1
l'Courant avec la Poste.
olili''abonnement par an:
Fi-,
• • • - «
^} Un ex. à la même
chacun. Fv. 5
J. inagne^Autriche-Hongrie.
T>®.6^ne, Brésil,Danemark,
^Sypte, Hollande, Suède,
^1886, par tthonuement
^ifïZ selon Àrra7'd de
, , . p*r. 3
in L,, Oti s’abonne
Cho» J'.®.®" d'Adininistration -,
1®® Pasteurs; et à
■=nSSÎ;Be88on à Torre Pellioe.
Année XXXT. N. i2
L’abonnement se paye d’avanee.
18 Octobre 1900
ÀtiHoncesT 20 centimes par espace
de ligne pour 1 fois — 15 centimes de 2 àr 5 fois et 10 centimes pour 6 fois et au dessus.
S'adresser pour la Rédaction à M.
N. Tourn, prof., Torre Pellice et
Soiiv rAdiniiiistratioii à M. Jean
alla, prof., Torre pellice.
Tout ohangement d'adresse coûte
15 centimes, sauf ceux du coinrneneement de l’année.
L’BOHO
DES VALLÉES VAUDOISES
Paraissant chaque Jeudi.
® nis serez témoins. AüL 1,3. Suivant la vérité avec la charité. Eph. IV, l-'i. Que ton rè^îne vienne. Matt. VJ, 10,
Sommairei
*"®hiinunication officielle — Le missionnaire
■Argento •— Colonia Alexandra — Evangélisatiou — Appel aux Nations — Chronique — Bibliographie — Kevue Politique
Annonces.
X.
Communication officielle
..Messieurs les Pasteurs sont priés
>Annoncer que l’Ecole de Méthode
** Pomaret s’ouvrira le lundi 22
°firant à 8 h. du matin, et celle
® La Tour le lundi suivant 29.
l'orre Pdlke, le 16 Octobre 1900.
J.-P. Pons, Modémtmir.
I-E MlSSlONNffilRE ARGENTO
^ L’ Ora et le Giornale di Sicilia, de
.Aierme, ont fait interviewer le Mis^^fJnnaire Alfonso Argento, qui vient
de
^entrer en Italie après avoir é
,”Appé comme par miracle au fana*sme chinois. Nous résumons pour
lecteurs le récit très détaillé et
intéressant qu’il a fait aux réActeurs de ces journaux.
M, Argento résidait depuis quatrp
W
S*
O
ans dans la province de Ho-Nan,
au centre de la Chine. Il était établi
à Kuang-Choo, ville considérable
de cette province. Au commencement
de juillet on répandit dans la province et dans celles limitrophes un
édit de Li-Hung-Chang, alors viceroi de Canton, enjoignant à toutes
les autorités de favoriser le mouvement des populations chinoises pour
l’expulsion des européens.
« I.e soir du 8 juillet (c’était un
dimanche) avant que le culte commençât, j’étais dans mon cabinet,
où je préparais des cantiques, quand
j’entendis un grand bruit dans les
salles en face. Je sortis au.ssitôt pour
voir ce qu’il y avait et je vis plusieurs centaines de personnes qui se
pressèrent autour de moi. — Que
voulez—vous ? leur demandai-je. Ils
répondirent qu’ils voulaient entendre
la prédication. D’autres ayant profère
des menaces de mort contre moi,
je rentrai dans mon cabinet pour y
prendre des papiers et ensuite me
rendre chez le magistrat pour réclamer. Mais je n’étais pas arrivé
au seuil de l’habitation que plusieurs
forcenés, armés de sabres, .me barrèrent le chemin. Je retournai a la
salle de réception où ils s’étaient
rassemblés, et m’étant placé entre
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2
2
2
- 330
la table et la paroi j’essayai de prêcher en langue chinoise. Je dis que
les missionnaires étaient là pour faire
du bien et porter à tous la bonne
tiouvelle du salut au nom de JésusChrist. J’ avais à peine prononcé
quelques paroles que les boxers m’imposèrent de cesser, en criant comme
des possédés. Quelques-uns s’élancèrent contrë moi, me saisissant les
uns par l’habit, les autres par les
cheveux (i) et me frappant sur la
poitrine.
