1
et
V>- "
fe Qaarante-deiudème aimée.
20 Septembre 1907.
N. 38.
L’ÉCHO DES VALLÉES
F*A.RAI<SS»AISr'r OHAQXJE> VJi®IVI>KtEtr>I
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Vallées Vaudoises . Fr. 2,50 - Italie . . Fr 3,00
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seront pas pris en considération.
Que toutes les choses vraies, honnêtes, Justes, pures, aimables..... dignes de louange, occupent vos pensées. (Fhil. IV, 8).
à
SOMMAIRE :
r fAvis important — Ephémérides vaudoises
— Pour la Société d’ütilité Publique
— Le Père Semeria serait-il tombé
en disgrâce ? — Comment remplir les
bancs vides à l’Eglise ? — Correspondance — Chronique — A St-Loup —
® Réveil en Norvège — Moment favorable à 1’ Evangélisation de la Russie
^ Bakounine et le credo des anarchistes — Nouvelles religieuses — Nouvelles et faits divers — Revue politique.
Avis important
^ >■ Nous prévenons les abonnés qui
^ sipbstinent à nous refuser l’abonne1 nient de l’année en cours, qu’à partir
l du prochain numéro, nous publierons
une première liste de retardataires...
à supposer qu’ il en reste après ce
dernier appel. -- »
L’Administrateub.
P
EPIËMÊBIDES VAUDOISES
20 Septembre.
Destruction du Couvent du Villar.
Qui dira tous les déboires dont fut
cause au Villar et aux Vallées en général le misérable petit couvent que le
Clergé soutenu par l’autorité avait réussi
à ériger au Villar vers 1630?
En 1653 il fut brûlé par les jeunes
Plenc aidés par la femme du pasteur,
ce qui faillit allumer une guerre générale. Relevé de ses ruines tôt après,
il devait durer encore 35 ans, servant
de repaire aux missionnaires catholiques et aux troupes du duc.
En 1689, à la Rentrée, il servait presque de fort aux-Piémontais, et fut naturellement attaqué et défendu avec
acharnement, jusqu’au jour où il fut
détruit pour ne plus jamais se relever.
C’est le couvent du Villar qu’Arnaud
et les siens au lendemain de Sibaud
allèrent attaquer courageusement ; et le
siège en était bien commencé quand
l’arrivée de Parelle le 3 Septembre jeta le
désarroi dans le camp vaudois, le coupant en deux et le dispersant par les
montagnes. **
Mais, le Villar étant tout incendié,
Parelle ne put s’y loger et préféra abandonner les ruines du village ... et le
fameux couvent pour courir sus aux 2
détachements des Vaudois. Mais ceuxci se tenaient hors d’atteinte, et de tentps
en temps faisaient une descente au
Villar pour tâcher de brûler le couvent
de peur qu’un jour ou l’autre l’ennemi
rie s’y retranchât. I.es”murs étaient si
épais que tous les efforts pour incendier la bâtisse furent vains. Alors «on
s’avisa d"en vénir à la sape, pour faire
tomber le clocher et on en vint à bout
le 20 Septembre». Tel est le récit
d’Arnaud (Glorieuse Rentrée, Genève
1879 P- 184). La date méritait d’être
conservée; 180 ans avant qu’elle marquât la chute du pouvoir temporel des
papes, elle rappelait déjà aux Vaudois
la chute d’un édifice élevé pour essayer
d’établir chez eux le pouvoir spirituel
des papes.
Comme l’édifice écroulé au Villar le
20 Septembre 1689 n’a jamais pu se
relever, de même le pouvoir détruit à
Rome le 20 Septembre 1870 ne pourra
jamais plus revivre 1
Teofilo Gay.
Pour la Société d’ütilité Publique
Parlons-en de temps à autre, ne fûtce que pour rappeler à nos lecteurs
établis hors des Vallées qu’elle existe
toujours et qu’elle ne veut pas se résigner à mourir. Quant à ceux qui résident à la Tour ou dans les environs,
et dans l’intérêt desquels elle a été fondée, il sera à peu près inutile de les
entretenir d’une institution dont ils s’intéressent si peu. Jugez-en plutôt. Savez-vous combien de membres de notre
société ont assisté à VAssemblée générale
de cette année? — De 14 à 15 ! Combien ont payé leur cotisation pour l’année en cours ? — De trente- cinq à quarante I N’est-ce pas qu’il y aurait lieu
de se décourager, et qu’il faut une fameuse dose d’abnégation pour continuer
à travailler au profit de gens qui le
méritent si peu ?
