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Quarante-septième année.
11 Août 1911
N. 32.
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L
PARAISSANT CHAQU.E VENDREDI
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Vallées Vaudoises . . Fr. 2,50 — Italie .... Fr. 3,00
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et pour l’Administration à M. J. Coïssoh, prof., Torre Pellice.
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commencement de l’année. j ‘ , c t
. Les changements non accompagnés de la somma de ^15 cent,
ne seront pas pris en considération. .
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables..clignes de louange, occupent vos pensées. IV, 8).
SOMMAIEE:
Communications — Une disette — Les dessins
de Georges Appia — Notre.jeunesse —
Correspondance — Chronique vaudoise—
Feuilleton.' Le trésor de grand prix —
Nouvelles politiques — Collecte pour l’Eglise d’iris.
COMMUNICATIONS
La fête du 15 août aura lieu à
Bobi - Fontaine de la Santé. Elle
commencera à 9 heures et demie pour
finir à midi.
On chantera les cantiques suivants :
italiens 226 et 220; français 205, 129
et 150.
La réunion du 15 août, pour les
paroisses du Val Pérouse et du bas
Val St-Martin aura lieu, D. Y-, cette
année sur Las Arras, mardi 15 cour,
à 9,30. — En cas de mauvais temps,
on se réunira dans le temple de Pramol.
... UNEJD^T_TE.
Nous avons passé en revue quelquesunes de nos plaies en parlant de l’émigration, de la fréquentation des
cultes, du c/tani; nnus voudrions aujourd’hui relever un fait qui est alarmant, celui de la disette des pasteurs.
Les ennemis de l’Eglise pourront se
réjouir du fait; pensez donc, être enfin
délivrés du cléricalisme! Malheureusement le fait existe, et quoique cette
année nous puissions consacrer trois
candidats, et autant l’année prochaine,
le nombre des étudiants en théologie
diminue d’une manière alarmante, et
notre Collège ne donne pas les recrues
que nous serions en droit d’attendre.
Qu’en sera-t-il des Vallées dans 10 ou
20 ans ? Qu’en sera-t-il de notre œujVre d’évangélisation ? de nos colonies?
Le problème est là, et entre tous,
il nous faut l’aborder avec courage et
foi, pour le résoudre sous le regard
de Dieu et dans l’intérêt de l’Eglise.
Les carrières libérales, le commerce,
la main d’œuvre largement rétribuée,
la vie plus facile sans une si grande
responsabilité, tout cela explique, en
partie, du moins, la disette qui nous
menace, non pas entièrement. Il nous
semble que la véritable plaie consiste
dans l’affaiblissement de la vie religieuse dans les familles et dans les
Eglises ; il nous semble qu’on a oublié
l’ordre du Maître: Vous êtes le sel, la
lumière, vous me serez des témoins;
il nous semble que le feu sacré, gravement menacé, ne pousse plus à nous
écrier: Malheur à moi, si je n’évangélise. Que l’Esprit souffle, que le salut soit placé comme but de la vie,
que la grâce dont nous avons été l’objet resplendisse dans nos cœurs et les
vocations se manifesteront de nouveau.
En attendant de reprendre ce*sujet
si important, qu’il nous soit permis de
reproduire un article du Témoignage,
qui montre que la disette menace toutes les Eglises; ce ne sera pas une
solution ni une consolation, mais du
moins nous saurons que presque partout le même phénomène se manifeste :
LA RARETÉ DES VOCATIONS PASTORALES.
Le fait évident, brutal, angoissant,
c’est que, dans les dernières années,
le chiffre des étudiants, dans les Facultés de Théologie qui nous fournissent nos pasteurs, a énormément baissé^
c’est surtout le cas des étudiants luthériens; Mais, avant de donner le
chiffre desîétudiants, et pour faire comprendre toute la gravité de la situation qui nous inquiète, j’indiquerai le
nombre des pasteurs en France et, par
conséquent, des postes à pourvoir.
Il y a actuellement, en chiffres ronds,
en France, 750 pasteurs se rattachant
aux diverses fractions de l’Eglise réformée, et 80 pasteurs luthériens, au
total 830 pasteurs.
Si l’on compte qu’un pasteur exerce
son ministère en moyenne pendant
vingt-cinq ans, il nous faudrait chaque
année 33 pasteurs, et comme nos étudiants passent quatre années dans les
Facultés de Théologie, il devrait y en
avoir, sur les bancs de celles-ci, 33 X 4
ou 132, disons 130, soit une douzaine
pour les luthériens et le reste pour
les réformés.
Où en sommes-nous?
Il y a trois Facultés de Théologie
où étudient les jeunes gens qui sè destinent à être pasteurs dans notre pays:
Paris, Montauban, Genève. Commençons par Paris, où étudient presque
tous les luthériens. Voici le chiffre des
élèves pendant les dix dernières années. En 1900, ils étaient 65; pendant
les années suivantes, 50, 41, 38, 47, 40,
28, 29, 31, 23, 22, 26. C’est donc, aujourd’hui, pas même la moitié de ce
qu’il y avait, il y a dix ans. Voici
maintenant la proportion des luthériens sur les nombres indiqués. Notez
qu’en 1893, le chiffre des luthériens
s’était élevé jusqu’à 18, moitié plus
qu’il n’était nécessaire ; mais ce chiffre
est descendu à 13 en 1900, puis 8, 8,
6, 7, 7, 3, 3, 2, 1, 0 (l’année dernière),
et de nouveau 1 cette année.
