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Cumpte-oouranl avec la Paste
PRIX D’ABONNEMENT PAR AN
Italie............. L. 3
Tous les pays de rUnion
de poste ...... » 6
A.miéi'it|ue du Sud . • . . » 9
On s’abonne;
Au bureau d’Àdministratiorì;
Chez MM. lee Pasteurs ;
Chez M. Ernest Robert (Pignerol)
et à l’imprimerie Alpina à
Torre Pollice.
!/abonaement part du 1. Janvier
et se paie d’avance.
Année XVIII. N 46.
10 Novembre 1892
Numéros séparée demandée avant
le tirage, 10 centimes chacun.
Annonces: 20 centimes par ligne
pour une seule fois — 16 centimes de 2 à 5 fois et 10 centimes pour 6 fois et au dessus
S’adresser pour la Bédaction à M.
le Past. H. Melile, Torre Pellice
et pour ridniiiiletratioii h M
Elisée Gûstabel, TorrePellice»
Tout changement d'adresse est
payé 0.25 centimes.
LE TÉMOIN
ÉCUO DES VALLÉES VAUBOISES
Paraissant chaque Jeudi
Voua me aerex léinolns, A et. 1,8. Suivant la vérité avec la charité. Bpfa. IV, 15. Que ton règne vienne. Matth. VI, 10
^ 4» ni m a I r e :
La Cliiama (poésie) — Chronique Vaudoise — Correspondance — Evangélisation —
Nouvelles Religieuses — Variétés — Revue Politique — Avis.
La Chiama
Episoflio «Iella g'iicrea Americana
(Irnüalo dall’ Inglese).
Un giorno di battaglia, all'imbrunire,
Due messagger di Dio furon veduti
Mover fra farmi rotte e i corpi esangui.
Virtii divina gli animava e piòta
Per le lacere membra e ancor per Valme
De' moribondi. — In angolo deserto
Scoprirò un uom di nobili fattezze,
Disteso, il capo ignudo; un elmo pesto.
Di sangue intriso gli giaceva al fianco ;
Tuttor stringeva la robusta spada,
Infranta; bianco era il suo volto e freddo.
Stimaron fosse morto e già avean mosso
Il piede innanzi, allor che fessi udire
Gemito lieve, pari ad un. sospiro.
S'inginocchiò l'un d'essi, e in quella voce
Con cui ^ parla a chi s'appressa a morte,
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362
Gli sussurrò all'orecchio: « 0 mio fratello^
Il sangue di Gesù figliuol di Dio
Ci netta d'ogni colpa! » Il freddo labbro
Si schiuse, e lento mormorò : ^ Silenzio ! »
E parve che la vita fosse spenta.
Ma pur, nella speranza di additare
La salvezza a quell'alma in agonia,
Il 'pio ministro ripetè: « Fratello,
Il sangue di Gesù figliuol di Dio
Ci netta d’ogni colpa! » Il labbro a,ncora
Mosse il guerriero, e in %m sitprenio sforzo,
« Silenzio ! » ei disse, « il Duce fa la chiama.
Aspetto che il mio nome Egli pronunzi ! »
Tacq-uero i messi, riverenti. A un tratto
Candido raggio d’infinita pace
Sul volto gli aleggiò; col soffio estremo,
« Presente ! » disse, e rese l’alma a Dìo.
£. Melile.
CIIHOIVIQllE VADDOISE
ANGROGNE. Conférence libre du
Val Pélis. — La conlerence s’ouvre
jeudi, à 9 h., dans l’énole paroissiale
par un culte présidé par ¡ÎL Bonnet,
qui nous parle sur IliJean I, 2: «Mon
bieii-aimé, je te souhaite que tu te
portes bien. « Tout va-l-i! bien pour
vous » vous demanderai-je, comme
Elisée le fil demander à la veuve
de Sunera? Tout va-t-il bien non
seulement pour le corps mais pour
l’âme? Tout va-t-il bien, spirituellement parlant, pour notre peuple?
