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(lumpte-L'iiuraul aveu la , Huaie
PHIX D'AÜONNEMENT PABAn]
ÎUilio................. L.-3 ¡
Tous les pays de l'CJniOfi
de p()«l0..............il 0
Arndl'ique du Sud . ...» 9
On s’abonne ;
Au buL'eau d'AduiiniblniLJun;
Choï MM ics Paslours; '
Chaa M ffirnesl floboi'l (l♦lu■tl(Jl'|lí)
â,L á l'hupHinorio Alpitiu à
Torre Penice.
i/abonnomenl purl du l..Iunvier
ot sg paie d’avance.
HNINÉE XVIll.
N. 6.
4 Février 189:^
Numéros séparés demandes avanl
1« tirage, 10 centimes chacun.
Annoncée: 20 centimes par ligne
j pour une seule fois — 15 cen
' llmoi (la 3 H foU at 10 oen<
tlinos pour6 fois et üu dessus
S'adrosscr pourla ItéftnuUiiu üM,
lo Pam.11. Molilo, Torro I*otli&e
ol pour rAilininlstratiou à M
Elisée Costabol, TorrePelHce»
Tout changement d’udrcsso es(
payé 0,25 céntimos.
LE TEMOIN
ECHO DES VALLEES VAUDOISES
ParaissiAnt chaque Jeudi
Vous iiiliaBro'i Wmuins. Acl. 1,8 Suivant la vùrité uvoo la charité, Epli. IV, 15. Que ton i-fegne vienne. Matlli, VI, 10
N » m III il i
Notre école de théologie — Ce que peut
la foi — Correspondance— Chronique
Vaucloise — Nouvelles religieiise.s ___
Pensées — Revue Politique Aboiiiiomeiits payés___ Avis.
Noire Ecole de Théoloaie
Nos lecloiii's ne nous en voudi'ont,
pits, si itpi'ès avoir entendu bien des
avis sur celle question, nous nous
hasardons,à exprimer le nôtre. Nous
le résumerons dans les tpiatre points
suivants.
1. Il nous semlile convenable,
qoe pendant les troi.s années que
nos étudiants restent à Florence, ils
Cüiisaci'ent leni’ ternp.s et leurs foi'ces à l’élude de la théologie, .sans
être distraUs, ni surtout absoi'bés
par d’auli'es éludes. Nous avons tout
lien de oraindi-e ipie si l’on n’adopte
ce [U'incipe ou plutôt si l’on n'y revient, la pi'épanUioii au rninistéi'e
soit des plus faibles, disons le mol,
insuffisante, et que nos jeunes gens
qui aurout'mené de front tes éludes
Ibéologiqiies et litléi-aires s’appli(•[Uent — et cela pour plusieurs raisons — avec une ai deur, loute spé
ciale aux secondes et choisissent,
s'ils en ont l’opporlunité, une autre
carrière que celle du ministère.
2. Nous ne pouvons méconnaître,
qu’en face des besoins de l’heure
présente, de rincrédulilé qui envahit
rapidement toutes les classes en Italie, notre Eglise se trouverait bieri
de po.sséder un gi'Oupe de docLeur.s,
iVapologètes dont la lâche spéciale,
à côté de leur ministère régulier,
serait de montrer, soit par des con-’
férences, soit pai' la presse, que l’évangile n’e.st point contraire à la
raison; que seul il répond d’une manière salisl'aisante à tous les besoins
légitimes de la nature humaine; que
de son acceptation dépend la prospérité matérielle et morale de noti'e
pays. Ces hommes appelés à une
œuvi'e spéciale devraient recevoir une
préparation spéciale. Nous voudrions donc mettre tel de nos étudiants
à rUtdversité avant de l’envoyer à
la faculté de Florence, et nous voudrions qu’ils atteignît le doctorat (et
non pas seulement la licence, comme
le demandait J. D.) soit és-ieUres
soit ès-sciences. Mais, encore une.
