secrétaire, les travaux
suivirent un rythme accéléré et à 5 heures pom. de mercredi, tout était fini. Ce
qui ferait douter un peu de la nécessité
et de la grande utilité des Conférences de
District.
Ces travaux consistèrent en un rapport
clair et complet, présenté par le surintendant doct. Meynier, auquel fut rendu le
meilleur témoignage pour son activité et
sa courtoisie distinguée ; en une recension
très intéressante d’une liturgie, sur quelques points inquiétante, préparée par un
groupe de pasteurs anglais en dehors de
l’église nationale et dont voici le titre ;
« A Free Church Book of Common Frayer »,
c’est-à-dire : Une Liturgie pour les Eglises
Libres ; en un rapport excellent de M. Bertinatti sur la Sainte-Cène, sa signification
et la place qu’dlle doit occuper dans le
culte public. Il y eût naturellement sur
ces différents sujets des observations et
même quelques discussions ; mais tout se
passa dans une atmœphère de paix et de
fraternité. Repas en commun et rafraîchissements offerts par l’église locale font
partie intégrante de toute Conférence.
Comme dé'putés au Synode ont été nommés, .sauf erreur : D. Facchin, de Tramonti,
doct. Rocchi, comm. Colucd, E. Bonomi.
Lai Commission exécuti've a été confirmée ; Aoste indiquée comme .lieu de réunion pour la prochaine Conférence, et
M. F. Peyronel nommé prédicateur au
culte d’ouverture.
Le rapporteur: E. R.
IV“® DISTRICT.
La Conférence du IV° District a siégé 1
à Bari, du 17 au 19 juin, dans l’Oratoire
¡Vaudois de cette ville. M. G. Easùfo, pasteur à Naples et chef du District, présida ^
le culte d’ouverture et prêcha un sermon
plein d’onction sur le texte : Osée IV, 1, 2.
Ensuite, sous la direction de l’ancien-évan-
3
geliste émérite E. Ooraani, on procédia aux
élections du président, du vice-président
et du secrétaire dte la Conférence, qui fuleint choisis dans les personnes d:es MM. J.
Bonnet, ing. Trinchera, lie. théol. A. Ribet.
gont présents à la Conférence 19 memIjree, dont 17 avec voix délibérative.
Nous ne voulons pas donner un compterenldu détaillé de tout ce qui a été dit,
mais nous tenons à rappeler quelques rejnarQnes que nous avons faites pendant la
lecture des rapports. Les conditions spiri*ftuelles de nos églises sont en général
bonnes; on a fait des progrès dans l’année qui s’est écoulée. Des œuvres, celles
. dé La Maddalena, de Cerignola et de Taranto entre autres, auraient eu un plug
grand essor si elles avaient été desservies
par des pasteurs demeurant sur place.
Il y a peu d’ouvriers et la méisSon est
grande. A cause de la réduction à l’unité
des membres de la congrégation de Chieti,
la Vén. Table a dû fermer la chapellé ;
par contré, une porte nous est ouverte
non loin de là, à ViUa Canale, dlans les
Abruces, mais c’est dommage d’être cblîI géS de lâcher les villes et les chefs-lieux
|‘ de province pour se cacher dans les villages. La vie de l’église de S. Gilacomo degli Schiavoni, où la campagne dé; danchée par le curé s’est tournée en
honte pour lui et en victoire pour nous,
des églises de Rome (Via IV Novembre
et Piazza Cavour), de Cerignola, de Brîndisi, de Taranto, est tout particulièrement
I"' réjouissante.
Í Ne répondant pas, depuis plusieurs
* années, aux conditions pour être constiî tuée en église, la communauté de Schiavi
f d’Abruzzo passe au rang de station ; c’est
[ bien regrettable que le temple spiritueli
I n’existe plus là où l’on admire une belle
I chapelle avec presbytère et les fondements
' d’un grand temple inachevé. Ailleurs,,
comme à Orsara di Puglia, i^r exemple,
il y a le temple spirituel et, hélas ! pas de
temple matériel ! Deux stations, cellie de
Rome (Piazza Cavour) et celle de Taranto,
à la suite de la demande de leurs Con, sfstoiree,x sont élevées au rang d’église dûment constituée.
