1
M, B, Léger, pasteur
2 copies
(P.
c^ÉÆ.e-'t-c’—"
ROBORET
^j3née XXXIX.
10 Juin 1904.
N. 24.
L’ECHO DES VALLÉES
OHAQIJ15 VB>ISri>R®I>I
Italie
Etranger
Prix d’abonnement par an:
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Plus d’un es. à la même adresse, chacun . . - „ 4
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et pour l’Administration A M. Alex. Kivoir, instit., Torre Peliice.
Tout changement d’adresse coûte 15 centimes, sauf ceux du commencement de l’année.
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables.... dignes de louange, occupent vos pensées. (PhU. IV, 8).
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P- • SOMMAIRE :
» Conférence de district des Vallées
iîî Jésus goûtant la mort pour chaque
homme — Fruits visibles et statisti
__ En Pragela, parmi les morts
jt les blessés — Un temple Yaudois
en Calabre — Chronique — Nouvelles
et faits divers — Revue Politique.
il™ CoBférence de district des Vallées
Actes de la Conférence.
•Art. T — La I Conférence de district des Vallées Vaudoises s’est ouverte
à St. Germain, le mercredi Juin
>904, à 8 h. du matin, par un discours
de M. le Doct. Charles Albert Tron,
VkB-Modérateur, sur Juges 6 i 14 : Va
aval cette force dont tu es rempli.
Art. 2 — La Conférence se constitue
sous la présidence provisoire du doyen
dès pasteurs, M. Jean Pierre Micol, assisté de M. Vincent Morglia, député.
Art. 3 -— Le Bureau provisoire vérifie
les mandats et dresse la liste des membreis lié la Conférence, qui résulte composée comme suit : 2 pasteurs emerites,
18 pasteurs, i professeur ministre du
St. Evangile, en activité dans le district,
45 députés ; total : 66 membres ayant
Voix délibérative, — auxquels s’ajoutent
4 «frères ayant voix consultative (les
deux membres laïques de la Table et
deux pasteurs évangélistes). — Total :
70. membres.
.Art. 4 — La Conférence élit son
Bureau définitif dans la personne de
MM. Henri Tron past., président
Mario Falchi prof., vice-président
Auguste Jahier past., secretaire.
Art. 5 — La Conférence fixe la durée
de «ses séances de 7 112 h. du matin
à.midi et de 2 à 6 heures du soir, et
le terme des discussions à 4 heures de
Jeudi 2 Juin.
Art. 6 — Le Bureau nomme une
Commission chargée de recueillir, d’examiner et de présenter à la Conference
les propositions. Elle se compose de
MM. Jacques AVeitzecker pasteur, president, Elisée Costabel prof., Chev. Louis
Rostan. I ÿ
Art. 7 — Sur la proposition du Président, la Conférence nomme une Commission de 9 membres, chargée de
préparer la liste des 31 délégués à
élire pour le prochain Synode. Elle se
compose de MM. Barthélemy Léger,
■président, Doct. Théophile Gay, Jacques
Mm'auda pasteurs, Jacques Martinat,
(Benjamin Tron, Paul Bertalot, Guilîlaurae Fiertz, Jean Catalin et Antoine'
Bertalot députés.
Art. 8 — A défaut du rapport de
la Commission Exécutive (qui ne fonc
tionne pas encore), la Conférence entend la lecture des rapports des Consistoires des 17 paroisses du district, et
examine tous les points particulièrement intéressants.
Art. 9 — La Conférence entend avec
plaisir M. le pasteur Paolo Longo, qui
lui apporte les salutations fraternelles
de la Conférence du district PiemonteLigUria-Nizza, qui vient de siéger à
San Remo, et dont il a été le président.
Art. 10 — Le Président communique
à l’Assemblée une lettre du Bureau de
la Conférence du Lombardo-Veneto, qui
envoie ses cordiales salutations. .
Art. Il — La Conférence a l’avantage d’entendre la parole bienveillante
de M. Léonard B. Tenny, pasteur congrégationaliste à New Hampshire, près
Boston (Amérique).
Art. 12 — La Conférence, ouï une
longue discussion sur l’opportunité de
pourvoir les paroisses de montagne d’un
ministère régulier, et déplorant que
plusieurs appels récents soient restés sans
effet, exprime le vœu que les Administrations pourvoient à ces paroisses
avec les moyens qui sont à leur disposition et avec ceux que le Synode voudra bien leur fournir. En même temps
elle remercie les Administrations actuelles pour tout ce qu’ elles viennent
de faire pour les trois paroisses sans
pasteurs titulaires.
Art. 13 — La Conférence, en vue
d’encourager l’application de la nouvelle
Constitution et des Réglements qui
nous régissent dans toutes les paroisses,
invite les Consistoires à porter leur
attention sur ce point et à en référer
dans leur prochain rapport.
Art. 14 — La Conférence demande
au Synode de modifier l’art. 47^me ¿es
Réglements Organiques dans le sens que
les membres des Administrations résidant dans les limites d’un district
soient de droit membres de la Conférence du district avec voix délibérative.
Art. 15 — La Conférence explique
le comma d) de l’art. 16®“® de la Constitution dans le sens que la Commission
Exécutive fera une visite officielle et
administrative aux Eglises du district,
chaque 3 ou 4 ans, et pourvoira à ce
que ces mêmes Eglises ayent aussi souvent que possible des visites plus prolongées en vue de réunions d’appel,
présidées par les membres de la Commission Exécutive elle-même ou par les
pasteurs que celle-ci déléguera.
Art. 16 — La Conférence charge la
Commission Exécutive de vouloir bien
délimiter l’année ecclésiastique, et cela
en vue des donnéès statistiques à inclure dans les Rapports annuels à présenter à la Conférence de district.
Art. 17 — La Conférence explique
la première partie du comma j) de l’art.
54 ème ¿es Réglements dans ce sens :
chaque membre de la Conférence est
invité à couvrir ses propres frais de
déplacement.
Art. 18 — La Conférence nomme
membres de la Commission Exécutive
qui sera en charge pendant l’année ecclésiastique 1904-05 : MM. Henri Rostan
industriel, vice-président, et Doct. Th.