Ah! ce ne sont pas les moyens de
grâce qui manquent, mais il y a peu
de vië. A côté des quelques grains
qui germent, combien qui tombent
en lieux épineux et pierreux ! Et en
attendant le temps passe et les hommes de Dieu parmi nous sont tentés de se décourager. Oh! si Dieu
voulait mettre cliez tous un cœur
de chair au lieu d’un cœur de pierre.
Toutefois, prenons couiage, le Sei
gneur est là pour nous délivrer par
sou Esprit.
Un état d’âme prospère supimse
la nouvelle naissance i|ue seul l’Esprit |)eut produire. Car il ne s’agit pas d’une petite réforme, il
faut qu’un pirincipe nouveau entre
clans l’âme — principe qui ne peut
venir que d’en liant. — Buis l’enfant
nouveau-né à besoin de nourriture;
mais les chi’éliens régénérés parmi
nous ne semblent pas avoir besoin
du lait spirituel - et pur qui est la
Parole de Dieu. S’il y avait cet appétit spirituel « notre âme se porterait bien », elle serait nourrie et
forte pour résister au mal et laire
les œuvres de Dieu, comme les jeunes gens auxquels écrit Jean. —Ensuite l’enfant nouveau né a liesoiii
d’air pur, et les enfants de Dieu ont
besoin de respirer l’air du ciel, air
auquql ou s'élève par la prière. De
Paul devenu clirélieii on disait;
Voilà ii prie. De plus, reiifanl nouveau né apprend à marcher; -—et ils
sont trop nombreux ceux qui professent de croire et qui restent sla-
3
”■■ .- -j; ■'■ ,,, ■■; ,'- ' . •.■>• ■..' ■' . y >]:
- 363
tionnaires sur le cliemin de la sanc'
tificalion et qui ne l'ont rien pour
la gloire de Dieu. Et cependant il y
a lanl d’ouvrage à faire au milieu
de nous! — D’autre part il y a parmi
nous des âmes fortes qui sont entravées dans leur activité par des
corps faibles. Que Dieu donc nous
donne à tous des âmes saines dans
des corps l)ien portants, et que tout
soit mis au sei'vice de Dieu!»
Après une prière de M. Calvino,
M. Hugon donne un résumé de cé
qui s’est fait dans la conférence du
Villar, il y a six mois, M. Balmas
lit un Iravail sur les « Vàiies dans
ta cure d’âme ». Il y a encore dans
noire église une erreur fatale: que
la tâche principale du pasteur et le
devoir principal de.s auditeurs consiste à prêcher et à écouter la prédication. Il faut relever l’importance
des visites faites par les pasteurs,
les anciens, et tout membre fidèle
de l’église. A commencer par les
pasteurs, leurs visites font autant et
plus de bien que leur prédication.
C”ést par leur moyen qii’ils peuvent
connaître les âmes et leurs besoins,
et qu’ils peuvent se mettre au niveau de leurs frères, les traitant
aVec une fraternelle tendresse et
lelir ]jaríanl un langage si simple
qu’ils devront le comprendre. Ils
se doivent, dans cette partie de
Tceuvre pastorale, à tous les membres de leur troupeau, sans distinctibri, se gardant bien de produire
des jalousies en ayant l’air de favoriseï- quelques uns. Ils s’occuperont
de ceux qui ne connaissent pas le
chemin du temple, de ceux qui ne
retirent aucun bien de la prédication, comme aussi de ceux qui sont
considérés comme les meilleurs
membres de la congrégation et qui
sont tentés de s’enorgueillir et de
tomber dans le formalisme. Quant
aux visites aux malades il n’y a pas
à .s'y arrêler tant leur importance
est évidente. Mainlenant comment
ces visites devront-elles faites? Il ne
faut pas se contenter â’un culte ra
pide et sans préparation. De culte
doit être préparé par un entretien
fraternel et fait en comptant sur
l’action du S. Esprit. Il faut se garder des dures répréhensions, sans
toutefois cacher son mal au pécheur;
il faut que la réprimandé soit suivie d’une prière faite pour le péclieur et avec lui. — Passant à l’activité des anciens, ils doivent visiter
chaque famille, s’informer des besoins spirituels, porter le pain de
vie partout, réunir dn monde pour
les l’.éunions de quartier, exercer sur
