1
; v'
'(Jompte-courant avec la Poste
IJ’ PIUX D'ABONNEMENT PAR AN
? Italie............. . L. 3
Tous íes pays de i'Ünion
de poste............» 6
> ’ Amérique du Sud . ...» 9
On s'abonne;
Au bureau d'Adminislralion;
-Gboz MM. les Pasteurs;
Chez M, Ernest Robert (Pigncrol)
et à l'jïnpriinerie Aipma à
Torre Pellice.
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et se paye d’avance.
Année XIX, N. 34.
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S'adresser pour fa Rédaction à M.
lePasl.H. Meille, Torre Pellice
et pour rAdmînistraUon à M
Elisée Costiüjel, TorrePellice,
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payé 0,2f> centimes.
LE TEMOIN
ÉCHO DES VALLÉES VAÜÜOISES
Paraissant chaque Jeudi
Voua me aere» létnoina. A«t. 1,8. Saiyant lavérilé avec la oharilé.Eiili. IV, 15, Que ton règne vienne. Mattli. VI, 10
I$li » III IH M i r c :
Comnuinication officielle —.L’état religieux
de nos Vallées. — Correspondance. —
C.tironique Vaudoise. — Concours pour
I un traité. — Nouvelles religieuses. _
Souscription en faveur des Ktablissements d'instruction. — Società Pedago■ gica Italiana — Revue Politique — Avis.
eOWlMUNlCATlON OFFICIELLE
3v
Me.ssieiu’.s le.s pa.steurs siont priés
d’annoncer, du haut.i[e la. chaire,
deux dimanches conséciiUis, ijiie
MM les candidals Erneslo Giam|)iccoli de Florence, Jean Jacques Ribetti de Pomarei, Jean Gril! de Pral,
Rai'th, .Soulier de S, Germain, Henri
Meynier de Turin, et Albert Bilioni'
de. Vallecro.sia, recevront D. V., l’iraposUion de.s mains au service d’ouverture till Synode, qui aura lieu,"
dans le Temple de La Tour, le lundi
4 Séplembre procliain, à 2 b. de
l'aprêis midi.
1 Torre Pellice, le 22 Août Ì893.
■j, , ■ Pour la Table;,
J. P. I^ONS, Modérateur..
< Du Bapporl de la Table pour 1893).
f.es Rapports, que nous avons
.sous les yeux, sont à peu près unanimes pour déclarer que la prédication de la parole de Dieu a été
faite eu temps et bois de temps et
que les cultes, dans les temples et
les nombreuses réunions qui se
tiennent dans le,s écoles, sont fréquentés plus ou moins ré,guliéremetU par la presque totalité des
membres de notre peuple. — Les
écoles du Dimanclie sont, presque
partout, jirospères et l’instruction
caté'cbétique est suivie avec une assiduité très louable. Si donc nous
pouvions considéier la fréquentation
régulière des cultes comme un si-'
gne certain de vie spirituelle, nous
aurions'lieu de nous dédarei', d’une
.manière générale, satisfaits de l’état
de nos églises,
Mais nous ne pouvons pas nous
contenter de ces indices si peu sûrs.
En elVet, nous ne tardons pas à dé
couvrir, un peu partout, même parmi
ceux qui sont réguliers au culte, des
rancunes, des* jalousies, de graves
discordes, la profanation du jour du
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Dimanche et tant d’autres péchés qui
tous plongent leurs racines dans la
passion des intérêts matériels, passion qui ahsorhe toutes les forces de
l’intelligence, de l’esprit et du cœur
et qui rend l’arne incapable de s’élever à ce qui est invisible et éternel. — Mous devons donc en (;ondure, que la piété d'un grand nombre des membres de nos églises n’est
autre chose qu’un respect traditionnel pour Dieu et les choses de la
religion, ou bien une confiance toute
catholique dans l’efficacité des pratiques et des cérémonies religieuses.
