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' Cinqaante-qnatnème année
26 Avril 1918
N. 17.
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PRIX D’ABONNEMENT:
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Vallées Vaudoises' ...................Fr. 4,__
Italie ............................... » 4,50
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Qnc toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables....dignes^ de louange, occupent vps pensées. (Phil. IV, 8).
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SOMMAIRE; Une nation vraiement puissante — Surtout, pas de zèle —
Da page du soldat — Chronique vaudoise — Nouvelles politiques.
Jusqu’ici on n’avait pas hésité à donner la première place à VAllemagne, qui
avait su se préparer avant le 1870 pour
obtenir cette grande victoire, laquelle à
l’heure qu’il est, paraît lui peser bien
lourdement. L’Allemagne, en effet, a su
s’imposer non seulement par la force des
armes, mais encore par la science, par
son commerce, ses industries, par sa discipline et sa ténacité. Nous ne voulons
rien méconnaître de, tout cela,, niai! ce
qui a été sa force et qui aurait pu être sa
gloire, deviendra sa ruine, avec l’idéal
qu’elle se propose: subjuger, les faibles
par la brutalité. La puissante nation
avec toutes ses victoires, doit être considérée comme bien faible, au point de
vue moral et de l’idéal chrétien.
du danger suprême, se montre forte, calme, recueillie, prête à toussles sacrifices,
ne se proposant pohr but que le triomphe de la justice, la liberté des peuples.
Que l’Angleterre, envers laquelle on
avait une certaine défiance, ait su dans
le passé faire ses intérêts, il n’y a pas de
doute, mais elle se montre aujourd’hui
entourée d’une telle auréole d’abnégation, que nous ne pouvons pas faire à
moins que de demander à Dieu pour elle
un succès complet, d’autant plus que
son succès sera aussi celui des Alliés, et
par conséquent le nôtre.
C, A. Tron.
Surtout, pas de zèlet
Il est une aqtre nation que nous considérons puissarite: c’est l’Ang'Zeierre, non
pas parce qu’elle est un vaste empire,
non pas à cause de sa flotte formidable
qui a su accomplir des miracles pendant
ces temps de calamité, non pas à cause
de cette armée admirable surgie en trois
ans et qui compte aujourd’hui plus de 7
millions d’hommesf armée qui fait l’admiration du monde par sa bravoure et
son calme au plus fort du danger, mais
à cause de cette grandeur d’âme qui vient
de se révéler tout dernièrement en deux
circonstances.
Il aurait été tout naturel que l’Angleterre eût insisté pour avoir le généralissime, d’autant plus que son armée est
plus nombreuse que celle de la France,
mais dans ce moment solennel où les destinées du monde entier son en jeu, l’amour propre, l’amour national s’est tu,
et le peuple anglais a accepté la nomination du général Foch, sur qui pèse une
si lourde responsabilité. Cette grandeur
d’âme, cet effacement pour le bien public mérite d’être signalé, car cist ici que
l’Angleterre se montre vraiment puissante.
^ L’Angleterre, on le sait, longue la
guerre éclata était toute préoccupée de
son problème national: l’Irlande; problème qu’elle voulait résoudre, puisqu’il
existait depuis des siècles. On serait arrivé à une entente, c’est certain, malgré
l’opposition de rUlstet et de ses amis
d’Ecosse et d’Angleterre.
Pour ménager les farouches Irlandais
appartenant au parti Phénien, qui avait
fomenté une espèce de révolution, on ne
réclama pas la conscription, des Irlandais du Sud, tandis que ceux du Nord
se trouvaient déjà en masse sous les drapeaux. La dernière offensive allemande
précipita les événements; en présencé'du
péril, en vue de répondre au désir exprimé par le président Wilson qui, pour
avoir son peupla uni, demandait Vhàme
rule, on vit Sir Carson, le lion du Nord,
se rendre à l’évidence des faits, en acceptant l'home T^le qu’il avait fermement
combattu avec la conscription comme
conséquence de cette .conceSmon. Quelle
grandeur d’âipe I quelle noblesse I Ah 1
oui, nous pouvons bien le dire, une nation vraiment puissante, à l’heure qu'il
est, c’est l’Angleterre, qui, au moment
Il nous répugne un tantinet de devoir
nous occuper des questionsecclésiastique s,
au moment *ù tout notre être deV^rait être
engagé dans la grande lutte du jour. Cependant même au milieu des plus grandes
calamités l’homme poursuit son but,
sans se préoccuper si c’est le moment opportun de soulever certaines polémiques
qui pourraient avoir leur place, mais dans
un milieu plus calme. Nous comprenons que l’on désire voir triompher certaines idées le plus tôt possible; nous respectons la liberté d’action ét celle de la
pensée, mais nous croyons aussi qu’il
faut agir aveclaplus grande prudence et
dans certains cas répéter les paroles de
Talleyrand : « Surtout, pas de zèle ».