les membres du quartier et surtout
sur la jeunesse une paternelle surveillance.— Enfin, chaque membre
de l’église doit, comme dans l’église
primitive, être un évangéliste autour
de soi, il doit visiter les malades,
entourer ceux qui marchent sur le
chemin de la perdition. Il doit, en
faisant du bien se garder luimême de la tentation. Dans un
article de l’avant dernier N” du
Témoin intitulé: « Ce que les Hindous craignent le plus » il nous est
dit que ce ne sont ni les écoles, ni
les sermons des missionnaires, mais
les visites et entre autres celles des
femmes. Ce sont ces visites qui attirent les pécheurs à Christ. Chers
amis ! nous n’avons pas des Hindous
à convertir, mais des frères auxquels nous pouvons tendre la main
et leur indiquer le chemin qui
conduit à la vie. Allons vers eux,
autant que nous sommes qui aimons notre Sauveur Jésus, petits
et grands, faibles et forts, hommes
et femmes et disons à tous : aux indifl'érents, aux vicieux,aux endormis :
Venez avec nous, te Maître nous appelle. Secouons les chaînes du péché. Courons à Christ, à la vie éternelle.
La lecture de ce travail pour lequel on remercie chaudement M.
Balrnas, est .suivie des remarques
suivanles présentées par plusieurs
membres de la Corif,: 11 nous faut être
conséquents avec ce que nous prê
ctions, nos visites doivent laisser une
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impression sérieuse derrière elle; il
n’est pas indispensable qu’elles se
terminent par un culte. — Une diffi cullé consiste à trouver la famille
réunie et à ne rien pouvoir dire de
particulier à personne. 11 faut saisir
l’occasion où l’on se rencontre sur
le chemin, ne pas se contenter de
parler, mais faire parler. — Si
l’on pouvait amener les gens à venir
chez le pasteur pour s’ouvrir à lui!
peut-être ne savons-nous pas leur
inspirer assez de confiance. — 11 y
a des familles où l’on ne peut pas
faii'e de culte; dans ce cas là ayons
recours à la prière secrète d’inter
cession (jean V, 16). — Quand deâmes résistent aux appels de Dieu,
nous devrions être pris d’angoisse
et abonder en prières d’intercession.
— II ne faut pas s’en tenir aux généralités qui sont admises par tout
le monde. Si l’on précise, si l’on va
un peu au fond, surtout sur la question du péché on rencontre de l’ignorance et de l’opposition. Mais
alors aussi on peut faire un travail
efOcace, — * Les visites ne se font
pre.sque pas (!) Les prédications
font du bien surtout a ceux qui
sont déjà convertis. 11 n’y a aucun
ancien qui puisse dire qu’il fait ce
qu’il peut dans cette œuvre. — Le
temps des pasteurs ne suffit pas à
une œuvre complète de ce genre.
Ne pourrait-on pas mettre à part,
dans chaque paroisse une semaine,
non plus pour des réunions de ré
veil, mais pour passer de mai.son en
maison? — * Je regrette cette espèce
de méfiance qui se répand à l’égard
de la prédication. Il faut tenir plus
que jamais à avoir une prédication
claire, fidèle, régulière. J’aimerais
mieux me passer de la visite du pasteur, si par cette visite le pasteur de
vait négliger sa prédication. C’est
dans les réunions particulières que
les pasteurs doivent déployer .surtout
leur activité. — * Chacun doit nourrir son âme et pourvoir à ce que tous
les membres de sa famille soient
nourris de la parole de Dieu, cha
cun aussi devrait s’intéresser à l’âme
de son prochain, à l’évangélisation
de la patrie et du monde. — * Les
visites exigent beaucoup de tact; il
y a presque autant de manières de
s’adre.sser aux individus qu’il y] a
d’individus eux-mêmes. — * Pas^un
de nos pasteurs sachant qu’une famille a besoin d’être visitée, se refuse à le faire. Ils pourraient peutêtre se mettre à la disposition de
leurs paroissiens, en mettant à part
quelques heures de la semaine où
ils pourraient les recevoir chez eux.
