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ne seront pas pris on considération.
SOMMAIRE:
Avis important -- O Dieu, augmente notre
foi!... — M. Corrado Jallaen Tripolitaine
— Questions du jour — L’Echo — Mme
Rachel Salomon — Chronique vaudoise —
Bibliographie — Nouvelles politiques.
AVIS IMPORTANT
Nous engageons les abonnés retar^ataires, qui n’ ont pas voulu lire
notre dernière invitation, à se mettre
en règle sans retard ; et nous prions
tous les autres de renouveler leur
abonnement avant le 15 janvier.
L’Administrateur.
0 Dieu, augmente notre foi!...
Quand, en présence de l’argent gagné, de la gloire que nous croyons justement méritée, de la science acquise,
nous sommes inclinés à nous enfler
d’orguejl^ il eÿ bon pour nous dejjqus
arrêter un instant sur cette pente fatale et de réfléchir. Le fruit de ce rapide examen consistera dans la salutaire pensée que le mérite de notre
succès ne nous revient de droit qu’en
partie, parfois même bien minime. Si
nous avions été traités selon notre
mérite, si chaque pensée énoncée à
la hâte, chaque faute, chaque péché
avaient reçu leur juste punition, l’histoire de notre vie aurait été bien différente. Nous devons en réalité attribuer notre succès plus aux fautes
d’autrui qu’ à nos propres qualités.
C’est un effet de la solidarité humaine.
Nous exerçons tous quelque influence
sur notre prochain, pour le mal ou
pour le bien et Dieu dans ses voies
mystérieuses trouve le moyen de faire
concourir au bien de ceux qui l’aiment
-et le servent, le mal que nous avons
préféré au bien. Pourquoi Dieu choisit-Il des hommes et des nations pour
servir de guide aux autres?... Mystère. Pourquoi un enfant est-il destiné
à naître dans un palais royal tandis
qu’un autre ouvrira les yeux à la lumière dans une pauvre et misérable
cabane?... Mystère encore. Derrière
nous agit la volonté inscrutable de
Dieu qui choisit, arrange, rejette. Au
devant de nous miroite un pâle magnétique vers lequel tout ce qui est
bon est attiré pendant que tout ce qui
est mauvais s’achemine lentement ou
rapidement vers la destruction. Qu’il
nous suffise de savoir que chaque don,
grand ou petit, implique une responsabilité de notre part envers Dieu et
envers nos frères. Si notre tâche est
plus humble que celle confiée à d’autres frères, cela veut simplement dire
qu’il nous sera aussi moins redemandé,
souvent U9US fleypns qotre succès
à nos parents, à leurs vertus, à leur
foi, à leurs prières. Nous vivons de la
considération'que l’on a pour eux: à
cause d’eux noirs sommes reçus dans
la meilleure société, par amour pour
eux Dieu retarde son châtiment. D’autres fois, nous devons notre succès spécialement à la société qui nous entoure ; aux excellents maîtres que nous
avons eu, aux amis fidèles que nous
avons rencontré..... comment ^ alors
nous enorgueillir ? Jetons-nous plutôt
aux pieds de notre Père Céleste et demandons-lui d’enlever de notre cœur
toute trace d’orgueil.
Une des leçons que nous devons tirer
de ces réflexions est la suivante: nous
me^ié^ons pas adot^er l^ tmoçès en
que succès, mais nous préoccuper par
dessus tout de la valeur morale de ce
spçcès. Plus encore : En tout ce que
nous faisons nous devons nous sentir
co-ouvriers avec Dieu. Parfois notre
spflère de tra^y31! .peut pous paradtçe
solitaire, inutile; notre cœur peut être
triste et découragé; nos efforts infructueux; n’importe, nous pouvons, malgré tout, plaire â Dieu. Nous pouvons
mener une vie si pure et si honnête,
que Dieu remplira notre âme de sa
grâce et notre cœur de sa paix. Nous
pouvons amasser des trésors de bénédictions sur la tête de nos enfants et
les enfants de nos enfants ; et non seulement sur ceux qui nous sont rattachés par les liens du sang, mais sur
nombre de personnes que nous n’avons
jamais vues et ne verrons jamais. Mais
pour cela faire, il nous faut la foi.
« O Dieu augmente notre foi » !
E. Bertalot.
M. CorraÉ Jalla ea Tripolitaine
----fl----
Nos chers soldats vaudois vont bientôt rentrer dans leur maison après trois
mois de service; d’autres viendront
volontairement prendre leur place; ce
sont les derniers jours et l’impatience
du retour s’empare de tous — du cuisinier comme du lieutenant Chiais, surintendant de l’hôpital de Turin N. 31 ;
et s’ils ne pourront probablement pas
passer le jour de Noël en famille, ils
espèrent pouvoir faire les bons souhaits pour la nouvelle année de vive
voix et non par lettres qui n’arrivent
à destination qu’avec beaucoup de difficultés à cause de la nombreuse correspondance: ils pourront aussi apprécier le privilège de dormir dans un
lit, et non plus sous une tente secouée
par le moindre souffle de vent.
