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Année XXXVIÌÌ.
31 Juillet- 1908.
N. 31
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L’ÉCHO DES VALLÉES
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Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables... dignes de louange, occupent vos pensées. (Pkil. IV, 8).
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SOMMAIRE :
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Communications officielles — 28-29 Juillet
— Les écoles du Dimanche — Correspondance — Chronique — Nouvelles
et faits divers — Revue Politique —
Eeuilleton : Georges Muller.
WÆÆÆÆÆ^ÆÆÆÆSînÆÆÆÆSÆÆÆÆÆÆl.
- COMMUNICATIONS OFFICIELLES
C Le Corps des Pasteurs est convoqué
pour le Mardi- i8 Août prochain, à g
■ h. du matin, dans la Salle du Synode,
' à la Tour.
A i: L’ordre du jour est fixé comme suit :
; lû Nomination des Commissions
: examinatrices de la gestion des difféV rentes Administrations Synodales;
5 2® Examen de foi de MM. les
I candidats Pierre Griglio, Giuseppe Fasulo, Giuseppe Messina et Frédéric
"*’■ Balmas.
3® Propositions et Communications
-, diverses.
Torre J:\Uke, le 29 JuilM 1903.
Pour la Table :
J.-P. Pons, modérateur.
J La fête du 15 Août, pour le Val Pélis,
aura lieu, D. V., cette année, à Bobi,
de 9 i\2 heures à midi, près de la Fontaine de la Santé.
Pour les chants on se servira du
nouveau recueil des Ps. et C.
A. Balmas.
28-29 Juillet
Deux dates à rappeler d’année en année, car ce sont celles de la mort de
deux rois qui, à des titres divers, ont
mérité la reconnaissance de leur peuple.
Quelques défauts et quelques torts
que l’on puisse reprocher à CharlesAlbert, aucun Italien ne devra jamais
oublier qu’ il a sacrifié non seulement
son repos mais sa vie pour sa patrie.
Nul ne devra oublier surtout qu’ il a
été le promulgateur de ce Statuto qui
est encore aujourd’hui, après 55 ans,
et restera longtemps encdrfe, la loi fondamentale du Royaume, et que les
peuples ont accepté avec enthousiasme
comme le fondement de toutes nos libertés. Nous oublierons d’autant moins,
nous, qu’il a été l’auteur de l’Emancipation, par laquelle tout un passé d’injustice était clos et les Vaudois devenaient les égaux de tous les autres citoyens du Royaume. Rappelons le
souvenir de ce Roi que l’on a appelé
magnanime et qui fut un martyr.
Quant au roi Hunibert, son souvenir
est si vivant dans tous les cœurs, que
nous avons à peine besoin d’en parler.
Lui non plus n’a pas été un grand roi,
si l’on entend par là un homme d’une
habileté politique hors ligne. Son père,
Victor Emanuel II, lui était de beaucoup supérieur sous ce rapport; son fils
paraît l’être également. Mais il ne sera
surpassé de personne par la bonté,
l’amour du peuple sans distinction de
classes, la sympathie pour tous les
malheureux. Le sentiment populaire lui
a décerné spontanément le titre de Roi
Bon et c’est sous ce nom que sa mémoire sera encore vénérée par les générations futures.
Rappelons le souvenir de ces deux
rois, avec reconnaissance en faisant des
vœux pour que le règne de leur successeur qui est aujourd’hui sur le trône
soit un règne de paix, de prospérité
et de bonheur pour lui et pour son
peuple.
LES ECOLES DU DIMANCHE
(Continuation V. N® 30).
De l’Angleterre les Ecoles du Dimanche se propagèrent dans VAmérique
du Nord : aux Etats-Unis et au Canada,
où elles prirent une extension plus rapide encore qu’en Angleterre. — Les
Etats- Unis peuvent être considérés comme le pays classique des Ecoles du
Dimanche. La première de ces Ecoles
y fut fondée en 1806 par Ashbury,
évêque de l’Eglise Méthodiste Episcopale. Aujourd’hui les Etats-Unis comptent 139.520 Ecoles du Dimanche,
I. 414.589 moniteurs ou directeurs et
II. 462.434 élèves. Sur une population
de 8 millions de noirs, 1.760.000 enfants fréquentent ces Ecoles. I.es enfants que la maladie, la distance ou
d’autres circonstances empêchent de fréquenter l’Ecole, sont visités par des
personnes qui leur donnent l’instruction
religieuse à domicile. L’année dernière,
35.000 visiteurs ont enseigné 250.000
enfants. On a même été jusqu’à relier
par le téléphone telle chambre d’enfant
malade à la salle d’école.
I.’ Ecole du Dimanche, aux EtatsUnis est considérée comme une institution nationale très importante. Des
hommes haut placés : riches commerçants, professeurs distingués et même
ministres d’état, considèrent comme un
privilège, un honneur d’y consacrer une
partie de leur temps. En 1856, le gouverneur d’Indiana, nommé ambassadeur
de la République Nord-Américaine à
Berlin, disait : « Mon plus grand regret,
c’est de devoir renoncer à mon Ecole
du Dimanche».