Gay pasteur, secrétaire. [ En vertu de
l’art. 57.ème des Réglements Organiques
est président ex-officio, « in via transitoria», un membre de l’Administration].
Art. 19 — La Conférence nomme
comme ses délégués au prochain Synode : MM. Jacques Martinat (Frali),
David Balme ancien (Rodoret), Benjamin Tron (Massel), David Peyronnel
syndic et Pierre Massel (Villesèche),
Ernest Poët anc. et Henri Pascal syndic
(Perrier-Maneille), Philippe Peyrot instituteur et Henri Long ancien (Pomaret),
Chev. Louis Rostan et Barthélemy Long
instituteur (St. Germain), Héli Bounous
et Louis Long (Pramol), Jean Grill et
Jean Peyronnel anc. (Prarustin), Henri
Rostan et Henri Long (Pignerol), Guillaume Fiertz et Jean David Prochet
prof. (Turin), Joseph Long instit. et
Henri Benech (St. Jean), Mourglia
syndic et Raphaël Mourglia (Rorà),
Antoine Bertalot instit. et Paul Benech
ancien (Angrogne), Mario Falchi prof,
et David Gaydou anc. (Torre Peliice),
Jean Dl. Allio ancien et Jean Louis
Maghit diacre (Villar), Salomon-Michelin anc. et Jean Catalin cons. (Bobi).
Art. 20 — La Conférence prend note
de l’invitation que M. le prof. Falchi,
au nom du Comité des Unions Chrétiennes de Jeunes Gens, lui fait d’assister
au Congrès National des U. C. D. J. G
qui aura lieu D. V. à Torre Peliice,
les i.er 2 et 3 Septembre prochain.
Art. 21 —La prochaine Conférence
de district des Vallées aura lieu, D. V.,
au Pomaret, le 3.me mardi de Mai 1905.
Art. 22 — Le Bureau désigne comme
prédicateur d’office pour la prochaine
Conférence M. le pasteur Jacques Marauda.
Art. 23 — La Conférence remercie
la paroisse de St. Germain pour la fraternelle hospitalité qu’elle lui a accordée.
Art. 24 — La Conférence remercie
son Bureau pour la sagesse et la distinction avec lesquelles il l’a présidée.
Art. 25 — La Conférence donne mandat de confiance au Bureau pour la
rédaction des procès-verbaux qui n’ont
pas pu être rédigés encore.
Art. 26 — La Conférence est close
par la prière et le chant du Te Deum,
à 6 heures du soir.
Auguste Jahier, secrétaire.
P. S. — La i.re Conférence du district des Vallées — un vrai petit Sy
nbde — laissera, nous en sommes sûrs,
un excellent souvenir dans ses 70 membres, ainsi que dans les nombreux frères et sœurs de l’Eglise de St. Germain
qui ont eu l’avantage d’y assister. Il
eiï sera de même de la réunion d’édification du mercredi soir, présidée par
MM. D. Peyrot, Th. Gay D. D., B.
Gardiol et J. P. Pons D. D., et tenue
dans le temple bondé ’ d’auditeurs.
A. J.
Jésus goûtant la mort
pour chaque homme
“ Mais celui qui a été abaissé
pour peu de temps au-dessous des
anges, Jésus, nous le voyons couronné de gloire et d’honneur, à
cause de la mort qu’il a soufferte,
afin que par la grâce de Dieu, il
souffrît la mort pour tous.
Hibreua II, 9.
Nous avons ici la grande raison pour
laquelle il convenait que Jésus fût fait
un peu inférieur aux anges. C’était
afin qu’il pût goûter la mort pour tous.
Dans le conseil de là divine grâce, et
dans le grand plan de la rédemption,
naître pour mourir, tel fut un des premiers buts de l’incarnàtion. Sans cette
miraculeuse naissance de la Parole faite
chair, la mort nous aurait profité de
bien peu.
Et quelle fut la signification de cette
mort ? En quoi résidé son efficacité ?
La mort de Christ, comme notre chef,
est placée devant nous dans les écritures, sous un double point de vue ;
l’un c’est qu’il mourut pour le péché, en
portant la malédiction et souffrant la
mort, comme juste jugement de Dieu
contre le péché. Sa mort nous ouvrit
le chemin à Dieu. Il fit pouf nous ce
que nous ne pouvons et ne devons pas
faire. Il opéra un salut parfait que nous
n’avons qu’à accepter et nous y confier.
Selon l’autre point de vue II mourut
au péché. Sa mort prouva sa résistance
au péché et à sa tentation, sa décision
à donner sa vie plutôt que de céder
au péché ; ce qui montre qu’il n’y a
pas d’autre moyen d’être délivré de la
chair et de sa connexion avec le péché, si ce n’est en cédant l’ancienne
vie à la mort, afin d’en recevoir une
de Dieu entièrement nouvelle. Dans
cette vue sa mort a été un acte d’une
valeur infiniment morale et spirituelle,
l’accomplissement-de l’œuvre que Dieu
a opérée quand il le rendit parfait par
la souffrance.
Sous le premier aspect, la mort pour
le péché en notre faveur, tire sa valeur
du 2.d, qui révèle ce qui constitue sa
vraie nature et son efficacité. Et ainsi
2
la foi à la mort pour le péché, doit
nous conduire à la mort au péché. Le
premier point de vue est celui de la
tubstitution. Christ faisant ce que je ne
|)uis faire. Le 2.d point de vue est celui de la communion. Christ opérant en
taoi ce que je vois en Lui-même. Le
premier me présente une œuvre parfaite et me dònne aussitôt la hardiesse
de me remettre pour toujours dans les
mains de Dieu. Le 2.d est la puissance
de sanctification comme l’opèrent en
moi la mort et la vie de Christ.
Ces deux points de vue se trouvent
en parfaite harmonie dans notre Epître.
Voyez comme le i.r est clairement exposé dans cê chapitre. C’est à cause
de ses souffrances et de sa mort qu’il
a été couronné de gloire et d’honneur.
