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Année llnilième.
PRIX n'ABBONNiîMÉNt I^AR AN
Itali« . ’ i I:..
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Ti>Tro PelUçw'.
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9-Juin
Uii. <ni pliiRii'nr» iiumn;r,nv
fén, derìhind^s aven» I** l>
Tatre 10 Àierit olmiMin
Anhonoaft: '¿f> oenuiiu-s par 11)^11«.
fies eiivù<# (i'arffeni se fom par
Itìffre reromtrunìti’e «u pi»r;
' fiìandati^ sur 1« Bureau de />•
ro.'irt Arnentino.
iiur ,Ja ,Rlin.Ai’TION iifi tessei
pinsi : A U Birei: imi du’TiffMiL'iMi
Poiriarelto iPijier- loi halie,
l'our l'ADMlNJSTSÌ ATIOS adresserainKi; A BAdmiiiistPHtioi» du
Témoiìì, Poiìiarelto ;,Piii,erolo),
Italie. ‘
DES VALLÉES VAUOOISES . .
Paraissant chaque Vendredi ' ■ ^ ^ '
Kóu.'Wí's^r«» (¿mofití. Abtiis Í, 8. ' ''' ‘Stiieawf ia n»ie io bíi«iríí<; l4l>. I, ÍS, : I
■V ! i ; ' I ' - Il ; î ' .
9 Juin. Ln <ievi)i.r iiie la !libéralilô chrü- ;
tipiniPi 1— Quelques noies sur l'histoire
des Coitununsulâs du Val Luserue (.rélis},
/'SUÎW-. —Cüiifereuco de Rorà. Wotiïielks religieusiii. -t*-Revue palitiqu^i î>, I
•Sl'lU '.U . iil'üil .'il’)'! ,•
il. -.lirHÎ . : . ' .’i I il
Le devoir dé lo llbéralUé chréLienne.
■: :■ rii.Ji, '..;i ilu
Le ‘principe du devoir.
, Que ,tout< chrétien .se leidisetle
devoir de la ilibéralité de constitue qu’une fort petite ¡dette.envers'
Celui qui pourmous s’est fait pau;-*,'
vre, ide riche;iqiu’ll était, ¡afln que
par .saipauvreté uious fussions rendus riches. Christ nous a apporté'
le sailut, la vie nouvelle et à.jamais
durablei le don dé sa Parole, de;
culte, en esprit: et en vérité * lu,
Communion iffaternelle, l’honneur
d’être appelés: ¡ par lui ses frères
et ses amis,:et le. privilège d’être
enfants de Dieu. 11 s'est donné
lui-mênae avec toutes les richesses
de sa grâce et de sa connaissance,
nous mettant en possession des
M!‘ ■ ■■ j¡. :
seulsi.biens qui ¡fassent partie de
¡nous mêmes , qui .soient nôtres,.
Iquiinous demeurentiiet qui flous
suivent dans Táternité - efliun íjiot:
* les vraies richesses » . .Qu-e isont^
auprès d'elles, les biens lerreafrès?*
iNt’ftyiaat rien.qpportô;d(»flS..le fliièwle,
¡il; esitiévident queRPous fl’ie,flipoqf.,
ivonsi rien efliporter;M}es feiens.flaar
:tórieis ine.j npasuflont .queiiprÂtès
(GopEîij! Sur i.S.ri.u.ci16,< iO'l't^lriOU
confiés, pour un peu de temps,
et . Dieu :les expose ici-bas • aux
pnille abus de notre.administration
infidèle on inhabile , afin que . de ,
rempioi que :nous ¡en faisons,,.rér
.suite un,jour popr qhflcnn.dnnqns,'
la mise, eO' posèession, o,u lai.nrivationuide la fortune véritable ,
;étern.elle, qui répond â: nptrqi.niature ■intiine
Sans doute, avant même de se
montrer libéral, le chrétien a des
obligations à remplir. Il lui faut
être'juste avant d’être généreux:
jil lui faut s’acquitter, d’abord, des
devoirs' de position qui lui sont
jcréésipar une nécessité physique,
; ou sociale. Sa vocation terrestre
luidrapose des dépenses pour l'en-*
Uretien de son corps, pour le dé-;
' veloppenient de sa vie intellectuelle et morale , pour l’exercice
2
de sa profession , comprise selon
Dieu et consacrée au service de
Dieu lui-môme et à celui de ses
frères. Il se doit à sa famille, sachant que si quelqu'un n'a pas soin
des siens, et principalement de
ceux de sa famille, il a renié la fgi,
et il est pire qu’un infidèle {1
Tim. 5, 8).