Et* pourtant, nous l’avons dit plus
haut, la Société d’Utilité Publique ne
demanderait qu’à vivre, qu’à se développer, qu’à s’occuper des intérêts et
du bien-être de notre population. Elle
a dans son sein un certain nombre de
personnes toutes disposées à travailler
pour le bien public, à mettre leurs lumières et leur activité au service de
leurs semblables.... pour peu qu’ on
veuille les aider, j’allais dire pour peu
qu’on veuille bien les laisser agir. Mais
il ne faut pas que l’apathie et l’indifférence du gros public paralysent leurs
efforts. S’il y a une modeste institution
dont on puisse dire : si elle n’y était
pas, il faudrait l’inventer, c’est bien la
nôtre. Il y a quelques douze ou quinze
ans, on la réclamait à grands cris, on
la disait indispensable ; et maintenant
qu’elle existe, on la dédaigne, on veut
la laisser mourir de sa petite mort, ses
amis de jadis l’abandonnenL Pourquoi ?
Mais elle n’a pas donné tout ce qu’on
attendait d’elle, nous diront les gens
difficiles. C’est possible, mais à qui la
faute ? N’est-ce pas à vous, public vaudois, qui lui avez refusé votre appui
matériel et moral P On vous demandait
un misérable franc par an et vous l’avez refusé. On convoquait des séances
pour s’occuper de vos intérêts et vous
ne daigniez même pas y assister. Osez
vous plaindre après cela qu’on n’a rien
fait 1
Mais l’on a fait quelque chose, malgré vous. Trois ou quatre chemins vicinaux de nos Vallées sont dus à l’initiative et à l’appui de la Société. La
carte et le Guide des Vallées sont l’œuvre de la société. Plusieurs sociétés d’assurance du bétail et d’autres associations
plus ou moins florissantes n’existeraient
pas Sans la S. d’U. Publique. Des dizaines de conférences au profit des agriculteurs ont pu être données grâce à
notre société. J’en passe et des meilleurs.
Vous voyez donc qu’elles ont été bien
employées vos petites pièces de vingt
soumet qu’il y aurait mauvaise grâce
à redire constamment : On ne faut rien,
l’on n’a rien fait.
Mais à quoi rime tout cela ? A faire
un nouvel appel à tous les Vaudois,
qu’ils habitent les Vallées, ou qu’ils
aient transporté leurs tentes ailleurs,
pour qu’ils se ressouviennent de la pauvre Soc. d’U. Publique. Envoyez, envoyons tous notre contribution à l’in-,
fatigable président-caissier M. Emile
Eÿnard. Reconstituons les sections dissoutes ; réveillons celles qui sommeillent ; proposons-nous tous, tant que
nous sommes, de faire, par le moyen de
la Société, œuvre de solidarité au profit de notre peuple. Ce n’est pas la besogne qui manquera.
Un ami de la Société.
Le Père Semeria
serait-il tombé en disgrâce?
A Gênes tout le monde connaît et
estime grandement le Père Semeria,
comme le plus savant des prédicateurs
catholiques, auteur de plusieurs volumes religieux et toujours prêt à donner une conférence sur quelconque sujet
religieux à l’ordre du jour. J’ai suivi
un cours de ses conférences sur les paraboles de l’Evangile, avec le plus grand
intérêt, et j’aurais pu signer la plus
grande partie des choses qu’il a dites,
et quand il s’éloignait un peu des idées
purement évangéliques, j’avais comme
le sentiment qu’il le faisait pour ne pas
se compromettre, car cela ne découlait
pas naturellement de son texte. Aussi
je l’admirais et il satisfaisait toujours
mon esprit, je ne dis pas qu’il satisfaisait toujours ma conscience et mon
cœur.
Or voici ce qu’un journal de Gênes
rapporte, citant le journal : Il resta del
Carlino. «Le Vatican a laissé passer,
sans le démentir, le bruit qui s’est répandu que le père Semeria est menacé
d’une condamnation. — Voici ce qui
en est :
Le vaillant prédicateur a excité le
soupçon de ses supérieurs par ses prédications, dans lesquelles on a cru trouver un esprit de modernisme et de critique trop indépendante. On a refusé
l'imprimatur à un de ses ouvrages. Lé
savant exégète a été prié de voyager,
mais avec la consigne de ne point passer une nuit à Rome, s’il trouvait bon
d’y retourner. - C’est une espèce d’exil.
— Le moine voyagea en compagnie
d’un ami intellectuel, prêtre séculier,
avec lequel il alla en Russie, d’où son
ami eut l’idée malencontreuse d’envoyer
ses notes de voyage au Giornale d’Jtalià.
Cela suffit pour que les deux voyageurs
fussent accusés de libéralisme, quoique
ces notes, très bien écrites, fussènt absblument anodines. De retour en Italie
on lui permit bien de tenir quelques
conférences, mais non de prêcher depuis la chaire, sous prétexte qu’il avait
besoin de repos.
