1
Quarante-septième année.
16 Juin 1911
N. 24.
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L'ËCHO DES VALLEES
PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
Prix d’abonnement par an;
Vallées Vaudoises . . Fr. 2,50 — Italie .... Fr. 3,00
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Pasteurs.
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et pour l’Administration à M. J. CoIsson, prof., Torre Pellice.
Tout changement d’adresse coûte IS centimes, sauf ceux du
commencement de l’année.
Les changements non accompagnés de la somme de 15 cent,
ne seront pas pris en considération.
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables.. dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV, 8).
H
SOMMAIRE:
Communications — L’émigration des Vaudois
— Peden le prophète — Courrier missionnaire — Correspondance — Le « Foyer »
de Turin — Courrier américain — Les
syndics de l’arrondissement de Pignerol à
Rome — Chronique vaudoise — Feuilleton :
Le trésor de grand prix.
COMMUNICATIONS
Ecole Latine de Pomaret.
Les examens d’admission auront lieu,
D. V., vendredi 23 cour., dès 7 heures
du matin.
Prière à MM. les pasteurs des paroisses intéressées de l’annoncer du
haut de la chaire.
A 11 heures, même jour, aura lieu
la traditionnelle fête des promotions,
à laquelle le public est cordialement
invité.
Pomaret, 3 Juin 1911.
La Direction.
%
- Ltceo-Oînnasio Valdese Pareggiato
Torre Pellice.
Gli esami di ammissione e di integrazione principieranno il giorno di
lunedi 26 corrente, alle ore 7.
Torre Pellice, 5 Giugno 1911.
Il Preside: G. Maggiore.
L’émìgratìon des Vaudois
Notre commission exécutive avait
recommandé aux consistoires d’étudier
la question et d’en référer ensuite dans
le rapport annuel. Plusieurs se sont
acquittés fidèlement de la tâche, d’autres ont gardé prudemment le silence.
Est-ce à dire qu’on ne s’intéresse pas
à la chose ? Loin de là, c’est parce que
J1 y aurait trop à dire et que l’on ne
sait trop par où il faut commencer.
Le fait est que, pour notre peuple, c’est
une question qui est constamment à
l’ordre du jour.
Il n’y a pas longtemps, deux invitations nous sont parvenues de l’Amérique du Nord et de l’Erythrée, pour
nous engager à décider un certain
nombre de familles vaudoises à émigrer dans ces localités. Il se peut parfaitement que les conditions fussent
favorables, mais nous n’avons pas hésité
à repousser ces propositions, pour la
simple raison que nous ne croyons plus
sage d’encourager nos coreligionnaires
à laisser les Vallées qui se sont dépeuplées. Il y a eu un moment où il
y avait un trop plein et on a bien
fait alors de diriger le courant vers
l’Amérique du Sud et vers celle du
Nord ; rendant ainsi un service signalé
à tout le monde mais, nous le répétons, ce n’est plus le cas maintenant.
11 faut i^iue le pays reconquis par nos
aïeux reste à la famille Vaudoise; il
faut même regagner le terrain perdu
Les conditions d’aujourd’hui ne sont
plus celles de 20 ans passés; il vaut
la peine de travailler à la campagne,
la mère nourricière de la famille humaine qui n’est pas ingrate et qui sait
donner le nécessaire pour la vie. Mépriser la camgagne pour jeter un regard de convoitise vers les villes est
une folie; mépriser la campagne pour
l’usine est un non sens. — Que tous
ceux qui ont un lopin de terre, veuillent bien le cultiver et le garder,
c’est ce qu’il y a de plus pratique et
de plus poétique aussi.
Mais si nous déconseillons Vèmigration des familles, nous sommes, par
contre, favorables à l’émigration temporaire de quelques membres de la
famille et cela non pas pour faire
comme tous les autres, sortir pour sortir, non, mais pour améliorer l’avenir
de nos familles. Par-ci, par-là, il y a
des dettes qui grèvent la propriété, ou
une certaine gêne lorsqu’il faudrait
la bonifier et, alors pour éviter ces
terribles dettes qui sont un véritable
tourment, il nous semble qu’un ou deux
membres de la famille peuvent résoudre le problème en s’absentant pour
quelques années. Le sacrifice n’est pas
bien grand pour des jeunes gens enthousiastes cai', s’ils sortent ils apprennent à vivre, à connaître le monde,
à travailler, à être disciplinés, à être
surtout en contact avec le mal comme
avec le bien et, surmonter le mal par
le bien est une grande victoire. Ils
nous reviennent avec leurs économies,
avec leurs expériences et aussi avec
le désir de montrer qu’ils ont appris
quelque chose et qu’ils ont leur mot
à dire en ce qui a trait à la vie de
famille, sociale et religieuse.