Vous attendez avec impatience nos
lettres, en Italie, et vous ne pensez
pas que la plus grande difficulté pour
nous c’est de découvrir un endroit
tranf^uüle et surtout de oous çonstruire
une table pour tracer quelques lignes
sur le papier. J’ai vu hier aux tranchées du côté de Lidi Hermatri un
soldat blotti contre terre en train de
tracer avec un crayon quelques giroglificî, tandis que ses compagnons du
ôO^régiment formaient un cercle autour
de lui pour empêcher aux ennemis de
s’approcher. Aujourd’hui à mon retour
du champ d’aviation, qui a été avec
un ^irigeable à peine arrivé et deux
superbes biplans, détruits par le vent
plus terrible que l’ennemi, j’ai vu un
sold»t se servant de ses genoux en
guisfe de table; ne voulant pas sans
raisçn exciter la pitié de mes amis je
renc^ce à parier de la table très primiti|re sur laquelle j’écris et je reviens
à nds braves nouveaux croisés. Leur
canib se trouve sur le haut d’une colline! à gauche du promontoire sur lequel Tripoli est bâtie, entre le Château et le Cimetière des Jjuifs. Ce n’est
pas Je camp que nous avons admiré
à l’Exposition de Turin, pas même le
camp des manœuvres; mais il a une
plus grande attraction. J’ai vu le sang
de nos blessés, j’ai entendu les gémissements des mourants, et il a eu le
privilège bien plus envié d’avoir été
le point de mfre des balles arabes le
jour de la révolte (23 octobre). Ils
avaient débarqué non loin d’ici, un
peü à gauche, le long de la mer, entre les palmiers qui séparent la côte
du désert, de gigantesques palmiers
chargés de dattes jaunes et exquises:
il y a là aujourd’hui une autre garnison qui veille sur le champ d’aviation; une croix rappelle les premiers
jours de gloire, la tombe du premier
Italien tombé, un des marins les premiers débarqués. Ils passèrent ensuite
du côté opposé de la ville enchantée
entre la mer et les jardins, vers Sciara,
Zania, dans la direction de Sciara sciât,
désormais sacrée à l’héroïsme du 9®
Bersaglieri, du 84® et 40® régiments de
l’infanterie, dans les fatales journées
des surprises. Il y eut un moment où
le Comité de Turin pouvait s’attendre
à une tuerie complète de tout son personnel encore au complet alors, la défense semblait désespérée. Du haut du
minaret le commandant entendait les
balles siffler sans pouvoir dire si elles
venaient des Arabes ou des Turcs : on
ne sait comment, le danger fut évité.
Plus tard on changea le lieu de résidence, venant tout près de l’hôpital
des cholériques. En attendant les nouvelles recrues du Piémont on s’occupe
de désinfecter les tentes. — A quelques pas d’ici se trouve le cimetière
Israélite où reposent deux de nos frères. Le 14 décembre, jour consacré
aux pleurs, les 20.000 Juifs de Tripoli
fâisaieiit çDteiMÎrh Jamentatîpna
dans ce champ du repos ou déjà ils
avaient pleuré lors des funérailles de
Emile Sybille, emporté par la maladie
en moins de 5 jours; Auguste Malan
paya lui aussi Sà‘dette à la patrie en
tombant glorieusement sur la brèche:
Honneur à ces héros! Ne pouvant les
enterrer dans le cimetière évangélique qui n’était pas encore entièrement
en sûret'é’des Arabes, on obtint du rabbin Elie de B. Racab la permission de
les enterrer dans le cimetière israélite :
Le lieutenant Chiais et Rosano Cioni
tinrent à cette occasion un discours
de circonstance. Ces morts ont renouvelé les liens d’affection entre Chrétiens et Juifs pendant si longtemps
ennemis. Que les parents laissent ces
souvenirs dans ce lointain champ de
repos comme un gage qui doit unir
notre race à la race indigène.
Six sont rentrés pour cause de maladie: Jean Ricca d’Angrogne, Paul
Gönnet de Prarustin, Alfred Gönnet
âeSochëpïate^ Jean Hertàlot fie la Tour
et deux catholiques romains. De 43
qu’ils étaient au départ il sont réduits
à 37. M. Forneron de Rocheplate seul
a fait la demande de rester. Parmi les
gradués qui partent nommons les vaudois: Albarin caporal major. Et. Bertinat caporal, de Bobi, Lamy Malan
caporal, d’Angrogne et le maréchal
Bonjour de Bobi: en plus 14 soldats
du Villar, Bobi, S. Jean, Angrogne,
Rocheplate et Prarustin.
Nous avons eu aujourd’hui dimanche notre culte célébré dans la tente
des sous-officiers: c’était solennel; j’ai
communiqué à nos frères les salutations
des églises de la Tour, Villar, Turin,
Rome et Naples, je leur ait dit toutes
nos sympathies et leur ai recommandé
de rester fidèles au Crucifié. Nous
étions tous très émus : il nous semblait
vivre les jours glorieux de notre histoire: nous écrivions une nouvelle page
d’histoire d’Italie dont nous nous sentions partie vivante. Devant nous s’étendait l’horizon immense qui nous
cachait l’Italie: mais, ayant repris
de nouvelles forces dans ces moments
de jouissance spirituelle nous nous
sentions meilleurs et il nous semblait
d’être moins loin de nos bien-ainiés,
de nos montagnes, de nos villes lointaines. Corrado Jalla.
