1
^ M. B.
JiT
Quarante-troìrfèine aimée.
6 Mars 1908
N. 10.
L’ECHO DES VALLEES
F»A.RAHSjSA2VTr CHA QUEÍ VB>JVDI«iaDI
Prix d’abonnement par an:
Vallées Vaudoises Fr. 2,50 - Italie . . Fr 3 00
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Pasteurs.
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la quatrième page.
S’adresser pour la Rédaction à M. N. Tonrn, prof., Torre Fellice,
et pour l’Administration à II. J. Coïsson, prof., Torre Pellice.
Tout changement d’adresse coftte 15 centimes, sanf ceux du commencement de l’année.
Les changements non accompagnés de la somme de 16 cent, ne
seront pas pris en considération.
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables.... dignes de louange, occupent vos pensées. (F%il. IV, 8).
SOMMAIRE :
Pour le cinquantenaire de l’Orphelinat
— Ephémérides vaudoises — La Montagne délicieuse — Chronique — Nouvelles et faits divers — Livres et journaux — Revue politique.
Pour le cinquantenaire de l’Orphelinat
Lq Commission des Institutions hospitalières a adressé aux amis, vaudois et
étrangers, de nos œuvres de bienfaisances
la circulaire suivante. Nous prions nos lecteurs de lui faire bon accueil et de montrer d’une manière efficace, en cette occasion exceptionnelle, leur intérêt pour
cet établissement dont nous avons tous à
cœur la prospérité et le progrès.
Il y aura cinquante ans au mois de
Mai prochain que l'Orphelinat de la Tour
a été inauguré.
La Commission des Institutions Hospitalières qui le dirige veut, en cette
circonstance vraiment solennelle, manifester sa reconnaissance pour les bénédictions dont cette Oeuvre a été l’objet et attirer à nouveau sur elle l’attention bienveillante du public.
L’Etablissement qui s’était ouvert
avec un petit nombre d’Orphelines, n’a
cessé, grâce à la générosité d’un certain nombre d’amis étrangers et à l’appui constant des paroisses Vaudoises,
pendant ce demi-siècle, de prospérer et
de se développer, si bien qu’il compte
aujourd’hui 50 lits et possède une jolie
petite infirmerie capable d’accueillir une
dizaine de malades.
Qui dira les services qu’il a rendus
à notre peuple en élevant des centaines
de jeunes filles et en les préparant aux
devoirs de la vie ?
L’Oeuvre a cependant un point faible. Vous l’avez déjà deviné: C’est celui des finances.
L’agrandissement des locaux et certaines réparations indispensables ont
occasionné de fortes dépenses et ouvert
un déficit de sept mille francs, qui
nous préoccupe depuis quelques années.
D’un autre côté, la conversion de la
rente a sensiblement réduit nos entrées
et les réduira davantage encore lorsque
le taux en sera définitivement porté à
francs 3,50 pour cent.
La Commission a donc pensé que la
meilleure manière de célébrer le Jubilé
de l’Etablissement serait celle de combler le déficit et de constituer un capital pour assurer l’avenir de l’Oeuvre.
Le dernier Synode, nanti de l’état
des choses et des projets de la Commission, a autorisé et recommandé un
appel à l’Eglise et aux Amis, à*Vlntérieur et à l’Etranger, en vue d’atteindfe le but que nous nous proposons.
Notre appel qui n’est guère moins
qu’un cii de détresse, va tout d’abord
aux Consistoires dont les Rapports avec
la Maison sont constants et qui ont à
leur disposition certaines ressources destinées à la bienfaisance, qu’ils ne pourront jamais employer d’une manière
plus appropriée.
Nous nous adressons ensuite aux
membres des paroisses et à tout Vaudois dont le cœur n’est pas fermé aux
sentiments de charité chrétienne et
d’humanité; sentiments qui ne sauraient
trouver d’objet plus sympathique et
plus digne que celui d’arracher à la
misère et à la rue de pauvres jeunes
filles pour en faire d’honnêtes et vaillantes femmes.
Nous sommes sûrs que plusieurs des
Orphelines qui ont profité de la Maison,
tiendront à honneur de prouver leur
reconnaissance en nous envoyant leur
petite offrande.
Comme toujours nous ferons une
place aux Amis de notre Eglise à l’Etranger. Il en est qui nous en voudraient
si nous les privions d’une aussi belle
occasion de nous démontrer leur généreux intérêt et leur chaude affection.
N’est-ce pas à eux déjà que nous devons la fondation de notre Orphelinat ?
Et qui nous dit que notre cri de détresse n’aura pas le bonheur d’arriver
à quelque descendant ou, tout au moins,
à quelque imitateur de Mesdames : Bernard, Hattaway, Hargreaves, MonroBinning, Wrigth-Parker, MolyneuxWilliams, Swan ? et de Messieurs : Ch.