Où diriger cette émigration temporaire? Ici se place ce que voulait connaître la commission exécutive. Devons-nous tourner nos regards vers
Nice, Cannes, Toulon, Lyon ou Marseille? Autrefois c'était bien vers ces
centres que se dirigeaient nos jeunes
gens, et nous croyons qu’un certain
nombre continueront à observer scrupuleusement la tradition, quoique les
gains d’aujourd’hui ne soient plus ceux
d’autrefois. Nous avons dans ces villes
françaises un droit acquis qu’oii ne
cédera pas facilement.
Cependant comme la vie est courte
et qu’on doit vivre avec l’électricité,
il nous semble que pour une dizaine
d’années encore, là où on peut espérer
d’améliorer plus vite la position sociale
en aidant les familles, c’est en dirigeant les vocations ou en faisant voile
vers les Etats-Unis. Le salaire est de
beaucoup supérieur à tout ce que Ton
peut trouver en Europe, mais ce qui
pour nous fait pencher la balance
vers le nouveau monde, c’est l’ambiant
dans lequel sont appelés à vivre nos
Vaudois. C’est là que la vie religieuse
est puissante ; c’est là que les Unions
chrétiennes travaillent avec une intensité électrique ; c’est là que les activités chrétiennes forment les hommes en les utilisant; c’est là encore
qu’on peut apprendre une nouvelle
langue, ce qui n’est pas à dédaigner.
On peut se perdre aux Etats-Unis
comme partout ailleurs, mais il y a
des garanties qui ne se trouvent pas
ailleurs. Maintenant que nous avons
un pasteur à New-York qui a formé
une Eglise Vaudoise dans cette ville,
les deux colonies du Missouri et de la
Caroline, sans compter tout ce que
l’on fait pour les Italiens en général,
nous croyons qu’il y a aux Etats-Unis
un terrain plus favorable qu’ailleurs.
Tout ce que nous venons de dire
h^clut pas" l’idée émise l>ar M. le
pasteur Pons de Rodoret. Oui, s’il était
possible de délier certaines bourses,
nous verrions avec plaisir quelques
familles Vaudoises s’établir dans la
plaine.
Nous laissons aux jeunes à étudier
la question, qui mérite toute notre attention et qui, avec un peu de bonne
volonté, peut s’effectuer.
C. A. Teon.
PEDEN LE PROPHÈTE
Me trouvant un jour, en ma qualité
de collecteur, en visite chez le Rév.
J. Hunter, pasteur de l’Eglise Libre
Unie de Dalry dans le Ayrshie en
Ecosse, autrefois et pendant dix ans
missionnaire dans l’île de la Jamaïque,
il me conduisit en pieux pèlerinage
à un endroit solitaire de la campagne
où l’on apercevait un vaste emplacement gazonneux entouré de hautes
collines et dominé par un rocher à
tête plate : La chaire du prophète Peden. Lui ayant demandé quelques informations sur cet intéressant personnage en vue des lecteurs de l’Echo,
il accéda à ma demande et voici le
résumé de ses informations.
... La personnalité singulièrement
puissante unie à la clairvoyance spirituelle de Peden sont plus que prouvées par le mystère et le halo dont
son nom a toujours été entouré génération après génération. Il naquit en
1626 dans la paroisse de Sow en Ayrshyre, d’une bonne famille qui lui fit
donner l’éducation qui convenait à un
gentilhomme. Malgré sa naissance, il
mit son lot avec le menu peuple : les
paysans, les bergers des landes, les
habitants des petits villages et des pe- "
tites fermes des collines et se démontra le plus fort et le plus fidèle de
cette bande de héros covernanters dont
l’Ecosse se vante à juste titre, lesquels
n’hésitèrent pas à sacrifier leurs biens
et même leur vie pour l’amour de la
liberté de leurs pays. Il fut consacré
pasteur et mis à la tête de la paroisse
de New Luce, Galloway, une paroisse
de campagne et solitaire, couverte de
collines et de vallons. Son ministère
fut court. En 1663 il fut chassé. Le
peuple qui avait appris à l’aimer et
à l’admirer était désespéré. En descendant de la chaire pour la dernière fois
il prononça ces mots en fermant la
porte : « Au nom de mon Maître je te
clos afin que personne ne puisse t’occuper sinon en entrant comme j’ai fait
moi-même, par la porte ». Et pendant
trente années la porte ne fut plus ouverte.
Pendant vingt-trois ans il hanta les
marais et les montagnes. On rencontre des souvenirs de ses courses vagabondes dans tout l’ouest de l’Ecosse :
ici c’est la caverne de Peden, là c’est
sa chaire. Il échappait toujours miraculeusement à ceux qui le poursuivaient. Une fois, par exemple, il dut
son salut à un épais brouillard qui
enveloppa tout à coup ses persécuteurs.
