1
M. B. Léger, pasteur
2 copies
#
Année XXXVlH.
23 Octobre 1903.
rodoret
N. 43.
à
n
O
S
iTj
H
* 'î'
t:8
Cj
"P
a
H
W
n
f
>
►d
O
Î?
w
!lii
L’ÉCHO DES VALLÉES
CHÀQXJE? VE>IVORE>r>I
Prix d’abonnement par an:
Italie . . ...........................
Etranger........................................
Plus d’un ex. à la même adresse, chacun
Allemagne, Autriche-Hongrie, Belgique, Brésil, Danemark,
Egypte, Hollande, Suède, Suisse, par abonnement
Postal selon VAccord de Vienne ...
Fr. 2,50
. 5
2,50
On s’abonne : Au Bureau d’Administration ; chez MM. les Pasteurs ;
et à F Imprimerie Besson à Torre Pellice.
L’ abonnement se paye d’arance.
Annonces', par espace de ligne: 1.« fois, 15 centimes — de la 2.® à
la 5.® fois, 10 centimes — 6.® fois et au-dessus, 5 centimes.
S’adresser pour la Rédaction à M. N. Toum, prof.. Torre PéUice,
et pour l’Administration à M. Jean Jalla, prof., Torre Pellice.
Tout changement d’adresse coûte 15 centimes, sauf ceux du commencement de l’année.
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables... dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV, 8).
w
H
t/i
0
Pk
h)
M
%
H
Pd
0
O
O
1
w
O
O
T
SOMMAIRE :
Communication officielle — Monument
expiatoire — L’ Evangélisation de la
France — Echos de la Presse —
Chronique — Variétés — Nouvelles
et faits divers — Yaudois de Marseille
— Revue Politique.
2fZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZ5’ZZZZZZ
COMMÜNICSTION OFFICIELLE
M. B. Léger ayant répondu favorablement à r appel que vient de lui
adresser l’Eglise de Perrier-Maneille,
le poste de pasteur de la paroisse de
Rodoret est déclaré vacant.
La nomination du nouveau pasteur
n’aura lieu qu’après qu’on aura annoncé
deux Dimanches de suite le jour établi
à cet effet.
Pour la Table ;
J.-P. Pons, Mod.
Monument expiatoire
C’est mardi prochain, le 27 courant,
qu’aura lieu à Genève, sur la place de
Champel, l’inauguration du monument
élevé par les protestants à la mémoire
de Michel Servet, brûlé sur cette même
place le 27 octobre 1553. Nous avons
parlé, il y quelque temps déjà, de ce
monument et reproduit l’inscription,
proposée par M. le professeur Doumergue, de Montauban, le savant biographe
de Calvin, et acceptée par la majofité
des hommes les plus éminents du Protestantisme de langue française.
C’est un monument expiatoire que les
Protestants ont voulu élever à cette
victime de l’intolérance, dont le supplice reste comme une tache sur la
Réforme. En l’érigeant, les Protestants
du XX siècle entendent désavouer cet
acte de leurs ancêtres du XVI siècle,
et du plus grand d’entre eux.
Mais quelle est, ou plutôt quelle doit
être la signification de cette «expiation»?
Ce n’est pas simplement la réparation
d’une erreur judiciaire par laquelle on
reconnaîtrait qu’un coq^amné était innocent du crime dont on l’accusait. Il
ne s’agit pas ici de rendre justice à la
doctrine de Servet. La doctrine est ici
hors de cause. Ce que nous voulons
proclamer bien haut, c’est qu’il ne devait pas être condamné au supplice
pour ses doctrines quelle qu'elles fussent.
L’idée que la profession de croyances
en opposition avec l’enseignement de
l’Eglise est un crime, était- si profondément ancrée dans les esprits, que la
Réforme ne put s’en affranchir d’un
trait. C’est injustement qu’on impute à
Calvin seul la condamnation et le sup
plice de Servet. Il est certain que l’un
et l’autre a été approuvé par la généralité des protestants, en France, en
Suisse et en Allemagne ; même le doux
Mélanchton l’approuva pleinement. Cela
étant on pourrait s’étonner que le cas
de Servet fût à peu près unique dans
le Protestantisme.
Mais un esprit nouveau avait été
introduit par la Réforme. Le germe
de la liberté de conscience était jeté,
à l’insu même des plus grands réformateurs, qui ne pouvaient alors tirer
toutes les conséquences des principes
qu’ils posaient. Ce germe commençait
à se développer ; aussi le supplice de
Champel suscita-t-il dans beaucoup de
consciences comme un sentiment de
révolte, et peut-être cet acte fit-il faire
un réel progrès dans la voie de la
liberté. On commençait à sentir que la
conscience est un domaine réservé dans
lequel le pouvoir civil n’a rien à voir ;
et si par les circonstances et les passions humaines il s’était produit quelque temps plus tard un cas semblable,
nul doute qu’au lieu d’être approuvé
il n’eût suscité l’indignation générale.
Aujourd’hui il n’y a plus de protestant qui ne reconnaisse que le pouvoir
civil n’a le droit de demander compte
à qui que ce soit des croyances qu’ il
professe. Mais pour que le monument de
Michel Servet ait toute sa signification,
il faut qu’il dise quelque chose de plus.
Nous avons encore des progrès à faire,
et beaucoup, dans le respect de la liberté de conscience.
Respecter la conscience de son prochain, ce n’est pas seulement ne pas
le traîner devant les tribunaux pour
ses doctrines philosophiques ou religieuses. Combien de fois ne nous arrive-t-il
pas de prononcer des jugements sévères sur quelqu’un, parce que dans
un écrit, dans un discours, dans un article de journal ou dans une leçon, il
a émis des idées qui nous paraissent
en contradiction avec ce que nous avons
toujours cru être la vérité. Quand nous
aurons vraiment appris à pratiquer la
liberté de conscience, nous ne cesserons
pas de défendre de toutes nos forces
la vérité telle que nous la comprenons,
mais nous ne condamnerons pas ceux
qui la comprennent autrement que
nous; nous nous souviendrons que nous
ne sommes pas infaillibles et nous aurons de l’estime et du respect pour quiconque aime et cherche la vérité, de
quelque manière qu’il la comprenne.