Wilson, Bracebridge, Amédroz,Forster,
dont les noms figurent dans les tables
de fondation de l’Oeuvre ?
Nous allons en outre organiser un
bazar pour la semaine du prochain Synode et toutes les personnes qui voudront y concourir avec de l’argent ou
avec des objets seront les bienvenues.
Frères et sœurs Vaudois, Dieu a béni
notre peuple et nous pouvons faire aujourd’hui ce que nous n’aurions pas pu
faire il y a cinquante ans. Prouvons
notre gratitude en nous imposant un
sacrifice en faveur d’une Oeuvre dont
la beauté et l’importance ne peuvent
échapper à personne, d’unp Oeuvre qui
actuellement a le plus grand besoin de
notre appui I
Les dons en argent devront être
adressés à M. J. Ribet, professeur, ou à
M. G. A. Tron, pasteur, et les souscriptions seront publiées au fur et à
mesure dans nos Feuilles locales.
La Tour, le 10 Février 1908.
La Commission :
J. Ribet, Président
H. Tron, V.-Président
A. Ribetti, Conseiller
C.-A. Tron, Cons. Inspecteur
B. Soulier, Secrétaire.
EPHËMIBIPES VÆBBMSE5
29 Février.
Clôture et réouverture du Temple
de Saint-Jean.
Profitons de cette année qui est bissextile pour rappeler cette date qui ne
revient que chaque quatre ans. Elle
est évidemment bien moins riche que
les autres jours de l’année en souvenirs
d’hi.stoire vaudoise, mais elle en rappelle un pourtant qui ne manque pas
d’importance. C’est le 29 février 1816,
en effet, que fut rédigée et présentée
au gouvernement la pétition de la parois,'-e de St-Jean qui obtint que le
Temple des Blonats pût être rouvert,
après 17 mois de clôture forcée.
On se souvient qu’en 1806, sous Napoléon, St-Jean put enfin se bâtir un
temple sur son territoire, qui fut solennellement inauguré le 20 Décembre
1807, Mais hélas ! on ne put y officier
librement que pendant sept ans ; car
à la chute de Napoléon en 1814, le roi
de Sardaigne Victor Emmanuel I à
peine remonté sur le trône de ses pères
s’empressa d’abolir la liberté installée
par Napoléon.
Le 30 septembre 1814 paraissaient
les patentes royales qui remettaient en
vigueur les anciennes lois d’oppression
contre les Vaudois. Aussitôt le 3 Octobre le ministre du roi ordonna à l’intendant de Pignerol, le Comte Crotti,
de faire fermer le Temple de St-Jean.
L’intendant, excellent homme fort ami
des Vaudois, attend presque deux mois
de leur communiquer cet ordre. Enfin
le 25 Novembre, pressé sans doute par
ses supérieurs, il communique l’ordre,
avec tous les égards possibles au modérateur, qui à son tour le transmet le
30 Novembre au Consistoire de SaintJean. Il fallut obéir, et dès lors pendant 17 mois, tenir ce bel édifice fermé
et retourner pour tous les cultes au
Chabas. Dès le 2 Décembre la Table
faisait des démarches auprès du représentant de l’Angleterre ; tout fut inutile.
Il fallut patienter quelques mois, courber
la tête et laisser passer la vague.
Le 2g Février 1816, n’y tenant plus,
le consi.stoire de St-Jean par son procureur Pierre Voile fait présenter au
ministre Borgarelli la requête suivante
au roi : « Sire : Les Vaudois de la Commune de St-Jean, Vallée de Luserne,
qui n’ont jamais témoigné moins d’empressement et de zèle que les Vaudois
des autres Communes pour le service
de V. M. et de ses royaux prédécesseurs, prennent respectueusement la liberté de la supplier de daigner leur
accorder les mêmes avantages et privilèges dont jouissent leurs compatriotes
et coreligionnaires, et leur permettre
en conséquent de célébrer de nouveau
le culte que leur religion prescrit dans
le temple qu’ ils ont construit il y a
quelques années sur le territoire de leur.
Commune. Ils osent espérer cette grâce
de la justice, de l’équité et de la clémence de V. M. et le prefnier usage
qu’ils en feront ce sera d’adresser tous
ensemble dans ce temple (qu’ils auront
la permission si désirée et si précieuse
pour eux de rouvrir) les vœux les plus
ardents au Roi des rois pour la conservation et la prospérité constante de
leur légitime et gracieux souverain et
de toute l’auguste famille royale ».
Le 24 Avril, Borgarelli écrivait à
l’intendant que le roi permettait de
rouvrir le temple de St-Jean à condition que la grande porte restât toujours
fermée ou que les cultes vaudois finissent avant le commencement de la messe
des catholiques, ajoutant cette menace
« al primo inconveniente cui siano per
dar luogo i Valdesi, sarà chiuso definitivamente il loro templo».