— * 11 convient de s’attacher surtout
à visiter les personnes qui ne fréquentent pas les cultes. — 11 faut
arriver partout, il faut qu’il ne reste
aucun Vaudois qui n’entende parler
du salut; que les visites ne soient
pas toutes faites par le pasteur ce
ce qui ne serait ni possiIde ni désirable; il nous faut former autour de
nous toute une compagnie volante
d’ouvriers du Seigneur. — Il est
essentiel d’admettre le principe de
la coopération dans la cqre d'âme(.
11 faut plus à’ajffialamento entre
pasteurs- et anciens, une espèce de
consultation entre eux, et surtout
une consultation à genoux. 11 est essentiel que ces visites n’aient rien
d’empesé et quelles soient commencées par un entretien alTectueux relatif aux intérêts domestiques, —
* Il y a des personnes qui voient
dans les visites du pasteur un moyen de salut. Qu’en les visitant
on leur ôte celle illusion; il est
indispensable que chaque père de
famille soit le pasteur de, sa famille.
La discussion est close par l’ordre
du jour suivant: La conférence ex~
prime le vœu que hs consisloifes
organisent toutes les forces vives de
leurs églises^ pour qu'tl ne reste aucîin individu auquel la question du
salut n’ait pas été présentée.
MM. D. Gay et Pascal saluent la
conférence dé la part de celle du
Val Pérouse. M. J. P. Pons transmet les salutations de M. Mico!, ac
fe.'y '.- i 'v '
5
^ '-.v,'.:^'i'->V^^^ ' ■ ■■■■ A' /. ;' ' "
3ttS
luellement en mission auprès des
Vaudois de Marseille. Les livres de
la Genèse, de l>uc et l’Ep. aux Colossiens sont choisis pour les réunions de quartier. La prochaine
conférence aura lieu pi’obablement
à Bobi. f.a conférence se dot par
une prière de M. D. Peyrot.
NB. — Les remarques précédées par un ' ont été présentées
par les membres laïques de la conférence.
a_ a_ a_ a. o._ o.._ a_ a.o..
CORRESPONDANCE
Genève, le 31 Octobre 1892.
Clizr Monsieur',
Voici bien des mois écoulés depuis que je ne vous ai expédié de
correspondance SuLsse et j’ai du regret d’être resté si longtemps silencieux, vu le prix que je mets .à entretenir avec vous des rapports
fréquents et intimes. Le motif de
mon abstention ^a^ été que réellement je n’avais pas à vous raconter
d’évènements intéressants concernant
le monde religieux de notré pays!
Je ne veux toutefois pas tarder davantage mais je vous prie de m’excuser; si ma lettre ne renferme
rien de saillant, ce n’est pas ma
faute.
Si je m’en souviens bien, ma dernière correspondance a paru avant
les assemblées religieuses de juin.
On nous avait annoncé pour ce moment l’arrivée de notre ami M. le
prof. Geymonat; malheuieusement
sa sympatliique personne n’a pu, au
dernier moment, paraître au milieu
de nous, ce qui a causé un regret
général. Cependant l’église Vaudoise
à été dignement représentée; nous
avons été heureux de faire la connaissance personnelle de M, Weitzecker qui a beaucoup intéressé tous
ceux qui l’ont entendu, dans les sé
ances où il a pris la parole. Du reste
quand même nous ne l’eussions jamais vu, nous le connaissions très
bien, et ce qui nous a fait un bien
grand plaisir c’est de voir à quel
point sa santé s’est raffermie. Nos
réunions quoique intéressantes, n’ont
rien présenté de remarquable [.et
dont il vaille la peine que je vous
entretienne. On a naturellement parlé
de déficits, on a crié famine, on a
cherché à stimuler le zèle des amis
de l’Evangile. Or ce zèle existe, il
se fait des progrès réels; mais ces
progrès se manifestent non par des
augmentations de souscriptions en
faveur d’œuvres existantes, mais par
la fondation de nouvelles, toutes extrêmement utiles, je le reconnais,
mais qui détournent l’attention des
œuvres anciennes lesquelles alors
sont obligées de restreindre leur
chant d’activité.
