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Italie . . . . ï,. 3
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ministration^
♦
N. 16.
18 Avril 1884
Ün'on :pi^4?urBi7r?Pfdroia
' rés, demanués avant le tirajÿe lè/cb^ti.o>h&euii, !
Annonces: 2ScobtimeVpacligne,
r^as envois d]arg^iH se fofrV piac
¿eíifre Yeconimàitciëe où
,i^ndçits-suriè,Bureau de Perosa Ârgeniina.
litiur Jfl.BêDAjQTîPN; s'adrearifer
ainsi: AÎaDireçîiopdu Témoiiij
: POiiiafôttô, fpxqerpçlQ)'Italie.
Pour i’ADMÎNISTKÀTlbN adreS'*
ser áinsj ;; ^ i'jAdmipTstration du
Témoin, Pomairetto (Pineroloj
Italie. .
LE ÏEMO'IM
ÉCHO DES VALLÉES VAUDOVSES
Paraissant chaque Vendredi
.icres /¿moins. Actbs 1, i
Suivaufla vèrilé avec la charité. Jîph. iv, ]&
sà^
Sommairo.
Communication officielle. — 18 Avril.
La complaisance. — Mission du Zambèze.
— Témoignage de Napoléon. — Confessons
nos fautes. — JVonreîies religieuses. ~Chro~
réducation. -f fleewé pohlû/wift
Annonce. it'
ellß/n aue^ciela, ne ^
ja'ôwg uD^ WÍ!3.^ÁcttQn réèlte', hëÎÎh*
oTxcTu.cvirtj.j îio'.-ïî:»
€ommanieaiioQ oflíeiélle
■ M’essieurs ‘ les' 'pa^eüi's ■ des IVdlIéëst
ont' reÿni Vhtfl éècevoir un idblèàU’
siaitisU'iliiè-' rélatî'f aux • Ëcoleé V&udtfifies. «Ils sont priés de le remplir
et de le faire parvenir à la Table:
avant le 10' mai prochain. ' ;
La Table. :)
Pas plus que la résignation, la.
•complaisance n’est ni une vertu ,
ni-meme uüe noble qualité.,-La,,
résignation se soumet à ce qù'-elle
ne peut pas empêcher, etlacotn-j
plaisance sô lais.se entraîner à ce
,'!Î
qu’elle baserait nullenient dis|>p§éè
à faire. ,Si la; résignation,' c’e^t-^-^
dire I acceptation inYoldritaîr'e^AV
ce qu on ne peut évitevj n est
jamais accompagnée de là pnii de
O T i i w
a/âiijSt,‘'Patì .ne. sërâtf
pas lé seHîteür, áé‘Cúrisi,#.‘l‘ón¿-í
f;;puí¡ii') !. , !:,h æi-cü: .ulti
^ .. ptiinn !. , i:,') æi-cü: -t
ternes .avant .lui, un chapitré
oppose ^
1 une
]'histoire sainte
1 ’ fvÎ t|^ la J1 àc h e .c 0 m pl'aji s an c e ' ifii
çbn^rtjsàn.'et le no'ble cóuraigé'du'
serviteur'dé’Diéu.'i tlo'is'xxii.
Josaphat ,' roi de Juda ,' a,vait è'ùi
la coupable faiblesse' de prômettre
à l'îmfiie Achab' lé ! cohepurs de
armée pour reconquérir, sur
ï^^^ri,enà Ramoüi de .Gi^aad; qui
a^^'^appaTtènu aù royaume,'d’Israël. 'Regrettant, a ce qu’il semlole,
ra,aÎ3 hn ^eu tard,, sa précipitation,
il dit au roi d’Israël : « Je te prie,
, qu'^'aujourd’hui tu t’enquières, de
la parole de l’Eternel». Aussitôt
P
2
À
iOOfaux prophètes répondent unanimerq;eiit : <î Monte, carie Seigneur
la livrera entre les mains du roi ».
Ppur Achab cet encouragement
esf plus que suffisant. Mais le
pieux.Achab ne se tranquiltise pas
aùssi'^ffioilement. Ce sont les prophètes de Baal et des bocages,
les ignobles courtisans du roi et
de l’infàme Jésabel, qui ont répondu, comme toujours, selon
le cœur d’Achab, leur seigneur.