Crotti s’empressa d’arranger les choses de façon à rendre impossible ce
«primoinconveniente». Il manda auprès
de lui, à Pignerol, le 30 Avril, le
pasteur Josué Meille et le curé Don
Giuseppe Maria Motto, et le persuada
d’accorder la réouverture du temple
moyennant l’érection d’une palissade en
planches qui cachât à la vue des catholiques l’entrée du temple vaudois
et permît à ceux-ci d’ouvrir leur grande
porte et de faire leur culte selon leur
convenance.
Le consistoire se hâta de faire cette
palissade qui lui coûta 200 francs ; et
le 9 Mai le temple se rouvrait pour un
mariage.
Combien de temps dura cette palissade ? Plusieurs vieillards de St-Jean
se souviennent de l’avoir vue, mais
personne ne sait nous dire exactement
quand ni comment elle fut détruite.
La dernière réparation qu’y fit le consistoire fut le 30 Avril 1830. On nous
assure qu’elle avait disparu en 1834
quand la cloche fut mise au clocher.
Amédée Bert raconte, sans fixer la
date, que le comte de Monbello, ministre d’Autriche, visitant Saint Jean,
protesta contre cette affreuse palissade... et que huit jours après elle
avait disparu.
Voilà tout ce que nous savons. Si
quelqu’un en sait plus long, qu’il veuille
bien nous le dire et nous lui en serons
reconnaissants.
TEOFILO Gay.
LA MONTAGNE DËUCIED8E
Extrait de la Conférence lue à la Tour le 23
février, par l’avocat V. Vigua.
Le programme des pacifistes d’aujourd’hui est encore celui que Kant
2
P
1^
- 2 —
exposa dès l’an 1795 dans son célèbre
traité «Pour la Paix perpétuelle», savoir: I® Constitution des Etats sur une
base démocratique et constitutionnelle,
droit des représentants du peuple d’être consultés avant' la déclaration de
guerre ; 2® Formation d’une alliance
d’Etats ; 3® Arbitrage international ; 4®
Limitation des armements, et le désarmement comme but final à atteindre.
Mais le pacifiste d’aujourd’hui a compris qu’une telle organisation doit reposer sur la conscience populaire. Eduquer et instruire, voilà la nécessité immédiate, mettre l’homme en mesure de
participer à la vie des autres peuples,
non seulement à la vie matérielle, mais
aussi et surtout à celle de l’esprit. Chaque nation est devenue un rouage dans
l’ensemble des Etats, comme chaque
citoyen est un élément dans la nation.
Le pacifiste d’aujourd’hui n’est pas un
utopiste ; toutefois, l’évolution future
’^’est pas pour lui une évolution nécessaire indépendante de la réflexion humaine. Il sait qu’il reste encore beaucoup à faire.
Oui I Eduquer et instruire le peuple!
Mais, éducation civile, instruction rationnelle, Ne déformons jamais l’histoire,
fût-ce même dans le but le plus noble ;
elle est telle que l’ont faite les vicissitudes des siècles passés. Mais qu’elle
ne soit-pas seulement un aride recueil
de récits de batailles, de noms de rois
et de bavardages de cour, qui ne formeront jamais des ouvriers capables ni
de bons citoyens. A côté des grands
généraux et des hommes politiques,
qu’elle donne à la glorieuse cohorte des
savants, des philosophes, des bienfaiteurs de l’humanité, la place qui leur
est due. L’histoire ne doit pas seulement raconter mais juger ; elle doit
être la « maîtresse de la vie », un foyer
sacré de nobles sentiments et de grandes aspirations.
Puis, comme l’habile peintre sait faire
ressortir la figure principale sur les
teintes du fond qu’il a savamment tracé,
de façon à ce que l’ensemble du tableau serve à la mettre en lumière, de
même le pacifiste cherche par un dernier effort à recueillir toutes les forces
que l’évolution lui donne et que lui
procure l’éducatiou des masses, pour les
faire servir ensemble à la réalisation de
l’Idéal suprême.....
Mesdames, Messieurs,
Longue est encore la route à parcourir. La Montagne délicieuse de la
Paix universelle brille d’une vive lumière, mais la vue merveilleuse en est
parfois cachée à l’humanité égarée dans
la forêt des passions, et parfois elle
semble s’évanouir au loin dans la nébulosité de l’irréel. Mais celui qui sent
qu’un air nouveau souflfie sur cette société, annonçant un renouvellement, celui qui apprécie la volonté humaine à
sa juste valeur, ne peut pas désespérer.
L’œuvre des amis de la paix ne sera
pas infructueuse.
Un principe rationnel, si simple qu’il
soit, et en raison de sa simplicité même,
met malheureusement beaucoup de temps
à faire son chemin et à prévaloir dans
une société. Elle était bien simple la
dialectique par laquelle Beccaria démontrait l’infamie de la torture comme
moyen de découvrir la vérité ; et pourtant ce principe rationnel si simple fut
si longtemps inconnu I.....