Le Père Semeria, ne voulant pas vivre dans l’oisiveté', se mit à écrire dans
une revue religieuse, devint l’ami de
Muni, et du monde catholique, prêtres
ou séculiers, qui réclament le droit de
penser. Et l’on a voulu le punir, tout
en évitant le bruit et le scandale. On
lé fit venir à Rome, où on l’avertit
officieusement de ce dont il était menacé. On lui demanda un acte de soumission, et on lui défendit d’écrire et
de prêcher. Comme moine il répondit
à son supérieur : Le devoir et les vœux
que j’ai prononcés m’imposent l’obéissance, commandez, j’obéirai, si vous me
demandez de me soumettre, je le ferai ;
ce que m’impose mon devoir de catholique et de religieux je l’accompliraL
Avec son dirò, farò, compirò, il mit dans
l’embarras son supérieur, qui n’ose pas
se résoudre à présenter au savant théologien une formule précise de soumission et de rétractation.
Père Semeria attendit deux jours les
ordres supérieurs ; et n’en recevant aucun, il vint prendre humblement congé
de ceux qui l’avaient appelé à Rome
et partit. Le Vatican a les promesses
de sa soumission future, mais P. Semeria n’a rien rétracté, et il put dire
à un de ses amis : « Il y a des choses
que Fogazzaro peut faire....» — Dans un
de ses sermons dans l’Eglise delle Vigne,
il prononça cette parole par laquelle il
sera jugé lui-même, selon ce qu’il fera
à l’égard des ordres supérieurs : « Plusieurs catholiques sont semblables à ces
bouteilles de vin, dont l’étiquette est
admirable, mais dont le vin est gâté ».
D. r.
2
:\X
h'
Coiment remplir les bancs vides
à l’Eglise?
Les bancs vides^ que l’on remarque
dans bien des temples fournissent aux
chrétiens l’occasion de prouver leur
fidélité à Christ et à son Eglise. Il faudrait s'efforcer de remplir la maison de
Dieu d’adorateurs des deux classes:
ceux qui se sont déjà donnés à Christ
et ceux qui ne l’ont pas encore fait.
Les chrétiens ont besoin de l’appui et
de l’inspiration qui naissent d’un culte
fait en commun et de la prédication de
la parole de Dieu ; quant à ceux qui
ne sont pas à Christ, ils ont besoin d’entendre la vérité de l’Evangile et de
l’accepter, puisque cela concerne le plus
important et le plus urgent des intérêts
de la vie.
Il y a deux manières de s’y prendre,
toutes deux à portée de ceux qui ont
à cœur la prospérité de l’Eglise :
1) La prière, utile partout et toujours et qui a une plus grande influence
que nous ne le pensons.
2) L’invitation personnelle, qui est
la meilleure réclame pour 1 ’ Eglise :
« Viens avec nous et nous te ferons du
bien », telle est la phrase que le chrétien devrait être prêt à dire en toute
occasion.
Il est aussi nécessaire de prier pour
avoir un auditoire que de travailler pour
ceux qui le composent. La prière est
le plus sûr moyen d’augmenter l’intérêt
qu’on porte à une chose, et l’on fera
de nouveaux efforts pour aider à son
exaucement. Il est impossible qu’on demande longtemps à Dieu d’envoyer des
gens à l’Eglise, sans essayer soi-même
de les y amener. Cependant, on ne peut
pas les y forcer, cela ne servirait d’ailleurs à rien, mais nous pouvons les y
attirer, et s’ils y viennent nous avons
le droit d’espérer qu’ils seront gagnés,
sauvés et retenus.
Il y a plusieurs manières de rendre
l’Eglise attrayante : bn devrait y rencontrer beaucoup de chrétiens aimables
et joyeux. La religion morose repousse,
tandis qu’ une piété souriante attire,
d’ailleurs la première est malsaine, elle
est déformée et indigne de son nom.
Montrez dans votre vie votre joie d’appartenir à Christ et l’on vous suivra
comme vous suivez le Maître.
Celui qui désire remplir la maison de
Dieu de personnes qui n’ont pas l’habitude d’y venir doit d’abord être son
seryiteur. Les inconséquences des chrétiens éloignent plus de monde qu’une
prédication ennuyeuse. Presser le prochain à se donner à Christ sans l’avoir
fait soi-même, c’est exposer la personne
divine du Maître aux railleries et déshonorer ses disciples.
Allez vous-même à l’Eglise, alors vous
aurez le droit de dire aux autres : Venez-y. {L’Activité chrétienne).
eOEBESPOHOÂlCE
Ploreuce, 13 Vi« Manzoni, le 9 Sept. 1907.
Monsieur,
Cé n’est qu’aujourd’hui que me tombent sous les yeux ces quelques lignes
contenues dans les Faits divers de votre
estimable journal (N. 35 - 30 Août).
< L’Alcool dans le monde... » « Pour la
«consommation c’est la Suisse qui
« vient en tête avec 96 litres par tête
« et par an ; puis la France avec 92
« litres ; l’Italie avec 91 litres. »
J’ai le regret de devoir dire que
cette statistique pour ce qui concerne
l’Italie, exacté comme moyenne dans
- â
la période de 1890 à 1898, ne l’est plus
dans celle de 1899 a 1901. Pendant
cette dernière période, la consommation':
de vin en Italie s’est élevée à une
moyenne par tête et par an de Î04
litres. Bien plus, en 1901 elle s’est élevée
à 127 litres, la consommation totale
ayant été de 41451114 hectolitres. L’Italie a donc le triste honneur d’être
maintenant à la tête des nations comme
buveuse de vin. Qui l’aurait dit il y a
trente ans !