Il a été fait un peu inférieur aux anges
afin qu’il pût goûter la mort pour tous,
qu’il pût boire la coupe de la mort pouitous. Quelques hommes meurent sans
goûter l’amertume de la mort. Jésus
goûta cette amertume dans sa pleine
mesure comme malédiction du péché.
Puis nous lisons au v. 14, qu’il est devenu homme « afin que par sa mort il
anéantit celui qui a la puissance de la
mort, c’est-à-dire, le diable, et qu’il délivrât tous ceux qui, par la crainte de
la mort, étaient toute leur vie retenus
dans la servitude ».
Sa mort accomplit pour nous, ce que
nous ne pouvions pas, ce que maintenant nous ne devons pas faire. Et au
V. 17 il nous est dit, qu’il est devenu
homme comme nous, pour qu’il pût
, être souverain sacrificateur dans les
choses qui regardent le service de Dieu,
pour faire l’expiation des péchés du
peuple (ou la réconciliation pour les
péchés). Toutes ces expressions ; souffrir
la mort, goûter la mort pour tous, anéantir le diable, faire l’expiation des pèches (ou la réconciliation pour les péchés), se rapportent à l’œuvre parfaite
que Christ a opérée, sûr et éternel fondement sur lequel reposent notre foi
et notre espérance.
Dans son enseignement subséquent
l’Epître nous montrera quel est l’édifice qui repose sur ce fondement, et
quelle puissance de vie nous communique la communion avec Dieu par
Jesus—Christ. Mais l’auteur semble vouloir que des ,1 présent chaque lecteur
enracine profondément sa foi sur l’œuvre que Christ, notre substitut, a accomplie sur le Calvaire. Etudions soigneusement ces paroles, gardons-les
dans notre mémoire, croyons-les de tout
notre cœur: Christ a goûté la mort pour
tous, a vidé la coupe, a réduit le diable a néant, a fait la réconciliation pour
le pèche, a accompli une délivrance
parfaite. Ses souffrances et sa mort ont
une telle valeur aux yeux de Dieu,
qu’aucune âme, pourvu quelle soit résolue à abandonner le péché, ne doit
plus avoir de la crainte, mais hardiment
se jeter dans les bras de Dieu. Xa
mort de Christ a exercé un grand pouvoir dans le ciel, sur la terre et dans
l’enfer. Elle a satisfait et réjoui le cœur
de Dieu, a vaincu la mort, le péché
et 1 enfer, a racheté et délivré l’humanité. Que cette mort vive donc dans
ton cœur et y accomplisse ses grands
miracles, et tu trouveras dans ton cœur
Jésus couronné de gloire et d’honneur’
par la mort à laquelle il a voulu sé
soumettre. q
L Administration prie vivement
les abonnés, qui ne l’ont pas encore
fait, et surtout les retardataires de 1903, de bien vouloir
lui transmettre leur abonnement,
car il est aussi vrai que “ sans
argent point... d’Echo „.
Fruits Yisibles et statistiques
Mon cher directeur,
Gênes, 1. 6. 04.
]^e croyez-vous pas que le bon pu
blic qui lit nos journaux religieux n’aurait jamais à s’écrier : « querelle de
pasteurs », si tout en soutenant des
thèses opposées nous apprenions à nous
tenir sur le terrain des idées et des
faits, sans jamais nous laisser entraîner
à des appréciations peu bénévoles sur
le caractère de nos contradicteurs et
sans céder à la tentation d’échanger
par un bon mot une bonne raison qui
nous manque ?
Je ne puis que confirmer ce que j’ai
écrit précédemment sous ce titre, après
avoir rectifié une petite erreur involontaire. J’ai attribué à M. Rostan ce qui,
paraît-il, a été le fait de M. D. Buffa
lorsque j’ai écrit que M. S. avait été
reçu par lui à Messine.
Si ce frère ne rend pas à présent un
témoignage vivant, comme il l’a rendu
précédement, est-ce une raison pour
atténuer le fait que lui et sa famille
sont des fruits de l’Istituto ? A ce
compte que devrons-nous dire des fruits
de la « prédication directe » dans notre
œuvre ? L’expérience des églises apostoliques nous apprend que déjà alors
plus d’un frère après avoir été bouillant
était devenu tiède et même s’était entièrement refroidi.
M. Rostan, affirme qu’il n’y a pas
actuellement dans l’église de Palerme
un seul membre qui puisse dire: «Dieu
s’est servi de l’Istituto pour me conduire à Lui », en laissant de côté les
cas que j’ai cités. Mais précisément ces
cas ne peuvent et ne doivent pas être
laissés de côté, puisque pour ne prendre que celui du diacre M. G. S. et
sa famille, M, Rostan n’oppose à mon
affirmation qu’un détail insignifiant, savoir que M. G. S. a assisté à un arbre
de Noël avant d’envoyer ses enfants à
l’Istituto. Eh bien oui, l’ami qui voulait
persuader M. G. S., bon catholique, à
envoyer ses enfants à l’Istituto lui dit :
«viens assister au saggio annuo» de
cette école qui se donne à l’occasion
de la fête de l’Arbre de Noël ; ce qu’il
fit. Il fut si satisfait du «saggio» qu’il
envoya ses enfants à nos écoles et c’est
par 1 Istituto que la Bible est entrée
chez lui et qu’il est venu en contact
avec la vérité salutaire. J’ajouterai un
autre cas, celui de deux jeunes gens,
qui font partie maintenant encore de
l’église de Palerme. Leur père, un brasseur grison, tout à fait étranger à quelque église que ce soit, et leur mère,
excellente personne mais à son tour
trop occupée des affaires de sa maison
pour fréquenter le culte, ne seraient jamais venus en contact avec nous sans
les écoles.
Une de nos maîtresses qui habitait
près d’eux les leur fit connaître; les
deux garçons y furent envoyés et y
firent toutes leurs classes. Ils nous sont
restes attaches depuis lors et la mère
est devenue elle aussi un membre de
notre église.
Qu’on ne me dise pas : ces gens
étaient des protestants de naissance !
Faut-il être baptisé catholique pour
que l’on puisse parler de conversion,
de fruits acquis à l’Evangile de Christ ?