N’y aurait-il pas, demande Josaphat, quelque prophète de l’Eternel pour l’interroger? Elie vivait
encore, mais soit qu’il fût alors
trop éloigné deSamarie pour qu'on
pût l’envoyer quérir, soit plutôt
que le roi d’Israël ne revît pas
volontiers cet homme qui lui avait
récemment annoncé de la part de
Dieu l’entière destruction de sa
maison, il nomme un autre prophète, connu seulement par cette
circonstance, Michée fils de Jimla.
Mais , ajpute-t-il, cet homme je le
hais, car quand il est question
de moi, il ne prophétise rien de
h, mais* du mal. Un eunuque
ü roi est aussitôt chargé de faire
y^^enir en diligence ce prophète
incommode que Josaphat veut entendre avant de se décider à se
mettre en campagne avec son cousin de Samarie. La manière dont
le messager s’acquitte de sa mission est un des traits les plus caractéristiques du récit. «Voici,
dit-il à Michée , les prophètes prophétisent tous d’une voix du bonheur au roi ; je te prie, que ta
parole soit semblable à celle de
l’un d’eux, et prophétise-lui du
bonheur ».
Sans être ni courtisan, ni flatteur, l’on peut souhaiter du fond
du cœur de n’avoir que des choses
agréables à dire aux grands de
la terre , et môme aux plus petits
d’entre les hommes, d’est un fruit
de la charité. Mais que jamais ce
fruit, pour se produiriè au dehors,
n’étouffe la vérité. Celle-ci avant
tout et par dessus tout. « L’Eternel est vivant, répond le prophète,
que je dirai ce que l'Eternel dira ».
Et c’est ce qu’il fait lorsque le
roi d’Israël le conjure de ne dire
que la vérité au nom de l’Eternel ;
« J’ai vu, dit Michée, tout Israël
dispersé parles montagnes, comme
un troupeau de brebis qui n'a point
de pasteur ».
Pareil au souverain sacrificateur
qui adjure Jésus par le nom du
Dieu vivant, dedire devant le
conseil, s’il est le Christ, le Fils
de Dieu, et qui après en avoir
entendu la déclaration, déchire
ses vêtements et provoque une sentence de mort, Achab à l'ouïe
de la prédiction de Michée, ordonne qu'il soit mis en prison,
au pain et à l’eau , jusqu'au retour
du roi. Si après avoir publiquement
recherché le conseil de Dieu, il
s'était laissé détourner de son entreprise, le roi d’Israël aurait pu
retarder encore, de quelques années peut-être, l’exécution de l’affreuse sentence prononcée contre
lui par le ministère d’Elie. Mais
s’il a déclaré lui-même qu’il hait
Michée , c’est qu’il hait également
la vérité et Celui de qui elle procède , et s’il a pris le sac et la
cendre sous le coup du-[message
redoutable duTisbite (xxi,â!7), sa
3
.123
,/vvvwvws/vvvvvvv\/vw
ru\nnmwyt\^WW'^i^
tristesse momeutanée et mondaine
n’a pas produit en lui cette repentance à salut dont on ne se repent
jamais.
Et d’ailleurs, s’il avait donné
quelques signes d'un changement
réel du cœur, il avait autour de
lui, sans parler de Jésabel, une
foule de gens intéressés à le garder
tel qu’il était. Abdias, son maîtred’hôtel, malgré la crainte qu’il
avait de l’Eternel, et le risque
qu’il avait couru en cachant cinquante prophètes du vrai Dieu
devant la fureur de Jésabel, ne
parait pas avoir eu le courage
d’avertir son maître. Tous les autres seigneurs de la Cour , officiers
de l’armée, prophètes de Baal et
des bocages, rivalisaient de mensonges et de flatteries pour gagner
ou conserver la faveur royale. Si
l’un d’eux avait eu la charge de
chapelain ou de prédicateur de
ce roi juif, il aurait sans doute
reculé devant l’affirmation absolue
de la mort du monarque aussi
bien que de celle de ses sujets.
Sire , aurait-il dit, nous mourrons
tous... ou à peu près tous.