fois, un groupe de ces homme.s-là
nous suffiraient, et nous n’avous aucune espèce de besoin d’avoir autant
de dorteurs diplômés rjne de pasteurs et d’évangélistes. Mais ces fu-
2
-1 « ■ . i.-' .. ■ Al ‘ ^ tr. A'-. : • .- ( -' ' * . ' •' I ■ -.'^1 V '• ^ ^ ■ ' . , '
^ X
- 42
if-iT
lurs docteurs comment les soutenir
clans leurs études? A.h! c’est ici que
devrait pararsi la nobilitade de nos
Vaudois riches, et certes il n’en
man(|ue [>as. Quelle plus l)elle œuvre que de constituer des bourses
pour étudiants en lettres et en sciences! Que si un appel t|ui leur serait
adressé dans ce sens, par qui de
droit demeurait,ce que nous ne pouvons même supposer, sans réponse,
il resterait encore une ressource.
Nous ne verrions, pour nous, auciin
inconvénient, à ce que, si des bour
ses de théologie restaient réellement
sans emploi et si les fondateurs de
ces bourses y consentaient, elles ne
fussent affectées à cet objet,* mais,
après avoir obtenu de ceux qui en
jouiront, rengagement moral (|ue
c’est l’Eglise ayant- tout qu’ils feront
bénéficiera des connaissances qu’ils
,auront acquises. Reste une question
assez grave à résoudre. Gomment
déterminer le choix des étudiants appelés à suivre les coui's universitailes? Un préavis <les professeurs touchant leurs talents et leur assiduité
ne sul’tit pas. Toujours on pourrait
soupçonner c|u’il s’y est glissé de la
partialité. Il n’y a qu’une vote l'oyale à suivre. À l'issue des classes
du collège s’il y a des étudiants qui
demandent à fréquenter l’université
et s’il y a des bourses disponibles,
il faudrait faire .subir à ces étudiants
. un examen de concours dont la sévérité serait en rappoi'tavet la difficulté des éludés qu'ils se proposent
d'entreprendre et avec la hauteur
des services que 1’ Eglise attend
' d’eux.
3. Ces services, cepemlant, ne
nous le dissimulons pas, s’ils feont
utiles, nécessaires même, ne sont
¡)as les plus hauts que puisse rendre
un ministre de Jésus Christ,- Les
apologie.s de Tertullien et de Justin
Ife Martyr ont fait du bien à l’église,
mais ce qui l’a fait avancer et conquérir le monde, c’est la prédication
des apôtres et de ceux qui après eux
ont revêtu leur armure et brandi
leur épée. Oui, l’arme principale
pour transpercer et abattre la su
perstition et riiicrédulilé,c'est la simple affirmation des doctrines chrétiennes, faite avec foi et avec amour.
Ce n’est pas l’apologie de l’évangile
qui est la puissance de Dieu, c’est
l’évangile lui même. C’est pourquoi,
à côté, avant et après nos docteurs
et apologèles, il nous faut la lionne ’
solide et courageuse infanterie de
nos ministres. Que leur demanderons-nous à ceux-ci pour noms a.ssurer qu’ils accompliront bien leur
lâclie? Tout d’abord,upe culture générale. Eh ! bien, actuellement ils la
reçoivent. Pourquoi nous humilier
inutilement et surtout à tort? Nous
prétendons que les jeunes gens qui
sortent de notre collège et ensuite
de notre école de théologie, pos
sèdent un stock a.ssez grand de con
naissances générales, que leur esprit est assez ouvert, assez apte à
s’assimiler toute chose vraie et hotine
se trouvant sur leur passage, pour
qu’ils puissent se mouvoir librement
et sans àvoir jamais à rougir parmi
les meilleures classes de la société.
Que leur demandei'ons-nous ensuite?