N’est-il pas vrai que nous aurions,
à ce point de vue, plus d’un monument
expiatoire à élever, en réparation de
l’injustice, du manque de charité, de
la précipitation avec lesquels nous avons
souvent jugé la conscience d’autrui.
Que le monument de Servet, tout en
disant au Protestantisme dans son ensemble qu’il doit répudier tout acte
d’intolérance et de persécution religieuse, dise en même temps à chacun
de nous : Respecte chez ton prochain,
quel qu’il soit, la liberté de conscience ;
respecte-la dans toute son étendue,
comme tu désires que chacun la respecte chez toi.
L’Eïanéélisation de la France
Quels ont été les faits marquants
qui ont signalé l’exercice 1902-1903
pour la Société Centrale d’Evangélisation ?
Ç’a été tout d’abord l’extinction d’un
déficit de 40 000 francs, qui depuis trois
ou quatre ans gênait le développement
de rouvre. Il a été comblé par de
gros ions, venant en général de Paris.
Il y a parmi les protestants parisiens
de grandes fortunes, et l’intérêt que
leurs possesseurs prennent à la Société
Centrale va, on peut le dire, en croissant. Un second fait à signaler a été
la nomination de M. le pasteur Adolphe
de Richemond, au poste d’agent général
de la section des Colonies de la Société
Centrale. M. de Richemond a accompli
au Tonkin parmi les soldats et les
colons Français une œuvre bénie : de
retour en France il continuera à diriger
les diverses œuvres d’évangélisation en
Algérie, en Tunisie, en Indo-Chine,
tout en restant titulaire de la paroisse
de Vançais dans les Deux-Sèvres. Cette
branche de l’œuvre vient de recevoir
une nouvelle extension par la nomination d’un agent en Nouvelle Calédonie
(Océanie) et d’un autre à Saigon, en
Cochinchine.
Un certain nombre de partis nouveaux ont été créés dans le courant de
l’année. L’un d’entre eux, fondé par
M. le pasteur Doy, de Pessac sur Dordogne, à Sauveterre de Guyenne, doit
son origine à l’activité d’un protestant,
isolé au milieu d’une population toute
catholique, qui avait su conserver la
foi de ses pères. Il a été pour son
village un instrument de réveil entre
les mains de Dieu. Sur son désir et
ses appels, plusieurs conférences ont
été faites par M. Doy, et le 14 décembre
dernier une salle de culte était inaugurée à Sauveterre. Ailleurs, en Charente Inférieure, dans un village appelé
Beurlay, un temple était inauguré en
janvier 1903. Ce village avait été évangélisé sur l’initiative d’une protestante
pieuse du voisinage et de sa fille. Elles
mêmes ont visité les familles et entrepris une école du Jeudi. L'auditoire
s’élève actuellement à plus de 100 personnes, et l’Ecole du Jeudi compte 30
enfants.
Voilà des exemples encourageants.
Mais il faut bien le constater, l’athéisme
se répand de plus en plus en France.
« M. Boissonas nous avertissait cet
hiver, écrit M. Pfender (agent général
de la S.té Centrale), que nous sommes
déjà en retard pour l’Evangélisation
des ouvriers mineurs : confiants et abordables autrefois, les excitations des
agitateurs politiques les ont rendus
défiants et orgueilleux. Dans les campagnes la Libre Pensée s’organise en
églises. Non loin de Paris dans un
village de Seine et Oise une œuvre de
l’évangélisation avait été entreprise puis
abandonnée, je ne sais quand ni par
qui. Aujourd’hui tous les citoyens, ou
à peu près, ainsi que dans la commune
voisine, constitués en association de
« Pensée Libre », ont signé l’engagement de ne faire appel en aucune
circonstance au ministère d’aucune religion. L’église catholique est fermée. Nous
trouvons . une organisation semblable
dans une petite ville de l’Est où nous
avons utr poste. Notre agent y est considéré et accueilli de tous: les membres
de la secte, qui ne franchissent en aucun
cas le seuil de l’église, entrent volontiers dans le temple à l’occasion d’un
enterrement et assistent à toute la cérémonie : mais ils ne font ni baptiser
leurs nouveaux nés, ni bénir leurs
mariages. Dans le département de Saône
et Loire, on nous signale un cercle de
Libre Pensée fondé avec le concours
de plusieurs députés. A Ambérieu (Ain)
nous avons pu admirer de nos yeux
un grand temple maçonnique, auprès
duquel notre petite salle, au fond d’un
pré, quoique bien coquette, fait maigre
figure. »
« En Charente, raconte M. Faivre,
un citoyen était sur le point de prendre les insignes de la Libre Pensée,
et dans sa langue grossière il disait :
« Je vais tuer le bon Dieu. » Mais le
bon Dieu l’arrêta à temps: il entendit
l’Evangile et « aujourd’hui il ne terminerait pas la journée sans faire le
culte de famille »
Il en est de même dans bien des
cas et sur bien des points. Le Rapport
de 1903 de la Société Centrale contient
entre autres choses le récit d’une tentative d’évangélisation parmi des verriers à Allery dans la Somme. M. le
pasteur Edouard Soulier parle à ce
propos de la soif religieuse des incrédules.
Tous ces Libres Penseurs cherchent à
tâtons leur voie. Que Dieu fasse briller
sur la route d’un grand nombre la
lumière de l’Evangile.
Louis de Saint André.
2
m
Echos de la Presse
De la Vie Nouvelle :
La vie religieuse.
Il faudrait une dose d’optimisme peu
commune pour admettre que tout est
pour le mieux dans nos églises et que
la vie religieuse s’y développe d’une
manière normale, régulière, progressive.
