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Cinquante et unième année.
2 Juillet »1915
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commencement de l’année.
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ne seront pas pris en considération.
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables.dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV, 8).
SOMMAIRE: Communication officielle —■
Jean Huss — David Peyrot — Doyalisme
Vaudois — Courrier Anglo-Américain —
De pasteur Alexis Paccard — Chronique
vaudoise — Nouvelles politiques.
COMMUNICATION OFFICIELLE.
À la suite du départ de M. Garrou
pour la Patrie Céleste, le poste de pasteur de l’église de Perrier-Maneille est
déclaré vacant à partir du 1 juillet prochain.
La nomination du nouveau pasteur ^—
qui devra être faite dans le délai de trois
mois — n’aura lieu qu’après que le Consistoire l’aura fait annoncer pendant les
deux dimanches qui précèdent le jour
établi pour l’élection, conformément à
l’art. 24 des Réglements Organiques.
Torre Pellice, le 28 juin 1915.
Pour ta Table:
B. Léger, modérateur.
JEAN HUSS.
H us ou Huss, réformateur tchèque, est
né à Husinetz, bourg de Bohême, en 1369
et a été mis à mort à Constance le 6 juillet 1415. Son nom veut dire en tchèque,
oie. Lui-même dans ses écrits latins, s’appelle auca. Il étudia à Prague et en 1396
il prit le titre de maître en arts libéraux.
Ordonné prêtre en 1400, il fut comme
prédicateur de la chapelle de Betlehem,
fondée par le riche bourgeois Kriz et par
le chavalier Jean de Mulheim, pour la
prédication spéciale de l’Ecriture sainte
en langue bohème. En 1401, il devint
doyen de la faculté de théologie, et en
140% recteur de l’université. Il organisa
à raague une congrégation de femmes, et
é^fivit en latin et en tchèque de nombreux traités de théologie. Nous citons,
entre autres, son livre contre l'adoration
des images; de la glorification du sang tout
entier de J. C.; oie et passion de J. C.; d’après les quatre Evangiles; commentaires
sur les epîtres aux Corinthiens, sur les
Psaumes; vous êtes le sel de la terre; n’éteignez pas l’Esprit. — Son attachement aux
doctrines de WiclefI le fit accuser d’hérésie. D’autre part, il s’aliéna les Allemands qui disposaient en grande partie
des voix et des prébendes à l’université
de Prague. Il revendiqua les droits de la
langue tchèque contre la langue allemande. Il obtint du roi Wenceslas IV un
décret en vertu duquel les Tchèques disposeraient désormais des trois quarts des
voix dans l’Université de Prague. En 1407
et 1409, Huss est dénoncé pour avoir attaqué dans ses sermons les droits et privilèges du clergé, et avoir exprimé ses
sympathies pour le réformateur anglais ;
en 1410 l’archevêque de Prague fit brûler
les livres de Wiclelî et interdit à tous les
bacheliers en théologie la prédication dans
les chapelles. C’était du même coup fermer la bouche au prédicateur de Bétlehe
hem, qui n’avait pas ce grade. Jean Huss
s’en appela au pape Jean XXIII, en protestant contre la suppression violente de
la vérité. L’archevêque mit Huss et la
ville de Prague en interdit. Cependant,
Huss obtint que l’exécution de cette mesure fut ajournée, signa une protestation
de foi et l’envoya à Rome.
En 1412 il protesta contre le trafic des
indulgences et, mandé devant le légat du
pape pour rendre compte de sa conduite,
il fit la noble réponse suivante : « Je suis
prêt à obéir au pape en tant que ses ordres sont conformes aux ordres apostoliques, mais s’ils y sont contraires, je n’y
obéirai point, eussé-je mon bûcher dressé
devant moi ». — Ayant nouvellement
protesté contre le pape par des écrits
franchement évangéliques, il est frappé
d’excommunication majeure, quoique
soutenu par le peuple et la noblesse. Pour
éviter du trouble, il se voue à l’exil volontaire et s’en va prêchant dans les campagnes. Les souffrances mûrirent l’homme fort qui, tout en restant uni à l’église,
se rapprocha toujours davantage de
Christ, et ses lettres à Jean Barbat, dans
lesquelles il exhorte les fidèles à souffrir
tout pour Christ et à obéir à Dieu plutôt
qu’aux hommes, montrent comment on
doit servir Dieu.
Cependant, un concile avait été convoqué à Constance, pour rétablir l’unité
de doctrine et de discipline dans l’église
catholique. L’empereur Sigismond engagea Huss à s’y rendre et lui délivra un
sauf conduit; il arriva le 3 novembre à
Constance. Au premier abord il fut reçu
favorablement par le pape Jean XXIII,
qui le laissa libre d’aller et venir librement, et lui interdit seulement de prêcher en ville deux sermons sur la foi et
sur la paix, qu’il avait préparés pour la
circonstance. Mais, au bout de quelques
semaines, dénoncé par ses adversaires de
Bohême, combattu par les théologiens de
la Sorbonne, et surtout lâchement abandonné; par Sigismond, qui viola le saufconduit, Huss fut arrêté et mis en prison. En 1413 il dût comparaître devant le
concile; ses écrits furent condamnés au
feu, et il fut lui-même condamné à périr
sur le bûcher. Sommé de rétracter ses
doctrines et ses écrits, il fit la noble réponse suivante : « Parmi les articles que
je dois abjurer, beaucoup n’ont jamais
été acceptés par moi; et je ne puis, sans
mentir à ma conscience, me reconnaître
coupable d’erreurs que je n’ai pas commises; d’autres me paraissent vrais, et je
les soutiendrai tant qu’on ne m’aura pas
démontré leur fausseté par l’Ecriture. Je
ne veux pas scandaliser le peuple que
j’ai conduit dans la voie de la vérité, et
compromettre le salut de mon âme ». On
commença par le dégrader de ses ornements pontificaux, puis on brûla ses livres sous ses yeux; enfin, le samedi 6
juillet 1415, on le conduisit au bûcher
pour y être brûlé vif. Jean Huss expira
en prononçant ces mots: «Jésus-Christ !
