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Neuvième année
N. SO.
Samedi 6 Décembre 18'74
L’ECHO DES VALLEES
FEUILLE HEBDOMADAIRE
SpécialemeDt consacrée aux intérêts matériels et spirituels
de la Famille \andoise.
Que toutes les choses qui sont véritables....... occupent
vos pensées — ( Pftt^ippiews,, IV. 8.)
PB1X D ftBOHNBMSST :
Italie, k domicile (un an) Fr. 3
Suisse.......................
France..................» 6
Aliemapne...............* 6
Angleterre . Pays Bas . » 8
r’n ntiviéro sépafé : 5 cent.
Pw nutnéro arriéré : 10 cent.
BOREAUX D’ABOHHEÎIENT
PiGNKROL : Chez Chlantore et
Mascarelli Imprimeurs.
Fr.oRKNCK : Libreria Evange.
lica, via de'Panzani.
ANNONCES:'20 cent, la ligi.^
ou portion de ligne.
Lettres et envois franco. S’a
dresser pour l'adminisiratiori
et la rédaction k la Direction
de VEcho des Vallées, Torro
Pellice.
îSoinmaine.
[’ne dprnit're prière. — Adieu à nos lecteurs. — Poésie: Nüél. — ISoucelles reli(lieuses eC faits divers. — .Monument du
Pra du Tour. — Chronique mudoise. —
(Chronique politique. — Annouces.
Uernïère prière
Nos abonnés qui n’ont pas
payé leur abonnement sont priés
de le faire sans retard, afin que
nous puissions régler nos comptes
de fin d’année avec l’imprimeur.
Nous le leur demandons comme
line faveur, et nous considérerons ces pauvres 3 francs qui
nous sont dus, et que nous de\ons à notre tour- comme des
étrennes dont nous serons reconnaissants à ceux qui nous les
envoyent par le retour du courrier..
ADIEU A NOS LECTEURS
La Rédaction de VEchu des Vallées prend aujourd'hui congé de
ses lecteurs. Un adieu n’est jamai.s
une chose gaie ; et ce n’est pas
sans un sentnnent de tristesse que
nous venons dire : VEcho des Valléej
a vécu. Fondé dès les premières
années de nos libertés, re.ssuscité,
il y a neuf ans, et soutenu depuis
quatre ans par le Directeur actuel,
il avait, parait-il, fait son temps,
puisque la rédaction était unanime
à le laisser tomber.
La publication d’un journal
comme VEcho des Vallées, destiné
à s’occuper essentiellement des
intérêts spirituels et matériels de
notre population n’est une tâche
ni facile ni agréable. Nous l’avons
souvent appris k ftos dépens. —
Notre pays offre trop peu de nouvelles intéressantes pour faire vivre un journal qui se renferme
daq|4Mt‘BMíáre étroite des vallées:
c’egt(R}Qm*SSAa qu'on a été sousortir et que
iej.est deveifiS ainsi
2
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quelquefois infidèle à son nom.
D’un autre côté, il était impossible
de ne pas coudoyer à droite ou
à gauche, de ne pas faire crier au
scandale et de ne pas exciter des
animosités ou au moins desbouderies regrettables. Plusieurs de nos
amis'nous ont souvent sollicités à
en finir. Nous les aurions écoutés
plus tôt si nous avions songé à
nuire intérêt et à notre repos. Mais
.soutenir un journal aux Vallées
nous semblait un devoir; nous
l’avons soutenu, à nos risques et
périls , et nous en sommes pour
notre peine, trop heureux si, grâce
à la ponctualité de nos lecteurs
qui nous doivent encore leur petit
abonnement, et à la générosité de
quelques amis, nous arrivons à
couvrir nos frais qui s’élèvent à
environ 16.50 francs pour l’année
1871.
K.st-ce dire que tout ait été déception, et ennui ? Non. Il y a une
récompense dans l’accomplissement d’un devoir ; et les encouragements ne nous ont pas non
plus manqué. Le nombre de nos
abonnés est allé eu augmentant ;
et nous avons la certitude d’avoir
contribué à amener plusieurs de
nos coreligionnaires à lire et à
s’occuper de nos affaires.
Notre regret d’être forcés de
prendre congé de nos abonnés
serait bien plus vifs, si nous n’étions dans le cas de pouvoir leur
dire que les Vallées ne seront pas
privées d’un organe de publicité
et si le dernier numéro de VEcho
n’était pas en mesure de leur présenter LE TEMOINyournal de l’Eglise Evangélique Vaudoise. En souhaitant au Témoin longue vie, succès
et bénédiction abondantes du Seigneur, la rédaction actuelle tient
à déclarer qu’ elle n’ a comme
telle , aucune responsabilité dans
la marche du nouveau journal.
