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Soixante-septième année - Anno IX*
25 Septembre 1931
N* 38
L ECHO DES VALLEES
^PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
PRIX D'ABONNEMENT!
It&üe (y compris les Vallées et Colonies) .
Etranger (y compris les denx Amériques)
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On s'abonne: à TorrePellice, aü Bureau d'Administration de VEcho
(Via Arnaud, 31); dans toutes les Paroisses, chez MM. les Pasteurs.
L'ABONNEMENT SE PAVE D'AA^ANCE.
S’adresser : pour la Rédaction, à M. le Prof. Giko Costabel - Le Collège Torre Pellice— pour l’Administration, au Bureau du journal^ Via Arnaud,
N' 25 - Torre Pellice.
Pour toutes les annonces s’adresser au Bureau du journal.
Tous les changements d’adresSes coûtent 50 centimes, sauf ceux du commencement de l’année.
w Le nnméro: 20 centimes vv '
Qüe toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables..., dignes de louP^rp-A«. occupent vos pensées (Phil. IV^ 8).
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P
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1
» mu» Il VIE imiRIEURE
Paroles de vie.
, « Ils ont fait naufrage, en ce qui
j regarde la foi ». 1 Timothée I, 19.
Qu)&lle imiage tragique, pour Bignaler le
désastre où courent tant d’âmies imprudentes !
Il y a d’abord les dangers qui provientnent des choses ou du milieu extérieur. Un
maitelot doit savoir se mesurer aux éléL ments, lutter contre vents. ,et marées et
se garder des écueils. Les vieux marins
i finissent par connaître la carte sous-marinie des mers qu’ils parcourent, aussi bieni
que leur Soi natal. Non seulement ils savent la place exacte des bancs de roche
ou de sable, mais encore ils vous diront
comment chacun d’eux joue avec sa proie,
■fél banc est accore et abrupt, brisant sur
le coup le navire qui vient s’y heurter.
Tel autre le laisse enga,ger sa. quille dans
ie sable où il s’enlise et ne le lâchera pltus'.
Ainsi voit-on des cœurs- faire naufrage
contre quelque implacable passidn, et d’autres se perdre lentement dans des habitudes daingereuses, dont ils devienïient,
sans s’en dbutBr, les esclaves. Comme la
mer, le péché sait de sombres histoires
d’âmes qu’il a séduites, puis brisées : tristes épaves que le flot rejette à vos pieds.
Tel était pâfti, dans lés méiEeùres canditidns de sécurité, semblait-il, le regard
clair, là conscience avertie, pouiæé par
quelque noble ambition, comme la barque
aux voiles tendues par le vent et par i’es^pérance. Et voilà comment ils revieninent,
sans foi, sains amour, sans Dieu, pauvres
débris du grand naufrage, dont l'abîme a
gardé la meilleure part.
Mais, surtout du temps de l’apôtre, plus
que les dangers die la part diœ ohoæs ou
des éléments, étaient à craindre les dcmgers de la part des hommes: pirates qui
counent les merS à la recherche de quelque riche butin, ou, plus simplement encore, navires qui suivent la même route
ét se heurtent dans le brouillard ou la
nuit. On dit que les collisioinB de navires
fönt plus de naufrages que.les écueils.
Ainsi, plus d'une âme a-t-ele sombré
par quelque mauvaise rencontre. Parfois,
ce sont des séducteurs qui nous entraînent
aü mal : beaux parleurs, méchants con' Seilers, hommes de proie, mauvais livres,
journaux corrupteurs, vrais pirates sur
locéaiO' du monde, écumeurs des flots de
la vie... Parfois aussi les (nau!fra.ges ont des
causes moins tragiques en apparence : tout
simplement des amis qui se font du mal
sans le vouloir, qui se heurtent et se blessent dans quelque malentendu désastreux,
des inimitiés qui se forment, chassent là
paix intérieure et brisent les cœurs dâns
l'obscurité.
Quiele terrible responsabilité que celle
d’avoir été, sans le vouloir peut-être, la
cause du naufrage d’une âme, et combien
sérieux est l’avertissement de Jésus : « Si
ton frère a quelque chose contre toi, va,
arrange-toi avec lui, et que le soleil ne se
«Ouehe point sur votre colère».
Surtout, Isouvenons-nous que le ' plus
grand péril ne nous vient pas des éléments ou des hommes, m/iü de nous-mêwos. Si le navire a, sombré, c’est que le
- pilote était ivre, ou que les hommes de
Quart s’étaient endormis à leur poste, en
disant avec un haussement d’épaulies :
« Veille qui a peur ! ». Les feux n’étaient
Ms allumés pendant la nuit, on n’avait
pas exactement repéré i’endnoit où on se
trouvait, on n’aVait pas sondé le fond. Il
n’est personne de plus exposé au danger,
et cependiant il n’est personne de plus insouciant qu’un marin.
C’est aussi ce qu’on peut dire de l’âme.
Il s’agit ici des dangers les plus graves...,
et pourtant qui s’en soucie ? Qui prend
la pein^ de veiller sur Sa vie intérieure,
de mettre ordre à sa conscience, de recourir à tous les moyens de sécfurité qu’il
possède contre le mal .et la tentation ? Perdus dans la nuit, oublieux de hier, ignorants de demain, jouets de forcœ aveugles, combien s’endonnent sans prier, sans
chercher le contact avec Dieu, et laiæent
la barque aller à l’aventure ? Arrive que
pourra:! — Et ce qui arrive, c’est le naufrage. Il est néoess'aire d’accepter une di-'“
scipline, die ne pas rSnettre au hasard la
destinée de notre âme ou celle de nqs enr
fante. Il faut conduire sa vie, et ne paS
se laisser conduire par elle, nous souvenant de cette- pensée d’un chrétien, que
celui qui refuse le gouvernail pour mmtre
trouvera son maître dans l’édueü.
Il ne suffit pas que le marin emporte
en voyage des cartes exactes, des- boussoles, des jumelles marines, des canots de
sauvetage, il faut qu’il embarque aussi de
la vigilance, et tout ira pour le mieux.
Mais la sécurité la plus grande, c’est
d’avoir le Christ dam sa barque:
Paul Gounelle,
{Le Christiam.isme.MU XX'^ siècle). •
nannnnnnnnnnnnDnnaanan
PEUPLE V/1UD0IS.
Il est, autour de nous, des mots, des expressions qui sonnent fort harmoinieusement à nos oreilles ; des paroles, des phrases qui ont eu, par le passé peut-être, une
signification très nette, mais qui, aujourd'hui, n’ont d’autre sens que celUi que
chacun veut bien leur donner; des mots,
des expressions qui chatouilent agréable*ment notre amour: propre, nous berçant
de douces illusions; des phrases faites, si
vous voulez, mais qui ont le don d’en faire
aocrioire à notre conscience, qui souvent ne
demande pas mieux que de se laisser persuader qu’elle est dans le vrai.
Prenons, par (exemple, ces deux mots ;
P&uple VamkÂs. Nous sentons notre poitrine se gonfler chaque fois que nous les
prononçons : ils ont acquis, dans un cerftain sens, presque la même valeur que le
civis romanus aum d’antique mémoire.