Une connaissance approfondie de la
Bible; oh! oui, qu'ils en soient nourris. Mais cela aussi a été voulu au
Collège, et est voulu, nous le savons,
par nos professeurs de théologie. Si
de notre faculté venaient à sortir
des étudiants éonnaissantmieuxleui's
cours, et toutes les théories qui se
succèdent dans les revues scientifiques, que leurs prophètes, leurs évangélistes, et leurs apôtres, la faute
en serait toute à eux, et non pas à
ceux qui les ont instruits dans les
Saintes Lettres, depuis leur plus tendre enfance jusqu’à l’obtention de
leur diplôme. Que leur demanderonsnous enfin et surtout? La conversion,
la piété, l’amour pour Dieu et pour
les âmes, en un mot, les fruits de
l’Esprit. Avec cela vous avez des
hommes dont le ministère sera béni;
que dis-je, vous avez de véritables
conquérants qui amèneront, année
HfîSÿ'i;" „■'.Zi. -Æ .
3
par année, de nombreux captifs aux
pieds de leur Maître. Ceux-là ils
n’ont aucun besoin de diplôme universitaire pour faire leur œuvre.,.,
je vais plus loin, je dis ([ue ce serait
mal de faire de ce diplôme une condition d’admission au ministère; car
si tout cœur d’bomme peut arriver
à être cbaïul comme du fer rougi
à blanc, toute intelligence d’homme
ne peut s’ élever à la même hauteur. Or, ne serait-ce pas mille dommages d’avoir là devant soi un ouvrier qui a évidemment tout ce qu’il
faut pour être en bénédiction à ses
frères et à ceux du dehors, qui vous
demande de le placer au service direct de l’Eglise, et de le repousser
parcequ’il ne peut vous présenter
un diplôme de docteur és-lettres ou
ês-sciences? Nous serions donc d’avis
de maintenir le statum quo, ou tout
au plus de n’exiger pour l’admission
à Florence et ensuite pour l’admission à l’examen de foi que le diplôme de licence lycéale de l’Etal
et celui que délivre la faculté de théologie.
4. Ni l’Eglise dans son ensemble,
ni la Commission d’évangélisation ne
peuvent songer à assurer l’avenir de
tous les jeunes gens qui suivent les
éludes supérieures; en premier Heu
parce qu’elles n’en ont pas les moyens; en second lieu parce qu’elles
(léchargeraient d’un devoir sacré les
familles auxquelles ces jeunes gens
appartiennent; en ti'oisième Heu parcequ’elles ne feraient pas leur propre
intérêt. Quel est le malheur le plus
à craindre, en effet? Que les bancs
de l’école de théologie se vident, ou
qu’ils SG garnissent de jeunes gens
attirés par l’appàt d’un avenir assuré ici ou là, mais en tout cas.
Nous prétendons que ce serait le
second, bien que le premier fût à
redouter. Mais il n’est pas à redouter. Non,, que l’Eglise se réveille,
qu’elle demande à Dieu avec instance
qujll prépare des ouvriers pour Sa
raois.son en Italie, et le Seigneur répondra, il adressera Son appel àbeàu
- 43
coup de jeunes gens qui viendront
à nous sans réserves, sans compromis à nous proposer, sans secóndo
fine, mais avec cette simple et loyale
parole: Instruisez-m'oi, car VElernel
m’ajppelle,.. et quant au reste, VEternel pourvoira. Je dis plus, que l’Eglise se réveille, qu’elle invoque sur
notre peuple l’esprit de conviction
de péché, la faim et la soif de la
justice,,el il ne tardera pas à y avoir
du travail pour tous, et même plus
de travail que d’ouvriers pour le
faire.
Réd.
CE QUE PEUT LA FOI
Une lettre de M. Coillard, datée
du '14 novembre et adressée à
r une des amies de son œuvre, e.st
arrivée à Genève le 17 ou le 18
Janvier. Le missionnaire y raconte
lui-même, mais sans donner lieau-'
coup de détails, la mort de sa vaillante compagne.