Il est donc temps de jeter un cri
d’alarme et de ne plus trouver hors^ de
propos parmi nous Italiens la lutte
contre l’alcoolisme.
En vous remerciant. Monsieur, de
bien vouloir insérer cette rectification,
agréez les sentiments de ma haute considération.
Votre bien dévoué
Giov. Rochat.
OtfîloyiOlJïi
Saillt-Jeaii. Dimanche dernier le
culte a été tenu dans la Salle Albarin,
parceque le temple est occupé par les
échafaudages des travaux de réparation.
La vaste salle était comble, et l’assemblée eut le privilège d’entendre la remarquable et édifiante prédication de
M. le pasteur J. D. Hugon de Colonia
Valdense.
Au Chabas, à 4 h. la chaire fut occupée par M. le pasteur David Peyrot
de Turin.
Villar Pélis. Dimanche 8 septembre,
le vénéré pasteur M. Appia de Paris
occupa la chaire au culte principal, en
nous prêchant un magnifique sermon
sur Matth. V, 13, 14. Dans l’après-midi,
à trois heures, encore dans le teiùple,
■M. Appia entretint l’auditoire à propos
des Missions en parlant du travail que
poursuivent les missionnaires dans l’Afrique, la Chine et l’Inde.. J. B.
— La Conférence des Unions chrétiennes de jeunes filles des Vallées et
du Piémont se tiendra D. V. dans cette
paroisse jeudi, le 26 Septembre.
Rodoret. Dimanche 8 cour., cette
église a eu le privilège d’entendre
une prédication sur la prière par M.
l’Av. Docteur C. Padelletti, de Montalcino.
Notre frère nous apportait aussi les
salutations de l’Eglise de Sienne dont
il est un des anciens, ainsi que l’assurance que dans cette église l’on prie
pour les frères de Rodoret.
Plusieurs personnes, en serrant la
main à M. Padelletti, l’ont chargé d’être
notre interprète auprès de ceux qui lui
avaient donné un si affectueux message.
A. <SÀIJV'I'=IvOXJJE*
La fête annuelle de Saint-Loup a été
célébrée, selon l’usage traditionnel, le
premier mercredi de Septembre. Malgré
le temps indécis et orageux, l’affluence
était très grande, et c’est sous les ombrages de la tente que la réunion du
matin s’est tenue.
Après une, allocution de bienvenue,
M. Rau, directeur, a lu son rapport
annuel, le vingt-sixième depuis son entrée en fonctions. Nous glanons dans
cette riche gerbe les épis suivants :
M. Rau a reçu, à l’occasion de son
jubilé, des témoignages touchants d’affection et de gratitude, soit de la part
du comité, soit de la part des diaconesses.
Il y a actuellement 231 diaconesses.
Il en faudrait le double pour répondre
à toutes les demandes. En particulier,
il faudrait pouvoir s’occuper des incurables. Le Département de l’intérieur
étudie cette question dont la solution
sera probablement qu’à chaque infirmerie sera adjoint un service spécial
qui leur sera destiné.
Le presbytère — maison du directeur
—; a dû être reconstruit de fond en
comble, les poutres étant rongées par
un insecte, analogue aux termites, et
encore absolument inconnu dans nos
pays. Pour éviter une récidive, la maison actuellement en construction ne
contiendra plus de bois, mais du fer
et du béton armé.
La dette qui pesait — et qui pèse
encore — sur les immeubles de SaintLoup est descendue de fr. 173.000 à
fr. 134.000, grâce à la générosité de
quelques amis.
Le rapport passe en revue, d’une façon
captivante, les différents postes où sont
occupées des diaconesses, puis il mentionne avec émotion la mort de M. le
professeur Georges Godet, membre du
comité. M. le pasteur Henri Perregaux,
de Neuchâtel, a été appelé à remplacer
le regretté défunt.
M. le pasteur Borel-Girard fait quelques communications... en vers, selon
son habitude, et M. Herzog lit le résumé des comptes annuels, après quoi
la séance du matin est levée. Les auditeurs font honneur à la soupe au riz
traditionnelle offerte par la maison.
La réunion de l’après-midi, beaucoup
plus nombreuse encore que le matin,
était présidée par M. le pasteur Frank
Thomas.
M. Paul Germond, ancien missionnaire, et fils du distingué fondateur de
Saint-Loup, raconte avec infiniment d’humour et d’émotion quelques souvenirs
d’enfance.
Les diaconesses entonnent le beau
« chant de consécration » dû à la plume
de M. Germond, puis M. Thomas introduit le sujet biblique (Epître aux
Ephésiens, chap. II, versets i à 10),
qui est traité successivement par MM.
