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Vou« me serez témoins. Actbs I. S. '
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Suivant la vérité avec la charité,
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Prix de l*aboni^e^knt par mv ^
Intéfieur L 3
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France, Allemagne . . . J|^6.,
nrani|e-Fretagne et Hollande » fl
Od B'aboniifri à PigDerod «b Bofeae de.i'tdíiDiniitration Maiion Micoh.
A La Tobr c'hea M. Riiti Iwaire. •* ’ *’
A Torm cbez M. 60s«, via Pii^ âaintn, n. IflPA Humaretchez M. LastaaaT Past. Directeur.
Peur la F^knce les «bondemettts «• fon'c a la
Un ifumtà'b'Étîptiré: !0 berititties.
,Abo»<ic«s à la. 4,e page 25 codU.-7.:
mes par ligne.
- On reçoit pctér sbOnnementa teVf I
iaaeriiOiiB des timbreÿ>j>ost« .de, 1
tout pays.
Ote
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!^o irvriial IT“©.
Appel à Is finivorsion. — Une course
dans le Canavnan,. — L'oenvre du Soiot
Espril. — yciiirHlex religiengcs et faits diversi — Chronique Vaudoise — Revue Po
litique. — Son.4crit>l)oi).
-4’ fr
k?m k LA CO,AVERSION
Le méchant doit périr. L'Ecriture l'enseigne et la parfaite loi
de Dieu Je demande. Mais ce n’est
point là le bon plaisir de .Dieu
qui ne veut point, la mort du pécheur.
— Mais , diras-tu , si JJieu ne
prend point plaisir à la mon du
pécheur , coiniuent se fnii-iJ qu'il
permette à raftlicliuij de ¡'atteindre
et que de graves châtiments pèsent sur lui? Dieu n’est-il pas sévère envers l'homme? Si tu osais
manifester toute la pensée, n’ajoulerais-tu pas qu'il est injuste dans
les châtiments qu’il inflige et dans
les grâces qu’il distribue?
— Ecoute, cher lecteur, il n’est
pas rare d’entendre un condamné
orgueilleux et aveuglé se plaindre
de son juge et ne point vouloir
reconnaître son péché. O homme
in.sensé, qui trouve à redire aux
décrets de l'Eternel, regarde .à tes
péchés sans nombre, que tu caches
aux jeux de tes semblables et que
lu ne peux cacher à ton Dieu , regarde à ces fautes que tu ajtpt-lles
insigiiilianies et qui pourtant ne
sont effacées que par le sang de
Jésus. Et lorsque tu les auras
comptées, si jamais lU parviens à
le J'aire, dis-moi si Dieu te puiiii
injuslemeiii. Ignores lu que le péché est une chose abominable aux
veux de Dieu et que l’àme qui
j'èchera seia celle qui mouna''
Qu’en serait il de n^us .«if, Dieu
nous frappait toutes les fois que
nous l’offensons? Q«ic-poiiiTail
éviter la colère de ^Agneau? Non,
Dieu ne jmnit pas trop, et jniftais
les épreuves ne dépassent ,les péchés que nous avous coinmis. Ne
regarde pas seulement aux chaiiment.s , mais aussi aux péchés
innomhrahles qui nous les atiireiu.
Au lieu de murtonrér C4)ritre
Dieu, reconnaissons que même les
épreuves anxqueiieadi nous soumet
sont des témoignagës de son amour.
Penses-tu que Dieu prenne plaisir
l’aiix souffralices des'homme.s? que
ce soit volontiers qu’il .châtie’?
Non, cher lecteur, ceba i»e s’accorderait pas avec sa misericoiale qui
I demeure à toujours Jlieu sait ce
1 dont nous aviins besoin, et lorsqu'il
I permet que nous sojons affligés,
I c'est qu'il veut gagner notre âme
I à lui, c'est que Dieu châtie l'en' fant qu’il aime pour le rendre
; meilleur. Bénissons-le plutôt de ce
qu’il ne nous abandonne pas â
[ nous,mêmes. Nous avons besoin
de châtiments quelquefois, mais
I c’est notre père qui nous les inflige. Une tendre mère tljàiie à
regret i’enfarit qu elle chérit, mais
elle sait que s’il n’esl pas repris et
corrigé il accumulera sur lui la
entière de Dieu. Bien heureux l'enfant (jue .sa mère aime assez pour
le punir !