En linrope, les Ecoles du Dimanche
ont pénétré chez toutes les nations
protestantes. Mais, il faut le dire, avec
moins de succès qu’en Angleterre et
i
en Amérique. Ajoutons, cependant,
qu’elles rencontrent la sympathie des
chrétiens les plus distingués, et que la
collaboration de plusieurs personnes de
qualité leur est assurée. C’est ainsi que
le prince Oscar Bernardotte le second
fils du roi de Suède et Norvèg'e, préside une Ecole du Dimanche à la
capitale de son pays.
Voici les chiffres de la statistique de
1898 :
Allerti ligne : 20.000 écoles, comptant 410.000 élèves
Suède 15.000 „ „ 220.000 „
Hollande 6.600 „ „ 150.000 „
Suisse 5.500 „ ,, 84.000 „
France 3.000 „ „ 50.000 „
Quant à Vltalie, nous n’avons pas de
statistique exacte et complète. Pour
autant que nous le sachions, la première Ecole du Dimanche italienne a
été ouverte à La Tour, en 1821, par
Madame Charlotte Geymet, veuve du
pasteur et sous-préfet Pierre Geymet.
Aidée de quelques jeunes personnes et,
surtout, de ses filles, elle réunissait chez
elle (Maison Brezzi, maintenant Elisée
Costabel) quelques enfants, pour leur
faire réciter et leur expliquer quelques
versets de la Bible.
D’après le dernier Rapport de notre
Eglise, il y a aux Vallées 86 Ecoles
du Dimanche, 306 moniteurs et 3653
élèves. Si l’on ajoute les 4173 élèves
des Ecoles de la Mission, c’est donc
un total de 7826 enfants que comptent
les Ecoles du Dimanche Vaudoises. Les
autres Eglises évangéliques à l’œuvre
en Italie ont, elles aussi, plusieurs Ecoles, dont nous ignorons le nombre des
élèves. A supposer qu’il soit de 3 à 4
mille, ce serait donc un total de 10 à
12 mille enfants fréquentant les Ecoles.
Les Ecoles du Dimanche du monde
entier donnent un total de plus de 23
millions d’élèves, dont plus de 20 millions appartenant aux Ecoles du Dimanche de langue anglaise.
Toutes ces Ecoles appartiennent, cela
va sans dire, aux différentes Eglises
Protestantes.
— L’Eglise Catholique Romaine n’a
rien de semblable. Les Catholiques
éclairés et pieux envient aux Protestants cette institution. Les Socialistes
font mieux que de la leur envier : ils
la leur ont empruntée. Nous lisons
dans le Jean-Pierre, revue socialiste illustrée, qu’à Glasgow (Ecosse) et dans
ses environs, il y a 8 Ecoles du Dimanche socialistes. Un des principaux
socialistes de la localité y parle «sur
une chose belle, bonne et vraie », dit
le journal cité. Les enfants y chantent
aussi à plusieurs reprises « les grands
et vieux chants socialistes ».
Presque chaque année, un Congrès
universel des Ecoles du Dimanche se
réunit dans une localité choisie d’avance.
pour discuter sur les divers moyens à
employer pour le développement de
ces institutions. — Le dernier Congrès
a eu lieu, en Juin 1902, à Denver
(Etats-Unis) et a réuni 1400 délégués
appartenant à 25 dénominations religieuses différentes. Le prochain Congrès
(le 11 .me) se tiendra D. V. au printemps de 1904, à Jérusalem. Les Américains ont déjà retenu un magnifique
steamer, qui transportera des EtatsUnis en Palestine 850 passagers, tous
directeurs, moniteurs ou délégués des
Ecoles du Dimanche. Si ce navire est
insuffisant, on en nolisera un second.
Naturellement, les Anglais enverront
aussi à ce Congrès de nombreux délégués. On espère que les Ecoles du
continent seront de même représentées.
Celles des Vallées le seront-elles ? A
Les Ecoles du Dimanche répandues
chez tous les peuples protestants, sur
toute la surface du globe, constituent,
à l’heure qu’il est, une' organisation
puissante, qui a fait beaucoup de bien
et rendu de grands services à la cause
de Christ. — Le grain de senevé que
Raikes a jeté en terre, il y a 123 ans,
en faveur de quelques enfants sales et
déguenillés d’un misérable quartier de
Gloucester est devenu un grand arbre,
à l’ombre duquel les chrétiens du monde
entier, réunissent leurs enfants pour
leur apprendre à connaître et à aimer
le Seigneur Jésus.
Que Dieu bénisse cette œuvre si
belle et si pleine d’avenir !
A. J.
COllISPOlDllCI
Torre Pellice, le 27 Juillet 1903.
Cher Monsieur le Directeur,
Permettez-moi, comme étant doublement intéressé à la question, de
répondre brièvement à la correspondance de Turin, signée D. P., insérée
dans votre dernier numéro.