L’accablante lenteur avec laquelle les
évangéliques de Bari chantèrent au culte
de la veille, donna occasion au président,
M. Bonnet, d’exhorter vivement le Pasteur
local et tous les conducteurs et délégués
d’églises présents, à cultiver le cha(nt qui
est un moyen puisslant d’édifi^catdon et
d’évangélisation. Les méridionaux veulent
être indépendants en toutes choses et
dans le chant aussi : c’est regrettable.
La soirée diu mercredi a été bien remplie par un culte et une conférence de
M. P. Bosio sur « Le Crédo ou Symbole
dés Apôtres ». L’assemblée, compoisée des
membres des églises évangéliques de Bari,
goûta le beau et simple exposé historique
et doctrinal de la Confession de foi de la
chrétienté. Le lendemain matin, tous lés
pasteurs et les délégués laïques se rassemblèrent autour de la Tablé Sainte peur
célébrer la Communion à l’instar des Colnférences siciliennes.
Deux ordres du jour furent ensuite présentés et approuvés à runanimité des voix;
« La Conférence dû IV® District exprime
le vœu que, dans la nouvelle rédaction du
texte unique des Règlements organiques,
des indications plus claires et homogèniîs
soient données sur la façon de tenir les
registres et les archives d’église ; de sorte
que les Chefs de District puissent, au
COUTS de leurs visites, exercer avec succès leur fonction utile et nécessaire de
contrôle ».
« La Conférence du IV” District, préoccupée des prenions que l’on fait (dans les
cas de mariages mixtes) sur la partie évangélique pour la persuader de célébrer le
mariage d'après le rite catholique, adresse
à la jeunesse évangélique une parole de
_vive exhortation afin qu’elle ne se lai®e
point entraîner à. un acte qui renferme
de graves engagements, contraires à la
prof^ion de foi de tout protestant. La
Conférence pense aussi qu’un mot d’avertissement énergique et paternel du Synode
aiderait les jeunes gens et les jeunes filles
à rester fidèles à leur foi ».
Les travaux de la Conférence se terminèrent par l’élection de la Commiission de
District et des délégués effectifs et suppléants au Synode. A la Commission de
District, composée du Surintendant, de
M. Alfredo Lucani, vice-président, et du
pasteur G. Bertin, secrétaire, est donnée
la faculté de dfeigner le prédicateur d’office et le siège de la prochaine Conférence.
y.i ;I4
La Conférence avait été précédée par
un CoUoqiie Pastcrral, où deux sujets fort
intéressants furent étudiés.
Le premier : « Notre prédication », offrit
ropporbunité à M. le paSteur J. Bonnet
de nous faire part de sa riche expérience.
Le second ; « L’épiscopat protestant », introduit par le pasteur G. Beadin, nous
montra quel grand avantage, aux points
de vue administratif et spirituel, tireraient
nos œuvres d’un élément de continuité,
d’un tralit^’union, d’une autorité stable et
compétente dans la vie de nos églises, sujettes à de fréquents déplacements de
pasteurs. Selon notre Constitution, cet élément ne peut être que le Chef de District, qui ne devrait pas avoir la charge
d’une église particulière et ne pas être
nommé pour un an seulement, mais pour
cinq au minimum.
Après un échange d’idées auquel tous
participèrent, M. P. Bosio présenta l’ordre du jour suivant, qui fut approuvé à
l’unanimité ;
« Le CoUbofue Pastoral du IV® District,
à la suite d’une étude présentée sur le
sujet ; « L’épiscopat protestant », conr
vaincu que le progrès de notre œuvre dépend en partie de la tactique avec laquelle
cette œuvre est conduite, exprime le vœu
qiue, dans les Coloques pastoraux et dans
les autres assemblées ecclésiastiques, soient
plus Sauvent étudiés ies^ problèmes qui se
rapportent à l’emploi de nos forces, de
façon à l’améliorer de plus en plus, en
l’adaptant aux nécessitfe de l’heure, sur
la base des expériences des ouvriers de
l’Eglise ». Gustave Bertin.
ifisite ne i E. le Préfet de Tiirïn
ay miiar et à La Tour.
L’occasion a été, on le verra plus bas,
l’inauguration des drapeaux des associar
tions que nous indiquerons dans la suite.
