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Année Dixième.
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12 Seplembre
N. 87,
Un ou pliiai«Jirs numéros séparés, f^oinanéôa avuiU 1h tirag-o JO tîeftl. c.Iihcuu.
A nnonnes : 2n centimes i>ai* U ii;n e •
Los ennuis d'at'gfn^t- se font par
I lallre vifCuïAmarhiee du [hu
7iîanfii.({s sur le Kiiraaii li« l’H'
I ivj.’if.î Ayçfen/jnct.
¡K*ouï‘ la ÎiÈDACTtON s*tifU’onaor
I ainsi; A lu Hirecioii du 7’ewiotn>
' Poinaretto fPiner<»lo) Italie,
l'oiir r ADMINISTRA'HON adresser ainsi ; A r .Atiiiiiiiistrution du
Témoin, Pomarelto (Pinevolo)
Uutie. .
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C- '
LE TÉMOIN
ÉCHO DES VALLÉES VAUDOISES
Paraissant chaque Vendredi ^
ïlt^“ nt'-t'üi ti'fili/IH/i, AtiTKS 1, ï'
' ' O 111 111 il I 1 .
Notes raiiides sui' le Syiioile Viunlois de
18ÍIÍ, Cort'is|)'i)«tertce. — llé|)iilatious
clningüi'os nu Synode de ¡881 - Aunonce.
ar.
Qa-:
, ^
Notes rapides
‘siir
U Sïi^OtlK ¥41ID<MS M 1884
{Suite et fl,H).
Ce n’esl que vers trois heures de
l’après-inidi, do la tromèine journén
¡mercredi) que le Synode a fjii enlrepi'cndre l’examen de la gestion de la
fable. Le rapport de la Commission
d’examen, lu par Mr. le pasteur Micol,
relève un progrès marqué dans le
nombre des enfants des écoles du dimanche qui a doublé pendant ces dix
dernières années; les catéchumènes
aussi ont une connaissance plus grande
de la Bible. Mais, malgré cela, la vie
ecclésiastique ne se développe pas et
les rapports des Consistoires signalent
bien des points noirs. Que faire? il
faut faire appel ;1 l’activité laïque.
L’avenir derégiise, comme le prouvent
tous les réveils, est dans l’activité laïque, Ce n’est pas à dire que l’activité
pastorale n’ait sa grande part d’in
Su.‘»tint la vûyift) itvnc la ehufitii. Ki-ii iv. |t>
fluonco. Aussi la Commission examinatrice recommande un soin toujours
plus grand dans la préparation des
sermons.
L’instruction primaire est appréciée
si l’on en juge par le fait que le quart
de la population vaudoise est inscrit
dans les écoles. Mâlheuréusement la
régularité laisse beaucoup à désirer.
Quant à l’insiructioki Secondaire, la
statistique montre !qwe. le Collège n’est
pas apprécié, connne il devrait l’être
pai' les VaudoisJlHaut viser à ce q^u’i!
réponde toujours mieux aux besoins.
La régularité chez les élèves, l’entente
chez les professeurs pour coordenner
l’enseignement qui se donne dans les
différentes classes sont des conditions
indispensables de succès.
La discussion générale porte sur les
relations avec les églises sœurs et les
moyens é employer, à l’intérieur, pour
faire avancer la vie spirituelle.
On regrette que l’église n’ait pu
être représentée au Synode officieux
de Nantes, et tout en constatant avec
joie les progrès déjfi accomplis dans
les paroisses, plusieurs membres (MM.
Turin, prof. Trony L. P. Micol, etc.)
insistent soins à donner aux
jeunes ge^Bnt chaque conducteur
doit se faireoes amis et des aides;
2
------290.
sur les soins à donner à la prédication
afin qu’elle attire les masses. L’Administration ne pourrait-elle pas exercer
une espèce de surveillance à cet égard?
Il serait utile qu’elle suggérât de temps
à autre un sujet pour être traité du
haut de toutes les chaires, le même
dimanche.