Dans la guerre, le sacrifice de victimes humaines est inutile s’il doit aboutir a faire triompher la justice, car ce
but peut être atteint par des moyens
pacifiques ; et s’il doit parvenir à consacrer une injustice, il est criminel I
Au principe « La vie appartient aux
forts », nous répondons, en évoquant la
noble figure du savant qui sacrifie l’existence pour arracher à la nature un secret, pour soulager le prochain d’une
douleur : La vie est sacrée. Nous répétons avec Carducci :
Salute, 0 genti umane affaticate;
Tutto trapassa e nulla può morir.
Noi troppo odiammo e sofferimmo; amate,
Il mondo è bello e santo è l’avvenir !
L’impérialiste Rudyard Kipling a dit
qu’il n’y a que deux choses belles au
monde : Amour et Querre — c’est-à-dire
l’amour est ce qui en est la négation —
On doit beaucoup pardonner aux poètes, dit Horace — Il y a bien, oui, deux
choses belles au monde : Amour et Travail. L’Amour qui est un noble sentiment, et le Travail qui est une école de
vertu. Le travail qui dans son rhythme
incessant et puissant, unit tous les peuples et dans la lente ascension de Tâme
humaine imprime à tous les hommes
un caractère commun ; l’amour pour
l’homme, de quelque nation, race et
couleur qu’il soit, qui travaille comme
lui ; qui n’a point de haine envers le
prochain, mais tout en se procurant du
bien-être à soi-même se rend en même
temps utile à toute l’humanité.
Vincenzo Vigna.
La Tour. Un public assez nombreux
a assisté dimanche soir à la conférence
de M. Falchi à l’Aula magna, sur l’alcoolisme. Voulant « dresser l’acte d’acsusation » contre cet ennemi que beaucoup regardent comme un ami parce
qu’il se présente avec un air bénévole
et innocent, le conférencier accuse l’alcool d’être le destructeur de l’individu,
de la famille et de la société : Il détruit
l’individu par les ravages qu’il exerce
sur l’organisme, et M. Falchi, à l’aide
de tableaux montre l’action de l’alcool
sur l’estomac, sur le foie, le cœur, les
reins et surtout sur le cerveau et le
système nerveux. Il détruit la famille en
y apportant la misère, la discorde, la
brutalité, souvent les crimes les plus
atroces ; les enfants naissent avec la
prédisposition à d’affreuses maladies,
portant la peine des fautes de leurs parents. Il détruit la société en y multipliant les crimes et en l’obligeant ainsi à
multiplier les forces employées à la défense, en remplissant les hôpitaux, les
asiles d’aliénés, les prisons d’un grand
nombre de misérables qui auraient pu
être d’utiles membres de la société.
Un tel ennemi doit donc être combattu à outrance. Et chacun doit prendre part à cette lutte, d’abord en pré.servant ses propres enfants du danger
en les élevant dans l’abstinence de toute
boisson alcoolique. Quant à ceux qui
ont pris l’habitude de boire du vin,
s’ils n’ont pas le courage de se déshabituer, qu’ils s’abstiennent de boire hors
des repas, qu’ils ne boivent en mangeant que très modérément, qu’ils ne
fassent usage d’aucune liqueur distillée
et surtout qu’il s’interdisent toute fréquentation du cabaret, ni d’aucun débit de boissons, car c’est là que l’ennemi fait le plus de victimes.
Le carnaval et les vacances. Accueillant la demande de M. le professeur Falchi, directeur du Collège, le
Conseil scolaire provincial a bien voulu
consentir à ce que les vacances du carnaval fussent remplacées par une pro
longation correspondante des vacances
de Pâques. Celles-ci dureront du samedi
Il avril au mardi 21 inclusivement, et
en revanche le Collège a été dispensé
de fêter le carnaval, ce qui était par trop
contraire aux sentiments de la population vaudoise et devrait bien l’être, de
plus en plus, à ceux de la grande majorité de la population italienne. Que
peut bien signifier de nos jours ce reste
des anciennes bacchanales et saturnales,
reconnu en quelque sorte officiellement
par l’Etat.
Pour l’Orphelinat. Une réunion de
dames a eu lieu mercredi à 4 heures
pour s’occuper de l’organisation du
bazar en faveur de l’Orphelinat. Un
Comité de 10 membres a été nommé.
Mme veuve Pellegrin en a été élue
présidente honoraire et M.me Trossarelli
présidente effective.
On nous annonce aussi que la Chorale protestante de Turin est toute
disposée à venir donner un concert au
profit de l’Etablissement, ce dont nous
nous réjouissons doublement, et pour
la jouissance artistique que l’on prépare
aux amateurs de musique et pour le
bénéfice matériel qui en résultera.
