1
Compte-courant avec la Poste
PRrX D'ABONNEMKNT PAR AN
Italie ............ !.. 3
Tous les pays de rUnion
de poste...........» 6
Amériquc du Sud , 9
On s’abonne;
Au bureau d'AdmiuïSlmUon;
Chez MM, les Pasteurs :
Cliez M. Éirnesl Robert (PjRnoroO
St ft l’imprimerie Alpina à
Torre PoHlcc.
Ij’atumnement pari du 1. Janvier
et sô paie d'avance.
Année XIX. N. 4,
5 Janvier 1893.
Numéros séparés demandés avant
le tirage, 10 centimes chacun.
Annonces: 20 centimes par ligne
pour une seule fois — 15 centimes de 2 à 5 fois et 10 centimes pour 6 fois et au dessus
S'adresser pour la Uédactlon à M.
lePast.H. Meilio, Torre PeUice
et pour t'Ârlniiulstration 'à M
Klieée Castabel, TorrePelliüc.
Tout changement d'adresse esl
|i payé 0.25 centimes.
LE TÉMOIN
ÉCHO HES VALLÉES VAUHOÏSES
Paraissant chaque Jeudi
Vuus me serei Lémoins. A et. 1,8. Suirantla vérité avec la charité. Bph. IV, 15. Que Ion règne vienne. Jttntth, VI, 10
M « »1 III nil'«:
Vœux de la Réd., du « Tétnoin. » pour ses
lecteurs. — Peusées de Nouvel-An. —.
Chronique Vaudoise. — Evangélisation.
— La Maison des Missions à Paris. —
Une lettre ouverte au Pape. — Nouvelles Religieuses. — Revue Politique.
— BibliothèquÔ. ■
Voeyx.dË la fiéiactioiiJu “Téinoia,,
pour ses LECTEURS
Que le Seigueur ait pitié de vous
dans vo.s sonlTrances et dans vos
luttes!
. .V , ■
Qu’Il vous rassasie chaque mfilin
de sa bonté!
Que se.s œuvres, surtout celle de
votre saneUfleaUon par son Esprit,
se manifestent toujours plus clairement sur vous!
Qu'Il aiïermisse l’œuvre de vos
mains!
k
• m£.' ■'
•TS.' ,
Ps. 90.
l^ranchissant aujourd'hui le r'euil
d’une nouvelle annéq, nous regardons en avant et que voyons-nous?
Si nous pouvions nous'procurer un
télescopé qui nous permît d’en voir
le terme,, ferions-nous bien de nous
en servir? Je ne le crois pas. Nous
ne savons rien des événements qui
nous attendent:, de notre vie et de
notre mort,, de la vie et de la mor^'
do nos amis, de changements de pO'^v
sition, de santé ou de maladie. Quelle“
grâce que tout cela nous soit caché!
Si nous pouvions prévoir les meilleures bénédictions, elles perdraient
de leur fraîcheur et de leur douceur à cause de l’impatience avec
laquelle nous les attendrions. L’atr
tente tournerait à la fatigue; la connaissance familière engendrerait le
mépi'is. Et si nous prévoyions nos
peines, nous nous en tourmenterions
iongtpimps avant qu’elles finssent là
et nous deviendrions incapables de
jouir des grâces de l’heure présente'
Une'gfande miséricorde a suspendu
CoUa allûculion, que nous avons traduite do l'anglais i été adressée à un cercle d'àmis par M. Spurgeon, le, i Janvier 1892, c’est-à-dire trente jours avant
sa mort.
%.
‘m
2
un voile entre nous et l’avenir; q)j il
y reste!