QUESTIONS DU JOUR
Nous reproduisons du Chrétien les
trois articles suivants :
L’avenir du Catholicisme.
La Revue Chrétienne du l®' décem-^
bre contient un remarquable article
de l’abbé R. Murri, un des plus illustres champions du Modernisme en Italie. Cet ar^cle ejjt iqtitulèj VEgliH
2
f
1^
el la Démocratie. L’auteur croit à une
démocratie catholique s’inßpiranit des
idées révolutionnaires du-XIX“ siècle.
Pour lui, la religion dè l’avenir, pour
répondre aux besoins de la conscience!
moderne, doit lui apporter la plus
grande des forces spirituelles pour la
vie et le progrès, de même que fut le
christianisme des premiers âges. Elle
ne doit pas être la religion des rassasiés,
des coeurs secs et des égoïstes, mais
celle des âmes inassouvies, avides de
justice et de renouveau. L’abbé R. Murri
croit que le Christianisme peut être
cette religion, quand il sera débarrassé
de la gangue dont l’a entouré le moyenâge. Il est convaincu que le catholicisme, et particulièrement celui des
races latines représente, même dans
ses formes populaires, une vivifiante
et riche tradition nationale, une force
pour l’union et la discipline morale,
qui doit être traitée, même par les
incrédules, avec les plus grands ménagements. Telle n’est pas l’opinion
de l’ex-abbé Dabry, si nous avons bien
compris son ouvrage : Mon expérience
religieuse. Pour lui, le catholicisme
est irrémédiablement condamné. Nous
désirerions fort entendre notre distingué confrère exposer lui-même ses
idées sur ce sujet. Les deux manières de voir ont leur importance et
excitent notre curiosité au plus haut
degré.
La fin du Protestantisme.
Le Protestantisme français paraît
bien malade aux yeux de quelques-uns
de nos écrivains qui comptent parmi
les plus distingués et dont l’avis n’est
pas à dédaigner. Ce n’est plus l’auteur de la Conquête protestante, et du
Péril protestant, auquel le Chrétien,
on s’en souvient, a fait subir jadis une
mémorable flétrissure devant les tribunaux. (1) Aujourd’hui ce sont des
hommes, jadis amis de la Réforme,
MM. G. Sorel, Deherme,(2) Finot, Onésime Reclus, etc., etc., qui sans parti
pris, mais avec des arguments qui
sont on ne peut plus sérieux, constatent les vices d’un protestantisme dégénéré en arrivisme et qui signalent
les symptômes d’une fin prochaine.
L’article d'Onésime Reclus dans la
Revue du décembre exprime la
même opinion sur le protestantisme
moderne, opinion qui tend à se généraliser en dehors des ecclésiasticismes
intéressés.
On nous annonce que M. John Viénot va répondre, comme il a déjà répondu aux calomnies venues du Vatican. Le distingué professeur de la
faculté de Paris trouvera en cette occasion encore une victoire facile, mais
ce qui importe, à notre avis, serait
de voir ce qu’il y a de vrai dans ces
prophéties de malheur et ce qui est
la véritable cause de cette campagne
anti-protestante. Non, l’esprit évangélique ne périra pas. L’Evangile est
plus fort que jamais et il semble bien
plutôt à la veille d’un grand triomphe
que d’une mort prochaine. Mais l’ecclésiasticisrae et la plutocratie, abusant de plus en plus de l’ambition de
gouverner les Eglises, n’ont-ils pas
produit une sorte de lassitude, d’irritation même qui se traduit par l’hostilité que nous constatons?En un mot,
le Haut Clergé du protestantisme parisien n’a-t-il pas une large part de
responsabilité dans le discrédit qui
afflige les églises de la Réforme? Voilà
ce qu’il faudrait étudier, avouer franchement et sur ce chapitre, faire un
mea culpa, s’il y a lieu. Nous doutons
fort que le distingué professeur de la
(1) On nous permettra de rappeler ici ce
procès que nous avons gagné, devant ia première chambre du Tribunal Civil de la Seine
et qui fut plaidé d'une façon si remarquable
par M. Marc Réville, gjourd’hui député du
Doubs. Le succès remporté alors par le Chrétien français obtint l’applaudissement de toute
la presse protestante sans exception. Non seulement personne ne songea à nous appeler
« processif », mais notre exemple fut immédiatement imité par une cinquantaine de pasteurs qui recommencèrent le môme procès.
Autre temps, autres mœurs.
(2) Constatons que personne n’a répondu à
Debérii)««
Faculté de Paris traitera quesfiou à
ce point de vue. Ce qui’ restera prouvé
c’est que le Protestantisme français
jouit de plus en plus d’une inconfcéstablé impopnlarlté dans un siècle où
il aurait dû gagner le terrain perdu
par le catholicisme. Puisque-Ie peuple
protestant est toujours le mênie, faut-il
faire remonter la cause à ses ¿dirigeants ? Caveant cónsules !