Peuple Vaudois! C’est tout un passé de
luttes, de Souffrances, de gloire, qu'évoquent ces deux mots ; aussi cette affirmation, qui est un cri de nostalgie, sur les lèvres des vieillards, est-elle aussi comme un
signe de ralliement pour les jeunes, car
elle est la synthèse de toutes oes vafeurs
que le présent connaît lui être indispensables, qui lui manquent, et que le passé
lui offre comme un dépôt sacré.
Aussi est-ce avec joie que nous devons
constater que ce noble orgueil de la qaice
vaudoise est loin de s’éteindre; et nous
applaudissons tous aux efforts que de différents côtés l’on tente pour rendre iÆub
vivant le sentiment de notre « vaudoisiSsme». Nous sentons qu’il est une foirce et
que les rochers de nos montagnes entrent
pour beaucoup dans la vie de notre Peuple Vmdois.
Or tout ced et tout ce que l’on pourrait
écrire su'r ce sujet, est beau, vrai, noble ;
mais tout ceci nous laisse quand même
; perplexe dès que nous analysons, d’une
façon un peu profonde, l’état d’âme qui
trop souvent explique le pomquoi de l’enthousiasme avec lequel on S’écrie : Peuple
VoMdois.
J’admire et j’honore ceux qui font l’histoire et je respecte les historiens ; lia Société d'Histoire Vaudoise est une excellente institution, et ceux qui lisent ses puHications font très bien', même devriaient'ÜB être plus nombreux. Toutefois, quand
on s’écrie avec fierté : Je suis Vaudois,
simplement pour des raisons historiquies,
parce que l’on est « pharisien, fils de iffiari.sien », et que l’on éprouve une grande admiration pour ces héros de jadis, on démontre, sans aucune possibflité de doutes,
que l’on n’a pas compris la véritable por* tée de ce cri : « Peuple Vauffi)is ».
Toutes les manifestations par lesquelles
on essaye de ranimer l’intérêt de notre
. jeunesse pour le passé, sont dignes d’une
' ; approbation sans r&erve : les chants populaires, les études du Mk-lore, le costume vaudois, sont toujours salués avec joie,
mais là encore, quand tous nos jeunes
gens chanteraient des chants vaudoisi, rejetant les fadaises de Turin, quand meme
nos jeunes' files revêtiraient le costume
vaudois deux fois par an, au lieu d’une,
l’expression Peuple Vaudois a-uraateelle
repris sa véritable axxeption.? Aucun
n’æerait l’affirmer, et même quelque lecteur pourraibil trouver étrange que l’on
s’amuse, dans VEcho, à enfoncer des porfíes ouvertes.
En réalité, tes portes ne sont pas si ouvertes que l’on pourrait croire, car ces
deux mots,: Peuple Vaudois ont acquis,
trop souvent chez nous, une acception qui
nous empêche d’être, d'une façon complète,
ce qu’étaient nos ancêtres.
La vie religieuse intense, la vie intérieure, la fonce d’une vie chrétienne agissante, l’exemple du zèle ardqnt, qui se
manifeste extérieurement en témoignage,
sont plutôt rares au sein du Pieuple Vaudois ; mais e®ayez de mettre en doute la
légitimité de s’appeler Vaudois alors qu’on
ne proclame pas, pat sa propre vie, les
principes religieux de cette Bible pour laquelle le PetMipZe Vaudois, jadis, souffrit et
la persécution et l’exü. Eæayez.ü ! et de
toute part, du dix-sept février au quinze
août, s’élèvera un concert plus ou moins
harmonieux 1: Peuple Vaudois.
Il faut avouer qu'’il s’agit ici d’un grave
problème : Peuple Vaudois est une expression très vague qui a pris, nettement, position, en face de deux autres .mots : Eglise
Vaudoise.
Par le passé, une distinction de ce gente
eût été oiseuse; Peuple Vaudois, Eglise
Vaudoise, étaient synonimes. ,Quand le
comte de la Trinité dévastait nos campagnes, c’était VEglise-Peuple qui priait, luttait, souffrait, triomphait; et quand l’Eglise persécutée vit ses temples brûlés,
ses murailles profanées!, ce fut encore tout
le Peuple qui passa les Alpes. Aujourd’hui
(pourquoi le cacher ?), Eglise et Peuple
sont trop souvent deux choses distinctes;
et Peuple Vaudois, dans le langage cou'rant, semblerait devoir être quoique chose
de supérieur à «Eglise Vaudoise». L’Eglise, dira-t-on, c’est le pasteur, le consistoire, et leurs «satellites»; le Peuple,
■ ce sont tous les autres. Nous voyons ainsi
æ former et se développer toute une mentalité antiecclésiastique qui, pour se justi
fier, en appelle au Peuple Vaudois, en démontrant ainsi une parfaite incompréhension de oet esprit vaudois que l’on invoque toujours. Car, s’il est vrai au contraire que l’Eglise c’est te pasteur et te
fidièles qui la forment, quéEe signification
peuvent avoir ces (deux mots : Peuple
Vaudois ? Faudrait-il admettre une antitíiése entre ¡Peuple Vaudcis, expresión
ethnographique Siervant à • désigner des
personnes nées' dans te Vallées Vaudoisies,
acceptant, d’une façon très générale, une
sorte de tradition historique, qui te
pousse à demander le baptême, la, bénédiction nuptiale, et : Eglise Vaudoise, expression religieuse servant à désigner, du
Pra-dui-Tour ù Pachino, des âmes qui ont
\
accepté, individuellement, te meæage du
Christ, comme norme die toute leur vie?
Il faut avouer que, plus on' examine de
près l’expression Peuple Vaudois, plus l’enthousiasme qu’elle provoque nous rend
perplexe.
h’Eglise Vaudoise n’est pas tout ce
qu’efle devrait être : c’est peut-être vrai ;
mais où trouver la perfection, ici-bas ?
Par conséquent, flaudrait-il direi: portons
dans l’Eglisie tout notre zèle, toutes nos
forces, pour la réveiUer, pour la rendre
agissante; au contraire, entendons-nous
dire souvient : il faut se libérer, d’une certaine façon, de l’ombre de l’Eglise ; il faut
que le Peuple, Vaudois prenne conscieniee.
de sa raison d’être;.. Or, comment <œ Peuple Vaudois, qui n’a sa raison d’être que
par te fait même qu’ü est Eglise, pourrait-il avoir une conscience vaudoiSe, qui
ne serait pas la conscience de son Eglise ?
Il ne s’agit pas, ici, de vouloir faire
l’apologie du sacerdotalisme, ni de crier :
Hors de l’Eglise, point de sakd, mais simplement d’affirmer que si le sentimentaiisme dans le genre Peuple Vaudois peut
être agréable, ü n’est nullement Vaudois,
religieusemeint parlant. Il s’agit d’affirmer
avec force que le problème religieux (la
conversion, le Réveil) est le premier problème pour le Vaudois, qui en cherche la
solution, tout natureilement, dans son
Eglise, non parce qu'efle a le mionopolle
du sentiment religieux, mais parce qu’elle
est un foyer, mialgré ses imperfœtions.
Loin de nous rorgueil pharisaïque auquel Saint Plaul a renoncé, et retournons
au passé, quand tout le Peuple Vaudois
formait toute l’Eglise Vaudoise. g. c.
O-O-OO -O-CX^O-O-OOOO-O-O-O-O-O
Deux flgures féminines.