Passons à Montauban, la Faculté
spécialement réformée. En 1900, il y
avait 82 étudiants; puis les années
suivantes: 81, 62, 61, 58, 34, 32, 33,
29, enfin (1909-10) 19, soit pas même
le quart de ce qu’il y avait, il y a dix
ans. Je crois que le chiffre s’est relevé cette année 1910-11.
Pour Genève, où étudient quelquefois dès luthériens, le chiffre est tombé
de 54 — un maximum — sur lesquels
il y ^vait 40 Français en 1904-05, à
26, d^nt 11 Français en 1910-11.
Faisons le total des diverses Facultés, nous arrivons à 56 étudiants, soit
pas même à la moitié de ce chiffre de
130 que nous avons trouvé nécessaire.
C’est lamentable.
Voilà pour la France. Mais hors la
France, il y a des maux — qui ne
nous guérissent, ni ne nous consolent
des nôtres il y a du bien aussi, et,
de toute mauière, des enseignements
à requeillir. .
EnvAllemagne, la situation n’est
guère meilleure que chez nous. Le
chiffre des étudiants en théologie dans
les 17 Universités de ce pays est tombé
de 4,536-en 1^90 -—U- y-a-'^ingt- ans
— >lf 09;^ c^i^ad|s çpie
le chiffre des étudiants des diverses
Facultés des Universités allemandes
passait, rien que dans les cinq dernières. an,néeS|. de_ 41.928 A 52.407.
Pour l’Angleterre, bien qu’ayant demandé des renseignements à deux sources différentes, je n’ai pu en avoir de
complets, ni de précis. Il semble toutefois que, pour l’Eglise anglicane, la
situation, après avoir été mauvaise
(dans les seules provinces de Canterbury et d’York, on était tombé de 814 en
1886 à 587 en 1907) tende à se relever.
II y aurait eu une baisse de 25 0[0 de
candidats dans les Eglises presbytériennes d’Ecosse depuis dix ans, mais
là aussi le nombre semble de nouveau
vouloir augmenter. Dans les Eglises
méthodistes d’Angleterre, par contre.
Eglises auxquelles sé rattachent 4700
pasteurs et dont nous aurons à reparler dans la suite de ce travail, on a
deux fois plus de candidats que le nécessaire, et l’on est préoccupé de ce
surcroît de pasteurs, que l’on craint
de devoir attribuer à l’augmentation
des traitements.
¡Aux Etats-Unis, en 1894-1895, il y
avait 4.004 étudiants, et douze ans plus
tard 3.304, quoique le nombre des communiants eût notablement augmenté
dans les 26 principales dénominations.
En Australie, en Nouvelle-Zélande,
dans l’Afrique méridionale, sauf pour
l’Eglise réformée hollandaise, même
plainte.
En Suisse il y a diminution dans
les facultés nationales et augmentation dans les facultés libres, :
Je dois, pour terminer cette sorte
de revue, vous citer encore un fait
plus frappant que tout ce que nous
avons vu, un fait vraiment merveilleux. Mais je dois, pour cela, quitter
de nouveau l’Europe. Aux extrémités
du continent asiatique se trouve une,
presqu’île dont on n’a que trop parlé
depuis la guerre russo-japonaise, la
Corée, IJ. y a moins de trente ans, le
christianisme y était inconnu; mais
les missionnaires, lorsqu’ils y, sont
venus, ont eu un tel succès, ou mieux
de telles bénédictions qu’il y a aujourd’hui 60.000 baptisés, 60.000 catéchumèpes ou candidats au baptême, au
total environ 250.000 adhérents et —
notez ceci, c’est ce qui nous iptéresse
plus particulièrement en cet instant —
dans deux Facultés de Théologie 250
étudiants, soit 1 pour l.OOO adhérents,
A ce taux, nous devrions en avoir au
moins 600 dans nos Façultjés françaises !
Jésus a dit : « Il en viendra d’Orient
et d’Occident qui seront assis à ta^le
dans le royaume des cieux, et les enfants du royaume seront jetés dehors l»
. - . -r .... ... J^r.lML;
Les dessins de Georges Appia
Selon notre promesse, (voir notre
derniermumérot nous donnons. ensLçœe.
ici quelques détails sur les dessins
de Georges Appia, qui seront exposés
le mois prochain à Torre PelKce. L’article suivant dû à la plume du sculpteur Vallette à paru dans Foi et Vie.
