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Compte-courant avec la Poste _ ANNÉE XVIII. N. 3.
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PRIX D'ABONNISMENT par an
Tlalie............. . L.,3
Tons les pays de TUnion
d.B poste...........» 6
Amèrif|nfl du Sud
On s’abonne;
Au bureau d'Adminislrution;
Chez MM. les Pasteurs;
CliRz M Ernest îlobort (Pignerol)
et à Vìmprimerìtì Alpina à
Torre PhUIìcr.
I.'iibornieiQent part du l..ianvlar
et se paie d’avance.
Numéros séparés demandés avant
le tirage, 10 centimes chacun.
A rmonces: 20 centimes par ligne
pour une seule fois — 16 centimes do 2 à 5 fois et lO centimes pourO fois et au dessus
S’adresser pour la ttfitlactlen à M.
le Past. H. Mfeille, Torre PelHce
et pour l’AâmintBtTat-len A M ^
Elisée Costabel] TorrePelHce» '
14 Janvier 1892
i Tout changement d’adresse est
payé 0,-^ centimes,'
LE TEMOI
ÉWIO l»ES VAILÉES VATJnOISES
Paraissant chaque Jeudi
Vous mo serez témoin«. Act. 1,8 Suivant la vérité avec la charité. Epli. IV, 15. Que ton règne vienne. Matth. VI, 10
■■Mi
.. 1 '.-ï
,% .1 m in atre:
.lésus Christ présent dans sou égUse _____
Une le,tire inédite au sujet de ki ba,' :tailie .de Coni _ Missions en Afrique
— Correspondance — Nécrologie ________
Chronique Vaudoise — Variétés ________
Pensées — Ceviie i'olitique.
'.’■M
CHRIS? PRÉSENT DANS SON ÉGLISE
Il a promis qu’il serait présent.
Matth, 18, 20 ; 28, 20.
Il a été présent. Preuves en soient:
La Pentecôte — L’appel de Paul
— L’appariiion à Ananias — L’appariliüu à Paul à .lérusalem — L’aide
donné au même apôtre, à Borne —
La propagation merveilleuse Æe l’évangile, propagation qui n'est en
aucun rapport avec les instruiuents
employés et les difficultés à vaincre
—Le témoignage rendu par nombre
dp martyrs appartenant à l’église
persécutée par le paganisme, et à
l’église pensécutée par la papauté.
.Ils affirment qu’ils ont avec eux le
Fils de Dieu, le Sauveur qui leur
donne là foro-e de supporter leur
supplice, qui remplit leur cœur de
joie, entre les bras duquel ils s’endorment.
Il est présent. C’ est ce que nous
prouvent : La multiplication vraiment indeRnie d’asiles ouverts' à
toutes les misères physiques et morales — Le nombre toujours croissant d’hommes, de femmes renonçant à eux mêmes pour se mettre
au service de leurs frères, de leurs
sœurs atteints par toute sorte d’ih-,
firmités — Les missions. Il n’y a pas
de champ de mission pour féroces'
qu’en soient les habitants et pour
meurtrier qu’en soit le climat, où,
près de la tombe do messagers du
Seigneur qui ont succombé, ne soient
venus s’en établir d’autres. Actuel-'
lement des centaines de missionnaires s’offrent à partir, dès que
l’Eglise leur en fournira les ihoyens
— Les barrières dont les peuples
s’enfermaient s’abaissent de toute
part — toutes les forteresses de l’iniquité sont attaquées ou le serotït
bientôt — les idoles tombent, les
cœurs s’ouvrent..,. Qui pent faire
ces choses, si non le Seigneur lui
même? —- Et ne dirons-nous rien
de cette lutte pour la vie de l’Eglisè
au sein des peuples Européens ; de
cette lutte contre le paupérisme, le
vice, l’incrédulité, le matérialisme?