« Elle est entrée, dit-il, dans ce
repos après lequel elle soupirait
tant. Que sera cette solitude, déjà
si grande quand nous étions ensemble à la partager, et que sera cette
vie, déjà si pénible et si dure à deux?
Et pourtant, je ne voudrais pas, si
je le pouvais, la ramener sur cette
terre de sonlfrance et de péché.
« Elle a vécu, elle a travaillé,'elle
à souffert comme peu de femmes
missionnaires l’ont fait. Le Seigneur
l’a prise, et il l’a fait avec tendressePendant plus de trente ans, mêlant
.sa vie à la mienne, elle a — après
mon Sauveur et mon Dieu — été
tout pour moi. ‘Elle était tout prés
du centre de tous mes projets. Elle :
a, en les partageant, embelli mçs
joies, adouci mes peines, porté sa
gros.se part de travaux et de fatigues,
dans la bonne et la mauvaise , réputation, humblement, s’oubliant iQU]ours ejle-même avec'un dévouement
sans égal. Je perds en elle une femme,
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- 44
vi*
pi.’
line vraie, dans toute la force du
terme, que j'avais reçue comme « une
faveur de l’Eternel ». Je pouvais toujours conapter sur son jugement et
la sagesse de ses conseils. Au début
de notre vie de mariage, elle m’avait déclaré que jamais je ne la trouverais entre mon devoir et moi. Elle
disait vrai. Si Dieu m’avait clairement appelé au bout du monde, elle
m’y aurait suivi joyeusemeni,, sans
consulter ni ses goûts m ses aises.
Ce lut pour elle un coup terrible
que dé quitter Léribé, l’œuvre de
notre jeunesse. Mais elle a fait le
saci'ifice sans murmure, tout en me
disant qu'elle n’aurait plus de home
ici-bas, et qu’elle serait désormais
étrangère el voyageuse sur la terre..,
« Dans de pareilles ép'reuves, le
cbrélien fait l’expérience que les
bras éternels du Tout-Puissant le
soutiennent. La présence de Jésus
fait briller dans ses larmes un arcen-ciel d’espérance et de joies toutes
céle.stes. Que nos amis de Genève
demandenttout cela pour moi! Qu’ils
demandent que je puis.se me consacrer .plus, entièrement, sans réseiye, au service de cet enfant de
nos douleurs, la Mission du Zambèze!
Dieu l’a consacrée par la soulfrance;
elle grandira, elle s’affermira. Ab!
il faudrait une foi'moins faible et
moins timide que la mienne pour
tenir ce langage, quand, au milieu
de mes larmes, je reçois, comme un
coup d’nssomrnoir, la nouvelle d’un
déficit, et cela au moment où lant
. de portes nous sont ouverte.s, et on
il faudrait donner une nouvelle impulsion à l’œuvre!
«Je bénis Dieu de ce qu'e M.lle
Kiener a pu passer toute une année avec ma chère' femme; elle a
• été pour elle une vraie fille; elle a
adouci bien des peines; elle nous a
été en consolation el en bénédiction..
Ma bienlieureiise compagne a pu
voir les preraiei's fruits de la mission. Aurjûus-nous pu désirer pour
elle un plus beau coucher de, soleil
que ce tout dernier culte niiquel elle
a assisté ici-bas, un culte où Litia
(le fils aîné du roi Léwaiiika) s’est
déclaré cbrélien el où le gendre de
la reine pleurait el sanglotait? Dieu
soit loué! Tout ce qu'il (ait est bien
fait... »
Tous nos lecteurs se joiiulrotd. à
nous pour recommander, du fond
du cœur, l’héroïque missionnaire à
la protection et à la bénédiction du
Père des miséricordes.
(Semaine religieuse.)
CORRESPONDANCE
Lugano, 2G Jnnv. 1802.
Mon cher «Témoin», écho dos
chères Vallées!