Les témoignages unanimes de vénération et d'affection qui ont accueilli
la nouvelle de la disparition de Georges Appia ont naarqué la perte que
faisait le protestantisme tout entier,
autant en France qu’à l’étranger. On
a dit ce qu’avait été cet apôtre toujours jeune et enthousiaste, son activité toujours renouvelée, et sa bonté
rayonnante. Et dans tous les articles parus au lendemain de sa mort, dans tous
les discours prononcés, ont été particulièrement mises en relief la richesse
de ses dons, la diversité de ses aptitudes et de ses intérêts. C’est l’un des
côtés les plus attrayants, sinon les plus
connus, de - cette physionomie attachante à tant d’égards, que montrera
i l’exposition de ses dessins qui s’ouvrira le 18 mars à l’Union chrétienne de
jeunes gens. Georges Appia était un
artiste et il l’a été dans toutes les manifestations de son activité extraordinaire, par sa sensibilité, son imagination, et la forme originale de son expression — que ce soit, dans ses écrits,
ou dans sa conversation brillante et imprévue. C’était pour tous ceux qui ont
. eu le privilège de l’approcher, ce qui les
attirait peut-être le plus. Moins nombreux sont ceux qui savent que cette
, sensibilité artistique s’est manifestée
par une série innombrable de dessins
et de croquis, exécutés pendant ses
rares loisirs.
A coté des soucis de. son ministère
pastoral tout ce que la vie autour de
lui et même l’actualité pouvait pré-^
‘ senter d’intérêt^ Ta occupé et captivé|
2
et même l’avenir le
tout ce que le présent pouv^kit e^
ser deviner. L’histoire av^ poitollui
une force d’attirance pr^^mipa^,
et il a senti avec une grande vi¥àmté
d’émotion la poésie des monumentS du
passé ; la beauté éternelle de la nature
à séduit dès son enfance son imagination ardente et charmé ses yeux tonjours ouverts sur ce qui l’entourait.
Les cent et quelques dessins que
l’on a réunis sont l’illustration de cette
vie si bien remplie et de cette extraordinaire activité. Absorbé par son ministère pastoral pendant toute l’année,
Georges Appia ne pouvait se livrer à
sa passion du dessin que pendant un
mois, chaque été pendant ses vacances. Dès la plus tendre enfance il a
regardé et dessiné tout ce qui le frappait, et lorsqu'il ne pouvait dessiner,
il regardait encore. La série de ses
dessins nous permet de le suivre à
travers toute sa vie, au cours de ses
voyages: en Allemagne ou les vieux
bourgs féodaux et les cloîtres gothiques
ont d'abord parlé à son imagination
d’adolescent ; dans la terre de ses ancêtres, au milieu des Alpes du Piémont, de leurs vallées profondes et de
leurs cimes rocheuses où il a trouvé
le sujet du plus grand nombre de ses
dessins ; au cours de son ministère
enfin, à Naples, à Palerme, à Rome,
les monümehts remplissent ses albums
de voyage.
Une grande force de travail, servie
par une facilité naturelle extraordinaire, peut seule expliquer le nombre
considérable de ces productions. C’est
avec peine qu’on a pu les réduire au
nombre forcément restreint qui devait former une exposition d’ensemble.
Aussi sont-ils presque tous de premier
ordre. w
Georges Appia avait naturellement
un don artistique rare, et qui aurait
pu lui ouvrir une brillante carrière
artistique. C’était d’abord une grande
précision dé vision. Ceux qui l’ont vu
au travail étaient émerveillés par la
justesse de son coup d’œil et la rapidité avec laquelle il indiquait la place
de chaque élément d’un paysage. Ce
don développé et perfectionné dans
la suite par l’étude, était si naturel
qu’il lui a permis d’arriver dès les
premiers dessins à une perfection surprenante. Bon nombre de ses meilleurs
dessins sont datés de 1846, alors que
Georges Appia n’était âgé que de dixneuf ans.
Une sûreté de main aussi précoce
était l’auxilaire indispensable pour les
dessins d’architecture. Dans un paysage, une erreur dans la mise en place
ou dans les proportions ne nuit pas d’une
façon apparente à tout l’ensemble.
Lorsqu’il s’agit au contraire de dresser la haute perspective d’une nef
d’église, ou l’enchevêtrement des colonnes et des ogives, il faut une précision absolue sous peine de détruire
tout l’équilibre. Ce que d’autres arrivent à compenser avec beaucoup de
peine et après de nombreux tâtonnements, il le faisait du premier coup
et presque sans hésitation. Son crayon
était donc un instrument docile entre
ses mains et il pouvait, sans s’être
attardé au côté technique, s’abandonner au charme mystérieux des vieilles
églises ou à la poésie grandiose de
la haute montagne.
Les dessins qu’il a rapporté de ses
chères Alpes, où revivait pour lui toute
l’histoire des Vaudois persécutés, sont
\es plus uoi^breux. Chaque année il
^courait ces régions et personne ne
#nnais8^t conime lui 10 uom de cha-i
^n de ^s sotomcts aigus ou de
^llo^s ¿^uva^s. Il en a senti |3a
gt-andiuï et qttélques-uhs de ces dessins sont toqt vibrants de l’air transparent des hauteüfs: L’immense liytâmide escarpée du Viso domine tous
les sommets; il est comme Iç cen^tfe
autour duquel se groupent les nombreux paysages alpestres. Au premier
plan, se détachent souvent en masses
abruptes les énormes blocs de rochers,
dont il aimait la grandeur sauvage
et comprenait la structure géologique.