— Et passerons-nous sous silenee
ces mouvements de réveil aüx Etats
unis, en Angleterre, en Ecosse, moU'
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veïaents qui tendent à se généraliser et qui envahiront, nous l’espérons nos Vallées ! Là aussi le Seigneur est présent et à l’œuvre. —
11 faudrait mentionner enfin chaque lit de soulTrance où s’éteint la
vie d’un Chrétien, Qu’ est-ce que
cette dernière maladie, sinon un martyre souffert en des circonstances
tout particuliérement douces, mais
toujours un martyre dont on sort
victorieux grâce à la présence réelle
de Jésus Christ le Prince de la Vie
auprès de son disciple mourant à la
terre, pour revivre éternellement
au ciel?
Mais si le Seigneur est présent,
ne craignons nous pas de rencontrer
ce regard plein de tristesse qu’ il
dirigea sur Pierre, ce regaid qui
disait: «Pourquoi me renies-tu ?
Pourquoi crains-tu de confesser mon
nom devant mes ennemis, et même
dans le cercle de tes parents et de
tes amis? Pourquoi as-tu peur de
parler de moi et même que l’on
parle de moi en ta présence? » — Ne
craignons-nous pas qu’il ait à nous
adresser ce reproche: «Tu te tourmentes pour beaucoup de choses;
mais que fais-tu pour Moi et poui'
ceux qui me représentent auprès
de toi? Pourquoi passes-tu des journées, peut-être des semaines, des années sans rien faire ? »
Et n’avons-nous pas, peut-être, à
redouter un blâme plus sévère encore: « Pourquoi gardes-tu dans ton
cœur, dans ta vie, des choses qui
contristent mon esprit et me déshonorent devant les hommes? »
D’autre part, si le Seigneur est
présent pourquoi nous sentons-nous
isolés, le froid au cœur, accablés, lors, que l’épreuve nous atteint? Pourquoi
disons-nous ; « 11 n’ y a personne
, qui sache ce que je souffre, qui s’en
émeuve, qui puisse et qui veuille
me venir en aide?» Mais Lui, n’est-il
pas là... où ne serait-il plus le même?
Pourquoi donc ne nous jetterioirs nous
pas dans ses bras avec tout de qui
- nous tourmente?
Et si le Seigneur est présent,
pourquoi nous sentons-nous seuls à
la tâche, seuls à la lutte, pourquoi
sommes nous malheureux à cause
de nos incertitudes et de notre faiblesse; pourquoi craignons-nous le
travail qui nous incombe et les ennemis qui nous entourent? - N’est-il
pas là... sa parole n’est-elle plus une
lumière... son bras est-il l'accourci
pour ne plus secourir... son amour
a-t-il perdu de son intensité pour ne
point nous posséder tout entiers...
sa vertu ne peut-elle passer en nous
pour nous fortifier, pour nous faire
triompher dans notre faiblesse?
Oh ! mon frère, ma sœur, croîs
que ton Sauveur, ton Seigneur, est
présent dans son Eglise et auprès
de toi ; cette foi t’inspirera parfois
de la crainte, mais une crainte sa?
lutaire, qui le préservera de beaude mal, mais surtout cette 'oi fera
abonder en loi la paix, la joie, la
confiance, un courage invincible.
H.' M.
UNE LETTRE INÉDITE
au sujet de la Bataille do Coni
On sait avec quelle ardeur les
Vaudüis mirent leurs armes et leurs
vies au sei'vice de Victor Amédée
II, dans la lutte que celui-ci eut à
soutenir avec la France de 1690 à
1693. En 1691, les yeux du marquis
de Feuquiéres s’étaient tournés vers
la citadelle de Coni, comme une des
plus propres à lui assurer un coup
d’éclat. Catinai se prêtait mal volontiers à ces velléités ambitieuses, mais
l’ordre étant venu de Paris, il dut
se résigner et confier aux marquis
de Feuquiéres'et de Bullonde le soin
d’a.ssiéger la ville. Celle-ci était gouvernée par le comte Bouvier et défendue par cinq c( nts hommes des
milices, sept cents Vaudois et quelques émigrés Français. {*) De Bul
(■) Carutti. Storia di Vilt. Amedeo'II. p. 124.