Pour eux les habitudes ont plus de
füi'ce que l’Evangile même. Plusieurs
memhres-de féglise portent volontiers
son drapeau, pour avoir, au moins,
les apparences de faire partie du
Corps de Christ; ils se contentent
de cela et ils Unissent par croire
que cela suffit pour être sauvés; landisqu’il leur manque la foi personnelle, la vie et les fruits de l’Esprit.
li est évident, pour tous, que nos
églises ne se trouvent pas dans un
étal normal; mais la manière de parler de cet état, et même de l’apprécier, varie suivant qu’on va, du
dehors au dedans ou du dedans au
dehors. Pour tous, il s’agit d’un certain nombre de personnes, plus ou
moins grand, formant une minorité
au sein de notre peuple et de ce peuple lui-même; mais il n’est pas toujouns facile de savoir si l’on veut
dire qu’à l’exception d’une petite
minorité qui ne fréquente pas les
cultes ou qui déshonore ouvertement
l’évangile, tout va bien, — ou si
l’on croit, au contraire, que ceu.x
qui possèdent la vie spirituelle ne
sont qu’un reste, ou mieux les prémices d’une moisson qu’on attend.
Les déclarations explicites, dans ce
dernier sens, sont cependant les plus
nombreuses.
Si d'un côté la vie selon la chair
est encore le partage d'un trop grand
nombre, nous nous réjouissons en
voyant chez plusieurs des traces de
la vie spirituelle. — Mais à côté de
ces indices réjouissants gui semblent
promettre pour l'avenir, ils sont
nombreux ceux gui portent les signes évidents qu’ils n'ont pas encore la vie. — Grâce à Dieu l'Esprit du Seigneur est à l’œuvre au
milieu de nous, mais le nombre de
ceux qui sont déjà sous son influence est encore petit com.paré à la
masse. — Nous croyons pouvoir affirmer gu’ une vie spirituelle réelle
exisle chez un grand nombre des
membres dé notre paroisse.... mais
malheureusement la plus grande partie de notre population est jusqu’ici
demeurée étrangère à toute vie spirituelle même la plus rudimentaire.
— Nous pouvons donc étendre à
l’ensemble de nos églises ce qu'un
Consistoire nous dit de la paroisse
qu’il dirige: Notre église ne vit pas
.comme église, quoiqu’elle compte dans
son sein des chrétiens vivants; elle
vivote, sa lampe fume, elle est anêmique et étiolée av lieu d’être
pleine de vie et de fraîcheur.
Le but à atteindre est généralement a.ssez clairement indiqué. Nous
ne pouvons pas nous contenter d’une
piété de tradition et formaliste, ni
d'un simple assentiment inléllectuel
aux doctrines révélées, ni d’une moralité relative. Nous ne voulons pas
non plus faire naître un sentimentalisme malsain, ni exciter un fanatisme religieux étroit et stérile. Nous
demandons le réveil des consciences,
la franche conversion du cœur
Dieu, le renouvellement du SaintEsprit, une pleine et entière consécration au Seigneur Jésus et à
l’œuvre de salut qui se poursuit, en
son nom, dans notre pays et jusqu’aux extrémités de la terre.
Grâce à Dieu le travail qui s’est
accompli pendant l’année n’a pas
été infructueux. Quoique quelques
Consistoires soient obligés d'écrire:
l’année a été bien semblable aux
3
»T
^W.
16t
précédentes; — Nous en sommes
toujours au même point; — Nous
continuons à désirer et à demander
Un réveil sans oser dire qu’il soit
plus près de nous que l’année dernière;— il n’en est pas moins vrai
(|ue l’œuvre avance, même au sein
de leurs églises : leur cri de détresse en est un signe non équivoque.
De nouvelles Unions Chrétiennes
ont élé fondées, d’autres sont en
formation, et celles qui existaient,
depuis plus ou moins longtemps,
ont étendu leur sphère d’activité et
sont animées d’un zèle plus ardent.
— Le mouvement de réveil qui .s’était déclaré, il y a quelques années,
a continué à s’étendre, f.e nombre
de ceux qui édifient leurs frères et
font appel aux âmes inconverties
par leurs exhortations et par leurs
prières, en public, s’est encore accru.
Les réunions d’édification mutuelle
dans les lieux de cultes onlinaires,
et dans les familles, se sont multipliées. Quehiues nouvelles réunions,
mensuelles ou hebdomadaires, consaci'ées à la prière, se sont établies.
— 11 n’est pas possible, lisons-nous
dans un rapport, que toutes les paroles d’appel, les pidères, que toute
r œuvre faite pour persuader et sauver les âmes soit demeurée infruc
; tueuse. 11 ne nous est pas donné
de suivre, jusqu’au fond des cœurs,
les traces de l’œuvre du Saint-Esprit; aussi, même là où la vie n’est
pas encore manifestée, nous croyons
tiu’il se produit un mouvement d’humiliation, de repentance, de retour
Vers Dieu qui apparaîtra en son
temps,
(A suivre).