Cette prise de contact des Autorités avec
les citoyens est bonne, observait M. le
Préfet. En effet, cette rencontre du représentant du Gouvernement avec notre
population des deux centres du Vilar et
de La Tour a été bienf aisante par sa cordialité exquise qui l'a caractérisée. L’effet produit dans' les sentiments de la population a été des meilleurs. 11 nous revient, de source sûre, que M. le Préfet
a été trœ favorablement impressionné par
ce qu’il a vu et entendu.
Le commissaire, M. Marongiu, en saluant au nom de La Tour l’ilustre hôte,
souligne l’ilntéi-êt que le Gouvernement a
pour tous les problèmes qui concernent
le bien-être de la nation, et fla connaissance qu’il veut avoir des besoins de la population, l’œuvre qu’il a accomplie en faveur du peuple par le moyen d’hommes
choisis parmi les mieux qualifiés. Cette
préoccupation et ce but constant de nos
Autorités doivent inspirer une toujours
plus grande confiance,
» « «
L’inauguration, à ViUar Pélis, du drapeau du « Dopolnvoro » des ouvriers de la
« Société Inldustrielle Crumière », qui a eu
lieu dimanche passé, a été l’occasion d’une
vraie fête de toute la population. M. le
Préfet de Turin, qui est intervenu avec
le secrétaire politique de la province,
M. BianchirMina, le député M. Mali^ardi
et plusieurs autres Autorités, a été reçu
solennellement dans la place du village
par les membres de là Société, le Podestat,
le pasteur M. Soulier et une grande foute.
Après une rapide visite de Tétablissemeint,
tout le monde s’est rassemblé dans la
grande sale des réceptions, où te drapeau
a été consacré par te prêtre. M. Soulier,
à cette occasion, s’est fait le poai»-voix
dœ sentiments patriotiques de la population vaudoise, et de son aspiration à contribuer an- progrès de la nation par le
travail et la force du caractère. Après un
excellent discours de M. Malusardi sur l’orgamîsation corporative du travail, M. te
Préfet a voulu exprimer en des paroles
très cordiales sa vive satisfaction penr la
réussite de l'a cérémonie au sedn du peuplé des Vallées, dont il a mis en évidence
le caractère honnête, discipliné, fort, le
sentiment patriotique et l’amour du travaii Un dîner fut offert par la Société
aux Autorités et aux ouvriers, signifiant
amsi la solidarité fraternelle qui existe
entre les ouvriers et les chefs.
Dans l’après-midi, c’est La Tour qui recevait officiellement le représentant du
Gouvernement, S. E. le Préfet. Tout avait
été soigneusement préparé par un Comité,
dont le président et l’âme était notre commissaire, M. le commandeur Marongiu,
pour faire à Pillustre visiteur une réception qui fît honneur à la capitale des
Vallées. Et la population seconda admirar
blement les désirs de nos Autorités locales,
donnant une preuve de plus de l’esprit
de discipline, de respect envers l’Autorité
constituée qui toujours a caracténisé notre peuple ; plus encore des sentiments de
la bienfaisiante entente dans laquelle vivent nos villageois et ceux qui nous régissent au nom du pouvoir central. Notre
I)etite ville avait l’aSpect des jours de
grandies fêtes exceptionnelles avec ses
nombreux drapeaux aux balcons et aux
fenêtres des édifices publics et des maisons privées. Toutes les Associations locales, une trentaine environ, étaient larger
ment représentées, et le public aurait été
plus nombreux si le temps, vers l’heure
fixée pour la cérémonie, ne s’était pas fait
orageux.
Une averse d’une violtence extraordinaire
vint en effet déranger la cérémonie qui,
commencée en Place du Monument à l’Alpin, finit au Théâtre Trente.
Nous ne nous arrêtons pas aux détails
communs à toutes les cérémonies du même
genre : cortège, intervention des Autorités
civiles, politiques et religieuses^ 'aecueü
chaleureux fait à M. le Préfet à Son
arrivée.
Pour la raison dite plus haut, nous
n’avons pas eu plusieurs discours, mais
nious avons été heureux d’entendre la parole simple, mais vivante et vibrante de
nobles sentiments, du représentant du
Gouvernement dans la province.