Une autre fois il lança son cheval dans
un torrent impétueux, gonflé par les
pluies récentes et gagna sain et sauf
la rive^opposée. Mais les dragons n’osèrent pas le suivre. Il s’arrêta un
instant et leur cria: «Sans ma barque, vous ne pourriez traverser le torrent ». Dans une autre occasion encore il se trouva pris au piège et il
pria: «Jette, ô Seigneur, le pan de
ton manteau sur le pauvre vieux
Landy »! Et il réussit à s’échapper.
A la fin il fut pris et emprisonné
dans le Bass Bock et ensuite dans le
Tolbooth à Edimbourg. Bien qu’il fût
déjà condamné à la déportation, toutefois il encourageait ses compagnons
de prison en prophétisant d’une voix
rendue vibrante par une foi invincible,
que le bateau qui devait les transporter dans les colonies au-delà des
mers n’était pas encore fabriqué. A
Londres il fut délivré et il l’etourna
en Ecosse. Il passa le reste de sa vie
à errer entre l’ouest de l’Ecosse et le
nord de l’Irlande, entre « une terre
arrosée de sang et une autre terre arrosée de sang » selon ses propres paroles.
Sa prédication était puissante.
Un écrivain de son temps dit que
la majesté et la force convaincante
de ce qu’il disait étaient telles qu’il
obligeait ceux qui l’écoutaient à l’aimer et à le craindre.
Entre deux phrases il s’arrêtait coin*
2
me pour écouter ce que l’Eternel avait
à lui dire; et quelquefois il tressaillait comme si quelque chose de merveilleux s’était présenté à sa vue.
Sa réputation de prophète doit être
expliquée simplement et naturellement
par l’Ecriture.
Le secret de l’Eternel est pour ceux qui le craignent
Et son alliance leur donnera instruction.
Il avait une manière intéressante
et originale de présenter certaines vérités peu agréables. Une fois il déclarait que « Quand Dieu viendra faire
le dénombrement de l’Ecosse, il trouvera des pages blanches — pasteurs
morts, professeurs morts, hommes et
femmes morts, bien que mangeant et
buvant... ». Une fois il disait à une
congrégation du Ayrshire « Il y avait
une pauvre veuve à Clydesdale, à qui
on demanda comment elle vivait dans
ces temps malheureux. « Je suis très
heureuse, répondit-elle, je tire plus de
profit d’un seul verset de la Bible maintenant que de la Bible entière autrefois. Il m’a jeté les clefs de la dépense
et m’a dit de me servir amplement!
N’était-ce pas une femme vraiment
chrétienne * ?
Il mourut en 1686, victime de privations sans nombre. Ses restes mortels furent saisis par ses ennemis, portés sur une colline près de Cumnock,
exposés sur le gibet et ensuite enterrés
sous le gibet même en signe de suprême mépris.
Mais peu à peu, cette colline d’ignominie est devenue une montagne de
gloire. E. B. Bertalot.
COURRIER MISSIONNAIRE
Nous nous permettons, avec l’autorisation de Madame Weitzecker, d’insérer dans le journal la lettre qui suit
et qui nous a fait du bien en la lisant.
Il n’est pas vrai qu’on ne trouve sur
son chemin que de l’ingratitude; il y
a aussi, grâce à Dieu, de la reconnaissance.
Léribé, 29 Avril 1911.
Chère Madame,
C’est avec une vraie stupeur et une
grande tristesse que nous avons appris, par une carte de M. Christol, puis
par VEcho des Vallées le départ si rapide de M. Weitzecker et votre profond deuil. Le mois dernier encore,
je recevais votre journal, avec un article sur les missions provenant de sa
plume et de son cœur, et je m’apprêtais à lui écrire pour l’en remercier.
Et voilà ! il n’est plus sur la terre des
vivants.
Laissez-moi vous dire notre douleur,
et notre vive sympathie pour vousmême et votre fille adoptive. Vous
jouissiez de l’amour et de l’aide d’un
homme unissant aux qualités du cœur
celles de l’intelligence, et à une piété
solide une fidélité allant des plus grandes choses aux plus petites, et des plus
petites aux plus grandes. Vous partagiez depuis de longues années ses joies
et ses peines, comme il partageait les
vôtres, et vous étiez son associée dans
les nombreux travaux qu’il a accomplis pour le service de Dieu et le bien
des hommes. Pour ne citer qu’un exemple, c’est avec vous qu’il a pris la
grande et noble résolution de quitter
une belle activité en Europe et les
honneurs que vous deviez en recueillir, pour venir se consacrer au Lessouto à une œuvre difficile et à une
vie pénible à bien des égards. Et vous
êtes tous deux restés, à Léribé, au
poste que Dieu vous avait assigné, jusqu’au jour où vous avez été forcés par
l’état de santé de M. Weitzecker de
rentrer en Europe plus tôt que vous
n’en aviez l’intention.
Et depuis lors, vous vous êtes ensemble appliqués au progrès matériel
et moral de l’Eglise de Pomaret comme
au soulagement des misères de toute
nature qui vous entouraient dans votre pays natal.