La complaisance ne va pas toujours et nécessairement jusqu’au
mensonge , quoiqu’elle le frise de
de très-prèsi" Cacher on adoucir la
vérité parcequ’elle ne plait pas
à l’auditeur, u’est-ce pas blesser
la vérité? En vain cherche-t-on
à s’excuser soi-même en répétant
le proverbe mondain que toutes
les vérités ne sont pas bonnes à
dire, et qu’on risque d’éloigner
de la vérité ceux que l'on voudrait
gagner , lorsqu’on la leur présente
dès l'abord dans toute son étendue
et dans son autorité absolue. Saiton si l’on aura plus tard encore
l’occasion et la liberté de compléter le témoignage très-imparfaitement rendu, ou que l’on ft’a
pas commencé à rendre?
Que dans les choses de ce monde
la charité chrétienne prescrive aux
disciples de Jésus-Christ, une grande bienveillance, un entier désintéressement , le renoncement à soimême, i\ ses droits, à ses prérogatives — cela est hors de doute
— mais il est également hors de
doute que celui qui, par respect
humain, cache une partie de la
vérité lorsqu’il a l’occasion de
la présenter dans sa plénitude,
ne sè conduit pas comme un disciple du Roi de la vérité.
Mission du Zambèze
Des lettres de MM. Coillard et Jeanmairel, conducteurs de la caravane
missionnaire partie du Lessoulo pour
le Zambèze, le 2 janvier dernier, nous
apprennent que ces chers voyageurs
ont traversé heureusement l’Etat-Libre
et sont arrivés à Pretoria , la capitale
du Transvaal, le 30 janvier.
Voici dans (juels sentiments M.
Goillard s’est éloigné de son cher
Léribé; «Nous avons repris, dit-il,
à cinquante ans le bâton du pèlerin
et nos visages sont tournés vers les
régions d’au delà du Zambèze. Déjà
ce Léribé, l’œuvre de notre jeunesse
cl de notre carrière... est loin derrière nous. Déjà les crêtes bleues des
belles montagnes de notre seconde
patrie ont disparu à nos yeux...
Nous panons sans la moindre arrière pensée. Nous avons pour nos
amis (Weitzecker) la plus vive affection, et dans l’expérience qu’ils ont
déjà acquise ailleurs, la plus grande
confiance. Nous leurs léguons joyeu
I
4
JSAAAAAJ'J'yV« I
^ ,/v\ys/vvi''
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sement le fi'uiti.de nos sueurs et de
nos labeurs... Adieu donc, cher Les¿outo, le pays de mon adoption,
'chêrè thission, l’un des joyaux de la
cooFonne de mon Sauveur, cher Léribé>'lîi'611-aimés, pères, mères, frères,
soeurs et enfants en la foi. Adieu!
Que l’Eternel fasse luire sur vous,
sur vous tous et toujours, la lumière
de sa iface!... Pour nous pas de regrets... ;L’Eternel qui nous envoie,
nous a, ceints de force, couronnés de
sérénité ét de joie; il nous chaussera,
s’il le 'faut, de fer et d’airain. Notre
force durera autant que nos jours...
—^ Nous abandonnerez-vous, amis de
Frapee? Frères et sœurs de Piémont,
de Suisse, de Belgique, de ïlollande,
d’Â'rtgieteri’e et d’Ecosse, qui par
vos libéralités, nous avez permis de
mettre la main à l’oeuvre, nous abandonnerez-vous? »
Le Jôurml des Missions nous fait
suivre la caravane, à travers Bethléhem
(Etat-Libre), où elle est bien reçue,
Heilbronn, Heidelberg, jusqu’à l’arrivée à Pj’étofîa.
« Notre départ de Bethlehem a été
plein d’émbtion. Plusieurs amis s’étalent donné rendez-vous' à notre
campement, et des larmes coulaient
pendant que, débout, nous chantions
en sessputo notre cantique d’adieu
et qu’agenouillés ensuite, nous entendions'le pasteur wesleyen nous recommander à la garde de Dieu dans
line prière pleine de ferveur. Le pasteitr hollandais, M. Théron, nous
avait, par lettre, recommandés aux
bûers de son district, et cei'tain.ernent
pas en vain. A fleidelberg, où nous
hè- connaissions pas une âme, notre
passage fil sensation, et, de tous
côtés, on nous entoura d’égards cl
d’intérêt b .