Dans la revue des -paroisses l’attention
se porte, tout spécialement, sur frai,
Massel, Périer-Maneille, Rorà, ColoniaYaldense et Cosmopolüa. Le rapport
de la Table mentionne les plaintes
portées contre la prédication du pasteur de Pral. Le Synode a entendu
les deux députés de la paroisse qui
ont confirmé ces plaintes, la défense
de M. Gay et divers orateurs dont l’un
conseille au pasteur de ne plus prêcher,
ruais de parler; un autre conseille aux
Pralins de brûler leur chaire pour en
faire une qui soit moins dans les nues
et plus prés du peuple. La discussion
se termine par un ordre du jour recommandant chaudement la paroisse
de Pral à la sollicitude de l’Administration.
Sur Rorà l’entretien s’est prolongé
davantage, vu que le sort avait désigné
ce rapport(comme précédemment celui
de Riesi) pour être lu en entier. On
relève la franchise avec laquelle le
Consistoire parle aussi bien du côté
sombre, que du côté lumineux de cette
petite église. Beaucoup de travail y
a été accompli sans que les fruits en
soient manitestes. Mr. llugon, dit Mr.
G. Appia, sème dans un terrain qui
nous a donné des héros; la semence
lèvera en son temps, il faut persévérer.
Rorà, ajoute le prof. Trou, a eu son
passé très beau. On se prend à le
regretter en voyant l’état actuel qui
n’est pas précisément t;éjouissant. Il
y a eu de l’énergie chez les hommes
(témoin Janavel) et chez les femmes
(témoin celles qui emportèrent les
moines). Il y a de l’espoir là où se
trouve une qualité pareille. M. Hugon:
De l’énergie il y en a encore aujourd’hui; mais noüs voudrions voir la
vie spirituelle manifester sa puissance
par l’action. Une prière en faveur de
Rora est offerte par Mi’. le pasteur
Romano.
Quatrième journée.
(Jeudi).
La séance du matin a été suspendue
après la lecture du procès-verbal, pour
entendre le Rev. J. M“ Farlane délégué
de l’Eglise Libre d’Ecosse. Le Président a donné ensuite lecture d’une
lettre de M. Weitzecker remerciant le
Synode de lui avoir dit, ainsi qu’à sa
compagne; Allez; et demandant les
prières de l’Eglise en sa faveur. Le
Synode accueille cette lettre pac des
applaudissements et charge son Inil eau d’écrire à notre frère éloigné une
lettre d’encouragement.
La discussion sur Colonia-Valdense
basée sur des lettres privées où le
pasteur se serait plaint d’être abandonné, fournit l’occasion au modérateur d’expliquer l’origine de la froideur montrée par Mr. Hugon,à l’égard
de la Table et au Sytiodl“ tbût entier
celle d’exprimer, une fois encore, son
désir que .VIr. llugon continue l’œuvre
qu'il a si bien commencée et pour-suivie jusqu’à aujourd’hui. De son côté
la paroisse doit faire face aux engagements solennels qu’elle a pris en
1877. Le bureau est chargé de transmettre à noire 18rne paroisse l’ordre
du jour voté. Espérons que la lettre
ne s’égarera pas, comme cela est arrivé aux deux de l’an dernier.
Cosmopolita n’a pas fait tout cg
qu’elle avait promis et M. Bounoiis
demande qu’on n’abandonne pas ces
frères éloignés qui ont su déjà s’imposer des sacrifices considérables.
Le § Evangelisation à i’iHlérieur a
fourni' matière à deux entretiens dont
l’un sur les besoins des Vaudois do
Marseille et l’autre sur M. ,
J. P. Micol qui a»visilé rccetnmenl
no^ frères de Marseille et de Toulon
recommande l’envoi d’un ouvrier à
poste fixe dans la première de ces
3
,291 ■■■^
villes. Les pasteurs de Marseille sont
très bons pour les vaudois mais, ne
les connaissent pas tous, tant s’en
l'aut, et ne peuvent s’en occuper d’une
manière spéciale. MM. J. P. Meille
.1. J. Tron et E. Tourn relèvent les
soins dont les vaudois pauvres et malades sont l’objet de la part des pasteurs réformés. L’infirmerie protestante ne dépen.?e pas moins de (fuinze
à vingt mille francs pour nos malades.