William Poulin, pasteur à Genthod (Genève), Charles Rittmeyer, pasteur à
Nyon, et Charles Porret, professeur à
Lausanne.
La réunion, comme toujours, extrêmement bienfaisante, se termine à quatre heures.
BÊÏIIL EB 10B¥ÉËE‘
Le réveil religieux à Christiania attire 1’ attention des observateurs de
près et de loin. On prétend qu ’ il
est accompagné du don des langues,
comme dans quelques parties de l’Inde.
Quoiqu’il en soit, de la Suède, du Danemark et de la Finlande, pasteurs et
laïques viennent étudier ce singulier
phénomène. Un pasteur méthodiste,
retourné en Norvège après une visite
en Amérique, écrit qu’à la première
réunion une vertu nouvelle sembla être
à l’œuvre au milieu de l’assemblée. Il
y eut des manifestations étranges, sinon
anormales. Quelques-uns tombaient en
extase ; d’autres, naturellement timides,
se sentaient poussés à parler, et le faisaient avec puissance, d’autres priaient
en langues étrangères. Il y avait certainement tous les signes de la sincérité,
quoique l’assemblée ne puisse recevoir
aucun avantage d’entendre une langue
qu’elle ne comprend pas. Ce qu’il y a
de certain c’est que des âmes sont sauvées, et que des multitudes sont obli
gées d’étudier la Parole de Dieu. D’an-t ciennes inimitiés se-réconcilient, souvent
avec de vrais sacrifices, de vieilles det»
tes sont payées, à la grande surprise
des créanciers qui avaient tout oublié-.'«
Beaucoup de différends se décidentpar la parole de l’Evangile, partout respectée ; les témoignages des croyants
s’appuient sur des textes, le sujet de
tous les discours c’est Christ crucifié et *
ressuscité, les prières sont nombreuses
et ardentes. On combat tout sensationu'!
lisme, et ce qui peut se comprendre dans
les langues étrangères est ordinaire-'
ment cette exhortation : Frères, prépafons-nous, car l’époux revient bientôt.
Pour juger de ces phénomènes il faut
se laisser guider par le S. Esprit et par, J
la Parole, et ne rien favoriser qui sonne'"’
faux au cœur et à la conscience, mais
aussi ne rien dire ni faire qui puisse
contrister l’Esprit du Seigneur.
MOMENT FAVORABLE
à r Evangélisation de la Russie)
Malgré les agitations politiques de
la Russie, il n’y a jamais eu un moment plus favorable à la prédication de
l’Evangile qu’actuellement. Le Rev. W.
Clark de Prague écrit que s’il avait les
fonds nécessaires il pourrait organiser
un grand mouvement vers l’Evangile.
Les deux Eglisès congrégationalistes
sont traitées amicalement par le Gouvernement. Une société de jeunes gens
chrétiens a fait connaître aux autorités
ses statuts, qui ont été approuvés. Un
journal chrétien paraissant chaque mois
fait presque tous ses frais. Une société
anglaise pour la libre distribution des
Ecritures publie des éditions dans les
quatre langues les plus répandues dans *
la Russie. Dans presque chaque ville
et village il y a une réunion d’hommes
et de femmes craignant Dieu, dans laquelle l’on prie et l’on chante des cantiques avec toutes les marques d’une
émotion profonde. «J’ai assisté à une
de ces réunions à Odessa, Moscou et
St. Pétersbourg, dit un ami chrétien,
et nulle part je n’ai vu quelque chose
d’aussi touchant que ces réunions».
M.lle de T. qui est chez une riche dame
à la campagne, non loin de St. Pétersbourg, écrit à sa mère à Gênes que
chaque après-midi du dimanche elle fréquente une réunion présidée par une
dame, où il y a tel paysan qui lit fine
portion de l’Evangile, et fait ensuite la
prière de façon à émouvoir jusqu’au
fond du cœur toutes les personnes présentes. Une autre personne, qui connaît
très bien la Russie, écrit que le peuple desire ardemment une connaissance
plus claire et plus entière de l’Evangile
de Christ. Parmi les membres du Gouvernement, il y a tel homme qui croit
que l’Evangile, expliqué simplement au
peuple, est la seule espérance de la nation, et favorise cette explication de
tout son pouvoir.
Bakonnine, et le credo des anarchistes
Il est utile de faire connaître le programme des anarchistes, quelle est leur
confession de foi, ce qu’ils veulent, et
espèrent obtenir un jour. C’est Bakounine', le grand socialiste russe qui nous
le fait connaître, sans aucun ménagement. « Anarchistes, ou hommes sans
chef, nous combattons tous ceux qui
se sont emparés d’un pouvoir quelconque, ou veulent s’en emparer.
