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Troisième Année.
M Août \Slt
N. 34,
»
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jrotTi:-iial île TEg-lise Eyan^éliq^ixe Vaizdoîse
Paraissant chaque Vendredi
Vous me serez témoins. Actes I. 8. , Suioant la vérité atec la charité. Ep. 1, 15.
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poste................ » U
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Pour I Adiwinistratlon adresser ainsi: A l’Admini.stration du Témoin, Pomaretto (Pinerolo) Italie.
■Sonamalr-e.
Concile Presbytérien d’Edimbourg. —
Ton règne vienne. — Le présbytérianismo.
— On ne va jamais si loin que lorsqu’on
ne sait où l’on va.'-p Fari^ife': Le moilieur éloge d’un sortnan. La Gliiue libérale. — Moyeu original de payer se.s
(jettes. — Èemto politique, .
GOlVClLli; PRESBYTÉRIEN
rj V y.i.
f'ÇontinmtiDfi-i vépr mm. SSJr.
■ ■ - t ‘ T ,
Le Dimanche.
"Y'*' ’ î ' ♦■'.’"'■•rT
Dans la séance de l’aprês midi,
du 9 juillet, le sujet à l’ordre
du jour était des moyens d’accroître la vie spirituelle et des
obstacles à son développement. Le
D” Andrew Thompson* bien connu
parmi nous depuis un quart de
siècle, comme ami des vaudois et
avocat zélé de la cause de leur
mission en Italie, surtout auprès
de VEglise presbytérienne unie,
dont il est un des membres les
plus éminents, a lu un rapport
dont nous voulons donner un résumé aussi complet ,que possible.
Le Dimanche èonsidéré comme un
moyen pour l’accroissement de la
vie religieuse, tel est le côté spécial de la question générale auquel le Rév. docteur s'est limité.
Si un brave homme du siècle
passé se réveillait après un sommeil de deux générations, nul
doute qu*il n’éprouvât un sentiment pénible à la vue des'changements surverras quant,à l’attachement pour le sabbat et à la
manière de l’observer. — Il est
vrai qu’il est réjouissant de voir,
«ü des lieux-très divers, adopter
des mesures pour préserver ce
qu’il reste de respect pour le saint
jour et le rétablir 1| où il a été
pr^que entièrement^etruit. Ainsi
ceSm’est pas un fait®e peu d’importance que le &ou»rnement du
Canada âît prohibées trains des
chemins de fer le (^anche, sauf
les cas d’urgence ^raordinaire.
—’ Il est également Intéressant de
voir le Synode de l’Eglise protestante d’Allemagne ’adresser une
communication aux|Synodes provinciaux, les invitan^à considérer
les causes de la pi^fenation toujôurs croissanin''dù’'jour du Seigneur, ses effets sur ia vie morale,
sociale et religieuse du peuple et
les moyens d’assurer la sanctification de ce saint jour. — Par un
vote récent, le Parlement anglais
a refusé des concessions dont le
premier effet eût été de réduire
le sabbat à n être qu’un jour de
jouissance esthétique et matérielle,
et le second d’en faire un jour de
travail. — Et si l’on sort des
limites du monde chrétien, il est
certainement du plus haut intérêt
de voir le Gouvernement du Japon
qui vient à peine de faire ses premiers pas dans la lumière évangélique, promulguer une loi pour
prescrire le repos, du septième
jour.
Mais le mouvement le plus important initié dans l’intérêt du jour
du Seigneur, l’a été par le congrès de Genève dans les derniers
jours de septembre de l’année
passée, auquel ont pris part de
4 à 500 délégués d’églises au de
sociétés de tous les pays de l’Europe, dont quelques uns mandataires de têtes couronnées. Et ce
fut un acte final digne de ce con
grès, lorsque les délégués se réunirent une dernière fois dans l’église de S‘ Pierre, que l’engagement solennel qu’ils prirent, en
la présénee du Seigneur du sabbat
et les Q:né vis-à-vis des autres, d’être
les défenseurs de ce jour de Dieu.