Fils du Dieu vivant ! aie pitié de moi ».
Jean Huss fut tout ensemble un réformateur religieux et un défenseur de la
nationalité tchèque. Comme théologien,
il a frayé la voie à Luther; comme patriote à Georges Podiébrad. Ses écrits en
langue tchèque sont fort remarquables.
On le vénère comme saint et martyr. Sa
fête fut célébrée en Bohême jusqu’au début du 15.me siècle. Après sa mort, ses
partisans prirent les armes sous le nom
de Hussites; en 1415 une diète générale
des Seigneurs de Bohême adressa à Constance une protestation indignée contre
le supplice de Jean Huss et la captivité
de Jérome de Prague.
L’esprit de Jean Huss se perpétua dans
son pays, où se rendirent aussi des Vaudois et où plus tard se forma en 1450 la
communauté des frères de la loi du
Christ, vulgairement appelés « frères bohèmes ou moraves ». — Toutes les Eglises chrétiennes se préparaient à se rendre
à Prague cette année et rendre hommage
au grand martyr, mais l’horrible guerre
ne l’a pas permis. Aux Etats-Unis le réformateur sera rappelé au souvenir de la
génération présente. Nous nous limitons
à rappeler ce héros de la foi, ce précurseur de la réforme, cet enfant de Dieu,
qui par son courage, peut montrer aux
chrétiens indifférents et lâches d’aujourd’hui ce qu’est le fidèle. C. A. Tron.
DAVID PEYROT.
Un autre deuil vient de frapper notre
Eglise par la mort de David Peyrot. —
Notre collègue, visité lui aussi par l’influenza lorsqu’il était à Turin, prit la décision de se transporter à St-Jean, à la
Villa Moravia, où il espérait avec un repos
cornplet et en respirant l’air balsamique,
vaincre cette fièvre qui le minait depuis
quelque temps. Les premiers jours cela
paraissait aller mieux, mais bientôt il
eut l’intuition qu’il n’y avait rien à faire
et se prépara au grand départ. Nous le
vîmes en arrivant de Turin, à la gare de
La Tour, et nous eûmes avec lui quelques
instants de conversation dans cette
chambrette où il exhala le dernier soupir, mais nous étions bien loin de soupçonner ce dénouement en le voyant si
calme et si serein.
Il a plu à Dieu de retirer à Lui un de
ses serviteurs, lorsque tout paraissait lui
promettre encore quelques années de travail béni. Nous nous trouvons en présence du mystère et de ces voies qui ne
sont pas les nôtres, aussi il ne nous reste
qu’à courber la tête, en acceptant la volonté de celui qui fait tout concourir au
bien de ses enfants.
David Peyrot naquit à St-Jean le 15
août 1854. Appartenant à une des familles les plus en vue de la paroisse,
ayant du côté maternel un grand-père
qui était pasteur, il èût dès les premières
années de sa vie une inclination aux choses sérieuses. Il fréquenta les écoles de la
paroisse et ensuite notre Collège de La
Tour, à quelques pas de la maison paternelle. Envoyé en Allemagne, au milieu
des frères Moraves, il en reçut de si grands
bienfaits qu’il se donna au Seigneur, et
c’est à dater de ce moment qu’il fixa sa
conversion; il garda de cette visite une
impression ineffaçable qui se traduisit
dans la vie pratique pendant tout son
ministère pastoral.
Une fois les études classiques achevées,
il se rendit à Florence, à notre Faculté de
Théologie où son cœur trouva tout cet
aliment duquel il s’est nourri pendant
toute sa vie. Au lieu de se rendre en
Ecosse, une fois que ses études théologiques furent achevées, il se mit immédiatement à l’œuvre.
Il était à Florence lorsqu’il demanda à
la Table la consécration au St-Ministère,
qui eut lieu en septembre 1880; avec lui
MM. J. Marauda, P. Bounous et H. Malan, reçurent aussi l’imposition des
mains. Entré au service du Comité d’évan gélisation, celui-ci lui confia le poste de
Bordighera où il s’arrêta pendant trois
ans; c’est là qu’il se lia intimément avec
M. J. D. Daniel Billour qui était alors
directeur de l’Asile de Vallecrosia.
En 1884 il quitta la Côte d’azur pour
se rendre à Corno, et c’est dans cette ville
qu’il eut une grande épreuve de famille.