Il a enfin des obligations envers
la société; civijtp qui le protège, et
qui lui; j^S;ure|ia tranq,uill||,é/nécessaire 'à un gravai! Iructuéüx,
aussi îi-t-i4 des impôts à ^aÿer,
afin que les^autpriiés s’açqqitt^ni
exactementtôûi* fenS-ploi' (Rom.
13, 6). Acquittons nous donc, nous
aussi, consciencieusement, de tous
ces devoirs que la nécessité nous
impose: et ensuite, nous plaçant
sur le ¡ terrain, non plus de la nécessité , mai s de la liberté, qui
est entièrement remis à notre pro-,
pre' initiativei iiofisiaviserons à
faire ' preuve de libéralité chrétientie'!¡'¡"‘ '-U P
Rien n’ést plus juste/ et ce'serait
mie trîsté nianfière de*'se montrer ‘
libéral que de. se refuser k‘ l’acco m plis s e tîi e n t d’U U c e s ' d e v'o j r s
élémerriditee.! Le'-vieil adage n'A
pas Cessé d’ótre. vrai : Nul n’est
béràl s'iVnesl libér,é, c’est A .dire
s'il n’a^ tout d’abord acquitté ses
dettes et rempli ses obligations.!’
Mais, ce point mis une fois hors
dé do-ute,'n’allons- pas croire que
l’espace nous manque, pour donner des preuves de libéralité.
Dans tout ce qui *est remis à
notre propre initiative, il'reste
encore un partage k .opérer entre
la libéralitéi ét les, ttépenses mon
nécessaires.. Et ic’est ie.i que 'le,
SBigneuna deS .droits spéciauxià
faire Valoir'.’ ba libéralité)donnerai
lamesure de> notre reconnaissance
envers Geluiiqui nous a rachetéap
elle sera la pierre de touche de
notre Christianisme, ou, pour parler;avec l’ap-ôtre, elle sera l’épreuve
de notre sincérité et de notre bon
vouloir (2 Cor, 8, 8. 11j. Combien
est significative la parole de l’apôtrè -: « Moi aussi j’ai été saisi par
Christ (Phil. 3, 12). C’est là que se
trouve la source vive d’où, découle
tout devoir chrétien. Savoir que
nous avons été saisis par Christ,
et que dès lors nous ne nous appartenons plus, mais que nous
sommes de Celui qui nous a conquis et emmenés captifs, et qui
èi^uite nous a coqiblés de ses
.di^hs (Rph. 4, 8): c’eét le p^ncipe
la vraie libéralftlÿ qui ci^siste
ià%e doiilner soi-raftmfcau feigneur,
et qui, mêine^.au ni^ij,iey de beau<&üps de .ifrîbyllatCibïthV^ au sein
d’uBé, pauvreté profonde, fait jaillir avec abondance les.,richesses
de la libéralité , (2 Cor. 8, 1-5). Le
bon vouloir à donner pour la cause
de Christ ne>peut'être produit que
par la joie du salut. Et c’est là ce
qui rend agréable à Dieu doute offrande, si minime .soit-'elle. Lajoie
.seule met le cœur au large et nous
’fait donner largementiude notre
;superflu, quand nous sommes riches, et généreusement, de notre
■nécessaire, qpapd^nauis sommes
■ pauvres, La prière du Psalmiste
i( Ps, 11,9,. ,32.), ét^it.,; f Mets _ mon
' c ceh'f ’’ah ’ lar^ lè o\ir fiiî'd à ns
ia voie de tes eommandements •.
' Alors on qst vraiment libre de
donner; ear.fe ^qpntçnt^enient d’esIprit est, avec le sentiment de notre
1 entière dépendarice dé Dieu ( 1 Tim.
6, 6)i une joieiintérieurë qui dilate
le cœuret.qui hqnore lai main.
iQue chacun, s’examine'et .se-juge
à ;la lumière de laiParoleide Dieu !
¡S’il se -glisse' dans vos libéralités
I a ! iHipin d r e ■ tri s tes s e » la ' m oi n d re
contrainte; s’il vons;arrive de donner .pour vous débarassei d’un importun', sachez que vos offrandes
i ne;sont)pàs. agréés. Dieu me peut
laimer que,iïîeluiqqui donne avec
i joie, ^11, Cdr. :P, 7} et nuime peut
donner avec joie s’il! ne s’est d’abord donné lui-ifiême au Seigneur.
3
..179.
<vvvvvkj*ii<x>'yvv'-NAvvi»./>.