Eh bien ! la réalité est tout autre. L’évidence s’impose aux plus aveugles ;
La vie religieuse subit une éclipse, s’affaiblit au sein du protestantisme. On
lit peu la Bible dans la famille. Souvent on ne la lit plus. L’école du dimanche est plus ou moins suivie. L’école du jeudi laisse beaucoup à désirer
au point de vue de la fréquentation et
des résultats. Les catéchumènes ont en
général des connaissances très superficielles sur l’Ancien et le Nouveau Testament. Ils arrivent à la première communion avec une préparation souvent
insuffisante. Et après, c’est la dispersion, l’obligation pour le jeune homme
de se créer une situation, l’abandon du
temple, l’oubli des habitudes religieuses,
un mariage mixte. Je ne parle pas de
ceux qui succombent à toutes les sollicitations auxquelles ils sont en butte.
Il nous reste les jeunes filles qui ont
naturellement l’âme plùs religieuse et
chez lesquelles la lutte pour la vie n’étouffe pas les saintes aspirations. C’est
vrai, nous avons dans nos sœurs un
élément précieux qui nous fait rarement
défaut. Ce sont elles qui forment nos
auditoires habituels, qui sont les plus
assidues et qui devenues mères de famille, demeurent souvent nos plus précieux auxiliaires.
Mais où sont les frères, les pères, les
maris ? Quelle raison les empêche d’accompagner les leurs au temple ? Quels
motifs sérieux peuvent les éloigner du
culte public? L’absence de convictions
fortes, sérieuses, la crainte de l’opinion,
l’indifférence en matière religieuse, telles
sont les causes les plus fréquentes de
cet état.
La vie matérielle avec ses difficultés,
ses exigences, ses luttes, a tué la vie
religieuse.
Comment admettre que des hommes
uniquement préoccupés de leurs intérêts
matériels suivent le culte ? Quand l’âme
n’éprouve aucun besoin, quand le cœur
a renoncé à ses plus nobles aspirations,
ou trouver une raison suffisante pour
s’occuper du développement de la piété,
de la vie religieuse ?
Et la grande majorité de nos églises
croupissent dans une apathie religieuse
désolante. On dirait que l’Evangile a
perdu sa puissance de régénération, que
l’Esprit de Dieu ne pénètre plus les
consciences. Nous avons besoin et un
grand besoin d’un réveil du peuple protestant. Il faut qu’il sorte de cette somnolence spirituelle, de cette léthargie
religieuse dans laquelle il s’est complu
trop longtemps..........................
Que des voix autorisées se fassent
entendre et montrent à tous cet impérieux devoir. Ce n’est plus une question d’appréciation, d’opportunité, c’est
à notre avis une question de vie ou
de mort. L’Eglise se réveillera, ses membres vivront de la vie spirituelle ou
elle disparaîtra. . . •..............
De la Revue Chrétienne :
MICHEL SERVET
(D'un discours prononcé au Victoria Hall
de Genève, le 8 mars 1903 par M.
Hyacinthe Loyson).
... Calvin et Servet rejetaient éga
- 2
lement l’infaillibilité du pape et de l’Eglise ; n’étaient-ils pas souverainement
inconséquents et ridiculement orgueilleux en prétendant, l’un et l’autre, à
la possession de la vérité absolue et
en affirmant par là même leur infaillibilité personnelle ?
Mais r inconséquence de Calvin et
de Servet n’est pas d’avoir cru, chacun
de son côté, posséder la vérité certaine,
immuable, absolue, en dehors des définitions juridiques d’une Eglise composée elle-même d’individus faillibles.
J’admire au contraire l’énergie de leurs
convictions, dans lesquelles ils ont puisé
la force, l’un d’affirmer et l’autre de
nier et, quand l’instant tragique est
venu, selon les funestes errements de
l’époque, l’un de tuer et l’autre de mourir. Disciples de la liberté de penser,
ni Calvin ni Servet n’étaient inconséquents en attachant un tel prix au résultat acquis de cette liberté.
Ce que je leur reproche à tous deux,
c’est de n’avoir pas suffisamment compris que la vérité, la vérité religieuse
surtout, même quand elle est réellement conquise et possédée, ne l’est jamais que d’une manière incomplète, et
que nous ne pouvons, sans pécher à la
fois par orgueil et par étroitesse, la
confondre avec le miroir plus ou moins
obscur où nous la contemplons, avec
les formes plus ou moins défectueuses
où nous l’emprisonnons. Le reflet n’est
pas l’astre, le vêtement n’est pas le
corps, et la vérité nous échappe toujours par quelque partie, si j’ose ainsi
parler, par le meilleur et le plus divin
d’elle-même.
C’ est contre une telle illusion que
nous a prévenus l’apôtre saint Paul, qui
fut un philosophe en même temps qu’un
mystique. Il nous a décrit les âges divers de l’esprit depuis sa petite enfance jusqu’à sa stature parfaite. Il
nous a montré l’homme de l’Eglise appelé à grandir, à se transformer, à échanger les bégaiements de son berceau
pour la langue et la science de la virilité et, quand cette langue et cette
science, et les prophéties elle-mêmes
auront fait leur temps et leur œuvre,
viendra enfin la connaissance parfaite,
et avec elle le parfait amour.
Lorsque j’ étais enfant, je parlais
comme un enfant, je pensais comme un
enfant, je raisonnais comme un enfant;
lorsque je suis devenu homme, j’ai évacué ce qui était de l’enfant ».
Si les deux adversaires eussent
mieux compris cette admirable doctrine,
ils eussent évité, Servet l’arrogance de
sa polémique, Calvin l’atrocité de sa
répression...
CôflojMlQflf;
La Tour, La conférence de M. Giretti, annoncée dans nos précédents numéros, a attiré un nombreux auditoire.