Puisque Dieu prend de nous
tant de soin , acceptons <;omme
des enfants dociles les corrections
elles dispensations,dont nous sommes l’objet. C’est, avec une affection toute paternelle que Dieu se
fait connaître à nousatin que nous
allions à lui en nous coiiveriissant.
Qui parmi nous pourra dire de ne
point avoir entendu parler de -son
/yÿqit;, pi
Sauvdur, Chaque^pitee.de,,«Otrô
Bible nous dit que PMUA,,A.YQns,.un,
Sauveur; on uqusje diUibU temple,
aux réunions, à l'école du diman-r
i-che, la mère pieu.se le dit'à son
i tout petit enfant. Kl si Die» prei‘liait plaisir en la im>ri du méchant,
ipoiirqiioi lui ferait-il çonnaîiie son
iSauveur? PtMirqU'ii ses serviteurs
^seraient-ils env<»jés par liy pour
annoncer jusqu'aux extrémités de
la terre la hoiine nouvelle du sàlut?
: • ' î J •
Ahí c'est que ,iaos âmes s,qi|i précieuses devant ses jeux^ ,c'est
.qu'il veut que nous al.liqns^à Jjti.
en nous oonveri.i.ssani..
Le hoti Berger va cherchant'
ainsi une à une les brebis qui
doivent composer son troupeau.
.Souvent elles le fujeiu ; au lieu
de se jeter avec coniiance dans les
bras de leur Sauveur, elles le repoussent. Mais Jésus Christ ne se
lasse point, il ne voudijill |ia.s voir
périr ceux qu’il a rachetés au prix
de son sang, il frappe jusqu'à ce
qu'on lui ouvre.il appelle jusqu'à
ce qu’on lui réfurnde. Lorsque
l'homme court api-ès ses affaires,
lorsque son cœur est u-o[) plein
des choses du monde, il n’entend
pas la voix île Dieu qui lui dit;
Cmiveriis-loi, ou s’il l’entend, il refuse de lui obéir l>ieu . qui vent
absolumeni. nous sauver , ne se
rebute jms pour un premier refus;
il vient et frap[ie une seconde fois.
.\Iai.s, pour être enlendii, il nous
prive quelquefois des biens qui
nous éloignaient de lui, il permet
que nous soyons affligés, que nous
gémissions sur un’ lit de souffrances. Il frappe alors une seconde
fois, car il a quelque chose à nous
dire; il a pour nous un me.ssage
d’amour: Venez à moi voue tous
(|ui êtes travaillés et chargés, je
2
62
L.K TÉMOIN
VOUS soulagerai et vous-trouverez
le repos de vos âmes., s:; î ■ ¿t»
Convertissez vous et yivez-t je
ne prends point plaisir en >la men
du pécheur. ■ v*
----J«'-.;- '
mi fiOlIRSK DANS LK CANAVISAN
Le 6 de ce mois je me mis
tristementI en route pour la B....
fabrique appartenant à un vaudois, placée à peu de distance du
village de M. à 1 IjS heure de
Turin, J’y avais été appelé vers
la fin de février pour baptiser
l’enfant du secrétaire M. B. également vaudois ; j y retournais alors
pour présider aux funérailles de
ce pauvre petit que Dieu avait
soudainement rappelé à lui. Pour
arriver à la B... il me fallait
traverser le village de N. où se
trouvent deux ou trois évangéliques très fermes dans la profession
de leur foi. J’avais surtout à cœur
de voir un jeune homme très
zélé pour la cause de l'Evangile.