Il évoque en des termes émus te souvenir des 500 soldats de la grande guerre,
dont le souvenir Se perpétue à travers les
générations, dans le monument à l’Alpin,
symbole des défenseurs de nos Alpes; il
salue et rend hommage aux veuves et aux
orphelins, aux pères et mères des héros.
U rappeÜe et illustre l’idée qu’exprime
chacun des autres drapeaux qu’en ce jour
on inaugure : le drapeau de la « Dante
Alighieri» qui tient haut élevé le sentiment d’italianité en Italie et dans les nombreuses colouies italiennes à l’étranger ; —
le drapeau de la Milice qui parte à tout
citoyen de ce que le régime a assuré à
la patrie : à l’étranger, le respect à l’ItaMe ; à l’intérieur, l’ordre, te travail ; — te
drapeau des agriculteurs qui représentent
la grande majorité de la population de nos
vallons et pour lœquels il a des paroles
d’encouragement dans leur travail, diur
souvent, et de recannaiBsance pour leur
concours en faveur de la prospérité de la
nation ; — le drapeau du « Dopolavoro » :
juste et nécessaire le loisir et le repos
après unie journée employée utilement et
pour te progrès de la communauté.
En terminant, M. le Préfet tient à dire,
en des termes très cordiaux, la vive satisfaction de s’être trouvé au sein de la
population de cette vallée dont il souligne
fortement les vertus de laboriosité, de sérieux, de loyauté, de fidélité, desquelles
vertus de tout temps elle a donné des preuves indubitables, et d’avoir vu de plus
près la « capitale des Vaudois » dont il reconnaît son importance et ses progrès. Il
sait tout le travail consciencieux et intel
ligent, qu’accomplit ici le conunissaire,
M. le commandeur Marongiu.
Les applaudissements du public Sont la
preuve de l’assentiment des « tourrassins »
à l’hommage rendu au Chef de la commune, et de Técho favorable que tout le
discours de M. le Préfet avait éveillé dans
les cœurs.
CHRONIQUE VAUDOISE
COLONIA VALDENSE. La défunte
M.me Marie Justet, qui était mariée à
M. Daniel Grand, de Colbnia VaMense,
avait exprimé souvent le désir d’envoyer
un don petoonnel pour les œuvres de
l’évaingélisation en Italie et des Missions
évangéliques de Paris. La mort étant Survenue avant qu’ele l’eût fait, son mari a
tenu à faire parvenir les sommes cideæous indiquées à la Vén. Table et au
Comité de Paris, réalisant ainMi te drââr
de sa compagne : Pour févangêlisatiDn,
L. 1.735 ; pour les Missions, L. 1.735.
M. Grand a ajouté à chacune de ces sommes L. 50, comme don personnel.
LA TOUR. Tout à marché joyeusement
durant l’année, chez les petits de l’Asile
d'&rifance qui, au nombre de 35, ont profité des soins maternels de M.Ue Arias et
auxqiufels nous avons donné une bonne
soupe chaude à midi, durant la saison
d'hiver. Le dernier jour d’école, les petits
écoliers de demain ont eu leur fête habituelle par laquelle on a clôturé le travail
accompli durant Tannée et auxquels on a
distribué quelques gâteries.
—■ Les élèves de piano de M.lle Vinay
ont donné, samedi soir, un « saggio », bien
réussi et goûté par le publie. Les félicitations n’ont pas manqué à M.lle Vinay et
les meilleurs souhaits aux jeunes pianistes.
NEW-YORK «Z® E^e Vavdoése de
New-York». Une des personnes les plus
âgétes de notre Colonie vient de nous quitter (8 juin). C’est Marie Rostain née Richard, origimire de la Vple de Prali. Elle
était dans sa 78” axmée..
Souffrante depuis assez tengtemps, eHe
soupirait après la «délivrance». Les visites du Pasteiur la réjouiraient. Elte ne
le laissait jamiais partir sans lui demander
de prier avec elle et pour elle.
Le service funèbre a eu lieu à NewYork, mais les dépouilles mortelles de notre sœur ont été portées à Staten Idand
pour être inhumées dans te Cimetière des
Frères Moraves : un magnifique enclos,
sur te penchant d’une colli'ne, entouré en
partie de bois, et aussi beau qu’un jardin.
Elites ont été enterrées dans ce lieu de
repos pour la raison que dans le voisinage
réside le fils de la défunte, Pierre Louis
Rostan, qui est un de nos anciens.