A Pretoria, où il y a huit ans, on
avait incarcéré la première expédition,
M. Côillard a pu obtenîT’ du gouvernement d’être exempté des droits que
Pont prélève sur les marchandises. Le
{asieur hollandais Bosmàn s’est donné
eaücoup'de peine pour faire obtenir
cette faveùr à là mission. Il est même
parvenu à organiser une réunion de
missions fort nombreuse et présidée
par le général .Touberl, vice-président
de la république.
De Pretoria à Mangwalo M. G. prévoyait des difficultés à cause de la
sécheresse. Il s’est môme procuré
trois tonneaux pour la provision d’eau
et tient la clef des robinets d'aris sa
poche.
En attendant l’arrivée de l’expédition au Zambèze, M. Stanley Arnot,
y travaille avec entrain. Les indigènes l’appellent le fils de Livingstone.
D’après les dernières nouvelles il était
à Léaliii, capitale des Barotsis.
Témoignage de Napoléon
«Je connais les hommes, disait
Napoléon Bonaparte, et je vous dis
que Jêsus-Ghrisl n’était pas un homme
seulement. Sa religion est un mystère,
un mystère qui procède d’unp'intelligence qui n’est pas une intelligence
humaine. Alexandre, Gésar, Charlemagne et moi-même, nous avons
fondé des empires. 'Mais nous les
avons fondés par la force des armes,
tandis que Jésus-Christ a fondé son
empire par l’amour, et à l’heure
qii’il est des raillions d’hommes seraient prêts à mourir pour lui b.
(Napoléon Bonaparte).
Confessons nos fautes
Les orgueilleux ont de la peine .à
dire: — Je me suis trompé, j’ai en
tort. Pour reconnaître ses propres
fautes il faut être plus fort que pour
les couvrir et les cacher. Il serait
bon de penser pourtant que celui qui
avoue ses torts montre par là qu’il a
fait au moins un pas dans la voie du
bien puisqu’il est certes meilleur au
moment où il confesse son péché que
au moment où il le commet.
Mais il faut noter par dessus tout
que le péché non confessé demeure
5
■f
125
sur celui qui l*a commis, tandis que
le pardon est assuré à tout homme
qui conlesse ses iniquités au Seigneur
et en implore la rémission au nom
de Jésus, E. B.
ftouoelks reUgi^uoc©
France. — Sous le titre de Imite
années de l'existence d'une Eglise, les
journaux religieux de Paris publient,
sur l’Eglise de Belleville, un des principaux faubourgs de 'cette grande
métropole, sur sa naissance versi854,
et sur scs développements successifs
jusqu’à cette année, les détails vraiment intéressants que voici : Une dame
protestante qui avait réus'si à découvrir, dans ce quartier deux ou trois
de ses coreligionnaires, et à les réunir
pour un culte, peut se dire le fondateur de cette Eglise. Les soins dévoués que pendant deux ans lui prodigua le digne pasteur de Batignolles,
Mr L. Vernes et après luj messieurs
les pasteurs Monnier, Abricot, Goût
et Robin, l'ont avec la bénédiction
de Dieu, portée au point que voici:
Depuis 1879 cette Eglise possède en
sus d’un beau temple remplaçant la
salle où elle se réunissait jusqu’alors,
des écoles qui dès l’année 1877, recueillaient déjà plus de 1000 enfants ;
une société de patronage des prisonniers libérés; une maison hospitalière
pour les ouvriers sans travail; une
école industrielle de garçons ; un
asile maternel pour les jeunes filles
abandonnées; Enfin une union chrétienne de jeunes filles, et une autre
de ieuncs gens, et un nombre de
fidèles qui dépasse de beaucoup les
2000. Bel encouragement offert à ceux
qui ne dédaignent pas les <petits commencements !
— Les conférences pastorales générales et celles de VEglise libre auront
lieu h Paris, celles-ci, le 28 et le 29
avril, dans la chapelle Taibout, et
celles-là le 30 avril et le 2 mai à
l’Oratoire. Le sujet à traiter dans ces
dernières est: le déthrmmùme et la
religion dans l’épo(pA,e actuelle. Rapporteurs MM. Ph. Bridel et Roericli.
Les sujets à traiter dans les premières:
1. Lès peines éternelles. Rapporteur:
M. de Pressensé ou M. Pisch; 2. Du
culte de famille. Comment le faire?
Rapporteur: M. Lepoids.