Tout ce long préambule pour en arriver à certains articles parus dans le
dernier numéro de Fede et Vita à propos
de la prière pour les morts. Nous n’avons
rien à dire sur cette question de sentiment, chacun devant rendre compt à
Dieu de ses pensées et de ses actions.
Nous ne croyons pas à l’efficacité de la
prière pour les morts parce que c’est un
pur paganisme, parce que l’Eglise primitive n’avait pas cette habitude, parce
que l’Evangile se tait et Jésus, qui a enseigné à prier à ses disciples, comme dans
sa prière sacerdotale, ne dit pas un mot
pour les morts, parce que si les morts sont
des rachetés, ils n’ont pas besoin de nos
prières, ils sont mieux que nous, et s’ils
sont des inconvertis en ayant refusé la
grâce, il y a un juste Juge qui sait ce
qu’Il doit faire, parce que la prière pour
les morts (Sinduit au purgatoire, et nar
conséquent à la messe, parce que, enfin,
nous avons avant tout À devoir de prier
pour nous, pour nos frères, pour les bons
et pour les méchants, ayant la persuasion que la nuée de témoins, selon l’épître
aux Hébreux, est là pour nous encourager à combattre le bon combat de la foi.
Voilà ce que nous croyons avec l’Eglise
Protestante, qui n’a pas honte dè son
nom, et avec la Réformation du Ifi.me
siècle.
Mais alors, ce que nous n’admettons
pas et ce que nous déplorons vivement,
c’est qu’on se “permette de jeter notre
Eglise Vaudoise dans ce débat hors de
propos, en déclarant que le Synode de
1905 a_autorisé officiellement l’usage libre
*de la prière pour les'morts. Nous protestons contre cette affirmation qui n’èxiste
pas, vu que le Synode n’a rien délibéré
à cet égard, pliisieurs orateurs déplorant
que l’on se soit servi d’une revue scientifique pour scandaliser les Eglises. Nous invitons nos lecteurs à lire le compte-rendu
du Synode 1905 et ils verront que, grâce
à Dieu, l’Eglise Vaudoise a su respecter
sa tradition de fidélité à la vérité telle
qu’elle est parvenue jusqu’à nous à travers les siècles.
Nous n’allons pas non plus nous incliner
devant une minorité de l’Eglise Episcopale des E.-Unis, qui a honte de porter le nom
de Protestante,et ce n’est pas elle qui nous
éloignera de la vérité. Quant à l’Eglise
Anglicane d’Angleterre, qui .nous a donné
de si excellents amis,,elle est, hélas I rongée par la gangrènes^ ritualisme, fruit
du travail papiste, et elle ne sera pas non
plus, à cet égard, un exemple pour nous.
Fede et Vita cite enfin l’exemple des
Eglises protestantes de France: grâce à
Dieu, ici non plus, rien qui puisse nousinviter à la prière pour les morts. Par esprit d’impartialité nous citons ¡.es deux
lettres des deux fractions Luthérienne
et Réformée, et le lecteur jugera :
Lettre Adressée le 30 mars 1918 à Son
Eminence le cardinal archevêque de
Paris par la Fédération protestante de
France.
Eminence,
• Les sentiments d’intime* fraternité qui
nous utiissent à tous ceux qui, en cette
Semaine Sainte revivent les heures d’agonie du Christ Rédempteur, nous poussent
à vous exprimer la profonde et chrétienne sympathie que nous ressentons
pour les innocentes victimes de l’odieux
attentat qui est venu décimer les frères
et sœurs réunis pour commémorer, dans
le recueillement et la prière, les souffrances et le suprême sacrifice de notre Seigneur.