— Ne serait-qe pas un des grands
devoirs du Concile qui représente
légalement l’Eglise presbytérienne
du monde entier, de marcher la
main dans la main avec le Con.
grès de Genève se ralliant à lui
autour de ce saint jour?
dans la seconde
partie*'dè son travail énuméré les
effets bienfaisants de l’observation du jour de repos, en mentionnant à ce propos le jugement
du socialiste Proudhon, qui range
Moïse parmi les plus grands législateurs, spécialement à cause de
la loi du sabbat, le D” Thompson
s’arrête plus longuement aux tendances diverses, actuellement à
rceuvrë, un peu partout, pour discréditer le sabbat, l’amoindrir et,
s il était possible, l’abolir entièrement, et cela malgré les bienfaits
incontestables qui découlent de
l’observation du sabbat, pour la
vie spirituelle et la prospérité
matérielle des peuples.
Il est à craindre que, même au
sein des Eglises, il ne règne une
connaissance très imparfaite de la
loi scripturaire du sabbat; même
des chrétiens sérieux auraient besoin de refaire leur instruction
sur cet important sujet. Eu plus
d’un lieu, l'autorité du jour dû
Seigneur n’est fondée sur autre
chose que sur une coutume traditionnelle, ou une institution ecclésiastique, ce qui pour la multitude
équivaut à_l absence de toute auto-
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138
LE TÉMOIN
rite. Dans un nombre, peut-être
toujours plus grand, de communautés même presbytériennes, la
durée du temps compris sous là dénomination de sabbat ne va guère
au delà du temps que dure le
service divin, ce que bien des
gens suivent dans la pratique, tout
en le condamnant en théorie.
Dans cette revue des influences
hostiles à la sanctification du sabbat, il faut tenir compte aussi de
l’opinion plausible, mais vide de
sens, de ceux qui ont été plymouthisés à quelque degré, savoir que,
pour le chrétien, chaque jour est
un sabbat. C'est une de ces demi
vérités qui ont opéré avec tous
les funestes effets de l’erreur, et
dont la tendance est, pour des
hommes mal affermis encore, de
les amener à la négation de tout
sabbat. D’après ce même principe,
on aurait pu objecter au Sauveur,
lorsqu’il enseignait à ses disciples
à avoir des moments particuliers
consacrés à la prière, que la vie
du chrétien est un culte continuel.
La doctrine que nous professons
ne tend pas à substituer la piété
du sabbat à celle des autres jours,
mais à faire que dans ce ,jpur là,
et à un plus haut degré, la vie
pénètre plus abondante dans tous
les recoins de l’âme.
TOFi RÈG^E mmi
Quelle admirable simplicité et
en même temps quelle profondeur
de concéption dans cette importante demande que l’on fait en
trois mots! Que le St. Esprit nous
dirige, nous éclaire et nous possède pour que nous puissions en
embrasser et en sentir la vaste
signification !
Nous désirerons d’autant plus
la venue du règne de Dieu lorsque
nous en comprendrons mieux la
nature , les caractères et la composition. Voyons d’abord quelques
uns des principaux caractères qui
le distinguent.
Le règne de Dieu est avant
ioüt^spirituel. Les juifs attendaient
un monarque glorieux selon le
monde, un autre David, un autre
Salomon, un monarque dont la
puissance ferait trembler les rois
voisins et dont les états s étendraient considérablement. — Mais
Jésus leur dit: «Mon règne n’est
pas de ce monde*. (Jean xvm ,
36). Le Seigneur n’ambitionne
point une couronne faite de main
d’homme ; il est le Roi des rois
et le Seigneur des seigneurs. Son
règne ne vient point avec éclat
comme les royaumes de la terre.
« Le règne de Dieu ne viendra
point avec apparence». Il vient
sans bruit, quelquefois sans qu’on
s'en rende compte immédiatement;
comme le levain pénètre silencieusement et sans secousse toute la
pâte, ainsi le règne de Dieu s’établit insensiblement dans le cœur
et pénètre graduellement dans les
profondeurs de notre âme jusqu’à
ce que tout ce qui est en nous
soit rendu captif à l’obéissance
de Christ.