Puisqu’on parte beaucoup, autour de
nous, de saints, de saintes, de martyrs,
qui nous sont présentés avec une auréole
lumineuse et une expression séraphique
qu’un nimbe rend plus éblouissante, il
vaudra la peine, peut-être, die relire l’histoire de deux de ces martyrs.
S’il est vrai que nous ne te étevons
point à l’hannieiUT de l’autel, que nous ne
ployons point te genoux devant leurs images, il est certain que nom te admirons
profondément et que 'leur vie est pour
nous, souvent, un exemple lumineux qui
nous excite, d’autant plus que nous sentons en eux des hommes, des femmes, comme nous. (Comment de pauvres pécheurs
ont-ils pu endurer la souffrance, jusqu’au
martyre, pour ccnfeæer leur foi et leur
Dieu ?
Voici une page d’une biographie, saisissante dans Sa simplicité. Ce sont deux jeu-
2
A'V
nés femmes qui ne nous mèneront certes
pals d!ans les briHaintes assemblées du théâ-^^
tre, dans des fêtes mondaines, mais qui
nous diront pourquoi eües viveitït, aujourd’hui encore, quand tous ces superbes édifices de Carthage, qui les ont vues souffrir,
sont détruits.
Vibia Perpétua, de bonne famille, instruite, bien nîariée, âgée d’environ 22 aps ;
Félicite, esclave. De différente condition
sociale, l’amour de Christ les unit ; la
jeune et riche matrone sera rivée aux mêmes fers que l’esclave¡1 EUfe-même parie;
simplemeint, eüie raconte toutes les tenitar
tives des pianents, des. amis, des autorités
pour la détourner de la Vérité.
« * »
« Papa, dis-je (c’est Vibia Perpétua qui
écrit). Papa, vois-tu, par terre, ce vase 1 ».
Il me répondit : « Oui ». Alors je repris ■;
« Pourrait-on l’appeler autrement que
valse ? ». Et ü me répondit : « Non ». « Et
moi aussi, je ne peux pas m’appeler d'un
autre nohii, si ce n’est : Chrétieinine ». Alors
mon père, irrité par cette parole (car il
était païen), fondit sur moi, comme s’il
voulait m’arracher les yeux ; mais il se
contenta de me tourmenter, et S’en alla,
tout confus.
« ...Je rendis alors grâce à Dieu et je
fus soulagée, à cause de l'absence de mon
père. Dans l’espace de »quelques jours,
nous fûmes tous baptisés ; et l’esprit
m’avertit que je .n’obtiendrais que les souffrances de la chair, par ce baptême».
** *
(Il faut observer que les « catéchumènes » jouissaient d’une certaine liberté qui
leur fut enlevée après cet acte de foi).
«Quelques jours après le baptême nous
fûmes reçues dans la prison, et j’eus peur,
car je n'avais jamais vU' tant de ténèbres j! Quelle joumfe terrible ! n y avait
une chaleur étouffante, à cause dju grand
nombre de prisonniers, ...et j’étais tourmentée par l’éloignement de mon bébé.
(Vibia Perpétua, épouse heureuse, fut en
effet séparée de son enfant, dans l’espoir
de la (détourner ainsi de sa nouvelle
croyance). Enfin nos deux diacres obtinrent, moyennant de l’argent, de me faire
sortir pour quelques heures de ma ceUule ;
chacun, dans ces instants, pensait à soi ;
ixlur moi, j’aiaitaiB mon bébé souffrant,
et je le recommandais à ma mère. Pendant plusieurs jours je souffris à cause
de sa souffrance, et même je pus obtenir
qu’on me le laissât dans la prison. Tout
de suite, alors, il guérit ! et la prison devint un vrai palais!
« ...Un jour, mon frère me dit : « Puisque tu as des visioifâ, demande si tu subiras le martyre, ou s’il y aura quelque
retard ! ». Alors moi, qui savais que réellement je parlais à Dieu, ...je répondis :
« Demain je tè répondrai ». Je priai, et
j’eus une vision ; Je vis une longue échelle
fort étroite, qui arrivait jusqu’au ciel.
...Toutes sortes d’instruments de torture
pendaient des deux montants ; à ses pieds,
croupissait un énorme dragon !
«Le premier qui grimpa par l’échélle
fut Saturas (un autre martyr), qui s’offrit de nous montrer le chemin. Quand il
fut arrivé au dernier échelon», il me cria :
Perpétua ; prends garde au dragon ; mais
ne crains point : je te soutiendrai. ...AJons
je poaaÉ mes pieds sur la tête de l’horrible animal et je montai! Ainsi je vis un
immense jardin, et une foule de personnes vêtues de blanc. Un vieillard... me souhaita la bievenue, et... je me réveillai.
« Je racontai tout à mon frère et nous
comprîmes que le martyre était imminent.
Dès lors, je n’espérai plus rien du monde...
Queques jours après, mon père vint èt,
se jetant jà mes pieds, me baisait les
m'ains, et pleurait, m’appelant non plus sa
fille, mais sa maîtresse! Et moi, je me
tourmentais de ce que mon pêne ne se réjouissait pas de mon martyre!
«Un autre jour, nous fûmes enfin menées devant le tribimaJ et (après une scène
émouvante) le procureur Hüaricmas nous
condamna à être jettés aux bêtes».
«
»
Les épreuves se suivent : l’enfant est arraché à Perpétua, tandis que le jour des
jeux en honneur de l’empereur Geta s’approche. Son vieux père fait ime dernière f
tentative ; Perpétua résiste. Le soir avant
le martyre, les chrétiens prisonniers cédé- > »
brèrent ce que nous pourrions appeler une
« cène sacrée ».
« Le jour de leur- victoire resplendit enfin », écrit un témoin oculaire ; « Perpétua, oa.lme, manchait comme les disciples du Christ, ...sans craindre les regards
de la foule». Différents supplices étaient
préparés : Perpétua et Félicite, vêtues
d’un maillot de fil de fer, furent exposées
à la funeur d’une vache sauvage.
* *
Paudrait-il tirer une morale de ce récit
de Perpétua, quand un anonyme biographe, lui-même, peut-être, martyr, ne peut
terminer que par ces mots: «,Oh! très
forts et bieniheuneux martyrs ! oh ! véritablement... élus à la gloire die notre Seigneur Jésus-Christ ». al.
Un eoneiliabule
de Satan et de ses serviteurs.
Tiré d’un ancien journal religieux de Genève.
Reproduit par le Chrétien Evangélique.
Satan. — Amis! l’ordre dû jour, à l’entrée de l’hiver qui S’approche, appelle la
disauBsion sur les réunions de prière. Vous
ne savez que trop ce dont il s’agit.
Mauvais esprits. — Oui, oui !
Satan. — Le temps passe, rapide. L’Eglise chrétienne va entrer dans la période
de sa plus grande activité. Jusqu’ici, il est
vrai, nous n'avans pas eu à souffrir beaucoup de ses entreprises ; mais nous le devons surtout, il vous en souvient, à notre
vigilance soutenue, que nous avons employée contre ces réunùms de prière. Il
n’est rien de plus funeste pour mon empire; il importe que, dans la période qui
va s’ouvrir, .nous redoublions d’efforts et
de vigUance. Je »donlne la parole à Samaël.
Samaël. — Je partage entièrement l’avis
de notre président. Mort aux réunions de
prièr e ! Mais pour bien accomplir notrq.
œuvre, il faut que chacun de nous fasse
son devoir. Je me charge, en ce qui me
concerne, de diminuer le rrtombre de présences aux réunions.