Au point de vue spirituel les cinq ou
six pasteurs qui s’occupent des vingt
mille protestants de Marseille font
pour les vaudois amant que pour les
■français. Seulement, à côté d’éléments
excellents, se trouvent des individus
qui, selon l’expression d'un pasteur
français, à force de demander et de
recevoir, sont devenus vils et rampants.
Le docteur Lantaiet et Mr. Appia
ne pensent pas qu’un pasteur à poste
fixe soit ce qu'il faut actueilcment.
Tandis qu’on s’empresse d’aller entendre un compatriote venu pour faire
une visite, on, ne se biitcrait pas de
le faire pour un ouvrier à poste fixe.
Du reste, l’influence qu’on peut exercer, n’est pas toujours en raison de
la durée de la visite. On peut faire
beaucoup de bien dans l’espace de six
ou sept semaines.
Le Synode recommande à la Table
de faire visiter annuellement les vaudois de Marseille et des environs, et
remercie les chrétiens qui prennent
soin des vaudois malades et pauvres
à Nice et à Marseille.
Au sujet à'Angrogne Mr. H. Tron
voudrait que- lorsqu’il s’agit de la
création d’un poste nouveau , i! fût
créé par acte de Synode. La nécessité
doit etre constatée tout d’abord. Il est
répondu que le besoin dfiin second
ouvrier à Angrogne est réel; qu’il ne
s’agit pas d’un poste de second pasteur, mais bien d’un poste d’évangéliste à rinlérienr avec résidence au
Serre, chargé de s’occuper spécialement d’Angrogne, mais pouvant être
envoyé ailleurs, en cas de nécessité.
Au reste on ne peut prescrire à- un
donate.ur de faire de telle ou telle
manière. Il n’y a qu’û. se réjouir de
sipés
ce qui a été fait pour Angrogne.
D’autres poun-ont s’occuper d’une
autre paroisse. .M'.L P. Meille explique
comment le don offert à Périer-Maneille et à Prunuslin, à cerlsinos conditions, ayant été remis, par la Table,
au donateur, celui-ci, parfaitement
libre dans l’emploi de ce qui lui xivait
été remis, avait cru devoir le consacrer à Armrogne, d’autant plus qu’un
autre vaudois offrait de faire bâtir
une cui'c au Serre. M" II. Tron est.
heureux que ces explications aient
pu être fournies publiquement, afin
que le malaise dont on a parlé et les
malentendus qui le créent, soient diset que la position soit claire,
e Synode vote des rernercfments
au généreux anonyme qui a fourni
les moyens de bâtir une cure au Serre
d’Angrogne et à Mr. le diev. Paul
Meille qui a fourni la majeure partie
de l’honoraire de l’évangéliste à l’intérieur qui devra y établir sa résidence.
Le § râlp. des minisires donne lieu
tout d’abord à une décision par laquelle M. Ed. .lalla, élu pasteurà Soglio
(Grisons), est maintenu au rôle des
ministres vaudois et placésoiisla haute
surveillance de la Table. Plusieurs
auraient voulu n’accorder que voix
pi'opositive à M. J. mais les cinq frère.s
qui, comme lui, ne sont pas sous la
dépendance directe de l’église, ayant
le droit de vote, force a été de le lui
accorder aussi. La grande majorité
du Synode est cependant persuadée
qu’il y a là quelque chose d’anormal;
aussi une Commission composée de
MM. D. Tron prof. Atig. Malan évang.
et J. P. Micol pàsl., a été chargée
d’étudier celte question et d’en référer
au prochain Synode.
Dans une séance du soir (de 8 à
10 b.) il a été possible de lerminci'
l’examen du i-apport de la Table. Les
observations ont porté sur la retenue
faite aux paroisses pour la retraite
des régents, sur le fonds que l’on sc
propose de foi’rner pour élever le salaire des maîtres et maîtresses de paroisse, et enfin, sur le programme de
l’examen pour l’obtention du Brevet
de la. Table. Le Synode autorise celle-
4
.292
ci à faire rouler cet examen sur les
branches qui ne sont pas garanties
par le diplôme du gouvernement, dont
les aspirants devront être munis. Ces
branche.s sont; l’histoire biblique,
riiistoire vaudoise, le français, le oliant
et les convictions religieuses.