« Tout-à-coup un des plus audacieux frappa la lampe suspendue
au plafond, et nons restâmes dans
la plus complète obscurité. A la
faveur des ténèbres, je fis un effort
pour arracher ma queue de leurs
mains, et déboutonnant mon habit,
je le laissai aux mains de ceux qui
le tenaient serré. Je me jetai à terre
et me réfugiai dans un coin de la
salle. Les boxers crurent que je
m’étais enfui et criant comme des
forcenés, ils se mirent à détruire
tout ce qui se trouvait dans l’habitation. Ce fut un vrai pillage, une
destruction sans nom. Une cloison en
bambou tomba sous leurs coup et
me couvrit en partie, me cachant à
leurs regards.
« Après avoir tout détruit dans le
salon ils passèrent dans les autres
salles. Je me cachai sous la table,
de chêne solide, mettant la tête sous
un siège...»
Quand les boxers revinrent dans
le salon, ils ramassèrent les débris
des meubles brisés pour y mettre
le feu. Hais quelques-uns d’entre
eux s’y opposèrent, craignant que
l’incendie ne se communiquât à leurs
propres maisons.
Ils avaient allumé des torches pour
se partager le butin. L’un d’eux
voulant enlever le siège sous lequel le missionnaire s’était caché,
s’aperçut de sa présence à la sinistre
lueur des torches de paille. ILs se
(1) M. Ar^'OfiU), à lii maiiiiro deii indigènes,
«’était lai.ssô croître une touffe de cheveux
ffu’il portait tressés en queue,
saisirent de lui, enduisirent sa ch®
mise de pétrole et y mirent le
« Le moment était terrible.
mes vêtements brûlaient...Par hott
heur, quelques-uns d’entre eux, F
ne saurais dire si c’étaient des chr '
tiens indigènes survenus alors, ®
des rebelles au ' cœur moins jg
foulant avec les pieds les parties Ç
ma chemise qui brûlaient déjà etct'
gnirent la flamme. En même tefflp®’
d’autres me saisirent par les cheveu^^
et me traînèrent vers la porte.,
Il fut cruellement battu et laisS®
pour mort devant la porte. Le
verneur, accouru pour apaiser
le tu
multe le trouva là sans connaissaoc®’
Il avait une large blessure à la teteLe gouverneur, homme honnête, ap
pela un médecin et lui fit donn^
les premiers soins. Il ne revint
lui qu’ après trois jours. Comme 1®
boxers revenaient à la charge
le tuer à tout prix, le gouverneur
le fit partir à minuit, porté sur uu
litière par huit porteurs, avec_ uO®
escorte de 50 soldats d’infanterie ®
30 de . cavalerie. Il l’accompag^
lui-même jusqu’à une certaine dt'
tance de la ville.
Après 5 jours de voyage au lUt
lieu de souffrances atroces, Ü, ^
empêché d’aller plus loin par_
gouverneur de Siang-Cheng, qui
renvoya à Kuang-Choo d’où il
parti. Le retour fut terrible..M.,
gento souffrait toujours cruellem®
de ses blessures, les vivres nia '
quaient et les soldats coramem;^®
à murmurer et voulaient se défai
de lui. A Kuang-Choo la populab®
l’accueillit avec une joie féroce, P®^
sant qu’il ne lui échapperait
une seconde fois. Il se réfugia da
le palais du gouverneur où il atten
4 h. i[2 dans le vestibule, toujon
exposé aux injures et aux maU^a^
traitements de la foule, sans d ^
ni gouverneur ni agents de
donna.ssent signe de vie. Enfin
gouverneur, craignant qu’il ne
massacré dans le palais niêm® ,
voulant dégager sa responsabü* '
3
En-i. ‘
P .
jiì’ r
■fc
Ìj3l —
g Ofdonna à huit gardes de police de
1 ®îhporter en palanquin vers l’ouest.