Dieu rappelant à Lui sa première compagne. En 1885 il quitta Corno pour les
Vallées Vaudoises en acceptant le poste
de second pasteur dans la paroisse d’Angrogne, en allant se fixer dans ce beau
presbytère du Serre, où il passa quatre
années bénies en s’attachant à cette population, à laquelle il dédia ses soins
de pasteur. Il laissa en 1890 les Vallées
pour répondre à l’appel de la paroisse
de 7 urin, où il exerça un long ministère
de 15 ans. Pendant ces dix dernières années il prêta ses services aux intérêts généraux de l’Eglise. Il a été pendant quelques mois à Perrier-Maneille, remplaçant
M. Léger lors de son voyage en Amérique,
àPraly, à Villesèche, eten 1914 trois mois
à La Tour, remplaçant le pasteur qui se
trouvait en Angleterre. Mais ces dix dernières années furent surtout consacrées
à l’œuvre des diaconesses, étant le directeur de la Maison des Diaconesses de
Turin. Il succéda à M. Giampiccoli dans
cette tâche à laquelle il se voua complètement en y mettant tout son cœur et
toute son énergie. C’est lui qui a plaidé
cette noble cause avec tant de chaleur
dans toutes nos assemblées solennelles,
et un peu dans toutes nos paroisses. À
côté de cela il avait encore du temps pour
2
visiter les Eglises de Torrazza, de Coazze
et de se charger du culte allemand dans
la ville de Turin. Nous n’oublions pas non
plus qu’il fut collecteur en visitant la
Suisse allemande, et une partie de l’Allemagne. Notre collègue aimait à se trouver avec ses collègues et partout où l’on
travaillait pour Dieu. Partoul^il apportait son témoignage chrétien, priant volontiers et exhortant ses frères.
Notre Eglise perd un ouvrier fidèle et
zélé; puisse le Seigneur susciter beaucoup
d’ouvriers qui marchent sur ses traces et
puisse-t-Il dans son amour bénir l’œuvre
des diaconesses et entourer la famille
dans ce moment si solennel.
Nous exprimons à sa compagne, à ses
enfants, à son gendre, à ses frères et
sœurs et à tous ses nombreux parents
toute notre sympathie chrétienne.
C. A. Thon.
LOYALISME VAUDOIS.
Jamais, comme dans la longue période se sa neutralité, l’Italie n’avait été
entourée de tant d’affection empressée,
de tant de sympathie démonstrative ni
de tant d’intérêt. C’était à qui nous ferait
les plus brûlantes déclarations d’amour,
à qui saurait mieux mettre en évidence
les qualités réelles... ou imaginaires de
notre peuple. Et les avertissements fraternels, et les conseils paternels sur la ligne de conduite à suivre, sur ce qu’il nous
faudrait ou ne nous faudrait pas faire,
nous touchaient d’autant plus que nous
les savions désintéressés (!) Tout le monde
prenait fait et cause pour le bien de l’Italie, l’intérêt suprême de l’Italie; et —
comme il n’est pas toujours possible de
garder la mesure — il en est qui ont été
jusq’uà nous régenter et qui nous auraient volontiers, par excès d’affection,
dit des sottises, n’eût été la peur de nous
dégoûter d’eux.
Tout cela est désormais de l’histoire
ancienne, ou peu s’en faut, et depuis que
nous avons résolument passé le Rubicon
on nous fait grâce, de part et d’autre, des
admonestations et des conseils auxquels
nous nous étions si bien habitués. Mais
il y a bien encore par-ci par-là des gens
qui récriminent, après coup, et qui nous
gratifient, en passant, d’un coup de bec
ou d’épingle. Tel M. H. Draussin de
Evangile et Liberté qui trouve moyen de
conclure un article fort sympathique pour
notre pays, par quelques phrases, bien
tournées si vous voulez, mais si peu bienveillantes et surtout si peu opportunes à
l’adresse de la soi-disant neutralité des
Vaudois et qu’on a pu lire dans le dernier,
numéro de l’Echo.
M. Draussin qualifie d’étrange l’attitude des Vaudois durant la longue période de notre neutralité et il souhaite à
« l’Eglise des Vallées de se dégager des
entraves de la Tríplice » (I). À son avis,
donc, la petite feuille vaudoise — qui ne
fait pas de politique — aurait dû, dès le
début, prendre résolument parti pour ou
contre la triple entente ? C’est bien cela ?
Alors que quelques grands journaux
seulement, interventistes dès l’automne
dernier, poussaient à la guerre, tandis que
toute la presse italienne donnait journellement des preuves de tact et de prudence, le petit organe — non officiel —
de l’Eglise Vaudoise aurait dû emboucher la trompette guerrière pour un appel aux armes ? Comme on nous connaît
mal 1 Les Vaudois sont bien plus modestes que cela; ils savent de longue date
qu’il ne leur appartient pas de régenter
leurs concitoyens dans les questions de
haute politique, et ils ne tiennent pas
plus que ça à se rendre ridicules.
I
M. Draussin et ses amis — nos amis
aussi — déplorent et ont déploré les longues hésitations de l’Italie. Nous les comprenons parfaitement; nous comprenons
aussi leurs instances réitérées et... à peu
près désintéressées pour nous engager à
sortir enfin de la neutralité. Tout cela
est humain. Mais, de grâce, veuillez comprendre à votre tour qu’avant de se lancer tête baissée dans la fournaise, l’Italie
ait demandé le temps de se recueillir,
qu’elle ait d’abord hésité et se soit demandé s’il n’y aurait pas moyen — tout
en continuant à servir les intérêts de la
triple entente par l’apport précieux de sa
neutralité — de revendiquer tous ses
droits sans tirer son épée du fourreau et
ajouter un nouveau carnage à celui qui
est en train de dépeupler l’Europe.
Mais lorsqu’elle a pu enfin se convain-“ '
cre de l’inanité de ses efforts, l’Italie s’est
levée comme un seul homme et la voilà
sur les rangs, face à nos ennemis, qui sont
aussi les vôtres. Vous n’oseriez pas affirmer que la Russie, l’Angleterre ou la
France auraient agi autrement que nous
ne l’avons fait.