Sa sensibilité naturelle l’a amené à
graduer jusqu’au teintes les plus effacées, les horizons les plus lointains.
Ils sont nombreux, ceux qù’émèuvent les beautés de la nature; mais
il est rare de voir un homme qui n’est
pas un professionnel et n’a pas eu le
loisir d’étudier, posséder de nature
un don d’observation si aiguë et une
telle justesse de coup d’œil. Un tel
homme a en lui l’étoffe d’un grand
artiste.
Georges Appia n’a pas été un grand
artiste parce qu’il a été un grand
apôtre, mais l’apôtre n’a pas fait disparaître l’artiste. L’exposition de la
rue deTrévise, qui sera pour beaucoup
la révélation d’un talent ignoré, montrera mieux que tout ce que l’on pourrait tant dire, que cet aspect d’une
nature si riche, loin d’être effacé par
toutesles autres préoccupations, en a
vivifié et comme illustré toutes les
manifestations. ’H. Vallette.
notre jeunesse
Les psychologues sont unanimes à
placer l’âge normal de la conversion
,daus l’adolescence. L’un d’eux a Mit
porter son étude sur 678 personnes ;
dans 598 cas, la conversion s’est pro
duite entre 12 et 25 ans; 80 autres
seulement accusaient un âge plus
élevé. L’éminent psychologue Starbuck a donc pu établir la loi suivante :
la conversion est un 'phénomène normal de l’adolescence.
On ne saurait exagérer l’importance
de ce fait. Il en résulte que si quelqu’un ne fait pas l’expérience du christianisme vécu pendant sa jeunesse, il
a des chances pour que cette expérience lui soit toute sa vie étrangère.
Certes, la conversion est possible à
tout âge. Mais, quand les habitudes
de penser, d’agir et d’être se sont fixées hors du christianisme, ce n’est
qu’au prix d’une rupture intime, d’une
crise douloureuse, qu’elle peut se produire.
Il est donc nécessaire d’entourer les
jeunes de prières et d’amour, de les
évangéliser avec un soin tout particulier, de leur montrer nettement que
leur soif d’idéal, leurs aspirations généreuses, toute la vie ardente qui bat
dans leur âme, ne pourront trouver
satisfaction qu’en Christ seul.
D’ailleurs, si l’adolescence est par
excellence l’âge de l’éveil religieux,
c’est aussi celui où la vie spirituelle
rencontre le plus de périls. Des tentations de tout genre assaillent le jeune
homme : tentations de l’intelligence,
tentations du cœur, tentations charnelles. De toute part, par le journal,
par le livre, par les mauvaises camaraderies, à l’école, à l’atelier, au café,
dans la rue, les puissances du mal font
le siège de son âme. Comment résister à un entraînement aussi formidable ?
. Aussi le désarroi moral n’a jamais
éfé aussi %ra.hd parmi to ^nne|^. l|a
crinrinalité juvénile grandit, le suicide
juvénile grandit, les cas dé^rtion
së niultiplient. Sur toute la ligne, la
vie morale des jeunes subit en ce moment un effrayant recul. ’
Pour sauver les jeunes, il faudrait
leur ouvrir de chauds foyers d’amour
chrétieii, leur révéler la puissance et
la joie du christianisme, leur montrer
pratiquement que, seul, le Crist apporte une solution efficace aux pro-‘
blêmes moraux, économiques et sociaux qui tourmentent les conscien, ces à l’heure actuelle. ' '
Or, ces foyers existent: ce sont les
Unions Chrétiennes. Des jeunes qui
ont trouvé en Christ leur Sauveur les
ont fondées, et ils s’efforcent par leur
moyen de ramener à la vie spirituelle
et morale leurs frères désemparés par
la crise morale actuelle.
Les Unions Chrétiennes, grâce à
Dieu, se développent d’une manière
remarquable et nos grands hommes
d’Etat en reconnaissent toute la valeur ; mais il faut se souvenir que les
forces contraires déploient aussi toutes leurs activités et rivalisent d’ardeur pour accaparer la jeunesse. Il
importe donc que nous tous, nous sachions encourager et soutenir le mouvement unioniste qui a déjà sauvé tant
de jeunes et qui a encore une tâche
si urgente et si grande à accomplir.
(L’Union française de New-York).
CORRESPONDANCE
Biella, le 6 Août 1911.
Cher Monsieur Tron,
Le Vaudois des Vallées (pourquoi
se cacher sous l’anonyme?) continue
sa campagne en faveur de la résidence
du Modérateur aux Vallées, vraiment
il faudrait dire la Tour, qui sera d’après le projet sur l’Administration
unique le siège légal de la Table; ou
encore que le Modérateur n’aura plus
cure d’âmes.
Il me semble que ce Vaudois des
Vallées ne veuille pas comprendre que
les circonstances changeront, si l’on
votera le projet sur l’Administration
unique, qui sera pourtant profitable à
l’Eglise dans son ensemble.
Il me semble aussi que le Synode
s’est déjà prononcé sur l’opportunité
de l’Administration unique, et qu’il ne
faut plus y revenir. Il s’agit maintenant de chercher la voie la plus sûre
et la plus pratique pour l’effectuer.