Si nos écoles sont un moyen béni pour
rattacher a nos églises des protestants
de naissance qui autrement en auraient
toujours été éloignés n’auront-elles pas
justifié leur utilité à ce point de vue
aussi ? Je voudrais pouvoir citer ici
tout du long une page du rapport du
conseil de notre Eglise de Gênes à la
Conférence de District où nous constatons les déplorables effets qu’une instruction élémentaire, ici confiée à des
bigots, là à des incrédules, a déjà produits, puisque les enfants de quatre
familles évangéliques, qui ont été baptisés dans notre église nous échappent
complètement. Une mère à qui nous
montrions tout notre chagrin, parce
que ses enfants ne fréquentaient pas
le cours catéchétique, nous disait: Ah!
Monsieur le pasteur, si nous avions encore nos écoles cela ne serait pas arrivé, mais on leur met des idées dans
la tête et ils ne veulent plus en savoir
de notre église 1
Je soutiens donc que nos écoles, et
parmi elles l’Istituto de Palerme, ont
donné et donnent des fruits visibles
qui n’échappent point à la statistique,
qui peuvent se ranger sous ces trois
rubriques : a) des catholiques romains
amenés à l’évangile, b) des protestants
étrangers indifférents rattachés à l’église,
c) des enfants de membres de nos
églises préservés du naufrage quant à
la foi évangélique.
Même les écoles de Trabia ont donné
leurs fruits et si l’émigration en fait
jouir d’autres pays, ils n’en restent pas
moins un témoignage du bien qu’elles
ont pu produire. M. Rostan doit avoir
vu, ou au moins entendu parler, aux
Etats-Unis, du pasteur Leonardo d’Anna
qui est un ex-élève des écoles de Trabia,
où il a connu l’évangile.
Des fruits savoureux Dieu dans sa
bonté nous en a accordé comme encouragement au milieu de bien des
difficultés, aussi par nos écoles ; en
avons-nous beaucoup et de bien savoureux par la prédication directe dans
laquelle M. Rostan voudrait concentrer
tous nos efforts ? Il y en a certes, mais
si ce sont eux qui doivent justifier la
dépense occasionnée en maint endroit
par la permanence d’un prédicateur, je
crains que les raisonnements des abolitionnistes qui concluent à la fermeture
des écoles devraient conduire aussi à
celle de mainte salle de culte.
Mais ne sommes-nous pas avant tout
et par dessus tout des semeurs ? Jetons
la semence abondamment et tel terrain
qui nous paraissait peut-être ne pas
devoir donner beaucoup de fruits fournira aussi sa récoke en son temps.
En voici deux exemples: en 1894
une jeune fille française, fille de parents
catholiques qui fréquentait l’Istituto de
Palerme, tomba gravement malade ;
les docteurs l’ayant déclarée perdue,
et la jeune fille connaissant son état
sa mère lui demanda : « Dans quelle
religion veux-tu mourir ? » Elle répondit promptement : « Dans la religion
que j’ai apprise à l’école évangélique,
dans la foi en Jésus-Christ ». C’est M.
L. Rostagno qui me remplaçait alors
a Palerme, qui présida ses funérailles
et qui peut témoigner de ce fruit savoureux.
La semaine dernière, à B. V. sur la
Riviera de Ponente j’avais la joie de
présider un culte de famille et de S.te
Cene. La mère du chef de gare de
1 endroit, une dame âgée mais encore
pleine de vigueur me racontait qu’avant
1860 a Nice elle avait été chargée par
M. Pilatte de faire l’école ; l’évangile
■if"
qu-elle avait reçu resta longtemps 4.
me du feu sous la cendre, mais
tenant il répand sa chaleur et son éet.i
et elle confesse haidiment son SauvsJ
dans un milieu tout catholique. Si iB
malins dont parle M. Rostan, dans W
lettre, au sujet de deux maîtresses de
Palerme (et desquels pendant mon sé ^
jour dans cette ville je n’ai jamais enJ
tendu les malices) étaient tentés de;
faire des insinuations aussi dans ce
en prononçant la parole de «mercèl=
naire», nous ne voudrions nous ég
appeler qu’au jugement de Celui qj
sur le livre de vie a écrit celle d’«en î’
faut de Dieu».
Ce qui précède n’autorise personne à
me classer parmi les optimistes qui w'
nourrissent d’illusions et trouvent tout
beau, tout bon, dans les institutions'
scolaires dont nous avons parlé. Il suffirait de renvoyer le lecteur a une brève
étude que j’ai publiée en Juin 1900 sur
le Bollettino (N. 6) où j’invoquais une
spéciale préparation missionnaire pour
nos maîtres et maîtresses afin que l’école
évangélique réponde toujours plus à la’^
légitime attente de ceux qui en proclament l’utilité.
A. Muston. iï.
P. b, — Que M. Janni regarde les
écoles comme un simple ornement j’ai,
lieu d’en douter, après ce qu’il m’a
référé lui même la semaine dernière.’
A savoir que les nonnes françaises
ayant tâché d’attirer nos enfants par'
toutes sortes d’avantages et de pro-i '
messes dans les écoles créées en opposition aux nôtres, et cela sous le'
patronage de «la haute» de S. Remo,,
il répondit au défi en doublant la tax« .
scolaire, sans que cela produisît làl
défection des écoles. Nos écoles de S.
Remo ont écrit une belle page d’apo-Î
logétique pour nos principes ce jour-li
et se sont démontrées quelque chOsi
de plus et de mieux qu’un ornement.
A. M.
Parmi les morts et les blessés.