QUELQUES NOTES
sur riiisloire des Ofimmunaulés
(III Val Ukerne (rélis)'. ;’ ’
IV. ANiiRpGNE. ,
Le 12 nov. 1560, le comIe de' la
Trinité fit chanter «ne messe à Saint
Laurent, et voulut voir le lieu tant
renommé du Pré-du-Tour. Jl 's’y fit
conduire , et, y arriva en ¡effet , mpis
pour s’en¡retourner inponlinent, parce
que. le peuple s’allarmait de ce voyage
et de irinsoleoce des,. soldats. « Le
sieur de la Trinité, dit Gilles, se montra ce jour-là fort fiénin et gracieux
en paroles envers;.,tous ceux ,qu’il|rencontrait », Gilles, raconte avec beaucoup de détails et d’une rnanière;,très
intéressante‘tou les le ruses employées
contre leá¡ VaudoiSi, par les sjeur de .
la Trinité ou de la, tyrannité, comme
écrivait, Scipion Leuiuhis pasieur à
St. Jean, ainsi que les nombreux as, sauts dirigés,auiToUit contre le Pré'du-Tour,. !
;I>ans l’affaire des ipoines,,ep„1C2.8|
¡et! 1629 lorsqu’on vou,lait ' les '[¡nîro-.
duiiire à -tont prix dans' chaque paroisse, le peuple d’Angrogne ise mon-,
tra bien décidé: à.ne pas les úficépter ;
et il y réussit.;'Gilles raconte d’une
manière fort plaisainte uno! de leurs
visites,'oelle du 30' décembre 1028
Le 22 d’avril iGSSiidenx jours avant
les Pâques Piémontoises, lés.habitants
d’Artgrofne, : avertis par' un signal de
détresse allumé surda miette delHorà,
avaient fuiideyant .l’artnéedOiPianesse;
plusieurs eepeBdaintfiireniieneore viétimes' dehlaMperfidie;: de ccsinfiarquis.
Angrpgne devint bientôt après Je centre deS' opérations militaires de Janavel- et iJahior .'La bitte !:conliniia
jusques vers la 1 moitié d’Août oùTurent signées à P'i^mvoh les patentes des
i (jfraccs.,EJle reprit une nouvelle intcn-!
‘sité én(j1663, toujours sous; la difieb' lion deüJanavel, et particnlièrement
sur le territoire d’Angrpgne. La bataille du G juillet à Rocciamanéout
ot aux portes; d’Angrôgno est des plus
remarquables.
Le 2d avril 1686, les Vaudois qui
s’étaient forlifiés au pied de la Vachère,
vécurent un billet signé par Gabriel
dp,Savoie. Il leur proraetlaijt, que s'ils
posaient les armes, il ne leur lierait
fait .aucun mal. lis ’obéirent, mais
popr être bientôt garrottés et naenés
prisonniers à Luserne.' j'‘
Le 18 mai 1690^ les Vaudois éehappé.s de la Balsilie , se, trouvaient sur
les hauteurs d’Angrogné, « fni-enl bien
surpris , imais en mèm'p temps bien
réjouis, de, voir et d’^nténdre que
les^ sieurs Bei’tin et' Pârandqr, comme
envoyés du sieur Piillavîçjn,'leur vinrent annoncer la paix dé'la part' de
S, A. IL:, en leur offrapl môme de leur
donner,sur le champ.des vivres'».
: «Béni soit ht nom'de ffi’pu depuis
un siècle jusqu’à l’autre! çâ'r c’ésjt à
lui que sont Ip, sagesse et'la foi’ce.
Et dest lui qui change les fempi'et
les sàjsons... » Dan. ii. , '*
I '1
V, ,La Toun.' ,,,,
.te Tépioindo¡ d*àQû 1,1877 a pu
blié quelqiiiesjhqps arl,iç,léS|Sor la Tour
et. s.es enyirQ,ns|..bp.os pó.pjír^
-, i}p,us,, idiisp^Çpser jd’efl; -P^Tie rÿ fó,íi tèrois
poujt’.'pp, Ifîepppiéli;' hêtre
ial Luserpe, noijs à'Ijpn.s 'àÙ8'si..db(ii.her
urja,Tpqr,jquelques noies Tdrcétiiént
brèyès', mais .^üirisantbs , ''bous
lérons, poùr'qùe lé ‘iecleuT ait
petite .revqft" dés, 'tbmmi\nàuÎèy'''du
sur'i
D’ês
respérons, pour que
line idée de l’histoire de celte partie
de nos Vallées.
Le bourg.de la J^our est ainsi appeléî d'Irtiellioui’Ii^Gllébl’éiidui faisait
partie d’un château .situé sur la coltine que nbds appelons' encore le Fort.
Celle toui' fut renversée du temps de
Fr.ançois I. Les brèches fop^mées par
sa ruine furent réparées ,'et la forteresse fut mise en'état de recevoir
une grosse garniso.nf envoyée par le
,ppm;le deila, Trinité«.Elffi deviiU pour
, lfiS;,Vaqdois, un. repaire de brigands.