U y a là plusieurs autres familles
vaudoises, tout^ rattachées à notre Congrégation, à l’exception d’une, qui, ayant
fourni une compagne au jeune Pasteur
de l’Eglise Luthérienne locale, ne peut
qu’entretenir des rapports partieuhers
avec cette I^lise.
Ce sont tes familles les plus éloignées de l’Eglise, mais aussi, elles sont au
nombre de edies qui en fréquentent les
cultes avec le plus d’assiduité.
L'Amocato STEFANO PEYROI
con studio
In Torino - Via Sagllano Hicca i, AngoloGorsoOporto
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Pagamento anticipato.
if'"
4
Dll Recueil " " ' de états
pour
Au cours des réunions intermatioiniaJes de
la Fédération Universellfe, le besoin s’était
fait sentir d’un recueil qui contienne des
cantiques de divers pays, représentant le
'génie de diverses nations, dé diverses races
et de diverses confessions, et qui crée un
véritable lien spirituel entre les étudiants
et leurs amis, dlans les nombreuses occasions où ils se rencontrent. Ce travail ardu
et hérissé de difficultés a été courageusement entrepris par une des secrétairœ de
la Fédération qui a fait paraître, en 1924,
la première édition dlu Ccmtate Domim
dont les quelques mille exemplaires sont
complètement épuisés. Si des difficultéls
inattendues n’entravent pas le travail, il
est probable que la seconde édition du
Cantate Domino pourra sortir de presse
le 15 juiEet 1930, et nous attirons sur ce
recueil l’attention des connaiæeurs qui
pourront se rendre compte que l’on a puisé
dans le trésor musital: religieux, des chants
dé la plus grande .beauté. Le volume a
été sensiblement augmenté (une vingtaine
de Cantiques nouveaux) et légèrement modifié pour améliorer la traduction de certains cantiques, etc. Dams les limites restreintes qui nous étaient imposée, du fait
que nous avions à satisfaire de noimbreuses demandes, nous avons cherché à faire
paraître des cantiques bien typiques, de
pays qui n’avaient pu — n’ayant pas répondu à notre appel — être représentés dlans la première édition : Amérique
du Sud, Italie, Tchécoslovaquie, ou qui
n’étaient pas suffisamment représentés
à notre gré et au leur : Chine, Japon, Indes, Afrique du Sud. La Oommissicfn a
choisi elle-même quelques cantiques d’adoration, de prière pour la paix, et dé
communion fraternelle, particulièrement
appréciés.
La faveur, avec laquelle la première édition du Cantate Domino a été saluée par
divers journaux musicaux et religieux, nous
fait espérer que la seconde éditioiu, revue
et augmentée, pourra atteindre un public
plus étendu et rendre service à de plus
nombreuses associations internationales.
En feuiïtetant le Cantate Domim, le lecteur attentif et averti pourra Se péi^trer du caractère vraiment œcuménique et
universel de la Fédération Universelle des
Associations Chrétiennes d’Etudiants, et
avoir la vision de ce que pourrait être
l’Eglise Universelle, lorsque les dîvfeions,
les barrières de toute nature, lès incompréhensions seront tombées. Puisse ce volume donner cette vision à tous ceux qui
s’en serviront et leur faire éprouver la
communion fraternelle et la compréhension profonde dont il a été déjà si souvent
l’instrument.
# i’fi ^
CANTATE DOMINO
Recnei! international de chants pour
étudiants (Juillet 1930). Deuxième édition revue et augmentée.
Prix de Texemplaire : Fr. suisses 5 —
4 shillings — $ 1.00.
Réduction de 25 0/0 pour um commande
de 10 exemplaires au moins.
S’adresser à la Fédération Universelle
des Associations Chrétiennes d’Etudiants 13, Rue Calvin - Genève {Suisse), excepté
pour les pays suivants :
Allemagne : Furche Verlag - Berlin N. W. 7.
Grande Bretagne: Student Christian Movement Press - 32, Russel Square, 32 Londres W. C. I.
Etats-Unis : Aæociation Press - 347, Madison Avenue - New-York City.