L’horreiu d’un tel forfait en ce jour,
que tout CTirétien digne de ce nom, se
sent poussé à consacrer à l’humiliation
etià la prière,soulève d’indignation notre
conscience et nous nous sentons pressés
de venir vous dire au nom de tous les
Protestants de France la part que nous
prenons à votre douleur.
Que Dieu dans sa miséricorde veuille
consoler toutes ces familles en deuil et
recueillir les âmes'de tous ceux qui ont
trouvé une mort cruelle au cours de ce
Service consacré au souvenir de Celui
qui a donné sa vie pour les péchés du
Monde.
Veuillez agréer. Monseigneur, l’assurance de notre profond respect.
Le Président
E.^Gruner. ^
Nous ne possédons pas le texte de la
réponse de Mgr Amette; mais nous savons qu’il a accusé réception de la lettre
de M. Gruner.
*
* *
L’Union consistoriale des Eglises réformée^
au cardinal Amette.
Le pasteur Benjamin Couve, président
de l’Union consistoriale des Eglises réformées de Paris et du départementjde
la Seine, a adressé la lettre suivante au
cardinaLAmette, archevêque de Paris:
Monsei^eur,
J'eus les cœur?chrétiens de notre patrie ont frémi en apprenant l’attentat
criminel qui, le jour même où ils ont coutume de se recueillir devaqt la croix du
Rédempteur, a porté la mort dans une
de vos églises de Paris.
Les protestants de notre cité et du
pays tout entier ont uni leur douleur à
la douleur de leurs frères catholiques, et
nous voulons, pat vous, monseigneur.
¡eur transmettre, à la fois l’expression de
leur indignation contre cette profanation
du Vendredi Saint et celle de leur profonde sympathie pour tous ceux, morts
et survivants, qui en ont été les victimes.
Pour eux, comme pour les catholiques,
le Sauveur crucifié du Vendredi Saint est
aussi le Sauveur ressuscité de Pâques.
C’est notre espérance comme la leur,
pour nos morts et pour la patrie.
Permettez-nous d’apporter à v Votre
Eminence l’hommage de nos sentiments
attristés et respectueux.
Benjamin Couve, pasteur
président de l’Union consistoriale
réformée.
RéponseSlu Cardinal.
Monsieur le Président,
Vous avez bien voulu, au Vu om des
églises protestantes de Paris et de la
Seine, m’exprimer votre indignation contre l’attentat sacrilège du Vendredi-Saint
et votre sympathie chrétienne pour les
Victimes,
Je vous remercie de ce témoignage de
vos sentiments; comme vous, ,j’ai la
confiance que le sang répandu àu jour
anniversaire de la mort de notre divin
Sauveur .plaidera efficacement devant
Dieu la cause de la Frdnce. ^ ' ‘
Agréez, Monsieur le Président, l’assurance de mes sentiments respectueux et
reconnaissants.
Léon-Ad., Cardinal Amette
Archevêque de Paris.
Citons enfin la prière dictée par le président Wilson des Etats-Unis à son
peuple :
DOVE SI PREGA: {Eco delChisone).
Domenica 1 Aprile, anniversario della
guerra americana, i cento milioni di cittadini della grande Repubblica hanno rinnovato i propositi della vittoria, hanno
spiegato al vento le bandiere stellate, hanno .
ripetuto a gran voce il patto giurato e hanno
pregato... Il loro presidente ha dettato per
loro, per tutti, la preghiera del tempo di
guerra, che dice cosi: a Padre nostro, che
sei nei cieli, ascolta la preghiera di cento
milioni di creature. Dacci la forza di resistere alla minaccia che incombe su tutta
l’umanità. Dacci l’aiuto della'potenza per
vendicare le donne ed i fanciulli messi a
morte, gli innocenti martirizzati e mutilati, le città rumate, le case distrutte, i
campi devastati, le popolazioni depredate.
Rendi i nostri cuori fermi e le nostre volontà incrollabili, 0 DioI per combattere
fino all’ultimo soldato, fino all’ultimo dollaro, fino all ultimo palpito del nostro
cuore, se è necessario, affinchè questa inde
gna Germania sia schiacciata^ome essa
tieniti
ha schiacciato il mondo. Sostieni il nostro
proposito sacro di salvare la democrazia
del mondo. Mostra ai nòstri valorosi figli
il cammino della vittoria nella lotta, perchè da questa guerra sorga próntamente
una pace durevole. Metti la Tua alta potenza al servizio della libertà e della giustizia.