. ' ..I ■
3
lotide, se trompant sur le nombre
de ses adversaires, battit en retraite;
les assiégés firent une sortie dans
laquelle ils subirent quelques pertes.
Une lettre du pasteur Geymet, datée
29 Mars 1787, répondant à une série de demandes qui lui avaient été
adressées ;par le modérateur, nous
donne, sur les pertes des Vaudois
à cette occasion, les détails suivants:
S.te Marguerite 29 Mars 1787.
Momienr el très honoré frère,
Si j’ai tardé de répondre à la lettre dont vous m’avéz honoré, c’étoit
afin de pouvoir d’autant mieux satisfaire aux questions qu’elle renferme, et voici tout ce que tes plus
exactes perquisitions ont pu m’apprendre....
Pour ce qui regarde les morts de
notre communauté, je n’en ay pu
découvrir qu’un seul, savoir Paul
Rasian du (piarüer dit le Taillaret,
qui se retira, de la bataille en portant dans ses mains ses propres boyau.x et mourut deux jours après de
sa blessure.
Mais peut-être ne me saurés-vous
pas mauvais gré de quelques autres
détails que je tiens de la bouche de
divers vieillards, que j’ay interrogés
sur ne point, et ont été témoins oeulaires de ce qu’ils, m’ont raconté.
Ceci vous servira peut-être à confirmer ou à rectifier les notes que
vous auront envoyé quelques uns
de mes collègues qui n’auront sû
rement pas interrogé autant de vieux
personnages que moi.
Voici donc. Monsieur! ce
m’ont appris:
morts .servant
qu
1“) Soldats
M. Rouvier :
Un Raymont
de rOule, mort
Un Lantaret
avec quelques
sous
de Rora, au pont
sur place,
de S.t Jean, allant
autres, sans aucun
ordre du comandarit, pour piller un
Palais que l’on croioit peu gardé et
où les ennemis avoient, disoit.-on,
beaucoup de butin.
2®) Morts à la bataille même de
Coni dans les troupes réglées:
Isaïe Pontet de Boby blessé durant l’action et auquel le lieutenant
La Molière passa son épée à travers
le corps, parcequ’il attribua sa retraite, derrière un chêne pour panser sa blessure, à poUronerie,
Un Carva du Vülar, du quartier
dit la Boudeine, mort dans l’action.
Joseph Grass de la même communauté, du quartier dit les Barmont, mort dans l’action.
Honoré Martin, de la même, un
peu au dessus des Ghabriols, d’abord pris prisonnier, descorle, et le
lendemain de son arrivée an camp
Piémontais tué à la bataille.
Un GeymrA fils d'André de S.t
Jean, mort dans l’action.
Un Goss de S.t Jean, sergent, de
même.
J’ai l’honneur de me dire avec la
considération la plus distinguée
Votre très humble
et très obéissant serviteur
GEYMET P'’
Pour copie conforme,
W. Meit.le.
niSSM M l’IFtlW
Mission du: Lessouto. — Le couri-ier de Morija qui est arrivé le 20
décembre à Paris, a apporté à la
Maison des Missions une nouvelle
d’une importance considérable. Re
grand chef des Bassoutos, Lelsiô, est
mort le 20 novembre, à l’âge de
83 ans, après une assez longue maladie.
Fils ainé du chef Moshesh, Letsié
avait été le premier Mossouto auquel les pionniers de la Mission
française avaient eu affaire en 1833:
c'était lui qui les avait reçus au
nom de son pèt'e aux frontières du
pays et qui avait présidé à leur installation à Thaba-Bossiou. Quand la
station de Morija fut fondée, Letsié
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s’était établi tout auprès; après
guerre de d858, il avait rebâti
la
sa
«
demeure à trois kilomètres de celle
des missionnaires. En 187.0, la mort
de son père avait fait de lui le chef
suprême de la tribu.