Nous recevons :
La « Lega antialcoolica Val Pellice » constate avec satisfaction que la
propagande antialcoolique, à laquelle
elle travaille depuis plus de trois ans,
s’étend peu à peu au sein de notre population. La « Lega » remercie M. le
prof. Falchi pour les deux excellentes
conférences, pratiques et persuasives,
qu’il a données sur ce sujet, l’une à la
« Camera del Lavoro » l’autre à l’Aula
Magna du Collège, et elle espère que
plusieurs personnes auront été convaincues de la gravité et de l’étendue du
mal, et de la nécessité de travailler d’un
commun accord au relèvement des buveurs et à la diffusion des principes
antialcooliques.
Considérant la grave lacune de la
nouvelle loi sur le repos dominical à
l’égard des débits de boissons alcooliques, la «Lega», dans sa dernière
séance du 23 février, a formulé l’ordre
du jour suivant en signe de protestation:
« Considerando che la nuova legge
sul riposo festivo, mentre obbliga gli
smerci di generi di prima necessità a
chiudere il loro esercizio, lascia aperti
gli spacci di bevande alcooliche, con
grave danno delle popolazioni, protestando contro simile grave lacuna,
esprime il desiderio che venga presa
in considerazione dai nostri legislatori
e quanto prima colmata, lasciando solo
aperti per turno gli esercizi necessari
per l’uso dei forestieri».
Société Balziglia. Nous tiendrons
notre séance anniversaire samedi prochain, 7 cour., à 8 heures du soir, dans
la grande salle de l’ancienne école normale gracieusement accordée.
Le public est cordialement invité.
Le Président.
Saint-Jean. Dimanche 23 février la
chaire a été occupée par Monsieur le
pasteur Auguste Jahier; et le catéchisme a été fait par Monsieur le pasteur
émérite J. D. Rivoir.
Mercredi dernier 4 Mars a eu lieu à
la Maison Vaudoise une fort belle soirée familière des Unions Chrétiennes
des jeunes gens et des jeunes filles,
avec l’intervention de plusieurs amis.
Pomaret. Départ de MT. et M.me Lageard et de M. et M.me Garrou. Dimanche soir, 23 Février, un public très
nombreux s’était réuni, des diflférents
côté de la paroisse, dans le temple,
malgré le vent, pour assister à la conférence avec projections lumineuses de
M. le missionnaire Lageard; et le Mercredi suivant, trente et quelques membres de la Zambézia se réunissaient encore au Presbytère, pour offrir un thé
d’adieu à notre cher missionnaire et à
sa compagne. Nos amis ont repris le
chemin du Zambèze Jeudi à midi.
Vingt-quatre heures auparavant, d’autres chers amis, M. et M.me Garrou,
étaient partis pour se rendre au sein
de leur église de Mac Donald (EtatsUnis d’Amérique), qui les attend avec
une si affectueuse impatience.
Que le Seigneur accompagne et bénisse nos frères et sœurs dans leur
champs de travail, si aux antipodes
l’un de l’autre, non seulement géographiquement mais aussi socialement et
religieusement parlant et où, pourtant,
les âmes ont toutes besoin du même
Evangile, du même Sauveur !
2 Mars 1908, J. W.
— M. le Modérateur J. P. Pons est
actuellement à Nice où il remplace son
fils, le pasteur de cette Eglise, en voyage
de collecte. M. Pons a passé plus d’un
mois à Marseille et visité plusieurs centaines de Vaudois.
NouYelles et faits divers
Naples. On nóus écrit :
La preghiamo inserire sul suo giornale che questa A. C. S. è composta
da membri di varie denominazioni occupanti quasi tutti delle cariche nelle rispettive chiese : ciò per non alimentare
la supposizione che questa Alleanza sia
l’esponente di un partito o di una chiesa
speciale, e, che il nostro appello agli
evangelici altro non è se non la voce
sincera e disinteressata di evangelici che
hanno a cuore l’evangelizzazione d’Italia ; evangelici che mirarono scrupolosamente ad esporre le loro convinzioni
pur sapendo che, a conferma di quanto
esponevano, avrebbero potuto avvalersi
del pensiero e delle convinzioni di molti
altri fratelli sia semplici membri di
chiesa che pastori.
Ringraziandola con stima
Per l’A. C. S.
P. Gagliano
Via Settembrini, 80.
Le 17 Février à Genève. La colonie vaudoise de Genève a célébré la
fete de 1 Emancipation, le dimanche 15
février, par un banquet présidé par
M. le pharmacien Emile Benech, ancien
eleve du College de la Tour. Des discours ont été prononcés par M. le pasteur Metzger, descendant de Vaudois
par sa mère (née Prochet), par M. Jacob
Pasquet, un des trois vétérans présents
dans l’assemblée qui firent à pied le
voyage des Vallées à Turin en 1848,
par M. Benech, qui fait l’historique de
l’acte d’émancipation, par M. Henry
Correvon, qui ne perd pas une occasion
de témoigner de l’intérêt et de la sympathie aux Vaudois, et par M. le pasteur
Charbonnier. M.lle Anita Gay a récité
une émouvante poésie et MM. Metzger
et Benech ont montré, par des projections lumineuses, de fort belles vues
des Vallées. La Chorale vaudoise a
éxécuté plusieurs chants.