« In nome del Principe della Pace che
Tu hai mancato quaggiù per la salvezza
del mondo, aiutaci a stabilire la pace sulla
terra e la buona volontà fra gli uomini.
Rendici umili nella vittoria, ùmili nel
trionfo. Ma, 0 Dio, facci anche, te ne preghiamo, forti per renderci giustizia e inflessibili nella vendetta. Proteggi noi, te
ng preghiamo, i nostri bravi soldati e marinai.'^ Ricevi con tenerezza e misericordiosamente, nel tuo seno, coloro che dovranno
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sacrificare la loro vita. Dà la saggezza a
coloro che ci governano e a coloro che guidano le nostre armù Concedi all’America
e ai suoi nobili alleati, noi iè ne preghiamo,
di essere liberati dall’insidia nemica!
Cosi sia / ».
Ecco un documento ed ecco un segno —
chiosa il Corriere d’Italia —ed è necessario tener presente questo fervore di spiriti
religiosi che anima le Americhe e che con
la guerra si è fatto più. vivo, più unitario,
più fecondo.
ha guerra scopre novellamente e splendidamente queste Americhe lontane che
troppi di noi, finora, hanno solamente giudicato come il paese dei « grattacieli » e della
« democrazia ». Queste Americhe industri
ed inquiete nella febbre dei traffici e delle
imprese, nel culto desideroso delle scienze
e delle arti, non dimenticano la teologia...
L’ultimo atto solenne del Congresso generale degli Stati Uniti è stato quello che ha
decreta^, con 255 voti contro 5, di incidere
sulle mhnetenazionali l’invocazione «.Confidate in Dio / ».
Altri popoli cancellano Iddio — e dalle
monete... e dai cuori ! — ma le Americhe
lo invocano.
En dehors des papistes et des partis
extrêmes du protestantisme, cherchant
un point de contact avec Rome, pas l’ombre de la prière pour les morts. Que devons-nous en conclure? Avec l’Evangile
et sur l’invitation de Christ nous prierons, nous prierons sans cesse pour nous,
pour nos Eglises, pour notre patrie et
pour tous nos frères. Nous continuerons
à croire à la Communion des Saints, y
compris ceux qui sont dans la gloire du
Père, et nous retenons fermement la parole du Maître : « Celui rqui croira et sera
baptisé (ici-bas), sera sauvé, mais celui*
qui ne croira point sera condamné. Le
sacrifice de Christ est pour les pécheurs
à qui le salut est annoncé et c’est icibas que nous devons régler nos comptes
avec Dieu si nous, désirons être avec Lui
dans la gloire éternelle. Tout ceci estclair et condamne tout le commerce avec
les Esprits, qu’il s’agisse de prier pour
eux ou de les invoquer. Spectçtor.
LA PAGE DU SOLDAT.!
munione, ma ne fui impedito e dovetti
partire per la zona di guerra il giorno
22. Speriamo che possa esserci l’anno
venturo, con la gioventù valdese di Torre
Pellice. ?
Mi rivolgo a Lei, sig. Tron, se potesse
farmi il piacere d’inviarmi il caro giornale l’Echo des Vallées, che tanto lo sospiro. Sperando d’essere consentito del
mio piacere. Le chiedo scusa del disturbo. Cordiali saluti a Lei e Signdra.
Eynard Augusto di Augusto
(Coupin).
— Zona di guerra, 9-4-18.
Preg.mo Signor Tron,
Vengo con la presente per annunciarle
il mio buon stato di salute, qome altrettanto del mio fratello Enrico, riuniti oggi
per poche ore.
È con molto piacere .che leggiamo il
caro giornale l’Echo des Vallées, apportatore dì notizie dei nostri cari fratelli
che pure loro si trovano al fronte.
La ringrazio infinitamente del gran
disturbo che si prende. — Le invio, unito
al caro mio fratello, i miei più cordiali
saluti a Lei e gentil Signorai Suo dev.mo
Aldo Bein e Enrico.
— Zone de Armées, le 9-4-1918.
Cher Monsieur Tron,
En recevant le second numéro de l’Echo des Vallées je désire, ou plutôt c’est
mon devoir, de vous en remercier, vous
qui avez la bonté de me donner des nouvelles de nos chèreÿVallées, par le moyen
de votre désiré jdi^al. Merci à toutes
les personnes qui s’intéressent à moi et
à mes compagnons d’armes au front; un
merci tout spécial à ceux qui vous ont
trasmis mon adresse.