Angleterre. Les détails ci-après,
extraits de différents journaux, sur
l’œuvre des deux célèbres évangélistes
américains, à Londres surtout, tiennent vraiment de l’extraordinaire.
« Messieurs Moody et Sankey dit le
Témoignage, viennent de terminer les
4 premiers mois de leur campagne
d’évangélisation à Londres. Nous avons
déjà dit qu’une construction mobile
en fer et en bois est installée successivement dans les différents endroits
où les évangélistes doivent faire Une
mission. Bien que susceptible d’être
rapidement démontée et remontée,
cette construction contient 5,000 personnes.
» En 1875, MM. MOody et Sankey
tinrent à Londres des réunions qui
firent beaucoup de bien, mais au dire
des gens compétents, le public ^tàit
surtout composé de gens allant à
l’église, tandis que cette fois oii a
réussi davantage à atteindre les grârldes masses que n’atteignent pas les
églises. La peine que se donnent, lès
collaborateurs de M. Moody pdijr
amener le plus de monde posëjble à
ces réunions est inimaginable; il y
a des dames qui, pour permettre aux
mères d’y assister, les remplacent dans
leur pauvre logis et prennent soin
des enfants; il y a à côté de la salle
une crèche où l’on peut confier les
bébés à des personnes soigneuses ét
dévouées. Les 500 chaises les plus
rapprochées de l’orateur sont tésèrvées aux ouvriers en costume de travail, d’autres pour les soldats en
uniforme. Les réunions du soir ont
des auditoires où l’élément masculin
domine; il en est autrement des réunions du jour. Les chants de M.
Sankey sont à la fois un moyen efficace d’atteindre les consciences et un
des grands attraits de ces meetings.
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» Bien des fdis'dit le Chrisiiamsmc
citant la Mission inlérieure, durant
la semaine dernière, le Tabernacle
de la route de la Croioo-Neuve a offert
ce que M. Spurgeon fils appelait un
jour « le plus grand spectacle que
l’œil de l’homme puisse.contempler ».
Rien n’est plus impressif en eilel que
la vue de cette vaste salle absolument
remplie de rangs serrés d’êtres humains, c’est-à-dire d’âmes immortelles, qui écoutent, avec le sentiment
qu’il y va de leur vie, les chants
pathétiques de l’un des évangélistes
ou les appels passionnés de l’autre.
L’émotion s’accroît, quand durant la
seconde partie de la réunion, M.
Moody invite ceux qui ont envie de
devenir chrétiens à se lever. Quelqueibis (c’est ce qui a eu lieu par
exemple dimanche dernier après-midi,
à la réunion de femmes) l’erapressemerit des auditeurs à répondre à cet
appel est tel qu’il no peut être question
d’en' faire le compte. Dans d’autres
occasions, où l’élan est moins général, le compte de ces candidats au
¿alut qui se fait au milieu d’un silence
profond, produit sur les témoins de
cetfe scène une impression d’une
solennité intense et presque douloureuse. C’est ce que nous éprouvâmes
dimanche soir, à la réunion d'hommes.
A la suite de la puissante allocution
de M. Moody sur «Mon fils, souviens:toi». (Luc., 16, 25), environ 350
horapaes se levèrent pour se recommander aux prières de l’assemblée.
Ce fut une mémorable clôture d’un
jour riche en bénédiction. M. Moody
ne put s’empêcher de dire que l’Esprit
de Dieu avait paru ce jour-là agir
sur les cœurs d’une manière merveilleuse.
Esprit de Dieu souffle sur nous et
fais-nous voir quelque chose qui approche, fût-ce même de très-loin, de
ces merveilles!
®.irietcs
les plus précieuses, au temps actuel,
sont celles de l’île de Jersey. Ainsi,
il y a quelques raoiÿ, la vache Aster,
âgée de deux ans, appartenant à M.
Nicolle, a été vendue 37.500 francs.
Cette vache a eu le premier prix de
l’exposition qui avait lieu à Victoria
College, le 21 août dernier. Précédemment, le taureau Farmer’s Glory,
avait été vendu 16.000 francs, le
taureau Gount Saint-George, 25.000.
Ce sont des prix exceptionnels, mais
les chiffres de 2000 , 5000 et ,6000
francs sont des prix courants pour
les taureaux et les vaches de Jersey.
On a vu, à l’exposition dernière, un
fermier refuser 2000 francs d’un veau ,
de deux mois.