Bien que nul Mossouto n’eût entendu plus souvent que lui les exhortations des missionnaires, l.,elsié
n’avait jamais, cessé d’être, au sein
de son peuple, le représentant le
plus endurci et le moins avenant
des traditions païennes. Ses traits
et sa tenue portaient l’empreinte de
la grossièreté et de la sensualité qui
faisaient le fond de son caractère.
Sa politique était celle des échappatoires et des faux-fuyants. Il se
plaisait surtout dans les fêtes impures et cruelles de ses sujets païens,
pi’atiquait la polygamie sous sa forme la plus brutale et la plus éhontée, et s’adonnait presque publiquement à rivrognerte. Il n’osait pas se
montrer positivement hostile à la
miission chrétienne; il assistait souvent aux services religieux et témoignait parfois un certain désir de
se corriger de . ses vices et de briser
les chaines du paganisme. Mais ces
velléités de conversion ne duraient
pas longtemps.
Pendant la dernière maladie de
Letsié, M. et M.me Mabille sont al, lés le voir chaque jour pour le presser de se repentir et de rechercher
le pardon de Dieu. Malheureusement
les efforts des missionnaires français
'ont été plutôt contrariés que soutenus par les tentatives parallèles d’un
agent ritualiste, qui tâchait d’amener
le mourant à faire acte d'adhésion
à l’Eglise anglicane, et par celles
.'des prêtres romains, qui ne demanf'-- ' daiènt qu'à baptiser eux-mêmes le
vieux chef, ce baptême devant, à
leurs yeux, assurer son salut. Dominé
, par son impénitence habituelle, ou
dérouté par les sollicitations des
ï
m
Letsié est mort
nouveaux venus,
' sans aVôir prononcé les paroles dé;; oisives que se.s sujets chrétiens demandaient à Dieu de mettre sur ses
ifii i.' fs, s:Ail,-'. ■; .i:. .> -.ï
lèvres, et qui aui'aient pu corriger,
à leurs yeux, les funestes égarements
de sa vie.
Le fils aîné de Letsié, Léi'otholi,,
a été proclamé, dans une grande
assemblée nationale, chef suprême
de la tribu des Bassoutos-. 11 est favorable à la mission réformée. Mais
U y a, dans sa parenté, une faolion
qui lui est hostile et qui pouri’ait
vouloir se soustraire à son autorité.
Dans le.s circonsLance.s présentes,
une guerre civile enlèverait probablement à la ti'ibu ce qui lui l'estc
encore d’indépendance politique, l^e
Lessouto touche doue à celte crise
que ses missionnaires redoulaient
depuis longtemps. Dieu veuille diriger les événemenls qui se produiront et les faire tourner à l’avance
ment de son règne! .
X X
Mission du Zambèze — Les dernières nouvelles du Zambèze reçues, par leltre.s directes, à la'Maison
des Missions de Paris vont, pour la
station de Séfula, jusqu’au 27'juillet, et, pour les stations de Seshéké
et de Kazuugula, jusqu’au 6 octobre.
A ce moment, un vent d’orage
soufflait sur la Mission du Zamliéze.
Le traité passé par Léwanika avecla Compagnie sud-africaine, Ifailé
dans lequel M. Coillard avait vu une
planche de salut pour la nation et
pour la dynastie, .soulevait les déiiance.s de la grande majorité ..du
peuple, et lé, roi, cédant .tour à'tour
à des influences:rivales, se montrait
fort inconstant dans ses vues et dams
ses décisions. Les chefs de Seshéké
paraisi^aient fort excités contre les
étrangers, et faisaient toutes sortes'
d’avanies aux missionnaires ’âhglais
que l’Eglise des Méthodi.sles primitifs a envojms au Zambèze et qui,
depuis un an qu’ils sont dans le
pays, n’ont pas encore réussi à en
apprendre la langue, Les missionnaires fi'auçais étaient encore respectés par le roi, mais ils ne pouvaient guère compter Sur la proteç-
5
y
tion , efficace d’un polentat qiiii, a
déjà (le la peine à se défendre luimême contre les complots d’une
partie de se.^ sujets. M. Coillard, qui
était resté huit mois sans nouvelles
de l’Eui'ope, et qui se trouvait, pour
liiéiire, sans cheval et sans canot,
et par ;Ci>nséq,uent incapahie de s’éioii>ner de sa station, avait donc bien
des motifs de se laisser aller au découragement. Il lei'minait néanmoins
sa lettre en citant ce mot de l'àpôlre: AUriMés, et cependant- toujours joyeux.