Le soir, une grande et solennelle
réunion a eu lieu dans le local de l’Eglise italienne. Rue Ami Lullin. Cette
manifestation religieuse et patriotique,
lisons-nous dans le Journal de Genève^
3
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avait attire une telle affluence que beaucoup de personnes ne purent trouver
place. Des Alpes à l’Etna, toutes les
régions de l’Italie se trouvaient représentées ; les Vaudois du Piémont en
grand nombre.
M. Carmagnola, pasteur de l’Eglise,
ouvrit la séance par l’invocation, une
prière et la lecture de quelques passages
des Ecritures. Puis M. Rinaldo Malan,
candidat au saint-ministère et .élève de
la Faculté nationale de Genève, dans
un discours très élevé, retraça a grands
traits l’histoire religieuse de l’Italie
avant, pendant et après la promulgation de la liberté de conscience. En
terminant, l’orateur, adresse un appel
vibrant et ému aux membres de la
jeune Eglise italienne évangélique.
De nombreuses projections lumineu.ses ont illustré cette intéressante conférence et les jeunes Activistes italiens
ont fait entendre plusieurs beaux choeurs
de circonstance.
— Le 5 février a eu lieu à Milan
l’ensevelissement d’une vaillante femme,
Rachel Sala, âgée de 75 ans. Elle avait
pris une part active aux Cinq Journées
héroïques de l’année 1848 et voulut que
son corp fût accompagné au champ du
repos au son des hymnes patriotiques.
Elle avait embrassé l’Evangile, à la
suite de son mari, il y a deux ans,
grâce à l’influence d’un vieux colporteur, Antonio Ornaghi. Malade depuis
douze ans, la femme patriote avait accepté la vérité, qui venait de lui être
révélée, avec la même vivacité exubérante de joie qui a été le caractère de
toute sa vie. Son ensevelissement, dirigé par le pasteur de l’église vaudoise,
attira une grande foule, qui écouta attentivement la prédication de l’Evangile.
— M. Herrmann Schmidt, pasteur
de l’église allemande de Cannes, vient
de mourir à l’âge de 67 ans ; il s’était
beaucoup occupé d’une œuvre parmi
les garçons d’hôtel.
— Dimanche, 9 février, a été un
beau jour de fête pour l’église vaudoise
de B'ourset, fondée en 169g en Wurtemberg par les exilés du vallon homonyme de la commune du Roure, et
dont le nom allemand Neu=Hengstett
a prévalu depuis 1711. Cette colonie
compte actuellement 379 habitants, dont
trois catholiques. Cette église inaugurait donc son nouveau temple, restauré au prix de 21.000 francs, fournis en
partie par l’Autorité Supérieure. Le
doyen de Calw et le vice-pasteur du
lieu présidèrent la cérémonie et, après
un banquet fraternel, un pasteur émérite fit voir le soir des projections bibliques.
— La Diète de Finlande a établi
le monopole de l’alcool, déclarant qu’il
ne devra être employé que comme remède ou pour des usages industriels.
Il ne pourra, sous aucun prétexte, être
vendu comme boisson, sauf aux soldats
russes. Ces derniers jouissent en effet
du privilège d’appartenir à un peuple
d’une civilisation arriérée.
— En vingt ans, le budget de la
Société des Missions de Bs,Ie a passé
de 1.000.000 à plus de 2.000,000, mais
l’œuvre et ses résultats se sont développés en proportion. On prévoit un
déficit de 200.000 fr. Les nouvelles
reçues des stations de la côte d’Or sont
graves. La peste a éclaté à Aura, qui
est le port d’approvisionnement de la
région. Or les vaisseaux ne s’y arrêtent
plus. On craint que les missionnaires
n’aient à souffrir 1t. faim. On est*surtout inquiet pour les enfants dont une
quinzaine sont au-dessous de trois ans,
car il n’y a plus de lait condensé. Le
D.r Fisch, de la station d’Abouri, s’est
rendu à Aura dès que l’épidémie s’y
est déclarée.
— M. Albert Billour, pasteur à Tarcntum, en Pensylvanie (Etats-Unis),
est à la tête d’une église de langue
française, qui est tout entière composée
de membres sorti du catholicisme. Les
progrès sont plutôt lents. La grande
majorité des communiants ont été reçus
trop vite, avant d’avoir compris que la
sainteté de vie doit accompagner la confession de foi. Il y a, non loin de la
ville, un groupe de 25 Vaudois ; mais
ils ne se font jamais voir aux cultes,
quoiqu’ils sachent fort bien trouver le
pasteur en cas de besoin.