(La Famille).
Beurre él fromage. — On importe en
Italie, annuellement, plus de .59.000
3uintaux de fromage de Gruyère ou
e Grumenlhal.
Il y a vingt ans, l’Italie n’exportait
que 9000 quintaux de beurre. Aujourd’hui elle en exporte plus de 28.000
riuintaux et pourrait augmenter encore
de beaucoup la production.
Vaches précieuses. — 'Les .vaches
laitières qu’on peut considérer comme
Choléra artificiel. — Des commissions de niédecins de nationalités,différentes ont étudié soit en Egypte,
soit dans l’Inde, les causes du choléra
dans le but d’arriver à le combattre.
Des vies précieuses ont été sacrifiées
dans cette périlleuse étude faite sur
les cadavres des cholériques.
Il paraîtrait qu’on est arrivé à la
conviction que le choléra est dû à la
présence dans le sang d’un nombre
infini d’animalcules microscopiques.
On a découvert ces bacilli dans des
réservoirs d’eau stagnante. Même un
médecin anglais est arrivé, en inoculant le virus ou venin cholérique,
à produire' le choléra artificiellement
dans des porcs qui sont morts au
bout de trois heures. De là, à prévenir le choléra par le système de
l’inoculation du virus atténué, i! n’y
a qu’un pas. „ '
7
K
CItrcmtque ôHitub^otse
Comités collecteurs pour le Fonds
Régents. Dernièremenl, une délégation
de' la Table s’esl rendue dans les paroisses de Saint-Jean, de Viliar-Péîis,
de Bobi et de Rora afin d’y plaider
la cause de l’augmentation du traitement des maîtres et maîtresses paroissiaux et d’établir partout des comités
collecteurs sur la proposition des
Consistoires. Les réunions ont été
-tenues, la plupart, le soir à 7 1j2
heures. L’assistance a été partout,
si ce n’est extraordinaire, du moins
satisfaisante si l’on tient compte soit
des distances, soit des travaux de la
journée ou même de la pluie. Des
comités locaux composés de .5 à 9
personnes ont été désignés dans ces
quatre paroisses et si’tous se mettent
à l’œuvre avec le même entrain que
le président du comité de Rora, qui
a distribué séance tenante des bulletins de souscription, il y a lieu de
bien espérer pour la réussite du
fonds.
Empört financier du 'Consistoire de
La Tour. — Le Consistoire de La Tour
vient d’adopter une mesure qui n’était jusqu’ici en vigueur mie dans les
Paroisses de Turin et de Colonia Valdense. Il a fait imprimer et répandre
dans la paroisse un tableau des souscriptions pour l’année 1883, accompagné d’un résumé delà comptabilité.
Les noms des sotiscripteurs sont classés
par quartiers. Telle fraction en contient jusqu’à Eii (Ville); telle autre
(Rousseing) n’arrive qu’au nombre
de 7. Le total des personnes qui ont
contribué s’élève à 244 et la somme
versée pour 1883 à fr. 1308,40. Il ne
s’agit là que des sommes remises
directement au Consistoire. « Si nous
dressions, en outre, disent les observations préliminaires, un compte
exact des sommes recueillies par les
soins des sociétés de Missions de Via
Uliva et de Pro del Torno, par la
Société auxiliaire d'Evangélisation,
par les Société des dames et des de
moiselles, ainsi que des secours considérables fournis pour la pension de
quelques infirmes et l’envoi de malades dans des établissements de santé
etc., nous sommes sûrs que nous
arriverions au chiffre de 4000 fr, et
au delà*.
Nous ne voyons pas trop ce qui
pourrait empêcher celles de ces sociétés qui ont un caractère paroissial,
de transmettre au Consistoire un résumé de leurs comptes ou même les
dons destinés aux missions ou à l’évangélisation. Leur indépendance n’y
perdrait rien et la paroisse serait
encouragée par l’exemple de leur
activité.
Le consistoire exprime un double
vœu: 1. Que ceux qui ne donnent
rien (environ 250 familles sur 500)
s’habituent à accomplir leur devoir.
«Toutes les familles peuvent donner
quelque chose, même les plus pauvres.
Le Seigneur voit la pite d’une pauvre
veuve et la présente comme un exemple de libéralité agréable à Dieu «. —
2, Que ceux qui donnent, donnent
en proportion des biens que Dieu leur
a confiés.