M.r D. P. se plaint de ce que la
commission des Réglements n’a pas
consulté le Consistoire de Turin avant
de proposer la « séparation arbitraire »
de la Paroisse de Turin du District des
Vallées, et son adjonction au District
Piemonte-Liguria M. D. P. semble
oublier la nature du Projet imprimé
qui a été répandu par la Commission
des Réglements. Ce projet était accompagné par une circulaire dont je
reproduis les quelques lignes suivantes:
“ La Commissione prega vivamente tutti
coloro che riceveranno il Progetto di
Regolamenti Organici,.... di volerle far
pervenire per iscritto, possibilmente prima della fine di Luglio, quelle proposte
di emendamenti, di agyiunte, di soppressioni,
che parranno a ciascun lettore più con
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2
venienti, affinchè essa possa esaminarle,
pesarne il prò e il contro, e, quando
sia il caso, introdurle subito nel testo
definitivo da sottoporsi al Sinodo—
Qu’en dites-vous ? Ne s’agit-it pas là
d’une véritable consultation sur tous les
points qui pourraient intéresser les
diiferentes Eglises ? Et c’est au moment
où l’on est ainsi consulté, qu’on se
plaint.... de ne pas l’avoir été !
Mais votre honorable correspondant
aurait désiré quelque chose de plus. Il
aurait voulu que la Commission eût
consulté le Consistoire de Turin avant
même «d’imprimer ses propositions et de
les envoyer dans toutes les Eglises, des
Alpes à l’Etna» Je ne discute pas cette
prétention; je me contente d’affirmer,
tenant la chose de source très certaine,
qu un exemplaire complet, en épreuves,
du Projet de Nouveaux Réglements,
a été remis par un membre de la Commission au President du Consistoire de
Turin, que mon cher ami D. P. doit
connaître de près, dix jours an moins
axant que le Projet fût « imprimé et
envoyé dans toutes les Eglises des
Alpes à l’Etna». Et quand j’aurai ajouté
que le Président du Consistoire de Turin
a reçu ces épreuves le tout premier dans
l'Eglise entière, même plusieurs jours
avant les membres de la Commission,
on conviendra, sans peine avec moi,
qu’il n’y a vraiment pas lieu, de la
part de M. D. P., de parler d’un «manque de délie uesse » quelconque dont
la Commission se serait rendue coupable vis-à-vis de la Paroisse de Turin.
Au reste, quand meme le Consistoire
de Turin aurait exprimé un désir contraire avant la publication du Projet,
je ne crois pas — je puis me tromper,
et je ne parle ici que pour mon compte
— que la Commi.ssion eût pu modifier
sa proposition sur ce point. La Commission a été chargée, par le dernier
Synode, de rédiger des Réglements
pour 1 application des principes contenus
dans la nouvelle Constitution. D’après
cette Nouvelle Constitution la différence qui a existé jirsqu’à p'-ésent entre
Paroisses et Eglises disparaît complètement, qu’on veuille bien ne pas l’oublier. Toutes les Eglises constituées,
où qu’ elles se trouvent, sont sur le
le même pied, ont la même organisation,
obéissent à la même loi. Elles se groupent en Conférences districtuelles (ou
Synodes Régionaux) d’après quel critérium ? D’après le critérium de la
langue, ou de la religion de miis.sailce
de leurs membres ? Non, mais exclusivement d’après le critérium du District
ou de la Région où elles se trouvent:
«Art. 12. Le Chiese appurfentnli a un
medesimo distretto sono unité fra di loro
coi legami di una giurisdizione comune
e raggruppate in Conferenze distrettuali ». — Et la Paroisse de Turin s’est
toujours prononcée en faveur de ce
principe. Il y a quelques années, la
j question suivante fut posée à une de
ses Assemblées Paroissiales, à propos
' du Projet de Constitution qu’ on examinait alors : « Etes-Vous d’avis que
les Eglises se confédèrent entre elles
en groupes régionaux?». Et l’Assemblée, à l’unanimité, répondait affirmativement. La question est donc très
simple. Si la ville de Turin est dans
la région des Vallées, la Paroisse de
Turin sera inscrite dans les Eglises de
cette région, et par conséquent aussi
la Congrégation de langue italienne de
la même ville ! Mais si Turin n’est pas
dans les Vallées, il est évident que,
d’après la Constitution nouvelle, les
deux Eglises de Turin seront inscrites
dans le District Piemonte-Liguria. La
Commission n’a donc fait qu’appliquer,
logiquement et non pas arbitrairement
les principes de la Constitution. Si elle
avait propose une exception pour une
des deux Eglises de Turin, c’est cette
exception qui aurait été arbitraire de
sa part, (i) Le Synode pourra accéder,
s’il le croit, au désir des amis de Turin ;
la Commission, croyons-nous, ne le
pouvait pas.
Je ne touche pas aux différents motifs
qui me font voir dans la proposition
de la Commission une mesure non seulement imposée par la Constitution,
mais utile à la Paroisse de Turin et
à l’Eglise dans son ensemble. J’y reviendrai prochainement, si vous croyez
cher directeur, que cela puisse intéresser
vos lecteurs.