Tout, cependant, ne nous est pas
caché. H y a des cl)Oses que nous
voyons clairement. Je dis nous, entendant par là ceux doni les yeux
oui été ouverts; car ce n’est |ias
tout le monde qui peut voir, dans
le sens le plus vérital)le. Une dame
dit un jour à M. Turner (peintre
célèbre); J’ai souvent contemplé ce
paysage, mais je n’ai jamais vu ce
que vous avez rnis dams voire tableau ». Le grand aiiiste rédondit;
« N'aimeriez-vous pas le voir?» i\egardaril à l’avenir avec les yeux de
la foi, les croyants peuvent voir
nombre de choses qui sont cachées à ceux qui n’ont pas la foi.
Que je vous dise maintenant, eirpeu
de mots, ce que je vois lorsque je
regarde à la nouvelle année.
Je vois un sentier tout tracé depuis le J Janvier '4892 au 1 Janvier
1893. Je vois »un chemin marqué
par la prédestination et la préseience
de Dieu. Aucune paftie de l’avenir
n’est laissée à fa chance, rien, pas
même la chulé d’un passereau ou
d’un cheveu, n’est abandoriné au
hazard; mais tous les évériernenls
de la vie sont arrangés et détermiiiès. Non seulement chaque tournant de la route est marqué dans
le plan divin, mais chaque pierre
du chemin, chaque goutte de ta rosée du malin QU du soir qui tombe
sur le gazon au bord du séirlier.
Nous n’avons pus à ti'averser Un
désert dépourvu de toute trace; le
Seigneur a marqué notre roule dans
son infinie sagesse et dans son infinie miséricoixle. « l/Eternel affermit les pas de l’homme de bien et
il prend plaisir à ses voies ».
Je vois ensuite un Gîiîûfe qui.vtent
à notre rencontre et qui sera notre
compagnon de route. C’est le ccBur
joyeux que nous lui disons: 4 Tu
me conduiras par ton conseil », Il
se dispose à riQns assister jusqu’au
bout du voyage. « L’EterUel marchera lui-même devant toi; il ne le
délai.s.sera point et il ne t’abandonnera point ». Et il ne veut pas que
nous traversions la vie comme si
elle élait un désert .solitaii'e; car Jésus dit: « Je ne vous laisserai pas
orphelins, je viendrai à vous ».
Bien que nous dussions perdre
père, mère et nos meilleurs amis,
il y a Quelqu’un qui a revêtu noire nature et qui ne nous laissera
jamais. Quelqu’un ressemblant à un
Fils d’homme continue à parcourir
les sentiers des cœurs croyants, et
chaque vrai fidèle monte du désert
appuyé sur le Bien-aimé. Nous sentons la présence du Seigneur Jésus
à présent même, dans celte chambre,
où deux ou trois sont réunis en son
nom ; et j’ai confiance que nous la
sentirons à travers tous les mois de
l’année, que ce soit la saison où les
oiseaux chantent, ou celle <les i'ruits
mûrs, où celle encore dont le gel
transfotme les mottes de terre en
lilocs de fer. Sur célte Riviera nous
pouvons plus aisément qn’ailleiirs
réaliser la présence du Seigneur,
car celte contrée est si semlilablo
« à ton pays, Emrnanuel! » C’est la
contrée de l’huife, des figues et des
grapes d’Eschol. C’est auprés d’uiie
mer a-lissi Idetle que celle-ci qu’il
marcha, ce sont des rochers semblables à ceux ci qu’il gravit. Mais
soit ici, soit ailleurs, regardons à
Celui qui demeure avec nous pour
faire véritablement de cette année
l’année du Seigneur.
Outre le chemin et le guide, je
discerne très claiiement par l’œil de
la /oi /a /oi’cé qui nous est offerte.
Nous trouverons partout sur le parcours de celte année des oasis que
nous pourrons quitter en chantant:
« 11 restaure mon âme ». Nous aurons une force suffisante mais non
superflue; et cette force viendra à
l’heure du besoin et non auparavant.
Lorsque les saints s’imaginent qu’ils
ont de la force à revendre, ils tombent dans le péché et courent le
risque d’avoir leur chevelure coupée
par les Philistius. Le Seigneur peur
iQ ■ ■
3
voira les péieritis de l’argenl nécessaire au voyage; mais il ne pensera
pas (|u’il soit sage de les charger
d’nti or superflu.