1 gardes et les porteurs disaient
la foule qu’on l’amenait au supwee. Après une journée et demie
de
marche les porteurs l’abandon
^®mnt et s’en retournèrent, les gardes
même, et il dut poursuivre seul
voyage, on peut se figurer dans
quelles conditions et au milieu de
qtiels dangers.
Colonie Alexandra
^oas liaong l'Ignj, YMstmidarte Evangelico ;
» A. l’occasion de la mort de barba
Jacques Pavarin, M. Jacques Salvajot,
pendant plusieurs années a été
***^itre. d’école ici a parlé devant
^^0 personnes sur le grave sujet
la venue du Seigneur, et a exhorté
auditeurs à être plus vigilants
i à penser un peu plus à ce gloî^^ux avènement. Entr’autres choses
* a cjéploré r indiiférence générale
■" ce qui est la pure vérité —
le fait que la multitude ne pense
^tère qu’aux biens terrestres, négli^®ant ouvertement les intérêts spi^tuels, et ne faisant absolument rien
leur faveur.
C’est en vérité un bien triste spec^cle pour une âme croyante que de
'’^Ir ce qui se passe et comment,
pour de purs caprices et rien de
Pms, on laisse croître les mauvaises
^®rbes qui finiront par étouffer la
^••aie foi. Il y a ici un bon nombre
Vaudois qui pourraient former
Une . belle assemblée, et avoir un
’^altè chaque Semaine et le dimanche
particulier pour remonter les esprits et raviver les coeurs défaillants.
^1 ne manquerait pas de personnes,
comme Salvajot, pourraient présider les services, chanter les louanges
Oieu, lire les Saintes Ecritures,
procurer ainsi une nourriture spirituelle qui, bien que parfois insufflante pour nos âmes, attirerait de
riches bénédictions de la part du
Seigneur, qui verrait que ses enfants,
bien qu’ éloignés des grands centres
et parqués en quelque sorte en un
désert, cherchent à faire sa volonté
selon leurs moyens.
Plusieurs croient que, si pour
célébrer le culte il n’y a pas de
pasteur consacré, ce n’est pas la
peine de se réunir ; ils oublient que
le Seigneur a promis que là où dmix
ou trois seraient réunis en son nom,
il serait au milieu d’eux, même sans
la présence d’un . pasteur., a\u fait,
quel bien ce serait pour nous d’avoir
un pasteur pour paître le troupeau
épars dans ces parages, où la brebis
et spécialement les agneaux courent
tant de risques d’être dévorés par
les bêtes féroces, ou sans figure, par
les perfides tentations de l’Ënnemi !
Mais puisque pour le moment ce
bien nous est refusé, il nous faut
faire ce qui est en notre pouvoir
pour conserver la foi de noS pères,
en nous réunissant au moins le jour
du Seigneur pour lire la Parole de
Dieu et prier ensemble.