La Suisse a l’honneur d’être le
premier pays qui ait introduit dans
sa législation le principe de la représentation proportionneMe des par Us dans les assemblées politiques.
Deux cantons, Neuchâtel et Tessin
l’ont adopté et s’en trouvent bien:
Genève l’a aussi; mais ce n’est que
dans quinze jours qu’on l’appliquera
pour la première fois. H se posera
alors inévilableraent une question;
Ce système devra-t-il s’étendre aux
institutions religieuses? 11 y a là
beaucoup à réfléchir; mais il semble que dans les églises où, comme
chez nous, il y a plusieurs partis,
la représentation de tous ce.s partis
proportionnellement à leur nombre
/l’ornt^i^Anlc Inon r^nnllîtçï
d’adhérents éviterait bien des conflits,
empêchant l’électeur de faire une
chose qui lui répugne, quoiqu’elle
soit juste, savoir de voter en faveur
de personnes qui ne professent pas
.ses convictions. Cela retiendrait dans
le sein des églises des fidèles qui,
sans cela, en sorten!, tout en regrettant cette sortie, et cela pourrait
préserver de certaines sectes. On
n’a pas encore publiquement discuté
ce principe, mais celé ne peut man
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quer d’arriver. Chez vous,' grâce à
Dieu, vous u'avez pas he.soin de vous
préoccuper de cela; il- n’y a pas de
divergeance essentielle dans l’église
Vaudoise, mais si on inlrorluiflait la
repré-sênlation proportionnelle, cela
permettrait peut-être à votre église
de Se fusionner avec d’autres. Il est
clair que pour rela il faut que les
églises aient entr’elles une foi com'müne et je n’en suis pas à imaginer ni même à souhaiter une réunion des diverses religions; cependant nous avons vu en Suisse une
tentative pour établir des liens plus
intimes entre des hommes d’opinions
biens diverses. Le Témoin du 13
Octobre a parlé des conférences tenues à Lucerne sous l’influence des
Vieux Catholiques et où ont été représentées des églises professant des
dogmes très divers, mais se mettant
d’accord sur un point, leur antagonisme contre le pape. Jansénistes,
vieux catholiques, grecs orthodoxes,
anglicans de la haute église, même
certains Luthériens, ont discuté fraternellement ensemble et if se peut
qu’il résulte un grand bien de ces
conférences; mais il ne faut pas se
le dissimuler, des dogmes fort importants de l'église romaine ont été
proclamés à Lucerne; ces dogmes
sont très éloignés de ceux qu’ adméttent les églises évangéliques et,
tout en éprouvant pour les participants à ces réunions, les sentiments
les plus fraternels, nous n’avons pas
bien compris comment des presbytériens, des réformés, des huguenots
aient pu s’y associer d’une manière
activé. Laissons d’abord ces antipapistes se débarr’asser de tout le bagage humain qui encombr'e leurs
professions de foi et alors, revenant
à la simplicité de l’Evangile, ils trouveront déjà toute faite une association qui les réunira avec nous tous,
je veux parler de \'Alliance Evangélique dont les principes sont si
largesct où peuvent entrer des chrétiens de tant de dénomitations. Mais
il est parmi ces antrpapistès, des
gens qui ont encore plus peur des
évangéliques que du pape; ainsi
une des personnalités dont on "a
beaucoup parié dan.s ce congrès
c’est le père Hiacynlhe Loison. C’est
un chrétien fervent et sincère; il
s’est fait enténdre de nouveau à
Genève après ces conférences de
Lucerne, eh! bien, quoique soutenu
en grande partie par les protestants,
quoiqu’on particulier il fraternise
avec eux, jamais en public il ne
néglige une occasion de pi'otester
qu’il n’est pas protestant mais vrai
bon catholique.
(À sîlivrc).
Ad. G..