Un esprit. — Quoi ? n’aivons-nouB pas atteint tout ce qu’ili était possible d’espérer ?
Samaël. — Nullement ! J’ai réussi à obtenir qu’en moyenne 4 membres sur 5 restent chez eux. Il faut réduire ce nombré
au point de »déterminer les Comités-directeurs à entrer dams nos propres' vues et
à supprimer les réunions de prière.
Les esprits. — Bravo ! ExceUentissime,
appuyé !
Une voix. — Comment feras-tu ?
Samaël. — C’est bien simple. Je suggê^
rerai aux uns que le lieu de réunion est
plus éloigné qu'ils ne le pensaient, aux
autres que te temps est peu favorable,
que la réunion eUe-même est de peu d’importance ; je m’efforcerai de la faire oublier.
L’esprit de paresse. — Bravo! je serai
là pour te seconder.
L’esprit de doute. — Je ferai penser à
quelques'-uns : « A quoi bon se réunir pour
prier ? ».
L’esprit de désordre. — Je m’arrangerai
pour que dans fe ménages leS soupers
soient retardés, que les embarras croissent
à la dernière heure, et que de guerre lasse
on reste à la maison sous prétexté de
mieux servir la volonté de Dieu.
Samaël. — Ce sera me faciliter la tâche ! Mes amis, je compte sur vous. En
outre, je veillerai sur les présidents {Mouvement d’attention). Oui, j’ai remarqué
que si je tenais le président, je tenais
toute la réunion.
Satan. — C’est évident. Continue !
Samaël. — Je prendrai mes mesures
pour que le président prenne son repas à
la hâte, qu’il ait un ennui avec sa femme
ou ses enfants au moment de partir. ; qu’il
n’ait pas une minute pour choisir ses textes, cantiques^ ses sujets d’intercession, et surtout pour chercher, dans le secret, les forces si redoutables du Saint-Esprit. Je remplirai son âme de préoccupations diverses.
L’esprit de désordre. — Dans la salle ^
de réunions, j’aurai laissé un peu de
sière sur les cantiques et sur les bancs ;
selon les circonstances, je ferai fumier les
lampes, je ferai un courant d’air, ou supprimer la ventilation.
Satan. — Fort bien, continue!
L’esprit de désordre. — Je prendrai
toutes mes précautions pour que le présddiënt soit séparé de l’assemblée autant
que possible et pour que les assistants
soient assis, les uns loin des autres, comme
des pestiférés ! {HÜarité générale).
Samaël. — Gœ détails ont leur importance, mais je compte, pour ma part, veiller à nos intérêts dans un ordre plus élevé.
Je tiens 'absolument à ce qu’ils se réunissent sans esprit de prière, sans joie, sans
ferveur, sans charité.
L’esprit de doute. — Et surtout sans
foi ! {A part : Ces »déplorables promesses
de Dieu nous ont déjà donné tant de
tracas'!).
Samaël. — Je communiquerai aux uns
ûne fausse honte, afin qu’ils se taisent.
Satan. — Pas à tous, j’espère. Je tiens
beaucoup aux prières de quelques-uns,
elles mie servent à endormir les autres.
Samaël (un peu vexé). — Je songeais à
ceux dont 'les prières sont en bénédiction' ;
il faut absolument qu’ils aient la bouche
fermée, close .au point de ne jamais prier,
de ne suggérer aucun cantique, de ne rappeler aucun verset.
Satan. — Très bien ! Mais il faut aller
plus loin et agir sur ceux qui sont, malgré tout, décidœ à prier. Il faut les pousser à faire die lonigues prières, qui accar
parent te temps prœieux au profit d’un
seul, qui arrêtent l’élan de leurs voMins,
font perdre à ceux-ci leur inspiration spontanée du début et les engourdit peu à peu.
Des prières courtes, se succédant nombreuses et rapides, sont toujours l’indice dfun
esprit de réveil; il faut transformer les
prières en discours, parfois en sermons
semés d’aluSions personnelles qui indisposeront les auditeurs et jetteront le trouble parmi eux. Une prière de dix minutes
dans cet esprit-là sera sûre de faire oublier la présence de Dieu. Ah ! les longues
prièr)3s égoïstes de ceux qui s’écoutent
prier, comme elles ærvent à nos desseins !
Oui, grâce à tous ces moyens, .nous sommes sûrs de triompher !
La séance iaUait être levée, 'lorsqu’un
nouvel esprit surgit de l’abîme.
Nduvél esprit. — Triompher! Pas encore. Je viens d’apprendre une fâcheuse
nouveUe. Certains d’entre eux, résolus de
nous vaincre, prient déjà pour que les réunions de l’hiver soient bénies. Ce sont des
gens qui croimt aux promesses de Dieu
et qui sont déterminés à persévérer jusqu’à ce que notre puissance soit ébranlée.
{Mouvement d’inquiétude).
Samaël. — Ils sont si peu nombreux.
L’esprit de doute.— Qu’importe, s’ils
croimt !
Satan. — Ils croient, dites-vous ? Ah !
mes chers amis, vous me découragez. Par
leur foi, ils sont capables de réveiller toute
l’Eglise. S’ils croient, la résistance est inutile. Je vous le dis, au nom de ma. vieille
expérience, nous ne pouvons rien contre
leur foi. Auteur Inconnu.
La foi fait tomlber sous nos yeux
Les plus fortes murailles ;
■» La foi nous rends victorieux
Et gagne les batailles.
{Notre petite Feuille).
IN METMORIAM
Fleurs en souvenir de M. le prof. Jean
Coïsson: M.me veuve Jean Coïisson et ses
enfants, pour l’Orphelinat, L. 200 ; pour
l’Hôpital, 200 - Doct. David Rivoir, La
Tour, pour Caisse Centrale Français, 25 Enrico Vittorio Fenouil, pour l’Asile des
Vieillards de Saint-Jean, 8.
Les hommes guettent la fortune au passage, la poursuivent et emploient tous les
moyens pour la saisir et l’enchtûner ; puis,
quand ils croient avoir mis la main sur
elle, il se trouve que c’est elle qui a mis
la main sur eux et en a fait ses esclaves.
Chemins de fer.
Ç Quoique L’Echo des Vallées ne s’occupe
pas d’unie façon spéciaile des voies ferréeB,
il y a certaines nouveautés qui font Sensation et qu’il serait un crime d’oublier,
dans te journailismie. Le tour du morate
aiocompli par le Zeppelin est une fadaiae,
à côté de cette nouvelle de la dernière
heure. C’est L’Evangelista qui nous la
fait connaître, et nous nous hâtons de la ■'
trai^rire pour une plus grande édification de nos lecteurs.
Il s’agit d’un billet spécial, «approuvé
par les autorités ecclésiastiques supérieures », valable pour la ligne « Temi-Paradis»' ! Ne souris pas, lecteur, car c’eSt une
chose sérieuse.
Dans la partie supérieure du billet nous
lisons : « Billet spécial pour le Paradis.
Première classe » / ensuite viennent tes
indications : « Prix : neuf communions le
premier vendredi de chaque mois.
« Validité : neuf mots.
«Gares: amiim interruption n’est admise dans aucun cas, pour auûwie raison,
si Von ne veut encourir la perte de tout
droit.