Les cantiques ajoutés à la secondé
édition paraîtront en tirage à part, pour
permettre l’emploi de la première édition
concurremment avec la seconde. Pour ce
Supplément, adressez vos commandes directement à la Fédération Universelle des
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Prix de l’exemplaire : 1 fr. suisse — 10 d.
— 20 ceints.
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à la Directrice.
LES LIVRES.
LES EDITIONS DE LA CAUSE
Rue Perronet, 69 - NeuiUy-sur-Seine
(France).
Nina Isk, par M. E. Demètre. Récit captivant, vivant. Nina est née d’un père inconnu, d’uine mère mendiante ; elle est
abandonnée aux mains d’une voleuse. Mais
elle a une .belle âme, un idéal p'araît à ses
yeux : elle lutte, eUe ne veut plus mendier.
Elle travaillera dur ; eUe deAÛendra dame
de compagnie d’une Américaine qui l’aidera à se relever pleinement. EUe résiste
aux tentations coupables venlant d’un jeune
homme, qu’eUe réussira à convertir et
qu’elle épousera. Elle n’oubliera pas la misérable mendiante qui l’a élevée, au contraire, eUe la soignera avec dévouement
jusqu’à Sa mort.
Bon livre, que nous souhaitons de voir
largement répandu.
* « *
Le Marmiton d’Henri IV, pan Joël Thézard. Conte huguenot, illustré de 16 des^
sins dé l’auteur et d’une lettre autographe
de Henri IV.
Joël Thézard se fait lire volontiers, soit
qu’il écrive en vers, soit qu’il écrive en
prose. Il donne, dans ce volume, d’intéressantes évocaticns de la fin du XVP siècle.
Et on lira avec plaisir les aventures du
Marmiiton d’Henri IV.
Le voile déchiré ou Le génie du Protestantisme, par O. Dubuis.
Ce n’est pas seulement le catholicisme
qui parle défavorablement du protestantisme. On trouve des protestants déplorer
le rigorisme, l’austérité dont le protesta,nr
tisme s’est fait le champion. On Se plaît à
en considérer les « lacunes », la froideur
du culte, où, par réaction exagérée contre
les abus du romanisme, tout élément de
mystère Semble manquer. On dépilore la
nudité des sanctuaires, la sécheresse du
service religieux, l’importance trop grande
accordée à la prédication qui devient, vouloir ou non, la partie principale du culte.
Ne dit-on pas qu’aucune alliance est possible entre T'art et le protestantisme ? Ne
prétend-on pas' que le mysticisme ne peut
pas se trouver dans le protestantisme, que
rien ne répond comme la messe au bésoin
d’adoration ?
C’est à ces accusations, à ces préjugés
qui se font chemin dans les milieux protestants, que l’auteur répond. Et sans passion aveugle, mais avec amour et avec la
préoccupation de la vérité, il fait voir la
beauté réelle de notre culte, qui révèle
dans toute, son ampleur le « génie du
protestantisme ».
Une analyse du livre est impossible dans
un compte-.rendu d’un journal comme le
nôtre, où il faut être forcément bref. Il
faut lire tout le livre pour nous rendre
compte des trésors de inotre culte, pour
être plus conscients de la valeur mystique,
morale, artistique de notre religion. Tout
protestant qui lira Le voile déchiré aura
occasion de repenser sa religion, d’en apprécier davantage les rich^sœ, peut-être
inaperçues, insoupçonnées ou bien oubliées.
Discipline, par Georges Lauga, Prix :
10 francs.
Ce volume contient huit conférences' radio)-diifusées so(us' le patrannage de La
Cause. Il a comme sous-titre ; Méthodes
protestantes d’éducation. Méthodes un peu
laissées de côté, hélas ! aujourd’hui. M. G.
Lauga les rappelle et les remet sous nos
yeux avec tous les avantages qu’apporte
une éducation basée sur les principes protestants. On doit être reconnaissant à La
Cause d’avoir réuni ces.conférences pour
les faire connaître au public qui n’eut pas
le privilège de les avoir entendues de la
bouche de l'éloquent missionnaire ni par
radio. Les lecteurs y trouveront une source
d’énergie, des directions, des principes solides dont nous, protestants, avons tant besoin aujourd’hui pour une action de plus
en plus positive et efficace dans notre mission dans le monde.