(1) Pigiierül n’est pas une exception, vu qu’une
grande partie, s ce n’est la majorité, des membres de cette Eglise demeurent à Saint Second,
qui est bien dans la région des Vallées.
Je me borne à rectifier, en terminant une assertion inexacte de M.r
D. P. lorsqu’il affirme que la proposition d’adjoindre la Paroisse de Turin
au District Piemonte-l.iguria «obtint
une levée de mains générale » A la
contre-épreuve une seule main se leva ( i )
cela est vrai, et ce fut la même qui
trace en ce moment ces lignes ; mais
plusieurs mains ne se levèrent ni pour ni
contre. Je pourrais citer les noms de six
électeurs, rien qu’ aux trois premiers
bancs de la Chapelle, qui s’abstinrent
de la votation. Ce qui n’est pas étonnant. La votation fut faite sans avoir
été mise à l’ordre du jour, et sans avoir
été précédée par la moindre discussion
à la fin de la séance, au moment où
plusieurs personnes étaient déjà levées
pour s’en aller. Voilà pourquoi je me
permets de la regretter. Ce qui ne
m’empêche pas de respecter le vœu
émis, même dans ces conditions, par
la grande majorité ; — au point que,
quelle que soit ma conviction personnelle, je suis bien résolu dès à présent à
m’abstenir de la votation au Synode
sur cette question, par égard pour les
chers frères qui ont ainsi exprimé leur
désir.
Recevez, cher directeur, mes cordiales salutations et croyez-moi.
Votre dévoué
Ernesto Giampiccoli.
Mais, il eût été au moins étrange qu’un
corps non seulement libéral, mais composé dans sa presque totalité de non
catholiques, prît part officiellement à
une cérémonie célébrée en l’honneur
du plus grand ennemi de nos institutions. On nous assure que c’est à peu
près en ces termes que le refus a ét^
motivé. C’était parler franchement, mais
selon la vérité.
C lî 0 I û If E
Lîl Toui*. — Il nous revient que
notre Junte municipale, invitée à assister officiellement à une messe pour
le repos de l’âme de Léon XIII, a répondu par un refus bien motivé. On
pouvait comprendre jusqu’à certain
point, avec de la bonne volonté, qu’elle
prît part, comme elle l’a fait quelquefois, à des services catholiques célébrés
en commémoration d’un Roi défunt, ou
d’un évènement patriotique. Etant donnée la fiction delà « Religion d’Etat»,
cela pouvait passer pour du patriotisme.
Choses de la poste. Le mouvement toujours croissant a obligé l’administration
des postes et télégraphes a chercher
un local plus spacieux que celui qui
a servi pandant une vingtaine d’années. ‘
Il est situé rue Rome, près de l’Hôtel
de l’Ours, dans une position moins ceriû*
traie que 1 autre, mais il est sensiblement
plus spacieux. L’officier de poste noüF
a fait remarquer, avec une légitime
satisfaction, la beauté du vernis au
p>sgchroganoma, fourni gratuitement par
le chevalier Ratti, de Turin.
Refuge. Nous sommes heureux d’annoncer au public Vaudois, que S. M.
la Reine Marguerite a voulu, elle aussi,
donner une preuve d’intérêt à notre
Refuge «Roi Charles Albert», en faisant parvenir à l’administration la jolie
somme de cinq cents lires.
Saint Jean. — Bazar. Mardi pro-:
chain 4 Août, de 2 h. à 6 h. aura lieu-.i'
dans le jardin Malan-Muston aux Blonats le Bazar de la Société du Printemps
en faveur de l’évangélisation et des
missions. Excellente occasion pour tous
de passer quelques heures très agréa-«
blés tout en aidant une œuvre sainte.
(1) P. 8. — Il paraît, après tout, que les maius
contraires ont été deux. Le procès-verbal, qui
parle de “ presqu’ nnaiiiniité „ ii’a pas tenu compte
non plus des abstentions.
11)
GEORGES MULLER
L Assemblée d'Eglise, Dimanche dernier, a entendu le rapport présenté par
M. J. Long sur le projet des nouveaux
Règlements Organiques et chargé son.!
president de transmettre a la Commission qui a rédigé ce projet les modifications qu’elle désire y voir apportées ;
entr autres le droit de vote accordé aux
femmes seulement quand elles sont
chefs de famille ou isolées, et le maintien du droit de chaque paroisse à élire
deux deputes au S3^node général.
Trois réunions simultanées ont été te-'
les sommes dont il enregistre l’entrée ou qu’il
SES PRINCIPES
EXTRAITS DE SON AUTOBIOGRAPHIE
La troisième aimée de l’existence de VOrphelinat
se termine à ce jour. L’histoire financière de l’Orphelinat continue ainsi, à peu de cliose près, jusque
vers 1846 où finit la période d’implantation de
1 œuvre et commence celle d’e.xpansion qui va jusque vers 1871, et sera suivie de la période de conservation dans laquelle apparaît nettement le
déficit et qui est encore caractérisée par un partiel
abandon des orphelinats.