Notre ennemi c’est le propriétaire, qui
3
ft
ï détient la terre et fait travailler le
vp^ysan à son profit exclusif ; notre enlîieini c’est le patron qui possède les
jvroirs et les remplit de serviteurs
Ëgglariés ; notre ennemi c’est l’état mo¿tjjarçhique, oligarchique, démocratique,
¿ouvrier, avec ses fonctionnaires et son
état major d’officiers, de magistrats, de
^gens de police.
^Ndtre ennemi c’est toute abstraction
l’autorité, qu’on l’appelle Diable ou
P'pieu, au nom duquel les prêtres ont
® longtemps gouverné les bonnes âmes ;
lotre ennemie c’ est la loi, toujours
K feif6 pour opprimer le
èiible et pour la justification et la coniécration du délit.
i Mais si le propriétaire, le patron, les
l^'iphefs de l’Etat, les prêtres, la loi, sont
^'bos ennemis, nous aussi nous sommes
ifiurs ennemis, et nous nous levons con
•‘-’■-S- '
|:e eux. »
I Si une telle révolution aura lieu dans
" l^s sociétés christianisées, ce sera évi’demment la dernière, et le roi du ciel
. ét de la terre montrera à qui appartient
' de droit la vraie autorité ; les jugements sur ces rebelles prépareront le
p*'r^gne du Seigneur Jésus Christ.
D. T.
Nouvelles religieuses
lEn France, M. Saillens écrit que i6o
i ¡Croisses se sont formées en associations
•^cuUuelles, et ont trouvé des prêtres pour
fey célébrer le culte, en dépit des évê^ ques. Il va sans dire que ces prêtres
léseront excommuniés comme schismati!'• ques, mais ils n’appartiennent plus a
^•'l’Eglise Romaine, leur Eglise s’appelle
^^lEglise Catholique Française, qui aura
^.bientôt aussi ses évêques,
i— Une ligue de jeunes gens, appelée
B:le Sillon, sous la direction de son fonfdateur, Marc Sangnier, plaide en France
ijen faveur de la démocratie basée sur
'les principes du Christianisme. Plaise
;^à Dieu que ces jeunes gens réussis.‘-ent,
^et donnent le bon exemple à l’Italie,
comme à l’Espagne.
— Il a paru il y a peu d’années, une
jinouvelle traduction de la Bible, par l’abbé
Xrampon, maintenant décédé. C’est la
* première traduction catholique romaine,
faite sur l’original grec et hébreu. La
P version est belle et pure, louée par ditvers théologiens protestants. Elle n’est
fpas sans faute, mais c’est avec joie que
nous apprenons que, malgré le prix de
18 frs, il s’en est déjà vend» plus de
Î55.000 exemplaires.
— Le Dr. Sheldon, célèbre auteur de
l’ouvrage Que ferait Jésus ? a fait ré
l| cemment un séjour et une tournée en
Angleterre, laborieuse tournée, car il
a parlé, pour la cause de la tempérance, dans près de cent réunions, toujours avec succès. M.me Sheldon a
accompagné son mari en Angleterre.
» Ils ont quitté l’Angleterre dans les der^ niers jours de juillet pour visiter la
Norvège.
— M. Pierson, le^^rand orateur populaire, s’élève fortement contre le parler en langues étrangères dans les réunions quand il n’y a pas quelqu’un qui
ait le don de les expliquer à l’assemblée.
— L’œuvre de la propagation de
l’Evangile en Corée continue à réjouir
le cœur des chrétiens. Commencée en
1882, elle se trouvait réduite il y a 12
ans à 120 disciples de C. ; aujourd’hui, 12 ans plus tard, on en conipte
cent mille, sur une population de 15
millions.
— En Chine en 1902 on comptait
113.060 communiants; en 1906, on en
comptait 178.000. — Entre les eleves
des écoles primaires et les etudiants des
écoles supérieures, on comptait en 1902,
49.000 élèves, et en 1906, 57.000. —
La famine a heureusement cessé en
Chine. Mais plusieurs ayant été réduits
à une misère extrême continueront encore à souffrir.
Noeelles et faits divers
Les monuments Olivier. Le samedi 3
août a été inauguré à Gryon, dans une
fête à la fois littéraire et populaire des
mieux réussies, le monument éleve aux
deux époux-poètes Juste et Caroline
Olivier. Le 18 octobre, doit être inauguré à Eysins, sur Nyon, un second
monument du même genre, forme aussi
d’un bloc rustique avec un médaillon
en bronze, et représentant cette fois les
figures des deux frères Juste et Urbain
Olivier, qui habitèrent tous deux ce village dans leur enfance. — Nous ne
pouvons que nous réjouir, avec la Semaine Religieuse, de ces hommages rendus
à des écrivains dont l’inspiration a
toujours été sérieuse, élevée, et même
positivement chrétienne.