Tu as lu dans r//ii?î'rt ExmnfioUca
la délivrance merveilleuse que le
Seigneur nous a accordée à Arogiio
où la voûte de noire .salle de culte
s’est élTondrée, au moment où trois
femmes des nôtres qui auraient dû
se trouver sous les décombres, étaient
absenle.s, parceque l’une d’elles s’élait sentie indisposée.
La cause du désastre était due au '
grand nornljro de musiciens calholiques romains qui faisaient leurs exercices à l’étage supérieui'. -Six d'entre eux furent pi’écipilés dans noire
salie, mais beureusemeiit sans autres
coiiséquence.s que des contusions. .
Ce que tu u’as pas lu ce sont les
stupides Irails d’esprit du journal
papiste d’ici qui, rapportant le fait,
attribue celle catastrophe à mes prédications unies à l’esprit de mes coreligionnaires.
Il oublie, le pauvre, que qui court
après l’espi'it allrape la sottise et
que, lorsqu’il y a quelques années, la
voûte du grand temple papiste (le
Lo(;arno s’écroula éorasaul une foule
de malliBureux iunoceuls, les pi'otes
lants se sont bien gardés de fai|’e_
des ti'aits d’e,sprit du genre de ceux
que se permet le Credente callolieo
5
(ses propies coreligionnaires l’appellent, le serpente catiolico)\ ils ont
pleuré avec ceux qui pleuraient, sui.
vani.
rensoignemeiit apostolique.
Un d.s coniusionnés d'Arogno at
Iribue sa délivrance au l'ait que dans
celte salle pn prie le bon Dieu, et
depuis loi's il assiste régulièrement
à nos cultes.
U’ensevelissemetit d’un protestant
qui eut lieu le 5 Janvier à Calprino
a été la cause d'une polémique qui
n’est pas encore terminée et le public, noti seulement lessinois mais
cou féiéré {même la gazette de Francfort s’en est mêlée) assiste à un spectacle curieux.
D’un côté le pasteui' soussigné qui
a présidé aux funérailles déclare que
tout s’est passé d’une manière convenable et reconnaît que malgré
quelques difficulté.s faites momentanénaent par le syndic do Calprino,
tant les autoi'ilés catholiques que la
population catliolique, se sont con
duiles d’une maniéi'e digne de lou
ange.
D’un autie côté un catholique romain, non pratiquant, s’efforce de
prou ver dans les journaux, que quoique tout ait bien tourné, il y avait
cependant chez le syndic et le cui'é
(le Calprino un fonds d’intolérance
épouvantable.. Puisque c’est uii catholique qui l'alfirme il doit le savoir.
D’un troisième côté, le journal des
fM'êtres s’elforce de démonli'er' à ses
maigres lecteurs que la véritable intolêrance est toute chez les protestants qui, en petit nombre et étrangers au canton, se permetleut de
mourir ici, et puis prétendent même
y être ensevelis, quoiqu’ils sachent
que les cimetières catholiques (N.B,;
tous tes cimetières sont sirïiplement
communauas) .sont violés et souillés
(violati e polluti) par l’ensevelissement d’un prolastant, et que par là
les consciences catholiques sont troublées ...
De journal papiste rappelle au.ssi
à son public que, de par l’église pa
piste, il est défendu d’assistei’ à un
ensevelissement, à un mariage, à un
t)aptéme, à un acte de culte quelconque, célébré selon le rite évan-,
géliqiie, et que les imprimeurs qui
s’avisent de prêter leurs presses à la
publication d’avis relatifs à la célébration de nos cultes ou conférences, encourent ipso facto la peine de
l’excommunication dont le,pape seul
peut délivrer. Heureusement le public de Lugano est assez indifférent
aux élucubrations du journal papiste.
A un ensevelissement qui eut lieu
il y à quelques jours, ici même,dans
le cimetière protestant (le seul qu’il
y ait dans tout le canton), raflluence
du public catholique et protestant
était telle que j’ai dû faire le culte
hors du cimetière.