Dieu ïomti'isuffisant, ne manquera
pas à ceux qui ont mis en Lui leur
confiance, Lorsque nous arriverons
àTendroil où nous attend le lardeau,
nous y recevrons aussi la force pour
le polder. S’il juge convenable de
multiplier nos peines d’une à dix,
il accroîtra notie vigueur dans la
rnêoae proportion. A chaque fidèle
te Seigneur dit: « Gomme ton jour,
ta force ». Vous ne sentei: pas enccre que vous avez la, grâce qu’il
faut pour mourir? Eh bien! vous
n’êtes pas encore des mourants- Tandis que vous avez à vous occupei'
des affairés et des devoirs de la vie,
regardez à Dieu pour obtenir la
grâce qu’ils exigent de vous; et
quand vous verrez votre vie s’élein(ire et que vous vous préoccuperez
d'une seule chose: comment atteindre le rivage éternel, regardez alors
au Seigneur pour qu'il vous donne
la grâce nécessaire dans les derniev-s moments. Nous pouvons nous
attendre à une irruption de force
divine lorsque la force humaine nous
fera défaut, et d’autre part, une provision journalière de force proportionnée au be,soin de la journée. Nos
lampes seront ravivées aussi longtemps qu’elles devront brûler. Que
le doute ne nous engage pas à mettre des bornes à l’action du Saint
d’Israël. Il y a un hospice sur tous
les col.s des Alpes de la vie, il y a
un pont sur tous les torrents d’épreuves que nous rencontrons sur
le chernin qui mène à la Cité Céleste.
I.es saints anges qui nous gardent
sont aussi nombreux que les anges
déchus qui nous tentent, jamais nous
n’éprouverons un besoin à la satisfaction duquel notre Père Céleste
n’ait dés longtemps pourvu.
Je vois très clairement une puissance qui gouverne toutes les choses que nous rencontrerons .sur la
route. Je vois un alarnhic où toutes
elles sont Iransformée.s. « Nous savons que toutes choses concoureut
au bien de ceux cjui aiment Dieu,
de ceux qui sont appelés selon son
de.ssein ». Je vois une main miraculeuse qui transforme pour nous l’épée de la maladie daîi.s la eliarrue
du châtiment, et la lance de l’épreuve
dans la serpette a émotid,er de la
discipline. Par ce divin art ce qui
est amer devient doux et les poi sons sont, Lrausfonnés en remèdes.
« Rien ne pourra vous nuire » c’est
une promesse trop forte pour une
faible foi, mai.s une confiance par faite la trouve véritable. Si Dieu est
pour nous, qui sera contre nous?
Quelle joie de voir Jéhovah comme
notre bannière; et Dieu lui même
avec nous comare notre Chefl En
avant, donc, dans la nouvelle année
oai' « aucun malheur ne l’arrivera ».
Encore une chose, qui est î#)ute
lumière. Nous espérons voir cette
aimée Dieti glorifié par noms et en
nous. Si nous sonrmes fidèles à notre mission principale, nous atleigilions en- même temps notre plus
grande jouissance. C’est le bonheur
d’un cœur régénéré que de penser
que Dieu peut tirer sa gloire de
créatures misérables comme nous le
sommes. « Dieu est lumière ». Nous
ne pouvons rien ajouter à sa .splendeur; mais nous pouvons être des
réflecteurs qui, tout en ne possédant
pas de lumière en eux-mêmes, réttétent ses rayons et les envoient là
ou, sans eux ils auraient pu ne qias
aller. Le Seigneur nous éclairant,
nous jelteron.s celte lumière dans
les lieux sombres et ferons en sorte
que ceux qui sont assis dans l’ombre de la mort se réjouissent en
Jésus notre Seigneur. Nous serons
heureux de glorifier Dieu soitd’ime
manière active soit d’une manière
passive. Nous voudrions que si ja- *
mai.s notre vie était écrite, nous fussions manifestés au monde non corn- me des hommes qui se sont faits
eux-roêrae.s (self madê men), mais
comme l’ouvrage de Dieu, dans le-
4
quel sa grâce esl, glorifiée; nous
voudrions que le monde ne vît pas
t’ai'gUe .dont n§us sommes Tormés,
mais la main du potier. On a dit
de quelqu’un : « C’est un prédicateur éloquent »; mais on a dit d’un
autre: « Nous ne remarquons jamais
comment il prêche, mais nous sentons que Dieu est grand ». Nous
désirons que notre vie tout entière
soit un saciifice; un autel de l'encens, dont le doux parfum monte
continuellement vers le Très-Haut.