A l’égard de YOrphelinal, les églises
sont exhortées à se souvenir qu’il est
loin d’être riche. Mr. le prof. Tron
désire manifester publiquement ses
.sentiments de reconnaissance, p-irlagés
par bien d’autres, envers la directrice
de l’établissement.
La discussion sur le Collège n’arnène
d’autre résultat pratique qu’une recommandation de plus grande sévérité dans l’examen d’introduction et
une modification du règlement ayant
pour but de supprimer les leçon.s dites
, supplémentaires.
Le Synode a glissé sur le § Finances.
.Aussi bien, une discussion n’eût pu
combler un seul des déiicits signales.
La Commission d’examen a cependant
émis l’avis que l’année financièf’e ne
se prolonge jamais au delà du 31
juillnt.
Cinquième journée
(Vendredi).
Après le culte, e( dans le luit d’épargucr du temps, l’on propose et
adopte de tenir le procès-verbal pour
lu et approuvé. L’assemblée entend
ensuite un chaleureux discours de
M. Appia sui' les Missions, à la-suite
duquel le Synode a reconmmndé aux
administrations de fortifier dans les
Egli ses l’intérêt en faveur de cette
œuvre.
La commis.sion d’examen sur la
Gestion du. Conseil deThéologie, n’ayant
pas eu entre les mains,, en temps
utile, le.s documents Voulus, n’a pu
présenter de rapport Elle pose cependant la question de la suppression
du Conseil en tant qu’administralion
dépendant directement du Synode et
propose de replacer l’Ecole de Théologie sous la surveillance de la Table.
Le manque de temps n’a pas permis
de discuter cette proposition et l’on
s’est'borné à un échange de vues sur
la question des bourse.s que les uns
voudraient voir mises nu concours et
accordées à un nombre limité d’étudiants, tandis que d’autres Jugent
celle mesure nuisible à l’Ecole et insufiîsanle pour garantir de bons étudiants.
Le contre-rapport sur les Hôpitaux
est lu par M. J. Long, évang. De la
discussion qui s’est terminée par un
vote de rcmercîmenLs et à laquelle
ont pris part MM Aug. Meille, J. P.
Meilîe, Turin, D. Pellegrin etc., ressortent les idées suivantes: Que les
hôpitaux soient assurés pour une
somme plus forte; que l’on encourage
des jeune.s filles vaudoises à se consacrer aux .soins des malades, vu que
l’étranger ne nous fournira plus de
diaconesses; que la commission lasse
connaître ce besoin ainsi que tous
le.s autres de nos hôpitaux et elle
obtiendi'a des secours en nature et
en personnel; que les pasteurs soient
plus sévères dans les certificats de
pauvreté délivrés aux malades attendu
que plusieurs pourraient payer leurs
deux francs par jour; que l’on fasse
une plus gj’ande part aux laïques dans
la Commission des hôpitaux.
Le Synode dernier avait nommé
trois commissions spéciales chargées
l’une de s’occuper du système de contributions à introduire dans les églises
des Vallées, la seconde d’étudier la
question de la représentation laïque
des églises de la mission au Synode
et la ti'oisième de préparer une rédaction définitive du projet de liturgie.
Les deux premières ont présenté leur
travail par le moyen de leurs rapporteurs MM. Hugon pasl. et Alb. Rével
prof. Le Synode a adopté dans son
ensemble le rapport sur le système
des conlribiuiqns et décidé qu’il fût
répandu au sein des paroisses.
Nous nous proposons de Je mettre
aussi sous les yeux, des le'cLeurs dû
Témoin.
L’on ne pouvait rien décider de
définitif à l’égard de la représentation
5
--293 .
proportionnelle des districts proposée
par la 2™® commission, vu que cela
touche à la Constitution. Aussi, pi'enant acte des conclusions du rapport
présenté, l’Assemblée a exprimé le
vœu que les paroisses prennent l’initiative d’une révision générale de
notre Constitution, devenue absolument nécessaire.