Voilà l’opinion d’hier et d’aujourd’hui,
du peuple italien, dans sa très grande
majorité et voilà aussi, par conséquent,
celle des Vaudois des Vallées qui, n’en
doutez pas, « font toujours profession de
pur loyalisme » ; qui, politiquement parlant, n’ont à se dégager ni des « entraves
de la triplice » ni d’aucun autre lien portant atteinte à leur liberté. Les Vaudois
ont su démontrer, à travers l’histoire, un
patriotisme de bon aloi qui ne s’est jamais démenti. Nous suivons par la pensée l’élite de notre jeunesse enrôlée sous
les drapeaux à côté des centaines de milliers d’autres jeunes gens que nous entourons également de notre affection profonde. Oui, à l’heure actuelle, comme
toujours, le cœur des Vaudois bat à 1 unisson avec celui du peuple italien, tout
entier, veuillez ne plus en douter, M.
Draussin.
COURRIER ANGLO-AMERICAIN.
Tout n’est pas rose en Angleterre ; l’argent abonde et c’est le nerf de la guerre,
mais ce n’est pas tout. En ce moment
cette grande nation a un urgent besoin
d’hommes pour envoyer sur le front et
d’une grande quantité de munitions de
guerre. Au delà de 200.000 hommes ont
été, jusqu’ici, mis hors de combat, aussi
faut-il les remplacer. D’un autre côté, il
est urgent que les arsenaux et les fabriques puissent doubler les fournitures. La
mission de Lloyd George, qui a été créé
ministre pour les fournitures ou munitions militaires, n’est pas facile, mais
c’est l’homme taillé pour cette mission.
S’il ne réussit pas lui, personne ne réussira. Sa visite à Liverpool, Manchester et
Rristol a eu un plein succès. On espère
qu’en trois mois l’Angleterre et les Colonies pourront suffir aux besoins. Les
pertes de la flotte s’élèvent à 43.000 hommes, mais le ministre M. Churchill, dans
un discours prononcé à Dundee où il a
enthousiasmé son auditoire, assure que
les nouvelles constructions vont démontrer la puissance de la flotte anglaise.
— Tout ne marche pas non plus sur
des roulettes au Parlement : M. Asquith
qui a fait des prodiges d’acrobatisme en
formant un gouvernement de coalition
se trouve être l’objet d’ardentes critiques, ayant mécontenté son parti, surtout les nationalistes Irlandais qui, guidés par M. Redmond, paraissent douter de l’effectuation du Bill sur l’Irlande.
L’Angleterre traverse une crise qu elle
saura surmonter avec le temps et avec
son habileté bien connue.
— Le rév. Burgess dans son rapport
anglais sur l’œuvre en Italie constate;
pour l’année ecclésiastique 114 copvei§
sions, c’est à dire en tout* pendant"leS:
cinq dernières années, 970. Au nombre de
ces conversions il mentionne deux capucins et un archidiacre de Naples. Deux
beaux temples ont été construit, un à
Florence et l’autre à Milan, de la valeur
de 300.000 francs.
— Le célèbre prédicateur congrégationaliste docteur Jones, de Bournemouth, vient de faire un tour en Angleterre en auto avec le président Bright,
s’étant offert lui-même comme chauffeur.
— L’ex-président des Etats-Unis, Tait,
vient d’être élu président de la Conférence des Unitaires. •
— L’union nationale des femmes anglaises pour inspecter les soldats compte
déjà 2314 membres, desquels 300 à Londres. Leur œuvre est une œuvre de surveillance morale.
— À Edimbourg 32 femmes sont déjà
engagées comme conducteurs de trams;
à Blackpool et à Epsom on va suivre
l’exemple.
— En 1910 un certain Timothée Lincoln fut élu membre du parlement anglais par la ville de Darligton. Cet homme était un juif venant d’Allemagne, qui
se convertit au protestantisme, qui fut
pasteur au Canada, prêtre anglican
dans le Kent, instituteur auprès des
Quakers et qui, paraît-il, n’était autre
qu’un misérable espion allemand. Il
avait présenté un projet au ministère de
la marine qui, s’il avait été pris en con sidération, aurait été la ruine de la flotte
anglaise. — Cette nouvelle donnée par
les journaux anglais, reproduite par les
journaux italiens et aihéricains, nousparaît impossible.
— Les Anglais viennent de recourir à
un autre emprunt de sept milliards. Ils
dépensent journellement 75 millions et
cette somme va encore augmenter.
— Le docteur Campbell Morgan, après
tout, s’est décidé à rester à Londres, à la
tête de sa congrégation de Westminster
Chapel, qui s’imposera tous les sacrifices
pour satisfaire son conducteur. Nous
nous réjouissons pour l’Angleterre de la
décision du docteur Campbell qui est une
véritable puissance morale.
— On vient d’initier une collecte pour
secourir les pauvres Polonais, qui ont
tout perdu dans cette guerre sauvage.
Rien n’a été respecté et plusieurs meurent de faim.
—Dans la partie la plus belle de Londres
un docteur Hindou et sa compagne cherchaient un appartement; mais à cause
de la couleur de leur peau ils n’ont pas pu
jusqu’ici réussir à se caser. De tels préjugés à Londres sont inconcevables.
Le Pasteur ALEXIS PACCARD.
Notre Eglise, déjà éprouvée par la
guerre, vient de nouveau d’être frappée
bien douloureusement par la perte d’un
de ses jeunes et distingués pasteurs, M.