Oh ! si nous pouvions être poi'té.s, à
travers cette année, sur les ailes de
l’action de grâce à Dieu; si nous
pouvions monter d’année année, et
faire éclater, a chaque nouvel élan,
un cantique toujours plus élevé et
cependant toujours plus humble, à
la gloire du Dieu de notre vie? La
pei'spective d’une vie reconnaissante
ne%e fermera jamais, elle s’étend l'a
à travers l’éternité. De psaume en
|)saume, d’alléluia en alléluia, nous
gravirons la montagne de rElernet;
jusqu’à ce que nous parvenions dans
le lieu très-saint où, le visage voilé,
nous nous inclinerons devant la
Majesté Divine dans la ^béatitude
d’une adoration éternelle. À travers
toute cette année, que Dieu soit avec
vous! Amen.
CllliOIVKtlJii: VAVDOISIt
s. JEAN. Rapport financier de'ia
paroisse. Que nos amis de Saint
Jean nous pardonnent si nous arrivons tellement en retard, pour don-'
ner un extrait de ce rapport qui
.s’est glissé parmi d’autres papicï’S et
qui n’osi, revenu sous nos yeux que
tout dernièrement!
IjOS souscriptions à domicile ont
donné pour le dernier exercice frs.
719, 20, les collectes à la porte du
temple frs. 468, 09, les souscriptions
pour Tévangèlisalion frs. 72,74; pour
les missions frs. H95, 45. l.a vente
pour réparations au Temple^ a produit frs. 1058. On a collecté on ouü’e frs. 49 pour l’Alliance Evangélique, et fr.s. 437,40 pour l’Asile des
vieillards. La Société de filage a
produit fr. 87,10, les abonnements à
la Bibliothèque fr. 36.
Parmi les dépenses nous relevons :
fr. 426,10 donnés pour le.s Missions,
fr. 440 pour l’Evangélisation, fr. 220
pour les différentes œuvres de l’église, fr. 1065 pour réparations au
lembi0, fr. 275,45 pour chauffage,
et éclairage du temple et des écoles,
fr. 168 distribués à différents vieillards, fr. 1091,75 pour les pauvi’es,
fr. 520 pour pension de trois ar tigianelli, fr. 50 pour l’Alliance Evangélique.
+ +
TORRE PELLIGE. Nous apprenons que le Circolo operaio a institué, pour ses momlu'os, des école.s du
soir et que nos profe.ssenrs MM. D.
Jahier, J. .P; Vinay et Goïsson y donnent des leçons, ils n’ont besoin d'e
notre pari ni d’approbalion ni d’encouragements. Le bien qu’ils feront
à ces ouvriej's et. leur reconnaissance
.sera leur meilleure récompense.
— Un corlain nombre de dames
et demoiselles du Val Péîis, Mesdames les institutrices de l’Ecole Supérieure et MM. les professeurs du
Collège.se sont réunis hier Mercredi
pour concretare le projet de bazar
eu faveur de nos deux étalilissements
d’instruction supérieure. Üne commission centrale a été nommée et
d’autres commissions locales ne lardei:onl pas à se former dans no.s
dilîérenles paroisses. I) s’agit, comme
oh le sait, de renouveler les planchers et le mobilier du. Collége^ et
de remédier en partie au déficit
considérable qui ])èse sait' l’Ecole.