Il y aurait moyen aussi d’avoir
une école du Dimanche pour l’instruction religieuse des petits, afin
qu’ils ne s’élèvent pas comme des
sauvages et qu’ils apprennent an
moins à réciter et connqjrendre la
Prière du Seigneur, cette sublime
prière qui contient tant de bénédictions ; mais pour la même cause, le
manque d'un pasteur,'les parents
laissent de remplir le devoir impérieux de donner à leurs enfants
l’instruction dont ils ont besoin, et
les livrent ainsi à une énervante
indifférence et à une désastreuse incrédulité. En un mot on- pourrait
faire bien des choses avec de la
bonne volonté, si le feu sacré, de la
foi chrétienne n'était pas presque
éteint dans les cœurs. \
Aussi demandons-nous, avec instance à tous las chrétiens d’intercéder
pour nous, afin que le. Seigneur
dispose les cœurs de ses serviteurs
à nous visiter plus souvent dans les
4
— 332 —
solitudes, afin que l’Israël de Dieu
ne tombe pas en un complet oubli
de ses devoirs et que ceux qui par
le passé furent de resplendissants
luminaires ne deviennent pas de
dangereux éteignoirs. Eh ! quel malheur en vérité si les descendants de
ceux qui iiffrontèrent la persécution
et la mort pour manifester leur amour
et leur foi au Sauveur, et furent de
fidèles témoins dans les plaines et
les montagnes, les villes et les villages, mettaient la lampe sous le
muid, de façon à ce que personne
ne pût connaître par leurs œuvres
ce qu’ils sont ou mieux ce qu'ils
devraient être ! Plaise à Dieu que
la devise des Vaudois ; la « lumière
luit dans les ténèbres», soit encore
la bannière qu’ils portent dans le
désert, et que des gens qui ont été
si abondamment bénis sous le rapport temporel n’engourdissent pas
leurs cœurs jusqu’à oublier ces divines paroles ; « recherchez avant
tonte chose le royaume de Dieu et
sa justice ! » Que le Seigneur bénisse
la lecture de ces lignes, afin qu’elles
enlèvent les obstacles qui effraient
tant de gens, et poussent les enfants
de Dieu à lui donner louange et
gloire !
Priscila.
Nous avons été bien inquiets l’autre jour en apprenant que bon nombre d’habitants de Rio Mat^ina étaient
à Galveston (Texas) vers l’époque
où un terrible cyclone se déchaînait
sur cette ville en y faisant des milliers de victimes et des dégâts con-sidérables.
L’anxiété était très grande aussi
à Rio Marina où on savait que
200 personnes de cette localité se
trouvaient à Galveston et parmi elles
une vingtaine de membres dé notre
église. Nos frères et sœurs Elbois
ont été abondamment soutenus dans
leur foi, et leurs prières ont été
ventes et constantes. Une mère
famille Maria Regini qui compl^.^
à Galveston 48 personnes bien
mées entre enfants, neveux, et
rents, encourageait et édifiait quan
on priait avec elle. Sa confiance
Dieu fut si vaillante qu’elle
qu’elle était sûre que Dieu ne
rait pas abandonnée dans son
goisse. ■ ,,
Le Seigneur a exaucé les priei
de la foi et l’autre jour une
vint d’Amérique annonçant que .
frères et les sœurs de l’Eglise, ains
que tous les concitoyens qui
trouvaient à Galveston, avaient ®
chappé à la mort par une uierveî
leuse dispensation de la bonté
Dieu. Avertis à temps de l’appt®^^
de la tempête, ils s’étaient hâtes d
quitter la ville et de se mettre ®
lieu sûr. , _ .
L’on peut imaginer la joie
inonda les cœurs lorsque cette
nouvelle arriva à Rio Marina. L
premier sentiment, écrit notre
M. Perànzoni à Vltalia
fut celui de la reconnaissance ut “
prières d’actions de grâces monterez
au Dieu fidèle qui délivre ceux fi®
recourent à lui.
L’Eglise de Rio Marina regfu'^^®
le départ de son pasteur, M. LU®
Ri voir, qui a été son fidèle cuU"
ducteur pendant ces quatre derni^®^
années et l’accompagne de son an®
tion et de ses vœux à Brescia ^
nouvelle résidence.