Alexis Paccard pasteur-vicaire, au service da le Mission intérieure luthérienne
de Paris, chargé de la paroisse de SaintOuen, vient d’être tué par un éclat d’obus
dans la nuit du 14 au 15 avril, alors que
comme lieutenant, faisant fonctions de
capitaine, il venait de charger courageusement à la tête de sa compagnie aux
Eparges, après six jours de combats
atroces de jour et de nuit. Ramassé mourant et transporté à l’arrière, il expirait,
ayant gardé toute sa connaissance, après
deux heures de cruelles souffrances dans
les bras d’un de ses camarades, major,
auquel il recommanda sa femme et son
enfant, heureux et fier d’avoir donné sa
vie pour sa Patrie. ;
Ç)îst le samedi 17, à 10 heures du ma"^
tin,*;queUe^pasteur-auffiônier Krug, sur
l’invitation du colonëi, présida à ses obsèques, dans le cimetière militaire de
Mailly.
Le terme de héros est si souvent et facilement employé que nous hésiterions à
nous en servir pour l’attribuer à notre
ami, s’il ne correspondait pas absolurnent
à ce qu’a fait et à ce qu’a été le lieutenant
Paccard durant ces 8 mois de guerre.
Après avoir le dimanche 2 août présidé pour la dernière fois son dernier
culte dans notre modeste Eglise de SaintOuen au milieu de l’émotion de ses paroissiens, qui l’aimaient, et s’être séparé
de sa jeune compagne, ayant médité avec
elle cette parole du Maître; «Je suis le
bon Berger qui donne sa vie pour ses
brebis >>, il partit plein de foi, de courage
et d’espérance, en bon patriote, décidé à
faire tout son devoir.
Alexis Paccard était né à Paris le 12
novembre 1883. Après de bonnes études
à Türgot et à l’Ecole préparatoire, il entra à la Maison des Missions. Ce qui le
détermina à ce moment à suivre cette
voie, ce fut l’influence de l’esprit missionnaire qui l’enveloppa durant les séjours qu’il fit au temps des vacances
comme jeune homme dans le joli nid de
Montjavoult, où tous ceux qui l’entouraient étaient de fervents amis des Missions. Profitant de son temps d’études, il
suivit les cours de l’Ecole des Langues
Orientales et apprit à fond l’arabe. Il collabora plus tard à la Revue du Monde musulman, où ses articles qui dénotaient
déjà des vues étendues et originales furent appréciés. Il devint sous-directeur
à l’Ecole préparatoire de théologie, puis
passa une année à Glasgow pour mûrir
sa foi et compléter ses études. Sa connaissance spéciale de l’arabe l’aurait désigné pour un poste missionnaire particulier, si, sur un appel de la Mission intérieure de notre Eglise, il n’avait pas été
appelé à se charger temporairement de la
paroisse de Saint-Denis vacante par suite
du départ du pasteur, tombé malade.
Nous qui l’avons suivi de près dans
cette œuvre et dans son travail, nous tenons à dire combien il s’en acquitta avec
joie et conscience. Il aimait la jeunesse
et sut s’en faire aimer. Son départ j|our
l’armée qui lui redemandait une annéè de
service comme officier, le fit regretter ()es
paroissiens qui auraient aimé le garde,r
comme pasteur. 4^
À la fin de sa période militaire, il sentit sa vocation spéciale changer de direction. Il voulait rester fidèle à sa vocation missionnaire, mais, ayant vu de
près, comme nous-même, l’état de paganisme affreux dans lequel se trouvent les
grands centres ouvriers autour de la capitale, il se décida à évangéliser les païens
blancs dont la triste situation l’avait fait
souffrir. Répondant alors à un nouvel
appel de notre Mission, il accepta le poste
modeste d’évangéliste à Saint-Ouen. Il
soutint ensuite sa thèse pour l’obtention
au grade de bachelier en théologie, fut
ordonné pasteur à l’Eglise de l’Ascension
et adjoint au pasteur de cette paroisse
comme vicaire pour la desserte de SaintOuen, où il exerça son ministère fidèlement jusqu’au jour de la mobilisation,
d’avril 1912 à août 1915.
Il devint ensuite président de l’Union
Chrétienne de l’Ascension. Deux des têtes
de cette Union l’avaient déjà précédé
dans la tombe.
De suite il fut jeté au fort de la mêlée.
Il se battit à Charleroi, dans le Nord,
dans la Marne. Au combat de Ramber-
3
coui*G^ïE8RÏ(Iaiie,son tirégimBnfcccnü’C.
vr^nt Bar-Le-Duc, grâce à l’ascendant
nioi^l qu’il avait,sufPrejRdre susses trou- l<
pes, il ramena' tdutè’hné paftié du réginientl‘^^|^èii|%î|B|4 le^ï’^nfep^i, ^liliîi
faiblir et reculer. Le colonel reconnaissant la vaillance du jeune lieutenant, le
prit après le sùcc'ra’obtenu, dans ses bras
et l’embtassa 44vabL là troupes en le»félicitant vivenaent, 11 If fit ,porter à l’ordre
du jour du régiment et le propqsa pour le
grade de capitaine. .
Malheureusement, bien que M. Paccard remplit pendant plusieurs mois ces
fonctions, des intrigues empêchèrent que
cette juste récompense lui fût accordée.
sous prétexte qu’il était trop jeune pour
, . • i ,.■' .■■C,?-V 5. ' ... Ç'..; Cf.' ■ lÎ-vX
la recevoir 1
CfiêCii né pouvait'pas être pastéur,""ce
qui'le fafealt souvent souffrir, ,#t dansées ■
lettres que nous relisons pieusement, il
nous disait'combien souvent il 'éiiviait le
sort de notre ami Whëatcrbîf, simple caporal braneardiér qui; ;pouvai|yfaire des
cultes dans les tranchées avec ses frères
en la foi et communier avec eux.
