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M. B. Léger, pasteur ^ .
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(Juarante-idpitraiAma auuée.
22 FrAvrlep 1Ô07.
N. 8.
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L’ÉCHO 1)ES VALLÉES
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Prix d’abonnement pai an:
Vallées Vaudoises i'r. 2,50 Italie . Fr. 3,00
Etraiitter ....................... , ,.5
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S’adresser pour la Rédaction A M. N. Tourn, prof.. Torre Pellice,
et pour l’Administration à II. J. Coïsson, prof, Torre Pellice.
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menceinent de l’année.
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Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables .... dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV, 8).
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SOMMAIRE :
Communication officielle ■— Le docteur
Prochet — Epliémérides vaudoises —
Le docteur Geymonat (fin) — Le cinL quantenaire du temple vaudois de Nice
— Chronique — Revue politique. —
Informations.
i» COMMONICSTION OFFICIELLE
r
K'
fî È
_ Vu les articles 6i, 62 et 63 des Réglements Organiques ;
Attendu que le nombre des membres
laïques devant siéger au Synode (égal
à celui des ministres) est de . . 88 ;
Considérant a) que les membres
laïques des Administrations, des
Commissions Synodales et des Etablissements d’instruction secondaire
s’élèvent au nombre de . . . . 6 ;
b) que les Eglises autonomes,
savoir les 20 paroisses et les Eglises
de Nice, Florence (Salviati), Milan,
Belgrano et Tarariras nommeront
chacune un député, c’est à-dire un
total de . ...................' 25 ;
e) et que les Eglises ayant droit
à une députation directe, en \'ertu
dü nombre de leurs membres communiants et du montant de leurs
contributions à la Caisse centrale,
savoir Turin (branche italienne^,
Gênes, Rome, Naples, Palermo et
Lavalle S. Salvador, nommeront
chacune un député, c’est-à-dire un
total de .......................6 ;
Tenant compte qu’il reste 51
députés à nommer par les Sept
Conférence.s de distri'ct, en proportion de leurs communiants ; il résulte, pour chacune d’entre elles,
le nombre suivant de députés :
I® La Conf. des Vallées . . . 30 d.
2® » » du Sud Amérique . 6 »
» de Piémont-Ligurie-Nice 4 »
» du Lombard-Vénitien 3 »
» de Toscane-Sardaigne 3 »
6® » » de Rome-Naples . . 3 »
8® »
4® »
5“ »
7«
» de la Sicile
2 »
»
Messieurs les Présidents des Consistoires, des Conseils d’Eglise et des
Conférences* de district sont priés de
Se conformer, chacun pour ce qui les
Concerne, à la présente eommimication
fraternelle de leurs dévoués, dans le
Seigneur, les membres de la Table
Vaudoise, et pour eux
Torre Pellice, le 20 Février 1907.
J. P. Pons, Modérateur.
11
Le docteur Prochet
Un • autre départ vient encore de
plonger dans le deuil non pas une famille .seulement, mais l'Eglise vaudoise
tout entière.
MaltfO Prochet, le distingué président du Comité d'Evangélisation pendant trente cinq ans, est décédé à Rome
le 16 courant, d’une broncho-pneumonie.
Ayant atteint la limite d’âge fixée
par nos réglements, il avait demandé
sa retraite au synode dernier, mais quoiqu’il ne fût plus au service actif de
l’Eglise, il n’en continuait pas moins
à travailler pour l’œuvre, ou plutôt,
pour les œuvres nombreuses auxquelles
il avait consacré pendant de longues
années les forces et les talents dont
Dieu l’avait si richement doué.
Nommé président honoraire du Comité dont il ne pouvait plus être le
président effectif, il prenait part aux
réunions, et y apportait le précieux
concours de sa longue expérience et
de la grande connaissance qu’il avait
de l’œuvre et des ouvriers.
Il s’intéres.sait de même aux autres
branches d’activité de l'Eglise vaudoise
et d’une manière toute spéciale à l’Ecole de théologie. Il entretenait une
correspondance très étendue, et l’oii ne
saurait nommer une œuvre, une institution, une initiative aj’ant pour but de
faire du bien à quelque titre que ce
soit, à laquelle il n’ait montré de l’intérêt et de la sympathie, soit quand il
était en acti\ité de service, soit après
sa retraite.
Nous ne pouvons parler aujourd hui
ni des belles et nobles qualités qui formaient le caractère de M. Prochet, ni
de sa carrière si bien remplie comme
évangéliste et surtout comme président
du Comité, ni des services immenses
qu’il a rendus à l’Eglise vaudoise. Nous
espérons pouvoir publier dans un prochain numéro une notice plus complète
que nous ne pourrions l’écrire maintenant snr la vie et l’acti-. ité de ce vaillant ouvrier du Seigneur.