L’Union Chrétienne de Tarentum,
dont M. Billour est le secrétaire, compte
250 membres et son bilan est de 25.000
francs. Le bâtiment de la Société est
ouvert chaque jour de 9 h. du matin à
10 h. du soir, mais il y manque un
homme qui puisse consacrer tout son
temps à cette œuvre.
— L’église de Mac Donald se réjouit
de l’arrivée prochaine de M. H. Garrou
et de son épouse.
— Le savant prof. Orr, que nous
avions l’avantage d’avoir parmi nous
au Synode de deux ans passés, continue
toujours à être un vaillant champion
de la foi évangélique et ses écrits, fruit
d’une foi profonde en même temps que
d’une étude à fond des différentes questions auxquelles il touche, ont conquis
l’estime de tout le monde et sont appréciés à leur juste valeur.
LIVRES ET JOURNAUX
Luigi Barzini. - La metà del mondo
vista da un’automobile - Da Pechino
a Parigi in 60 giorni - Milano, Ulrico Hoepli - 1908.
Le merveilleux voyage du prince
Borghese et de ses deux vaillants compagnons à travers deux continents,
l’Asie et l’Europe, est ici raconté d’une
manière admirable par M. Barzini, le
brillant journaliste, correspondant du
Corriere della Sera. Malgré les fatigues
des longues traversées (il a parcouru
près de 16.000 kilomètres juché sur les
bagages, à l’arrière de l’automobile) il
trouvait encore le courage de rédiger
les télégrammes à son journal et les
notes de route qui lui ont servi à la
rédaction de son livre. Car ce n’est pas
un aride et monotone journal de voyage,
mais un livre très bien composé, où les
aventures des intrépides voyageurs sont
exposées d’une manière qui ne pourrait être ni plus intéressante, ni plus
originale. Et avec cela une quantité
d’observations instructives, des remarques imprévues, des saillies spirituelles,
des fragments de dialogues cueillis sur
le vif, ajoutent à l’intérêt du livre. Tous
nos lecteurs devraient lire cet ouvrage
charmant.
L’Editeur M. Hoepli nous a habitués
aux belles éditions illustrées, et ce volume ne dépare pas dans la collection.
Pour un prix modéré il donne un fort
volume de plus de 500 pages, bien imprimé sur beau papier glacé, illustré de
126 gravures, 13 planches hors texte
et une grande carte itinéraire. Toute
l’illustration, tirée des photographies
originales de l’auteur, a par là un caractère documentaire qui n’est pas un
des moindres attraits de l’ouvrage.
Federazione Italiana degli Studenti
per la cultura religiosa. - Ugo Janni. .Catechismo Filosofico sulle fonda
mentali dottrine del Cristianesimo.
120 pagg. in 8®. Firenze, Tip. Claudiana,
igo8.
Minerva.
Sommario del numero 12.
Fichte e i suoi discorsi alla nazione
tedesca - Lo sviluppo del mondo geografico conosciuto - La fabbricazione
del diamante - La spedizione polare
anglo-americana - Il suffragio politico
in Prussia - Le canzoni dei Kuruczi :
antiche poesie popolari ungheresi Quello che bevono e mangiano gli scienziati, i letterati c gli artisti inglesi Per una scuola di giornalismo - L’arte
di fare bei sogni - Rassegna teatrale Spigolatrice - Recensioni - Notizie Bibliografiche - Et ab hic et ab hoc Rassegna settimanale della stampa.
Ami de la Jeunesse.
Sommaire du numero de Eévrier,
La nature et ses secrets - Méditation
- Un père - La marche sur l’eau Rohan l’intrépide - Printemps - Charité - Vengeance - En flânant - Un
roi - Coquetterie - La vedette Récopé
- Sociabilité et mutualité animales Sous la lampe.
Kevne Politique
Il n’aurait pas été bien difficile de se
prononcer d’avance sur le vote, c’est-àdire sur le résultat pratique de la discussion relative à renseignement religieux dans les écoles élémentaires.
A supposer que la majorité eût une opinion bien nette sur le sujet en question,
elle l’a sacrifiée, comme toujours, à l’opportunisme de M. Giolitti. C’est vous
dire que la motion Bissolati a été repoussée et que la Chambre, en votant,
comme elle l’a fait, lordre du jour pur
et simple, a adopté le nouveau règlement
Eava-Giolitti contre lequel les libéraux
de bon aloi s’étaient insurgés. Il est donc
bien entendu qu’à l’avenir, de par la loi,
les communes devront mettre à la disposition des enfants dont les parents exigent l’enseignement religieux, les locaux
de l’école ; que ledit enseignement devra
être donné par une personne de confiance,
instituteur où prêtre, désigné par les pères
de famille et agréé par les autorités scolaires. Il nous serait facile de démontrer
que la loi actuelle marque une nouvelle
victoire du clergé catholique ; que partout
où il le voudra, le prêtre qu’on prétendait
chasser de l’école, s’y installera à son
aise ; mais nous préférons laisser au lecteur le soin de faire ces déductions plutôt mélanconiques. Et pour ne pas effrayer les braves gens, je ne veux même
pas dire ce qui pourra résulter pour telles
de nos écoles communales vaudoises, si
l’on s’avise d’exiger la stricte application
de la loi.