L’abbé Jules Claraz.
Nous trouvons dans le dernier numéro de la Revue Moderniste quelques renseigements intéressants sur
cet abbé anti-célibataire. Né à Frangy
(Haute-Savoie), en 1868, l’abbé Claraz
est depuis plusieurs années vicaire à
St-Germain-l’Auxerroi, de Paris. A
cause de son livre contre le célibat,
il a été frappé d’interdit le 2 juin
dernier. « Reçu par l’archevêque de
Paris, dit-il dox Petit Provençal, àéveloppais ma thèse devant lui. C’est
lui qui devint furieux. C’est lui qui
osa me demander si je croyais encore !
J’eus un tel regard d’indignation qu’il
n'insista pas... Mais il me refusa sa
bénédiction ».
La naïveté de l’abbé Claraz se révèle dans ce fait qu’il croit pouvoir
discuter avec la hiérarchie. « Si j’ai
sacrifié ma situation, ajoute-t il, c’est
parce que je crois, parce que je suis
sincère. Mon ouvrage est celui d’ un
honnête homme qui a sa conscience
pour lui ». Je ne l’ai pas écrit parce
que j’ai le désir de me marier.*; Je
ne sais pas ce que l’avenir me réserve,
mais ce n’est pas un cas particulier
que je défends, c’est la Vérité. Cértes,
comme tant d’autres prêtres, j’aurais
pu hypocritement prendre une ^maîtresse et conserver mon vicariat...'Cela
me répugne... Je veux pouvoir un jour,
comme mon frère, par exemple, avoir
une femme et des enfants et accomplir
néanmoins mon devoir de prêtre. On
ne peut pas plus empêcher un prêtre d’être père qu’un chrétien d’être
baptisé ?,
Dans sa ‘plaidoirie, T abbé Claraz
dit encore au cardinal Amette:.« Je
sais très bien que vous êtes parfois
capable de forfaiture. J’ai été profondément indigné de la façon dont
vous avez agi envers l’abbé Périès en
lui volant un dossier de l’affaire Bosset-Mercédès. Bien plus, un haut magistrat des tribunaux ecclésiastiques
a déclaré qu’il y a eu une tentative
de subordination de témoins contre
ce digne et excellent prêtre ».
Tout cela est fort bien, mais n’avance à rien, avec une autorité qui
ne discute pas. L’abbé Claraz n’a qu’un
choix : se soumettre ou se démettre.
Nous faisons observer que, selon
nous, l’abbé Murri se berce d’une
grande illusion, en croyant pouvoir
réformer le catholicisme, en l’imprégnant de l’esprit de la révolution. Le
catholicisme n’est pas réformable, c’est
un bloc qu’il faut prendre ou laisser.
Le seul moyen à employer serait de
remonter à l’origine du christianisme,
à Christ et aux apôtres, mais alors
nous n’aurions plus le Catholicisme
mais tout simplement le Protestantisme, c’est à dire la forme la plus pure
de concevoir l’esprit de Christ et de
son Evangile. Nous ne croyons pas au
modernisme et nous ne tenons pas à
l’avoir comme allié, cent mille fois
plutôt le vieux catholicisme qui est
déjà un retour à Christ, un effort sensible pour revenir à la vraie source.
Quant à la fin du Pt'otestantisme,
surtout, si l’on pense qu’un tel jugement a été porté par un protestant
qui s’est jeté dans les bras de l’incrédulité, le fameux Reclus, trop fameux,
il nous laisse dans la plus complète
indifférence. Que nos frères de France
aient à faire des progrès, à saisir l’esprit nouveau des temps, à prendre position vis à vis de l’incrédulité et de
la corruptioh| c’est possible, mais nous
connaissons trop les pasteurs et les
troupeaux de Paris pou^ douter de sa?
mission. t '
Arrivisme, c’est vite dit; oui^-des
protestants occupent des positions en
vue, mais est-ce Varrivisme ou l’intégrité et l’intelligénce qui les font
arriver? Nous croyons que si plusieurs
sont arrivés ils le doivent à leur esprit, au principe qu’ils représentent.
L’abbé Clarez a mille fois raison,
mais avec Rome on ne discute pas.
Voyons, un peu plus de courage: laissez l’archevêque et adressez-vous à
Christ, il vous inspirera et vous dira
ce qu’il y a à faire.
C. A. Tron.
ÌfflìlHìmlìlìlìIìnìI
Rôdant, triste et solitaire.
Dans la forât du mystère,
J’ai crié, le cœur très las:
« La vie est triste ici-bas! »
L’Echo m’a répondu: « Bahl
J’ai repris la voix touchante:
« Echol la vie est méchante! »
L’Echo m’a répondu: * ChanteI *
tl »
Echo, écho des grands bois.
Lourde, trop lourde est ma croix!»
L’Echo m’a répondu: «Croisl*
« La haine en moi va germer...
Dois-je rire ou blasphémer ? »
L’Echo m’a répondu: «Aimerl»
Comme l’Echo des grands bois
Me conseilla de le faire.
J’aime, je chante et je crois,...
Et je suis heureux sur la terre!