Non seulement la salle était remplie,
mais un bon nombre de personnes se
pressaient à la porte et devant la fenêtre pour écouter la parole toujours
claire et vivante de l’orateur. Après
une brillante introduction où il célèbre
avec enthousiasme les réceptions faites
aux congressistes de la paix à Rouen
et au Hâvre, le conférencier passe en
revue les principaux objets qui ont
arrêté successivement l’attention du Congrès. Il montre que les Congrès de la
Paix marchent de plus en plus sur le
terrain pratique et par cela même exer
cent une influence croissante sur l’opinion. Leur voix commence à être écoutée en haut lieu et les gouvernements
regardent avec intérêt et sympathie les
efforts des amis de la paix, qui, il y a
quelques années seulement, étaient ignorés ou traités d’utopistes. Il montre la
part qu’ont eue les Pacifistes à la conclusion du récent traité d’arbitrage entre la France et l’Angleterre. Leurs
efforts tendent également à la conclusion d’un pareil traité entre la France
et l’Italie et l’on espère les voir couronnés de succès. L’orateur apporte aux
amis de Torre Pellice les salutations des
Congressistes qui ont conservé un excellent souvenir de leur visite de 1898.
Le président de la Société, remerciant M. Giretti de son intéressante
conférence et de la manière distinguée
dont il a représenté notre « Comitato »
au Congrès, propose à l’assemblée l’ordre du jour suivant qui est voté à
l’unanimité :
« Une nombreuse assemblée d’amis
de la Paix, réunie à Torre Pellice le
18 octobre 1903, ouï l’intéressante conférence du Dr. Edouard Giretti sur le
XII Congrès universel de la Paix, tenu
à Rouen et au Havre en septembre
dernier, et sur le traité d’arbitrage signé le 14 courant entre la France et
l’Angleterre, vivement réjouie du rapprochement de la France et de l’Italie,
forme des vœux ardents pour qu’un
traité permanent d’arbitrage soit également conclu, au plus tôt,, entre les deux
nations sœurs ».
Règles bonnes à suivre.
Les conseils suivants sont d’Alexandre Dumas fils :
Marche deux heures tous les jours,
dors sept heures toutes les nuits : couche-toi dès que tu as envie de dormir,
lève-toi dès que tu t’éveilles ; travaille
dès que tu es levé. Ne mange qu’à ta
faim ; ne bois qu’à ta soif et toujours
lentement. Ne parle que lorsqu’il le
faut ; n’écris que ce que tu peux signer;
ne fais que ce que tu peux dire. N’oublie jamais que les autres compteront
sur toi et que tu ne dois pas compter
sur eux. N’estime l’argent ni plus ni
moins qu’il ne vaut ; c’est un bon serviteur et un mauvais maître. Pardonne
d’avance à tout le monde : ne méprise
pas les hommes ; ne les hais pas davantage et ne ris d’eux outre mesure,
plains-les.
Songe à la mort tous les matins en
revoyant la lumière et tous les soirs en
rentrant dans l’ombre. Quand tu souffriras beaucoup, regarde ta douleur en
face ; elle te consolera d’elle-même et
t’apprendra quelque chose.
Efforce-toi d’être simple, de devenir
utile et de rester libre.
Le vote des femmes.
Le Semeur Vaudois, favorable comme
nous au vote des femmes en matière
ecclésiatique, publie une intéressante
lettre d’une dame dont les arguments
contre le suffrage féminin, sans nous
convaincre, pas plus que notre confrère
de Lausanne, ne laissent pas d’avoir
une part de vérité.
Il n’est que trop vrai malheureusement,
dit-elle, que nous sommes presque seules
à remplir les bancs de l’Eglise et que
cela tend à se généraliser de plus en
plus; mais est-ce là une raison pour
qu’on nous établisse électeurs ? Ne pourrions-nous pas faire quelque chose de
meilleur ? Les mères ne pourraient-elles
pas chercher à mieux diriger le cœur
de leurs enfants en restant un peu plus
avec eux, en mettant un peu plus de
zèle à former leur éducation et en
veillant avec un soin plus jaloux à la
belle mission qu’elles ont à remplir
auprès d’eux, afin de les garantir de
l’influence malfaisante que le monde
cherche à répandre dans leurs jeunes
âmes ? Et celles d’entre nous qui sont
célibataires ont aussi, n’en doutons pas,
du bien à faire à cette enfance d’aujourd’hui qui est le peuple de demain.
Ces humbles devoirs de la femme sont,
je le crois, ce que nous pouvons faire
de mieux pour l’Eglise comme pour la'
patrie; les autres nous dépaysent et
nous font souvent négliger le principal.
En nous faisant électeurs parce que
beaucoup d’hommes ne fréquentent plus
le culte, je crains qu’on ne choisisse
un remède qui sera pire que le niai
même. En effet, lorsque le moment des
élections sera là, que « la bonne Vaudoise » invitera son Vaudois à l’accompagner pour élire le nouveau pasteur,
celui-ci ne lui répondra-t-il pas par ces
paroles qui lui sont si familières dans
son insouciance: «Je m’en moque.» Il
alléguera qu’il a assez à voter pour
la municipalité, pour le Conseil communal, etc., etc., mais que sa femme,
qui n’a rien d’autre à faire, peut aller
voter pour le ministre. Et qu’aurons-nous
gagné ? Le sexe fort, si disposé à abandonner le culte, l’abandonnera encore
davantage et s’accoutumera toujours
plus à considérer la religion comme
une faiblesse féminine,
La France et l’Evangile. Almanach Protestant. 1904 (illustré). Cahors,
A. Coueslant, Impr.-Editeur. Prix dix
centimes (port non compris).
« Encore un almanach ! Oui, un de
plus, mais il n’est pas de trop, car
abondance de bien ne nuisit jamais.
Or il est bon, très bon. Lisez-le et vous
serez de mon avis, vous en particulier
qu’intéressent les œuvres d’évangélisation...»
Ces paroles par lesquelles M. A.
Dupin de Saint André présente VAlmanach Protestant aux lecteurs, valent
un compte-rendu. Les almanachs abondent de nos jours, il y en a pour tous
les goûts. Celui que nous annonçons a
ceci de particulier qu’il présente, pour
ainsi dire à ses lecteurs, en une courte
notice, les principales œuvres évangéliques françaises, telles que la Société
centrale d’Evangélisation, la Commission d’Evangélisation des Eglises Libres
de France, la Société évangélique de
France, les Unions chrétiennes etc.
Au Comité de Rédaction, composé
de MM. P. Bellamy, G. Boissonat, L.