Différent en ceci des royauh^es
de la terre, le règne de Dieu est
universel. On peut indiquer les
frontières du royaume d’Italie ,
du royaume-d’Angleterre . mais
on ne saurait indiquer celles du
royaume de Christ. Si tu me demandes où est ce royaume, je te
répondrai en disant i Dis moi où
il n’est pas. Car il n’a pas de
frontière, il est pa,rtout, il comprend Tuni^ers entier. Regarde
au Levant, il y a le royaume de
Dieu, regarde au Midi, à l’Occident, au Septentrion et tu trouveras
partout le royaume de Dieu. L’Eglise de Christ est universelle, et
si toute âme vivante n’est pas encore amenée à l’obéissance du Rédempteur, il en vient pourtant de
l’Orient, de l’Occident, du Septentrion et du Midi qui seront assis
avec Abraham, Isaac et Jacob dans
le royaume des deux. Le temps
viendra où la terre sera remplie
de la connaissance de l’Eternel
comme le fond de la mer l’est
par les eaux qui le couvrent. Le
monde peut bien nous dire que
nous sommes en petit nombre, ■—
c’e^t à tort qu’il ajoute que
nous sommes dans l’erreur, parceque nous ne sommes pas aussi
nombreux que les païens de l’Asie
ou que les païens de l’Europe.
La .vérité n'est pas nécessairement
avec le grand nombre ; — sans
cela, il faudrait devenir païens
pour être dans le vrai. La vérité
est avec l’Evangile quel que soit
le nombre de ceux qui l’aiment
et le professent. Nous nous rési
gnons très volontiers à n’être que
la minorité parceque c’est pour
nous aussi que le Seigneur disait:
« Ne crains point, petit troupeau ;
car il a plu à votre Père de vous
donner le royaume». (Luc, xii,
32).
Notre Dieu règne sur toute la
création, sur toutes les œuvres
de ses mains, les anges, les dominations et les puissances lui sont
assujetties. (1 Pierre, iii , 22).
11 est au dessus de toute principauté, de toute puissance, de toute
dignité et de toute domination ,
et au dessus de tout nom qui se
nomme, non seulement en ce siècle,
mais aussi dans le siècle à venir».
(Ephes. I, 21 ). 11 règne sur tous
les hommes, sur tous les monarques de la terre qui sont « rois
par la grâce de Dieu, et par la
volonté de la nation ». Mais il
règne d’une manière plus spéciale
sur l’Eglise dont il est le Chef
suprême et unique. Le chef de l’Eglise n’est pas à Rome, mais dans
le ciel, — l’Eglise n’a pas deux
tètes; sans cela elle ne serait qu’un
monstre et non pas « un corps
bien constitué dans toutes ses parties. C’est Dieu qui protège l’Eglise, qui étend ses pavillons et la
fait devenir universelle.
Le règne de Dieu est seul un
royaume éternel. Tous les royaumes d’ici bas sont transitoires.
Les empires de Nébucadnetsar,
d’Alexandre le Grand, d’Auguste,
de Charlemagne, de Napoléon, se
sont accrus peu à peu, jusqu’à
devenir très puissants, jusqu’à
dominer sur les nations, puis ils
sont tombés sans pouvoir se relever de leur ruine. — Mais le
royaume de Christ est éternel et
n’aura point de fin. La grande
statue, dont la tête était d’or fin,
la poitrine et les bras d’argent,
le ventre et les hanches d’airain,
les jambes de fer, et les pieds,
en partie de fer et en partie d’argile, a été brisée par une pierre
coupée sans main qui devint une
grande montagne et remplit toute
la terre. C’est là le royaume „suscité par le Dieu des cieux, jc’est
le royaume qui ne sera jamais
dissipé et qui sera établi éternellement (Daniel 2 passim.). C’est à
lui qu’appartiennent la seigneurie,
l’honneur et le règne tous les
peuples, les nations et les langues
3
LE TEMOIN
135
le serviront ; sa domination est une
domination éternelle qui. ne passera point et son règne ne sera
point dissipé. (Dan. vu, 14J.
Qu’il est grand le privilège des
chrétiens auxquels Dieu accorde
la grâce de faire partie de ce
règne !