Enfin je vois que Ton oublie que
même dans les circonstances actuelles
nous pouvons avoir le Modérateur ne
résidant pas aux Vallées. En effet le
pasteur de la paroisse de Turin peut
être nommé Modérateur. Et pourtant
Turin ne se trouve pas aux Vallées,
pas plus que Milan, Gênes, Rome, etc.
Il est vrai que Turin est plus près des
Vallées, mais il est vrai aussi qu’aujourd’hui il n’y a plus de distances.
Une dernière remarque : Les immeubles qui se trouvent à Rome n’appartiennent pas à l’Eglise locale, mais à
l’Eglise Vaudoise représentée par la
Table. Enrico Meynier.
CHRONIQUE VAUDOISE
Colonia Iri». Monsieur Joël Dalmas,
croyons-nous, écrit à la Union Valdense, en date du 25 mai une lettre
où il donne quelques nouvelles encourageantes sur la situation de cette colonie, « Noue avons présentement, dit
'W
un toipps favora,ble pour labourer,
ii^ pleht irès souvent; notre travail
a^nce-tr|s peu parcè que nos chevaux
s^nt t|'è$i|;maigres, l’herbe croit lenterâent à Cause du froid. La majorité
des colons achète du fourrage, au moins
ceux qui ont les moyens de se le procurer; je ne suis pas parmi ceux-là.
Je travaillé: lentement, et si nos chevaux résistent j’en suis content, tout
ira encore bien; deux cependant sont
déjà morts. Le Gouvernement va d’un
jour à l’autre nous envoyer la semence,
je crois qu’il y en a déjà 5 vagons à
Iris. Je crains que quand elle arrivera
je n’aurai plus de chevaux, mais j’espère que M. Griot me la portera ici...
Ceux qui sont venus dernièrement sont
presque obligés de prendre quelque
chose là où il n’y a rien. "On leur accorde, mais d’une manière très limitée, les crédits dont ils ont besoin.
Celui qui demande cinq articles peut
en rece voir un. M. Griot pourtant continue à vendre à crédit à ses clients,
et quoiqu’il le leur ait limité ils peuvent vivre. Nous espérons en Dieu et
pleins de confiance nous avons commencé nos semailles. Comme il n’y a
pas d’herbe, nous manquons de lait,
nous n’avons pas non plus d’œufs et
aucun des produits de nos terres, cependant grâces à Dieu, il ne nous a
rien manqué jusqu’à présent de ce qui
nous était indispensable. Si Dieu nous
accordera une bonne récolte nous sommes certains que chacun de nous saura
être reconhaissant et fera un bon usage
de ses bénédictions ».
Nous nous réjouissons de ces dernières nouvelles qui dissipent en partie
une des grandes préoccupations qui
tenaient nos cœurs angoissés et préoccupés. Nous espérons avec notre ami,
qu’après une longue attente, supérieure
à celle d’il y a quelques années, ils
verront comme alors que la main de
l’Eternel n’est pas raccourcie.
H. Pons.
Envers->Pinaehe, Nous lisons dans
les journaux que parmi les diplômés
à l'Ecole Normale de Pignerol se trouvent deux Vaudois : MM. Bertalot d’Angrogne et Max Coïsson d’Envers Pinache, fils du régent de la commune.
Max Coïsson a été trois ans élève de
l’Ecole Latine du Pomaret. Nos félicitations et nos meilleurs vœux.
Gonds (Hollande). M. P. S. van der
Staal a eu la bonté de nous envoyer
la somme de 100 francs pour les œuvres vaudoises, ce dont nous lui accusons réception, en le remerciant sincèrement.
La Tour. M. P. Monnet, de Cleveland, a vivement intéressé son auditoire, dimanche dernier, aux Coppiers.
Avec sâ parole facile et avec sa grande
expérience, il n’a pas tardé à captiver
ses auditeurs, qui l’ont suivi pas à pas
dans ses pérégrinations américaines,
et surtout dans son travail à Cleveland qui semble couronné par un succès réel. Il est certes plus facile de
gagner à l’Evangile les Italiens qui
sé trouvent à l’étranger, cependant
partout on rencontre les mêmes ruses
de l’ennemi et les mêmes difficultés
à surmonter. Notre frère a aussi initié .
un culte en langue française. M. Monnet avec Madame vont partir dans
quelques jours pour les Etats-Unis et
nous les accompagnons avec nos meilleurs vœux.
S M. le pasteur évangéliste Luigi
Rostagno de Palerme a présidé, dimanche dernier, le culte principal en
langue italienne, L’auditoire nombreuî
,3
%
3
r
et recueilli goûté cette prédication
vivante qui fait toUjôurs du ï>ien à
l’âme.
O Lundi, à 9 h. 1\2, un convoi funèbre accompagnait au champ du repos les dépouilles mortelles de Mme
la baronne Paula von Boehn, décédée
à l’hôpital, à l’âge de 73 ans. Venue
aux Vallées pour y passer l’été et se
retremper en respirant l’air pur de la
Tour, elle ne put résister aux fortes
chaleurs et son corps, déjà bien fàiblè,
fut bien vite brisé. i
Ü Mardi eurent aussi lieu les obsèques de Théodore Peyrot, jeune homme décédé à l’âge de 22 ans. Employé
d’abord à Milan et ensuite à Paris, il
n’était de retour auprès des siens que
depuis quelques semaines. Nous exprimons aux parents affligés notre sympathie chrétienne. Puisse Dieu les fortifier dans cette grande épreuve.