. iDe'ux, sy nd ¡es d’À ng wgn e qu j y a vaien t
été apporterdes vivres, y fu|’p{iL.ei’ueL
iilepientj baltus; deux.[aulres, Angroigni.ns,.y, furent, pendup par les,mains
, et les pieds., Jean elrOdoul, Geymet
des Bonnets y furent l’iin¡ étranglé,
4
___180-
el Tauti'c « mavlyrisé d’une étrange
ftiçon Cfe sont quelques exemples
dés criiaiUés des soldáis,du comte de
la Trinité, En 1563, le château de la
Tour fui occupé par Sebastien Gràliol
de CaslrocafQ, Il y resta, Jiisqu’atHS
juin 1582, iaissam el faisant < parfois
commettre à sa garnison de grands
excès Il fît entr’auii’es, cmpi'isonner le pasleur de la Tour, Gilles des
Gilíes. — Le fort de la Tour fui pris
par Lédisguièi'es, le 3 octobre 1592,
et au mois d’avril de l’année suivante,
il lut démoli par son ordre. Reconstruit il fut de nouveau démantélé', et
cette fols par le dite Charles Emmanuel I, en 1603. —- Le signal des massacres du 24 avril 1655, fui donné
"du liant du château de ta Tour. Peu
de temps après, les Vaudois‘ l’attar
guèrent inutilement par deux fois.
Lors des patentes de grâce, le duc
avait laisse espérer aux Vaudois que
ce fort serait détruit; l’on se hâta,
au contraire, de le remettre en bon
étal. Le commandement en fut confié
■ àvi comte de BagnoI gui, plus im'd,
«, mourut sur l’écbafaud > cOnváiíicu
de cent-vingt meurtres Odieux k'. Il
n’ést pas difliÇÎIe de s’imaginer comment les yaudojs devaient être traités
par un tel homme! Fortifié encore
en 1681' par M. de' la Roche, lia été
enfin démoli, et une famille* Vàudoise
en est maintenant le propriélaîre,
'I ■ h ■; .{-4 suivre).
MÊRM liE iORV
V\, 11 .AVRIL 188^ ^
Discussion sur l'admission
des ca,léchumèms. , , i
’’ Nous,ne; savons qui a promis de
donner'un cbmpte-rendu de la Cori■ férence de Rorà, après cëlui qui' en
a déjà été publié.' Gommé on 'poui‘raît croiie que c’esf le isecrélaire, il
pehse qiie le plus court est de lransme.ltre au Témoin une copie à peu
près complété de ht discimsiori gui a
eu lieu au sujet de l’adnfiisilion" des
catéchumènes. Chacun s’en fera ensuite le coinpte rendu q\Tii lui plaira.
H. T. Il y a quelgue chose de
faux dans l’adhiissipn telle qu’elle est
pratiquèer de* nos jours et depuis longtemps. La plupart des nouveaux admis
ne comprennent pas les engagements
qu’ils prennent, fl nous faudrait une
admission qui fût comme une 'présentation à l’église, prèsertlafiOn'accompagné de promesses lolilcs ■simples telles gue celles dé lire la Bible,
fréquenter les cultes et' s’abstenir de
tels et tels péchési Ensuite les catéchumènes qui auraient donné des
preuves de pei'sévérance dans la paiole de Dieu, pourraient être admis
comme membres de l’Eglise. Dans
Télat actuel dé nos admissions,, il y
a une espèce de mebsonge qui nous
empêché de faire ^des progrès.,
J. P. P. -—Un changement dans la
manière d’adoleilre les baléChumènes,
est difficile, mais les membres'de la
conférence ne viennent pas de bien
loin pour s’occuper de Choses gui ne
présentent aucune difïicüllé. Il nous
faut mettre ensemble tout ce que
nous avons de courage, de lumière
et d’expérience afin de voir la' ligne
de' conduite que nous devons suivre.
El, bien qu’en conférence libre,
quand nous serions arrivés â ceci :
« il faut à' la Vieille méthode 'd’admission, en snbsliluer une autre meilleure,» nous aurions contribué à préparer l’opinion. '
E. B. — A St. .leah l’on â déjà
essayé de faire quelque chose de semblable à ce que l’on; propose, mais
sans succès. Pourquoi? Pareeque nos
catéchünrtènes Veulent la communion
immédiatement â la fin de l’instruction, Ils ne comprennent pas que
c’est à leur avantage qu’on veut les
faire attendre.' Ceux qui pourraient
être admis sont disposés à attendre,
et ceux qui li’ont pas des dispositions
requises pour l’admission'i, 'la veulent
à tout prix. Il Taul que l’opinion soit
préparée. On ne peut trâneher cette
"question par un vote, ni ici, ni en
Synode. " ' ■ "
Hl T. — Il est actuellement difficile, si ce n’est impossible, de décider
5
.181_____
.qui doit êtiT, membre de l’église.