En terminant, nous remercions
tous nos amis qui nous^ont fourni,
leur concours matériel et moral,
surtout le petit nombre de ceux
qui nous ont donné leur coopération. A cet égard encore nous
faisons des vœux que*‘le Témoin
soit plus privilégié que VEcho des
Vallées.
La Rédaction.
I> OESIE
NOEL
Allumons en chantant la paille du guérêt !
Oui! pétillez sarments, et toi vieux tronc de chêne
Blanchi par cent hivers dans la sombre forêt
Laisse toi caresser par la flamme incertaine
Qui glisse sous tes flancs en replis tortuemt.
Laisse-la voltiger sur la tête chenue
Qu’elle couvre soudain de ses brillants cheveux...
La vois-tu s’égarer,' mince, fine, éperdue
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-------------------------«1---------------------------—
Comme un foliel qui court sur les tertres en fleur
Le soci, lorsque l’enfant tout frémissant de crainte
Dit qu’il a vu voler l’âme d’or de sa sœur ?
Vieux tronc, dis, souffres tu dans cette folle étreinte?
Les jeunes rameaux verts se tordent en criant.
Toi seul es calme, comme un martyr dans la flamme
Lève un bras calciné vers le ciel en priant
Pour ceux qui l’ont lié sur le bûcher infâme.
Noël s’avance avec un frais sourire
L’étoile à l’Orient commence à se lever;
Et la voix de Jésus semble partout redire :
Venez enfants! Heureux qui peut vous ressembler!
L’enfant est sage alors. Il suit d’un œil avide
Les pas de la marna qui court au magasin.
Il attend son retour. Si ses mains .sont à vide
11 regarde au panier avec un œil malin
Et la mère sourit pensant au lendemain.
Noël ! J’entends des cieux la céleste cohorte
Entonner ses concerts pour de pauvres pasteurs.
J’accours à Bethléhem ; je m’arrête à la porte
Du modeste moutier et dans les profondeurs
D’un ciel étincelant j’aperçois une étoile
Qui sourit scintillante à l’œil du passager ;
L’étoile de l’amour qui semble m’inviter
A soulever du ciel un mystérieux voile.
J’entre, dans une crèche un enfant no\iveau né
Tend les bras vers sa mère; il pleure, enveloppé
Dans des baillons! Grand Dieu! C’est le Roi de la vie!
Et son manteau royal, c’est l’amour infini
Dont les anges du ciel disaient la profondeur
Quand d’une voix joyeuse ils chantaient tous en chœur:
«Gloire dans les hauts cieux et paix soit sur la terre ».
Il est né comme nait l’enfant de la misère;
Il n’a pas les conforts dont s’entoure l’enfant
Du riche; mais son Père est le Dieu Tout-Puissant.
Jésus, tu viens souffrir! Encore à la mamelle
Tu pâtis, tu connais la souffrance cruelle.
Déjà tu veux marcher sous ta pesante croix
Et conquérir pour nous une gloire immortelle !
Pleure, petit enfant! Nous connaissons ta voix.
Satan tremble, il rugit et sa haine Verrnente ;
Jésus tu viens souffrir! Eli le dard enflammé
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.—,— -------------------m—
Dù serpent l’a percé! Ta blessure est sanglante!
Mais son pied va broyer sa tête repoussante !
Tu souffres pauvre enfant! Tout n’est pas consumé.
Tu verras de ton peuple une foule enragée
Te proclamer son roi, puis demander ta mort!
Tu verras de docteurs une troupe empressé
Courir au nom de Dieu, sans crainte, sans remord,
Farouche, sans pitié, de ton sang altérée.
Comme ont voit une meule avide à la curée;
Pour contempler la croix, ricaner sur ton sort !
Pourquoi naître? Ta mère est une pauvre femme.
Elle ne peut couvrir ton petit corps transi,
Un glaive aigu commence à transpercer son âme
Pourquoi viens tu pleurer ? Ta mère pleure aussi !
Noël! Et dans le cœur, je sens qu’une allégresse
Immense me pénètre et me dit de chanter.