(T. Botrel, le barde breton).
iiioiiiiimmiiiuni[iiiiiiiiiniuiiiiimiimi'
Madame Raehel Salomon née Odin
Mlle Annette Odin, établie à Los
Angelos en Californie, annonce aux
parents et aux amis que, madame Rachel Salomon (sa sœur) veuve du pasteur Jean Pierre Salomon est entrée
dans son repos le 27 novembre dernier.
Marie Raehel Odin de Barthélemy
et de Susanne Gay était née à St-Jean
le 6 septembre 1842, elle avait fait
ses études au Pensionat de La Tour
et avait ensuite pris la direction de
l’école des filles de La Tour. Elle se
rendit après à Florence où elle fut
gouvernante dans la maison de M,
Paul Geynomat professeur en théologie. Elle était dans cette place lorsqu’elle fut demandée en mariage par
le pasteur J. P. Salomon.
Elle fut sa compagne pendant tout
le temps de son ministère, en Italie
d’abord, à Colonia Valdense ensuite
et aux Etats Unis en dernier lieu. Elle
s’était fixée pendant les dernières années à Los Angelos en Californie. Son
père et deux de ses sœurs s’étaient
aussi rendus aux Etats Unis.
Madame R. Salomon a laissé cinq
fils dont un pasteur et un autre professeur. Elle se trouvait auprès de ce
dernier lorsque le Seigneur l’a rappelée à Lui, et ses dépouilles mortelles reposent dans le même cimetière
que celles de son père, de son mari
et de deux de ses enfants.
Les paroles d’adieu qu’elle envoya
à ses fils absents, aux parents et aux
amis au loin, prouvent qu’elle possédait la plus entière confiance en son
Sauveur et une paix parfaite. « Qu’il
fait bon » disait-elle à son fils aimé
qui l’a assistée dans ses derniers moments ; «qu’il fait bon de s’endormir en Jésus, dans ses bras qui sont
si forts... je suis si bien ».
Un journai local observe que madame Salomon est regrettée par un
grand nombre de parents et d’amis
.qui ont ..connu et apprécié les nobles
'qualités de cette séÿvante du Seigneur.
Nous nous unissons aux amis de là
famille Salomon Odin pour exprimer
'’notre affectueuse sympathie à M“| Annette Odin, aux enfants de notre Sœur
défunte, à leurs familles et au:ÿ parents en Amérique et en Europé.
H? Tron, pasteur émérite,
Luserne Saint-Jean. -,
CHRONIQUE VAUDOISE
Bobi. Hier, à 3 heures, dans la
grande salle de la Maison des Unions,
nous avons eu la commémoration funèbre de Pierre Pontet, succombé à
Tripoli le 28 novembre.
On peut bien dire que la paroisse
entière a tenu à apporter le témoignage de son affection chrétienne à la
famille si douloureusement affligée.
Après l’allocution du pasteur, interrompue à plus d’une reprise par les
larmes des assistants, M. E. Gönnet a
rappelé en termes émus le souvenir
du secrétaire de l’Union chrétienne,
toujours si ponctuel dans l’accomplissement de ses devoirs. Le père de notre jeune ami, entouré de sa famille,
a remercié en pleurant la nombreuse
assemblée, qui s’est ensuite écoulée
dans les larmes et dans le plus profond recueillement après la prière et
le chant, à demi-voix, du cantique :
« Pourquoi des cœurs chrétiens gémiraient-ils encore ».
ü La maladie continue à nous visiter. Voilà le troisième jour que nous
devons prendre le chemin du cimetière. La rougeole a désormais envahi
tous les quartiers, et nous sommes obligés de renvoyer la fête de l’arbre de
Noël à une époque que nomr ne pouvons pas préciser. Une famille entre
autres, celle de David Charbonnier de
l’Abcès, vient de perdre, à quelques
jours d’intervalle, deux enfants, pendant que deux autres sont encore gravement malades.
S Décès de novembre et décembre.
Catalin Madeleine de David et de Anne
Negrin, 10 mois (Abcès) — Susanne
Geymonat d’Etienne et de Constance
Rostagnol, 41 ans (Pidón) — Paul Charbonnier de David et de Madel. Negrin,
3 ans (Abcès) — Marie Catalin d’Elisée et de Marie Mondon, 3 ans (Abcès)
— Marie Charbonnier de David et de
Madel. Negrin, 2 ans (Abcès) — J. P.
Pontet d’Etienne et de Louise Perrachon, mort à Tripoli, 23 ans — Daniel
Crof feu Jean et feu Marie Pontet, 77
ans (Eyssarts) — Madeleine Negrin feu
Jean et feu Susanne Pontet, veuve de
Jean Grand, 68 ans (Ville).
Florence. M. le pasteur J. Henri
Meille, vient d’obtenir son diplôme de
docteur en droit, avec pieni voti assoluti e Iode. C’est le 16 décembre que
l’Université de Pise a conféré ce précieux document, qui indique combien
notre collègue s’est distingué, en honorant le nom de Vaudois et de pasteur; nous ne pouvons que le féliciter
bien sincèrement.