O Nous apprenons avec plaisir que
M““ Blanche Prochet a accepté de donner un concert de bienfaisance. Ceux
qui ont eu le privilège de l’entendre
soit à Turin soit à la Tour, salueront
avec joie cette décision de l’artiste
qui permettra aux villeggianti de passer une agréable soirée. A plus tard,
de plus amples renseignements.
8 Conférence. Dimanche soir, à 8
h. Ii2, dans l’Aula Magna du Collège,
M. le Commissaire Oliphant donnera
une conférence sur les Œuvres sociales
de l’Armée du Salut.
Rome. M. le pasteur E. Comba, de
Rome, qui a passé quelques semaines
aux Vallées vient de publier, à l’Imprimerie Alpine de Torre Pellice, un
volume de 129 pages, intitulé: La Religione Cristiana esposta ai giovanetti e
agli adulti. Ce volume divisé en trois
parties, traite de la Bible,Âu sentiment
du péché, et de la délivrance du péché
ou la vie chrétienne. Cet excellent
catéchisme que nous recommandons
chaleureusement et qui a dû coûter
un grand travail à l’auteur, est spécialement adapté aux classes cultivées
et aux adultes qui demandent à être
admis comme membres d’Eglise.
Il volume si trova in vendita al
prezzo di L. 0,70 a Torre Pellice presso
la Tipografia Alpina e la libreria Gilles, e a Roma a 107 Via Nazionale
(Deposito) e 43 Via Cavour.
Chi si rivolgerà con cartolina vaglia
direttamente all’Autore, riceverà il
volume franco di porto, in Italia. Per
ordinazioni di oltre 12 copie, fatte direttamente all’Autore, il prezzo sarà
in ragione di 60 cent, la copia, franco.
Per l’estero, le spese postali in più;
cioè 90 cent, da 1 a 12 copie, 80 cent,
da 12 copie in su.
S<-Germain. Comme nous l’avions
annoncé. Jeudi dernier, le 3 Août, la
société pédagogique vaudoise, s’est réunie à St-Germain. M. Ph. Peyrot du
Pomaret, le doyen des régents en activité de service, a été appelé à la
présidence et M. Louis Rostagno, de
Maneille, à la fonction de secrétaire.;
Le travail qu’aurait dû lire M. le prof.
Attilio Jalla du Pomaret, qui se trouve
actuellement en Suisse l’a été par M.
le chev. prof. Jahier. Le sujet traité
par M. le prof. Jalla, l’étude de la
Bible, a été jugé par tous comme bien
développé, riche et pratique en même
temps. Le jeune professeur demande
que toute la Bible soit étudiée, mais
qu’on donne une plùs large part au
Nouveau Testament, ce qu’on n’a pas
fait jusqu’ici, parce que, peut-être, on
a trop compté sur l'Ecole du Diraan
che. Tout en insisi;ant surU’exeellent
manuel qui est en usage dans les écoles de l'évangélisation et qui devrait
être traduit en langue française, il ne
faudrait pas laisser de côté la Bible
elle-même, qui est un volume avec lequel on doit faire ample connaissance,
un compagnon pour toute la vie.
La Conférence a consacré ensuite
une partie de son temps à la langue
française dans les Vallées. Il serait
probablement bon qu’une Commission
intercommunale prità cœur'cette question, en exerçant une stricte surveillance, afin que cette branche patronnée parle gouvernement, puisse donner
ses plus amples fruits.
Nous avons observé que Télément
féminin n’était pas si nombreux que
par le passé; par contre nous avons
noté la présence de MM. chev. Maggiore, preside du Collège, chev. Jahier,
Ph. Peyrot, D. Viglielm, Louis Rostagno, B. Long, E. Long, Costabel, Jahier, Joseph Long, A. Rivoir, Massel
et d’autres probablement encore.
La Commission nommée, M. J. Long
ayant décliné toute réélection, est résultée composée de MM. Peyrot, L.
Rostagno et Rivoir.
Trois pasteurs prirent aussi part à
la Conférence : MM. Ph. Grill, E. Revel
et J. Bonnet.
8 Nous accusons réception de frs.
40,BO qui nous ont été transmis par
M. J. D. Cougn au nom des paroisses
de Praly (10), Colonia Valdense (18,30),
Iris (10), Pierre Pons du Faureng (2)
pour l’Asile des Vieillards de SaintGermain. Nous remercions sincèrement
ces amis qui ont eu une pensée pour
cette œuvre.
Udine. Promotion. M. le prof. Henri
Rivoire d’Udine vient d’être promu,
par le ministre de l’instruction, au
poste important de Gênes, comme
professeur de langue anglaise à l’Institut technique. Nos félicitations.