Non les sombres accents de l’humaine tristesse,
Mais le chant du proscrit qui retourne au foyer
De ses pères; le chant qu’entonne la nature
Lorsque le doux printemps fait éclore la fleur;
Le chant qui monte à Pâme, au sein d’une nuit puie
En admirant du ciel l’étonnante splendeur.
C’est qu’en Toi, mon Jésus, je trouve ma patrie
Dont le mal pour toujours me tenait exilé.
Je retrouve en Jésus la tendresse infinie
D’un bon Père, qu’un jour, inique et désolé
Je ne connaissais point. Mon âme est rafraîchie
Dans l'amour de Jésus. Elle a fini son deuil !
Ses désirs éternels qui brûlaient en silence.
Comme brûle une lampe envain près d’un cercueil.
Sont satisfaits en Christ, le Dieu de la soufTi-ance!
Réjouis loi, mon âme, et crois à l’espérance !
Allumons en chaulant la paille du guèret.
Oui pétillez sarments etc.
Paolo Long.
ilouuellc^ rdtgteuaed
e^^its divers
Allemagne. Nous sommes eo mesure de ilémenlir, de sowfee cerlarae, la
uouveUe donnée par i’Üi^ifiiéMpteles déni
pasteurs chargés de ramener la reine de
Bavière au protestantisme avaient été convertis eux-mAmes an caUiolicisme.
(La chambn haute.)
*■
Afrliquie.’^ Missions catholiques.
Une teltre adressée pair M, le marquis de
5
-Alâ
Compiègûe à une Revue catholique romaioe doune des nouvelles peu encourageantes des missions catholiques sur la
côte occidentale de l’Afrique. «Mais à côté
de la paavre Eglise catholique , dit M. de
Compiègne, quatre Eglises s’élèvent, soutenues par des subventions opulentes :
Eglise d’Angleterre, Eglise Presbytérienne,
Egline Baptiste, Eglise Méthodiste. C’est à
l’Eglise Méthodiste surtout que court l’ira
raeiise majorité des noirs qui se disent
chrétiens. Le méthodisme est la religion
favorite des noirs ». La prédilection des
noirs est attribuées au fait (pie les méthodistes passent leur temps à chanter et à
prf'cher. Or, pour les nègres chanter et
prêcher est la suprême félicité. En outre,
est-il dit, cette secter eçoit d’Amériipio surtout beaucoup d’argent, tandis que la Mission catholique est très pauvre.
C’est bien lè un aveu d’impuissance en
ce ((ui concerne la mission des Pères et
un témoignage positif, quoique indirect ,
des progrès réalisés par les Missions évangéliques. f Semaine religieuse^
iMontTneyraii. l'DrômeJ. Les journaux religieux contiennent des détails circonstanciés sur les réunions tenues à Mont
meyran du 23 au 27 Novembre dernier.
Nous no relevons que les passages qui suivent: « Ces réunions ont été singulièrement
vivantes et bénies. On a laissé à l’écart
toute dissertation , toute discussion ; on a
moins exposé une doctrine, raisonné sur
la vie chrétienne, que vécu par la prière
et par l’adoration , de la vie cachée avec
Christ en Dieu.Les orateurs n’obscur
cissaient pas le conseil de Dieu par des
paroles sans intelligence. Ils n’étaient que
les fidèles échos de la parole inspirée.
Quelle humiliation ! quelle repentance en
songeant que nous avions ressemblé trop
souvent à ces pasteurs d’Israël dont parle
E/.échiel qui «se pai.ssaienl eux-mémes au
lieu de paître le troupeaul ».
Par*ls. — L’Eglise do la Confession
d'Ac^sbourg cocopte maiateuant 15 pas
teurs titulaires ou auxiliaires, qui exercent
leur ministère à Paris et dans la banlieue,
au nombre desquels se trouve M. G. Appia.
Angleterre. — Il s’est vendn jusqu’ici en Angleterre, plus do 50.0.30 exemplaires de la brochure de M. Gladstone
coiitre les doctrines du Valicao.
France. M. E. de ' resseusé a développé avec éloquence et habileté dans l’Assemblée nationale son projet de loi en faveur de la liberté de conscience et de culte
Néammoins les journaux de l’ordre moral
se prononcent contre lui et contre sa proposition comme inopportune et dangereuse.
Il y a, disent ils, assez de liberté en Erance
et cependant combien de réunions evaugéliqnes sont chaquesjour interdites ou empêchées parcequ’elles dépassent In chilfre
légal de 21 personnes. Ajoutons que pour
avoir une assemblée religieuse on dehors
des cultes reconuus par la lui, il faut, à
chaque fuis, demander une autorisation
spéciale.