E. B
Appel aux Nation^
Comme d'habitude le Congrès
de K
Faix a dos ses travaux par if»
aux Nations, qui a été voté par
mations dans les ternies suivants ■
«Le IX® Congrès Universel deS
Sociétés de la Paix du monde enti® '
réuni à Paris du 30 Septembre ®
5
---- iiii'á —
S Octobre, ne veut pas clore ses
travaux sans s’adresser à l’opinion
publique en lui soumettant le résumé
île ses délibérations. 11 s’est efforcé
âe dégager et de préciser l’opinion
des masses éclairées à propos de
toutes les questions figurant à son
ordre du jour, questions auxquelles
los circonstances impriment un caractère exceptionnellement grave. C’est
U ceux à qui nous nous adressons
juger si nous avons réussi dans
, l’accomplissement de cette tâche ;
J^ais nous avons le sentiment d’avoir
cherché constamment à donner aux
déclarations de notre Congrès une
forme précise et exempte de toute
exagération.
Le Congrès a tout particulièrement
porté son attention sur la guerre
dans l’Afrique du Sud. Il a condamné
le refus du Gouvernement Britannique d’accepter tant l’arbitrage que
la médiation d'Etats neutres pour
maintenir ou rétablir la paix entre
l’Angleterre et les Républiques sudafricaines. En même temps il a exprimé son vif regret de ce que la
plupart des gouvernements qui auraient pu offrir leur médiation dans
ce conflit se soient abstenus de toute
démarche de ce genre, en dépit de
leurs déclarations pacifiques dans la
Conférence internationale de l.a Haye.
A propos des affaires de Chine,
le Congrès, après avoir franchement
reconnu et signalé les causes premières du mécontentement des chinois, s’est exprimé en ce sens que
la solution du conflit entre la Chine
et les nations alliées doit être juste,
équitable, pacifique et conforme an
droit imprescriptible et inaliénable
des populations de disposer librement d’elles-mêmes.
Il a déclaré que les massacres
d’Arméniens constituent un des actes
les plus odieux,, commis dans ces
derniers temps ; il a exprimé sa sympathie pour ce malheureux peuple,
et émis le vœu que le gouvernement
ottoman soit tenu de respecter les
droits imprescriptibles des Armé
niens, garantis par le traité de Berlin,
et exprimé l’espoir que le soulèvement de la conscience universelle et
l’indignation du monde civilisé finiront par imposer aux gouvernements
européens une solution radicale.
A un point de vue général, il
s’est préoccupé des menaces de
guerre et de ruines matérielles et
morales qui résultent des formidables
armements de notre époque, et, après
avoir pris connaissance de remarquables travaux faits sur les conditions d’une guerre future en Europe, il a recommandé aux Gouvernements rétiidè de ces importantes
questions, de la solution desquelles
dépendent la prospérité et l’existence
même' des nations.
Prenant en. mains la cause des
indigènes dans les colonies, il a formulé les garanties qu’imposent à
cet égard les règles de riiumanité.
I,’institution de l’arbitrage international a, naturellement, pris une
large place dans les délibérations
du Congrès, qui a mis en lumière
le fait que l’arbitrage est un système
complet de justice, susceptible de
sanction sans qu’il soit jamais nécessaire de recourir à la guerre. Il
a, dans cet ordre d’idées, proclamé
l’importance de premier ordre des
décisions prises à la Conférence internationale de l.,a Haye, qui constituent des éléments réels de Droit
international, élément^ qu’il y a lieu
de perfectionner, de compléter et de
parfaire dans le plus bref délai possible, et il s’est -prononcé en faveur
de la conclusion prochaine de traités
instituant entre les peuples l’arbitrage
permanent et obligatoire.
Enfin, il a posé les bases de l’étude préalable contradictoire par des
Conseils d’enquête ou de conciliation
des différends internationaux, à mesure qu’ils se produisent, afin de
faciliter les solutions pacifiques avant
que l’irritation se soit emparée des
masses insuffisamment renseignées.
Telle est, en peu de iiiots, l’esquisse
de nos travaux, qui ne sont qu’une
6
— 334
des minifestations de l’activité de nos
Sociétés et de nos Congrès de la
Paix. Depuis de longues années, ces
Sociétés conscicrent leurs efforts à
la réalisation de ce qui sera la conquête de demain, ce qui était l’utopie
d’hier et ce qui est la possibilité
d’aujourd’hui ; la paix et la justice
à la base dos rapports entre les
peuples.