Nous reviendrons bientôt sur ce su jet. , ' ,
^ Mardi soir nu Collège, M. Henri
Meillft a donné une conférence sur
le poêle Américain WhitHer^ au
5
pi'ofiL de la Sociélé des demoiselles
pour la prolecl. de l’enr. pauvre des'
écoles du dimanche. J.e produit net
de la soirée est d’environ 50 fr.
EVANGELISATION
Nice. Œuvre italienne. — M. A.
Coslabel qui vient d'aller à Nice ne
peut donner un compte-rendu détaillé de la marche de l’œuvre. Il
dit seulement qu’il en a reçu une
impression encourageante; que l’œuvre italienne de Nice n’a rien perdu
de son utilité et de son opportunité
et qu’elle peut accomplir encoi'e de
grandes choses pour la gloire de
Dieu et le salut des âmes. Les recettes ont été pour le dernier exercice de (V. dCTS/lO; les dépenses de
Cr. 3371,15- La Commission a donc
dfi couvrir un déficit de fr. 1696,05,
Païenne. Arbre de Noël. — Les
journaux; Il giornale di Sicilia, H
Corriere del Maltino, fi Caporale
Terribile entrelieunent leurs lecteurs
de la fêle de l’arbre de Noël de
rinslitut inlernalional évangélique,
dirigé par noire frère M. Muston.
Celle fêle s’est: donnée non, pas à la
chapelle Vaudoise devenue iusufiisaute, mais au petit théâtre Umberto
1. Les susdites feuilles, s’expriment
de la manièj'e la plus lavorable sur
la fête elle-même, sur le genre d’éducation que les enfants de l’Institut reçoivent et présentant leur-s m*rallegri sincères à M. Mu.ston. Nous
préférerions que dans ces compterendus de la presse les enfants ne
fussent pas nommés un à un ; leur
modestie en pâtirait moins. Mais
comment l’empêcher? That is the
question. Ce qu’il y a de sûr c’est
que des fêtes comme celles-là concourent puissamment à faire con iiailrè et aimer nos écoles et même
noire œuvre d’Evangélisation. Que
Dieu donne à noire frère de recueil
lir de son Ira'vail des fruils toujours
fdus abondanls et exquis.
Turin. Depuis l’anlvée de M. Ribel l’auditoire du soir a ti'iplé. I.es
autres cultes aussi sont bien fréquentés. Enli'e adultes et jeunes gens
il y a une quarantaine de catéchumènes. Les réunions de'famille donnent de la .satisfaction. H y en a
quatre à Turin et une à la Veneria.
A l’une d’elles assistaient dernièrement quatorze catholiques. Les membres de l'Union Chrétienne, le Frssillo Evangelico ot)t décidé de s’en
aller deux à deux, le dimanche, dans
les villages des alenUmrs pour cliercher de nouveaux adhérents et ouvrir de nouvelles portes à l’évangile.
Le mois passé a eu lieu la première
réunion mensuelle de prière entre
les deux congrégations Vaudoites
(française et italienne). L’école *du
dimanche est prospère. Lés éebles
sur semaine sont pour le Comité
l’objet de graves préoccupations. On
a déjà supprimé les deux classes
supérieures; faudra-t-il pratiquer
d’autres amputations? Un comité local s’est constitué pour relever ce.s
écoles dont la chute remplirait de
joie les cléricaux. Nous lui souhaitons dû tout nôtre cœur que non
seulement il puisse soutenir ce qui
subsiste encore, mais qu’il ¡puisse
rétablir les classes les plus élevées
de 4® et 5®.