■S/
Il eut une grande joie dans son isolement spirituel; ce fut celle qui lui fût procurée le jour de Noël où, étant aü repos,
il put aller à l’arrière prendre papt à pu
culte. Voici en quels termes il nous le ra- V
conta:
Je ne^pmis te dire tout”"ce que j’ai vu
d’horrible et de. répugnant. C’est affreux ! Ah si tu Voyais'téh pauvre mari,
qui, depuis samedi a vécu d’un peu de
pain et de pâté, et est resté deux jours
sans une goutte d’eau, quelle pitié il te
ferait. Nous avons eu de la boue jusqu’au
dessus du genoux. Tu pourras me soigner, si je reviens, de toutes mes infirmités ».
Et quelques heures après, frappé à
mort à 31 ans, il entrait dans l’éternel
repos, après avoir donné sa vie pour son
Pays. ’ O
À sa pauvre jeune veuve et à toute sa
famille si unie, nous adressons au nom de
l’Eglise et moi-même au nom de notre
paroisse de l’Ascension qui l’aimait, toute
notre profonde sympathie chrétienne.
Demeurons fermes dans la confiance
que ce sang et nés larmes, nous écrit un
de nos amis, peuvent et doivent être une
bénédiction pour un monde qui n’a pu
être sauvé que par un sacrifice sanglant.
(Témoignage). Aug. Schaffner.
« d’ai pu,fairel’inipossibl&poür aller au >,
chef-lieu de A’,armée ce jour de^'Noël., J[e„,
pars à cheval, mais j’avais à peine fait
200 mêtreSi que, sur la -terrç igçléf, pipnj
cheval glÊsé^ i>?al)âL jelipaslé mdii Jéîl-î-i
vière. J’aL hésité à poursuivre, il me fallait aller à pied,et dame, 9 km, pour aller,
et 9 knu pour rev|iiiL4éla fait iiMjtM#
course, surtout fourbu,eo|nme^ je l’étais.
Mais je ne pouvais pâs^ être inférieur ù
nos pères au désert et je suis parti. Nous
étions, le pasteur Faivre, aumônier du
corps d’armée, le pasteur Bianquis de '
Condé, moi et les soldats protestants, enfin le plus jeune fils Cremer. Le culte fut
bienfaisant et combien aussi pour moi, le
seul combattant de Tavanf. Dans quelques jours, je savais que nous allions'reprendre l’offensive. Quel sçrait mon sort?
j’avais besoin de Ce contact plus intime
avec mon Dieu. Que les prières que nous
fîmes monter vers Lui furent ardentes et
combien je fus touché de la pensée d’amour dont mes compagnons m’ont entouré à cette heure. J’ai eu vraiment le
sentiment d’emporter une provision de
forces renouvelées et après cette épiotionante rencontre un grand calme s’est
emparé de tout mon être. Cette fois, j’étais véjfitâblement en possession de la
paix q^e Dieu donne et je suis rentré
joyeux et heureux. Dès mon retour, l’ordre âk marcher en avant et de donner
l’att/que nous arriva. Je suis parti avec
unigrand calme, pas un tressaillement,
pas üh mouvement du cœur. J’avais si
nettement le sentiment de la paix divine,
que j’étais prêt à allpr n’importe où le
devoir m’appellerait ».
Les souffrances acceptées, l’avaient
mûri dans sa foi, dans l’humilité. Il écrivait: «La vraie force de l’armée, c’est
l’homme du devoir obscur journellement
„fait, fait exactement et fait avec joie ».
Sa dernière joie fut la naissance de sa
chère enfant qu’il ne devait pas connaître et qu’il appela France, « l’enfant de la
guerre, disait-il. Quel souvenir tragique
et émouvant à la fois I Si je reviens jamais, quel sujet de bénédictions et si
Dieu m’appelle au sacrifice suprême, quel
souvenir pour ma chère femme ».
Enfin, après six jours de combats
acharnés aua: Eparges, il écrivait sa dernière lettre à sa femme : « Quelle terrible
chose qu’un champ de bataille. Grâces
à Dieu je suis encore en vie. Mais quel
miracle 1 Tu peux encore une fois remercier Dieu pour cette grâce reçue de sa
bonté et de son amour. Oh comme je
voudrais sortir de cet enfer I Jamais je
n’ai mesuré, comme dans les heures que
je viens de passer, l’horreur de la guerre.
CHRONIQUE V&UDOISE
FOBANO SABINA a réuni la dernière
Conférence selon l’ancien régime, du district Roma-Napoli, les 22 et 23 juin dernier. À 8 h. du soir de mardi, la Conférence fut inaugurée par le pasteur Banchetti qui prêcha un sermon de circonstahc&; le temple était bondé. Ensuite les
16 membres qui constituaient la Conférence procédèrent à l’élection du Bureau,
qui fut ainsi constitué: Président, cav.
uff', L. Angelini; vice-président, cav.
dott. R. Prochet; secrétaire, rev. A. Vi
nay.
Le léndemain de bonne heure, sous la
présidence du vice-président, on entendit la lecture du rapport de la Commission Exécutive, et le résumé des rapports
des diverses Eglises et stations, faite par
le chef de district M. Buffa. C’est avec
un vif plaisir qu’on constata un progrès
sensible dans le district, et surtout dans
les Eglises de Naples et de Rome qui se
sont vi’aiment distinguées. On délibéra
d’envoyer un message affectueux au pasteur D. Bosio, qui est attaché comme
chapelain militaire à la section sanitaire
de la 4.me armée, et aux nombreux soldats vaudois qui sont au champ de bataille,
, , M. Giarapiccoli annonça que M. l’évangéliste F. Borigliene, qui s’est occupé
à Rome du « Circolo familiare del soldato » avait été envoyé par le Comité
verste Nord pour travailler à l’ouverture
de salleS pour militaires à Vérone, Brescia, Mantoue, Venise. — Un travail analogue sera fait aussi â Bari et à Brindisi.