Vous tous, dont les cœurs s’ouvrent à cette grande et noble idée,
accordez-nous votre appui, mettezvous à la tâche avec nous, entrez
dans les Sociétés de la Paix et
venez vous asseoir à nos côtés dans
nos réunions, où vous serez les bienvenus.
L’heure est grave, les familles sont
menacées dans leurs intérêts les plus
immédiats, et dans de telles circonstances chaque membre de la famille
humaine est responsable non seulement du mal qu’il fait à l’ensemble,
mais encore de celui qu’il laisse
faire par son indifférence ou sa
faiblesse ! »
d fl fl O I Q li II
Collèg^e et Ecole supérieure.
I. a séance d’inauguration de la nouvelle année scolaire a eu lieu mardi
à 3 heures. Après la lecture de I Jean
II, i-iy, faite par M. Pons, M. le
professeur A. Vinay lit le discours
de circonstance. Il a choisi pour
sujet l’Education clics les Grecs. Il
développe surtout les idées pédagogiques exposées par Platon dans sa
Jiépiihliqm. Ce discours est peut-être
au-dessus de la portée des élèves
des classes inférieures, mais il est
écouté attentivement par les plus
avancés, auxquels il s’adresse plus
particulièrement.
M. Pons insiste encore sur l’importance de quelques-unes des idées
pédagogiques du grand philosophe
grec, surtout en ce qui concerne
l'éducation physique et l’éducation
intellectuelle. Mais il ajoute que nous
devons le compléter sur plus d’UJi
point. A l’éducation des facultés
physiques et de l’intelligence, nouf
devons ajouter celle de la conscience
et du cœur. St. Augustin dit qu®
dans les écoles païennes où il
élevé on sacrifiait le fond à la formeOn ne se préoccupait nullement du
développement moral des élèves, oo
ne pensait qu’aux artifices du laU'
gage. Une faute de grammaire était
jugée plus sévèrement qu’un men
songe. Notre principe à nous
doit
Tout pour le fond — puis
etre ;
plus possible pour la forme. Uu®
conscience droite, l’amour de la vérité, voilà ce que nous devons cuU
tiver avant tout, sans négliger, du
reste, la propriété et la pureté du
langage.
M. le Comm, Prochet se demande
si notre Collège, en suivant le même
programme que tous les autres inS" tituts pareils de l’Etat, doit se coQtenter d’être en tout semblable ^
un de ces derniers. Si cela était, d
n’aurait pas lieu d’être. Mais nous
devons nous distinguer de tous lo®
autres par la connaissance et l’arnouf • :
de Dieu. Il souhaite que les élèves
de nos établissements honorent de
plus en plus le nom vaudois,
est déjà généralement respecté p^f ■
nos concitoyens libéraux, comme l’O'
rateur le prouve par plusieurs exemples.
M. Vinay donne ensuite lectut®
des résultats obtenus par les^ élèves ,
pendant l’année écoulée. L’Ecol®
supérieure a été fréquentée par 33'
élèves, dont 5 externes. 25 se sont
présentées aux examens et 23
été promues.
Au Collège il y a eu
17 au Lycée et 47 au
Ceux du Lycée ont tous été promus
ou licenciés. Des 47 inscrits, au Gymnase, 45 se sont présentés aux eX'
amens et 36 ont obtenu la promotion
Quelques prix sont distribués auX
élèves qui ont donné les résultats ,
les plus satisfaisants. Il y en a dix
ont
64 élèves,
Gymnase-
7
— 335
l’Ecole supérieure et sept au College, dont quatre dans la troisième
^ftnée du I.ycée, ce qui montre combien l’examen de licence lycéale a
®té satisfaisant.
Nous donnerons prochainement le
•lombre des inscrits dans les différentes classes pour la nouvelle année.