Dupin de Saint André, Ad. de Richemond, se sont joints de nombreux et
vaillants collaborateurs : MM. Wilfred
Monod, Eug. Réveillaud, F. de Schickler,
Em. Sauter, E. Doumergue, Emilie
Pons et beaucoup d’autres.
L ’ Almanach Protestant aura sans
doute, et il mérite de les avoir, de nombreux lecteurs aussi de ce côté des
Alpes. Nous les lui souhaitons.
1553-1903 — 17 Oct. Michel Servet,
par Paul Besson, pasteur à BuenosAyres. Genève, Jeheber, 1903. Prix:
75 centimes. (32 p.).
Le monument que l’on va dédier à
Servet à l’occasion du 350.6 anniver-
3
s —
fr^
e
leire de sa mort a provoqué toute une
série d’études sur la vie, les écrits et
le célèbre procès de ce martyr. M.
Besson, dans cette brochure, retrace
brièvement les principaux événements
de sa vie et fait la critique de son principal ouvrage la Eestitution du Christianisme, dont il examine les diverses parties. Après avoir rappelé les trente
lettres à Calvin il raconte sommairement le procès et conclut que Sèrvet
est mort pour ses convictions et qh^il
est un martyr de la vérité chrétienne.
NouYelles et faits diîers
£
il”
Italie. Le célibat des ecclésiaistique
et les prêtres. — Pendant les derniers
temps de la vie de I.éon XIII, des
prêtres du midi de l’Italie signèrent
une pétition au souverain pontife pour
lui demander la suppression du célibat
obligatoire du clergé catholique, mais
cette pièce ne fut pas transmise au
pape par son entourage. On dit que
ces mêmes prêtres vont adresser la
même requête à Pie X, auprès duquel
ils n’obtiendront probablement pas plus
de succès.
Il y a pourtant, à la cour de Rome,
des esprits qui ne se dissimulent pas
la gravité des scandales que les pétitionnaires voudraient pouvoir prévenir.
L’Osservatore CattoUco, organe du cardinal
Rampolla, a dernièrement publié, sous
le titre de Lacrymae Reriim (Choses qui
font pleurer) un premier-Rome où il
cornmençait par enregistrer toute une
série d’incidents douloureux survenus
en Italie dans l’espace de quelques jours:
deux prêtres s’étaient suicidés ; plusieurs
jeunes filles avaient cherché à tuer ou
à blesser des ecclésiastiques qui les
avaient séduites; de nombreuses sentences avaient été prononcées par les
tribunaux contre des prêtres qui avaient
déshonoré leur soutane ; enfin, plusieurs
prêtres étaient soupçonnés d’avoir commis des meurtres pour dissimuler des
actes d’immoralité. Et VOsservatore s’élevait avec force contre 1’ aveuglement
volontaire de quelques journaux catholiques, qui croyaient pouvoir se débarrasser de ces faits gênants en organisant sur ce point la conspiration du
silence. (Semaine Religieuse).
France. Ee Chrétien français, qui est
entré dans sa neuvième année, redevient
bi-mensuel, d’hebdomadaire qu’il était
depuis trois ou quatre ans. Il avait
beaucoup d’abonnés parmi les prêtres;
la surveillance rigoureuse exercée sur
ceux-ci par les évêques lui a fait perdre,
paraît-il; de nombreux abonnements.
Les évasions n’en continueront pas moins
à êtres fréquentes.
Espagne. M Enrique Blanco vient
de fonder, à Malaga un journal misf sionnaire espagnol afin de créér un lien
entre tous les pasteurs et autres ouvriers
de l’Evangile qui traVaillent en pays
de langue espagnole: Péninsule Ibérique
Amérique du Sud, îles Philippines, etc.
Il paraît tous les mois au prix de 2 fr. 50
par an.
Angleterre. Il ressort des statistiques présentées à la conférence generale
de 1901, que l’Eglise wesleyenne comp- tait alors 46,171 pasteurs _ consacrés,
102,058 prédicateurs laïques, 7,539’03i
niembres, 79,922 écoles du dimanche,
85,639 églises et 26 millions d’adherents. N’est-ce pas, dit le Christian Life,
un développement frappant après un
siècle et demi d’existence.
AlIeintTgne. — On lit dans le Christianismes.
Le professeur Schulte, de l’école allemande de Rome, ayant découvert dans
les archives du Vatican des documents
très curieux sur les préliminaires de la
Réformation et sur le trafic des indulgenses en 1517, a été officieusement
prié par la chancellerie allemande de
s’abstenir de les publier. »
Le pasteur Villaret a publié dans la
Re/ormirte Kirchenzeitung (23 août) une
protestation énergique contre le monument de Servet.
Parmi les propositions que M. V. s’engage à soutenir envers et contre tous,
il faut relever les suivantes : Calvin
était moralement et religieusement en
droit d’accuser Servet; 11® la procédure contre Servet a été absolumemt légale ; il a été donné satisfaction à
toutes les démarches légitimes de l’accusé ; 15® Servet ayant été légalement
condamné d’abord par le Grand, ensuite par le Petit Conseil, il était du devoir de tout citoyen de s’incliner devant l’arrêt ; s’y opposer aurait été un
acte révolutionnaire, et cela, même
dans nos idées modernes 16® la condamnation était conditionnelle ; il dépendait de Servet, jusqu’au dernier
moment, de l’éviter en retirant ses
blasphèmes ; il n’y consentit pas !
Est-ce un plaidoyer en faveur de l’Inquisition ? se demande le Protestant.
POUR LE LIT WILLIAM MEILLE
Liste précédente L. 1553
Tirelire de Jeanne et Arthy
Peyrot i7>70
M. David Pellegrini 100
M. Giacomo Longo (Florence) 10
M.me et M.lle Coïsson (Appiots) 5
M. et M.me Coïsson, miss. 5
M. James Aguet 50
M.me M. Dapples-De Fernex 1000
M. le chev. Arth. De Fernex 100
M.me veuve Talmon-Gonin 50
M. Henri Talmon 50
M.me Pauline Voila 10
M.me Paul Meille-Gaufrès 300
M. et M.me Gaufrés 100
M. et M.me E. Henking 100
En souvenir de leur cher pasteur
M. et M.lle H. et A. Gay 100
M.lle Henriette Pasquet (Sienne) 5
M.me Céline Robert i
Famille Revel (des Revel) 10
Union des Jeunes Gens de S.