3682,50
1291,25
716,90
343,75
1952,20
394,35
757,95
589,40
Nous connaissons maintenant la portée de ce
principe . « s attendre a Dieu, » et nous savons en
quoi consiste son application.
Pendant les cinq mois qui vont du 12 juillet au
10 décembre 1838, G. Muller a reçu, presque jour
après jour, 1 argent qui était nécessaire à la marche
des orphelinats. Nous avons fait l’addition de toutes
déclare posséder; si notre compte est exact, cela
fait un total de 9728 fr. 30 dont voici la classification.
Dons des « frères et sœurs »,
Dons des employés,
Produit des trônes,
Produit des ventes,
Dons de personnes qui ne sont pas qualifiées.
Pension d’orphelins et dons de leurs parents
ou amis,
Dons inscrits sous la rubrique il est entré, on
a reçu, etc.
Sommes que G. Muller déclare avoir par devers
lui avec frère T**.
Ce tableau nous apprend que la contribution
des employés représente un peu plus du septième
des dons. Où chercher la part de G. Muller; car
il est lui-même un des principaux soutiens de
VOrpAielinat. Cette niême année il a reçu 8756 fr.
pour ses propres besoins, mais il a eu à supporter
de grands frais à cause de sa maladie et de son
voyage en Allemagne; cependant il ne doit point
être reste en arrière de ses employés en fait de
sacrifices personnels; cela est moralement impossible.
Qu a-t-il donné au juste Nous ne pouvons le savoir.
Nous avons 1 impression que G. Muller n’indique pas
pas dans VExposé toutes les entrées. Nous pensons
qu’il ne peut se classer lui-même dans la catégorie
des employés, ni dans celle des frères et sœurs; il
n’a pas déposé ses dons dans les troncs ; c’est dans
l’une des catégories de dons qui ont le caractère
de 1 anonymat qu’il faut chercher sa contribution,
preferableinent sous la rubrique: «il est entré,»
«on a reçu» et «par devers nous» ou «par devers moi. »
Quoi qu il en soit, ce tableau est surtout précieux
parce qu’-il nous révèle le total des dons des employés, 1291 fr. 25: de quoi faire vWre VOrphelinat
pendant près d’un mois.
Le donateur suprême de G. Muller c’est Dieu,
car c est Lui qui dispose les cœurs à la libéralité.
Les donateurs sont des êtres en chair et en os; il
s’est trouvé de bonnes âmes qui ne le pouvaient '
croire.
La prière de la foi sur laquelle G. Muller fait
reposer la prospérité de ses œuvres consiste donc
à demander à Dieu et à recevoir de l’homme. A
recevoir d’autrui seulement? — Non. — A se donner
d’abord soi-même à son œuvre et à lui donner tout
ce que 1 on possède. A faire ce qu’un contemporain '
de Saint Vincent de Paul disait de lui: «Monsieur
«Vincent était toujours le premier à donner. Il
« ouvrait son cœur et sa bourse, de sorte que quand
« il manquait quelque chose, il contribuait tout le J
« sien et se privait des choses qui lui étaient né« cessaires pour achever l’œuvre commencée. » Le
biographe de St. Vincent de Paul ajoute que « sa
« confiance en la Providence, lorsqu’il s’agissait des
«œuvres de charité, était sans bornes et avait ce '
«
3
- â
nues.dans la paroisse Dimanche dernier ; au Chabas par M. le pasteur
I Çombe, à Cappella Moreri par M. David
| Revel et sous les châtaigners du Saret
I par le pasteur de la paroisse.
I La chasse sera ouverte le 15 août pour
S lès régions dë plaine, et le 30 du même
■' mois pour les régions montueuses. Toutes les communes des Vallées font par
i tie de ces dernières.
1^;
!■------- ‘ ■ ■'
Nouvelles et faits divers
r
RI
Florence. — Nous sommes très heureux de trouver des nouvelles de l’église
de Via Serragli dans une revue de
Chicago « The evangelical Episcopalian » du mois dernier.
Dans deux petites pages M. James
Nevin Hyde raconte que se trouvant
de passage à Florence il a assisté au
culte de l’église Vaudoise de Via Serragli, dont il parle avec beaucoup de
sympathie, faisant ressortir le contraste
qu’il pré.sente avec une procession catholique dans une ville espagnole de
Cadix.
Ce qu’il loue particulièrement c’est
d’abord le chant de la congrégation
qui lui a rappelé des morceaux de l’Oratorio « le Messie » chantés par des
chœurs Américains; et ensuite le débit
du prédicateur M. Buffa qu’il qualifie
de « manière anglaise » en opposition
aux gestes et aux vociférations des prédicateurs Romains.
Nous souhaitons que notre coreligionnaire Américain ait beaucoup d’imitateurs parmi les touristes protestants
qui chaque année visitent l’Italie. Qu’ils
mettent dans leur plan de voyage :
visite aux églises Vaudoises dans les
villes où nous passerons un Dimanche.