L’assemblée a continué son mandat
à la commission de la liturgie.
Parmi les propositions diverses,'So{ées
encore le vendredi avant midi, notons
les suivantes. Le Synode cbargc son
Bureau d’écrire une lettre de condoléance à M veuve Jalla et à .ses enfants.
Il exprime sa vive reconnaissance
au Comité Wallon, à la Société Gu.slave-Adolphe et au Comité Vaudois de
Londres pour l’inlérêl qu’ils ont manifesté pour les œuvres de l’Eglise et
spécialement pour le Collège.
Le Synode remercie pareillement
les Coniités et amis qui s’intéressent
si vivement à l’œuvre d’Evangélisation.
Il vote des remercîmenls à Miss
H. Oakes et à M. et M'"" Croff qui
ont fourni les moyens d’élever une
maison pour garde-malades.
Il sanctionne quelques légères modifications à VOt'gmamenio, proposées
par la conférence générale de Milan.
Dans l’aprés-niidi de vendredi sont
nommées les différentes Admini.sti'ations dont nous avons donné la liste
dans notre dernier ; le.s résolutions
finales sont volées et vers six heures
du .soir le Sfnode clôt sa session de
'1884 par une prière prononcée par
M. le prof. 13. Trou et par le chant
de la doxologie: Gloire soit au SaintEsprit.
< Le Synode' de '1884, a dit le Présidentdans son allocution finale, comptera' dans les annales de notre église,
pareequ’ il-a, sinon résolu, du moins
préparé la solution de trois graves
questions auxquelles l'on ne songeait
guères il y a un an: xîclle du «Congresso evangelice 0, celle, de l’Union
avec l’Eglise Libre et colle de la révision de la Constitution. L’esprit
dans lequel ces questions ont été
traitées est une preuve que Dieu veut
faire avancer l’église dans la voie de
l’agi'andissemont du i-ègne de Dieu
dans notre patrie».
i^Torreoponbancei
KîiiH). -ÎH ;n ni JHKI.
A la Société du Prâ du Tour.
Messieurs et amis,
Lorsque la poste, il y a quelques
mois, m’a apporté votre beau diplôme,
j’ai cru d’abord (¡u’il y av.ait erreur,
il a fallu que je lusse mon nom bien
écrit en toutes lettres pour me convaincre qu’après tout il était parvenu
à .son adresse. Je me suis demandé
ce qui me vaut cet honneur de; la
part de votre jeune société, pourqüoi
aussi le premier diplôme qu’elle ail
accordé, est venu me chercher en
AlVique. Je ne dois tout cela qu’à
votre amabilité et à votre affection.
Celle marque que vous m’en donnez,
m’a vivement touché. Je l’apprécie
bien plus que les diplômes des sociétés de géographie que j’ai reçus
et que je ne prétends nullement mépriser. Mais vous, vous m’ouvrez votre
cercle, vous medonnez une petite place.
Je me sens parfaitement à l’aise avec
vous, et tout à fait chez moi. —
Comment maintenant vous remercier?
Voilà le difficile. Mais quand le cœur
parle au cœur on n’a pas besoin de
beaucoup de paroles. — Me.s vœux
les plus sincères et les plus ardents,
sont pour votre société naissante.
Veillez à ce qu’elle ne soit pas seulement, un beau jet d’enthousiasme.