(Suite, V. N. 23). ^
A 9 heures nous étions à Laval,
L Aval. Quel joli petit village, coqm
tement placé sur le bord d’un plates
qui domine le Val Tronchéel Mais p
s en était^ fallu qu’en tout, ou en part
il ne subît le même sort que les bar
quements du Beth. Une énorme av
lanche l’avait effleuré et elle était
immense, s’étendant, à sa base, s
quelque chose comme trois à quat
cents mètres de long, ayant entraîi
de la montagne, tout pêle-mêle, d
blocs énormes, comme si ce n’eût é
que des cailloux, et des arbres mâgn
fiques qu’elle avait brisés comme s
ne s’était agi que de fétus. Nous
gravîmes sur un de ses flancs et noi
nous rendîmes auprès de M. le cur
pour nous entendre d’avance avec h
sur la manière de procéder aux funt
railles, afin d’éviter qu’à ce moment
solennel il ne vînt à surgir quelqu’ir
cident fâcheux. Nous étions conduit
par notre hôtelier de Traverses. Do
Gay était sur une esplanade voisin
de son église, avec deux ou trois au
très personnes. Il paraissait interroge
la route du fond de la Vallée. L’ac
cueil ne fut pas précisément cordia
mais il fut correct. Nous lui exposâme
le but de notre entrevue et l’entretie
s’engagea. «Préférez-vous, lui deman
« dâmes-nous, que les corps des vau
« dois soient mélangés à ceux des ca
3
M
3
3 —
¿foliques, dans la fosse où ils doivent
«reposer tous ensemble, ou bien qu’ils
^ièBt mis à part, dans un coin de
^j^^ême fosse, mais toujours honorablement? Quant à nous ça nous est
«^ » — * Oh. à part, à part » —
«0est bien, nous dirons qu’en arrivant
,on lés sépare. Et quant à l’ordre des
«jioérailles?» — «Eh bien, nous pour«rohs faire les deux fonctions ensemribleV chacun de son côté. Pendant que^
r|#i ferai la mienne, vous ferez la vô— «Ah! non, M. le curé. Cela
«nê 'hoùs' paraît pas possible, avec tout
«le'monde qu’il y aura, une fonction
«dérangerait l’autre. Vous êtes ici chez
«yous, vos morts sont beaucoup plus
«àémbreux que les nôtres. Il est juste
«que vous fassiez, d’abord, votre fonc«tionj à laquelle nous assisterons très
«•voIOtitiers. Aussitôt la vôtre finie,
«nouscommencerons la nôtre et si vous
«voulez bien y assister aussi, cela nous
«fera plaisir. Autrement, vous ferez
«comme vous jugerez bon, et ceux qui
« ne voudront pas rester pour nous en« tendre, partiront» —Pas un ne par«tiyâl: s’écria notre brave hôtelier, —
«lant mieux répliquâmes-nous, mais
«ainsi chacun sera libre de rester, ou
«dé partir». Le curé ayant consenti
à Ôét' étrangement, nous le quittâmes
pont nous diriger, à travers l’avalanche,
du côté de la Fonderie du Beth, d’ou
devait partir le convoi funebre. Pour
y atteindre, il fallait traverser, à quelques centaines de mètres de celle de
Laval, une autre avalanche, immense
elle aussi. Nous y étions déjà engages,
lorsque nous vîmes apparaître, au sommet d’une de ces collines de neige, le
prè^mier cercueil, porté sur les épaules
par de robustes pragelins. Le syndic
de Pragela avait assuré, la veille, deux
cents hommes pour ce transport. Après
ce premier cercueil, suivi de quelques
personnes, il en apparut un second
suivi également de quelques personnes.
Nous nous écartâmes pour laisser libre
le sentier et nous assistâmes à l’imprqtóionnant défilé. Trente fois se répéta, au sommet de la colline de
neige, la lugubre apparition et trenteun cercueils passèrent sous nos yeux,
accompagnés de plus ou moins de
monde. A mesure qu’ils passaient nous
y lisions, écrits au crayon bleu, les
noms dé ceux qu’ils contenaient et de
leur lieu d’origine. Nous lûmes ainsi
les noms
de Micol Alberto, Massello
» Mettre Francesco, Salza
* Breuza Enrico, Salza
» Tron Giovanni, Salza
> Micol Giovanni, Salza.
Quand le dernier eut passé, nous
nous rendîmes rapidement à l’endroit
d’où' le convoi avait débouché, pour
voir de là l’établissement de la Fonderie,que l’avalanche nous masquait, puis
nous retournâmes rejoindre le convoi.
Il était dix heures environ quand
nous, qui étions à la queue, atteignîmes Laval. On entendait au loin la
voix du prêtre qui se dirigeait vers
l’%lise. Plusieurs des cercueils avaient
été portés en avant, du côté du cimefière, les autres étaient disposés de
distance en distance le long de la rue.
Ceux des Vaudois, par les soins de M.
le Syndic de Salze, avaient été réunis
è l’entrée du village.
(.4 suivre). J. Weitzecker.
Crrata-coppige. Dans le N. précédent,
2.ine page, 4.me col. au lien de “ nous les infortntons „ lire “ nous les informâmes „ ; au lieu
^ F répondait „ lire “ répondit au lieu de
“ t&ai. frère „ lire “rend frères „ ; au lieu de
trois semaines,, lire " j«aire |Semaines„.
ün temple Yanâois en Calabre
Falema, le 6 Juin 1904.
Les martirs Vaudois de la Calabre
sont vengés I Près des lieux qui les
ont vus souffrir et mourir pour la foi,
une église de chrétiens forte et vivante
s’est formée et a inauguré hier son
temple, sur la façade duquel sont tracés les mots qui résument l’histoire et
indiquent la mission des Vaudois ; «.Lux
lucet in tenebris. »
A dix heures du matin, M. le Pasteur Quattrini, chef du district, faisait
son entrée dans le temple, suivi par
M. Th. Mathieu, évangéliste à Falerna,
par M. le professeur Vulicevic, évangéliste à Tárente, et par M. le pasteur
Gayo Gay, de Naples.
Après avoir déposé sur la chaire la
Bible, et après avoir prononcé la prière de consécration, il procéda au baptême de trois enfants. Il prêcha ensuite sur Actes XVI 31, puis eut lieu
l’admission de sept membres. Le dernier acte du culte fut la célébration de
la S.te Cène, administrée par M. le
pasteur Quattrini et par M. le prof.
Vulicevic. A midi le service était terminé. A une heure, un banquet fraternel réunit une vingtaine de convives.