Lorsqu'il abandonna l’Eglise Romaine il eut beaucoup à souffrir
des mauvais traitements de son
père. Maintenant tout est changé
Le père n'a pas embrassé la religion de son fils, mais il a été
forcé d’en reconnaître les fruits
Son tils qui auparavant ne manquait pas de s’enivrer tous les dimanches , cessa complèlenieiit de
fréquenter les débits de vin; il est
considéré à.N. comme un jeune
homme d’une conduite modèle. En
face de semblables faits l'opposition du père cessa et le tilsjouit
maintenant de la plus complète
liberté. Ce jour là je le cherchai
en vain: je ne pus découvrir où
il demeurait. J’étais pressé et il
me fallut continuer ma route; Arrivé à la fabrique,j’y trouvai les
parents écrasés sous le coup de
leur terrible épreuve,mais se soumettant de bon cœur à la volonté
de Dieu. Ce cher petit, étendu
dans sa bière , était beau comme
un ange. Le mort n’ose pas imprimer son sceau hideux sur le
front des petits enfants. Elle ne fait
que jeter sur leurs traits un voile
de pâleur qui n’ôte rien à leurs
charmes. Tous les ouvriers de la
fabrique (fait bien touchant ! ) avaient prié part à ce deuil. Ils
avaient démandé à interrompre leur
travail . qui^es à le continuer dans
soi,rde. jusqu'à dix heures. C’est
âqss le plus: grand ^reoueillement
Qu’ils assistèrent .au culte que je
célébrai dans la maison mortuaire
Quand j'eus âni, quatre jeunes
filles catholiques , velues de blanc
et la tête couverte d’un voile noir
portèrent le cercueil. Le convoi
été précédé de la musique du village, D’abord elle entonna une
marche funèbre, mais ensuite ce
furent des airs joyeux qui retentirent le long de la route, que nous
suivions à pas lents. J’en fus
quelque peu scandalisé, mais on
m’expliqua que les catholiques ne
chantent pas le Afiscrcrg lorsqu’ils
ensevelissent des petits enfants,
mais bien plutôt le glnria. Ont-ils
tort? Est-ce un malheur pour ces
chers petits de s’en aller au ciel
sans avoir connu les souffrances
et le péché de cette terre ? En
route je me vis accosté par le
jeune homme de N que j’avais
vainemeul cherché. Quelqu’un lui
avait appris mon passage, et il
était parti sur le champ pour venir
nous réjoindre. Le temps était
sombre, les chemins fangeuxet glissants: notre long convoi n’avançait qu’avec peine. — Après une
longue marche nous atteignimes
les premières maisons de M... Tout
le village était en émoi. C’était le
premier ensevelissement protestant
dans la localité. Beaucoup de femmes. d’hommes, d’enfants se joignirent aux ouvriers de la fabrique.
Arrivés près du cimetière, une nuée
d’enfants et de jeunes gens quittfnt
la route, courent à travers champs
et en moins de rien escaladent les
murs du cimetière pour mieux voir
ce qui se passerait. Lorsque le
cercueil fut descendu dans la fosse
et recouvert de terre, je montai
sur un mur bas et de là haranguai mon auditoire qui se composait de deux cents à deux ceiuCHiquante personnes. Naturellement, je leur parlai de Christ mort
pour nos offenses et ressuscité pour
notre justification. Mes paroles furent écoutées avec attention et je
m’eu retournai le cœur joyeux de
ce que l’Evangile était parvenu
jusqu’à M. et de ce qu’avec l’aide
de Dieu la bonne semence ne demeurerait pas morte dans le sol,
mais produirait ses fruits. Je n’oublierai jamais ce que me dit le pau
vre père ds l'enfant que nous avons
enseveli s «- Peut-être I dit-il , mon
enfant a-t-il été plus atile dans
sa mort que s’il avait eu une carrière longue el utile •. Certaitiemeùt la mort de oet ^ enfant v fût
le moyen choisi de Dieu pour
porter l’Evangile aux habitants
da M. ik •"
Je croyais avoir fini l'ouvrage
de la journée, mais mon homme
de N. me tenait et n’entendait
pas me lâcher aussitôt. » En repassant par N., me dit-il, vous
allez tenir une réunion dans ma
maison. Je m’en vais retourner
chez moi, convoquer deux autres
évangéliques. dont I’ un est le
vice-syndic de l’endroit, et quelques catholiques de ma connaissance et vous nous ^prêcherez l’Evangile ». .Ainsi arriva-t-il. Je
trouvai la petite réunion toute
prête et je lui expliquai la résurrection de Lazare Je pense y
retourner dimanche prochain, et
acheminer, si possible, une petite
œuvre d'Evangélisation.