Puisse l’exemple qu’il nous a donné
nous pous.ser à « travailler pendant qu’il
est jour » pour accomplir fidèlement
l’œuvre qui a été coi fiée à chacun de
nous, commi" il a accompli la sienne
jusqu’à la fin.
Nous nous faisons l’interprète des
sentiments de tons nos lecteurs en exprimant à la mmibrense famille que
c- tte épreuve frappe plus directement,
notre vive et profonde sympathie. l.’Eglise vaudoise tout entière prend part
à son deuil.
EPHtMËBIPES YÆÏÏliOISES
20 Février
Un sauf-conduit offert par un prince et
refusé par un pasteur
En Février 1602 l’on vit arriver au
Val Luserne l’archevêque Broglia de
Turin, et le gouverneur Ponte de Pignerol avec grande suite de moines
menaçant tous les Vaudois établis de
Luserne en bas de les faire chasser
de leurs propriétés s’ils ne se faisaient
pas catholiques. A Luserne même ils
réussirent à en épouvanter quelquesuns ; mais à Bibiana où les meilleures
familles étaient Vaudoises ils ne réussirent pas à en ébranler une seule. Alors
ils firent appeler les principaux à Turin
auprès du duc Charles Emmanuel I, et,
après le départ de ceux-ci, redoublèrent leurs efforts espérant mieux réussir.
Mais ces braves Vaudois leur répondirent que s’ils pouvaient prouver à leur
pasteur que la Messe est conforme
à la Bible, ils y iraient sans besoin
d’autre contrainte. Leur pasteur pour
lors (Saint-Jean en étant momentanément dépourvu) était celui d’Angrogne,
Augustin Gros, qui desservait les deux
temples de St Laurent et du Chabas.
L’archevêque alors se hâta de faire
venir de Turin un sauf-conduit daté
du 20 février 1602 permettant au pasteur Gros, semblait-il, de venir discuter
avec l’archevêque à Bibiana en toute
sécurité.
Mais le pasteur Gros, qui était un
moine converti, connaissait trop bien
la mauvaise foi papiste pour s’y laisser
prendre ; aussi répondit-il que son église
ne lui permettait pas d’aller se livrer
entre les mains de ceux qui se vantent
de ne pas observer les promsses faites
aux hérétiques, mais que si l’archevêque
désirait discuter avec lui, il n’avait qu’à
lui fixer le jour et il était prêt à le
rencontrer ou à St Jean ou à Angrogne
où les deux partis se savaient en sûreté.
Cette réponse sembla plaire au prélat;
toutefois il se garda bien d’aller s’exposer lui-même aux coups de la dialectique du fier polémiste du Chabas ;
il y envoya à sa place le docteur
Antoine Marchesi professeur et docteur
des Jésuites à Turin qui soutint avec
Gros une discussion à Saint Jean le 12
Mars, au bourg des Appias. Le résultat
de cette discus.sion fut si désastreux
pour les papistes qu’ils cessèrent dès
lors d’essayer d’agir sur les Vaudois de
la plaine par la persuasion, et retournèrent à leurs'moyens préférés, d’un effet
plus .sûr, des décrets du souverain, infligeant toute espèce de molestations aux
Vaudois. Et pourtant Charles Emmanuel
avait promis son appui aux Vaudois....
mais il n’était pas en état de résister
au clergé. Teofilo Gay.
Le Docteur Geymonat
(Voir N® 7).
Sa nomination comme professeur de
théologie ouvrit une nouvelle carrière,
de nouveaux horizons au jeune évangéliste. Il ne se limita pourtant pas à
ses cours, qu’il préparait avec le plus
grand soin, quoiqu’il n’eût la première
année que deux étudiants à qui les donner. Il ne se limitait pas à son enseignement officiel et je ne suis certes pas
le seul des collégiens de ce temps à
me rappeler les leçons sur l’Apocalypse
qu’il donna pendant tout un hiver aux
élèves de nos écoles supérieures, et publia ensuite en un petit volume intitulé :
Essai sur T Apocalypse.
Mais il n’oubliait pas l’Italie et l’œuvre d’Evangélisation, à laquelle il aspirait à retourner. Ce fut lui qui, avec
son ami et contemporain M. G. Appia,
étonna le Synode du Pomaret (Mai
1860) en proposant hardiment de transférer à Florence la naissante Ecole de
Théologie. Cette proposition prit tout
le monde par surprise et suscita tout
d’abord une opposition décidée, même
chez le collègue de M. Geymonat. Mais
les arguments des auteurs de la proposition, aidés par l’influence du Docteur
Stewart de Livourne, finirent par avoir
la victoire et le transfert fut voté à la
presque unanimité.