Tout cela, vous l’avez fait, et ne
plus avoir auprès du tout l’homme de
Dieu avec lequel vous aimiez travailler est et sera toujours pour vous une
grande douleur, que nous comprenons
et à laquelle nous nous associons avec
respect et sympathie.
Mais le passé, si beau, si riche de
belle vie spirituelle et d’œuvres chrétiennes, vous reste acquis, et dans la
constatation et le souvenir des belles
années que Dieu vous avait accordées
vous trouverez des encouragements
pour celles de solitude, de deuil que
vous réserve l’avenir.
Les Massoutos de Leribe, auxquels
j’ai annoncé la mort de leur ancien
missionnaire, en ont été frappés et
affligés, et ceux qui liront dans le
Lerelinyana la notice sur M. Weitzecker que j’y fais insérer s’associeront à votre douleur. Permettez-moi
de vous communiquer la lettre que le
chef Jonathan m’a envoyée en réponse
à celle où je lui annonçais la mort de
M. Weitzecker:
« J’ai vu ta lettre m’annonçant la
mort du missionnaire Weitzecker. En
vérité je suis très triste. Je pleure
avec ceux qui pleurent ce missionnaire
de moi qui a vécu ici chez moi, plein
d’amour, ne méprisant personne. Car
ce qui est beau aux yeux du Seigneur
Dieu, c’est .qu’un homme aime les autres hommes et n’ait pas de mépris
à leur égard. Je dis cela parce que
c’était un homme d’une (autre) couleur
et que nous sommes d’une autre couleur; mais malgré cela nous l’avons
connu comme ne méprisant pas notre
couleur. Je m’arrêterai ici avec des
salutations de pleurs pour toi mon
missionnaire.
C’est moi, le chef
Jonathan Molayo Moshouhe ».
Simone Phamotse, Davida Salac,
Enoke, Avrila (auquel on doit faire
ces jours-ci l’opération de la cataracte),
et tant d’autres, m’ont tous chargé de
vous exprimer leur cordiale sympathie.
Et dans cette lettre veuillez voir, outre celle de ma femme et moi, la sympathie de l’Eglise, du Consistoire de
Leribe et des païens, qui se souviennent de vous avec reconnaissance. Ils
parlent de votre bonté à tous deux,
et surtout de l’activité médicale de M.
Weitzecker, dont ils ont gardé un souvenir ineffaçable.
J’ai écrit plusieurs fois à M. Weitzecker que votre activité à Leribe
avait laissé de profondes traces dans
les cœurs des Bassoutos. Je tiens à
vous le répéter aujourd’hui surtout, et
à vous assurer que beaucoup de prières montent du Lessouto vei’s Dieu
pour vous, votre fille et tous ceux qui
ont été frappés avec vous.
Ma femme (qui a été très souffrante,
mais va mieux, se joint à moi (dont
la santé est très ébranlée), pour vous
offrir l’assurance de notre respectueuse
sympathie et de notre fidèle amitié.
Votre bien dévoué
U. Dieterlen.
CORRESPONDANCE
Württemberg et ami fidèle et généreux de notre église, depuis la première visite que le soussigné fit à
Stuggart en 1872. Lorsque par les
soins de MM. Rominger et AVanner fut
fondé le comité auxiliaire württembergeois, M. Weitbrecht en fit partie
d’abord et pendant plusieurs années
comme rédacteur des «Nachrichten»,
feuille destinée à faire connaître notre
œuvre aux amis d’Allemagne, plus tard
il fut président de ce Comité et exerça
cette charge jusqu’à sa mort.
Notre église lui doit une sincère reconnaissance et exprime à la famille
plongée dans le deuil, sa plus vive
sympathie. Le défunt fut aussi un des
meilleurs écrivains de l’Allemagne
chrétienne et un des orateurs les plus
vivants et les plus efficaces soit par sa
grande simplicité soit sui'tout par la
puissance de vie spirituelle qui l’animait et se communiquait aux auditeurs
comme aux lecteurs. Dieu veuille accorder aux églises d’Allemagne et à
la nôtre, un grand nombre de semblables « fidèles serviteurs » du Seigneur Jésus. Paolo Calvino.
Le (( Foyer » de Turin
A Stuttgart, le 31 mai, s’endormait
dans le Seigneur, dans sa 7 U année le
pasteur Dr. Weitbrecht, Prélat [= surintendent général] des églises du
Una gentile scrittrice cattolica dopo
aver raccontato nell’ « TAlba » alcune
non liete esperienze fatte in pensioni
private della nostra città, così viene
a parlare del nostro Foyer:
..............ero diffidente di pensioni private, ed esitante nella scelta.
Ad ogni modo, prima volevo rivedere
il Foyer.