Tout s’est passé ici aussi de la
manière la plus convenablè, et jamais je n’ai eu un auditoire plus
recueilli.
Air. sàlutations de ton
Paolo Calvino.
S, Garmain, le 2 févrîei' 1892^
Cher Monsieur, r'
En réponse à la lettre du docteur
Prochet, je suis heureux de pouvoir
vous annoncer que le consistoire de
celte Paroisse, s’est décidé à l’unanimité, dans sa dernière séance, à
couvrir les frais occasionnés par les
visites d’un Evangéliste à nos soldats
de Modêne. Si nous n’avons pas^sojii
des nôtres, qui y pensera?
Et puisque j’ai la plume à la^ççain,
qu’il me soit permis d’ajouter’ que
depuis trois mois, nous possédons '
au sein de .cette paroisse, Une Union
de jeunes filles comptant une 40® demembres. Ces jeunes soeurs sq réunissent chaque dimanche, dansTaprès midi, de 2 à 5 heures, Plusieurs
d’entre elles sont des monitrices, collectrices, et lectrices de )a Bible,.
D’après le résultat obtenu, nous
ne pouvons qu’approuver et applau-
6
’ 7''î ' X-' • . “'v'- '
■Vt;','■•■'>■’■'i''
^'■f' '7 ■'^'?■/rV<'^K^í''.■:^'■''•'■ , m/ ■'
- ià
dir le conseil donné dans votre dernier numéro du Témoin. Une fois
ear mois nous réunissons les deux
nions dans, le temple pour traiter
un sujet spécial, et ce dimanche paraît être toujours le bienvenu.
Votre dévoué
G. A. Tron.
Entre Rios/Rosario Tala, R. A, 23 Déc. 1S91.
Monsieur Le Rédacteur, ^
Etant en tournée dans ce pays,
j'appris que notre frère .laeqiies
Bi»ne«h qui se trouvait à rhôpilal,
désirait me parler, [1 parut se réjouir en rne serrant ta main. 11 ne
parlait plus qu'à demi voix et voyant
(me son départ était proche je lui
flemandai s’il était prêt pour aller
à la rencontre du Seigneur. Il me
répondit par un signe afiirmatif.
Après la lecture d’un chapitre, nous
priâmes ensemble afin que Dieu le
préparât de plus en plus à sa ünl
Graignanti.de le fatiguer, je lui promis d’aller passer une partie de la
soirée avec lui; mais à 3 h. 35 il
expirait.
Comme il n’a aucun parent ici et
que sa famille est d’Angrogne, il me
semble que c’est le meilleur moyen
de leur faire parvenir cette nouvelle.
Le pasteur Jean tlobier a présidé
lé service funèbre.
Votre frère en la foi
Daniel Bbrton.
GHROIVIQIE VAIJDOISE
, Golonia Valdense (t/i'iiÿîiaÿ) ~
Nous sommes heureux de porter à
la’Connaissance de.s nombreux amis
de notre frère M. le pasteur et profe.s,seur B.' A. Pons, que le vojage
de' celui-ci s’est effectué d’une manière régulière, imilgré la fatigue
¿inhérente à la vie que l’on mène à
bord; i; ,
Parti de Gènes le 3 Décembre
dernier, il est arrivé à Montevideo
la veillé de Noël et le ‘27 à Colonia,
où la famille de M. Ugon lui fit l’accueil le plus fraternel.
Sa première impression fut que
nos colons sont dans une position
matérielle beaucoup plus aisée qu’on
ne l’est chez nous, surtout dans la
Vallée de S.t Martin. Une collecte,
en faveur de la Société Britannique
et étrangère, faite le 3 Janvier à La
Paz, a produit la belle somme de
200 fr. Gela montre q le nos vaudois
de Colonia savent faire un bon usage
des biens que le Seigneur leur accorde.