Pour y remédier, il faudrait admettre
la
dans la paroisse tous, ceux qui ont
fait leur ,instruction religieuse. En^
suite, après un an. Moins,, ,,tous
ceux qui ont donné des preuves d’unê
bonne conduite pourraient demander
d’être admis à lu St. Cène. Il y au+
rait ainsi trois admissions au .lieu de
deux : le baptême, l’admission .dans
la paroisse et l’admission dans l’église.
E. B. tt* J’ai déjà essayé, moi aussi,
de renvoyer l’admission d’une année,
mais ilSj sontiilous revenus tant mauvais que .bons ; il faudrait voir quel
serait le mciUeur moyeu .dei mellre
cetle ^roposUipn en pratique.
A. G. -r- Nous avons fait la même
expérience, à .St, Jean, nous n’avons
rien gagné, et à présent nous n’y
gagnerions pas davantage, Np.us_av6ns
senti le besoin de pbereber les jeunes
gens dcidSià 20 ans non admis,, pour
les r.amener. Au lieu de dire: tenezvous éloignés de la communion,. je
dois'faire le contraire. La comrrîunion
est désertée. 1! faut instruire autant
que nous le pouvons, et lorsque
quelqu’un vient, npus,j,dii‘e,;i jq,,spis
pécheur, je prois .en j, Gi,,—i pous
n’avons .pas )p ,droit do,|)e repousser.
L’expérience,faite m’engage; à parler
dans ce sens. Esl-çe que dans lléglise
primitive , les , nouveaux pa^iTiDres
étaienf plus instruits que nos catéchumènes ?
H,:i- Il faut aue no.iis arrivions à
comprendre la aifférence qu’il y a
entre régliseet.la paroisse. J’ai .étudié
la théologie sans jamais;en avoir eniitendui parlej’, il , n’est pas étonnant
que celte distinction soit june chose
nouvelle pour notre peuple. Il nous
faut viser à la faire comprendre et
à,;rétnblir.. i, ,
J. P. P, - Qu’il faille, instruire tous
nos jeunes gens, nous sommes d’ac-,
CO,rd„ mais je ne suis pas persuadé
que ce soiti,notre devoir de, presser
¡des gens de ¡venir à la communion. ,
I Les paroisses où tout le monde ne
communie pas, sont plus,.favorisées
I que le.s autres, pareeque là;, il y a
ifléjà , idansr lOi flrit, une , dislinclion
¡entre l’église et la paroisse^ C’est là
où tout le monde communie que l’on
doit s’alarmer et faire comprendre
Su’en ne peut participer à, fa table
u Seigneur et a la table des démons.
11 ne faut; pas qu’il y ait. confusion
entre l’église e}, le monde, ei, pour
cela, je crois utile d’arrêter Iqs,catéchumènes, et leiir faire,subir un
stage d’au moins un an- On leur,ferait
comprendre que dans ce renvoi, il
n’y a blâme pour . personne,. etjl’on
aurait le lemps de connaître leurs
dispositions moi'ales. Si un bon nombre d’entre eux s’éloigne, ,s.çrmlTce
pire; qu’à présent ? Je i préfère voir
upe personne qui commence a venir
<7 la S'" Cène sous sa pi'opre respon.sabijiLé et qui' persévère, que celle
qui y vient uae fois ou deux;,, pour
s’éloigner em^uite toiil-à-fai}.. Nous
sommes dans une mauvaise ¡vofe, il
faut ert sortir.
II. T. D’un côté nous devons dire
à tous: venez, de l’autre: arrêtezvous et réfléchissez, afin que vous
n’agissiez pas à la légère! Les membres de l’église ont fait la silualion
où nous nous trouvons. Iis ont été
admis,, mais ils ne tiennent ¡pasiiliçur
(engagement, et ..cependant^ ijg ont
le,droit dp dire, nous sommes membres cl e l’église. S’ils n’ayaiqnt pas
éfé admis, la situation serait plus
franche, l’on pourrait leur adresser
des appels directement. — Admettre
avant que l’individu puisse comprendre sa. responsabilité, c’est lui|.faire
du tort, comme nous le disaient
quelques personnes ; si on ne nous
avait pas fait du tort, on ne nous
.aurait admis qu’à l’âge de quarante
ans. Il faudraH fixer au moins une
année d’attente, et après cela admettre ceux quj seraient dans leSiCondilions requises. Si quelqu’uri désire
être admis à la Stainte Cène, nous
n’avons pas ,te droji de le repgpsser,
mais c’est ce ..flésir ¡que nous vou.diions voir.;, . . . ,j.
, , Bj g, — J’ai cinq inôment fçrt pénibles dans le GO,uranl de ,l’apnée,
ce,,sont; les quatre! communions,
(à la dcrnièi'e il,y ¡avait 750 communiants) et, là foule des.catéçliumènes
qui, sc présentent pont' radmission.