Dieu merci, pour le moment je suis
très bien, avec l’espérance de pouvoir
dire de même pour le futur, je vous laisse
les salutations à vous et à Madame.
Croyez-moi votre dévoué
Soldat Emile Clapier.
Le sous-lieutenant Giovanni Grill envoie ses salutations aux combattants ses
coreligionnaires et aux amis des Vallées;
Ayassot Jean David de La Tour, est bien
salue ses parents et demande le journal;
Buffa Stefano salue ses compagnons d’armes et les amis; Durand Giovanni, après
15 jours d’hôpital, est très bien maintenant, salue et réclame le joùrnal; Jourdan Ernest salue avec joie l’arrivée du
journal qui le transporte aux Vallées et
qui lui apprend les nouvelles de ses amis ;
salue et remercie; Poët Giacomo a reçu
le journal avec grand plaisir quoique en
retard, salue et remercie; le colporteur
Jean Rochon se plaint de ce qu’on lui refuse le journal et prie de saluer sa mère
qui est à Vivian, les amis du Villar et
ses voisins; le capitaine Carlo Rostan remercie pour le journal en donnant une
nouvelle adresse ; Long Luigi réclame son
unique compagnon vaudois, l’Echo, qui
ne lui parvient pas régulièrement, remercie et salue; le lieutenant Giuseppe
Cresto reçoit avec plaisir le journal, voit
souvent l’aumônier Pascal, parle avec
lui des Vallées et des amis, remercie et
salue ; Coîsson Stefano est bien de santé,
se confie en Dieu et remercie pour le journal avec salutations ; le lieutenant Sibille
salue, nous insérons sa lettre; Edoardo
Andrion remercie pour l’Echo et salue
ses compi^nons d’armes qui sont au
front; les deux frères Aldo et Enrico Bein
de La Tour, saluent et remercient; Garnier Giovanni de Bobi, réclame le journal et salue ; Eynard Auguste de La Tour,
salue et réclame le journal; Poët Alexis,
gendarme, envoie ses salutations et soupire après le journal; Emile Clapier salue et remercie.
CHRONIQUE VAUDOISE
BOBI. M. le diacre B. Fontana a remplacé, dimanche dernier, le pasteur de
Bobi, qui se trouvait à La Tour.
— Zona di guerra, l’8-4-gl8.
Egregio Signor Tron,
Trovandomi da qualche giorno su queste alte montagne tranquille e nevose ed
essendo orgoglioso di poterci stare, ringrazio Dio che mi dà sempre un’ottima
salute, come spero di Lei e Signora, dei
miei genitori, parenti ed amici. ^
Speravo d’andare a Torre Pellice a
Pasqua col mio fratello a prendere la co
talie. Nous lui présentons nos plus sincères félicitations bien méritées.
PALERME. L’œuvre ' marche biêfi,
notre collègue a eu une classe de 24 catéchumènes, ce qui est très significatif.
PIGNEROL. A l’âge de 68 ans est décédé à Pignerol J. P. Balmas, originaire
de St-Germain. Ce frère avait, par son
travail, réussi à se faire une fortune. Il
avait épousé M.lle Turin, qu’il perdit ü
y a plusieurs années. Il ne laisse point
d’enfants, mais il a une nombreuse parenté à laquelle nous adressons lioa condoléances.
f RODORET. Nous apprenons que le
régent J. Ribet est décédé après quelques jours de maladie à l’âge de 68 ans.
Originaire du Peui du Pomaret, il a été
régent d’abord au Perrier et ensuite
pendant 27 ans à Rodoret.
St-GERMAIN. Les dernières pluies
ont causé des éboulements; malheureusement à St-Germain, à Bagnolo, au
Taluc, à Praly, il y a eu des victimes.
St-JEAN. M; Rostagno devant s’absenter pour sa tournée ,de collectes, M.
le pasteur de La Tour l’a remplacé dimanche dernier, et M. le pasteur Marauda
ne pouvant pas encore être à son poste
dimanche prochain, c’est M. le modérateur E. Giampiccoli qui occupera, D. V.,
la chaire de St-Jean.