J. P. P.
Nouvelles Religieuses
À l’occasion du 70® anniversaire
de M. Mac-All et du vingtième an
niversaire de la fondation de sa mission à Paris, deux réunions frater
nelles ont eu lieu, samedi 16 .lanv,,
à rue Royale,et lundi 18 à l’oratoire.
Les amis de M. Mac-AU et ceux qui
ont bénéficié de .son œuvre ont tenu à
lui témoigner toute leur estime et
reconnaissance, tout d’abord par de
chaudes allocutions, et ensuite par
des dons parmi lesquels nous nommerons une pendule surmontée par
un sujet en bronze, re présenta fi t
Luther enfant chantant des cantiqpeg
et un album contenant 167 lettre.s
et 5.300 signatures.
Dans ses réponses M. Mac-All a
voulu mettre en relief le concours
que lui ont accordé ses nombreux
collaborateurs. Son œuvre est aussi
la leur. Ouvriers de la première
heure,, collègues connus ou obscurs,
amis rappelés déjà auprès du Maître,
il n’a oublié pei'sonne.
Voilà bien un autre esprit que celui d’une certaine association se proclamant l’instrument choisi de Dieu
entre tous, et s’établissant avec un
7
sans gène, une grossièreté et une
violence toute militaire partout où
elle trouve un camp déjà l'orraé,
«les murs déjà élevés, et une population (|ui a entemlu parler dés
longtemps du Roi «lu ciel et de la
teri'e, et cela sans se préoccuper
aucunement des cœurs qu’elle froisse,
des ouvriers de Christ qu’elle méprise, des ambitions malsaines qu’elle réveille et des divisions profondes et fatales pour ta prospérité de
l’église,«]u’e.lle sème à pleines mains.
X X
Le 17 Janvier a eu lieu à Gênes
l’inauguration du Sailor's Rest (Repos du rnai'iii) «|ui a avantageusement l'emplacé le bateau missionnaire Délhel, et qui est destiné à
YévaiigéîisaLion des marins Anglais.
C’est nn gracieux édifice contenant,
outre la chapelle proprement dite,
des .salles de lecture, des Imreaux,
des chambres réservées pour les capitaines et officiers, et en plus,l’habitation (kl missionnaire,le capitaine
Cl U cas.
C’est au zélé infatigable, «le M. le
pasteur Miller qu’est due celte bâli.sse, dont le coût représente un
nombre considérable de dons généreux, et où tant d’enfants de l’Angleterre se retrouveront dans leur
patrie, seront entourés d’une !endi-e
sollicitude, trouveront le moyen d’employer utilement les loisirs de leur
séjour dans le poi l, au lieu de .se plonger dans la dissipation, et enfin et
surtout entendront la prédication de
la parole de Dieu.
Nous nous unissons de grand cœur
à la joie qu’a dû éprouver cet ami,
dont nous avons reçu déjà tant de
preuves d’intérêt pour notre église
et poür l’œuvre de l’évangélisation
de notre patrie, le jour où il a été
le témoin de l’achèvement d’ùne
œuvre qui a dû lui causer beau«3«jup
de travail et mainte anxiété, et où
il a pu l’oH'rir au Seigneui'. Puis.se
à cette première joie s’en ajouter
beaucoup d’autres; puisse-t-ii être
le témoin, pendant de longues années, du'bien qui ne manquera pas
de se faire dans cette maison hospitalière! Qu’il reçoive les félicitations
bien senties do tous ses amis des
Vallées.
Dans une allocution adre.ssée aux
recrue.s de la garde prussienne,
l’Empereur aurait prononcé les paroles suivantes:
«. Dans cette capitale, vous serez
exposés à beaucoup de tentations,
mais souvenez-vous toujours de ce
que vous avez appris chez vous, à
l’école et à l’église,, vivez en chrétiens, en bons fils ’de vos parenls,
et ne cominettez aucune action que
vous rougiriez de devoir avouer a
vos meres I »
PENSEES
Je crois que la source de 1a plii.s
grande partie des misères hnmâfnes doit se cherçlier dans l’indolence
et dans la mollesse. I..a nation qui
yiossédait le pluii d’énergie, a toujours été la plus libre et lieureuàe
hichlenberg.