6
-182'
Il faut dire à la louange de ces derniers, qu’ils viennent trois ans et
avec une régularilë exemplaire. 'La
mesure qne'Ton propose peut être
bonne, m&'is il y a des difficultés, par
exemple celle, de jeûnes gens qui demandent d’êlré admis à la Sainte,Céncj
pareequ’ils doivent s’en aller pouf
gagner leur pain. i ' '
J. R. -- I >es choses que vous dites
iéi j noqs pourrions tes dire au val
St. Martin; Ce qui ai fait le sujet de
votre entretien, est aussi ta qUéstion
qui nous prédccupé;. NoS- •difficultés
sont les vôtrès. Je désire beaucoup
que la proposition d’un' stage d’un
an ou deux soit étudié à fond, 'Ayez
là bonté' de nous faire part idé vos
résolutions et nous vdùs ferons; part
'‘des nôtres. ' ■''' ' ,
D. G. de Pral. -^11 faut placer le
stage au moment de Fexaraen, c’esla--,dire que si un catéc.fuimèrie est recortnu né pas avdir les dispositions
vouUleS,, il'.faq'l né pas lur laisser
‘faire l’èxartien, Gelni qiij a été ainsi '
".rènvbyé.i mfe ’nu'iiique pas de se pi'éseâter dé nonvè'àir. Je réndè i’accès
difficilemais quànd leséatéehumènes
' ouvrent la porte malgré ma résistance,
jfe‘* he’ puis lés- empêcit.er d’entrer.
Qute"'a Un certificat d’instruction
réli^ifeùse,*;je ne saurais le donripr.
O.yG.— I^uisque nos catéchimièqes
veulent la communion, nous pdurrionà la léi)r acçorder,''puiS tenir
nè lé”d e ' ce ü X q Pi persévèren t, et àVec ‘
ceux-ci former' l’église, en' dttendartl''
d’aiTivér à une solution plus satisfaisante. ; 1 '■ '
A.''6. Moti désir "est que nos '
églises'soient, vivifiées i car de différeUteis .manières nous constatons ' un
manqü'e de. Vie! Pour les uns, il consiSte èii ce'qne tout le monde Communie, et pour les autres, en ce que
le'nombre des bommuniants est ti op
)ètiti' C’est Une' chose pénible pour
es uns cl pour les aplré.s La Sainte
Cène est à mon avis, comme la prédication el'qa prière, un moyen de
vivificalion. Comme il y a pleine lîbérlé iS' l’égard de la prédication, ’if
doit'én être de même de la Sainic
Gène.' Quand j’ai instruit et averti les
catéchumènes, quand je léur ai demandé s’ils se croient pécheurs, s’ils
croyent en J. Christ et veulent obéir
à seS' commandements, el’qti’ils m’ont
répondu affiermalivement, je né puis
lés renvoyer, chacun portera: sa propre responsabilité.' Que l’on fasse un
examen plus sévère si roti veut, mais
une fois qu’il a ’été aussi satisfaisant
que possibê', un stage serait-il utile?
Si' nous n^avions qd,e de petites paroisses où il lïil possible ae voirisouveiit les' catéchumènes, alors, oiii',
mais ' aVeC nos grandes paroisses,
mêmë'avBc deux ans d'êprèüvej scrbnt-ils mieux préparés', en serezvous plus .sûrS? — Je ne Suis certes
pas salisfail de l’état àciuel.' Mais je
ne vois d’autre remède que celui-ci:
que pasteurs, consistoires et:parents
s’entendent pour Iq préparation des
Caléchumènes. Quand nous ayons fait
ce qui dépend' de nous, nous laissons
ù Dieu, le soin dé convertir. Le staige
ne'ffie settible pas correspondre'à nos
bèsèins. Je suis aussi pour la distinction entré paroisse et'églises mais
'on'rie peut l’établir par"décrelj» 11
nous' faiQ tâcher, de -reunir les bjons
éléments' de,'nos églises!, aif'inoyen
d’oétivrés de mission d’évangélisation,
dè -bienfaisance' ed.'par des' cpmmu'riioris plus fréquebibs.'De cette ' manière la distinction sb ferait' de 'soi.
IL T.'-^'ill s'âgit" d’mia îiifairé de
responsabilité, nous sommes d’accbrd.
Mars bous perispris préOisémentl qu’on
ne .'peut faire repOseH cette' responsabilîié' Sur' les' oaiécbtimènes que nous
avons. J’ai arissii essayé de!leur ffilre
r.
comprendre les'sérieux’iengagements
qu’ils allaient promettée de remplir,
et de leur dire! maintenant je'mie
décharge de toute i'esponsabdité à
votre égard, à vous de la p'reridre !