Un jugement sur Léon XIII.
Le pape qui vient de mourir est
naturellement jugé différenment par les
divers journaux religieux. La plupart
le proclament un des plus grands papes
qui aient jamais été. Voici par contre
l’opinion de Mémor dans l’Eglise Libre.
Léon XIII a-t-il été, comparé à ses
devanciers, un grand pape ? Je réponds
nettement : Non.
Il a été un politicien de troisième
ordre, ne dépassant pas l’étiage des non
ciatures où il avait passé. Il s’est fait
l’agent électoral de l’Empereur luthérien
allemand, il a laissé traquer sa milice
en France, non par un amour supérieur de la paix dont l’Eglise dût profiter, mais uniquement pour sauver les
vestiges de sa souveraineté temporelle.
Il n’a jamais eu une parole pour les
opprimés, et lorsqu’un jour, il est allé
jusqu’à aborder dans une Encyclique
la question sociale, dès le lendemain
il reprit, dans des instructions verbales, ce qu’il avait donné la veille.
Il n’a pas, il est vrai, chargé l’Eglise
de dogmes nouveaux. Mais il a doté le
catholicisme de la dévotion du SaintRosaire qui est seulement puérile, et
du culte du Sacré-Cœur, qui est le
dernier mot du matérialisme le plus
grossier et le plus dégradant.
La seule auréole de Léon XIII c’est
sa viellesse. Cela est insuffisant pour
qu’il soit grand, même dans l’histoire des papes, ce qui devant l’histoire — tout court — ne signifierait encore pas grand’-chose.
Suisse. I-e Comité central international das Unions chrétiennes, dont le
siège est à Genève, célébrera en août
le 25® anniversaire de sa fondation.
— L’ allocution religieuse que M. le
pasteur Vallotton a prononcée le 5
Juillet à Lausanne à l’occasion des
fêtes du centenaire du canton de Vaud
a suscité une polémique dans les journaux. Le Courrier de Genève, feuille
cléricale, a accusé M. Vallotton d’avoir fait “de la controverse et encore de la manière la plus irritante
qui se puisse concevoir^. Son discours
a été, selon ce journal « un réquisitoire contre l’Eglise romaine». Par contre, un autre journal catholique, la
Liberté, de Fribourg, rend pleine justice
à M. Vallotton. « Une susceptibilité exagérée, dit-il, a pu incriminer l’intention, mais r intention seulement ; car,
de bonne foi il est impossible de trouver dans les expressions dont s’est servi
M. V. un mot qui indique qu’ il ait
pensé plutôt à l’Egl. catholique qu’ à
une autre Eglise. Mais l’intention même
du prédicateur protestant nous paraît
franche de toute visée offensante pour
l’Eglise catholique.» — M. Vallotton
lui-mème écrit dans le Semeur Vaudois :
« Bien loin d’avoir voulu faire de la
controverse, le 5 juillet dernier, j’ai
voulu convier mes auditeurs et mes
lecteurs à s’élever quelques instants audessus de toutes les Eglises confessionnelles, sur les cimes de la religion pure,
de la religion libre et libératrice, de la
religion authentique du Christ, de cette
religion que l’âme moderne cherche à
tâtons, un peu comme le naufragé cherche la bouée de sauvetage, et qu’elle
trouvera ou retrouvera un jour au milieu du chaos des opinions humaines,
en prêtant l’oreille aux voix éternelles
de l’Evangile et de la conscience.
« Il appartient à tous les patriotes, à
tous les hommes de bonne volonté,
catholiques ou protestants, de s’unir
pour hâter l’avènement de ces temps
nouveaux où la réconciliation des Eglises se fera enfin dans la liberté, dans
la vérité et dans le charité ».
Allemagne.
De la Semaine Religieuse. — Il vient dé
se fonder à Weimar une association
pour la réforme des auberges. La réforme projetée a pour but essentiel
d’arracher ces établissements à la direction des cabaretiers qui poussent à la
consommation de l’alcool, et de les
placer sous la surveillance d’associations
d’utilité publique. « L’auberge est une
puissance sociale, dit le programme,
c’est là que la vie publique bat son
plein. Le mot d’ordre des philanthropes
doit donc être, non de s’en écarter,
mais d’y pénétrer, afin d’amener une
réforme complète dans l’organisation
et les mœurs de ces établissements. »
L’appel dont il s’agit est signé de M.
le D.r W. Bode, écrivain, à Weimar,
et de M. le D.r Eggers, à Brême.
Bohême. On vient de poser à Prague
la pierre fondamentale d’un monument
à Jean Huss. Une foule immense, qu’on
évalue à 100 000 personnes, assistait à
cette cérémonie, à laquelle ont pris
part non moins de 750 corporations et
députations. Le soir grande illumination, représentation du drame « Ziska »
de Jirasek, concert, course aux flambeaux
et, sur les collines environnantes, feux
de joie sous forme d’immenses bûchers
allumés en souvenir du martyre de
Jean Huss.