Face in terra. Plaquette élégante, contenant unie série d’articles de divers auteurs qui envisagent le problème de la paix
au point de 'viue chrétien. Le petit volume,
publié par TAllianoe Universelle pour
l’amitié internationale par les Eglises, se
vend au prix de une lire chez M. le pasteur Paride Fava - Via CoppeUe, 28 - Rome.
Tous ceux qui aiment la paix et désirent
son progrès au sein des nations, feront une
bonne«-œuvre en s'occupant à faire lire
cette publication.
«i * »
Nous recommandons vivement deux opu'Sr
cules du pasteur M. Aristarco Fasulo : Dio
esiste ? et L’esistenza e l’immortalità dell’anima (Casa editrice Bilychnis - Piazza
in Lucinla, 35 - Roma — Prix ; L. 0,50).
On sait que M. A. Fasulo s’est fait un
nom comme publiciste dans les milieux
éva,ngéliques italiens. Les deux opuscules
que nous présentons sont de ceux qu’ili faut
lire et faire lire.
Fleurs en, souvenir du chev. David Pellegrini: M.mes Emma Decker-Varese et
Mariiulccia, L. 50 - Ing. Guido Decker et
Madame, 50.
Hi Hî
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Eglise de Via Manzoni, Florence, L. 100.
Jules Tren, directeur-responsable
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Abonnements payés et Dons.
(Le cdOTt» est entre parenthèses).
1930 : H. Pons, Monclar-Avignon, et 1931 (2)
- 'Vinçon Etienne, S. Giermaiio Chisone (2) - Pa, [
schetto Luigia, S. Secondo - Berta Üaaxiiol, Mi- j
iano (1) - Jaeciues Gönnet, Prarostino (1) . |
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Storia dei Valdesi, di Ernesto Coniba ......
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Viaggio in Terra Santa, di F. Bovet, illustrato
H mio Nido, di E. Fasanari-Celli .
Fanciullezza, di F. Buffa
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4.50
7,5,
4.50
3,
llustrato
L'Erede di Torrescura, di N. Donini-Buffa,
Raggio di Paradiso, di S. Longo .
Le due Stelle, di N. Donini-Buffa .
in mezzo ai fanciulli, di S. Longo
Poesie, di G. B. Niccolini (tela)
Ore di Pace, Poesie di B. Pons
Bozzetti evangelici, di B. Pons (tela L. 4) brochure
Raccolta di Poesie, 1", 2“ e 3" grado, insieme ...
Aggiungere il 10% per le spese postali.
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TORRE PELLICE (Torino).
TORRE PELLICE
Via Roma - Locali già occupati dall'Ufficio di attivazione del Nuovo Catasto
Tutti i lavori tecnici della professione
Consulenze e ricorsi in materia amministrativa e d'imposte
Recapiti, pareri e mediazioni per compravendita terreni e fabbricati.
Si occupa di denunzie di successione
ed espleta pratielie di particolare fìdiicia
presso g^ii Uffici delia Finanza dello Stato.
Riceve in modo certo og;ni giornata di Venerdì.
L'Ufficio è sempre al corrente delle più recenti disposizioni di legge
CHEMIN DE FER — HORAIRE DU ^5 MAI 4 930.
Torre Pellice P- 4,55 6,27 8,05 12,10 16,45 19,55 21,-*
Pinerolo a. — 5,33 7,05 — 8,41 12,51 — 17,25 — 20,31 21,36
p- 4,50 5,36 7,07 8,04 8,53 12,56 13,46 17,30 18,56 20,34 21,39
Torino a. 5,54 6,48 8,16 8,46 9,48 14,05 14,24 18,40 19,48 21,37 22,45
(*) Sostituisce nei giorni festivi il treno in partenza da Torre Pellice alle 19,55.
Lunedì
Torino p- 0,25 5,06 6,43 7,55 9,07 11,10 13,15 17,21 18,20 19,12* 20,10
Pinerolo a. 1,30 6,17 7,51 8,35 9,55 12,12 14,21 18,16 19,33 19,50 21,15
p- — 6,20 7,57 — — 12,16 14,25 18,20 19,55 — —
Torre Pellice a. — 7,02 8,36 — — 12,53 15,05 19,02 20,37 — —
(*) Questo treno trova coincidenza a Pinerolo con quello che prosegue da detta stazione alle ore 19,55.
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