ÉVANGÉLISATION
f.e Numéro de Novembre du Bolletlino contient un article intitulé;
« f.e ehiese delle Valli » qui donne
un court aperçu des progrès de la
vie religieuse dans nos anciennes paroi.sses. Nous avons remarqué surtout les paroles suivantes qui feront
autant de plaisir à nos lecteurs et
surtout à nos collègues dans le ministère, qu’elles nous en ont fait à
nous-mêmes.
« Nous, évangélistes, sommes en
esprit avec nos frères des Vallées et
suivons avec intérêt et vive sympathie leur activité; nous nous réjouissons avec eux des progrès ol)tenus
et avec eux nous en bénissons le
Seigneur; nous comprenons leurs
difficultés et nous partageons leur
espoir de voir bientôt le règne de
Dieu pénétrer dans beaucoup de
coeurs inconvertis.
« Et comment n’en serait-il pas
ainsi?' C’est des Vallées qu’est parti
l’évangile qui est prêché aujourd’hui
dans toute l’Italie; et les italiens véritablement convei lis dans le resté
de la péninsule ne pourront jamais
oublier que les anciennes paroisses
7
367 —
des Vallées lurent entre les mains
de Dieu, l’instrument par lequel
beaucoup d’entre eux arrivèi'ent à
la lumière et à la vérité.
« C’est pourquoi nous, évangélistes, tandis que nous demandons au
Seigneur, pour l’année qui va s’oiivrii', une moisson abondante d’âmes, dans les dillérentes villes d’Italie, nous souhaitons aux congré
mlions sœurs et mères des Vallées,
avec les quelles nous ne rortnons
(pi’un seul corps, les plus riches
bénédictions du Seigneur ».
A des paroles animées d’un souf11e .si chaud, il n’y a d’autre réponse
à iaire que « Merci, et comptez sur
nous! »
Nouvelles Religieuses
D’après les communications imprimées ou manuscrites qui nous
arrivent d’Allemagne, la terrible calamité qui a atteint la ville de Hambourg a inspiré des réllexions sérieuses à la population, d’ordinaire
assez rnalérialiste, de cette grande
cité commerciale. Les pi'emiers jours
de l’épidémie, cette é| l•fcuve ne semblait faire aucune irnpi'ession sui’ la
foule. Mais, à partir du commencement de sefrternbre, on a vu accourir dans les églises, visihlerilent brisés par la fatigue et par' l’angoisse,
des gens (|ui se glorifiaient, naguère
de ■ ■
encoi-e, ne ti'avoir pas mis le j'ied
dans un temple depuis dix ou quinze
ans. Les pasteurs de la ville, —
dont quelques uns ont une paroisse
de cinq à sept mille habitants.,- —
ont vu leur porte assiégée, jour et
nuit, par des pei'soimes venues pour
implorer leur assistance matérielle
et momie. Les chrétiens allemands
ne négligent pas celte occasion unique de l'épandr'e la bonnfr'semence
de la Parole de Dieu. Un d’eux a
fait imprimer à 100,000 exemplaires une brochui’e intitulée: « A ceux
qui soulïi'ent », et composée par le
pasteur O. Funcke, de Brême, pour
êtr'e distribuée.gr-atuitement à Hambour'g. On cite plusieur's ecclésiastiques ou agents de la Mission intérieure qui font preuve, jour api'és,
JOUI', d’un coui’age héroïque dans
les visites qu’ils font aux personnes
atleirrtes par la contagioti. lœ Consistoire supérieur de-Prusse a ajouté
aux piièr-es litur'giqries une prière
spéciale ou « collecte » en faveur
des iropulations atteintes par le
cholér'a.
/Sem, .Religieuse/.
VARIÉTÉS
Etats-Unis. — Voici des délads
stalisthjues sur.les diverses dértominations des Etats-Unis. Le relevé de
ces chilï'res a été fait,-offlciellemerrt,
par les soins du youveinement de
ce pays. — Lés diverses Eglises des
Elats-Ürris comptent (non comprises
l’Eglise catholique et l’Eglisé épiscopale) seize millions M-7,518 menpbres. Les rnétbodistes sont au nombre de quatre millions, les baptistes
de trois , millions. La valeur des
immeulrles appartenant à toutes ces
dénominations, est estimée, toujours
ofliciellernetrt, à plus de (|eux rnillat’ds doux cent soixante millions.