LE PBËSBYTiRUNISME
Les lecteurs du Témoin ont été entretenus, bien souvent, ces derniers
temps, du Congrès des églises presbytériennes d’Edimbourg ; il n'est pas de
trop toutefois de leur donner encore
après le Christianisme et VEglise Libre,
qu’un petit nombre d’entr’eux seulement lisent, celle belle et juste appréciation du presbytérianisme de M. le
prof. Jean Monod :
Pour connaître l’Eglise presbytérienne
il est manifeste qu’il faut joindre à
l’élude de sa doctrine celle de son gouvernement. C’est sur ce point qu’elle
se sépare netlement de l’Eglise épiscopale. Tandis que celle-ci est dirigée
par des prélats nommés à vie, celle-là
l’est par des conseils composés de pasteurs et d'anciens, qui sont nommés
par le troupeau, soumis à la réélection,
et qui], s’ils ne partagent pas avec les
pasteurs la charge de l’enseignement,
ont une autorité égale à la leur pour
le gouvernement de l’Eglise.
«L’Eglise gouvernée par elle-même»,
tel est donc lé mol d’ordre du presbytérianisme , son invincible bouclier
contre toute atteinte de la part de
l’Etat.
Au pouvoir civil,, le règlement des
affaires civiles; à l’Eglise, le règlement des affaires religieuses; voilà le
principe légitime et fécond du presbytérianisme ; plus il le mettra résolument en pratique, plus il sera fidèle
à lui-même. Celte constitution ecclésiastique, à la fois si souple et si simple,
qui, partout où elle a été adoptée, a
entretenu dans les âmes une vigueur
morale et religieuse remarquable , qui
s’adapte avec une merveilleuse facilité
à tous les pays et à toutes les conditions politiques, qui concilie dans
l’Eglise l’orilre et la liberté, paraît, en
particulier, devoir donner satisfaction,
mieux que toute aulre, aux besoins
de la société contemporaine, puisque
celle forme d'Eglise n’est en réalité
qu’une république fédérative qui écarte
du même coup et la monarchie papale
et l’aristocratie épiscopale, et le fractionnement congrègationalisle. Le presbytérianisme est une grande école de
liberté où chacun sent sa responsabilité personnelle, et où l’éducation incessante de la conscience se poursuit
dans les meilleures conditions.
ON NE VA J4IHAIS SI LOIN
que lorsqu’on' ne sait où l’on va.
Quelle excellente leçon pour les prédicateurs ! Nous avons tous entendu de
ces improvisateurs qui, parlant sans préparation ou insuffisamment préparés,
sans but distinct devant les yeux , se
jettent dans un discours, sans savoir
comment ils en sortiront. Les débuts
vont assez bien. Ils pourraient dire
avec feu Petit-Jean: « Ce que je, sais
le mieux c’est mon commencement ,
mais à mesure qu’ils avancent dans
leur homélie sans plan el sans ordre,
l’embarras dont ils n’ont pas conscience
se fait senlir à l’auditeur.
Ils piétinent un moment sur place,
tournant, retournant, délayant la même
idée ; puis, sèntant qu’il faut marcher,
ils font un saut en avant, reviennent
en arrière pour s’élancer de nouveau;
saisissant au vol quclqu’idée étrangère
au sujet f - les voilà qui font une pointe
à droite, une pointe à gauche, cherchant par de longs détours à revenir
à leurs moulons, — je veux dire à
leur sujet,— tant et si bien que l’auditeuf inquiet se demande : Comment
cela fmira-t-il ?
Cependant le discours s’allonge, s’allonge.... Ah! le voici qui va finir ! On
voit poindre à l’horizon quelque chose
comme une application, une conclusion.
Erreur! Pas encore. En voici une aulre;
puis une autre. Evidemment le malheureux cherche la bonne el ne la peut
trouver. Les audileurs de plus en plus
inquiets et fatigués se demandent maintenant: Quand cela tinira-t-il? Enfin
à bout d’efforts, comme son auditoire
est à bout de patience, il termine par
quelque phrase banale autant qu’imprévue son interminable discours.
Prédicateurs sujets à ces mésaventures , retenez bien la sentence dont
vous avez vous-même éprouvé la vérité.
Sachez où vous allez, ce que vous
voulez. Préparez le commencement, le
milieu et surtout la de-votre discours. Vous vous épargnerez l’humilialion de ces tâtonnements visibles
où se perd l’autorité de votre parole,
et vos auditeurs recevront quelque
chose de mieux que l’édification négative qu’ils retirent de l’épreuve à
laquelle vous avez souvent mis leur
patience.
(Eglise Libre).