La Table a publié l’adresse qui suit :
Cliapelle-Hüiiunienl à l'ra-del-Tonio
La mémoire du juste sera perpétuelle. [ Ps. exil. G).
Que chacun donne selon qu’il
Va résolu en son cœur, non à
regret, ni par contrainte ; car
Dieu aime ceUei qui donne gaiement. (2. Cor. ix. 7 ).
Chers frères Vaudois,
Jusqu’ici aucun monument n’a été
élevé, dans nos Vallées, à la mémoire
des grands faits de notre histoire.
Nulle pierre ne marque la place où
est tombé le tel d’entre nos nombreux
martyrs, ni n’indique le théâtre d’une
de ces nombreuses délivrances que
Dieu a accordées à nos anc&tres. Il est
vrai que de pareils monuments devraient être trop nombreux^ cepen-
6
-4U_
danl, il y a dans noire pays quelques
localités qui, plus célèbres que les
autres, mériteraient tout particulièrement de posséder quelque signe de
leur importance historique. Le Pradel-Torno est du nombre: le Pra-delTorno, cet ancien collège où se formaient, par l’étude de la Bible et par
la prière, les barbes vaudois, et d’où
ils partaient pour aller nourrir du pain
de vie leurs coreligionnaires, non seulement des Vallées mais de l’Italie entière; le Pra-del-Torno, cette ancienne
forteresse de nos pères, des abords de
laquelle notre liberté de conscience et
notre foi à l’Evangile furent, par eux,
si victorieusement défendues, en 1488
contre les armées de De Capitaneis, et
trois fois en 1561 contre celles du
comte de la Trinité. *
Eriger dans celte localité un monument à la mémoire de nos pères et à
la gloire de notre Dieu, mais un monument d’une utilité pratique bien leconnue, ne peut qu’être une œuvre
agréable à tout bon Vaudois. Vous ne
pouirez donc faire à moins de vous
réjouir en apprenant qu’il y a deux
ans, un de nos généreux amis de l’étranger, le Rev. J. N. Worsfold d’Angleterre, a formé le projet de bâtir au
Pra-del-Torno, où il n’existe jusqu’ici,
à côté de la chapelle catholique, qu’une
misérable école vaudoise, une solide
chapelle avec une école y annexée, en
transformant le local de l’école actuelle
en une convenable habitation pour le
régent; — et que ce projet, grâce à
la sollicitude de cet ami et à la sympathie qu’il a rencontrée en Angleterre,
en Ecosse et aux Etats-Unis d’Amérique , est sur le point d’être mis à
exécution.
Un édifice contenant une bonne chapelle et une bonne école vaudoises est
une nécessité pour le Prchdel-Torm
dont la population appartenant à notre
Eglise est trop éloignée du centre de
la paroisse d’Angrogne, pour pouvoir
profiter suffisamment des ressources
spirituelles qui s’y trouvent. C’est donc
le monument le plus utile et le plus
digne, lout-à-la fois, qu’on puisse y
élever en souvenir du foyer de lumière
^e nos pères y avaient établi, et des
luttes qu’ils y ont soutenues, comme
aussi en témoignage de reconnaissance
envers le Seigneur notre Dieu, qui les
y a si fidèlement, et parfois si miraculeusement, protégés. Mais il importe
que ce monument ne soit pas exclusivement l’œuvre de nos amis étrangers,
et ceux-ci mêmes désirent que chaque
Vaudois y concoure selon ses moyens.
11 ne s’agit pas, chers frères, que vous
donniez beaucoup, mais que chacun
de vous donne quelquechose, ne fûtce même, pour les moins aisés, qu’une
pièce de cinq centimes. Pour éloigner
tout sujet de mettre en doute la réalisation de ce projet, nous vous informons que le terrain nécessaire à la
bâtisse du futur édifice est déjà acheté,
et qu’une partie de la somme pour la
bâtisse elle-même est déjà trouvée, en
sorte qu’aussilôt votre contribution recueillie et la saison propice venue, on
commencera les travaux.
L’édifice pour la construction duquel
nous réclamons votre concours sera
consacré au service spécial de la paroisse vaudoise d’Angrogne, mais il
appartiendra à l’Eglise Vaudoise tout
entière et sera placé sous l’administration de la Table Vaudoise.
Chers frères vaudois.
Nous espérons qu’il nous suffit de
vous avoir signalé celte œuvre pour
que vous vous y intéressiez, et de vous
avoir demandé, en sa faveur, votre
concours, pour que vous le lui accordiez !