A la fin du repas, l’on entendit plusieurs toasts, et M. l’évangéliste Mathieu
lut plusieurs lettres et télégrammes
d’adhésion. L’on envoya sur le champ
cinq télégrammes, au modérateur, au
président du comité d’évangélisation,
au docteur Teofilo Gay (qui a été le
premier à prêcher l’évangile à Falerna),
à ring. Coppola (à qui l’on doit les
plans du temple) et à M. le pasteur
Maugeri (qui va revenir à Falerna, où
il a déjà dirigé l’église pendant un certain temps).
Grâce à l’amabilité de M. et M.me
Mathieu, qui ne se sont pas épargnés,
et grâce au bon vouloir et au zèle de
tous les frères, tout alla très bien.
Le soir, il y eut une prédication du
prof. Vulicevic, et le jour suivant une
prédication de M. G. Gay.
Que le Seigneur bénisse nos frères
de Falerna, et qu’il fasse servir le nouveau temple à la conversion et à l’édification de beaucoup d’âmes !
ün Vaudois.
CfiflojJiOlft!
Conférence.
Il n’est peut-être pas de lecteur de
VEcho qui n’ait entendu parler du trop
fameux docteur Dowie dit le nouvel Elle,
fondateur de la cité de Sion sur les
rives du lac Michigan (Etats-Unis) et
fondateur d’une nouvelle secte religieuse
comptant déjà quelques milliers d’adeptes en Amérique et quelques centaines dans la vieille Europe, notamment en Suisse. Aussi longtemps que
les faits et gestes de ce prophète d’un
nouveau genre n’avaient réussi qu’ à
troubler la conscience de quelques pauvres d’esprit, l’opinion publique ne s’en
ôtait pas autrement émue. On croyait
avoir affaire à un exalté, mais tout
pénétré de l’amour des âmes malgré
ses nombreuses excentricités. C’est un
fou, disait-on, mais nous en avons tant
dans ce pays ! Cependant le prophète ne
tarda pas à révéler les mauvais côtés
de son caractère. On le croyait uniquement préoccupé des intérêts spirituels
de ses nouveaux convertis, lorsqu’il se
révéla homme d’affaires de premier ordre.
Prophète et banquier l’a-t-on surnommé,
mais plus banquier que prophète, puisqu’ il déplore qu’il ne se trouvât parmi
les apôtres un seul financier, à l’exception peut-être de Judas Iscariot, qui
« possédait une capacité financière mal
dirigée >. Le docteur Dowie est financier, lui, et comme tel il exige des
adeptes la dîme de leurs revenus, sans
compter les dons extraordinaires, et il
place le tout dans la banque de Sion
dont il est le directeur et le propriétaire
absolu, ainsi que des magnifiques terrains et des beaux immeubles acquis
avec l’argent des fidèles. Le nouvel Flie
estime que la conquête du monde par
le christianisme doit être commerciale,
politique et ecclésiastique. « Ils en ont
menti, tous ceux qui affirment que les
chrétiens ont toujours eu l’intention
d’être pauvres; Sion est venue pour
réclamer la propriété de Dieu et déposséder le diable..»
Le prophète prétend guérir toutes les
maladies par la prière, et il tonne contre les médecins qui ne sont là que
pour témoigner de notre manque de
foi. Moyennant finance on peut obtenir
la guérison de n’ importe quelle infirmité, même par simple correspondance.
Ce phénomène social méritait bien
l’honneur d’une conférence publique,
destinée à faire connaître au public
vaudois de la Tour un homme dont
tous les journaux ont parlé et dont
les théories pernicieuses ont, paraît-il,
réussi à ébranler dans la foi de leurs
pères quelques rares membres de notre
église, des exaltés et des malades, apparemment. Aussi la vie et....... j’allais
dire les miracles, du nouvel Elle nous
ont-ils été loyalement retracés dimanche soir à S.te Marguerite par M. J.
P. Pons ; et ceux qui ont eu l’avantage de l’entendre s’en sont-ils retournés amplement renseigné sur les antécédents, les méthodes, les qualités et
les défauts, les succès et les déboires,
les voyages et l’œuvre de propagande
de ce «jongleur spirituel» qui spécule
sur la bêtise humaine.
j. c.
Promenade Unioniste.
Oh la radieuse matinée de printemps!
Qu’il fait bon marcher en troupe joyeuse
sur un chemin bordé de prairies verdoyantes, de côtes rapides et de châtaigniers vénérables ! La fraîcheur du
matin nous anime, la joie devient communicative ; la vallée qui s’ouvre devant
nous, la rivière mugissante à nos pieds,
les cimes neigeuses des montagnes, tout
nous parle de paix, de force, de grandeur.
Voilà ce que pensaient, dimanche
matin vers 8 heures, quelques jeunes
filles qui avançaient gaiement sur la
route d’Angrogne. Elles n’étaient pas
nombreuses, quatorze au plus, membres
de l’Union Chrétienne de Torre Pellice,
laquelle avait été invitée par l’Union
de S.t Laurent à une promenade champêtre.
La journée fut délicieuse: nos jeunes
amies d’Angrogne accueillirent leurs
sœurs avec la plus cordiale affection !
Après le culte, pendant lequel M. le
Pcisteur parla de la « vraie » liberté
dont ceux-là seuls jouissent qui sont
affranchis par Christ (Jean VIII 36),
on se rendit à l’école pour y prendre
un modeste repas. M.lle Bonnet, présidente de l’Union de S.t Laurent, y
souhaita la bienvenue à ses visiteuses
et pourvut à leur confort. Une. heure
après la bande joyeuse,bravant la pluie,
se dirigeait vers le Serre, où les Unionistes de ce village avaient préparé à
leurs compagnes une agréable surprise.
Qu’il était doux de se trouver réunies
pour quelques instants et de chanter
ensemble nos beaux cantiques I Mais
hélas ! le temps pressait et il fallut trop
vite songer au retour....
Au revoir donc et merci chères amies
de S.t Laurent et du Serre; vos compagnes de La Tour ont passe avec
vous des heures bien douces. Recevez
aussi les remerciements de celles d’entre
nous qui regrettent de n’avoir pu accepter votre invitation.
Une Unioniste.
La manifestation pacifiste du 2 juin.