Genève. La société de secours mutuels des Vaudois du Piémont, fondée
à Genève le 16 mars 1865, a pour président M. Emile Benech et compte actuellement 61 membres, presque tous
des vallées du Cluson et de St-Martin.
La société paraît très prospère et nous
faisons des vœux pour qu’elle le soit
toujours plus.
La Four. Notre belle fête de Noël
pour les enfants a eu Ueu jeudi deç«
i
3
nier le 21 du mois. Dès avant l’heure
flxéé,' %oule hotre armé© de 500 'enfants, était en ordre cüinplet, massée
en bataîMém serrés, php^e- çatrfprdinairé Mil 'a' fallu-' eotalûèàber' éi¿- minutes avant l’hé'ûre, car l’arbre magique, étincelant de lurhières le réclamait.
On entonna avec entrain « le soí¿o
splendide stellato » suivi d'une prière
adréâSéé â ■Dieu ""par M. le pasteur
d’Angrogné^ E. Revèl, après quoi la
série dés poésies oommfénça, intercalée
par de nombreux chants. Quelquesuns de nos enfants ont récité avec
grâce et aplomb, comme aussi quelques cantiques furent exécutés admirablement.
M. le prof. J. Jalla parla de la famille, que réunit l’arbre de Noël, qui
apporte la nouvelle du salut et qui
réclame, en retour, le don des cœurs.
M. le pasteur Tron appelle l’attention de l’auditoire sympathique, déjà
un peu fatigué, sur ce que nous dit
l’arbre de Noël qui invite à la joie,
au chant, à l’amoiir et à la reconnaissance. Au nom des enfants il remercie
le comité des dames qui a organisé
la fête, les directeurs et moniteurs des
Ecoles du dimanche et tous ceux qui
se sont prêtés pour la réussite de l’arbre de Noël et termine par la prière.
En une heure et 20 minutés tout était
fini, et nos chers enfants reprirent le
chemin de la maison heureux et contents.
S L’arbre de Noël pour nos; orphe-i
Unes fut allumé dimanche dernier, à
trais heutes,, dans là grande salle habituelle. La fêté étai'l présidée pW'M.
le ¿n ésideut de la Odmmissiqn Hospi
ler!
M, ie prof, Jean Ribet, et on
5:
eutendit une quantité de récitations
ainsi que de beaux eàntiques. On ainm
bien voir de telles létesj dans un éta^
blissement de bienfaisance.
S Samedi, le 23 novembre, ont été
bénis les mariages de M. Henri Balt
d’Alsace avec M“® Adèline Parise de
St-Jean, et de M. Daniel Eynard des
Coupins avec M“® Clémentine Jourdan
de la Lutera. Nous adressons aux deux
couples nos meilleures félicitations.
8 Le temps a singulièrement favorisé nos deux cultes de dimanche dernier et de Noël, aussi nous^avons eu
des assemblées imposimics et un grai
nombre de communia us. De sujet de
' la Sainte-Cène, traité dans tous nos
4iquartiers, a produit un léger réveil
dans l’accomplissement du^devoir de
nous approcher de la Table du Seigneur.Malheureusement,plusieurs continuent à faire la sourde oreille, mais
c’est leur affaire.
—iliô jyilte de Noël, un chœur préparé
sous la diÆiSïftîff ^d,e M. A. Rivoir, a
' été très bien exécuté'^, fort goûté par
l’assemblée. Nous faisons'^es vœux ardents pour qu’on veuille éultiver le
chant au milieu-de nous, car cV,st une
cho^e vitale 'pour la vie d’une Eglise.
8 On nous fait savoir qu’à l’hôpital
nos malades ont passé un beau jour
de Noël. A huit heures on leur a allumé un arbre qui a circulé de chambre «n chambre et ils ont entendu des
cantiques de Noël, chantés à la perfection. C’est très bien,“ '
Prarusiia. Dimanche dernier dans
l’après-midi, une belle fête d’Arbre de
Noël à été donnée dans le temple à
nos enfants de l’Ecole du dimanche.
L’arbre, généreusement offert par
notre frèr© M. Frédéric Gönnet des
Pians, et vraiment beau avec ses riçbe« orneiqeiits. I»e8 nombreux eanti
m
ques enlevés, avec entrai|n soiis la direction du régent pàroissml, quelques
récitations, et eçfin de petites gâteries
et « Etrennes de Noël » pour les enfants, paraît-il fort appréciées: rien
ne manquait à la réussite de la fête
joyeuse.
Un merci de cœur aux nombi'euses
personnes qui y ont pris intérêt, et à
M“® Leidheuser-Gardiol en particulier
qui a si largement concouru par ses
précieux envois à la rendre plus attrayante.
8 A la solennité de Noël, dans le
temple bondé d’auditeurs, notre chorale nous a fait entendre deux beaux
chœurs de circonstance, dirigés par
son vaillant directeur, M. H. Jahier.
Nos bons remercîments.
SlaGermain. Notre correspondant
nous écrit :
L’union chrétienne de jeunes filles
s’est distinguée cette dernière année
par son activité et par sa générosité.