:— Les 400 députés, présents à Montecitorio lors du vote pour l’enseignement
religieux, sont réduits à quelques dizaines,
et c’est bien naturel : que feraient-ils dans
cette galère dès que la patrie, pardon, le
ministère, n’est plus en danger? C’est
donc devant les bancs à peu près vides
qu’on discute le budget de l’Intérieur
depuis deux ou trois jours. Les discussions au sujet des services publics, des
agitations agraires, de la pellagre, du
service sanitaire, etc,, ne sauraient intéresser tout le monde.
- L’affaire Nasi a laissé planer trop
de soupçons sur quantité de personnages,
professeurs et employés ressortissants du
ministère de l’Instruction Publique, pour
qu’il faille s’étonner de l’enquête .sur
la Minerva (ministère de l’Instruction)
que l’opinion publique réclame et que le
-4. V.
%
Gouveînement va accorder, peut-être à
sou corps défendant. Préparons-nous à
entendre'de nouvelles révélations, aussi
sensationnélles que peu édifiantes. .
— Dans la province de Parme, une
manifestation d’un nouveau genre .. vient
d’avoir lieu. Plus de 2000 propriétaires
de campagne -“‘groupés en ligue de résistance contre les exigences sans cesse
renouvelées des ouvriers - après avoir
parcouru en bon ordre les principales
rues de la ville, ont voté à l’unanimité
un ordre du jour par lequel ils s’engagent à s’opposer désormais, coûte que
coûte, à la tyrannie des ligues du travail. On objectera que c’est le monde
au rebours ; c’est égal, pour en arriver à
la serrata - car serrata il y a - il a fallu
que le sort des propriétaires ne fût plus
bien digne d’envie.
*
* *
Notre ministre des Affaires Etrangères
s’est donné beaucoup de mal pour' sauver la tête du soi-disant journaliste
italien Mario Calvino, sans parvenir
toutefois à le soustraire à la cour martiale de St.-Pétesbourg. Le dynamitard
a été exécuté lundi dernier avec cinq de
ses complices. Mais ce n’est pas précisément un échec que M. Tittoni vient de
subir, c’est une mystification en due forme, vu que le vrai Calvino, professeur
d’agraire, n’a jamais quitté l’Italie et que
le terroristes n’est autre qu’un Russe, un
certain Lodebinzeff de son vrai nom.
Ayant été expulsé de son pays, pour des
raisons politiques, il y a à peu près deux
ans, et ayant fait connaissance à Rome
avec le prof. Calvino, il était parvenu,
par des moyens qu’il serait trop long.de
vous expliquer, à s’emparer d’un passeport du professeur italien, à qui il ressemblait étonnamment, et à rentrer èn
Russie. Le reste s’explique. Quelles que
soient les raisons, humanitaires ou politiques, qui ont poussé le vrai Calvino à
cacher son identité, il n’en est'pas moins
vrai qu’il a failli mettre notre Gouvernement dans une fâcheuse position, et què
sa conduite est au moins discutable.
— Nous avons hélas ! de noùveaux
attentats à signaler. Le 28 février, à
Buenos-Ayres, une bombe a été lancée
contre le président de la République
Argentine, M. Eigueroa. Elle n’a heureusement pas éclaté èt M. le président
en a été quitte pour la peur. Le coupable, le nommé Solano Rejet, argentin est
arrêté et l’ordre public n’a plus été autrement troublé. Le sebah de Perse a
aussi miraculeusement échappé à un attentat du même, genre, et il paraît que
quatre individus ayant pris part au complot, et sur lesquels on a trouvé des
bombes et autres engins explosifs, ont
été arrêtés le 2 c. à Téhéran. - -
— Le conflit franco-marocain n’est
pas précisément, en voie de solution pacifique. De nouveaux renforts vont être
envoyés au général français d’Amade qui '
va se trouver sous peu à la tête de 13.000
hommes. Le conseil des ministres français a également décidé l’envoi d’une
mission à Casa Blanca, particulièrèment
chargée d’y organiser la police.
j. C.
PENSÉE
En sacrifiant tout à son devoir, on
est sûr d’arriver au bonheur. X.
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Ab. payés et non quittancés.
1P07-08 : G Appia, Paris ; Pascal, missionnaire.
1908 : Eob. Mackenzie, Alloa ; J, Jalla, prof. ;
Th. Jalla, Bordig-hera; Billour, Tarentum; G.’
Petrai, Sienne; Adel. Bertet, Envers Pinache
Susette Lageard, id. ; Trou .Jacob, Massek ’
A. RrvoiR, gérant.
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