J’étais de retour à Turin vers
6 1h., beaucoup plus joyeux que
je n’en étais parti. Il est vrai que
j’avais vu un pauvre père et une'
pauvre mère pleurer sur leur enfant, mais j’avais aussi acquis la
conviction que cette épreuve reçue
par eux avec une entière soumission , avait concouru au bien de
leur âme ; le père n’avait cessé de
me le dire. Et puis . la parole de
Dieu avait éié semée dans un sol
vierge encore. Quel bonheur de
pouvoir se dire: Nous semons,
mais c’est Dieu qui prend soin de
donner Vaccroissement.
H. M.
L’ŒUVRE DU S4hT ESPRIT
Nous empruntons à 1’ Eglise
Libre l'allocution suivante de M.
Théodore Monod prononcée aux
réunions de Nîmes.
• Le moment est venu de nous
occuper spécialement du SaintEsprit, non de sa personne, mais
de son œuvre. Les choses de Dieu
vous sont communiquées par le
Saiiii-Espril qui nous apprend à
connaître, à aimer et à accomplir
la volonté de Dieu. C’est le Saint
Esprit qui seul nous met en rapport avec Dieu lui-même.
3
I.R 'TBHOtfl. I
6S
Dieu savait bien à qui. U avait
à faire quand il a daigne sauver
des pécheurs tels que nous; H
savait bien qu'il ne suffirait pas
que Jésus mourût et ressuscitât;
il nous voyait si insensibles qu’il
n’ignorait pas que nous tournerions le dos à la croix de Christ.
Alors qu’a-t-il fait? Une dernière
partie de son œuvre, sans laquelle
tout le reste ne serait rien ; après
être venu sur la terre en JésusChrist, il y est rbvenu dans le
Saint-Esprit.
Il vous est avantageux que je
m’en aille, disait Jésus-Christ. Cela
parait incroyable ; c’est pourtant
vrai. Si Jésus-Christ était encore
sur la terre, il serait peut-être aujourd’hui à Jérusalem, bien loin
d’ici. Et s'il était ici, d’autres villes seraient privées de sa présence;
nous-mêmes nous pourrions le voir,
l’entendre, quelques-uns auraient
le privilège de lui serrer la main,
mais maintenant chacun de nous
peut l’emporter dans son cœur.
C’est que le Saint-Esprit est venu.
Le Saint-Esprit est plus que cette
influence de la grâce qu’avaient
connue Moïse, David ; — c’est
plus que la présence sur la terre
de Jésus-Christ tel que le connurent les apôtres; — c'est la présence spirituelle et d'autant plus
réelle de Jésus-Christ, telle qu'il
l’a promise.
Pourquoi Jésus-Christ est-il venu
dans le monde? Jean-Baptiste dit
de Lui ; Voici l'agneau de Dieu
qui ôte le péché du monde, et
encore: C’est lui qui nous baptisera du Saint-Esprit et de feu. Et
Jésus-Christ dit: Jean a baptisé
d'eau, mais vous serez baptisé du
Saint-Esprit dans peu de jours.
L’œuvre de Jésus-Christ n’a
donc été complète que quand le
Saint-Esprit est venu: il fallait
que s’accomplît cette parole: Si
quelqu’un garde ma parole, je
viendrai et nous ferons notre demeîire chez hti. C'est ici, de la
paît de Dieu, une humiliation plus
profonde que celle de l'incarnation
de son Fils, Le Seigneur veut faire
sa demeure dans des cœurs comme les noires !
Oui! le .Seigneur est venu dans
le Saini-Eiprit atin de prendre possession de nos cœurs et d’y habiter: il prend de|ce qui est à JésusChrist [lour nous l'annoncer. Aussi
pour détneurer en'* Christ ,f nous
dëvons être remplie du ^-Saiiit-^
Esprit. Nous 'àvbfas' été'* exhortés
à nous donner. Nous, nous sommes
donnés, mais comment demeurer
fidèles et ne pas perdre le sëntiment de la présence de JésusChrist ? Est-ce par un effort de
mémoire ? Non ! mais par le SaintEsprit demeurant en nous, et, avec
le Saint-Esprit, Jésus-Christ et sa
lumière, Jésus-Christ et son amour.