La publicité donnée aux souscriptions contribuera sans aucun doute à
ce résultat désirable, comme aussi à
réduire au silence une foule d’objections de personnes peu instruites ou
mal disposées.
A ce titre, nous ne pouvons que
souhaiter que la mesure prise déjà
par trois de nos paroisses, soit adoptée
par bon nombre d’autres.
Pensées sur l’éducation
L’amélioration.progressive du cœur
ne peut être que religieuse; je ne
saurais du moins la concevoir autrement.
L’instituteur est à l’égard de l’enfant ce qu’est la Providence à l’égard
de l’homme; il veut son-bien présent,
son bien à venir, celui de son âme
immortelle, et il étudie, autant qu’il
8
est en lui, les desseins de Dieu, afin
d’y conformer ses vues.
Pour que l’enfant s’accoutume à
réprimer ses passions, il importe de
le soumettre à une discipline exacte;^
pour qu’il apprenne à se décider par’"
lui-même, il convient tle le rendre à
divers égards indépendant.
Tandis que tous les animaux ont
une manière éternellement la même
de soigner-leurs petits, l’homme seul
ne suit pas de marche certaine.
Le besoin, le pressentiment du
mieux, sont ici-bas l’instinct de l’homme. Il examine, il retouche, il corrige
sans cesse et ses oeuvres, et les insIruments de son travail, et les méthodes de son intelligence. Un espoir
qui ne se réalise jamais n’est pourtant pas lout-à-fail déchu ; il arrive à
l’améliora lion quand la perfection lui
écibappe; désirer plus qu’il ne peut
obtenir est son sort.
Gomme’ le plus haut degré de bonheur chez un être raisonnable ne
peut se rencontrer que sur la route
de.sa véritable destination, les instituteurs se trouveront avoir d’autant,
mieux soigné les intérêts du bonheur
même, qu’ils auront fait prévaloir
chez l’élève le noble instinct du perfectionnement.
11 faut des forces pour ne pas descendre, et peut-être n’en recueillet-on jamais assez que quand on aspire
à monter.
M“'- Neckeii de Saussure.
IKcduc )>oitttquc
Mtalie. — Les Cbambrcs se sont
prorogées jusqu’au 21 ; mais l’on
doute que les députés so trouvent en
nombre à Rome pour ce jour; et ce
ne sera guère que le U' mai que les
travaux législatifs pourront être repris.
Le 26 avril le roi, la. reine, le
prince de Naples et. toute la Cour
seront à Turin pour l’inauguration
de l’Exposition nationale. Outre les
Commissions nommées par la Chambre
des Députés et par le Sénat, il faut
s’attendre à ce qu’un grand nombre
de députés veuillent assister à cette
cérémonie et aux fêtes des jours suivants.
Le député comte Serristori est
mort à Florence, et Thon. Varé va
en empirant.
franee. — Les succès obtenus
au Tonkin ont consolidé le ministère
Ferry.
Plusieurs ministres ont assisté à .
Cahors à l’inauguration du monument
dé Gambetta.
Allemagne. — Bismark insiste
pour être déchargé . du fardeau des
affaires prussiennes et pour ne conserver que la charge de chancelier et
de ministre des affaires étrangères de.
l’Empire d’Allemagnef
Anglelerve, — La reine et la
princesse Béatrice sont parties pour
l’Allemagne où elles séjourneront quelque temps.
Les jçurnaux ont annoncé la prise
de Khâi’'tpum par les insurgés et la
captivité du général Gordon, Celte
nouvelle n’est pas confirmée. ^ - ‘'
A-xinoiico
La prochaine session de la conférence du Val Pélis aura lieu, Dieu
voulant, à Angrogne, dans le local
de la grande école de St. Laurent,
le jeudi premier mai, à 9 heures du
matin.
Le sujet à traiter est: Le système
de contributimis.
. Le mercredi soir, 30 avril, a la
tombée de la nuit, auront lieu deux
réunions: Une aux Jourdans et l’autre
au Serre. Le chapitre proposé à l’élude
dans ces réunions est le 29® du premier livre des Chroniques. «
Ernest ItoiiERr, Gérant H Adniinistratenr.
Pignerol, Iinprim. Ghiàntore et Mascarélli.i