Mi ricevette la direttrice, signorina
Lina Bonnet : la casa era tutta fresca,
linda, ordinata, tranquilla ; la signorina parlava dolcemente, come se già
mi avesse conosciuta e mi amasse :
non mi diceva tutti i pregi veri o finti
della sua casa, come è costume delle
persone venali, avide di combinare i
loro affari; mi faceva riflettere su
quello che forse non mi sarebbe piaciuto, più che su quanto mi avrebbe
potuto attrarre. Ed io ero cosi presa
da quella scrupolosa sincerità cosi
nuova, da quella premura del bene
mio, da quella non so se fraterna o
materna dolcezza, che mi accontentai
di farmi il letto, di pulirmi le scarpe,
di spazzolarmi i vestiti da me (1), pur
di andare dove si viveva, si sentiva,
e si parlava in quel modo.
Rimasi al Foyer un anno solo, perchè al termine di esso, non più signorina, ebbi una casa mia; ma in quell’anno conobbi bene a fondo la vita
di questa utile, buona istituzione, che
vorrei molto meglio e più largamente
conosciuta, a tutela e conforto di tanta
giovinezza ignara che si avventura
nella vita perigliosa di una grande
città.
La giovane che va sola pel mondo,
se è debole ed inesperta, trova nel
Foyer chi la soccorre e la dirige ; se
è forte e disdegnosa del male, qui si
trova in una sana famiglia, ove può
con gioia consapevole dire a se stessa :
L’aria che respiro è pura! Merita dunque plauso e riconoscenza grande chi
introdusse in Italia l’ottima istituzione
dei Foyers ; la signora Elisa Schalck,
che appunto quello di Torino fondò
per il primo nel 1899, modellandolo
sui Foyer inglesi. Da questa signora
operosa e gentile, il Foyer di Torino
(1)1 regolamenti dei Foyers prescrivono che
la signorina pensionante provveda da sè a
queste cose, per abituare la donna al concetto
dell’ordine personale e della casa.
ebbe dunque il primo impulso di vita,
ma è pure in lei che anche oggi ha
più valido sostegno materiale e morale, amando essa l’istituzione figlia
del suo cuore con l’ardore che ogni
animo buono pone in un’opera di bene.
Poiché il Foyer è una famiglia ove
giungono le sorelle che sanno già lavorare e bastano a loro stesse, e a
loro stesse più o men largamente provvedono, ma ove giungono pur quelle
che si addestrano alla vita e non sono
ancora pronte alla battaglia. A tutela
di queste ultime particolarmente è
dedicata la generosità di chi provvede
ai bisogni di cosi benemerita casa di
protezione ; per queste giovinette, infatti, sono istituite le borse e mezze
borse di studio alle quali provvede
liberalmente il Comitato di Presidenza.
Chi non conoscesse la vita del Foyer,
potrebbe forse dubitare che da questa
diversità di condizioni economiche derivasse diversità di trattamento, e
qualcuna ne soffrisse mortificazione o
umiliazione; ma chi conosce quell’intima vita, e l’accordo di affetto, di cortesia, nella comune serenità della giovinezza ignora, e ben a ragione, tali
dubbi, e si assiede lietamente alla
mensa comune, uguale per tutte, nella
sala luminosa ove è scritto : lls s’aident l’un l’autre et chacun dit à son
frère : Courage ! Quante volte io ho
guardato quella iscrizione come a un
richiamo della fraternità umana ! Talora, alta grande tavola ove siedono
gravi signore di passaggio e fanciulle
gioconde ; si incrociano parole inglesi
con le italiane, le francesi con le tedesche : si notano costumanze diverse,
si incontrano spiriti di razze differenti:
ma ben presto l’affiatamento è compiuto : il senso di malinconia e di isolamento non pone radice nelle ultime
giunte, le mani si tendono ahuche, e
non vi sono estranei nella famiglia.
Così, il cerchio delle relazioni si
allarga, con profitto dello spìrito per
chi altro non cerca se non migliorare
se stesso conoscendo gli altri, e con
profitto materiale per chi ha bisogno
di un aiuto qualsiasi nella sua vita
esteriore. Spesso mi è occorso di notare nel Foyer di Torino una bella
facilità di aiuti scambievoli. La diversità dei campi d’azione delle diverse
pensionanti agevola questi soccorsi
fraterni che vanno ad unirsi ai molti
e frequenti offerti dal Comitato e dalla
Direzione. Una famiglia privata anche
se è legata di affetto alla persona che
ha accolto presso di sè, non ha la possibilità di offrirle continue cure vigilanti, appoggi matei'iali e morali, come
avviene al Foyer.