L’heureux résultat obtenu avec le bazar
du mois d’août témoigne du travail et
des efforts qui ont été accomplis par
notre Union. Une partie de la somme
recueillie en cette occasion a été consacrée aux œuvres de bienfaisance :
Refuge Charles-Albert, fr. 75 ; Asile
des Vieillards de St-Germain, 75; Orphelinat, ,50; à l’Evangélisation, 30;
aux Missions, 30; à la Bibliothèque
paroissiale, 70. En outre les jeunes
filles ont doté l’église de deux superbes chaises pour le service des époux.
C’est bien naturel que plusieurs d’entre elles souhaitent de pouvoir bientôt
s’y assoir, et nous le leurs souhaitons
de grand cœur - en attendant c’est
bien une Unioniste qui en a profité
pour la première. Enfin, à l’occasion
de Noël, l’Union a fait à l’église uae
agréable surprise par le don de deusi“
tableaux pour indiquer les cantiques.
Tout en félicitant nos chères unionistes“" pour l’activité qu’ellés ont déployée, nous leurs exprimons notre
reconnaisance et nous leurs souhaitons
de pouvoir avancer de bien en mieux.
8 Sous la direction de M. B, Long,
régént de la paroisse, la jeunesse a
chanté et très bien chanté, un magnifique cœur de Noël, qui a contribué
à la solennité de notre culte en cette
circonstance.
8 Lundi après-midi, un long cortège
accompagnait au champ du repos, les
dépouilles mortelles de M“® Amélie
Jahier née Gallian, l’excellente compagne de M. B.my Jahier des Gorges.
Nous exprimons à notre frère toute
notre sympathie chrétienne.
8 Mardi 26 décembre, a été célébré dans le Temple le mariage de M.
Arturo Mansuino de S.Remo avec Mlle
Sylvie Grill. Nos félicitations aux jeunes époux. (arnaud).
fiU-Jean. Lundi dernier, jour de
^oël, nos frères du Refuge, eurent le
plaisir de jouir d’un bel arbre, préparé avec soin pour eux. Ils purent
pour un instant oublier leurs misères
et jouir, en portant leurs regards sur
le prince de la vie et de la lumière,
iViilnr Pélis. Remerciement. Jacques Buffa, régent émérite, et famille,
vivement remerdient les collègues, les
amis du Villar et du dehors, de la
preuve tangible de sympathie et d’affection reçue ces jours-ci. Ils remefeieût spécialement le Comité de l’Association Pédagogique Vaudoise pour
le travail accompli. Ils voudraient
écrire à tous les collègues et amis,
mais ne pouvant le faire à cause du
trop iû.^^re,îüs? profitent dé la
presse ■de 'ia ’TOfir pbur dire un merci
de cœür è tous. .
^ f MQlÉWFAf
yaidr fe
í¿. i9Íi.
BIBLIOGRAPHIE
Spuve|)||^^ de là yle_d^ Eugène
Bersi^r Fisbacher - Paris. Fr, 3,50.
Le pastêur Éugènè Bersier descendant de
huguenots émigrés en Suisse à la révocation
de rédit de Nàntes, naquit à Morges en 1831
et mourut à .Paris en 1889. L’histoire de la
vie de ce prédicateur éloquent, de cé pasteur
et écrivain distingué est aussi un peu rhistoire
du protestantisme français conteinporain, vu
qu’il a fallu nécessairement mentionner les
rapports que Bersier entretint avec ses personnalités marquantes, les Hollard, les De
Pressensé, les Stapfer, les Delessert, les Sabatier, les Qermond, le père Hyacinthe, etc.;
aussi la biographie de Bersier est-elle intéressante et édifiante à un double titre.
Nous ne pouvons, faute d’espace, retracer
la vie si bien remplie et si mouvementée du
grand prédicateur protestant; ni le suivre à
travers ses études à Genève, à Paris, à Berlin;
ni l’accompagner dans ses voyages en Italie,
en Suisse, en Allemagne, dans le midi de
la France; ni résumer son activité pastorale
dans les champs de travail qui lui furent
confiés à Paris et ailleurs; ni même mentionner
ses ouvrages à l’exception de ses 7 volumes
de sermons. Mais nous pouvons recommander
chaudement la Vie de Bersier à toutes les
personnes sérieuses et cultivées qui aiment
à s’instruire en s’édifiant. j. c.
NoUTeliés. polltiqites
Il fàut reparler de la guerre pour
en résumer les principaux événements
de la dernière. huitaine. Dans la matinée du 15 c,, une colonhe formée de
deux bataillons de bersàgliers, un de
grenadiers avec une section d’artillerie de montagne, le tout aux ordre»
de l’hélÎoïque colonel Fara, faisait une
reconnaissance vers Bir Tohras à Í5
km. deiAin Zara. Les forces ennemies,
évaluées à plus de 2000 h. résistèrent
vaillaifiment pendant plusieurs heures,
mais furent cependant délogées de
leurs retranchements avant la fin du
jour. La colonne Fara triomphante, coucha sur les positions, qu’elle abandonna
cependant le jour suivant^pour se replier, ^vec les renforts parvenus dans
la nuiî, sur Ain Zara d’où elle était
partie^ Le combat de Bir Tobras, où
nos troupes se sont une fois de plus
couveijtes de gloire, a valu à l’ennemi,
de l’aveu même des Turcs, 50 morts
et 2001 blessés. Les pertes italiennes
sont infiniment moins considérables.