Biesi. Notre frère, Carmelo Porrovocebio, cordonnier, avait déclaré
formellement aux parents de sa fiancée catholique que jamais il ne ferait
bénir son mariage par les,prêtres.
lAEconome, poussé par la mère de
la jeune fille fit venir Carmelo^ et lui
dit: Si. vous voulez épouser voire
fiancée, vous devez signer uii acte
d’abjuration. Mais notre frère lui répondit: « Nè vûssia, ne U santi, nè
lu papa non me la faranno ftrmari,
pirchè se iu la firmassi e morissi,
ht noslru Gesù Cristu mi gîUirîa
'■Mi
6
^ 6
sm abiura nui la faeci, e Hubito mi
dir'ta di ii'i a lu diavuhi e nni lu
iufernu. » Heureusement sa fiancée
se contenía cfu mariage civil.
L'école sui- semaine a 249 élèves,
l’école du dimanche 238, l’école sérale 104.
La Maison des Missions
À PARIS
D'une lettre ■privée reçue d'un de
nos amie, nous extra-yom ce qui suit:
Le lendemain de mon arrivée a
eu. lieu l’ouverture des cours, puis
le samedi, quoique samedi, dernier
pour de la semaine, les leçons ont
commencé. Les deux professeurs qui
ont la plus grande partie des cours
sont MM. fioegner et Krüger, tous
deux très bons pour nous; ils nous
encouragent quand nous semblons
découragés, viennent nous voir dans
nos çhambres et nous aider à préparer nos travaux ; i|s sont pour nous
comme des pères. M® Bœgner est
très bonne aussi. Je ne puis remercier assez Dieu et l.e bénir, de ce
qu’il m’a appelé à achever ma préparation au ministère dans cette
maison.îll y a beaucoup à faire, pour
moi surtout qui étais très en arrière
et qui n'avais pas commencé la grammaire hébraïque, mais je suis ici
poui\travailler et avec l’aide de Dieu,
j’espère pouvoir faire de bonnes études.
Ici à la source même des nouvelles missionnaires, je me sens
chaque jour alTermi davantage dans
ma vocation; sans cesse j'ai devant
les yeux ces milliers de nègi’es qui
nous appellent nous qui avons eu le
privilège de connaître et d’aimer
Dieu dépuis notre enfance, pour que
nous allions leur apprendre à Le
connaître et à L’aimer, afin qu’ils
puissent eux aussi jouir de eettle
joie qui est seulement des enfants
de Dieu. C’est dans cette maison que
j’ap[irends à me consacrer et à me
dévouer à l’œuvre de Dieu comme
tout missiontiaii'e doit le faire. S. Paul
que nous éludions dans ses lettres,
nous sert d’exemple; l’humilité, la
persévérance, ia foi, voilà ce qui lui
a donné un si grand succès dans
son minislére, et voilà ce que nous
devons tâcher d’acquérir dans notre
préparation.
Obéir à Dieu, comme un enfant
à son père, se confier entièrement
en Lui, se sentir aidé dans les difficultés, protégé dans le danger, par
Lui qui ne nous délaisse jamais,
quelle grâce reçue de Dieul qu'il
est grand dans sa bon té ; liâlons-noiis
de faire part du bonheur dont nous
jouissons à ceux qui ne l'ont point
encore reçu.
Une lettre ouverte au Papu
La Numa Aniologia publie une
lettre ouverte adressée au Pape,
par l’ex-député Bonghi, qui tout en
se déclarant catholique et i’ humble
serviteur de S.S. lui dit cependant
des vérités bien rudes, Qü’oii en
juge par le paragraphe suivant :
« Si vous ne voulez pas changer
de direction, je dois dire à mon grand
regret et non sans crainte que vous
laisserez la religion catholique et le
clergé en Ttalie dans une condition
beaucoup pire que celle où vous les
avez trouvés en 1878. Vos intentions, même les bonnes, demeureront sans résultat. Vous aurez éternisé la guerre. Mais l’Etat Italien
ne pourra pas toujours se contenter de vous présenter les armes. 11
y a dans les événements des nécessités qui agissent par une lorce intérieure et sans que l’on puisse s’y
opposer. Avez-vous entendu la voix
puissante qui a tonné à Palerme? La
loi des garanties, a-LeUe dit, est un
danger. Elle ne l'est pas encore; mais
l’effort nécessaire à l’observer de-
7
~ 7
vient Lonjoui's pins difrieile, requiert
toujours plus de force. »
Plus loin Bonglii en vient aux
réformes à adopter. « Acheminez le
clergé sur une meilleure voie; nourrissez ie d’études plus moderne.s et
plus large.?. Renoncez à des ami»itions inutiles et qui compromeltenl
le respect qui vous est dû daiis les
esprits sincères et honnêtes.