Qui, la direttrice signorina Bonnet
si dedica intieramente al buon andamento della casa, al benessere di chi
forma, com’ella dice la sua « famiglia »; essa tutte appaga come avveduta e sagace regolatrice delle cose
materiali ; e ai tempo stesso, per la
sua naturale affettuosa bontà, mai
disgiunta da un senso giusto, da un’intuizione sicura delle cose, di tutte è
la confidente ricercata e desiderata,
ogni volta che una pena morale o un
danno qualsiasi ne affligge. Ella porge
sempre consolazioni e conforto e parole d’illuminata saggezza, atte a rianimare ognuna; ma qui non si limita:
fa tutto ciò che può per dimunire la
pena o il danno. Se non può sola,
chiede la cooperazione provvida del
Comitato, e pur questo si adopera in
ogni modo a proteggere e a sostenere,
valendosi apche dell’aiuto che può ve
.3
3
\ JSt
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nire in alcuni casi delle altre varie
opere protestanti di protezione.
Io conosco giovani straniere che
hanno trovato nel Foyer la loro famiglia ; ne conosco altre che debbono
all’aiuto del Comitato il loro impiego ;
ne conosco moltissime, e tra queste
sono pur io, che, lasciata per una ragione qualsiasi la pensione, vi tornano
spesso, come nella casa che fu loro
ed ove sentirono d’esser amate: vi
tornano con l’animo grato e pieno d’affetto, desiderando vita prospera e felice ad un’istituzione che è fatta per
tutelare ciò che nella giovinezza è
più geloso, e più caro, e più bello :
la purezza, la bontà, la serenità.
Albertina Magri Furno.
Torino, marzo i9H.
COURRIER AMÉRICAIN
Le télégraphe nous apporte la nouvelle du départ du D' A. T. Pierson,
décédé à Brooklyn, à l’âge de 74 ans.
Né à New-York en 1837, il étudia *à
Hamilton Collège et fit ses études théologiques à Union Seniinary. Il se fit
consacrer par l’Eglise Presbytérienne
et fut pasteur à Waterford, Detroit,
Indianopoli et Philadelphia. Il reçut
de Knox Collège, Toronto, le titre de
docteur en théologie. Il fut nommé
éditeur de « la missionary review of
the World » et fut appelé plus tard à
remplacer le fameux Spurgeon au Tabernacle de Londres pendant quelque
temps. Le D"' Pierson était bien connu
à Londres comme prédicateur, conférencier, s’associant à tout mouvement
religieux qui avait pour but le réveil
et l’édification. Il a été un serviteur,
fidèle à son Maître, jusqu’à la fin. Les
réunions de Kenoick, de Mildmay, de
Worthfield s’apercevront surtout de
son départ.
ü Dans le Kausas, à l’âge de 63 ans,
s’est éteinte M” Nation, la femme terrible qui a semé partout la terreur
dans les bars et les débits alcooliques.
Avec une petite massue elle brisait
bouteilles et verres, assignant devant
les juges les propriétaires qu’elle faisait condamner à de fortes amendes
et parfois à la prison. C’était une
femme qui croyait remplir une mission; elle avait un grand défaut: la
manie de faire trop parler d’elle.
Les syndics de rarrondlssement de Pionerol à Home
Un maire Vaudois nous prie d’exprimer sa vive reconnaissance et celle
de ses collègues pour l’accueil cordial
reçu à Rome. Cette visite à la capitale
restera un des plus beaux souvenirs de
leur vie. Le 3 juin les maires du Val
St Martin fui-ent reçus par S. E. Facta
à Montecitorio, qui leur souhaita une
bienvenue fraternelle et leur fit visiter le palais du parlement.
Le 5 juin S. E. Facta avec ses collègues Hon. Soulier et Grosso Campana,
offrirent un dîner à tous les syndics
de l’arrondissement. Le syndic de Pignerol remercia au nom de tous en
décrivant le bonheur éprouvé par ses
collègues de se trouver en contact
avec leurs députés à Rome même et
entourés par tant d’égards.
Le 6 juin S. E. Facta invita tous les
syndics de son collège à visiter le palais de Justice offrant le vermouth
et les cigares et leur procurant des
billets pour assister à une séance de
la chambre des députés.
Les syndics furent fortement impressionnés par l’inauguration du monu
ment national à Victor Emmanuel,
ainsi que de la commémoration faite
par Nathan du grand Roi, qui retraça
l’origine de la famille de Savoie jusqu’à Charles Albert et au U article
du Statuto qui fut interprété dans
le sens le plus large possible; la commémoration de Cavour, faite par l’assesseur Alberto Tonelli, n’a pas été
moins touchante.
Comme couronnement, le garden
party offert par S. M. le Roi a enthousiasmé nos autorités communales, qui
tout en savourant le généreux champagne distribué à profusion se délectaient à applaudir L. M. et les membres de la famille royale, presque au
grand complet.
Le maire Vaudois qui a bien voulu
nous envoyer ces détails, nous prie
d’exprimer sa vive reconnaissance et
celle de ses collègues à S. E. Facta,
qui est toujours le même, prêt à rendre service à tous, malgré ses nombreuses occupations; nous nous acquittons de la mission avec le plus
vif plaisir. C. A. T.