Nouvelles et faits divers
Un pauvre riche. — Un Rotschild,
A. de Rotschild, milliardaire comme
plusieurs de ses parents, est mort à
Vienne.Voici ce qu’un journal de cette
ville a écrit: « Tous les médecins du
monde ne purent lui conserver ía ravissante femme Bettina qu’il avait
épousée à Paris. Il dut la voir emportée
par une des maladies les plus terribles
et qui pardonnent le moins. Il y a
quelques années, un de ses fils s’était
suicidé, on ne sait trop pourquoi. On
dit qu’il avait le dégoût du monde.
Une de ses filles vit loin de la maison
paternelle, dans une maison de santé,
sans espoir de guérison. Après tous
ces malheurâf le miliardaire affligé
avait fui la société et cherchait à se
distraire par ses études astronomiques.
« Une faible consolation pour moi,
disait-il à un ami, quelques jours avant
sa mort, et cependant une grande
consolation pour des centaines de milliers de malheureux, c’est qu’un homme
aussi puissant que moi ait dû supporter de telles épreuves, de tels coups
du sort. J’aimerais consoler tous les
malheureux, s’il y avait eu seulement
pour moi une consolation ».
(50) L.E
TRÉSOR DE GRAND PRIX
PAR;
MARGUERITE S. COMRIE
TOULOUSE
SOCIÉTÉ DES LIVRES RELIGIEUX
— Alors, poursuivit Bruce, prenez cette
Histoire romaine et lisez-moi la prose pendant que je la mettrai en musique. C’est ce
qu'on appelle de la poésie. Pour vous en dou
ner un âBtuùffllliQii, je vais vous Urejqnelqnes
paragraphes Paradis perdu :
Adam, descendu |u hèroeaufoi^jre 4drmait, ^
Courut'devant
— Qu’est-ce que cela veut dire. Bruce î Qüi
courait Bye endormie ? ,
— Noîjy-c'étatt Adam qui alla la réveiller
avant qtféÜe fût endormie. Il est tout simple
que vous ne compreniez pas, puisque c’est de
la poésie. Les vrais poètes s’arrangent toujours pour laisser deviner bien des choses;
c’est une succession d’énigmes. Continuez, et
je vais chercher des rimes ; c’est très difficile,
mais plus musical. Aussi cela rapportera beaucoup plus d’argent. Commencez au moment
où Brutus le poignardé. ’
Monique, pour montrer sans doute de quoi
elle était capable, lisait très vite. Bruce, trop
fier pour' asauer que eètte rapidité rendait
sa tâche presque .impossible, écrivait sans
même pouvoir choisir ses mots. Mais ce poème,
dans son incompréhensible magnificence, remplissait Monique d^dmirafion. ■ ; - ■
Au bout d’une heure de cé rude‘labeur, le
jeune poète posa la plume. h S
— Je crois qu’il est à peu près terminé,
dit-il avec un soupir de soulagement. Il ne
me manque plus que d’y ajouter quelques lignes parsemées de points d’exclamation. Vous
savez, c’est indispensable.
En disant ces mots, il mordait avec fureur
le bout de son porte-plume ; puis, pris d’une
inspiration nouvelle, il recommença à écrire
avec une nouvelle ardeur.
— Il me faut une rime pour heure...
— Fleur, suggéra modestement Monique.
— Tout à fait ce qu'il me faut ; merci, petite.
Et la plume reprit sa course vertigineuse,
et les pâtés de tomber, dru sur le papier.
— Voilà 1 Ecoutez maintenant, Monique I
Et d’une voix émue, le jeune auteur donna
lecture de son œuvre:
Oh ! Jules César I oh 1 monde des merveilles !
Tes yeux sont des éclairs! ta voix est le tonnerrèl
Ôh ! douleur ! oh f joie 1 oh 1 fatale heure !
Ils virent le bouton coupé avant la fleur!
Je n’y comprends rien, dit Monique ; c’est
donc de la vraië 'poésie î
— Je qe-le comprends pas davantage» Es
pérons que les lecteurs seront plus habiles
que nous. En ¿tous cas, céla fait bon effet;
j’espère que cela me rapportera lourd, car
c’est tuant de composer des poèmes comme
célui-Jà. »ScmVenez vous, Monique, qu’il faut
garder le secret soigneusement. Si on me paye
largement, je n’oublierai pas que vous m’avez
fourni une rime ; fleur. '■* *'
Le lendemain, Brueé prit fieux grandes feuilles de papiers écolier qui ne suffirent pas pour
transcrire ce « grand poème épique »; il fallut
en prendre une troisième ; mais comme celle-là n’était pas pleine et qu'il était vraiment
dommage de perdre tant de papier bianc, notre
jeune homme, après mûre réflexion, se décida
à insérer sur la page libre un fragment du
Paradis perdu.
Ce grand œuvre terminé, il le mit dans une
enveloppe et se rendit à Bagatelle pour le
communiquer au professeur Clarence. Il n’avait
pas voulu mettre son précepteur dans la confidence, dans la crainte qu’on ne le soupçonnât
de sîôtre fait aider. Il demanda une audience
pàrfljiilière à M. Clarence. ,
(A suivre).