Jean lo
M. J. D. Billour (Bordighera) 20
M.me Emma Crocetti (Ancône) 10
M.lle Ida Crocetti » 10
M.lle Lucie Barben 10
M. D. Peyronel, Syndic (Clos) 5
M. J. J. Tron » 10
M. H. Peyran » 2
M.me Jeanne Voile 3
Total L. 3646,70
Aux noms des membres du Comité
publiés la semaine pessée, ajouter les '
suivants :
M.lle M. Barde, Florissant, Genève.
M.me B. Turin, Piazza delle Terme, 75.
Roma.
M.lle C. Appia, Rue Notre Dame des
Champs, 119, Paris.
NB. - L’adresse de M. Auguste
Meille est :
Viale Petrarca, 64, Firenze.
Les lecteurs sont priés d’en prendre
note.
INFORIM ATIONS.
La députation provinciale, dans sa
séance du 8 c., a donné les dispositions
au sujet des contributions aux frais de
réparation du pont du Cluson, sur la
route de Pignerol à la Tour. Elle a
ordonné le payement des frais de reconstruction du rempart en amont de
ce même pont.
Elle a autorisé, conditionnellement,
Joseph Gariglio à couvrir un bout de
fossé au Pomaret, sur la route de Pérouse au Perrier.
Nous extrayons de VInterior, journal
qui paraît à Chicago, la mention suivante de l’œuvre que dirige, dans cette
grande ville, M. Philippe Grill, de Pral :
€ Le grand nombre d’étrangers présente un grand problème, pas insoluble
cependant. Une mission italienne, dirigée par un ministre zélé et rempli
de la crainte de Dieu, voit son local
se remplir chaque fois jusque hors des
portes, d’une foule composée surtout
d’horhmes, de la classe appelée dagos
qui se rendent tôt à l’église et s’asseyent
chacun avec sa Bible ouverte, étudiant
la Parole de Dieu sous la direction du
pasteur. C’est ce qu’ ils font chaque
dimanche avant le sermon. Leur joie
d’avoir trouvé la vérité a été si grande
que sept d’entre eux vont, de différents
côtés, les dimanches après midi, enseigner la Bible à leurs compatriotes
dans d’autres parties de la ville et diriger
des écoles du Dimanche.
Vaudois de Marseille.
Mouvement du 2B juillet ad 25 septembre.
Baptêmes. Marius Villelm, Raoul Peyronel, Maxime Meytre, François Gril,
Susanne Gönnet, Jean Rostan, Léonie
Brunet.
Mariages. Henri Potet et Madeleine
Léger.
Décès. Jean Pastre, 69 ans; Marie
Pons, 18 mois; Henri Tron, 4 mois;
Antoinette Coucourde, 19 ans; Marius
Villelm, I mois; Paul Bertinat, 71 ans;
Marguerite Bertinat, V.ve Rostan, 65
ans; François Rostan, époux Barus,
mort à Berré ; Marie Vola, épouse
Baral, 42 ans ; Louise Gaudin, 7 mois ;
Jean Goss, 44 ans.
Jules Coucourde et ses enfants,
vivement émus de l’affection et sympathie chrétiennes dont ils viennent d’être
l’objet dans la douloureuse circonstance
du décès de leur bien-aimé fils, mari,
père et frère JULES HENRI, soit au
Pomaret comme à Serrières (Suisse),
expriment dans ces colonnes leur plus
profonde reconnaissance, tout en rendant à Dieu action de grâce, pour leur
avoir procuré un baume si salutaire à
la nouvelle plaie qui vient de leur être
faite.
Revue Politique
Nos souverains viennent de rentrer en
Italie heureux et satisfaits de l’accueil
enthousiaste qui leur a été fait pendant toute la durée de leur voyage en
France et de leur séjour à Paris. Aucun souverain étranger, sauf peut-être
le czar, n’y avait été jusqu’ici l’objet de
plus chaleureuses acclamations. La grâce
de la reine, la simplicité et le sérieux
du roi ont conquis tous les cœurs, et
la brouille qui durait depuis trop longtemps a décidément pris fin. La visite
actuelle vient de sceller une réconciliation
que la presse des deux pays avait préparée et que nous souhaitons durable.
Les toasts de circonstance échangés à
l’Elysée entre les deux chefs d’état ont
été tout ce qu’ il y a de plus cordial et
de plus aimable. On a particulièrement
remarqué la phrase où Victor Emmanuel
déclare que « les intérêts de l’Italie la
portent à souhaiter de toutes ses forces
la conservation de la paix, et sa position
en Europe la met à même de contribuer
par son attitude à la réalisation de ce
résultat hautement civil». C’est parler
sans restriction, et les amis de la paix
sauront gré à notre souverain d’une
affirmation si énergiquement accentuée.
Il n’y a pas à se méprendre sur la portée
et sur la sincérité de ses paroles, si on
tient compte que, avant le départ des
souverains, MM. Morin et Delcassé ont
eu une longue entrevue où ils ont heureusement jeté les bases d’un traité
d’arbitrage entre la France et l’Italie,
traité qui suit celui qui vient d’être signé
entre la France et l’Angleterre et qui
sera probablement suivi par un • traité
analogue entre l’Italie et l’Angleterre.
La visite manquée du czar n’aura pas
servi de prétexte à la crise ministérielle
mais elle en sera probablement une des
causes visibles principales. Il y a bon
temps que le cabinet Zanardelli se montrait au-dessous de sa tâche pour plusieurs
raisons que nous avons souvent énumérées
et dont la santé ébranlée de son chef
était une des principales. Et c’est, écrit
M. Zannardelli au Roi, d’après l’avis des
médecins qu’il demande qu’on lui rende
sa liberté. La démission du président
sera suivie de cell® de tout le Cabinet.