CHRONIQUE VAUDOISE
l>aTour.M. le comm. Franco Franchi vient de faire paraître le compterendu financier de la caisse d’épargne
de Turin du 1909-1910. Ce volume de
350 pages, richement illustré, donne
tous les plus menus détails sur la marche de cette caisse populaire qui rend
actuellement de grands services et qui
a une succursale à la Tour. Les prospectus sont bien aonnus et nous n’avons qu’à recommander cette institution, qui fait sentir son influence bienfaisante pour une quantité d’œuvres.
© M. Giampiccoli, accompagné du
docteur Guido Malan, a fait visiter
dimanche dernier, les enfants qui seront admis à l’Opera Balnearia G. P.
Meille.
Ü Nous annonçons avec plai.sir la
venue au milieu de nous de M. et M“"
Dupin de St. André, qui sont de retour
d’une manière définitive du Tonkin,
où ils ont achevé la mission qui leur
avait été confiée.
©Nousavons accompagné au champ
du repos les dépouilles mortelles de
notre frère Giuseppe Simondetti, décédé à l’hôpital à l’âge de 82 ans.
G iuseppe Simondetti, originaire de Villafranca Piemonte, avait accepté l’Evangile dès 1854 à Turin. Employé
à 1 arsenal militaire, il fut un ouvrier
exemplaire et vivait de sa modeste
pension. Il était venu à la Tour espérant y vivre tranquille, mais au bout
de quatre semaines, une pneumonie
s’étant déclarée, malgré sa fibre robuste, il fut emporté au bout de quelques jours de maladie. Sa foi l’a soutenu jusqu’à la fin et il est mort en
s’appuyant sur Christ seulement.
Samedi dernier ce fut le tour de
Amèdêe Danna, le fils de Daniel Danna
si connu parmi nous. Amédée Danna
est mort n’ayant que 27 ans, après
avoir souffert pendant près de deux
ans. Ce jeune homme plein de vie,
énergique, industrieux a été conduit
au tombeau à la suite d’un coup de
froid qui a été négligé. Rien n’a été
épargné pour le garder à l’affection
de ses parents, mais hélas ! tout a été
inutile. Que Dieu soutienne la famille
qui a été frappée, en peu de temps,
par trois deuils.
Alaiisvl. Emmanuel Micol du Robers, âgé de 34 ans, délégué de la pa
roisse à notre dernière conférence,
étant descendu au Pomaret pour la
foire de lundi dernier, se sentit tout
à coup mal et fut recouvré à l’hôpital,
mais le lendemain matin il n’était déjà
plus de ce monde. Il laisse après lui
sa vieille mère, sa femme et trois enfants que nous recommandons à notre
Père Céleste.
Perosa Argentina. La vallée de
Pragela et celle de St-Martin, vont
enfin voir leurs vœux exaucés. Après
bien des pourparlers et des hésitations,
grâce aux bons offices de S. E. Facta,
le service d’automobile va bientôt commencer sous la direction de l’administration du tramway et du chev. Agnelli.
Il y aura sur semaine deux courses
par jour; les jours de fête les courses
se multiplieront.
Le prix est fixé comme suit:.
Pérouse-Fénestrelles 2 francs et 1,75;
Pérouse-Pragela 3,25 et 2,75;
Pérouse-Perrier 1,10 et 0,85.
Nous félicitons ces deux vallées, qui
dans quelques jours, verront affluer
les étrangers et pourront être en contact plus rapide avec les grands Centres.
Pignerol. Nous apprenons avec
douleur le départ inattendu de M“®
Rocchietta née Long. II y a eu un moment où on la croyait tout à fait hors
de danger quand, subitement, elle a
succombé, malgré tous les soins possibles. M”” Rocchietta était la fille du
pasteur Emile Longo, sœur du prof.
Longo et de M“® Elba Longo, maîtresse
d’école aux Bouissa. Elle avait été;elleaussi, pendant plusieurs années maîtresse d’école au Villar, où elle a laissé
un excellent souvenir. Elle s’était unie
en mariage avec M. Rocchietta, pharmacien, si favorablement connu à la
Tour d’abord et maintenant à Pignerol.
Que Dieu veuille soütenir dans leur
deuil le mari, la mère, les frères et
sœurs de celle qui a fini sitôt sa caz’rière ici-bas.
Koiue. Outre les catéchumènes admis à l’époque de Pâques, cinq adultes furent i-eçus comme membres tout
dernièrement.
Valdese (N. C.).
Cher Monsieur Tron,
A côté des nouvelles très encourageantes pour ce qui concerne la prospérité de nos frères de Valdese, nous
l'ecevons aussi une nouvelle bientifiste
que nous vous prions de bien vouloir
insérer dans l’Echo.