Mais'eux, ne l’bri't'pas pnse et elle
est retombée sur moi-.' Si l’on sentait
'qu’ilsi la prennent; tout'serait 'fini.
J'.' P. P. ^ Lie coupable, s’il yen a,
dans le fait d’admeltrb des jeûnes
gens de 15'à 18 ans, c/esticeini qui
pose la 'question, celui q'm pousse
les autres à faire des promesseslà la
'légère. Les caléehnmènes ont uri'pen
d’instruction mais pas assez d’expé-
7
-183-,
neHce.
Un 'Staji'e servirail à
nous
délivrer (te là l’csponsabililè mii maînlenanl fiêsè loul’ésur nous, i! n’éààrIcralt poipl les bons, él ïaissera:H"eïi
arrière'cetix qui mainlén.ini comnfui-i
nient une fois, àl puis ne pai'àisiént
plus,' '
M. G. 'Après' deux anS de ¿até^
chismc, si le catéchumène interrogé
comme suit ; €Tois-tn eh Dieu ? répond'; ouii ~ Crois^tu esnJ. C. ? oui.
—* Dois-tu observer les commandèments ? oui. Et sbl sait dire ice qu’est
la Sainte Cènei -noris n’avons: pasi le
droit de fui irèluser l’admission. '
L’on : laissé; aux soins du seprétaireiide formuler le sujet à traiter
dans la prochaine conférence. D’après
les idées, émises, il l’a rédigé comme
suit : de la meiiHeure manière de faire;
avancer l’étude et la connaissance, de
la Parole de Dieu, par laiprédication
du, dimartohe et par les réunions de
quartier. ■ . ■ <! .
iiounellef reUjgicüac©
•ilil
Allemagne A Hàibbourg, la
paroisse protes|ante de St-Mieheb n’a
que 4 pasteurs .pour 60,000'âmes, ia
paroisse de Sii-George n’a que 2
pasteurs pour 112,000 âmes; chacun
des ces deux paSteurs a près de 4,200
catéchumènes à instruire en même
temps. On vient enfin de prendre te
parti de procéder à la division de ces
paroisÿs ,-npiOitat,rii^qsês et-A.{g constructif àfe!tréttgéii(iâ égÎiÆe.ii hjI en
était temps, dit la Semaine religieuse à
laquelle nous èmpàu'ntôns ces détails,
et nous dirions volontiers qu’il en
élBiil plus qm temjps. ‘ ;
'Angleterre,' — Voici dans
termes' le réV.' E. S. Foulkçs qtfi,
aprê^ avoif’ pas'sé de Pànglicanisme
au rotnahisihe , l'et avoir exèrèé pendant 45 ans la' prêtrise aii* sein de^
l’Eglise Catholique; à fini pat revenir
au protestantisme, parle du système
romain:
« En faisant l’expérience complète
du système papiste, j’ai trouvé qü’il
quels
••ïL’
était tout à fait décevant; qu’il était
aussi plein de taches, de faussetés,
do cotruptions, que nos ancêtres nous
l’avaient' dit, il y a trorsi sièples; et
qu’il maitquâil, en faitea presque
toutes les prétentions qu’il affecte bu
que sês propagateurs font valoiru en
sa faveut J’ai trouvé'que sdq apparente unité ne sè maintient' qnè par
la tyrannie et qu’on né peutMaiproclamer qu’en jetant un voile sur une
foule de dissensions intestines' et de
guerres à mort qui se poursuivent
dans son giron. J’ai trouvé que' l’àpparente sainteté de l’Eglise l'oitiaiue
ne peut se soutenir que parce qu’on
y impose le secret su^ une foule de
choses et qu’on y joue de toutes façous
avec la vérité lorsqu’il's’agit de paU
lier les fautes commises ci d'e> sauvér
le 'syslème 'Compromis'. Ges'idécôuvertes m’out rendu capable de revenir'
à"ia iliaiSôn -paternelle plus' sage et
plus heureux que je ne l’étais lorsque
l’ai quittée. J’ai mainlenanl fait, une
fois pour toutes, connaissance avec
Rome,, et Jp suiu pleiijemqnt Jéd'fié
sur son*wnfiptte''ii*. M
— D’après le rapport présenté à
l’assemblée générale de la Société des
Missions de l’Églisè'Artglicaf p''l%s
recettes dé cëttë société ont dépassé
cinq millims êt ' icicmi ! rie' fr. • La sô^
ciété emploie 260 rai’ssionnàires éul'bpéehs , ' 226 pasteurs' indigènes' et
2^0 agents laïques. Elle entretient
1.527 écoles fréquentées par 65.000
élèves.