«N.B. Ce billet ne peut-être cédé à iM
tiers, et ü est strictement personnel».
A toutes œs indications, qui sont asiæz
claires, il faut encore ajouter un pro memaria, contenant l’espace nécessaire pour
indiquer te nombre des communions, et
l’invitation à réciter un Pater pour la personne qui vous a fait l’inestimable don de,
ce précieux billet.
Ce chef-d’œuvre de l’édition a été publié, à ce qu’il paraît, par la Librairie de
Notre Dame de Lourdes, de Lucques.
Nous u’ajouterOns pas un mot de commentaire; le texte est trop dair. Il serait toutefois intéressant de savoir quel
est le prix du billet de IIP dasae!, pour le «
Paradis, et c’est un indice très significatif
le fait que, pour certaines gens, il y aurait des voitures de P® dasSie !
Jésus a parlé du chemin étroit, de la 3
porte étroite ; comment ce catholique-ex-^
press de Terni pourra-t-il y passer ? f^.
Il vaut miieaix, aujourd’hui encore, prendre sa croix' et suivre te Maître ; la marche 'sera dure et longue, mais le but est m
certain. g.
Le W” Araiïtrsaire ie la «RIï’.
L'Echo des Vallées, qui s’efforce de toujours bien mériter son nom, ne peut paB
ser sous silencje la beBe fête dé dimanche
m.
dernier (13-IX), à Villar Perosa, pour
25® anniversaire de la RIV. »,»
Nombre de fils de nos Vallées y ont été j
et y sont employés et s’y font apprécier),
Il suffit de rappeler que durant bien des ^
années les « Officine RIV » ont été dirigées par M. ring. G. Vinçon — fils authentique de St-Germain — et que le directeur commercial est M. B. Jahier.
Qui ne iBouhaiterait le déveHOppement
des grmides usines RIV, dont le rôle est
de supprimer les frottemenîts, les attriti ?
Un « omcirtctto a sfere » devrait être l’emblême... j’'allais écrire (de la Société des j»
Nations !
Les détails de cette mainifestation impq-,,
sainte d’honneur et de reconnaisi^nce envers le fondateur, M. le sénateur G. Agnelli,
et envers te président, M. l’av. E. AgneiUi, ^
ont été amplement rapportés paf- les journaux principaux. Je ne ressasserai donc
pas ce sujet, mais je veux porter ici mon ,j
témoigmage de reconnaissance à Casa ®
Agnelli, car ele a réalisé d’une façon grandiose un. projet pour lequel je m'étais
donné bien du mal : construire à la monta- f
gne un Sanatorium pour les tubercuteuX:^
au début. '
Deux magnifiques sanatoria ont surgi
aux flancs de la montagne et ils n’ont rien 3^
à envier aux sanatoria de l’étranger. Di-<S
manche, 13 courant, une série de hauts
personnages ont pu tes visiter et
admirer.
Ils constituent un admirable moniamient,
et nous souhaitons viviemient que leur fondateur puisse pendant ,bien »des aninéee|
éprouver une satisfaction intime et pi
3
M.
fonde en pansant au bien que les mflJades
fi’y font !
Ils fonctionnent bien. Je crois que leux
directeur — le vaillant docteur Mathieu
^ qui y consacre toutes ses fonces, mérite
nn témoignage de louange siincère.
Nous avons pu y revoir plusieuris de nos
¡laides convalescents en train de rétablir
leur santé menacée.
Les sommes qui nous ont été confiées
(environ 600 mille lires, actuelltement 800
jniile avec les intérêts) après la construc
%
tiop des sanatoria-, dûs entièrement au sé
nateur G. Agnefii, ont servi â constituer
(avecja permission des principaux donateurs) i un ente morale dont ie but est de
maintenir au sanatorium des malades, au
■début. Les quelques lits ainsi maintenus
sont, m'alheureusement, vite occupés !
Je me permiets donc de souhaiter que
d^’autnes bourses de cure (il faut cinquante
pjniUe lires pour une bourse!) puissent
être fondéies, et de mpi>eler que Wie homse
■est initiée cm Val Pélis. Un cinquième seui#lement die la somme néceœaire a été recueilli. Quand Sera-t-elle complète' ?
Doct Prof. Guido Malan.
te 000..0 O'OOOO'O'.O-O-OOOO 0'0"0'0"0"0
En marge dn “Campo-Congresso,,
de la Fédération de la Jennesse Yaudoise.
Cette correspondcmce, arrivée trop tard
^ Za semaine passée, n’a pu, être insérée dams
^ le dernier numéro. RÉd.
Le compte-rendu de la Convention de la
jeunesse vaudoise, à SainUGermain, paru
dans l’avant-dernier niuiméro, a laissé chez
plusieurs des pointe interrogatifs auxquels
il faut donner une réponse... encore fraîchement inspirée aux ®>uvenirs de cesi belles journées !
- l“ On a constaté que le chant, lors des
réunions d’appel à &int-Giermain, à Pramd, au Pomaret, a été magistr'alement
guidé par un ensemble de voix puissantes
et exercées. Non Seulem'ent. Miáis à fa fête
offerte aux Vieillards de l’Asile on a entendu chanter un hymne qui avait tout
l’air de surprise et qui a laissé dire que
c’était l’hymne national de la jeunesse
^ vaudoise... D’où 1a demande : comment ces
I choses ont-eUes pu æ faire ? , _
, Voici ia réiwnse. Les Ixmines voix ont
accepté, sans exoeption, la discipline (oh
les malheureux ! i!) d’un maître-chantre,
'"^tel que M. Henri Jahier, et par là ont
abouti à ce qui n’aurait pas été possible
autrement !
2° Quelques voix soi-disant bien informées, avaient lancé le bruit que les con¥'■ gressistes auraient fait faire de mauvaises
affaires au restaurant qui a eu la bonté
de nous pourvoir du pain quotidien^.. En
. bouclant te comptes lors de notre départ,
la patronne, toute souriante, nous dit :
« Vous étiez si nombreux, que tout a bien
manché même pour nous, mialgré le prix
si mode.ste... ».
Pour 1a statistique : les inscrite ont été
120 environ.
3° Le Congrès, parmi les bonnes délibérations qu’il a prises, a nommé par une
voix unanime, sur la proposition du Bureau f!u Congrès même, le Comité National de la Fédération de la Jeunesse Vaudoise dans Ha personne de MM. Ermanno
Genre, Alfredo Giocoli, Seiffredo Colucci,
« capi-gruppo » ; iEIio Eynard, secrétame
général ; M.lle Selma Longo, caissière.
■ : ■ Rep.
CHRONIQUE VAUDOISE.
COLONIA VALDENSE, le 1® septembre
1931. Notre époque eSt de plus en plus
troublée, et marche à grands pas vers la
catastrophe gnale. Mais auparavant le Seigneur va revenir. « Ce que sa bouche a
dit, sa main l’accomplira». Nous avons lu
avec plaisir l’article de M. Tron, de BPbi,
w sur le Révei : nous en sentons 'aûSsi tellef ment la néoessité, ici. Il y a certes, tmte" fois, du progrès, et nous avons eu des
réunions de Réveil, puis la Convention.
Nous avons eu aussi des hommes du Réveil ; de simples paysans qui ont exercé
Une grande influence : Timothée Gönnet,
qui disait : « Si le cœur n’y est pas, la
bourse reste fermée,» ; J. D. Revel, les
Davyt, Pons, Gardiol, Geymonait, Pierre
Ugon, qui sur son lit de mort dirait au
pasteur : « J’ai de l’huile dans 'tna lampe ».