Les pèlerinages de Lourdes rapportent
beaucoup d’argent. On a calculé que
la seule vente des cierges, dans les
magasins tenus par les prêtres, leur a
produit 214 mille fr. en 1906, et qu’ils
ont gagné une somme encore supérieure
à la vente des statuettes frottées contre
l’image miraculeuse. Les vingt prêtres
de Lourdes reçoivent de l’argent pour
un nombre immense de messes, et les
troncs des églises et les dons privés,
selon une déclaration officielle, ont donné
50.000 fr. dans un seul mois.
On célèbre cette année, en Angleterre, le centenaire de l’abolition de la
traite des noirs. Il y a cent ans en
effet que fut voté par le Parlement
anglais le bill de Lord Grenville, interdisant le commerce des esclaves dans
les colonies anglaises. Il convient de
rappeler, à ce propos, que ce furent
les Quakers qui, avant tous autres, prirent activement en mains cette cause
humanitaire. Tant aux Etats-Unis qu’en
Angleterre, les chefs de cette secte
entreprirent d’éclairer la conscience de
la nation.
Au cours d’une Conférence assemblée dernièrement, en Angleterre, pour
soutenir le projet de loi contre les
salaires de famine, une femme courageuse traçait le tableau suivant :
• « Dans nos grandes villes on voit
bien des gens qui n’ont qu’une chambre qui est leur atelier, leur cuisine,
leur hôpital et leur chambre mortuaire
quelquefois. Ils y travaillent jour et
nuit pour deux sous l’heure. Des enfants travaillent quand ils devraient
jouer, des infirmes, des idiots, sont mis
à la tâche, le vieillard se fatigue quand
il devrait prendre sa retraite. L’ouvrage
est là sur le berceau, sur le lit où un
enfant vient de naître, sur le cercueil
du mort ».
Le « Christian » ajoute : « Que de
telles scènes réveillent la conscience de
la nation et il ne faudra plus beaucoup
de temps pour qu’on y mette fin ».
Une ascensionniste très hardie. M.me
Fànny Bullock-Borkmann a gravi un
des plus hauts sommets des monts
Nun-Kum, dans l’Himalaya, à l’ouest
de Cachemire (22.800 pieds, c. à d. plus
de 7000 pieds plus haut que le Mont
Blanc). Elle et son mari avaient pris
avec eux, outre les porteurs ordinaires,
six Italiens, beaucoup plus robustes que
les Indous. C’est la plus grande hauteur atteinte par des femmes.
Expériences sur l’alcool. Un savant
allemand ayant ' pris douze cochons
d’Inde en fait deux lots. Les six premiers sont nourris abondamment ; les
six derniers sont également très bien
nourris, mais on ajoute de l’alcool à
leur ration journalière. Après quinze
jours de régime, les deux lots sont
inoculés de la tuberculose ; tandis que
les animaux sans alcool mettent 34 jours
à succomber, les animaux alcoolisés
meurent en 25 jours. Dans une autre
série d’expériences la durée de l’évolution tuberculeuse a été de 22 jours
chez les non alcoolisés et de 17 jours
chez les alcoolisés.
Un centenaire. Le docteur Edoardo
Abrcn, membre de l’Académie royale
des sciences, en Portugal, vient de présenter à l’Académie le plus vieil habitant du Portugal et probablement aussi
l’homme le plus âgé du monde.
Francisco José est né en 1788; il est
est donc âgé de 119 ans. Il servit dans
l’armée portugaise en 1810 contre les
troupes de Napoléon I. Il assista en
1832 au siège d’Oporto et à la révolution de 1848.
Malgré son grand âge, Francisco José
exerce plusieurs professions : tailleur,
charpentier, cordonnier, peintre, jardinier. (Fait plus extraordinaire encore,
il continue d’être un excellent tireur.
Il a fils, petits-fils, arrière petits-fils, et
ceuxr^^ci ont eux-mêmes des enfants. Il
n’a j^ais bu ni vin ni café, et il n’a
jamais été malade.
Au congrès de la tuberculose, qui
s’est tenu à Oporto il y a quelques semaines, on a constaté que ce merveilleux centenaire ne possédait pas un
seul organe qui ne fût en parfait état.
Bibliothèque de la Maison Yaudoise
La Rentrée générale des livres a lieu
cette année dans la seconde moitié du mois
de Septembre courant.
Toute personne donc, qui détienne
depuis plus ou moins longtemps quelque volume ou quelque ouvrage soit
de la bibliothèque pastorale, soit de
celle dite du Collège, est vivement priée
de le (ou de les) rendre avant le premier
octobre prochain.
Il est superflu d’ajouter qu’à partir
de cette date, on appliquera aux contrevenants les règlements sans distinction ni acception de personnes.
Torre Peîlicej le 11 Septembre 1907.
Le bibliothécaire
A. ViNAY, prof.
Kevue Politique
ITALIE.
Dimanche dernier à Livourne, à la
présence du ministre de la marine a eu
lieu le lancement du nouveau croiseurcuirassé Pisa, construit dans les grands
chantiers Orlando. C’est un navire de
141 m. de longueur sur 21 de largeur
qui sera pourvu de tous les perfectionnements de l’industrie navale moderne,
et qui fera honneur à l’industrie italienne.