■ A: Kazurigula et à Sesliéké, la' situation semblait meilleure . qu’à oefula. L’œuvre des missionnaires se
développait d’une manière lente,
mais pourtant ; encourageante. Le ' 4
aofd, M. Louis Jalla s'était foulé le
poignet gauche, en tombant de cheval,' mais, trois jours après, sa femme lui avait dcimié un petit Ca/oio
sur deqlie'l on ne peut s’empêcher
d'inajdorér la protection divine quand
on se souvient que, des cinq enfanls
d(j missicinnair'es nés avant lui au
Zarnbêze, un seul a jusqu’ici survécu.
Le 23 septembre, M. Vollelyie nouveau missionnaire attendu de Paris,
était parvenu à Kazungula, après un
vqyage iorl,pépible, où il avait dû
ïinaieinenL franchir, avec un seul
.compagnon de route, une longue
disliaiicfe à pied, et, le 6 octobre, il
attendait encoi'e ses wagons, mais
sa santé était excellente, et, malgré
kis diliiculités de la situatioiq il se
(lisait plein de coui'age et d’entrain.
Que s’est-il passé depuis lors au
Zambèze? Nous nu le savons encore
(}u’im.parJaiLemenf. Mais dl seml)le
itpie le.' personnel de la Mission française ait été affligé de nouvelles
IJabord, les arnis de l’œuvre' ont
pu: lire dïujs le Times du 31 décembre un télégramme de Capetown,
(talé de la veille, et ainsi conçu:
« M. Lionel Declé, chef de la Mission.. scientifique .’Organisée: par le
gouvernement français, a été récemment forcé par la .sécheresse d’a
handomier ses wagons dans'le pays
de Khama. Il s’est t'endu à pied,
avec un indigène et Un piupieti.de
provisions, dans la (lireelion des
chutes de Victoria. Piiis'il est aiTivé
à: Seshèké, sur la rive du Zambèze,
et se rend maintenaiiL à J.éalui. /U.
Declé aimonce la mort du ruîssioHvaire Vollel et de la femme du
missionnaire Doillard.» :l.oit lendemain, 31 décembre, on télégraphiait de Capetown au Timés: .« On
a appris ici que l’avis de la mort
du missionnaire Vollet ét.aü inexact.»
Quant à la mort de M.me iCoitlard,
elle n’éIait ni confirmée . ni ■ démeritie.
(Semaine rdiffiemc).
I .
1 VH
Hélas! la nouvelle u’était que trop
vraie. La mission du Zambèze vient
de perdre un de ses plu« sûrs appuis. Nous n’avons va que péu M.e
Goillard, il y a dix ans aux Vallées,
mais ce peu nous a .suf(] pour n ous
faire reconnaîLi'e en elle une « femme
de haute valeur Simple, digtle
jusqu’à Ja réserve, •tout révélait tu
elle une nature énergique, »et uhe
cousécration entière au service: du
Maître,. Dieu avait donné à notre
liéroïque missionnaire du ZamI'éze,
une compagrie « semblable, à-lui »
capable (ie compremire, sans s’en
elTrayer, ses. vastes.et Irardis projets,
de partager ses joies et ses peines,
de portei( la bonne ¿moilié du faix
dont; il avqit voulu se- ehargen'., et ,
qui,surtout ces derniei-s mois, à cause
des nombreux besoin»i auxquels on '
ne pouvait pourvoir, et de’l'inimitié
des chefs, étavt devenu parliculiérèrnenl lourd, Comment notre :vénérable ami pourra-L.ib: supposer le
coup qui 1U i a enlevé tau t ce q ù'i 1
avait de plus précieux sur' la terre, .