Alors nous entrons dans le secret
de Dieu; Jésus-Christ nous fait
connaître sa volonté par le souffie
même de Dieu. •
Mais, dit-on, c'est là ce que le
monde afipelle exaltation. Eh bien !
soit exaltation si l’on veut, mais
en ce sens que nous sommes par
lâ élevés au dessus de nous-mêmes
et du péché !
Le monde nous appellera encore
illummés. Oui, sans doute, nous
sommes illuminés en Jésus-Christ.
U a-t-on regardé? on en est illuminé.
Jésus-Christ est la lumière. Pour
qui? C’est ici peut-être ce qu’il
y a de nouveau. Nous nous sommes imaginé que c’était là un état
exceptionnel. réservé à Paul, aux
apôtres ; à tel chrétien que nous
ap[ielions avancé. Nou.s disions
toujours : c’esi une exception. Eh
non ! C est qu’ils avaient cru et
que ÍIOUS n’avions pas cru C’est
nous qui étions aux yeux de Dieu
l’exception ; c’est nous qui étions
extraordinaires, extravagants, excentriques; le centre de la vie
chrétienne, c'est Jésus-(!hrist, et
plus tious nous tiendrons près de
Jésus-Clirisl, moins nous serons
excentriques. Nous ne venons pas
vous présenter cela C'.mme un
idéal insaisissable, mais vous dire
que le fruit de la mort de JésusChrist , c'est l’envoi du SaintEsprit. En croyant. nou.s le recevrons.
Et maintenant , voulez-vous le
Saint-Esprit ? Deraandez-le. A qui
Dieu le donnera-t-il ? A ceux qui
le méritent? Non. A ceux qui le
comprennent ? Pas davantage. Celui qui . corapretidrait Dieu serait
plus grand que Dieu. Non, Dieu
donne son Saint-Esprit a ceux
qui le demandent. Cet esprit, c’est
l'esprit de force, de joie, d'amour,
de sainteté.
I Mais enfin pour avoir le SaintEeprit, il suffit de le demander,
direz-vous. Oui, mais il faut le
vouloir. Dieu le donne pour faire 1
son œuvre. Si vous ne voulez’pas
la faire, vous ne l’aurez pas.-Si
vous cherchez votre gloire, youf
n’aurez pas le Saint-Esprit. ‘ Le
SainUEsprit lui-même ne chercha
pas sa gloire, mais celle de JésusChrist . et vous voudriez qu'il
cherchât la vôtre !
Votre devoir , votre bonheur ;
votre privilège , c'est de faire la
volonté de Dieu. Voici l'esprit de
Dieu, avec Lui vons saurez, vous
voudrez, vous pourrez obéir.
Un père a un fils qui ne vent
pas lui obéir: Ah! s’il pouvait
mettre son esprit, sa volonté dans
le cœur de son enfant, il obtiendrait l'obéissance. Voilà ce que
notre Père céleste condescend à
faire. Et alors s’accomplit cette
parole: Que le Dieu de paix qui
a ramené d’entre les morts le
grand Pasteur des brebis , notre
Seigneur Jésus ■ Christ, par le
sang de F alliance éternelle, nous
rende accomplis en toute bonne
œuvre pour faire sa volonté, faisant lui-même en nous ce qui lui >
est agréable par Jésus-Christ, auquel soit la gloire aux siècles des
siècles \ Amen. Hebr. xm , 19-20.
/{ou0cUe0 reltgteueed
ttensmve. — Le P. Hyacinte a publié un Recueil de chants religieux destinés au culte qu’il continue à célébrer chaque dimanche dans la salle du
Casino. A côté des anciens hvmne.s qui
remonlenl à S-Bernard de Clairvaux ,
et de ceux de Racine et de Corneille,
il s’y trouve un choix de ceux de Piclel,
de Vinet, d’Adolphe Monod et de Charles
Maian,
C’est donc une collection vraiment
catholique qui démonlie une fois de
plus que rex-camiélite est décidé à
prendre son bien où il le trouve.