CORRESPONDANCE
Monsieur le Directeur,
Bienque je n’aime pas la fête du 15
I, (comme telle), penchant plutôt pour
l’avoir le 14 ou le 16, et vous comprenez facilement le pourquoi, je
suis cependant heureux de pouvoir
vous dire que celle du Provençal a
pleinement réussi.
Les paroissiens de Prarustin en
masse, ceux de St. Ger main et quelques frèi-es de Pignerol ont tenu à
montrer que quand oir veut quelque
chose on peut l’obtenir. Un auditoire
de 500 per'sonnes et au delà, d’apr’ès
plusieurs, se trouva gr’oupé sous de
gigarrtesques châtaigners séculaires
dés 9 heures précises, ce qui permit à M. Dl. Gay pasteur rie commencer l’entretien fraternel par le
cantique 4® suivi d’une prière. Le
président, après avoir lu la première
partie du chap. 5® de S. Matih., la
fît suivr'e de quelques brèves obset valions très pr-atiques sous forme
d’appel à aller à Dieu, après quoi
la parole fut donnée à M. 11. Pascal
qui altir'a l’attention de l’auditoir'e
sur les trois pr'emiéres béatitudes.
M. le. docteur prof. Gomba, qui eut
r excellente idée de traver’ser la
Collette, intér’essa vivement ses auditeurs en insistant sur la premiêr’e
béatitude qu’il sut illustrer d’anecdotes bien choisies ce quia produit
une profonde impr'ession, tout ert
ayant une note gaie. M. Pascal dot
cette partie d’édification par la pr ière.
Messieurs les pasteurs-évangélistes J. Romane et D. Bulia, en langue italienne, altirèr errt ensuite notre
atterrtion sur notre œuvr'e d’évangélisation en Italie. Nos deux frér'es
avec de pr-essanis appels, des faits et
une description des difficultés que
rencontre l’œuvre, nous morrtrérent
clairement comment le Seigneur est
avec nous, et combien peu nous
faisons pour ce qui est après tout
notr e foi’ce et notre gloir'e. Nos deux
frères ont gagné leur cause et cela
s’est vu dans le résultat de la collecte qui a produit au delà de 50
francs.
Le pasteur de S. Germain termina l’entretien en donnant quelques
4
■1e' '* ;■
■,’Ÿ
I::.; ':
.
IF
— 168
détails sur son séjour eu Amérique.
Nous tenons à remercier vivement
nos tré res MM. Comlia, llomano et
Bulîii ; s'ils ont. eu à se priver du
plaisir de la Iòle du Viîlar, nous
osons espérer qu'ils ont joui avec
les [i’éres du Provençal, et dans lous
les cas ils nous ont fait du Pieu.
G,. A. ÏRON.
S. Germain, i5 Août 95.
CmVONlOlili VAIDOISIÌ
Fête dìi 15 Août — (Suile).
2“'^ PartîK — Evangélisation.
M. Jean Pons de Naples — Je
ne vous parlerai pas de moi, mais
de l’œuvre dans le Napolitain. Nous
y trouvons encore, hélas! cette religion d’ignorance qui consiste à
adorer ce que l'on ne connaît pas,
et. quel chrétien u’éprouverait |)as
le hésoin de jeter un l'ayon de lumière dans ces ténèbres! Dernièrement dans la province de Beneveiito,
un paysan trouva dans le sol un
rocher au bout duquel-il peinsa avoir
aperçu quelque chose d’extraordinaire. Sa femme avec quatre compagnes voulurent aller voir ce que
c’était et crurent s’étre trouvées en
présence d’une image.de la madone.
Cela suffit pour que cíe continuelles
proces.sious se succédassent pour visiter cette esfjéce de sauçtuaire. Ou
découvrit, enfin, (¡u’il s’agissait simplement de <leux lignes en Forme
de croix tracées sur un rocher et
destinée.s à marquer le.s limites entre une commune et l’autre. — Un
jour.
me trouvant dans une charcu
lerie, un officier entra et le prix de
son achat montant <à treize sous, il
olTrit douze du quatorze sous, mars
non treize, ce qui l’aurait empêché
de loucher à sa viande salée.