L’Ecole Latine s’est ouverte dès
semaine passée avec 23 élèves ;
9 en i.re année, g en 2.e et 5 en 3.6.
Unions chrétiennes de Jeune.s
Sens. La XlV.e Conférence du Groupe Piémont aura lieu, D.V., à Saint
Grermain le jeudi i.r novembre. En
^oici le programme ;
® t. 30. Culte d’ouverture, présidé pur M.
P. Davit, mis-sioiiiiiiire.
10,15. Vérification des mandats et lecture des
adhé.sions.
Rapport du Chef de Groupe,
Rapports de.s Représentants des différentes Sociétés.
12,30 Déjeuner en commun (2 fr.)
*,30. Rapport de M. le prof, N. Tourn sur le
sujet : L’éducation le moyen des
Unions chrétiennes de Jeunes gens. Discussion,
t.30. Propositions diverses et nomiiiation du
Chef de Groupe. Clôture.
Apostolo e Martire, ossia Monsignor G. Renato Viiatte, fondatore
della Chiesa Vecchio-Cattolica negli
Stati Uniti d’America, libera versione dal francese con modificazioni
aggiunte, per un Vecchio-Cattolico italiano. Firenze, prem. Tip. e
Libr. Claudiana, 1900. Pr. una lira.
Ta personne de Mgr. Villatte a été très
ttiscutée dans le monde catholif|ne et vieux^»■thcilhiue. En Italie on a surtout parlé de
'ri depui.s au' il a coirsacré évéïiue D. Faulo
Miraglia et que coiisécrateur et consacré out
•“'té tous deu.x exconinmiiiés par la curie routine. L'auteur de ee livre se propose de le
défendre en montrant l’importance de son
U’-uvre en Amérique et — question ■sérieitric
pour ceux qui iiiettoiit la soi-disant succession
apostolique au-dcasus de tout —' la validité
de sa consécration épiscopale et par eonsé*JU6Ut de celle de D- Mtraglia, qui l’a réque
de lui. Les lecteurs reliront avec plaisir, dans
l’appendice, les articles les plus importants qui
ont été écrits, en sens divers, sur cette dernière consécration.
L
LVmi (le la Jeunesse
et des faïuilles.
Sommaire du N.** du 6 Octobre 1900;
Pour la “Rentrée,,, J. L, — Juifs et Antisémite.s sons Charles V le Sage (fin), M.me
W.m Monod. — Le Miracle (suite), Eliam, ■—
Histoire de deux jeunes Filles et d’une Tourterelle (suitel, A. La Tour. — Le meilleur
Maître, cantique, paroles de Th. Monod, musique de J. lioth. — L’Hospitalité en Orient.
— L’Ozone désinfectant. — En Sicile (fin),
M.lle B. Delorme. — Questions nouvelles.
Revue Politique
Nous avons mentionné dans une de nos
“ revues „ les différends qui ont failli amener
une crise de Cabinet, et nous di.sioiis que,
grâce à lïuterventioii de M, Saraeco, la crise
avait été conjurée. D’autres difficultés ont
nouvellement .surgi, et c’est encore le ministre
du Tré.sor, l'hoii, Riibini, qui menace de vouloir
sortir du Ministère, vu riu’il n’eat pas d’accord avec .ses collègues touchant certaines
questioms relatives au mode d'alléger quelques impôt et aux moyens à employer pour
compléter les sommes qui seraient insuffisantes
dans tel ou tel autre chapitre d’nn budget.
M. Saracco s’est même rendu à Naples pour
en référer au Roi et pour lui soumettre le
programme que le Gouvernement a arrêté an
cours de ses dernières séances.
Les rapporta entre le Vatican et la France
sont quelque peu tendus et voici pourquoi.
IjB ministre de la guerre M. André a interdit
à tous les élèves sortant dé,s écoles ou in.stituts
congrégationali.ates de concourir aux bourses
(les instituts supérieurs du gouvernement.