(Famiglia crisliana).
jfMUasê. — M. Turin écrit au Cristiano Evangélico: Ici l’œuvre se dévéloppe, quoique lentement. — Dimanche ilernier quelques personnes n’on t
pas pu trouver cte place dans notre
chapelle. . . — Notre asile évangélique poiii’ les m.iladcs est décidément
bien acheminé sous la direction d’un
comité de Messiem-s et d'un comité de
4
64
LE TÉilOI^
Daines. — il sera ouvert à loua I<îs
évangéliques; inaison exi^ra de Ipui
malade pauvre la quoie d’un franc
par jour, laquellé devra être pa^ée
par réglise à liMinelle il apjàrtieéè on
ar le coBsnl auquel il dépead. ~
,a majorité des inenibree^de. l’Egiise
JeanjForneron » . .. . »
^^cqn^Beiialol > 4
firédéi^p £pm^ edfiltiu’» . » ,'|)50
fëniel, Gardloi,« , ; . .v, r ^¡4 —
C
proteslan le ^isse a j'efuaè, ^ guidée par.
son pasteur, de prendre une pari quélconque à’eetie œovre de phifânlhropie
chrétienne,'prél'éi’anl envoyer ses malades à Ja/,maison de santé catholique;
quelques-uns ont même déclaré expressément qu'ils ne voulaient lien
avoir à faire avec le piétisme vinidois.
Opendant une forte minorité nous
soutient dans celte œuvre chrétienne
qui a la sympathie de quelques protestants étrangers. Nous avons collecté
15000 francs et nous avons la promesse de 2500 francs annuels pendant
quatre années consécutives
Nos rapports avec les diverses-églises sont bons; mais le rationalisme
liait plus notre œuvre qu’il ne hait le
papisme lui mémo.
Æm0lefem‘*^. — On assure que M.
Gladstone écrit en ce moment un-livre
sur rinsliliUion du mariage et sur son
caractère soi-disant sacramentel.
AUetttnpwte. — En 1874 il a paru
en • Allemagne 12,070 ouvrages nouveaux ou éditions nouvelles. Jamais
encoie le chiffre des nouvelles puMicalions ne s’éiail élevé aussi iiuul.
Jusqu'au 1871 la théologie occupait
la première place; en 1872 la pédagogie devança la théologie. En 1874
celle-ci n’occiipe que la troisième place,
la jurisprudence avec la politique et la
statistique l’a devancée à son tour.
La Bible est inainlennnl imprimée
en 210 langues; en 1850, elle ne l’était
qu’en 50.
Chronique ®auboioc
SOUSCRII'TIONS
POUR LA BATISSE IIE l'R.V-DEL-TOBNO
Eglises de ütiidizzolo et Casliglione dclle
Slivicrc, par .M. P. Pons Fr. 14 —
Eglise de Milan par M. J. 1).
Turin ...................» 50 —
Don de M. Michel Long de
Pignerol.................» 100 —
QueUjiies Viaulois étaldis à Enijelbing:
Paul Pasipiel brodeur ... 1 50
Paul Pasquet »... b 1 50
Antoine Pasquet »... » 2 —
Jean Pevrol »... » 1 —
j Quelqim Va'mlois étMis àSl. Gqll . ^
0. Gaudin Bion, marchand chapelier ... . » 5 —
Jean Gaudin, ouvrier chapelier ......
J. J. Parander Pasl. fran. ),•
çais ........
25 —
üéunioHs d’édijknlim. Les réunions
extraordinaires, établies en vue de réveiller la vie religieuse, ont eu lien à
Pi arustin, à Angrogne, à Sl-Jean à la
Tour, et à Villar. Partout ou presque
partout et à toutes les convocations, on
a eu des assemblées nombreuses, attentives. recueillies, qui ont écoulé avec
respect, avec docilité, les conseils, les
iiistruclions, les appels qui leur ont été
adressés. « Paul plante, Apollos arrose,
mais c’est Dieu qui donne l’accroissement».
iUcuuc politique
Êtntt9. — La Chambre des députés
se repeuple lenlemeiil ; il est vrai de
dire qu’il n’y a pas de question importante a l’ordre du jour. Le Sénat continue son e.xamen du code pénal.