« Modérez, supprimez même ces
journaux qui font appel à votre autorité, et qui, en attendant, l’olTensent et l’alTaiblissent. Répudiez celte
secte qui paralyse vous et l'Eglise.
Sortez à l’air libre et respirez. Descendez dans la rue; consolez les pauvres, aignillonnez les riohe.s. Puisque
vous êtes le vicaire de Christ imitez-le. Ne vous plaignez pas de ce que
vous avez conservé trop peu du faste
d’une cour ,princière; regreLtez au
contraire d’en avoir trop conservé
et jetez-le loin de vous. Adressez
des paroles de paix, d’humilité, non
de contention et d’orgueil, à celle
Halte qui est la vôtre et à l’humaliUé tout entière. Mettez en pratique
les préceptes que vous lisez dans
vos évangiles qui sont aussi les nôtres, observez-les dans le sens dans
lequel Jésus les a prononcés. Qu’il
y ait de nouveau une aurore et non
plus un couchant. Coupez, là où il
le faut, pour que 1ô'tronc de l’église
pousse de nouveaux rejetons et les
nourrisse ».
Comme ou le voit notre Italie ne
manque pas d’hommes qui se ren*
dent un compte exact des maux de
l'église romaine et de l’infidélité de
son Chef; des hommes qui ont Yintelligence de Luther. Malheureusement ils n’en ont ni la conscience
ni le cceur. Ainsi, voyez Bonghi; il
sait très bien'que sa lettre ne changera pas un iota à la conduite du
pape; que celui-ci continuera à suivre la dii'ecUon aniichrétienne suivie par.ses prédécesseurs et par lui
durant les 14 années de sou pontificat. Mais craignuut qu’on puisse
même lesoupçonner de vouloir fran
chlr le Ruhicop et de vouloir slallier à la chrétienté proies (un le, il a
hâte de déclarer qu’il mourra certainement dans la religion dans laquelle il a été baptisé.
C’est que chez Bonghi él nos hommes italiens, en générai, l’amoMr de
soi-même est encore plus puissant
que Yamoiir de la vérité. De s’exposer à certaines moqueries, de braver une certaine impopularité, de
briser certains liens, de francliir
certains limites au de là des quelles
on ne serait accueilli que par une
infime minorité, c’est trop pénible.
Aussi tranquillise-t-on sa conscience
au moyen de ces lettres que nous,
protestants recueillons avec intérêt
et avec un douloureux respect, mais
qui au Vatican auront fait rire. L’hon.
Bonghi n’enlend-l-il pas de Naples
le son de ce rire dédaigneux? Ahl
s’il avait fini sa lettre autrement que
par ces mots « coila maggior riv^
renxa e col più verace ossequio di
Sua Santità servitore umilissimo »,
s’il l’avait terminée par celte déclaration: « Si vous ne redevenez ce
que doit être un ministre de Jésus
Christ, moi et mes amis nous vous
quittons » il aurait entendu une autre voix que celle du rire sortir du
Vatican et se moquer de lui; il aurait entendu une voix de lonnerre
le maudire; mais il aurait entendu
en même temps une voix sübtHe,
intérieure, celle de ce Jésus qu'il
appelle son 'Maître eljson Sauveur
le rassurer et le remplir de joie en
lui disant: Gela m hien\
Nouvelles Religieuses
<$'■—^
Il paraît, dit le Proiestanly qu’une
agence missionnaire de Rome a envoyé par. la poste un Nouveau Testament à chacun des huit cent trente
sénateurs ou députés qui composent
8
8
le nouveau l’iii'lemenj. italien. Trois
ceiiLs einquaiile d’entre eux auraieiiL
répondu par une lettre de remercîrnents.