— Refuge Roi Charles-Albert :
Infirmerie Meille, 4» lit. — Lit
WiUiam et Lina Meille — 37“« Liste;
En souvenir de M. Jacques
Eynard L. 15,-*
M.me veuve Bosio L’Orsa » 100,—
L. 115,—
Listes précédentes » 6.820,95
Total L. 6.935,95
— Zone de guerre, 11-4-18.
Cher M.r Tron,
Décidément, je dois commencer à vous
ennuyer un peu avec tous ces changements d’adresse ! Heureusement, la faute»
n’est pas à moi. Après quelques jours de
ligne, nous voilà descendus au repos aans
les alentours de Vicenza. La vue d ces
belles campagnes toutes fleuries et verdoyantes et la vie paisible de ces jours-ci,
n’est pas sans nous distraire et nous donner! de nouvelles forces pour les luttes
inévitables qui ne tarderont pas. Je suppose qu’il y a dans les alentours plusieurs
Vaudois et je regrette de ne pas avoir le
loisir de les trouver et de passer quelques
bons moments avec eux.
Veuillez agréer, avec Madame, mes
salutations les plus cordiales et respectueuses.
Bien à vous A. Sibille.
SUSE. Nos frères de Suse ont été visités, dimanche dernier, par notre Modérateur.
NouYclies politiques.
LA TOUR. Dimanche dernier, M. le
pasteur de Bobi, B. Gardiol, a eu la bonté
de présider le culte, ce dont nous le remercions; malgré une pluie persistante,
l’auditoire était encore passable.
^ — Jeudi, Îe 18 du mois, la Commission
Hospitalière a tenu une séance à l’hôpital
sous la présidence du prof. Ribet. Trois
incurables furent admis au Refuge, deux
de St-Jean et un de La Tour.
— Les réfugiés de Venise, envoyés au
Refuge et à l’hôpital de La Tour, vont
se rendre à Turin, rappelés par les Autorités pour être réunis à d’autres réfugiés.
— Les recrues du 1900 du bataillon
« Fenestrélle » se trouvent à La Tour, et
pour le mois prochain, on nous annonce l’arrivée de 4000 hommes.
— C’est le Préteur ide None qui est
venu occuper la place laissée vacante par
notre maire.
La grande bataille des Flandres a continué avec fareur au sud de Ypres. Les
Allemands ont débordé et occupé Bailleul: on s’est battu avec frénésie autour
de Wystschaete qui est reste aux Allemands après avoir passé successivement
de l’un à l’autre des combattants. Quelques positions à l’est de Ypres, formant
un saillant difficile à défendre ont été
évacuées par les Anglais, qui se sont repliés sur Je canal de l’Yser. Plus au nord
les Belge*s ont opposé une belle résistance
à une série d’attaques vigoureuses et capturé plus de 600 prisonniers.
Les Français ont ’prisé de puissantes
attaques ennemies, et réalisé quelques
progrès sur l’Avre où ils ont fait 650 prisonniers. Les grandes opérations sont de
nouveau momentanément arrêtées en
attendant une reprise qui sera peut-être
encore plus terrible. Le bombardement
systématique de Reims a réduit la grande
ville à un monceau de ruines fumantes.
— C’est avec reconnaissance que nous
avons vu M.lle A. Tron, professeur à
l’Ecole Normale, reprendre ses leçons
après quelques sémaines. de maladie.
— Nous apprenons avec plaisir que le
prof. D. Jahier, maire de La Tour, vient
d’être promu officier de la couronne d’I
— La situation sur notre front n’a pas
varié. Les duels d’artillerie ont été un peu
plus vifs entre l’Adige et le Brenta et
da^ la conque d’Asiago. Le'-tir efficace
d’une de nos battieres a atteint en plein
un train militairS'à la gare de Rovereto.
Nos détachements ont exécuté d’heureux coups de-main contre des positions
avancées, infligeant des pertes sensibles
à l’ennemi et ramenant quelques prisonniers. Nos aviateurs ont abattu une demi
douzaine d’apppreils ennemis dans les
environs de Conegliano. Les aviateurs
britafiniqués en ont abattu onze entre
le plateau d’Asiago et Motta di Livenza.
Un hydroavion atteint par l’artillerie est
tombé à la mer à l’embouchure du Piave
Vecchio.
Une cinquantaine de soldats autrichiens, débarqués par surprise à nord
d’Ancône, ont été capturés par nos ca-^^
rabiniers. .