Nourrissez celte flamme et comme le
feu de nos plaines en automne,
qu’elle s’étende parmi les chères
Eglises des Vallées. Si vos pères ont
étonné le monde par leur fidélité à
ta vérité telle qu’elle est en Jésus,
si depuis leur émancipation , vo.s
Eglises ont fait l’admiration du monde i
6
(WWUVWWVN^rfV
chrétien par les efforts qu’elles ont
laits pour l’Evangélisation du pays
qui les a persécutées, aujourd’hui
que leur zèle missionnairé édifie les
églises du Seigneur. J’entends ce zèle
missionnaire qui porte à sortii' de
chez soi, h faire des sacrifices qui
coûtent. Elles sont déjà entrées dans
cette belle voie. L’ accueil qu’ elles
nous ont fait n’aurait pas eu sa raison
d’être sans cela, et M. Weilzecker
ne serait jamais venu prendre ma
place à Leribé. « Le courant » que
ce digne M. Meille, et le vénérable
M. Tron appelaient de leurs vœux
se forme. Votre société lui donnera
de l’impulsion. Si vous me permettiez
un conseil, je vous dirais, mes chers
amis — vous ,me permettrez cette
familiarité du moment que vous me
. faites un des vôtres — je vous dirais
donc, mes chers ami.s, craignez de
travailler dans le vague, proposezvous un but bien défini, et dans
l’œuvre générale à laquelle vous vous
intéressez, ayez quelque chosé de
spécial qui vous donne de la responsabilité. Ce sera un élément de force
et de vie, et un stimulant qui poussera
chaque membre à l’action.
Ne vous étonnez pas, chers amis,
si j’ai tant lardé à vous écrire. J’attendais d’abord l’arrivée de nos chers
amis les Weitzecker. Je voulais avoir
de lui quelques détails qui me manquaient sur le caractère de votre
association. El puis sohl survenus les
embarras des préparatifs de notre
départ, puis les soucis et les fatigues
de notre long voyage. Tout cela ne
favorise pas la correspondance. Quand
on est nien fatigué, tout trempé,
ou affamé, qu’on a dû mettre l’épaule
aux roues, décharger et porter à dos
les bagages, on a beau le soir essayer de prendre la plume, elle est
miielle, et le sommeil appesantit vos
paupières. C’est ainsi que nous avons
voyagé pendant 3 mois et quelques
jours, pour arriver à Mangwalo. Je
ne répète ici aucun détail sur notre
voyage, le journal des Missions vous
aura tout dit. Si j’ai peu écrit,
M. Jeanmairel mon jeune collègue
l’a fait consciencieusement, lui.
Les bénédictions ne nous ont pas
manqué tout le long]du chemin. Notre
entreprise excite partout un grand
intérêt. On sait où nous allons et
loiit ce que cela comporte. On ne
comprend guère dans le monde colonial, pourquoi à noire âge, nous
quittons notre home, le home que
nous avons créé au prix de tant de
labeurs, pour commencer à nouveau
et bien loin une vie d’aventures et
de privations. Mais le chrétien est-il
mieux compris dans le monde ? N’e.slce pa/^lui qui no regarde pas aux
choses visible.s, mais par le télescope
de la foi, aux invimlen? La sage.sse
de Dieu sera toujours une folie pour
le monde.
Il nous en a pourtant, je l’avoue,
beaucoup coûté de quitter notre nid
de Léribé. — Au milieu de tous
nos déchirements, c’était une douce
consolation que de pouvoir installer
CCS chers amis qui sont venus renforcer le.s lien.s qui nous unissent
à vos vallées. Nous ne regrettons
rien, s’ils peuvent être heureux et
plus encore que nous l’avons été
nous-mêmes.
Maintehanl nous .sommes loin, loin,
bien loin. Aii si nous n’avions vécu
si longtemps à Léribé, si nous,n’y
avions laissé une partie de nos cœurs,
nos pensée.s sc perdraient prosqu’en
lOuLc pour y retourner.
' Nous avons traversé l’Etat libre, le
territoire du Transvaal. Nous avons
passé Mangwato (Shoshong) où nous
avons fait une halle bénie de G semaines. Et maintenant nous nous enfonçons dans le désert. Le chemin
devant nous o.sl difficile, ce ne sont
que sables profonds où les voilures
s’enfoncent, ici des plaines dénudées
que la moindreplniechange en marais,
là du bois si épais, si épineux que la
voiture n’y passe qu’en risquant d'y
laisser des lambeaux de sa tente. —
Des pluies battantes et froides nous
ont arrêtés ici à l’entrée du désert
Kane, c’en est le Béerseba. Je n’ai pas
compté les piiils „qu’on y a creusé.
Il y a G ans nous ayons "trouvé ces
trous tout à sec, et il nous fallut
acheter de l’eap pour du tabac. Au-
7
295
jourd’hni ils sont tous pleins. La pluie
qui a tombé nous a fortement éprouvé.