Le pape accuse la France ' d'intransigeance
après tout ce (pi'il dit avoir fait pour elle,
et il ne dissimule pas sa mauvaise humeur
envers la “fille aînée.',, de l’Eglise. Malgré
les démentis officieux et oilciehs, on parle
également de dissensions entre l’AutricheHongrie et le Vatican, Le Ministre d’Autriche,'le comte Reverterá, serait rappelé et
le comte Apponyi irait bientôt le remplacer.
En Chine, la situation politique demeure
incertaine. Le.s puissanc.es ont adhéré en
grande partie aux propo.sitions conciliantes
de la France, mais de.s difiiciihôs vont surgir
an moment de le.s mettre en pratique. La
Rii.ssie pnqioae. maintenant de soumettre la
(ine.stiou c.hiiioise à rarbitrage international,
mais on se deniiinde roiument nn s’.y prendrait
])our imposer à la Chine l’éxèeution de la
sentence d’arbitrage. On connaît trop sa
8
836 —
mauvaise foi et sa déploral)le manière d’agir,
et les dispositions prises à l’égard des auteurs des massacres sont simplement dérisoires,
et u6 visent iiu’un petit noni-bre de coupables.
Deus ccdouues de troupes internationales
sont parties le 12 c. pour Pao-ting-fu au S. O,
de Pékin, coimnaudéca par les géuérans
Baillaud et Gaselee. Ou croit que la ville ne
pourra offrir qu’une faible résistance quoiqu’elle ait servi de place forte aux Boxers.
La cour chinoise se trouve actuellement à
Si-ngan-fu à plusieurs centaines do kilomètres
au_ S. O. de Pékin, où elle est en sûreté, les
puissances ne songeant pas à aller l’y assiéger,
vu les dangers qu’il y .aurait à s’éloigner
ainsi des côtes.
Des Burghers influents de Prétoria ont fait
des démarches auprès des généraux boers
Dewet, Delarey et Botha en les exhortant
à suspendre les hostilités contre les Anglais.
D’autre part lord Roberts croit que la guerre
finira dans le courant de l’année. Nous le
souhaitons.
j. C.
Les examens à l'Université de Turin seront
retardés de deux semaines.
La saiwon. Belle quinzaine. Température
élevée jusqu’au 14, froid le 15 et le 16, mais
très beau temps.
COMMISSIONE
degli Istitüti Ospitalieri Yaldesi
TORRE PELLICE
Sezione O .s i> e d a 1 i :
Col ottobre si è resa vacante la
Borsa Giacomo Pellegrino di Lire
Mille — destinata ai giovani “ Valdesi^
aspiranti alla carriera di Medico chirurgo, di farmacista, e di notaio, i
quali assumono l'impegno morale di
esercitare la loro professione nelle
Valli Valdesi sevi è un posto vacante.
L’epoca del concorso è fin d’ora
fissata per il giorno 13 Novembre p. v.
Le domande (su carta semplice)
corredate dai certificati e titoli che
del caso, dovranno pervenire prima
del cinque Novembre al Presidente
della Commissione.
Torre PelHoe, addi 17 Ottobre 18ÜÜ.
Il Presidente
l'rof. ti. MAGGIOliE.
Abonnements payés.
M.me Chau vie, Ylllar; Soulier, la Touri
Ribet, Rodoret; anc. Long, Vivian; Uiiioo
.T, G., Milan (1900-1901); Maurin, Bielle!
Jahier, S. Germano.
Société de Crédit Mutuel
I.a séance sémestrielle aura lie^^
le 31 c. à 8 h. du soir, au Collège.
Le Bureau.
COMITATO NAZIONALE
DELLE SCUOLE DOMENICALI
ROMA
Il sottoscritto prega i direttori ed
insegnanti delle Scuole domenicali
e gli amici di voler prendere nota
del suo nuovo indirizzo ; Via del
Tritone, N. 201, Roma.
It Segretario Generale
ERNESTO FILIPPINI.
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