Dans la boucle de la Cerna et à la côte
1050 en Macédoine plusieurs détachements ennemis qui avaient attaqué nos
lignes ont dû se replier après un vif combat en abandonnant du matériel.
— A la rentrée de la Chambre M. Or
lando a annoncé la prochaine intervention des troupes italiennes sur les champs
de bataille de Picardie et de Flandre.
« L’Italie qui est l’extrême' aile droite de
l’armée unique des peuplés libres ne pouvait être absente en cëttei épreuve suprême de la glorieuse terre de France.
Elle a donc apporté sa tangible solidarité
aux alliés... ».
f*
— Les manœuvres de paix austrohongroise ont provoqué d’importantes
déclarations de M. Sonnino. Le gouver- '
nement italien, informé de ces tentatives
par les alliés ne s’y est jamais formellement opposé, tout en exprimant sa conviction absolue que de ces propositions
et conversations ne pourrait délouler
aucun résultat d’utilité pratique... Il les
considérait des m^anœuvres destinées» à
susciter la défiance et créer des divergences entre les alliés et exploiter dans
un but militaire, cette sorte de relâchement que pouvait produire toute annonce
de négociations de paix.
A Saint-Jean de Maurienne, le 19 avril
1917, les alliés ont reconnu unanimement
l’inopportunité de- ces conversations. Le
gouvernement italien, pour son compte, n’a
■jamais pris aucune part, ni comme sollicité ni comme solliciteur, ni directement
ni indirectement par le moyen d’intermédiaires à des négociations de cette nature
avec l’ennemi.
Les affirmations catégoriques du ministre des affaires étrangères ont été accueillies avec la plus vive satisfaction.
La Chambre s’est occupée longuement
des approvisionnements. Le ministre M.
Crespi a examiné le problème sous toutes
ses faces. De nouvelles restrictions s’imposent, des mesures seront prises pour
assurer qne distribution plus régulière
de» genres des preinières nécessité.
— Le baron Burian remplace le comte
Czernin au poste de chancellier de l’empire austro-hongrois. Il avait déjà rempli
cette charge après" la retraite de Berchtold
en 1916. . E. L.
COMUNICATI.
COSE POSTALI. Si rammenta l’obligo di presentare i Libretti di risparmio
all’annuale revisione ed inscrizione degli
interessi.
— Come erasi precedentemente annunziato,,si fa ancora presente che è tassativamente prescritto di corrispondere coi
nostri prigionieri di gueri’a in paesi nemici con sole cartoline e che è consigliabile l’invio di una sola cartolina settimanale con non più di quindici righe di
scritto. '
Four I’d Echo » des Soldats.
Union chrétienne, Haussa L. lo,
H. Genre-Bert, S. Gustave . » 3,
Ldonard Rostan, soldat Z. de G. » 3,
(a paru par erreuipen jan-srier sous
le nom de Edmond Ber ton).
François Grill, Chicago » 8,
David Strang, Kelso » 12,
Ab. payés et non quittancés.
Jean Gönnet, New-York
P. Jahier, Envers-Pinache
D. Pons, ^avigliano »
Marg.te Rochon, Envers-Pinache »
Jacq. Long, Combeville »
Lydie Léger, Envers-Pinache »
J^acq.ne Chambon » »
B. Léger, pasteur «
Pons Frédéric, Faetto »
Jacq. Coîsson, Rocciamaneod »
Micol Louis (Chabers), Massel »
Georges Willelm, Ndw-York »
François Grill, Chicago »
David Strang, Kelso »
solde 1918
C.-A. Tron, Directeur-Responsable.
Torre Pellice - Imptipllrie Alpine.
FAMILLE ÉVANGÉLIQUE cherche
une cuisinière et une femme de chambre. Bons gages. S’adresser à M.r Henri
Pons, pasteur -Via Maqueda,36 - Palerme.
GASA CIVILE
di reddito, da vendere, nel concentrico
di Torre-Pellice. Oltre 60 vani. Facilità nei pagamenti. — Rivolgersi al
Geometra P. GAY.
PETITE FAMILLE, demeurant à
Rome, cherche jeune vaudoise, comme
femme de chambre et pour s’occuper
de deux enfants de 7 et 8 ans. /
S’adresser à l’Imprimerie Alpine.
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