M. Banchétti insiste pour que cette activité soit déployée avec prudence et
avec tact, ayant en vue surtout l’assistance morale et spirituelle, et remarque
en passant que la. presse évangélique actuellement a une certaine tendance à intensifier la note patriotique au détriment
du sentiment chrétien.
■i •
Les élections donnent les résultats suivants: Commission exécutive: vice-pré"sident doct. chev. R. Prochet; secrétaire, avv. rev. Lo Re. — Délégués au
Synode : comm. Introna, comm. Piovanelli, M. Amicarelli, prof, dandola; remplaçants: MM. Antonio Manzi, Eugenio
Davit, Antonio Cornelio, Gustavo Decker.
On décide que la prochaine réunion
aura lieu à Rome, et la Confèrence, vers
6 heures, termine ses séances avec un
vœu pour la paix, un remercîment au
Bureau et une ovation de reconnaissance
à l’Eglise de Forano et à son pasteur le
chev. off. L. Angelini, qui prodigua à ses
hôtes une généreuse hospitalité et fit
« tuer le veau gras pour qa’ôn le mange
fit qu’oUjSq réjouisse ». v
Le soir-I 8 hl,'on se retrouvait à l’Eglise pour un culte d’édification auquel
prirent part plusieurs orateurs, laïques
et pasteurs.
LA TOUR. Comme nous l’avions annoncé, c’est M. Corrado Jalla qui a présidé le culte dimanche dernier.
— Dimanche prochain, et pour les
trois autres dimanches du mois de juillet,
nous aurons le plaisir d’entendre, en langue italienne, M. le prof. Jean Rostagno,
de Florence. Nous avons la certitude que
nos frères de La Tour sauront en profiter.
— Les examens de Bible viennent d’avoir lieu dans nos différentes classes et
ont donné un bon résultat, ce dont nous
nous réjouissons.
— La réunion de prière mensuelle en
commun aura lieu, D. V., dimanche prochain à 3 heures, au Chabas. — Nous espérons que nos frères de La Tour, StJean et Angrogne sauront accourir en
grand nombre; il s’agit de prier pour la
patrie et pour nos soldats.
—■ Ont obtenu le certificat de maturità
les élèves suivants: Cesan Fedidia, Coïsson Elena, Costabel Daniele, Falchi
Franco, Jourdan Enrico, Mathieu Geraldo, Rpstan Eugenio, Sibille Elena, Sibille Giulia, Tourn Flora, Vinay Aldo,
Eynard Elena, Metzler Sofia, Rivoira
Lorenzo. '
SAINT-JEAN. M. C. A. Tron a occupé
la chaire dimanche dernier.
— À 3 heures, le temple était plus
que boiidé, une ^grande foule étant accourue pour rendre les derniers honneurs
à M. le pasteur David Peijrot, décédé à
Villa Moravia, vendredi dernier.
M. le pasteur J. Bonnet a pu obtenir
une permission spéciale et se trouver là
pour présider lè culte. Le service, d’après
le désir exprimé par le défunt, â été très
court, M. Bonnet parla au nom de la paroisse de St-Jean; M. Léger au nom de
l’EMige Vaudoise,ien sa qualité de mpdérateur; M. E. Giampiccoli au nom du Gomité d’évangélisatioîi et du Comité des
diaconesses de la Maison de Turini M. A.
Prochet au nom de la paroisse de Turin;
M. H. Pascal en sa qualité d’ami intime ;
M. le prof. D. Jahier au nom de la Société
d’Histoire Vaudoise; M. E. Turin rend
un témoignage en termes émus à celui
qui a'-feté son pasteur et son beau-frère;
M. C. A. Tron clôt ce culte très imposant,
en adressant à Dieu une prière.
Au cimetière M. le pasteur Corrad»
Jalla prononce la prière. j,;
IVouYelles politiques.
sur tout le iront des ofestaelns très gru-w
vesl Sur l’Isonzo inférieur l’inondation
empêche absolument d’avancer. Le génie à travaillé courageusement sous lé
feu de l’artillerie ennemie pour endiguer
le canal de Monfalcone et faciliter l’écoulement des eaux.
Les Autrichiens ont répété plusieurs
fois leurs attaques contre le Col de Monte
Croce Cárnico et les hauteurs avoisinantes, mais toujours sans sûcoès. La position est très importante parée qu’on domine de là le plateau de Plôcken et la
vallée de la Gail. C’est une porte sur laquelle nos ennemis comptaient pour envahir l’Italie dans une prochaine guerre.
Nous l’avons fermée et nous saurons la
garder !
Le Gouvernement a disposé que tout
citoyen qui se rend dans une des provinces déclarées zone de guerre, doit se présenter immédiatement aux autorités militaires pour signaler sa présence et déclarer les raisons qui l’obligent à ce
voyage.
Les Austro-Allemands ont repris la
ville de Lemberg. Après une résistance
violente les Russes ont cédé, sans doute
à cause de leur manque de projectiles. Ils
ont dû se retirer sur un espace de près de
300 kilomètres et leur nouvelle ligne est
sur quelques points au delà de leur frontière. Grândes manifestations à Berlin
et surtout à Vienne. Mais malgré le succès incontestable des armés allemandes,
les pertes d’hOmmes ont été si grandes,
que l’avantage reste encore- du côté des
Russes; ils poutrôiit bientôt féparer aux
pertes d’hommes et de matériel, reprendre l’offeiïsive et occuper probablement
toute la Galicie qu’ils Ont dû evâcuer
presque complètement. Sur tbqt le front
ils luttent toujours et même ils avancent
victorieusement. La bataille formidable
qui a terminé par la prise de Lemberg a
duré 5.^ jours.