L’un des membres fondateurs de la
colonie, M. Jean Guigou des Orgères
de Pi'aly, vient de mourir après quelques jours de maladie seulement. Il
laisse dans le deuil une nombreuse
famille composée de sa veuve et de
sept garçons. Sa fidèle compagne et
les cinq plus jeunes de ses enfants ont
été à ses côtés pendant sa courte maladie et lui ont rendu tous les soins
que son état demandait. Deux de ses
garçons étaient absents et n’ont pas
l’evu celui qu’ils avaient laissé il n’y
a que quelques mois seulement, plein
de vie et d’enti'ain. L’un d’eux est
professeur dans l’état de VArizona et
l’autre est étudiant en théologie à notre faculté de Florence.
Jean Guigou était un bon élément
dans la colonie de Valdese. Il avait
toujours été ami de l’ordre, même lorsque les temps orageux par lesquels
notre colonie a passé excitaient les
esprits jusqu’à l’excès.
Notre frère ne se préoccupait pas
seulement de l’avenir matéifiel de sa
famille, mais il pensait surtout à l’a
venir intellectuel et moral de ses enfants. Quoique vivant en Amérique
il a voulu que ses enfants apprissent
les langues française et italienne.
Il se fit lui-même leur instituteur et
les fruits qu’il a obtenus sont surprenants. Son livre de texte de prédilection était la parole de Dieu, aussi les
enfants de Jean Guigou récitaient toujours leurs leçons d’école du dimanche
à perfection.
Notre frère laisse derrière lui un
bon souvenir, et son départ est vivement regretté par tous les membres
de notre colonie de Valdese, et par les
pasteurs qui s’y sont succédé. Notre
sympathie chrétienne est assurée à
tous les membres de la famille si cruellement éprouvée. H. Garrou.
(43) L.E
TRÉSOR DE
PAR
MARGUERITE S. COMRIE
TOULOUSE
SOCIÉTÉ DES LIVRES RELIGIEUX
Heureusement pour M. Maxwell, qui ne savait trop comment entamer ce sujet, M“« Corvietti fut la première à rompre la glace.
— Vous m'avez fait demander un entretien,
colonel, et en cela vous avez préven u mes désirs.
Je voulaisjustementvous dire que je ne pouvais
plus rester auprès de votre fille ; ma tâche
est finie. 11 n’est que juste que vous sachiez
que ma position a changé. Celui qui fut mon
mari est mort. Je l’ai appris il y a un mois;
le peu de fortune qu’il n’a pas dissipée me
revient et payera ma dot au Sacré-Cœur de
Rome, où je compte me retirer pour le reste
de mes jours.
M. Maxwell, plus ému qu’il n’aurait voulu
le paraître, lui répondit:
— Je vous en supplie, Cécile, réfléchissez bien
avant de prendre une pareille résolution. Vous
avez fait longtemps partie de ma famille; vous
n’aviez en vue, j’en suis certain, que ie bien
de Marguerite ; vous vous êtes trompée avec
les meilleures intentions du monde, et si désormais il vaut mieux que nous ne vivions
pas sous le même toit, je ne voudrais, pour
rien au monde, avoir à me reprocher de vous
avoir fait prendre un parti que je considère
comme désastreux.
Réprimant un mouvement de colère, M“®
Corvietti reprit d’une voix basse etcaime:
— La vie que j’ambitionne est une vie de
piété et de sainteté. L’épouse de Christ est,
dans son couvent, à l’abri des tentations et
des chutes, et son sort est milie fois préférable à celui des femmes qui vivent au milieu
des plaisirs du monde.
Elle baissa les yeux sous le regard scrutateur de son beau-frère.
— Vous savez aussi bien que moi, Cécile,
que la vie du couvent n’est ni plus pure ni
plus sainte qu’une autre; que l’existence des
nonnes est un emprisonnement, un long martyre, qui ne profite ni à elles-mêmes ni à personne. Et c’est pourtant ce que vous aviez rêvé
pour ma fille 1
L’émotion lui coupa la voix, et le visage
impassible de M™® Corvietti se contracta involontairement.
— Ne prolongeons pas cet entretien, ajouta
le colonel dès qu’il put parler, et séparonsnous amis. Je vous souhaite la vraie paix, le
vrai bonheur, que vous ne trouverez qu’au pied
de la croix du Sauveur. Dieu nous fasse la
grâce de nous y conduire tous deux.
Il lui tendit la main, elle lui donna la sienne,
mais sans relever les yeux.
— 11 me semble convenable que vous an
nonciez vous-même votre prochain départ à
Marguerite et aux autres membres de la famille. (A suivre).
Ami de la jeunesse
Sommaire du N. de mai.
Gladys Aglaé - L’Ascension - Agrippa d’Aubigné - Chez un sage - Vie rurale en Angleterre - L’exportation danoise en 1910 - Mon
élève préféré - Le plus petit Parlement du
monde - La timidité - Le confort moderne Mystificateurs et mystifications - Leçons de
reliure - La sérothérapie antivenimeuse - Le
plus ancien journal - Variété.
Ab. payés et non quittancés.
Mlle E. Jahier, Nice, 1910? - M. Eug. Raynaud, Haïti, 1911.
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