Noti'e œuvre, grâce à Dieu, fait des
progrès, fi'opinion publique est pour
ainsi dire transformée à notre égard.
Les autorités sont partout extrême
ment aimables. Pour en venir à la
conversion des catholiques, je vous
raconterai un fait inléres.sant. En
1802 M. Appia ouvrit la première
école à Naples. Une jeune fille alors
élève de celte école, rendit <lepnis
un excellent térnqignage à l’évaiigüe et cela eu face d’un docteur
en médecine et de nombreux éludianls. Au moment où on allait
l’endormir pour une sérieuse, opération, elle dil: « Que le Seigneur
dirige votre main, docteur ». Comme
tout le moude riait, elle répéta,celle
prière et cette fois le flocteui' lui
dit; «liai j-agioue, figlia inia, senza
il Signore non pos.siam far uulla, ».
Guérie une fois, elle retomba malheureusement, mais sa fin fut des
pins édifiante.s; elle fui l’évangélisLy
de scs 2i com|)agnes de souffrance.
Elle mourut avec ce- cantique sur
les lèvi'es : « Sicura iii man diCrisIo».
— Deux mois encore sur deux nouvelles ])Oi'tes que Dieu nous a ouvertes. Lapremiéi'e, c’est da maison
d’un colporteur où se rassembleid
21 auditeurs, nombre qui monta à
40. Un vieillirrd de 84 ans, parcourait 5 K.m. pour assister à la réunion
Il nous édifiait en récitant chaque
soir un psaume. Une, autre poUe
nous a clé ouverte â. la suite d’un
enseven.s.semenl dans une ville que
je ije crois pas devoir nommer pour
le moment. Le.s colles sont actuelletueul présidés par un jeune homme
de 24 ans, ancien' élève de nos écoles de Naples, üeniiéfement, me
trouvant en Suisse, on me demanda: « Dans vos Vallées, les Vapdois
donnent-ils tous pour votre œuvré
d’évangélisalion »? Je dus répandre
'i
suivant la.vérilé; mais je voudrais
qu’aujourd’hui celte réponse vûus
la fassiez vous-même du premier au
dernier, en prenant la résolution de
soutenir celle œuvre, en contribuant
en sa faveur, et en priant pou elle.,
M. Luzzi: Je vous apporte les sa-,
lutations de . la To.scane, et celte'
,bonne nouvelle qu’il y a beaucoup
5
~ 169
(le travail à y faire. P(3ur vous clontier une idée de l’œuvre à Florenee
, je vous (lirai ijue nous y.avons deu.x.
é^flises,. complant [>lus de 5Ü0 comlUunianLs, don! 4-25 sont sortis du
catliüliidsme. Gettc année Îe Seigneur
a ajoulé 60 nouveaux membres. Il
nous/ re.ste de 60 à 70 calécliuménes.
Le progrès est lent, sans doute, mais
sûr et (îonstant. Le 1" Nov. LS87
nous avioius, on via dei Serragli,
87 communiants; le 1'^'^ Nov. 1893
nous en aurons 214. Nos auditoires
sont composés des éléments les pins
variés: tontes les classes y sont représentées Nous avons reçu dernièrement deux prêtres, l/un d'eux,
en disant la messe, fut frappé par
ces parobis :« Faites ceci en mémoire
de moi». Donc, se dit-il, il s’agit
d’une eorarnéraoration, non d’un sa-'
orifice. Il cessa de dii'O la messe;
une conveisalion avec un cardinal
acheva l'oeuvre, l^e cardinal, ayant
voulu se confesser à ce prêtre se
moqua de f absolution que celuici lui avad. donnée. 11 n’eu fallait pas
■plaS; pour qu’il jela le froc aux orties. ■— Une dame, passant dans la
rue des Serragli, le deuil dans le
cœur, entend chanter, elle entre, elle
est saisie; elle retourne dimanche
après dimanche, et elle vient d’être
reçue, M. Luzzi cite plusieurs auti'es
cas de conversions,, entre autres celui d’uii pauvre bossu dont on se
moquait on vertement quand on le
voyait entrer dans la réunion du
quartier à S. Frediano, et que sa
femme persécutait cruellement. Maintenant il a la joie d’avoir eu sa lemme une compagne de sa fqi; il avait
prié pour elle pendant trois ans.