Nous n’avons pu que mentionner, la
semaine passée, la visite des Congressistes de la Paix. A la gare, où ils
arrivent à ii h. 36, ils sont reçus par
le Syndic et plusieurs Conseillers, la
Direction du Comité de la Paix de
Torre Pellice, les représentants de plusieurs sociétés et la Banda filarmonica.
On se rend en cortège, musique en
tête, au Municipe, où M, le Syndic
Bertin souhaite la bienvenue aux Congressistes. M. Moneta remercie au nom
du Congrès, et M. le Comm. Montaldo
député provincial, apporte les salutations
de la ville de Turin.
A midi et i|2, banquet à l’hôtel de
l’Ours, auquel prennent part environ
70 personnes, parmi lesquelles bon
nombre de dames et demoiselles, de
Turin, de Pignerol et de la Tour. A
l’entrée, des élèves de l’Ecole supérieure
offrent à chacun un joli bouquet de
fleurs. Le dîner est servi de la manière
la plus satisfaisante. Au dessert, après
que le président du Comité de Torre
Pellice a salué les Pacifistes au nom
de la Société, plusieurs orateurs prennent la parole : M. Moneta, qui fait des
vœux pour la réalisation de la prophétie
d’Esaïe annonçant une ère où les armes
seront transformées en instruments d’agriculture ; M. Foa, secrétaire du Congrès, M. Giretti, M.lle Lydie Poët, qui
souhaite de voir régner la paix et la
concorde non seulement entre les nations
mais entre les citoyens d’une même
nation ; M, Vaccai, venu des lointains
Abruzzes ; M. Giorgio Tron président
de la «Balziglia» et plusieurs autres.
Une réunion publique a été convoquée
pour 3 heures à la Maison Vaudoise.
M. Moneta, que tout le monde désire
entendre, veut partir à 3 h. 32 pour
arriver le soir à Milan. Mais il veut
bien nous donner jusqu’au dernier quart
d’heure. On anticipe de quelque^ minutes l’ouverture de la séance et le
public qui peu à peu remplit la vaste
salle a l’avantage d’entendre les paroles
brèves, chaleureuses, pleines de foi, de
ce vénérable apôtre de la cause pacifiste
en Italie. De chaleureux applaudissements accompagnent l’orateur tandis
qu’il sort de la salle, après avoir salué
l’assemblée, pour se diriger rapidement
vers la gare.
Suit encore une série d’orateurs. M.
Foa montre les progrès faits par la
propagande pacifiste, M. le professeur
Idelson parle du mouvement de la paix
en Russie, où il ne peut se manifester
librement. M. Giretti donne un aperçu
des travaux du Congrès et de son importance. M. le Comm. Montaldo remercie la Société de la Tour. M. Verdoia, le sténographe du Congrès, récite
une poésie de Rapisardi. M. Vaccai et
M. Repetti saluent au nom des pacifistes de Campobasso et de Gênes. Le
président de la Société, après avoir
remercié tous les orateurs et les autres Congressistes qui ont pris part a
cette manifestation, recommande à tous
peux qui font partie de la société de
4
ne pas laisser leur zèle se refroidir
et à ceux. qui n’en font pas encore
partie de s’y inscrire, pour que nous
puissions nous aussi contribuer selon
nos forces et nos moyens au progrès
de cette noble cause. Des lettres ou
télégrammes d’adhésion avaient été envoyés par M. le sous-préfet Dalmazzo
par M. l’avocat Voena, ci-devant préteur à Torre Pellice, maintenant à
Pignerol, par M. le Comm. Prochet,
par MM. Emile Arnaud, et Elle Ducommun, membres du Bureau international
et d’autres encore.
Au sortir de la réunion on se rend
à la villa Olanda, où le thé est offert.
par la Société de Torre Pellice. Là
plus de discours officiels, mais de bonnes
et cordiales conversations dans le magnifique parc, à l’ombre de majestueux
châtaigniers. Bon nombre de membres
de la Société accompagnent encore les
congressistes à la gare, à leur départ
à 7 heures.
a été désigné pour remplacer provisoirement à Florence, dès le i.er juillet, M. D. Buffa, démissionnaire, qui
passe à Venise. M. Grill a partant décliné la nomination flatteuse qui l’appelait dans la plus alpestre de nos
paroisses. M. Albert Prochet va quitter la Sicile pour Rome où la santé
de M. J. Rostagno exige qu’il suspende le ministère direct de la Parole
pour assumer la direction de l’Institut
Gould. — Le pasteur actuel de Venise,
M. B. Celli, est transféré à S. Pier
d’Arena.
M. le candidat Jean Pons, qui dessert provisoirement la paroisse de Roderei, vient d’être consacré au S. Ministère, à Genève, le 5 courant.
NonYelles et faits divers
La conférence du district RomeNaples se réunira le 14 c. à Bari.
pour élire trois députés au synode.
Conférence Piémont-Ligurie. —
Notre correspondant qui a rendu compte
de la Conf. Piemonte-Liguria-Nizza nous
écrit qu’il n’a pu achever son compterendu, et se borne à nous informer que
la conférence « i®) a approuvé les églises
qui ont accordé le vote aux sœurs de
l’Eglise d’après le Régi, organ. 2®)
Qu’elle a approuvé les Conseils d’Eglise qui biffent les noms des membres
d’Eglise trop longtemps absents, en
Amérique ou ailleurs. 30 Qu’ elle a
nommé 5 représentants du D. au prochain Synode. »
ERRATA: Dans le compte-rendu cidessus mentionné au lieu de G. Gönnet,
lire G. Bonnet.
De Bodoret à Borne et ailleurs. M. le
pasteur P. Grill, évangéliste à Rome,
Les examens à l’Ecole latine de Pomaret auront lieu, D. V. du 20 au 24
Juin, l’examen d’entrée est fixé au vendredi 24, à 7 heures. Les promotions
auront lieu le même jours à 11 h.
La direction.
Revue Politique
Société “Pra del Torno.