Revue Politique
Un service funèbre commémoratif de
la mort d’Humbert I a été célébré au
Panthéon le 29 c., et LL. MM. et ,)a
reine mère se sont rendus expressément
à Rome pour y assister. Environ deux
cents associations de la capitale, précé-,
dées des gardes municipaux et de bandes
musicales ont pris part au cortège por
pulaire qui, de la place du peuple, s’est
rendue au Piinthéon pour y déposer des
couronnes. Dans la matinée, la junte
municipale s’est rendue en corps à la
tombe d’Hmbert et y a déposé, au nom
de la ville, une couronne de laurier. Avec
les drapeaux en berne cravatés de noir
qui flottaient sur les édifices publics c’est
à peu près tout ce qu’on a fait pour
rappeler le roi martyr dans le troisième
anniversaire de sa mort. Il est juste cependant de remarquer que la grande
commémoration officielle avait eu lieu,
avec plus ou moins d’à propos, le 14
Mars.
C’est bien malgré nous qu’il nous faut
revenir sur l’argument qui demeure encore à l’ordre du jour: le pape et le
conclave. Samedi, à 7 heures du soir en
présence du corps diplomatique et de
2,000 invités triés sur le volet, la dépouille mortelle de Léon XIII a été déposée dans son tombeau provisoire à la
chapelle du St. Sacrement, d’où elle sera
plus tard transférée à la basilique de
St. Jean de Latran. Nous ferons grâce
aux lecteurs du cérémonial grandiose et
théâtral des funérailles, ainsi que de la
visite de condoléance du corps diplomatique, reçu officiellement par le sacré
collège, vu que cela ne serait, pour eux.
que d’un intérêt fort médiocre. Nous nq
nous intéressons pas davantage à* ce qui
se fait ou se dit dans les réunions pré;*
paratoires du conclave, qu’ on appellq
«congrégations» et à la dernière desquelles ont pris part plus de 50 cardinaux.
Ce sont tout autant de sujets qui ne devraient passionner que les catholiques
militants ; aussi y a-t-il lieu de s’étonner
en voyant la presse libérale aux aguets
pour renseigner ses lecteurs sur les moindres détails concernant le pape défunt
et son successeur probable. Et que penser
de la sincérité des innombrables commémorations de Léon XIII faites dans
« caractère d’imprévoyance raisonnée qu’on retrouve
« chez presque tous les saints. » Cette imprévoyance
raisonnée est le système de G. Muller.
Derrière la prière de la foi apparait donc une
autre force, l’action de la foi.
L’action de la foi fut celle de G. Muller depuis
le moment où il s’engagea dans la pauvreté volontaire ; ce fut l’action des frères et sœurs de Bristol
quand ils l’accueillirent avec tous ses principes et
subvinrent à ses besoins personnels, à ceux de
Yinstitution et à ceux de 1’ Orphelinat. Cette action est symbolisée dans l’acte de dépouillement
d’une très pauvre couturière qui apporta un jour
2500 fr. à G. Muller en lui disant: «je donnerai
«tout ce que je possède plutôt que de voir que
«la Maison des orphelins ne^s’établit pas;» et lui
redisant quelques mois après, à l’occasion d un
nouveau don: «A quoi sert-il de demander à Dieu
« des ressources si je ne donne pas quand j eu ai :
« les moyens ?» ‘
L’action de la foi fut celle des employés qui ont fait |
vivre VOrphelinat à réitérées fois de leurs propres |
dons pendant des jours et des semaines. Ces employés n’ont pas seulement donné de leurs économies,
ils ont versé toutes leurs économies à la caisse de
VOrphelinat; ils ont pris sur leur salaire, ils y ont
renoncé; ils ont vendu leurs livres, leurs montres,
tout ce qu’ils pouvaient vendre, afin de faire vivre
V Orphelinat. '
C’est ainsi que l’on suppléait, que l’on suppléa
toujours, à l’irrégularité des dons pendant les temps
de détresse; c’est ainsi que l’on évita de faire des
dettes chez le banquier, mais que d’autre part se
constitua très souvent le déficit par des salaires
impayés ; en 1832 ce déficit atteignit 12200 fr. et
en 1892 il atteignit 90000 fr.