(Jette année nous avons eu des aides.
Nous avons eu la squadra evarufelistica. Nous sommes douze qui nous
en allons à la recherche des âmes.
A. Florence nous, avons essayé de
tous les moyens: de la polémi([ue,
de l’apologétique.... A la lin nous
avons trouvé la méthode de JésusChrist qui consiste à faire du hién
à tous. Nous avons ouvért un©- cui
sine économique et un dispensario
medico (nous avons eu 1250 malades dans l’année) fréquenté par toul.es sortes de gens auxipieîs nous
avons annoncé j’évangile. Parmi ceux
qui avaient recours îVnos soins médicaux .j’ohservai un groupé de gens
de la campagne qui m’oiirirent le
moyen de commencer une œuvre
d’évangélisation de.s pin;; prospères à
S. Casciano. Nous ayons commencé
aussi à travailler dans T ancienne
ville de ’Volterra, où se trouvait un
petit gi’oupe de chrétiens (11 personnes}. M’y étant rendu je trouvai
dans la ville un milieu indilïérenl,
une superstition inonie et de mauvais
éléments anarchiques. Mais ces 11
personnes croyaient fermement en
.lésus, et leur conversion était évidemment le résultat dé l’action di ■
recte de l’Esprit de Dieu. M. Luzzi
termine en demandânt, pour notre
œuvre d’évangélisation, l’affection
de notre peuple. Soyons de Prali
jusqu’en Sicile, un seul corps!
3me Partie — Missions.
M. Weilzecker.
c’est la mission auprès; la mission
L’évangélisation
c’est l'évangétisation au loin ; les
deux forment une même œuvre;
avec cette dilïérence que la mission
s’adre.sse à des âmes qui n’ont jamais connu et qui n’ont jamais pu
connaître Dieu. Dans quel abîme la
pauvre humanité payenne est tombée et que ne doit-on pas faire pour
l’en tirer! Vous connaissez les difficultés où se trouve placée là mission du Zambèze; ce que je puis
vous dire, pour l’avoir vu de mes
yeux, c’est qu'auprès des payens,
même les meilleurs, la famille n’existe [dus; , les mères se déchargent
volonliei’s des enfants qu’elles ont
nourri; il n’y a pas de pilié pour
les etdàiils faibles ou malades; un
vieillard de mon district, à l apparénee très douce, avàit été chargé
par le chef, pendant des années, de
luer les eiifants qui ne lui plaisaient
pas; les jumeaux étaient impitoya
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— 170
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blement tués; l’union de l’homme et
de la femme, celle fusion de deux
vies, est inconnue; c’est ta polygamie qui règne; le grand ciief Lelsiè
à épousé enviion 500 femmes, toutes payées au taux de 30 à 40 létes
de hélai 1 l’une. Au milieu de ces
peuples sans Pieu et sans espéiance,
nous prêchons la Selekane se sécha,
l’alliance nouvelle. Enviion mille
âmes se convertissent année après
année au Lessouto. Je fais un appel direct à vos consciences. Dans
les auditoires africains on reconnaît
les chrétiens à leur costume, et on
les reconnaît, ep tout cas, à leur conduite extérieure. Ici je ne puis distinguer les chrétiens des payens; la
confusion régne parmi nous. Je formule le voeu que vous éprouviez en
ce. jour le besoin de faire partie du
peuple de Dieu; mais pour cela il
faut que dans vos cœurs soit écrite
la volonté de Dieu et ijue vous vous
conduisiez en conséquence. Parmi
vos devoir.s les plus élémentaires il
y a celui d’évangéliser votre pairie
et le monde.
La séance est close à midi et demi
par le chant du cant. 102®'« Etends
sur nous ton aile » et par une prière prononcée par M. A. Muston.
Candidats au S. Ministère. —
Les sermons de tous les candidats
ont été admis. Dieu veuille ratifier dans le ciel ce que son église
fera sur la lei re et nous donner en
nos jeunes frères des évangélistes
décidés à ne point servii eux mêmes, mais Clirist.