Torre-Pellice, le 40 Décembre 4874.
Chronique Cnuboioe
Bresoîa. — Encore une triste rtbuvelle ! Une lettre de faire pari, bordée de
noir, nous apprend la mort de notre évangéliste à Brescia, M' i. Pons-Rarrer, âgé
de trente et quelques années. Nous ignorions qu'il fût malade, lorque nous avons
appris son décès. Il n’était à l’oeuvre que
depuis quatre ou cinq ans dans l'Evangélisatiou à Venise et à Brescia, et déjà
le Seigneur l’a rappelé è Lui et enlevé é
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une mission qui comptait sur son concours pour de nombreuses années..
M. Pons laisse une jeune veuve, la
neuvième dans notre corps pastoral, et
deux petits enfants. Nous leur envoyons
l’assurance de notre vive sympathie et de
nos regrets.
F»onaaret. — LE TÉMOIN, journal
de l’Eglise Evangélique Vaudoise. Tel est
le titre du nouveau journal , publié à
Pignerol chez MM. Chianlore et Mascarelli, sous la respousabililé de MM. I*. Lantarel, pasieur à l’omarel, J. P. Meille, pasleur à Turin , E. Malan professeur à la
Tour, et E. Bonnet pasteur à Angrogne,
la direction de M' P. Lantarel. — M' Robert de Pignerol gerant.
Le programme du Témoin explique le
changement de nom admis par des rédacteurs (pii auraient en intérêt à conserver le litre d’Echo des Vallées et fait
connaître les principes aux quels s’inspireront, avec l’aide de Dieu, ses rédacteurs.
1. ) Le Témoin se propose d’être fidèlement évangéliijue.
2. ) Il défendra sur le terrain ecclésiastique la séparation de l’Eglise d’avec l’EtaK
de l’Eglise d’avec le monde, et le presbylériarisme.
3. ) Dans les questions d’instruction et
d’éducation, son programme est : la Bible
dans l’Ecole.
4. j II fait une part à l'édification pro
prement dite.
5. ) Son programme, agrandi et etendu,
lui permettra de s’occuper davantage, non
seulement de notre mission en Italie mais
de toutes les questions qui seront débattues dans les Eglises évangéliques aux
quelles nous lient les liens de la foi, de la
charité et de la reconnaissance.
6. ) Le Témoin n’est pas une œuvre de
parti; ses rédacteurs réclament le concours de tous les pasteurs, évangélistes et
et professeurs et de tous les hommes de
bonne volonté, membre de notre Eglise,
lesquels désirent travailler avec vérité et
charité, au triomphe dë l’Evanglie dans
notrd' patrie et dans le monde dotier.
L’Echo des Vallées n’est pas jaloux ; il
souhaite sincèrement au Témoin de vivre
beaucoup plus longtemps que lui. d’avoir
plus d’abonnés qui payent ponctuellement,
moinsd’ennuis et de tracasseries d’obtenir,
plus de fruit de ses peines et surtout d’être
toujours un témoin fidèle de Celui qui a
dit à ses apêtres et à ses disciples de tous
les temps : Vous me serez témoins.
■*
La Rivista cristiana continuera à paraître en 1875, et M. le professeur Combe
annonce, au nom de la direction, qu’elle
donnera à l’avenir une importance toute
spéciale aux faits relatifs à la réforme en
Italie au XVI’ siècle. Chaque numéro contiendra un récit sur ce sujet. — La direction ne demande qti’une seule chose :
des abonnés eu nombre toujours plus
grand et bous payeurs.
4 TRAVERS LES JOURPiAEX
Revne politique
Lasse d’avoir tant travaillé pour ne rien
faire — ou peu s’eu faut — la Chambre
s’est donné congé. Le projet le plus important dont elle aura à s’occcuper è sa rentrée, sera celui de sûreté publique, (\n\
rencontre, talque le présente le ministère,
beaucoup d’opposition. A vrai dire, il est
facile d’admettre une loi spéciale pour la
Sicile, vu la loi générale ne suffit plus,
comme ce qui s’y est passé ces dernières
années le prouve; mais ce qu’il est plus
difficile d’approuver c’est que pour le
pauvre motif do ne pas froisser des susceptibilités insulaires, on veuille étendre
le projet A tout le royaume. On s’est appuyé sur l’exemple de l’Angleterre. Mais
la différence est précisément en ceci, que
le gouvernement anglais n’a point fait
peser cette mesure sur toute la Nation,
mais.seulement sur l’Irlande, c’est-à-dire
sur la seule partie du ruyaumé qui en
eût besoin. Aussi comprenons nous parfaitement le vote du 8* bureau cohiposé
|en grande partie de membres de la droite,
et qui a déclaré qu’il n’admetlavit de me-
8
-Ì16-
sures pjlraorriinaires qne pour des lieux
et des temps bien limités.