Le prince impérial et la prince!5,«e inipérialfi d’Allemagne sont depuis quelques jours à Vérone dont ils ont fait feiir
quartier général ; de là ils font des esciirsions. lanlôl à Brescia, tantôt à Vicence ou ailleurs.
Pie IX dans une allocution prononcée
deriiièrenieni. eu réponse à un disciiiirs
(lu prince Wiiidischgiâlz, a adressé la
parole 'à Victor-Emmanuel, pour lui
rappeler qu’il a eu des saints dans son
auguste famille: mVlajeslé, lui a-t-il dit,
je vous prie, je vous conjure, an nom
de vos aiicpires, au nom de la Vierge.Mai'ie, un nom de Dieu même, et j'ajoute
au nom de voire iiiléiêl. n’élemïez plus
voire main dioile pour signer un autre
! décret au doiiimago de l’Eglise , soit
(jii’il se rapporte au code pénal (disculé
dans le Sénat ), soit qu’il apiiarlienne
h la levée militaire. Ces deux lois leiideiil l’une et raiili e à la deslructiou du
clei'gé, el si c’élail possible, à la de.sIruction (le l'Egliso catholique. N’augmentez. pas l(is ilelles que vous avez
contractées avec Dieu, en agravanl votre
conscience Ho nouveaux martvres irilligé.s à l'Egli.se. lie que je dis à Votre
•Majesté je le dis à tous les chefs de peuples de la leri’e, el n’allez pas plus loin
dans ce précipice (|ui vous entraîne
dans le plus profond abîme ». — Il y a
longtemps (pie le pape n’a pas employé
lin langage aussi paternel en s’adressant
à notre roi. Qïi’eâl-ce qua signifîe un tel
changemef|l^j,. Z,
■j r ‘•éfb'iiiieVs if.-i: •»
^ — Ludiète prussienne,
Sur ,1a demande du; Goiiverneraentj a
appoi'lé uue.inodiiiealion à la Consrilution par la sùppression des articles 15 ,
16 el 18 qui établissaient des privilèges
en faveur de là''confesston évangéliqueel de la confession catholique.
Par celle suppression ce.s deux confessions loinbenl soiiS le droit commun. Le
ministre des cultes a juslitié le projet de
loi en alléguant la nécessité d’ôler aux
ultramontains Tobjeclion que les nouvelles lois ecclésiastiques sont contraires
à ta Constitution. — Bismark soutient
la même thèse el démontre l’urgence
de ces modifications en présence de la
position entièrement cliangée de la papauté depuis le concile du Vatican, el
de son influence croissante. Il déclare
qu’il n’en veut pas plus à l’église catholique qu’à l’église évangélique, mais
bien* plutôt à riiilrainontanisme ou à la
papauté iiifaillibilisle qui est un danger
pour l’aiilonomie el l’indépendance des
peuples.
AtnériQMêe. — A Biienos-Ayres un
collège de Jésiiiies a clé assailli par une
foule furieiise qui y a mis le feu. Piusieiu-s prêtres ont été tués ou blessés.
On a en.suile attaqué le palai.s de l’arclievèqiie. Le«goiiverDomeiU a mis des
troupes sur pied pour maintenir l’ordre.
Ce sont là des actés de véritable barbarie; mais quelle haine doivent exciter
les jésuites pour faire ainsi sortir des
gonds lin peuple qu’ils ont élevé !
Frtmee. — Le.s instil niions républicaines se consolident. Presque tous
les ministres, y compris M. Biilfel el M.
de Meaux, ont envoyé à leurs l'essortissanls des circulaires ou leur ont recommandés par des discours de respecter
les pouvoirs publics el la consiiiniion
iiie la France s’est donnée par l’organe
le son assemblée nationale.
a.
S0US(.:K1PT10N
POUR UN MONUMENI À L.X .MÉMf'IRK
on DocT. CfiàRi.KS
ihinlniil de la liste précédente I,. 474 50
M. :\!b Itcvol protVsspuc . . ■) 10 —
L’ünion rhréli<'niu‘ de la Tour » 5 —
M. Chamlieiind et «a famille . » 2 —
M. Alex. Soulier ...» 5 —
Total .... 490 50
Ernest Hobmt, Giranl et Administrateur.
l'igiierol, Impr. Uhiaotore et Masrarelli.