son plus vaillant colJaboraleuiC? -Il
■ne le pourra que par une; grâffie
toute spéfîialei’de Dieu; maia céUè ■
grâce, nous en sommes sûrs,ne lui
défaudra point; . ' '<o, 'i, . 'O,
Oh! que nous voudrions qu’il sût
-,
'J
’ a
>7^
J
-im
6
m}..- .
. '• ■-,
y,.,
- 22
bientôt que ses nombreux amis des
Vallées ne sont qu’un cœur et qu’une
âme pour déplorer la perte qui l’a
jeté dans le deuil, et pour implorer
sur sa tête les consolations et la
vertu de Celui qui peut a remplir
de sa présence le vide de son cœur»,
et lui redonner du courage en lui permettant de recueillir tes fruits que
seuls peuvent porter ce jx de ses
serviteurs dont l’esprit a été froissé,
dont le cœur a été brisé, et (pii ne
vivent plus que pour aimer Dieu
et pour le servir jusqu’au jour du
repos, de la rétriluPion, de la grande
réparation.
Iléd.
CORRESPONDANCE
Rome, r> i. 1, 92.
Cher Monsieur et frère,
Un de nos Evangélistes m’écrit:
« Je désirerais faire une visite aux
soldats évangéliques de Modène la
Commission m’autorise -1 - elle ? »
A celle . demande je suis obligé
de répondre: oui, pour le temps à
employer, non pour les frais de voyage. C’est avec un profond regret
que je me suis vu forcé de faire
cette réponse. Mais il m’est impossible d’en trouver une autre. Nos
fonds sont au dessous de zéro, presqu’aussi bas que descend le thermomètre en Suède; la Commission peutelle consciencieusemen t, surtout dans
ces circonstances, employer l’argent
donné par nos frères d’autres églises en faveur de l’œuvre d’EvangéUsation, pour payer les frai.s de voyages <Je ses agents allant visiter les
soldats Vaudois? Je ne le crois pas.
Et cependant ce serait une excellente chose qui aurait toute ma
sympathie. Il m’est venu une idée.
Ést-çe que les consistoires des paroisses des Vallées ne pourraient pas
se charger de ces frais, fournir à
nos Evangélistes les noms de leurs
ressortissants qui sont sous les ar
mes et leurs adresses, et les moyens
de les visitei'?
Votre
hien dévoué
M.
’ROniIET.
Jiulitli Jahier.
EVANGELISATION
1
Aujourd'hui 14 cour, s'est éteinte
une simple, humble, courageuse et
pieuse existence. M® Judith Jaiiier
est décédée à l’àge de 51 ans. I..iiissée veuve et sans fortune elle sut
par un travail opiniâtre, par des
veilles prolongées soutenir sa polite
famille et donner à ses Hls une éducation complète et nous donner en
eux des hommes qui ont pris au
sein de notre église une place (les
plus honorables et utiles.
Est-il besoin d’ajouter que ce qui
la soutint dans cette vie de labeurs
et de luttes, et ce qui la fortifia dans
sa maladie courte mais pénible, fut
une foi simple et inébranlalde en
Jésus Christ son Sauveur.!
Que tous les parents de la-défunte
et tout particuliérement ses chers
fils reçoivent, ici l’expression de notre chrétienne sympathie!
V Imparzialfi, journal politique,
donne un compte-rendu des plus
favcrables de la fêle de Noël célébrée par les enfants des écoles Van(loises, dans le temple de Messine.
Ce cornpte-remlu se dot par les paroles suivantes;
« Si la nouvelle génération croissait dans les principes qui, nous l’avons constaté liier au soir, l’on grave
dans le cœur de ces petits ange.s,
ritalie serait vraiment grande, et
ces ([ueations qui souvent, mais en
vain, surgissent pour en menacer la
prospérité, n’existeraient même pas.»