Deux croiseurs pareils sont actuellement
en construction, l’un à Livourne dans les
mêmes chantiers et l’autre à Gênes.
Une cérémonie pareille avait lieu, quelques joiiçs auparavant, à la Spezia, le
lancement du nouveau transatlantique
Duca di Genova, construit pour le compte
de la « Navigazione Generale Italiana »
qui renouvelle rapidement sa flotte transocéanique. Le nouveau paquebot atteint
une longueur de 145 m. et il aura un
déplacement en plein chargement ^
10.000 tonnes. Il est absolument pareil
au Duca degli Abruzzi lancé aussi à la
Spezia il y a peu de mois. Et dans les
mêmes chantiers il y a quatre autres
grands bâtiments qui seront achevés dans
quelques mois, et seront aussi destines
au service des deux Amériques. Tout en
voyant avec satisfaction que notre marine
de guerre commence à se relever après
une période de stagnation, nous nous réjouissons vivement de voir que la marine
marchande fait des progrès rapides et
ininterrompus, et nous espérons qu’elle
ne s’arrêtera pas de si tôt dans cette
voie de prospérité.
ÉTRANGER.
En attendant de pouvoir parler des
grandes manœuvres navales italiennes qui
auront lieu bientôt dans le détroit de
Messine, disons deux mots des grandes
manœuvres en Allemagne qui viennent
de prendre fin. Dans les manœuvres terrestres l’empereur Guillaume a pris luiniême le commandement du corps rouge
avec lequel il a finalement enfoncé l’armée adversaire. Mais ce sont surtout les
évolutions navales dans la mer du Nord
qui ont eu cette année une importance
exceptionnelle. On n’avait pas encore^;
réuni en Allemagne une force navale aussi
considérable : cent douzp navires de guerre,
montés par vingt mille hommes d’équipage, avec treize cent quarante bouches
à feu. AvarUtle commencement des-eX^- -!
cices l’empereur a passé en revue cette
flotte formidable au milieu du fracas des,
canonnades et des fanfares.
Le tsar de Russie vient de courir un
sérieux danger. Le yacht impérial Standart, ayant à bord l’empereur et l’impératrice, naviguait le long des côtes de la
Finlande, escorté par plusieurs navirj^s
de guerre. Arrivé à la hauteur de ïïangô,
la pointe S. O. de la Finlande il a touché un récif à fleur d’eau où il s’est
échoué se fixant solidement au roc. Jusqu’à présent tous les efforts pour Je dégager ont été infructueux. Le sauvetage
s’est accompli sans peine : il n’y ' a pas
eu de victimes, et l’empereur, paraît-il,
a montré beaucoup de sang-froid au moment de l’accident, quand tout le monde
perdait la tête. —
La situation politique au Maroc n’a
pas beaucoup changé. L’occupation des
ports par les troupes franco-espagnoles,
dont on a beaucoup parlé, a rencontré
une vive opposition, surtout en Allemagne, où l’on craint que la France prenne
une position prépondérante dans les affaires marocaines. Militairement il y a
du nouveau : le général Drude a pris une
offensive hardie. Il s’est avancé avec le
gros de ses troupes et toute la cavalerie
vers Taddert à vingt kilomètres de Casablanca où était lé campement général
des Arabes. Après un court bombardement
l’infanterie s’est avancée repoussant les
ennemis qui se sont dispersés dans la
plaine en laissant un grand nombre de
morts. Le camp a été complètement détruit. Plusieurs tribus ont fait acte de
soumission aux Français, et pour le moment il semble que les autres ne veulent
pas recommencer les hostilités.
E. L.
A. Rivoir, gérant
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Ê ormai assodato che il solo, il vero
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combatter^ con esito sicuro la tosse, originata da qualsiasi causa ; i catarri bronchiali e la tisi, è la POZIONE ANTISETTICA
del dottor G. Bandiera, prodotto purissimo e di pronta efficacia. Nessuna persona
può negarlo. I primarii medici ordinano
ques‘0 specifico come il rimedio più razionale. Per convincere gli ammalati,
pubblichiamo un attestato :
« Dopo 14 giorni di cura, rilevai nell’ammalato di tubercolosi al secondo stadio,
diminuizione notevole della febbre, ricomparsa dell’appetito, aumento delle forze,
coloramento_^della cute, diminuizione delle
ottusità polmonali, respirazione sensibile
nei due terzi superiori del polmone e
rialzamento del morale. »
Dottor Gaetano Boerà.
Dunque, chi desidera esperimentare
l’efficacia della Pozione antisettica del
dottor G. Bandiera, si diriga alla spettabile Farmacia Nazionale in Palermo,
Via Cavour, 91 la quale spedisce il farmaco in pacco assegnato. — Deposito in
Firenze, presso la farmacia Centrale
C. Astrua (Via Martelli, 8).
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