Nouvelles politiques
Le: conflit avec la République Argentine n’est pas encore en voie de
soluMon. Les gouvernements respectifs
ont ïuaintenu leurs dispositions et ni
l’uff^ni l’autre ne semblent vouloir
cédet. Au contraire notre gouvernement a étendu à l’Uruguay le décret
qui défend l’émigration, parce que
cette république a pris les mêmes mesnres contre les provenances italiennes. Les journaux italiens et américains discutent longuement le différend,
remplissant des colonnes interminables
de prose, sans résoudre la question.
On h rappelé à ce propos le cas du
professeur Porro, l’illustre astronome
nommé par l’Argentine directeur de
l’observatoire de La Plata et destitué
au bout de 5 ans après toutes sortes
de déboires et d’accusations secrètes,
injustes, calomnieuses. A l’heure qu’il
est il n’a pas encore pu obtenir réparation, malgré les bons offices de
notre ambassadeur.
" Le'sénateur Urbàüô'RâÎtâ25iî-;vIl^$
de^ mourir à Rome, âgé de, 66 ans. !|[
jouit longtemps de l’àtiinélet de
confiance du roi Humbert, qui l|ii
donna la charge de ministre de la malison royale. 'Très apprécié paf le rèî
à cause dç sa sage, adipiuistrafiôn, |i|
dut pourtant démissionner pour dei
raisons ikfiitiquiës. Ndihiné sénateur Ù
fut un adversaire acharné de la ré|
forme du sénat discutée l’année derf
nière. Jl; était né à .Vercelli et était
neveu du fameux homme^d’état dodi
il portait le nom. i.
Le roi a passé quelques jours aiig
chasses de-Valsavaranche dans là'Vàllée d’Aoste. H avait comme hôte le
prince héritier d’Allemagne qui, pà^
raît-il, s’est distingé comrqe tireur
hôrs'-ligne et s’ëst royalement amusé
à tirer le bouquetin et le chamois.
Un traité d’arbitrage général a été
signé à Washington entre la France
et les Etats-Unis. Après avoir rappelé
que la paix n’a jamais cessé d’exister
entre les deux nations depuis les pre-»
miers jours de l’indépendance améri-;
caine, le traité institue une commission mixte d’enquête pour résoudre les ^
différends qui ne ressortiraient pas de ‘
la cour permanente d’arbitrage de la
Haye. La durée du traité n’est pas lU
mitée: il demeurera en vigueur jus|
qu’à dénonciation. Le président Taft
a signé le même jour un traité d’ar-'
bitrage analogue avec l’Angleterre. |
Albanie. D’après les dernières nou-,
velles de Constantinople la paix va sé
rétablir en Albanie. Les chefs màlis4
sores ont fini par accepter les conditions turques ; quand le dernier dédai
pour la rupture de l’amnistie allait ;
expirer. De la sorte la question albanaise. est,, non certés réSblùep mais
étouffée pour un temps. La Turquie a,;
fait des concessions assez’‘étendues î"
amnistié générale pour tous ceux quT
ont pris part à la(, dernière révolte ,<
exemption d’impôts durant deui àn-»'
nées; permission de porter des armes
excepté dans les villes et les bazars/'
construction de routes et reconstruction des maisons détruites. Il faut seu-'
lement espérer que le gouvèrnement
turc tiendra sa parole, ce qui n’a pas
été jusqu’ici son invariable habitude,’:
quand il s’agit de chrétiens; Les Albanais soumis commencent à rentrer
dans leurs foyers. 1 j:(-E. L.
COLlECTf POÜR L'ÉGLISE D’IRIS (Aroentioe)
d““ LISTE.
Report frs. 630,—
M. Henri Billour . . . . > 10,—
Conseil d’Eglise, Nice . . . » 75,—
M. J. P. Hug ... ... * 20,—
M. D. Fantoni . . • . » 10,—
M. chev. P. Longo, pasteur ... » 10,—
A. G. Karrer B» Pons . . . ^ » 5,—
Dottor Donald Miller . . - , * 20,—
Mlle Marie Louise pons (la Tour) » 3,—
Eglise de Villesèehe, par M. Soulier » 14,—
Ing. Mario Miegge . . . » 20,—
Total frs. 817,—
Ab. payés et non quittancés. :
1911: Marie Charbonnier, Hôpital - J.'Tron,
Valdese (î) ' '
,______________
C.-A. Teon, Birecteur-reàponsable.
AVIS
La-Commission des Institutions Hospitalières Vaudoises cherche une maîtresse pour l’Orphelinat
S’adresser pour les éclaircissements
nécessaires au professeur J. Ribqt à
la Tour,
4
ARMÉE DU SALUT
Dimanche soir 13 Août, à 8 h. i\2, M. le Commissaire OLIPHANT.
Chef du Territoire Italo-Suisse, donnera une Conférence sociale
dans l’Aula Magna du Collège à Torre Pellice.
M. le Brigadier JEANMONOI), chef de l’oeuvre en Italie,
accompagné par un groupe d’officiers, présidera une série de réunions de réveil et de salut à TORRE PELLICE, dans le
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tous les soirs à 8 lj2 heures, du 15 au 31 Août courant.
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