Crise difficile à résoudre s’il en fût une
étant donné qu’elle éclate à un moment
où les Chambres sont en vacances et où
par conséquent il n’y a pas eu de vote
qui vînt indiquer à la Couronne de quel
côté il faudra s’orienter. Si M. Giolitti
va. refuser comme ses amis l’affirment,
de présider un nouveau Cabinet et même
d’en faire partie, il est impossible de
prévoir dès à présent dans quel sens et
avec quels éléments la crise va être résolue.
— On dirait qu’il y a un peu d’accalmie après la tempête déchaînée dans
la péninsule des Balkans. La Turquie a
l’intention de rappeler une partie de ses
troupes et la Bulgarie vient de licencier
une classe de réserve récemment appelée,
sous les armes. Du reste les belligérants
sont las, et ils soupirent après un repos
que l’hiver imminent leur fait doublement
désirer. L’ Europe mettra-t-elle à profit
cette trêve plus ou moins spontanée pour
démêler les questions embrouillées et
s’efforcer de pacifier les esprits ?
— Mauvaises nouvelles de l’Extrême
Orient. Le Japon s’arme avec ardeur.
On dit qu’il a concentré 100 mille h. à
Hakodade vis à vis du port russe de
Vladivostock. Comme les hostilités pourraient s’ouvrir^ d’un jour à l’autre les
puissances maritimes commencent à envoyer des navires de renfort vers les
côtes de la Chine. Plaise à Dieu que
l’idée d’une conciliation possible ne soit
pas définitivement écartée ! Le fait que,
jusqu’ici, on s’en est tenu aux simples
menaces permet de laisser une porte
ouverte à l’espoir de voir régler le différend à l’amiable, d’autant plus que
la Russie semble bien moins préparée à
affronter une guerre maritime dans ces
lointains parages, qu’elle ne voudrait le
laisser croire.
— Voilà plus de quinze jours que
François Joseph cherche un président de
Cabinet pour la Hongrie, sans le trouver.
4
— 4
II s est en vain adressé successivement
a MM. Tisza et Lukacz ; il est ensuite
revenu au comte Kuehn, mais malgré ses
supplications, personne ne s’est laissé séduire. C’est que la tâche est lourde et
qu’il est fort malaisé de gouverner cette
multitude de races qui se jalousent et
s’entredéchirent.
j. c.
L’Ami de la Jeunesse
Sommaire du numéro de Octobre:
Mirabeau — Diaconesses — La famine
aux Indes et les veuves — Fourmis et
grenouilles— Conseil (Legouvé) —Juniquette — Récitation — Choses à savoir — Le colporteur — Morale de l’enfance — Le lis — Légende arménienne
— Un plan de vie — Une œuvre d’a
mour — Le pont de Galata — Souvenir
de voyage en Algérie — Féminisme —
Paroles de Voltaire — Canons d’autrefois — Espère, enfant (V. Hugo) —Jeux
— Le Transsibérien — Propos de paix
et de guerre.
La Rivista Cristiana.
N. di Ottobre.
A. Fons. Ideali ed intenti della Dante
Alighieri.
P. Geymonat. Risposta al Signor Ugo
Janni intorno allo spiritism.
D. Jahier. La legge sulle guarentigie.
Perchè convenga abrogarla.
V. Janni. La Musica religiosa e le Chiese
Evangeliche Italiane.
A. Leti. Saggio sul movimento religioso in Toscana (avanti il 1857).
G. Luzzi.. Rassegna mensile.
Dalle Riviste. 1. Riviste tedesche (G. L.
e G. G.) 2. Riviste inglesi (G. L.)
3. Riviste francesi (E. B.)
Il Cronista. Notizie spicciole.
MINFRVA rivista delle riviste
Rassegna Settimanale
ROMA — Corso Umberto I, 219 — ROMA
Sommapio del N. 44.
Rivista delle Riviste : — La pace di
Una coppia sovrana mo
Villafranca
derna : i Reali d’Italia — La Federazione del Lavoro come nuovo fattore
nella politica inglese — I giardini dell’antica Roma e la loro vegetazione —
La febbre gialla e le zanzare. — Attraverso le Riviste Italiane : Almanacchi Inglesi — Il programma economico della
democrazia cristiana — Questioni militari — Riccordi biellesi (versi di Augusto Ferrerò) — Le lamine magiche
di esecrazione — La distruzione degli
idoli in Roma — Palestrina. —
stioni del giorno — Spigolature. —
libri vecchi e nuovi — Rassegna settimanale della stampa : Gli Italiani come cittadini americani — L’estrazione commerciale del radio — Prossima mancanza del legname in America — Un
albergo per signore sole — Le Società
francesi per le case a buon mercato_________
Le condizioni finanziarie degli ufficiali
europei — Contadini e operai negli
Stati Uniti.
Les Paroles et Textes
pour 1904 sont en vente:
à TURIN, chez M. Peyrot ;
à LA TOUR, chez M.lle M. Meillè.
J. Jalla, gérant-administrateur.
La Tour — Imprimerie A. Besson.
Le Ohirurgien Dentiste
MARKUS PIAZZA
Cabile! à MILAN, ïia Rastrelli 12
SPÎClâUSTE P01i U CUBE ET U POSE BES BUTS
SIEA DIS itiÛiWiiAlI A ÎPEEIE FllLLiei
DU 20 AU 31 OCTOBRE PROCHAIN
Pour garantie de ses ouvrages, il est établi que tous les deux mois
il sera à Torre Pellice, pendant dix jours consécutifs.
JM. trourirv.
Velocipedisti!
Non fate nessun acquisto senza visitare prima
la PREMIATA FABBRICA di
*^QIU5EFFE QIORD/II>^
TOBINO - Piazza Paleocapa, 2 - Vicino aila Stazione Porta Hnova - TORINO
Esclusivo agente delle case
HUMBER - SWIFT - GRITZHER
JVIXG-IvOiiEIA OEiIv MOIV^O II
TONNEAU - env. 320 litres - en
très bon état - à vendre - lmp. Besson.