« Libéraux par conviclpii nous
A.'
7
saluons de grand cœur à tout
idéal visant à élevei’ l’es|)iil de la
jeunesse, et nous souhailuns aux
Evangéliques de Messine que leur
vœu devienne une réalité, et qu’ils
puissent avoir ici i)i.n pas une, mais
})lusieurs écoles à opposer à celles où
l’on gâte le cœur des enfants eu
leur enseignant l’Iiypocrisie et à mauilire les grands hommes qui ont
souH'ert et lutté pour notre chère
Italie. »
De Palerme nous avons reçu le
programme de la fête de Noël dans
\’Inslilut inlernalional fondé |)ar M.
Muston. On s’attendait à une si
grande foule que les admissions dans
la chapelle devaient se faire par
billets.
Ailleurs encore en Italie, ces fêtes
d’école ont été une occasion des plus
propices pour annoncer l’évangile à
de nombreuses assemblées d’adultes.
CHIIOIVIQllË VAI]IH>I8Ë
La. Touh, — Le Docteur Canepa,
(|ui est venu prendre la place de
M. Jourdan, est un élève du Doct.
Bozzolo. Il a été pendant quatre
mois aupiès du Doct. Peyretti, à lu
Maternité de Turin. À peine l’Ospedalelto Infantile fondé par le D’’
Laura à Turin fut-il ouvert, il y
entra comme interne. Il était deriiièreinent medico condollo à Curniaiia, où son départ est regretté,
(.¡’est tout ce que nous savons de lui
pour le moment, mais nous ne doutons pas qu'a près l'avoir vu à l’œuvre pendant (juelque temps, nous
ne devions nous féliciter de sa venue
parmi nous. Qu’il reçoive ici l’expression de notre cordial ben venuto.
Les Unions cbrétiemies de la Tour,
désormais au nombre de .six, commençaient à sentir le danger de
fractionnement que celte décentralisation n’aurait pas manqué d’ap
porler avec elle. Aussi ont-elles sagement décidé, (ju’utie fois par mois
il y aurait une séance commune dans
le local de rUnion-rnère de S. Marguerite.
La nouvelle Union de la Ville a
ses séances le Mardi à 8 h. dans la
salle de lecture, de Via Beckwilh.
Mais son local est ouvert tous les
soirs aux jeunes gens qui préfèrent
un milieu tranquille, des lectures
utiles et des distractions honnêtes,
à la fréquentation des auberges.
Nous ne pouvons que féliciter nos
amis de la Tour de leur bienfaisante
entreprise et les encourager à per-,
sévérer. Nous serait-il permis de leur
demander si des leçons où l’on enseignerait à nos jeunes gens analfabeli (et ils sont nombreux encore
parmi nous) à lire et à écrire, ii’auraient pas leur place marquée à côté
des leçons d’anglais et d’allemand
qui se donnent déjà,
—. La Vallée du Pélis et tout
spécialement la commune de la
’four dans toute son extension, du
fond de l’Envers et des Bonnets aux
dernières maisons des Appiots, ont
été envahies par YTnfluenza qui, dans
nombre de cas, a dégénéré en bronchite et en pneumonie. Jusqu’ici,
toutefois, le nombre des décès n'a
rien eu d’extraordinaire; il y a
même eu quelques personnes dont
la vie semblait toucher à son tei ine,
qui se sont soudainement relevées.
Encore une. fois nous avons pu recounaître ce (;ue peuvent faire des
soins donnés à temps et poursuivis
d’une maniéi'e régulière et rationnelle.