Le lherrn. est descendu jusqu’à 10“
cent, et nous avons regretté les vêtements d’hiver que nous avons laissés
à Léribé. Presque tout le monde est
enrhumé. Ce n’est pas étonnant, car
tout est humide dans nos vagoiis, et
au dehors le sol est trempé. Cependant nous ne nous plaignons pas trop,
car Dieu remplit ainsi nos réservoirs
Nous ne craindrons plus maintenant
ce trajet de 5 jours qui était devant
nous sans eau.
Nous arriverons, je pense, au Zambèse vers la fin de juin. Ce qui nous
attend là Dieu le sait, et il y a pourvu.
Nous allons de l’avant avec confiance,
sans bravade, mais joyeux.
Notre poste ne sera pas très régulière. Elle voyage par ici en wagon
traînés par des boeufs ; ça ne va
pas vile. Encore faudra-t-il guetter
les occasions qui se présenteront de
loin en loin. C’est égal, écriveznous. Les lettres nous trouveront
tôt ou tard , et quelles que soient
leurs dates, pour nous, elles seront
toujours fraîches.
'fransmettez nos salutation,s affectueuses aux églises des vallées, à
tous ces pères vénérés, ces frères,
ces sœurs, ces amis bien-aimés dont
les noms voudraient se presser sous
ma plume. Dites nous encore
que votre coopération, comme votre
affection et vos prières, nous est
assurée....
Ma chère compagne se joint à moi
pour vous envoyer ses salutations
chrétiennes.
i'i'OVü'z moi vüLrc di^vüiié
c’t litüi) atr. dÎns isuigueur
P. CoiLLARD.
Députations étrangères
au Synode de 1884
Nous avons mis le mot dépulalions
au pluriel; c’était cependant le cas,
cette année, de le mettre au singulier,
puisque, grâce à la quarantaine, nous
avons eu un seul député étranger
présent à notre Synode. Les lettres
reçues soit par la Table, soit par la
présidence du Synode nous montrent
cependant que nous n’avons pas été
oubliés. LeRev. Lundie modérateur de
l’Eglise presbytérienne d’Angleterre,
M. P. Chalelanat de l’Eglise Libre du
Canton de Vaud, M. E. Barde de la
Société évangélique de Genève (et
nous en oublions) étaient désignés
pour représenter leurs églises, mais
en ont été empêchés par le cordon
sanitaire,! désormais aosolumenl inutile.
Même de l’Eglise Libre d’Ecosse,
la seule représentée, nous n’avons
eu qu’un seul délégué, les Rev. docl.
Stewart et J. Gordon Gray n’ayant
pu nous faire parvenir que leurs
lettres.
Dans la sienne, le doct. Stewart
nous dit que, absent de corps, il
est présent d’esprit au milieu de
nous; qu’il prie Dieu pour l’assemblée synodale. Se rappelant d’avoir
été présent au Synode constituant de
1855, il aurait désiré Pêtre à celui-ci
à cause des questions importantes
qui doivent se traiter. Si l’union
avec la Chiesa Libéra, dit-il, peu se
faire, clic produira de bons résultats'; mais que cette œuvre soit entreprise avec prudence et prière.
Que, suivant l’exemple des églises
d’Ecosse dans une question pareille,
l’on ne procède pas comme en jetant
un défi aux difficultés, mais que,
sans se laisser effrayer par celles-ci,
l’on pèse chaque chose.
Le Synode a exprimé par dépêche,
au Doct. St. son regret de ne pas
l’avoir présent aux séances et ses
vœux pour sa santé et colle de sa
compagne.
Disœurs du Rev. Jas. M'- Farlane:
* Quand un député, jeune encore,
est appelé à adresser la parole à une
assemblée comme la vôtre, il est un
peu comme un poisson hors de l’eau.
Ce sentiment a été atténué par l’accueil que j’ai reçu aux vallées.
Je regre'r ' que la meilleure partie
de la dé|)';;,iion de l’Eglise Libi'e
8
. 296 ,
d’Ecosse ait été empochée de venir.
Vous en savez le mol H'.