Russie. —'Le même 'numéro du
Messager du Gotivernemeni russe qui
publie le décret dit' Czar,' depuis
quelque temps'attendri, -^contenant
une exhortation aux àUtôrilés de faire
respecter les lois èt de protéger les
isfaéliles contré les violences d(int
leurs' p.efsbhnes * et'leurs propriétés
sont'l’objet'dépiííS' trop ‘ longtemps,
'et cela ^ous peihé de destitution (pas
'pins que cela !) en cas de'négligence,
pUnfié'‘line qui. fait du
dêcret'qUî'précède une 'Vraiedérision.''
En effet', d’après cette ordonnance
4 délibérée en conseil- des minisires
et confirmée par l’Empereur» 1° il est
interdit aux Israélites d’habiter en
8
-184
dehors dos villes el. des villages ;
2“ tons contrats de bail ou de ventes
conclus ou à eonelure avec des juifs,
sont suspendus (ce qui équivaul'à les
ruiner); 3° il est interdit aux juifs,,
de faire des actes de commerce les
dimanches et jours de fête, auxquels
les comptoirs, bureaux et magasins
des chrétiens sont feimés, ç’est-àdire de faire des affaires les jours
où les chrétiens n’en font pas! El
tout cela à la fin du 19® siècle, et
dans un pays qui se dit chrétien !
Madagascar. - D’après le rapport
annuel de la Société des Missions de
Londresf celle ile qui contient une
Elation de quatre millions d’hats, sur lesquels on compte aujourd’hui 300.000 chréUens, 4.200
églises et 71.000 communiants, Içs
contributions des indigènes, depuis
10 ans, pour lai propagatiou de l’Evangile, se sont élevées à un million
de francs. , ,
f T* rvrrr t4T^4î
zAr.'¡
iJetme jbolitiqwc
italie. T- La Chambre des députés
a conlinué l’examen définitif des budgets etien a approuvé le plus grand
nombre, Mais rintérêl principal s’.esl
porté du côlé de Caprera où Garibaldi
a succombé, après peu de jours de
maladie, le 2 juin courant à 6 li2
heures du soir. Le général a demandé
par testament à sa femme de faire
brûler son corps, d’en recueillir les
cendres dans une urne, propriété de|
saifainille, et do les déposer suri.lc
tombeau où reposent les restes de
ses deux ifilles qu’il aimait beaucoup,
A la no:Hvèlie de cette'mort le Gôuverneraent., sur le désir du roi Humbert a prekerit quinze jours dé deuil
public ; a renvoyé la Fête Nationale
du 4 juin au 18, a proposé de faire
aux cinq enfants survivanlSidugénéral
une pension de 1Ó mille ,finncs par,
an,(.et autant à la veuve;, leur vie
durant. Les Chambres ontf?,voté ces
diverses propositions presque à l'unanimitéf
De nombreuses députations du Ministère, du Sénat, de la Chambre des
députés, des Univçrsilés, de plusieurs
Communes et d’une foule de corporations, se sqnt unie au Duc de Gênes,
représentant du roi Humbert, pour
assister jeudi dernier aux funérailles
du valeureux condoUiere el de l’ardent
patriote.
Des. listes de souscriptions ont été
couvertes par plusieurs journaux dans
le but de recueillir des sommes pour
un monument qui doit être érigé à
Home. Plusieurs Miinicipes ont. déjà
volé des sommes considérables.
Quoique le général ait exprimé bien
clairement sa volonté en demandant
à sa femme donna Francesea et à ses
fils que ses- restes fussent brûlés et
déposés dans une urne à côté de
ceux de ses filles, il paraît qu’ôn
penche à satisfaire le Vceii do ceux
qiii demandent que le général soit
enterré à Rome sur le Janicule.
.ERRATUM. — .A ta paga L7.|, colonné,
(lit ■p.'jufifij'la phràse'’q;ni Cotnîiiehce
par ces paroles : • Pourquoi en effet etc. »
idoit se rétafilif .camiBe suit: ,,/
Pourquoi, en-effet, contraindre des personnes qui ne ironveni pas en elles.les dis-j.
positions requises d'un vrai communiant,
.à rester là, coinine siinplfcs spect.ateurs de
couxrpai 6nl le tjonlienr de pouvoir le faire
dans des conditions tontes différetiies? '
l;l
ECOLES EVAHGELIQUES
, \ -,
de LivQ^jrne,,',, ■ ; ,
On cherche une .maîtresse pour
¡rEçoIe des filles (2® et, 3®¡élémentaires). Il] serait désirable qu’elle ifût
niùnie du diplôin« supèneur .du Gouvernement, Le diplôme inférieur est
indispensable. - S’adresser à'Mr H.
Meille, 15, via Pio .V, Turin.
Erhksï llouBtiT, tlérnnt et Adiiiinijiitiiifi/f
Pigiierul, lmp. UliiàtiUire ri, Mascarelli.