S. Germain — Les habitants du
(|uartier des Martinats nous prient
de remercier vivement, d’abord
leur pasteur G. A. Tion, puis le
Consistoire et les membres de la
paroisse, enfin M. Long de Pignerol
pour les secours prompts et généreux
'¡Si
1
8
qu'ils ont’i'cçuîi d'e\Tx ions, à'Ia suite'
des ravages que la grêle avait |)i’odiiita dans leurs [»ropriélés, le ii
juillêt dcrmsr. ’■ ■
pour LES imis de là russih
■ À rappoKer L. 341
M.'Auguste Jalla, lils,Viliar » 2'
'K
M.' JaiiâVêl Daniel
II. B. Goss
1.50
1
Mff'
P.E N SE.E S
,11 ÿ a une ' tioljlé afjsëiice de ' la
terrey lluidis qué'noüs y vi\Oii.s encore; il'y "'a une plus noble d’amiliaritê avec le, ciél, laiiciis qiie liOus
sotnrries'encoi'e ici bas. '
' ' ' 'C. W. MiUer."
' ■■ ■ ■ -ï,;.
'K,.
laï terre est un ciel, si l'on cher*
’ i che la paix, si l’on fait ce (|ui est
- bien et si l’on,se contente de, peu.
’• • • PeMoL.
>■ ï'i. ■ -i :j|, i
Découvrir ; lies,j défauts (¡l’iauirui,
p||i, , n’e,sl poioi.assez on a tort, au.con'.Irai (J’én'.agir ainsi^ si ou qe peut
pas,,,çM.anéme itemt«3, indiquer |e
jiil', rci5aè4é..q'ii aipéiiera la guérispn.
- ,, ■■ ,:i Oolfye. ,
■ '■ '■'’'■■•'r , ■ : 11- ' ■ :
» , lia IhéoiFie'et la pratique agi.ssent
i l’une «ür -i’ aulre. uAux- œuvres on
.peut : voir oc que’ll’homme pense,
fe^'|qv et .‘*es'opiiïion.s nous font prévoir ce.'
d'idt'iie lardera pas de faire.
IrIW' •-'M''. î ■■ OUhe-."i
pOntife lui même ou par d’auti'es
personnage.^ du Valiorin,
La Beine de Houmanie a (piiUé
Pallfinza: I,’état de sa santé s’est de '
beaucoup amélioré. ■
U vue Pel h i que
avait destitué de’sa charge
I(.mUo — Monseigneur Folchi (jue
|p<V; dectrèsorier de l’Eglise, a envoyé à
l-éon XIII unitnemorandum prouvant
a perdu»,'l'avait été ! conseillé par le-i; Torre' Pellice Imprimerie Alpina
'’ qufe l’emploid des fonds .qui se sont
i%nglc<eiTO — be fits aîné du
Prince de Galles a été atteint de
VInfluenza qui a dégénéré en pneumoniô.
France — On signale une, certaine détente dans les rapports com
merciaux avec l’Italie. Que^ ne peuton ai'river ;l un modus vivendi'
r'éciafné par lé commerce dés deux
pays ! ' ,
ItiiNNie — Dans plusieurs districl.s; régne le ihyphus suite de ia
famine-Les médecins parlent d’une
mortalité énorme chez les enfants.
On agirait découv.ei'l dqs falsifica,lions
dans’ leM bJésï ét Àians iles' iíí'fñe¡l¿. ï
lüi»|»a^iic —i Une bande d’anarchistes a'teiité'ile prendre et de piller
la. ville de Xérès; mais ilsronl étéi
dispersés par les. troupes. B
— l-'S Khédivé Tewfik
est mort, le 7, de pulmoniè à l’âge >
de 39 ans. ("est son fils Abbas qui
lui succède. Cette mort, bien loin
de hâter le départ de.s .troupes, anglaiées ' d’Egypte, y prolongera ’ très
probablement leur séjour.' L’Angleterre a envoyé une flotte à Alexandrie. n; ■ . )
-, • . . t _ J J . . ^
A’Iaroe — A la suite de-troubles?
intérieurs, l’on craignait un débarquement Anglais à 'Tanger. Les principales nations maritimes y ont envoyé des navires dé guerré.
’ J. .'P; MALA.’k, fîérànf
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