Ces treize millions, de rpembres se
sont lous unis à leurs Eglises par
la professioit individuelle de la foi.
Dans l’Egli.'-e catholique et dans l’Eglise é[)iscopale, au contraire, le recrutement se fait par la naissattce.
Revue Inolili que
CollAjç« lie — Ré
sultats (le la votation de Dirraandie.
Electeurs inscrâts 6471. ünt voté
4621. M. Peyrot a ühlemi 2699 voix,
le Marquis de Rorà 1546, M. Fer
m
■rti
8
'm-'S
— 368 -~
.;it
dinand Turin 376. 11 y a eu 21 voles annullés.
Le chiffre de 2699 voix données
à M. Peyrot, marque un véritable
réveil dans la vie de la partie libérale de notre collège. On a senti le
danger, on est accouru de toute part,
on a voté pres(tue partout avec on
ensemble digne d’éloge, et on a
remporté la victoire.
Le chilfre de 1546 voix obtenues
par le marquis de Rorà contient pour
nous un avertissement. Qu’un homme complètement inconnu en dehors
des cercles de l’aristocratie ait pu,
durant la courte période électorale
rassembler 1546 voix, cela prouve
que le parti èlérical existe dans notre collège, qu’il y est fort et discipliné, qu’obéissant aux ordres des
prêtres ou plutôt à l’ordre venu de
Rome, il s’organise — profitant de
la moindre occasion propice et sur tout de nos déplorables divisions, —
il s’organise dis-je, en une masse
compacte qui vient donnei- comme
un bélier dans nos murailles. Avis
IK)ur l’avenir.
En somme, succès dont nous voulons
user avec modération, nous abstenant de toute moquerie et de toute
récrimination, plus qu’inutile, malfaisante. Que le 6 Novembre marque dans l’histoire de notre chère
patrie une date bienfaisante, une
date qui soit le point de départ
de nouveaux progrès dont puissent profiter tous nos concitoyens,
nos adversaires y compris, tel doit
être notre vœu, à cela doivent tendre tous nos efforts.
X
Collég;e ile l*ig;nei*ol. — L’av.
Facta a été nommé avec 1789 voix
contre 1550 données à l’av. Camussi.
X
H»lle en g^érérAl. — Le résultat des élections est décidément
favorable au ministère. Plusieurs représentants de l’extrême gauche hos
tile à Giolitti tels que Cavallotti',
Palliano, Nathan, Ettore Ferrari,
Santini, Colocci, Ganzio, Malti, Armirolti, Fi'alti et Turchi n’ont pas
été réélus.
PENSEES
S’il faut renoncer à tout espoir
d’une vie future, quel triste lot que
l’existence humaine! Pour quelques
instants de joie et quelques jours de
bonheur, que de soucis, que de chagrins, que de souHrances et du corps
et de l’âme! Comme l’approche du
tombeau est morne et désolée!..
Si ce que nous appelons râme, la
pensée, ne nous sert qu’à souffrir
et à comprendre l’amertume de celte
existence sans lendemain, é’est un
don que nous devons maudire, et
l'homme n’est pas, comme on le dit,
un animal perfectionné; il est une
créature devoyée et malheureuse,
tourmentée sans cesse de désirs inassouvis et d’espérances trompées!
Emile de Laveleye.
AVIS
—I—
Mademoiselle Rachel de Grellet ayant
vu que la lecture des Mémoires de son
père «Etienne de Grellet, Quaker Français»
avait été en bénédiction à plusieurs per.sonnes en a fait faire une 2.de édition
dont elle offre gratuitement' un exemplaire
aux pasteurs, évangélistes, unions chrétiennes, bibliothèques circulantes, laïques
pieux, etc., désireux de lire ou de faire
lire cet ouvrage. — Ceux qui peuvent en
payer le port sont priés d’envoyer 0 fr 70
en timbres quelconques à
Madame Balenconrt,
33 — Rue Mouton-Duvernet, PARIS.
•J. P. Malan, Gérant
Torre Pellice — Impi'imerie Alpina