D’après nos éclaireurs indigènes, il
semblèrait que les Turco-Arabes vont
se concentrer à Bir-Tobras pour tâcher
de recbnquérir la position perdue de
Ain-Zma, et le général Pecori-Giraldi
se prépare à les recevoir dignement.
Dan^ la nuit du 21 au 22 c., les
Arabes qui avaient essayé d’attaquer
un de nos blockhaus à Bengasi ont
été vaillamment repoussés et ont subi
des pertes sensibles,
^^''Le 25 c., toujours à Bengasi, l’ennemi revient à la charge dans la diréction de Foyat. U s’agit de plusieurs
cèlonnes, de quelques milliers d’hommes que nos troupes attendent et repoussent vigoureusement dans les oasis des environs. A .signaler d’autres
attaques et d’autres engagements de
moindre importance, à Tobrouk le 22
déc., à Dama le 18, entre autres, engagements aboutissant comme toujours
à la fuite des Turcs. Autant de batailles, autant de victoires donc, jusqu’ici,
quoiqu’on disent et qu’en pensent les
adversaires systémàt|q*ies de Iq guerre
actuélle. Aussi nouSgnqtt% jderau^[|dons
chaque jour pourquoi les Turcs sont
si peu, empressés à nous faire des ouvertures de paix. Nous sommes maîtres de toute la pôte, M^tie de
Toasls^qil^: poils allçàl garqié^ coûte
que coûte, et que la Turquie: np ^nge
même plus à nous dispîitér. Qù^'attendent-ils alors?
L’Angleterre ayant dernièrement
occupé la baie de Solum sûr leséonfins de la Cirénaïque, et la France les
deux oasis de Djanet et Bilma, ^fois
territoires appartenant à la Tripolitaine, l’opinion publique s’en esjt quelque peu émue, et Ton a fait à ce .sujet
en Italie et ailleurs des suppositions
fort peu flatteuses pour notre amour
propre national. Mais lorsqu’on nous
a eu affirmé que l’occupation officielle
de ces trois localités eut lieu avec le
plein consentement du Gouvernement
et en vertu de précédents accords avec
la Turquie, ci-devant suzeraine de la
Tripolitaine, nous avons été pleinement
rassurés... tout en regrettant le sacrifice de ces trois miettes du gâteau.
Je vous fais grâce des réjouissances
de Noël de nos vaillants soldais de
Tripoli. Vous pouvez fort bien imaginer d’ici leur reconnaissance émue
pour les innombrables, magnifiques et
appétissants cadeaux dont leur frère
d’Italie se sont plu à les combler, et
auxquels, inutile de le dire, leur Robuste appétit de Vingt ans a su faire
honneur. *Les belles tranches de « panettone », les rasades de vin pétillant
qu’on ne leur a pas marchandé en ce
jour solennel, leur ont dit plus éloquemment que vous ne sauriez le
"croire, combien nous les aimons nos
petits pioupious; et nous ne doutons
pas, que de tour côté.ils .niaient, témoigné, avec leur juste gratitude, le plus
profond attachement pour leur noble
et Chère patrlei ;^' “ p
Le conflit diplomatique Russo-P^
san est en voie de solution, la Pefsé
ayant accepté les conditions imposées
par l’ultimatum russe. La Russie maintiendra cependant ses troupes dans le
nord de la Perse, pour empêcher toute
velléité de soulèvement. L’état de siège
est proclamé à Téhéran et sera maintenu jusqu’à ce que les négociations
entamées aient abouti à un résultat
satisfaisant.
L’Argentine est en train de s’humaniser à notre égard. Non seulement
elle vient d’abolir les quarantaines
pour les provenances de l’Italie, mais
elle se déclare disposée à conclure
avec nous une convention sanitaire
pour la solution du différend qui nous
a obligés il y a quelques mois à suspendre le départ de nos Migrants pour
ces lointains parages. Si cela est, nous
nous en réjouissons pour nos compatriotes qui doivent s’expatrier et pour
la petite satisfaction d’amour propre
que nous allons obtenir. j. c.
Ab. payés et non qnlttnncés.
1911: Cat. Poét V®* Rostan, St-Gernaain.
1911-1912: J. J. Ribètti, La Salle(manque0,50).
1912: J. Davyt, Turin - J. Gaydou,' Ayrals Aug. Long, Turin - G. Banchétti, Corato^'- A.
Bertalot, Abbadia - B. Reynaud, Abbadia B.my Pons, Villesèohe- M. Rivoir, S. Secondo M“® Cardon, Prarustin - Avvocato Giretti, Bricherasio - Leidheuser, Miian - Marquis d’Angrogne, Godogno - Abonn. postai Poschiavo J. D. Billour, Bordighera - M. Peyronel past.,
Massel - Alinari-Chiesi, Florence - E. Bosio,
Id. - D. Revel, Ivrea - G. D. Prochet, Turin Martinoja Conti 0., Laveno.
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