®t je pourrais en citer d’autres encore.
L’histoire ne les rappellera pas, mais leur
P . nom est écrit dans le Livre de vie. D’au“ très, humbles comme eux, bénissent en
core aujourd’hui te Seigneur de les avoir
suscités.
On demandait un jour à Gipsy Smith ^
comment il fallait préparer un RéveiL
« Pour "obtenir un Revedl, répondit le célèbre évangéliste, je trace un cercle sur
le plancher, je me place dans le aeróle’,
puis je crie à Dieu : Seigneur, envoie un
Réveil dans ce cercle ;! ». Or, ici, le noyau
fidèle Soupire après plus de vie
— J’ai de bonnes nouvelles du groupe
de Saoi Gustavo; Les cultes sont présidés,
à tour, par le régmt Viti let le cher frère
David Garnier. Es sont bien fréquentés.
La jeunesse y est preisque toujours au
complet et fuit les amusements mondains.
Puisse^t-eUe toujours mériter cet admira»ble témoignage ! Quand on a Christ, on, a
toutes chosieis, et surtout fa vraie joie.
— Nous sommes sous le |eoup d'une
gtande épreuve. Quand un membre souffre, -tous souiïrent. La famille Anduisza,
une des colonnes de l’égîise de Venado
Tuerto,, où il y a bon nombre de familte
vaudoises, est rudement secouée par te
rapt d’un des siens ; un j eune homme de
30 ans. A 7 heures du soir, en allant du
magasin à sa maison, il a été emporté par
quatre mécréants qui l’attendaient avec
une auto en marche, et on ne Sait où il est.
Pauvres parents ! Comme il s’agit d’une
famille riche, on suppose que ce sera pour
leur, extorquer de l’argent. L’émigration
nous apporte toute sorte de gens et Surtout des indésirables, .comme on te appelle ici. L’iniquité augmente. Ce sont les
« temps difficiles » prédite, qui annoncent
q* l’heure de minuit est proche.
— M.ie Ida Pons, fille de feu le pasteur Benjamin Pons, a été à Genève pour
un an, comme secrétaire de l’Union Chrétienne de Buenos-Aires. La Cdanie Vaudoise de Genève la recevra avec plaisir,
sans doute : elle espère aussi visiter les
Vallées, où elle ,a des parente, à MianeiEe.
— Le cher frère J. J. Pontet, de Migue^
tete, a ouvert une école du dimanche dans
la ’nouvelle Colonie LaiTañaga, chez David
Bonjour. H s’occupe aussi des catéchumènes deux jours par semaine.
Les Vaudois S’étendent du côté de fagare de La Lata, où il y a déjà plusieuris
familles vaudoises : Avondet, Tourn, Salomon, Lausarjot, Planchón, Bertinat, Costa- .
bel, Janavél, etc. Ce sera une nouvelte annexe pour l’église de Miguetete.
— A Colonia Valdense, on a délaissé le
français. Les jeunes ne le comprennent
plus, beaucoup n’en veulent pas et c’est
regrettable. L’italien a disparu il y a longtemps. NoS! Colonies finiront par être com^
me celles d’Allemagne, pour ae qui a trait
à la langue. Ni italien, ni français, ni
tois. Ceux qui auront besoin du français,
à Cause dés études, devront dépenser pour
l’apprendre, et ne le sauront jamiais comme quand on te parle depuis petit. C’est
évidemment uine perte.
— Nos départe,: Marie Gönnet, femme
de Jean Navache, de Bobi, 74 ans, à Cosmopolita. — Suzanne Gardiol, femme de J.
Pierre Baridon, de 70 ans, de Prarustin,
à Colonia Iris. — Etienrte Grand, mari de
Suzanne Navache, de 70 ans, de Bobi, à
Iris. Toutes ces personnes ,laissent une
nombreuse descendance.
J’ai appris à Morges un cantique qui
disait :
Bientôt l'appel rententira. Es-tu prêt ?
Bientôt la mort te surprendra. Es-tu prêt ?
Es-tu prêt, pour Véternitê ?
L. J.
LA TOUR. Dans sa séance du 19 septembre, la Commission des Institutions
Hospitalières Vaudoises a constitué son
Bureau comme suit;: M. Guido Comba,
président; M. Léopold Bourums, vice-président ; M. Alexandre Rivoir, secrétaire.
Les amis et les bienfaiteurs de nos In$titutions pourront remettre ou faire parvenir leurs dons (qui nous sont plus que
jamais nécessaires) au Président ou à un
autre membre du Bureau, ainsi qu’à
MM. Jules Tron, pasteur, et Théophile
Pons, professeur, membres de fa, Commis-,
sion Hospitalière.
Toute correspondance concernant les Institutions Hospitalières Vaudoises peut être
adressée au Président de la Commission,
CüiDO Comba, président
Pomaretto {Perosa Argentina).
FIGNEBOL. Le 21 courant a été célébré et béni, dans notre temple, te mariage
de M. Alphonse CostabeUo, lieutenan'fc-vétérinaire, fils de l’instituteur M. Albert
CostabeUo, ancien de notre Eglise, avec
MJte Itty Gcmder, fille unique du géomètre
M.’Emile Qanderi Nous nenouvelDns aux
heureux époux les meilteuTS souhaite de
h&iédictioln.
'^POMARET. La paroisse du Pomaret a
été visitée, dans le courant du mois d'août
et de septembre, par quelques pasteurs
qui lui ont offert une Série d’exceUentes
prédications, qui ont édifié un grand nombre de personnes. Nous avons eu, en effet,
MM. Rinaldo Mafan, Emilio Corsani, Alberto Ribet, Enrico Meynier, 'auxquels nous
tenons à exprimer notre vive et sincère
reconnaissance.
—- Le 20 septembre, une cinquantaine
de personnes se trouvèrent réunies dans
1a grande école du Pomaret pour offrir au
prof. Henri Forneron, au moment de son
départ du Pomaret, et au nom de ses andCms élèves (174 desquels avaient donné
leur adhésion à la chose) un thé d’adieu
et un beau service de table en argent, qui
rappelera à celui qui, pendant une quiuranfcaine d’années^ a identifié sa vie avec
celte de l’Ecde Latine du Pomaret, les
jours plus beaux de sa carrière. G. C.
PBAMOL. Le 10 septembre a été enseveli, dans le cimetière de Peumian, Bmrms Louis (dla Gleiso), âgé de 78 ans.
Iiifirine depuis nombre d’années, il attendait avec soumission l’heure de la délivrance. C’était un de ces vieillards que
l’iHi surprenait souvent avec la Bible sur
ses genoux. C’est M. H. Jahier, instituteur, qui a présidé les funérailles, en l’absence du Pasteur. Nous renouvelons aux
parente l’expression de notre sympathie
chrétienne'.
Notre temple, dans le courant de l’été,
a été l’objet des soins du maçon, du peintre et du décorateur. Les travaux sont
terminés.
Nous avons entendu plus d’un Pramollin échanger ses impressions, dimanche
dernier : « On se trouve vraiment mieux,
maintenant, dans fa maison de Dieu...
. c’était gros temps de la remettre en ordre... maintenant on dirait presque une
église de ville !... ».