Ce que la sœur dont nous venons de rapporter
les paroles disait, les employés le pensaient aussi
si l’on se rappelle ces paroles de l’un d’eux: «il
ne serait pas droit de prier sans donner soi-même
tout ce que l’on possède. »
G. Muller approuve complètement ces pensées
et ces actes quand il écrit, sous la date du 17
janv. J8H): «Ne semble-t-il pas de prime abord
« que c’est une déviation des principes en vertu
« desquels nous agissons, que des personnes atta« cbées à l’cBuvre aient été obligées de vendre de
« temps en temps des choses leur appartenant pour
« procurer le nécessaire ? Mais rappelons-nous que
« dans aucune circonstance nous ne pouvons nous
« attendre à ce que des demandes de secours tem« porels soient agréées par le Seigneur, à moins
«que nous ne soyons prêts à prendre part nous
« mêmes aux besoins, soit en donnant de l’argent,
« soit en nous défaisant des articles inutiles que
« nous pouvons avoir. Une institution comme celle
«qui est commise à mes soins, ne pourrait pas
« être conduite par un chrétien riche avec les prin« cipes en vertu desquels nous sommes rendus ca« pables d’agir par la grâce de Dieu, à moins qu’il
« ne fût disposé à donner lui-même de son propre
« avoir, même jusqu’à ce qu’il n’eût plus rien,
« toutes les fois que l’établissement se trouverait
« dans quelque besoin réel. »
Tout cela est parfaitement logique quand on est
entré dans cette voie, mais cette logique n’est pas
celle de l’égoïsme c’est celle de l’amour, ce n’est
pas celle de l’incrédulité c’est celle de la foi. La
prière de la foi fut donc dans les jours critiques
accompagnée de l’action de la foi, c’est-à-dire du
sacrifice personnel poussé jusqu’à l’héroïsme. Ce
n’est pas la prière de la foi seule qui a fait vivre
VOrphelinat, c’est aussi l’action de la foi que Georges
Muller appelle, quelque part, la vie, le pouvoir, la^^
réalité. ‘
La prière de la foi fut le levier qui agit sûr
Dieu, et l’action de la foi fut le levier dont Dieu
se servit, à l’occasion, pour agir sur l’homme afin
de procurer l’exaucement de la prière. Tout le
secret de la réussite de l’entreprise de G. Muller
est là. L’action de la foi est éminemment contagieuse ; mais cette contagion ne s’opère point par
la volonté de l’homme naturel, elle s’opère pâr
la volonté divine, par l’intluence de l’Esprit et Ws
affinités qu’il crée entre les âmes, par les correspondances morales que Dieu a établies entre l^s
consciences orientées vers le même idéal, par unie
loi d’harmonie qui est le mystère même de la Providence.
(A suivre).
4
1
1S
— 4 —
presque tous les conseils communaux et
provinciaux du royaume, malgré l’opposition des socialistes, les seuls qui soient
demeurés, en cette circonstance, conséquents aux principes qu’ils professent ?
La première réunion du conclave aura
lieu vers la fin de la semaine et on prétend que dès dimanche l’Eglise romaine
aura son nouveau pontife. Les cardinaux
Oreglia, Vannutelli, Gotti et, après eux,
Rampolla semblent jusqu’ici être parmi
ceux qui peuvent avoir quelque chance
d’être élus... sauf les surprises que peut
réserver le scrutin. S’il est vrai que la
proclamation faite du haut de la loge
de S.t Pierre voudrait signifier un rapprochement probable avec l’Italie, nous
souhaitons de tout notre cœur qu’ elle
ait lieu comme celle de Léon, dans l’intérieur même du Yatican pour «respecter
la fiction » de la captivité. Ou s’est si
bien habitué pendant 33 ans à se regarder
de travers qu’il serait dommage de commencer à se faire les yeux doux. Nous
voterions pour le maintien du régime de
l’intransigeance.
Léon XIII n’a légué qu’une partie de
ses biens d’origine familiale, à son neveu
Ludovic ; tout le reste, environ 35 millions, demeurera la propriété de l’Eglise.
Il n’a donc pas fait, comme ses prédécesseurs, de népotisme, et il n’a pas
enrichi ses parents aux dépens de l’Eglise... à moins qu’il ne l’eût déjà fait
de son vivant.
—_ Le roi et la reine d’Angleterre ont
terminé leur tournée d’Irlande et reviennent en Angleterre fort satisfaits de
l’accueil qu’ils ont reçu dans toutes les
villes qu’ils ont visitées, notamment à
Dublin et à Belfast.
— Le Japon ne voit pas de bon œil
que la liussie continue, malgré les traités,
à occuper la Mandchourie et qu’elle y
étende petit à petit son inttuence. Aussi
les rapports actuels entre ces deux grandes nations sont-ils plutôt tendus et préludent probablement à une guerre. La
liussie vient d’interdire l'exportation des
blés pour le Japon et a considérablement
augmenté ses garnisons d’Extrême Orient.
j. c.
PROVINCIA DI TORINO
CIRCONDARIO DI PINEROLO
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II Sindaco sottoscritto
Rende noto
Sono vacanti in questo Comune due
posti d’insegnante : uno per la scuola
femminile, cat. rurale, classe 3.a nella'
Borgata Ruata con lo stipendio di L.
560 e Palloggio, l’altro per la scuola
mista, cat. rur., classe nella Bor-'
gata Costabella, con lo stipendio di'
L. 700. , .
Presentare domanda e documenti al.
sottoscritto entro il 31 Luglio anno
corrente nel senso di cui nella vigente
legge sull istruzione pubblica elementare
del Regolamento 9 Ott. 1895.
Il Sindaco
BOUCHARD.
N. 416
Nulla osta.
Pinerolo, U Giugno 1903. 'i
L’Ispettore
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