Si.
(France A. M.)
1II¥I 1. B. S., M. B. S.'
AMERICAN DENTIST
2, Via Ouintino Sella - MILANO
Hôtel-Restaurant pepiilaire
DE
L’ÉTOILE BLEUE
16, rue Preyre — Marché Forville
tenu par PIERRE BOUCHARD
originaire des Vallées
Cuisine soignée — Prix très modérés
Simplicité - Propreté - Hygiène - Morale
¡Premiata ^a6€rica di STcotocieleite j|
^ eS eon motoiri ZHlDED di 2 « 2 1/2 X 3 H P »55
H Motociclette originali
^ dell? migliori Fabbriche Estere
Jj iPPLIMZiE
Freni a nastro
^ Accessori
¥ ©aransia
éi assoluta
Costruzione e Riparazioni
di BicicleUç d’ogni sistcrna ^
/▼
ANKliAgio D’UAt.tA
f ilnìps^^ Guida Generale del Regno
Opérations sans douleur par le gaz
protoxyde d’azote, système américain.
Travail garanti. — Prix honnêtes.
■VDeaNrxæî
d’une propriété consistant en une maison
avec prés, champs, vigne et bois, convenant a une famille laborieuse ; prix
à convenir.
S adresser a l’Imprimerie dece journal.
Chemin de fer la Tour-Pignerol-Turin
Horaire d’été 1903.
J.ll
Edito
______ ogni anno dai 1886
Volume di d^UU pagine - 1,5ÜÜ,ÜOO
indirizzi.
® Contiene : ¡fi
Elenco di tutti i Comuni italiani
con indicazione della loro giurisdizione
politica. Amministrativa, Giudiziaria,
fiscale,
_ ________6CC- — dei rispettivi Uffici
Postali, Telegrafici, Ferrovie , Tram,
Diligenze, ecc!
Prodotti,
Popolazione, Fiere,
ecc.,
Manulenzlone
CAMBI )4
@ Nome e indirizzo di tutti i Fun
la Tour
Luserne S
Bubiane
Briquéras
Chapelle d. M,
S. Second
Pignerol
Turin
accél.
6.10 7.40
5.17 7.47
6.27 7.65
5.37 8.2
5.42 8.6
5.49 8.8
6.7 8.22
7.30 9.15
8.30
8.39
8.49
9.1
9.6
12.15
12.24
12.34
12.44
12.49
9.13 12.66
9.31 13.16
10.55 14.35
19.7
19.16
19.26
19.40
19.45
19.52
20.12
21.35
fest.
20.20
20.28
20.38
20.49
20.64
21.1
21.20
22.45
Turin
Pignerol
S. Second
Chapelle d,
Briquéras
Bubiane
Luserne S. J.n
la Tour
M.
5.35
7.5
7.16
7.23
7.30
7.39
7.49
7.66
9.15
10.45
10.56
11.3
11.10
11.19
11.29
11.36
19.40
21.11
21.22
21.29
21.38
21.48
21.69
22.6
Le train festivo de la Tour à Turin n’a lieu
que les dimanches et fêtes, du 28 juin à tout
septembre ; ces mêmes jours, le train de 19,7 est
16 —
17.31
17.42
17.49
17.67
18.7
18.18
18.25
aocél.
17.35
18.38
18.48
18.63
18.58
16,6
19.16
19.21
supprimé.
zionari - Protessionisti - Industriali
Commercianti d’Italia e Principali dell’Estero. ® @ ® ® S
Tramay Pignerol-Pérouse.
^ l.a migliore pubblicità a prezzi
eccezionalmente convenienti.
Riparazioni ^
l^rezzo di vendita del volume
presst öt
concorrensa )♦
L. 23. pei solto.scrittori prima di pubblicazioiie L. 20 Franco di^jUrtoTiëniLeaiûU
Foires
Pérouse (1)
Pignerol 4.26 5.4 7.
s. Martin 4.47 5.2.> 7
S. Germain 5.2 5.41 7
Pérouse 5.37 6.15 8
Perrier lo,
Ft-nestrelles 1],
(Ü) (3)
1.3 9.10 10.50 13.59 17..30 18.44 21.20
34 7.31 11.11 14.20 17.51 19.5 21.41
•50 9.47 11.26 14.36 18.6 19.20 21.56
.24 10.21 12.1 15.10 18.40 19.54 22.20
lo 20.25
40 21.54
SOCÌETA IM01IMI EBOTICE
-----------, _-i--A»
CARPIQNANO GIUSEPPE - Corso Valentino, 24 - TORINO ]|
G EN O VA - Piazza Fontane M arose, 19 a
^ ® Si rnccomanda inviare alla Società una
copia di ogni circolare, e notificare ogni cambiaineiito di domicilio onde eseguire la variazione.
EVnesti elles
Penier
Pérouse
S. Germain
S. Martin
Pignei ol
4.40
(1) 5.10
4.45 6.56
5.20 7.29
5.B5 7.44
5.55 8.4
16.30
(2) 17 — (3)
9.11 11.54 14 - 15.52 18.45 20 —
9.46 12.29 14.35 16.27 19.21 20.35
iO.l 12.44 14.50 16.42 19.36 20.50
10.21 13.4 15.10 17.2 19.56 21.10
(1) Depuis le 15 septembre.
(2) Marchés et fêtes.
(3) Fesiivo depuis le 15 septembre.
Torino,e|Via' Roma, 2 - ARTURO AMBROSIO - Torino, Via Roma 2
a
O
! e;suterBASa j
S “f ' J 'r i
-r ''P,v.u ir
.,Gi
Jumelle à prisme Suter
ultima creazione
- ORÀIV13EÎ O A IVI I> O
Il migliore, il pm potente, il più leggero, il più perfetto binoccolo a Prismi fin qui costrutti
indispensabile ai sigg. Ufficiali di Terra e di Mare, agli Alpinisti, agli Sportmann
DEPOSITO GENERALE DEI BINOCCOLI FLAMMARION
IGGMSOII l ÎORIïîlfEI SIIIMU PER lOfÓSMìIl