Le meilleur éloge d'uu sermon
Les élèves du séminaire de théologie
de Princeton (Etals-Unis) prêchaient
souvent dans une paroisse itirale des
environ.«. Parmi leurs auditeurs habituels se trouvait un bon vieux nègre ,
l’oncle Sam, chrétien sincère et humble,
mais d’une intelligence peu développée,
qui, après chaque sermon , cherchait
à en rapporter à sa maîtresse tout ce
qu’il avait pu saisir el retenir. La plupart du temps, cependant, il se plaignait de ce que les étudiants étaient
trop profonds el trop savanls'pour'lui.
Un jour pourtant, il s’en revint tout
joyeux annoncer à sa dame qu’il se
rappelait le sermon d’un bout à l’autre
parceque celui qui avait prêché était
un pauvre homme sans instruction tout
juste comme lui-même. «Je crois ,
ajoula-l-il, qu’il n’est guère de for’ce
à prêcher aux blancs, mais je suis
content pour mon compte qu’il soit
monté en chaire, car j’ai tout compris!»
On s’informa de la personne de celui
que l'oncle Sain avait pris pour hn
pauvre homme sans instruction,'e\. l’on
constata que c’était le grand et célèbre
prédicateur Doct. Archibald Alexandre,
qui, en>pprenant la critique qüe l’oncle
Sam avait faite de son sermoq, déclara
qu’il la regardait comme le plus bel
éloge qui lui eût jamais été fait.
(Journal de l’Unité).
La Chine libérale
Le journal officiel de l'empire publie,
en date du 1' février dernieij, un édit
de tolérance, très remarquable en ce
sdns'que, pour la première fois, le
gouvernement recommande à ses gouverneurs de ne faire à l’œuvre des
missions chrétiennes .aucune opposition,
ni déclarée, ni secrète. Tous les sujets
de rempirè qui embrasseront le chi’Îs-
4
140
tianisme sont assurés de la protection
impériale au même titre que les sectateurs de toutes les autres.religions.
Moyen original de payer ses dettes
A l’occasion de la guerre d’Orient
on a fi'équerament parlé dit cas où le
Sultan déploierait l'étendard du prophète. La portée de cette mesure est
peu connue. Elle ne signifie pas seulement que tous les musulmans sont
appelés à la défense de l’Islam , mais
qu’ils sont du même coup indéfiniment
déchargés de l’obligation de payer leurs
dettes. L’Etat lui-même profite alors
du privilège. Il est vrai que pour ce
qui concerne celui-ci, il u’a pas allendu
que l’étendard du prophète fût déployé
pour ajourner le payement des siennes.
Les porteurs de fonds turcs en savent
quelque chose.
Le numéro du mois d’août de la
Rivista Cristiana contient les matières
suivantes :
Lezioni sull’origine dei valdesi: I. Le
fonti, prof. Em. Comba. — Frammenti di
fisiologia papale, prof. F. Perfètti: — Cenno
bibliografico: Essai d'interprétation de L’Erangile selon SfMatth.,par Henri Luthcrolh,
prof. A. Revel. — Corrispondenza ; Le Catacombe di Roma, Un evangelico italiano.
Eco delle riviste e dei periodici : La Sefora
di Al. Parodi ; Giuseppe Mazzini secondo
M. Monnier. Maometto e il Maometlismo.
prof. A. Revel. — Rassegna italiana : La
nenia delle conciliazioni ; Guerrieri-Gonzaga, il senatore Alfieri e il prof. Sbarbaro,
Agosto, -j Piccola rassegna evangelica : La
Società biblica italiana; Conferenza distrettuale. L’alleanza evangelica e l’Italia. La
istruzione nella Chiesa Valdese. Pioggia
periodica di carta. L’evangelizzazione nel
porto di Genova. Noterelle, Corr. Ecangelico.
Nous nous permettons de traduire
quelques fragments de la correspondance, Les Catacombes de Rome. C’est
une réponse aux articles publiés sur
ce sujet par M. Th. Gay et en même
temps une bonne réfutation de la théorie
suivant laquelle l’Eglise la plus fidèle
doit avoir ses évêques’, ses anciens et
ses diacres, ainsi qu’un culte qui.parle
à l’esprit et aux sens! Avec de pareilles
idées l’on va loin, aussi l’on ne peut
les laisser passer sans protestation.