Comme elles sont différentes les
souffrances de l’impie et celles de
l’homme pieux. Les premières sont
semblables à une éclipsé ‘dé lune
par laquelle la nuit noire est rendue
encore plus ténébreuse et sauvage.
Les secondes ressemblent à une
éclipse de soleil qui répand la fraîcheur et une ombre romantique sur
une chaude journée d’été, et pendant
laquelle les ros.signols couirnèncent
à chanter.
Jean Paul.
•m
•fi
■ HiÌ-LT
^ ' Hm
8
.r’’-
48
lieviie Politique
lÉalic — On a déconvert (¡u’uti
certain nombre de tableaux de grand
prix avaient disparu de la galeiie
Sciarra. Le prince Don Mall'eo les a
probablement vendus à l’étranger en
Lransgressfuit ainsi une loi de l’Etal.
— L’üniver.sité de Naples e.sl rentrée dans l’ordre. Celle de Turin s’est
rouverte Mercredi 3 cour.
La faillite de la société Tardy et
Benèch qui avait à Savone de
gran
des usines métalli iue.s, a été déclarée.
— Un incendie a détruit une (|uarantaine de maiions dans le village
de Sambuco prés de Vinadio.
ii’raiice — Depuis le U Février
le régime de douane entre la France
et l’Italie a subi une modification. Le
larif didérenliel ou de guerre n’est
plus appliqué à nos marchandises
qui sont taxées désormais d’aprê.s le
tarif général massîmo. Il [laraitqu’euIre les deux, ce dernier est plus favorable à plusieurs de nos exportations.
Alleiiiag;ite — Le Bekhstar/ discute la nouvelle loi pour les écoles
primaire.s. C’est un retour complet
à’ l’idée de l’école confessionnelle.
poim iK iPHA Dû lit Russie
À rapporter L. 35350
D’un Anonyme de Turin' » 3,50
Giov. Roohat . . » 5 —
, Elisabeth Revel (S. Germain) 2 —
Seconde Unie des Abonnés qui ont
' payé leur abonnement pour 1892,
PRAL — Rostan F.rs (Guigou). MASSRL
J. Ant. Micol, J. J.s Tron. PBHIER-MANEILLE —Mapünat ex régent. VILLESÉCHE
— J. P. Micol past., Wilhelm inst., Fréd.
Bert. POMARET ___ Marie Ribet, Cl). Gay.
PRARUSTIN — Paul Pasquet, Louis Gardiol. S, .ÎEAN - Et. Malan, Cat. Gay V.ve,
ehev. vV. Meille. LA TOUR — P.e Pleine,
Matti). Costabel, M.lles Meii.'e, M.me Ayassot, D.d Maraude, Michel Eynard, chevs D.d
Psllegri)),’Et. Vola doct., Hôpital Vauclois,
M.me Fisso)-e, D.d Gaydou ancien, Pierre
Costabel. VILt,.AR — J.n Allio, .I.Pæ Gaydou anc. PIGNEROL — Ant. Bertalot, B.mi
Berton, H. Pascal, past. TURIN — M.me
Bonjour veuve Bertalot. M.me Th. Davyt.
cl)ev. P. Meille, C. Eynard, chev. F. Barone
Unione Cristiana, Turin-Boêr, Paolo Revel prof., Aug. Prochet, Gust. De Fernex
Gipv. Davyt, Giov. Giovenale, M.me veuve
Malanot. G.))i Fa vat, Paolo Robert negoz.
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past., M.me Chiesi-Aünari, Aug. Meille
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Nardi, past-, M.me Pous-Karrer, M Ile L.
Ramseyer, M.me L. Lageard, M.lle F. Elirhart. AUSTRALIE - Mr. Ed, Gay.
PETITE GAZETTE
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