Lii Graiiile-IJrelagne enli‘etienl en
Inde iinô armée de 70,000 soldats
européens parmi lesquelsi! y a'18.000
ahslinent.s. l.es aulorilés leur accordent un subside annuel de 100,000
francs. Cet argent est destiné à fournir des locaux, pour l’œuvre de la
Tempérance partout où il se trouve
une garnison. De cette façon, les
hommes sont préservés des" tentations auxquelles leur vie les expose,
Uevue PoliliiHH;
Italie — Duchoqué président de
la Cour des Comptes a été mis à la
i-etraite. Son successeur n’est pas
encore désigné, i
Le sen. Finali a été nommé président de la commission d’exquête
sur les Barique,s.
— La Gazette de Pignerol a cessé
de paraîti-e à la fin de 92, après une
exislence honorable et utile de 25
années. Le journal qui lui succède
« La Nuova Pinerolo » sera dirigé
par M. Oscar Coucourde.
X
France. Les nouvelles sur la dépopulation de la Fiance ne sont pas
confirmées. Au contraire il y aurait
un léger changement en mieux.
Les journaux étrangers craignent
que les scandales de Panama n’aménent la chute de la République.
Nous espérons de tout notre cœur
n’en sera rien pour la France
et pour nous.
X
Biifltlièiiue Vaudoise dite do Coise
Livres reçus dernièrement:
Hardy, Sam , Le cas de l’ahlié
Bernard. 12® Paris, lihr. Fisciihacher, 92 (369. — Don de T auteur.
Il serait à souhaiter que ce, bon
livre fût lu et médité nar le plus
grand nombre possible d’ecclé.siasliques de l’Eglise romaine.
RoKn, C,, Slorla della gut'rra a- .
mericana. 7 voll. 8® Fir. 822, — Don
de M. Ad. Gautier ingér., Genève.
tivot'Æ, A., Avec Dieu et le.Gbrkti'
Sermons. 2 voit. 12® Nîmes-Paris PIPB. — Don de l’auleui', past, à Nîmes,
Ftiiii«incL Ge., i^a crise tbéologîque actuelle daas l’Eglise réf. de
France. 8“ Lyon Bâle-Gen. 92. ^ —
Don de l’auteur, past, à Lyon,./par
l’entremise de l’éditeur, H. Goorg,
Genève.
Hfarlciisieii, Dr,, La morale chi'C;
tienne. I Théorie de la morale, tvai’i.
par G. Ducros, anc. past. de l’Eglise
réf. 8® Privas (Ardèche), Paris 92
(XVH, 748. — „ Don du trailucteur
et de l’éditeur, Imprimerie nouvelle,
J. J. Roux, à Privas, Ardèche.
Evangile selon S.t Luc. Simples
explications olïerles par quelques
pasteurs des Vallées aux Eglises
Vaudoises, 12® Ter. Pellice 92 (XXVI,
278 et table. —■ Don de l’éditeur,
M. J. P. Malan.
' Allemagne — Une sérieuse grève
de mineurs a éclaté à Saarbrücken
(Rhin).
Th j À travers le Tonquin pendant la guen-e. 12® Par, 92
(302, — Don de Mr. Dav. Bert, TouIon.
Nos très vifs remercîments à chaque donateur!
Torre PelUce, le 4 Janvier 1893.
Prof. Alex. Vinay
Bibliothécaire.
J. P. Malan, Gércin/.
'Porre Pellice — Imprimerie Alpina
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