L’attitude des pays balkaniques neutres se maintient incertaine et énigmatique. La Bulgarie semble s’être rapprochée de la Quadruple Entente, mais elle
continue à traiter avec Berlin et Constantinople. L’ardeur guerrière de la Roumanie, la jeune sœur latine qui'était si
impatiente de voir l’Italie entrer en
guerre pour la suivre, s’est beaucoup refroidie. En Grèce le roi étant ftialade on
ne prend aucune décision de caractère
politique. En attendant le commerce et
la contrebande vont magnifiquement.
Les Serbes doivent lutter contre les bandes albanaises poussées contre elle par
l’Autriche, et en occupant l’Albanie ils
approchent de la mer. Le Montenegro
enfin s’est décidé à occuper Scuta ri et
Alessio, les villes conquises que la diplomatie autrichienne ne lui avait pas per' fflià de gardef; Les voix d’accords entre
Autriche, Montenegro et Serbie en vue
d’une paix séparée ont été énergiquement démenties par les deux vaillants
.peuples balkaniques qui affirment haute^meflt qu’ils ne Sont pasïdes traîtres.
é E. L.
Un communiqué officieux pnblié par
l’agence Stefani rend hommage aux qualités solides et brillantes de nos trou|)fs. ;
Toutes les armes se sont distìpguéfis.
Nous savions que les alpins avaient accompli des miracles sur les hauteurs difficiles du Trentin et de la Carniole et sur
le Monte Nero. Mais aussi les « bersaglieri » et tous les corps d’infanterie ont
montré un courage à toute épreuve, une
endurance de fer, une sérénité imperturbable, une ardeur invincible. Ces qualités
militaires hors ligne ont été mises en lumière surtout dans la bataille de l’Isonzo
et pendant l’occupation de Piava. Le
communiqué termine en disant que la
patrie a raison d’être orgueilleuse de ses
enfants.
L’activité de l’artillerie continue à
être partout très efficace. Une coupole du
fort de Hensel près de Malborghetto a
été enfoncée. Plusieurs batteries ennemies ont été réduites au silence. Nos artilleurs tirent très bien quoique les communiqués autrichiens disent que nos tirs
sont inutiles. Les bulletins de notre^quar;
tier général annoncent presque chaque
jour quelque succès. Mais le mauvais
temps, les pluies torrentielles opposent
COMUNICATO.
SOPPRESSIONE DEL SERVIZIO
DEGLI ESPRESSI RRGENTI. Per
éffetto della ìégge del 20 Dicèmbre 1914,
! N° 137Ì’,: è soppresso il servizio degli
^ espressi urgènti, fermò restando quello
degli espressi semplici, alle condizioni di
cui alla legge stessa e colle norme contenute nelle istruzioni e vigente regolamento postale generale.
Ab. payés et non quittancés.
1914-15: Santiago Vinçon, Ombuès.
1915: H. Jahier, inst., Prarustin.
C.-A. Tron, Directeur-responsable.
Madame PEYROT et ses enfants remercient toutes les personnes qui ont voulu
exprimer leur sympathie à l'occasion de
la mort de Monsieur le pasleur
pour des recherches sur les familles
* des Vallées Vaadoises s’adresser
à l’Imprimerie du journal.
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I. Apertura di libretti nominativi di Risparmio Ordinario col massimo credito di
L. 10.000, e col disponibile giornaliero di L. 500, sui quali è corrisposto l’interesse del 3.25 % netto da imposta. Alle stesse condizioni di deposito, di prelievo e di tasso sono pure emessi libretti di Risparmio Ordinario con RAPPRESENTANTE DICHIARATO, sui quali il rappresentante può eseguire
senza speciali formalità le stesse operazioni autorizzate al titolare.
*. Apertura a determinate categorie di persone (persone di servizio, salariati,
operai e attendenti in genere a lavori manuali) di libretti nominativi di Piccolo Risparmio col massimo credito di L. 2000, e col disponibile giornaliero
di L. 100, sui quali viene corrisposto l’interesse del 3,50 netto da imposta.
Apertura di libretti nominativi, pagabili al portatore, col massimo credito frut
sui quali è
•1. Apertura di libretti nominativi, con depositi non inferiori alle L. 5000, vincolati
per sei mesi, tasso 3.5°% netto da imposta — per nove mesi, tasso 3,75 % netto
da imposta — per un anno ed oltre, sino a due anni e sei mesi, tasso 4 %
netto da imposta.
5. Deposito di titoli in amministrazione: La Cassa accetta dai titolari dei libretti
nominativi quale deposito in amministrazione, i titoli di loro proprietà, tanto
nominativi che al portatore, compresi fra quelli che la Cassa può acquistare, e
si incarica di esigere per conto loro le cedole maturate dei titoli, inscrivendone
l’importo sui relativi libretti. — Questo servizio è fatto GRATUITAMENTE AI
TITOLARI DI LIBRETTI DI PICCOLO RISPARMIO sino alla concorrente
di titoli del valore nominale di L. 3000.
«. Acquisto per conto dei depositanti di titoli della specie di quelli che la Cassa
può acquistare, facendone eseguire su richiesta il trapasso in certificati nominativi.
7. Tutte le Sedi della Cassa di Risparmio, sia in Torino che fuori di Torino, rilasciano
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Tonan pellice - imprimerie alpine