Une autre loi qui viendra à l’ordre du
jour, sera celle sur l’organisation de la
milice communale d'après le projet élaboré au ministère de la guerre, et dont
voici les principales dispositions.
« En feront partie tous les inscrits de la
milice territoriale étions ceux qui sont en
congé illimité soit de l’armée permanente
soit de la milice mobile.
« Chaque soldat pourra en tout temps
être appelé en service pour concourir au
maintien de la sûreté publique.
«■ Les appels seront faits par le syndic
sur la demande de l’autorité de surê*®
bliqne.
« Tous les inscrits, une fois appelés en
service, sont soumis à la discipline et aux
lois militaires.
« De règle, le milicien ne sera jamais
appelé en service que pour peu de temps,
en Ions cas, pas plus da huit jours.
» .Si le service a lieu dans le territoire
de la Commune et pour moins de 36 heures
il sera entièrement gratuit.
« Les miliciens qui recevraient qiieli|ue
blessure, ou contracteraient quelque infirmité pour cau.se de service, auront droit
au même traitement que les soldats de
l’armée régulière.
« Le milicien ne peut pas se dispenser
du service (1) ».
;1) (Je qui distiiigue’essentiellemenl la nouvelte milice de l'ancienne garde nationale.
Le procès d’Arnim est terminé. Le comte
a été condamé à trois mois de prison. Les
pièces, qui, grSce au procès sont venues è
la connaissance du public, ont une très
grande importance politique, ot ce procès
tout entier a été fécond en surprises. Ainsi,
les journaux français qui soutenaient d’Arnim contra Bismark ont dû s’en repentir
souvent. Uuelque.s pièces sout extrêmement
curieuses. Nous ne citerons que celle oii
(rArnirn écrit à Bismark de ne pas exercer
de pression sur la France à prôÇios de l’affaire de VOrénoqm, la situation de la
France à Rome étant des plus compliquées et l’Allemagne ne pouvant que gagner à CO ,que la France fiptt par tomber
dans la soéricière Italienne. À quoi BisBismark répond que cette politique agressive n’est pas dans les intentions du gouverc^appnt impérial, qu'il est permis de
calculer,,te,phances d’une guerr« franco-.
pousser, car, dît-il, » quel qu’eu ffti* lé
motif, r Allemagne ne pourrait jamais
laisser l’Italie toute seule ».♦
En Espagne a eu lieu un combat sanglant entre les Carlistes et le général républicain Loma ; les pertes s’élèvent à 7
ou 8000 morts do chaque côté; ce combat
n’a eu aucun résultat décisif, grâce surtout au mauvais temps qui empêche les
troupes républicaines de manœuvrer.
D’après les reinseguemenls du Journal
des Débats Serrano se trouverait à la tête
de 120,000 hommes sans compter les 15,000
de Loma à S. Sébastien.
A. Malan.
Annonoes
IL GATLCHISNO
ossia
SUNTO DELLA DOTTRINA CRISTIANA
SECONno LA PAROLA DI DIO
per G. P. MEILLE Pastore.
Firenze, Tip. i laudiana. Via .Maffia, 33
Prezzo centesimi 75.
Catéchisme Evangélique
ou MANUEL DE LA DOCTRINE
faisant suite soit à l'instruction IHblique
soit à tm catéchisme historique
par PAUL GEYMONAT
Professeur de Théologie á Florence
Prix : Cent 30.
LIVRES À VENDRE
En vente â prix, réduit chez le Pasteur de Torre Pellice les ouvrages
suivants, en bon étal: — Ftnei, Etudes
sur la littérature française au XlX® siècle (3 vol ). L. Burnier. Eludes élémentaires sur la Parole de Dieu. Ancien
nouveau Testament. (4 vol.). Chateaubriand. Le génie du Christianisme.
(2 vol./ Racine. Théâtre complet- fl vol.)
Madame Necker, de Srsttssure. L’éducation progressive. (2 vol.) etc.
E. Malan Directeur-Gérant.
Pigne^ol,, Impr., Chiaqtore et Maccarelli.