LE TEMOIN
•Pourquoi, dit l’auteur de la lettre
précitée, nous présenter l’Eglise des
catacombes comme un modèle que
les églises évaâgéliques devraient js’efforcer d’imiter d’une manière parfaite? Ce n’est pas sous terre qu’on
trouve ce modèle, mais dans le Nouveau-Testament. Au reste il n’esl pas
vrai que la première église chrétienne
de Rome fût d’origine italienne, ni que,
actuellement, toutes les églises existantes soient d’importation étrangère.
Personne ne doute de l’origine étrangère du Méthodisme , du Plymulhisme
ou du Baptisme. Les églises libres n’ont
aucune analogies avec les autres église.s
étrangères qui portent le même nom.
El quant à l’Eglise Vaudoise il suiTQl
de rappeler que celte église avait déjà,
avant la réforme, ses pasteurs, ses anciens, ses diacres, des synodes annuels,
pour prouver avec une complète éiâ'»
dence qu’elle n’esl ni d’origine étrangère, ni une imitation servile, du calvinisme.
ï Reprocher'au culte réformé de ne
parler qu’à l’esprit est plutôt un éloge
qu’uu reproche. .M. Gay voudrait un
culte qui ne parlât pas seulement au
sens comme c’est le cas du culte romain , ni seulement à l’esprit comme
c’est le cas du réformé, mais à tout
ce qui compose l’homme, c’est-à-dire
à l’esprit et aux sens. — Jésus-Christ
a dit : Dieu est esprit et il faut que
ceux qui l’adorent, radorenl en esprit
et en vérité. Et maintenant nous entendons un chrétien évangélique qui
■voudrait ajouter quelque choâe aux paroles du Maître et qui n’hésite pas à
déclarer qu’il y a des formes de culte
capables de ranimer et vivifier les
cœurs! Dans les calaeombes peut-on
parvenir à aiïirmei- que les formes du
culte donnent la vie?.... Je conclus
qu’il nous faut, en Italie , une seule
chose; un culte en esprit dans lequel
nous adorons Dieu en esprit et en
vérité par le chant, la prière, la lecture
et la prédication de la Paroles.
Mtatie, — Rien de nouveau ni d’intéressant. Le président des ministres
est à Slradella avec une partie de ses
employés.. Les autres ministres sont
pour la plupart absents de la capitale.
La nouviçille dont les journaux se sont
le plus préoccupés, c’est celle de la
fortification de Rome dont on m’ava
pas entendus^parler jusqu’à présent.
Les journaux atténuent ou démentent
la grande,nouvelle à sensation,^"donnée
d’abord'*' pai? la Nouvette Presse Libre
de Vienne, et reprodoile par \e Daily
News et la plupart de nos gazelles,
de la formation et des progrès gigantesque de la grande ligue catholique ;
celle ligue approuvée par le pape aurait
des ramifications dans le monde entier
et, pour ce qui nous concerne, les
villes de Turin, de Milan, de Florence,
de Rome et de Païenne, en seraient
les principaux centres.
Le Courrier d’Italie démontre que
celle ligue n’existe que dans l’imagination de quelques journalistes, à bout
de nouvelles, et dans celle de quelques
personnes qui désirent une ligue semblable ou qui la craignent.
€iuet'w'0 a'Ortent. — Rien de
nouveau, si ce n’esl quelques combats
d’avamposles. Les Russes disposent sur
le Danube de 152,000 hommes et
bientôt d’un renfort de 84,000, qui
leur permettra de reprendre l’offensive.
SOÜSCRIPTTÔNS
POUIl LA BATISSE DE PUA-DEL-TOBNO
Maiîame N. N. de Turin, par M.
lo pasteur J. P. Mefite . . . Fr. 60
Mademoiselle Emilie Bonnet . » 2
M' J. P. Benech.................» lo
M' B. Combe, ancien .... » 2
M' L. Meynior ....... » h
M' D. Maianot . ................» 5
M' Pierre Berlin feu Jean ...» 1
Axinoïioe.
Une vente de bienfaisance initiée
et organisée par quelques dames
aura lieu. Dieu, voulant, à La Tour,
dans les salles du Pensionnat, le
31 Août courant et le P septembre,
de 9 à midi et de 2 à 6 de T’après midi,
Ernest Robebt, Gérant et Administrateur.
Pignerol, Impr. Chiantore et Mascarelli