Bazar pour les instituts d’éducation supérieure. — Nous croyons devoir rappeler aux nombreuses personnes dont les dons soit en argent,
soit ert objets ne sont pas encore
parvenus au Comité, de bien vouloir se bâter, le bazar devant s’ouvrir dès Mardi 5 Septembre. Il
faudrait que pour la fin d’Août tout
pût être arrivé, classifié, arrangé
pour la vente. Il va sans dire, cependant, que les dons en nature
pouvant soulfrir détérioration ne
devront être envoyés que la veille
ou le jour même de l’ouverture du
bazar. Celui-ci se tiendra, non au
Collège, mai.s à l’Ecole Supérieure
dont les locaux .sont beaucoup mieux
adaptés au but.
Concours pour un traité relioieux
Un généreux aiionyme met â la
disposition de la Société des Traités
religieux de Paris un prix de 100
francs pour le meilleur traité qui
lui sera envoyé sur le sujet suivant:
Le devoir prochain — Aux femmes
et aux jetines filles chrétiennes. Jjes
auleum devront raonfrer que le premier devoir des cbréLiens, en particulier des femmes et des jeunes
filles, c’est de mettre l’évangile en
pratique dans la vie de chaque jour,
sans s’interdire pour cela de travailler à l’œuvre de Dieu .sous une
forme spéciale, dans la mesure où
l’on peut y êtrê appelé par les circonstance.s.
Le traité projeté devra' prémunir
les jeunes filles contre l’exaltation à
vide et l’agitation qui a l’apparence
de la vie sans en avoir la réalité,
l’épigraphe pourradire: Des mains
valent mieux que les ailes, ou telle
maxime analogue.
La forme de journal on de correspondance e.st recommani,^iée sans
être itnpo.sée. Quelques exemples
pris dans l’hisloire seraient bienvenus.
Le concours reste ouvert jusqu’au l.er
janvier 1894. Le manuscrit (Muironné deviendra la propriété de la Société des
Traités, qui se réserve de le publier au
moment le pins opportun.
Cliaque 'manuscrit, adressé 33, rue des
Saints-Pères, Paris, devra être accompagné d’une enveloppe i'eraiéo contenant le
nom de l’auteur, et portant extérieurement la même devise que le manuscrit.
Minimum 12 pages d'impression; maximum, 24 pages.
fe
7
- 171
Nouvelles Religieuses
I! y a acluellement plus de 90,000
pi'Oteslants à Pélersljouifr, dont la
grande niajorité appartient à la confession luthérienne. Ce.s protestants
sont répartis en vingt-el-une congrégations dont cinq rérorrnées. Elles
ne disposent ensemble que de dixhuit églises, mais elles ont trentedeux pasteurs. Il y a, en outre, cinq
missions proteslardes en activité dans
la capitale de la Russie; mais on
sait que le gouvernement se montre extrêmement sévère à l’égard
de ceux qui cherchent à détourner
ses sujets de la foi oi'thodoxe.
La Neue lulhcrische Zeilung donne
des détails intéressants sur l’œuvre
berlinoise des garçons d’hôtels et de
restaurants. Deux missionnaires sont
occupés à se mettre en rapport avec
la l'ouïe considérable d’employés des
deux sexes, qui ne connaissent jamais le bienfait du dimanche et du
culte public. On leur distribue des
traités, des sermons courts et populaires. Les missionnaires sont aidé.s
dans leur lâche par quatorze personnes de bonne volonté, dont chacune visite chaque samedi, 10 hôtels. 135 hôtels, 22 restaurants, avec
un ensemble d’environ 4,000 employés se sont volontiers ouverts à
l’aclioii des chrétiens qui poursui vent celte bonne heure. Les visites
des missionnaires sont généralemerd
désirées et reçues avec plaisir. On
a aussi essayé d’établir quelques
cutíes spéciaux pour cette classe iutéressat)le et déshéritée entre toutes,
et ces e.ssais ont réussi. Bon exemple, digue d’être imité ailleurs.
Un jeu bizarre se pratique eiiire
l’Eglise janséniste da Hollande et la
. Da|)au(é. Les jansénistes ont l’habitude (le notifier par lettre spéciale
i au pape tout événement important
i qui survient dans leur hiérarchie. A
quoi l’hôle du Vatican répond par
une excommunication.