.l’ai, pour la première lois, fait lu
connaissance de l’Eglise Vaiidoisfi en
lisant, encore enlant, dans un livre
de Millon qui
dé lecture, le sonnet
commence;
Venge, O .Seigneur, tes saints égorgés...
Je me doulais bien peu alor.s qu’un
jour j’aurai.s été présenta voire Synode
comme députe, même comme le seul
député, de l’Eglise Libre d’Ecosse.
Je regrette 15e n’avoir pu entendre
les rapports sur votre œuvre d’évangélisatiop.. .lîy .aurais sans doute vu
des gages de nouvelles bénédictions.
Je vous apporle les meilleurs vœux
de l’église qui m’envoie, pour votre
prosperUé et pour les sticccs de voli'e
œuvre. L’Eglise Libre conlinue à
Muridr à^v,»p’e égard une chaude
a^ècljon oCqpn|!,t>ympall)io oificace-.
.,V;G’Qst:;Ui première fois que j'assiste
àjVjoi.pp'Synode,, tuais j’espère que ce
pas la ^dernière et que la
pjpp|iàine fois jé pourrai connaître
yqire langue nationale pour
me "passer d’inlerprèle.
(Applaudissements).
•iii itaq .. -----,
Dans sa réponse, le Piosident du
Synode a chargé le Rev. M’ Farlane
de! dire .tu Doct. Stewart et au Rev.
Gray combien nous aurions désiré
les avoir au milieu de nmj.s et le.s
vœilx que nous faisons pour eux <;t
pour leurs familles.
«Vous vous ête.s présenté, .a-t-il
ajoulé, comme collègue et successeur du doct. Stewart; j’exprime le
vœu que vous puissiez lui succéder
le plus tard possible«.
Un pharisien converti
Pendant plusieurs années il av.iil
recherché l’approbation de ses .semblables en voulant itaiaitre chrétien.
Il allait au. temple ti'ès régulièrement,
et même il dirigeait un groupe ît
l’école du Dimanche. Il croyait par
làiêtre en bon exemple à ceux qui
ne faisaient p.'is ainsi.
Mais il n’était hélas qu’un pharisien,
se trompant lui-même cl trompant
ses amis à l’endroit de son étal spirituel, et ce ne fut que tout dernièrement qu’il parvint à s’en apercevoir.
Un ami chrétien l’abordant un jour
lui dit avec un accent affectueux;
— Mon ami , êtes-vous cbi'élien ?
— Certainement, qué jo le suis,
rèpondil-ii avec quelque dureté.
Mais des craintes soudaines s’emparèrent de lui, et il devint très
anxieux au sujet de son salut. Par
moments, il pensait; Pourquoi ces
craintes? No suis-je pas chrétien aussi
bien que les autres?
— Non, répondait su conscience,
non, tu ne l’es pas; et .si la mort
allait le surprendre, qu’ep serait-il
de ton àrne ? Ses actions, ses paroles,
ses pensées, sa vie se dressèrent
devant lui cl il commença à trembler
en face de sa conscience réveillée , cl
il découvrit qu’il n'était qu’un grand
pècbeur devant Dieu.
Pendant qu’il était Iroublé do la
sorte, un enfant dé Dieu, lui fil lire
ces paroles touch.anlès; Il a été navré
pour nos foriails, et froissé pour nos
iniquités; l’amende qui nous apporte
la paix a été sur lui, et par sa meurtrissure nous avons la guérison. .(Esaie
un. b). , . , .
Ces paroles allèrent droit à son
cœur, et son dme jouit du repos en
croyant simplement au Seigneur Jésus
Christ. B
AVIS
L’examen de concours aux Bourses
anonymes est fixé aux 24 courant
et commencer.a à 8 heures du matin.
• L’examen d’introduction à l’Ecole
Latine de Pomaret aura lieu le jour
de la réouverture de l’Ecole, c.-à-d.
le 1'' octobre prochain à 8 du malin.
Pj Lantauet Mod.!'
[’ignerol, Impriin. Cliiantore et Mascarellî
EfiNEST tloiiEBT, Gérmt et Ailministrateur.