Il nous faudrait encore faire un plancher et des bancs moins primitifs... mais
les dépenses sont plus que suffisantes pour
nos possibilités...
Nous avons toutefois déjà reçu — avec
une vive reconnaissance — quelques dons
de la part de PramoUins établis ailleurs,
mais toujours affectionnés à leur paroisse
d’origine...
Le Consistoire accepterait, cela va sans
dire, avec une grande joie, les dons de
nos frères établis à l’étrianger qui voudraient nous aider à compléter ces réparations et nous donner ainsi un signe tangible de leur amour pour l’église qui les
a accueillis sur ses bancs et qui continue
à les aimer ! Rep.
SAINT-JEAN. Vendredi, 17 courant, un
nombreux cortège accompagnait au champ
du repos les dépouilles mortelles de notre
frère Emile Odin, décédé aux Constans, à
l’âge de 60 ans, après unie courte maladie.
Quie l’Etemal, qui ne cache pas Sa face à
son Serviteur, quand il est dans la détresse,
accorde sa grâce bienfaisante à fa famiUe
éprouvée.
— Le deuil a aussi frappé douloureusement une autre famille de notre paroisse. M.m'e Hélène Fuhrmann née VoUa,
a été enlevée à l’affection de sa, famille,
à l’âge de 49 ans, après de longues souffrances. BUe avait épousé M. le pasteurmissionnaire Th. Fuhrmann, prématurément tombé sur les rives du Zambèze;
après cette épreuve vaillamment supportée, M.me H. Fuhrmann consacra ses forces encore à la cause des Missions qu’eUe
servit en travaillant avec zèle dans les
différentes Sociétés d’activité chrétienne
de nos paroisses. Et si l’on ajoute à
cette activité l’assistance aux malades
qu’elle pratiqua, infassable, d’une façon si
d^cate, dans un esprit de charité, de sympathie véritablement chrétiennes, on peut
compretndire facilement le vide que le dé
part de M.me H. Fuhrmajm laisse dans
notre paroisse.
Les obsèq'ues, qui ont eu lieu dimanche
20 Septembre, ont été une preuve éloquente de ces sentiments.
M. le pasteur L. Rivoira présida 3e service funèbre et rappela les consolationB
éterneües que le chrétien éprouvé trouve
auprès de soin Dieu : L’EtemM est mm
berger. M. le missionnaire Louis Jalla
ajouta quelques paroles au nom de la farhille miasdoinnaire, et M. le pasteur B. Gardiol terminla par une fervente prière.
Nous exprimons à toifâ les parents, et
d’une façon spéciale à la vénérée mère
Mme Voila et aux deux;,hls, toute notre
sympathie chrétienne.
VILLESÈCHE. Dimanche, 13 courant,
la chaire fut occupée par M. le pasteuir
G. Fasulo, de Naples, qui, après un sermon vivement goûté par l’assemblée, présida aux élections du nouveau conducteur
de la paroisse. M. Guido Mathieu, déjà favorablement connu parmi nous, où ü traivaüle depuis plusieurs mois, fut nommé à
l’unanimité des 110 électeurs présents.
Le dimanche suivant, M. Guido Miegge,
ci-devant pasteur titulaire de la i>aroisse,
présidait à l’installation de son suocesseOTk
Ce n’est pas sans émotion que la congréigation écouta une fois encore les exhortations si sérieuses et si pratiques du Pasteur qui avait été le sien pendant cinq
ans, et les requêtes de sympathie et de
cohaboràtion du jeune conducteur qu’dle
venait de se dhoisir.
Ml le professeur en théologie G. Rostagno, qui avait tenu à assister à la touehante cérémonie à cause de l’affection
qu’il porte à ses anciens élèves, nous
adresse ensuite un message plein d’affeoi
tueuse sympathie et d’encouragement.
Dieu veuile que tous les aiuditeurs aient
senti qu’il est du devoir de chacun de mettre courageusement et sérieusement «la
main à la charrue» afin que «celui qui
sème et celui qui moissonne en aient ensemble de la joie».
Dans un dîner simple et fraternel, le
Consistoire et quelques amis voulurent exprimer encore au Pasteur qui partait et
à celui qui venait de commencer son ministère, leur reconnaissance pour le triavaü accompli et leurs vœux iiour une carr
rière longue et bénie, voeux que nous tenons à feur renouveler au nom de |a
paroisse.
Les famMes FUHRMANN et VOLLA
rmrcient très vivement toutes les personnés qui leur ont, de façon si affectueuse,
témoigné Imr profonde sympathie dcrns^ les
jours (Pangoisse et de. deuü qu’elles viemnent de traverser.
COMUNE DI TORRE PELLICE
AVVISO DI CONCORSI.
E’ aperto il concorso cilla Borsa di stUr
dio « Emujo Bachi » consistente in un assegno annuo di Lire 580, lorde, godibili dal
P Ottobre 1931.
Per essere ammessi al concoiw occorre t
a) essere nato ed avere risieduto normalmente a Torre Pellice, oppure appartenere a famiglia regolarmente domiciliata
e residente in questo Comune da non meno
di dieci anni ;
b) essere di modeste condizioni economiche :
c) essere inscritto in una classe del
Ginnasio Superiore o del Liceo Vialdese,
Le domande, su carta da bollo da L. 3
dirette al Commissario Prefettizio del Comune, accompagnate dai documenti che
comprovino trovarsi Taspirante nefle condizioni prescritte, dovranno pervenire al
Municipio entro il 30 corrente mese m
Settembre.
ET aperto il concorso alla Borsa di studio «Daniele Peyrot» a favore di studenti appartenenti per nascita o per origine al Comune di Torre Pellice, di religione protestante, inscritti a seguito di
licenza o di promozione dalla classe precedente ad una delle Facoltà di medicina^
ingegneria, legge (per la professione» di
notaio), farmacista, od una Scuola Veterinaria od alla seconda classe dell’Istituto
Tecnico, Sezione Agrimensura.
La Borsa consiste in un premio annuo
di Lire 620 lorde, con godimento dal
1® Gennaio 1932. .
Le domande, dirette al Commissario Prefettizio del Comune quale Presidente della
Commissione, dovranno essere redatte su
4
1
oatrta bollata da Li 3 e pervenire al Municipio, corredate dai documenti comprovaaiti le condizioni richieste, entro il 15 Ottobre p. V.
Torre Pellice, 12 Settembre 1931-IX®.
Il Commissario Prefettizio :
P. Davide Jahier.
UwMi Mf«æ»
Alessandro (E. F.) : Nell’attesa ddla Maternità. Un volume, 96 pages, L. 3.
Il s’agit, nous dit le sous-titre, d’un
« breviario per i coniugi ed i candidati aft
matrimonio», qui s’inspire d’ulne œuvre
de John Prévost '^Hardy sur la Scienìce de
la pensée avant la naissance. On nous présente ici une ébauche d’u,n coiurs de méthodologie psychique appliquée aux époux,
en vue des enfants. Les méthodes préconisées par l’auteur de ce volumie seront
peut-être excellentes et quelques fois même pourront-eliies être mises en pratique ;
toutefois, à côté, au-detous de la Vie-Force
de la Nature, de la Grande Farm Cosmique, nous aimerions voir clairement indiquée la Source de la Vie, Jésus, qui rappe>lât aiux lecteurs qu’il y a un but infiniment plus noble que celui qui nous est
proxwsé ici comme idéal pour une mère.