Dernièrement M. Gérard Gui, élevé à l’archi-épiscopat janséniste
d’Ulrecht, en a informé Léon XIII,
Ie(juel lui a, suivant l’usage, accusé
réception de l'avis, on l’excommuniant, et a porté celte mesure disciplinaire à la connaissance de l'évêque et du clergé ultramontains
des Pays-Bas, pai' un bref dont voici
le principal passage:
« Nous déclarons, de par le pou-'
voir apostolique que l’élection de
Gérard Gui est illégitime, criminelle,
illégale et de nulle valeur, et Nous
la cassons, supprimons et anéantissons. Aussi; Nous déclarons que la
consécralion épiscopale de la ménrie
personne est illicite, illégitime, sacrilège, laite contre les lois canoniques, et nous la rejetons et détestons.
« C’est pour cette cause que nqus
excommunions et analbématisons le
même Gérard Gui, les cbnuoines
électeurs, le Gaspard Rinkel (|ui a
été le consécrateur, et tous ceux qui
ont aidé à un de ces faits exécrables, comme aussi tous ceux qui
ont adhéré (iu donné consentement
ou conseil; et Nous prescrivons,
constatons et proclamons qu’ils doivent être regardés.et évités comme
jetés en dehors de l’Eglise et comme
schismatiques hardis. »
Et le jeu recommencera à la pi emiére occasion.
¡Eglise Libre).
POUR LA VENTE
en tavenr de nos Etablissements d’instruction
À reporter Fr. 2256,90
M.lle Adèle Rollier 10,—
» Madeleine Ri voire 20,—
M. le pasteur Alexis Balmas 10,—
» » Barlh. Léger 10,—
» et M.me Pilade Margiunli 40,—
Total J,. 2346,90
S'
8
172
■ ,V,
' ? ■
■^*l' ■
' ‘iV ■
if'
Società Petìafloflica Evangelica Italiana
Torre Pellice, 12 Agosto 93.
I Membri cleU’Associazioiie l’eclagogiea e liiUi coloro elio s’iiileressano al progre.sso bella coltura popolare, sono invilali alla Conreretiza
annua die si lenù in Torre Pellice
il 31 ilei corrente Agosto, alle 8 dei
mattino.
Ordine del Giorno;
i. Culto. — 2. I.ellura del proces.so verbale deirtiltirna conferenza.
— 3. Nomina della Presidenza. —
4. Breve resoconlo finanziario. —
5. Svolgimento del lema;
« Le lacune del nostro .sistema di
educazione ».
' (lìelatore big. T. Mattiieu),
6. Nomina del Comitato direttivo.
~ 7. Praticbe diverse.
Il COMITATO.
Ucviie l*olilique
Italie — Les manœuvres navales touchent à leur lerme. I.e roi a
passé, à Naples, la revue de la Flotte.
— Des démoiisti'ation.s anti-françaises ont eu lie,U dans toutes les
principales villes d’Italie, à la suite
desdonlonreux évéïiernenlsd’AiguesMortes. À Rome, la foule voulait
envahir riirabassade Française, mais
elle en a été em[ièdiée par les trou(les; Oh! ipie Dieu nous maintienne
la [laix!
li'rniive — Les ouvi ici's français
iT Aigucs-Mofles voyaient depuis
longtemps de mauvais œi! que les
propriélaires des salines employassent de iiréféreiice des ouvriers italiens se conlenlant d'un salaire beaucoup plus petit. l.Bur ressentiment
finit par éclater en des attaques à
main armée qui ont fait nombre de
victimes. Que dans ces luttes il ne
. se mêlât puint de politique, c’est ce
que nous ne vomlnons pas affirmer;
mais il est certain, d’autre part, que
nous nous mettrions du côté du tort
si nous voulions rendre la nation et
surtout le Gouvernement français
responsables de ce qui vient de se
passer. Exigeons qu’il nous soit fait
droit dans la mesure du tort ipie
nous croyons avoir reçu; mais exigeons-le avec calme et non pas avec
des cris tel que: « Vive les vêpres
siciliennes! l’armée à la frontière! »
cris (|ui noms .semblent non senlement insen.sé.s, mais très dangereux.
Angleterre .— Une grève de
200,000 minenr.s a éclaté dans le
pays de Galles.
8i(jiioriiia veiileniie
di dis
tinla famiglia, tiipote di ex-pastore e pionipote di moderatori delle Valli vaidesi, munita di ideenza d’isliluto
Tecnico, desidera occuparsi
in i mo
mala casa commerciale o come
istitutrice in ricca e distinta famiglia
inglese. ,
Rivolgersi al Sig. A, Cardou, Barma.
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