A voir le temps précieux qu’au commencement de chaque séance la Chambre
gaspille en discussions oiseuses, en petites
altercations, en débats puérils où l’ami
du pape M. Santini joue un rôle prépondérant, on ne dirait jamais qu’elle a
encore devant soi une besogne considérable qui demanderait toute son attention
et une activité plus suivie et plus disciplinée. C’est à peine si dans les derniers
huit jours on a réussi à voter l’importante loi Orlando sur les écoles et les
maîtres élémentaires, et le budget des
postes. Il resterait non moins de quatre
budgets à discuter et approuver, sans
compter quelques projets de lois absolument urgents, dont celui qui concerne
les nouvelles Conventions des chemins de
fer va réclamer plusieurs séances. C’est
vous dire que la Chambre devra forcément s’ajourner avant d'avoir fini la tâche
qu’elle s’était imposée, peut-être même
avant d’avoir voté tous les budgets.
La session actuelle était en outre appelée à se prononcer sur les nouveaux
traités de commerce avec l’AutricheHongrie et la Suisse qu’on espérait voir
conclus bien avant la clôture. Malheureusement les négociations ne marchent
guère, ou plutôt, après nous avoir laissé
espérer que toutes les difficultés allaient
s’aplanir, les délégués officiels se sont
séparés sans avoir rien conclu puisqu’aucune des parties contractantes n’a voulu
ou pu faire les concessions exigées par
son adversaire. Nos voisins sont surtout
inflexibles sur la question des vins ; et
comme c’est précisément là notre principal article d’exportation en Suisse et
en Autriche, on comprend que l’Italie
redoute qu’un tarif trop élevé ne vienne
ruiner son commerce vinicole dans ces
deux pays. La politique commerciale ne
se fait pas à base de sentiments ; et là
où l’intérêt seul est en jeu, c’est, des
deux négociateurs, celui qui peut le plus aisément se passer de l’autre qui aura le
dernier mot. Souhaitons, par amour pour
notre agriculture, que ce soit l’Italie. En
attendant, M. Tittoni a pris ses mesures
pour être à même de conclure les traités
au cours des vacances parlementaires,
en demandant à la Chambre d’approuver
l’accord qui sera éventuellement conclu.
MM. Giolitti, Tittoni et Tedesco, en
leur qualité de délégués pour l’Italie, et
MM. Barrère et Perrouse, délégués de
la France, viennent de signer la convention pour les lignes de chemins de fer
Cuneo-Nice et Cuneo-Yintimille. Voilà
une nouvelle bien propre à réjompjJ
habitants de notre région qui verw^
réduite de moitié, ou peu s’en fau^.ÿ
distance qui les sépare de Nice et Canatti
Si les lenteurs de la bureaucratie ne vo^
pas trop retarder le commencement
travaux, et si la nature des terrains j'
traverser ne réserve pas trop de surprist
dans huit ans tout au plus :
à Nice en six ou sept heures.
■m
HISTOIRE POPULAIRE
Cette société aura D. V. sa séance
anniversaire Dimanche soir 12 cour, à
8 112 heures dans la grande salle du
Collège.
Le public et, tout spécialement, les
Membres Honoraires, y sont cordialement invités.
OPERA BALNEARIA G. P. MEILLE
Les réponses aux nombreuses demandes qui ont été faites pour les bains
de mer avant le 30 Avril dernier au
comité exécutif de cette œuvre, ont été
envoyées aux pasteurs des intéressés.
Nous annonçons que :
La brigade des garçons partira
D. V, de Turin (P. N.) pour Final
Marina Vendredi 1 Juillet, à h. 9,25,
pour retourner de Finale Jeudi 21 Juillet.
La brigade des filles partira le
Samedi 23 Juillet de Turin, à la même
heure, pour retourner de Finale Samedi
13 Août.
Chaque enfant devra porter, outre
le trousseau règlementaire avec son
costume de bains, la somme de L. 6
qu’il remettra au Directeur ou à la
Directrice de sa brigade.
La Direction.
des Yaudois des Alpes et de leurs colonies
avec 64 gravures
anciennes et modernes, eu bonne partie inédites
par JEAN JALLA
Prix 2,50.
On la reçoit par la poste, recommandée,
en ajoutant 30 cent, pour le port à l’Intérieur, ou 75 cent, pour l’Etranger, pour
un exemplaire; 50 cent, ou 1.25 pour
2 exemplaires; 60 cent, ou 1,25 pour
plus de deux ex. Pour 10 ex. et audessus, le port est gratuit.
Les libraires, ainsi que les pasteurs
et régents qui payent comptant au
moins 10 exemplaires, peuvent avoir
l’ouvrage à 2,25 l’ex.
Avec 50 centimes en plus, on peut
avoir, dûment collée à la fin du volume, la Carte des Vallées, dressée pour
le « Guide » par M. le docteur D. Rivoir, avec la collaboration de l’auteur.
S’adresser à M. le Prof. Jean Jalla
Torre Pellice.
Torre Pellice
Vallées Yaudoises
(ITALIE)
— En extrême Orient, on ne sigjj^
dans la dernière semaine, que quelqi^
escarmouches sans importance, mais 0^
attend d’un jour à l’autre des nou\ells^
d’une grande bataille pour la prise de Pojl
Arthur. Et dans cette attente l’amiiril
Alexéieff qui avait déclaré à plusieuifl
reprises cette place forte imprenable, aJ
bel et bien pris peur et s’est. adresal
au czar pour qu’il ordonne au général]
Kouropatkine d’accourir à son secours.]
Celui-ci n’avait nulle envie de se déplacer!
mais en présence de l’ordre formel de.i
son souverain, il se dispose à partir aveos
45.000 h. pour soutenir les défenseutsi
de Port-Arthur. Les lignes japonaises ne=|
sont plus qu’à huit milles de la place!
et les avant-postes qu’à trois ou quatrfi
milles. Le choc est donc imminent. LeSj
dernières nouvelles mentionnent un grandi
combat naval qui aurait eu lieu dans la.
nuit du 6 au 7 c. dans le golfe de Petcili,j
mais la chose mérite d’être confirmée^
avec de plus amples détails pour qu’oçj
puisse ne pas douter de son authenticité.-;
J. C.,
Ab. payés et non quitancés. i
1904: P. Pons, Bessé; Kibet, Bodoret; M.ni
Albarin, Blonats. d
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