Force et Vitalité Physique, Mentale, Spirituelle, sont de belles paroles, mais qu’il
nous soit permis de croire qu’en Christ
seulement notre faiblesse devie'ndra une
force.
« • *
Edgar Wallace : Le Mystère des Jonquilles. — Edition Jeheber S. A. - Rue du
Vieux-CoUège, 6 - Genève. — Prix : 3 frs.
Avec le ,numéro X' de la série du Livre
de i'Enigmie, la Maison Jeheber nous offre
un nouveau roman d’Eldgar Wallaiee, le romancier anglais bien connu. Le Mystère
des Jonquilles ne décevra pas sieis lecteurs.
Le mystère qui plane sur la mort d®
Thomton Lyne, ses péripéties angoissiajntœ, tiendront en hateine le lecteur juStqu’au dernier chapitre. Lùig-Chu, personnage énigmatique aiu masque impassible,
apporte une note d’exotisme qui ne sera
pas le moindre attrait de ce romain
mouvementé.
«*•
Nous recevons:
L’Almanach Jean Calvin sera publié,
pour te, première fcnSj pour l’aninée 1932.
Ses collaborateurs chercheront à répandre l’esprit de foi, de force, dé courage :
Us auront à cœur de mettre dajilS sa véritable lumière la personnalité de Calvin, lar
quelle, malgré les efforts de nombreuses
et éminantes personmes, demeure voilée ou
défigurée pour bien des protestants.
Ils populariseront divers problèmes de
roeuvre ^gantesque du réformateur et
agrémenteront les pages de l’Almanach de
récits authentiques ou d’imagination, témoignages de foi, de force et de courage
apiüiqués à la vie quotidienne.
L’Almanach Jean Calvin tend à devenir
une œuvre pqptdaire dont le bénéfice sera
réparti entre les diverses œuvres protes>tanbes de langue française. Pour atteindre
son but, la rédaction fait appel à tous te
protestants : qu’ils aecueiMent avec bitenveiUalnee oetbe nouvelle publication, afin
de lui assurer uiie grande diffusion, pour
le bienfait de nombreuses institutiona
Table des Matières (provisoire) de L’Almanach Jean Calvin: 1. Une Pensée de
Calvin. — 2. Portrait de Calvin. — 3. La
Vie de C^vin de 1509-1538 - Wilfred Monod (Paris). — 4. Calvin à Strasbourg,
1538-1541 - Charles Adiam (Strasbourg).
- 5. Un plaidoyer): Calvin et Servet,
1553 - Eugène Choisy. — 6. Le Monument
expiatoire, 1903 - Eugène Choisy. — 7. Calvin intime - André Bouvier (Zurich). —
8. Strasbourg et la détresse des Huguenots - Charles Adiam (Strasbourg). —
9. Poésie - Borél-Girard (Neuchâtel). —
10. Le Décalogue et le Calvinisme - Emile
,Doumergue (Montauban). — U. La Hollande et îe Calvinisme - Charles Krafft
(Harlem). — 12. La Mort de Zvringli, 1531
- Henry Hug. — 13. Sür léç traces de Janavel - Dorette Berthoud (Neuchâtel). —
14. - Sur Serre de la Palle fArdèche), 1689
- Charles Bost (Le Havre). — 15. Poésie
- Antoinette Maurice. — 16. L’archevêque Soederblom - Elie Gounelle (SaintiEîtienine). — l7. Madame Necker-de Saussure, 1766 - Henry Dartigue (Annemasse). — 18. Le Mouvemént Œcuménique du Christianisme pratique - Adolf
Keîiler. — 19. Poésie - Henry Bernadou. — 20. Trois récits - Th. Gounelle
(Marseille), — 21. Rêve étoile de Noël Edgar de Vernejoul (Nyon - Prov.). —
22. Les petits Riens. — 23. Ptaésde - Henry
iBernadoiu — 24. Chronique littéraire. —
25. 'l^is Musées Jean Calvin - Jacques
Pannier, M. 'Aubert. — De nombreuses
iHustnations.
La Rédaction de L’Almanach Jean Calvin : Chemin de la Pommière, 15 - ŒêneBougeries.
Abonnéments pàyés et Dons.
(Le <idon» est entre parenthèses).
1932 ; M.me Benech, Paris (4) - Tourn Enrique A., Estacion Paul Groussac, 2<> semestre
1931 (1) - Clemente Hardy, Villa Ocampo, 2»
semestre 1931 (1) - Teofllo liibet, VUlar Perosa (2) - dot Marie, Rlclaretto, 1» semestre
1931 - Rivoire Henry, Brescia (5) - César Peyronel, Morganton, complément 1930-1931 (8) Revel Henry, Genève, 2® semestre lOSl e 1® semestre 1932 - Caffarel William, Roma - Rostan
Philippe, New-York (1) - Balmas-Turin P., San
Germano Chisone (2) - Pons Dario, Inverso
Pinasca, e 1932 (5) - Jaeumin Virginie, Valdese (4,25) - Carmine Etienne, Temuco dilli Pastre Giovanna, Pomaretto - Charbonnier J.
Henry, Ombues de Lavalle, 1930 e 1931 (manque L. 3) - Artus J. Daniel, Id., 1931 (3) Dalmas Santiago, Id., 1930 (3) - Santiago Cliiarlin, Conchillas, 1932 (manque L. 1,50) - Grill
Antoine, Id., 1932 (manque L. 1,50) - Salomon
M. David, S. Roque, 1930 e 1931 (manque
L. 3) - Revel Auguste, Colonia Vaidense, 1930
e 1931 - Jalla Odoardo, Torre Pellice - Allevot
Susanna, Torino, 2® semestre 1931 e 1® semestre 1932 (2) - Vigna Giacomo, Torino, 2® semestre 1931 e 1® semestre 1932 (2) - Comba
C. A., Tunis, 1931 e 1932 (7) - Gaudin Clementina, S. Secondo (2) - Jean Tron, NewYork (1) - Robert Tron, Washington (1) - Josué Tron, New-York (1) - J. P. Allio, Corona
(1) - Attüio Coïsson, New-York, 1932 (1) Henry Rivoire, Id. (1) - Henry Ghigo, Id. (1)
- Pasquet Marie, Prarostino (1) - Grand Anna,
Bobbio Pellice (2) - Rostan Clémentine, Staten,
U. S. A., 1932 - Lina Lecari, Borrigo, dal 1®
Settembre 1931 al 1® Settembre 1932 - Revel
Guido, Pinerolo, 1931 e 1932 - dot Adèle, Riclaretto (2) - Mannini Giuseppina, Tripoli Viglielmo EmUe M., 1931 e 1932 (8,25) - Ma
rie Tron, Salza, 1931 - Rostagno G., Roma, 1931
- Bèrton Marie, Id., 1931 - Jahier Jules, Praniollo, 1931 - Tron Emilio, Vercelli, 1932 - Perrou-Malan, Luserna S. Giovanni (1) - Rivoire
Madeleine, La Haye (6) - William Williams,
Verona, 2® semestre 1931 e 1® semestre 1932 Rostan Alessio, S. Secondo 1932 - Pasquet Maddalena, Id., 1931 - Pasquet Ida, Id., 1931.
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I Matrimoni misti, di A. Simeoni, prolusione Ietta al Sinodo »
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