C’est ainsi qu’en Octobre de l’année
suivante, notre jeune professeur rentra
dans cette ville dont il avait été si
ignominieusement expulsé dix ans auparavant. Le nombre des étudiants avait
plus que quadruplé et tous nous nous
sentions heureux et fiers comme en pays
conquis, ou mieux à conquérir. Mais le
plus ardent de tous était le jeune professeur Geymonat, qui semblait se retrouver chez lui, cherchait et ralliait ses
anciennes connaissances et se lançait
dans l’œuvre avec une fougue toute
juvénile.
A cause du manque d’ouvriers dans
un moment où tant de portes s’ouvraient
à la fois, la Commission d’Evangélisation envoya à Milan le jeune ministre
qui avait commencé l’œuvre à Florence
et confia celle-ci au prof. Geymonat.
Quelle belle année fut celle-là ! On
voyait les réunions croître en nombre
à vue d’œil et à la première Pâque
plus de cent communiants prenaient
part à la S.te Cène." Il n’y en a pas
toujours autant aujourd’hui ! Dans l’Eglise Ecossaise d’abord, où nos cultes
s’alternaient avec ceux du Rev. J. R.
Mac Dougall, puis dans un grand salon
au i.r étage d’un palais de Via délia
Vigna Nuova et plus tard dans le beau
temple aménagé dans le vaste palais
2
Salviati, que le Dr. Stewart et ses amis
avaient acheté en i86i, pour en faire
le quartier général de nos œuvres florentines, l’Eglise de Florence croissait
à vue d’œil. A la prédication le Dr.
Geymonat ajoutait de nombreux écrits
de circonstance, qui tout éphémères
qu’ils fussent faisaient beaucoup de bien.
Nous citerons seulement les plus connus ; Breve Esposizione della Fede Evangelica — Lo Spirito missionario — Libertà, giustizia e pace — Il pensiero religioso in Italia, et surtout un petit volume intitulé Gli Evangelici Valdesi, dans
lequel, après une brève esquisse historique, il exposait notre doctrine, ou
mieux, notre foi. Ce petit livre mériterait bien de sortir de l’oubli.
Il ne faut pas croire que l’enseignement théologique souffrît de cet enthousiasme évangélisateur. Il est vrai
que notre jeune professeur, qui, pour
quelques-uns de nous au moins, était
un frère aîné, voulait surtout faire de
nous des évangélistes. Et tout le monde
comprendra qu’il nous ait dit souvent:
« Ne perdez pas trop de temps à étudier l’hébreu ». Il voulait nous lancer
dans le peuple pour apprendre la lingua
viva et enseigner en échange celle de
l’Evangile. Que de promenades en campagne pour parler avec les contadini et
faire collection de paroles bien appropriées pour notre future activité. Je me
rappelle tel savetier qui nous récitait
et commentait à perte de vue les poésies de Giusti, qui dans sa bouche
avaient un piquant tout particulier.
Mais on n’en étudiait pas moins pour
cela, et personne plus que notre jeune
professeur. Que de fois nous avons vu
sa lampe s’allumer à quatre heures du
matin, pour préparer ses cours. Jusqu’à
midi il était professeur. Ses leçons données, le reste du jour était consacré à
l’œuvre d’Evangélisation. M. Geymonat
a toujours été un grand visiteur, surtout des pauvres, et cela explique que
son église lui soit restée si fermement
attachée jusqu’au bout. «Il Sor Paolo»
était l’ami, le confident, l’aide de tous.
Avec l’accroissement de l’œuvre vint
la difficulté d’y pourvoir en plein. Les
administrations supérieures de l’Eglise
craignaient que le même homme ne pût
remplir à la fois deux charges aussi
importantes que celle de pasteur et de
professeur et on lui proposa de choisir
entre l’une et l’autre, puisque l’on avait
maintenant des ouvriers plus nombreux.
M. Geymonat ne voulut pas en entendre parler, et nous sommes persuadés qu’en gardant les deux charges, il a
cru consciencieusement remplir un devoir. Il aimait la science théologique
et la cultivait avec zèle ; mais il voulait
aussi prêcher l’Evangile. Il y eut donc
une' séparation, mais Dieu en fit naître
un plus grand bien. Au lieu d’une seule
Eglise nous en eûmes deux, une au
nord l’autre au sud de Florence, et chacune est en pleine prospérité.
Dans la dernière partie de sa vie, M.
Geymonat nous semble avoir été plus
théologien que jamais. Comme nous
l’écrivait son grand ami M. Appia, à
' la nouvelle de sa mort, « Il était de
ceux qui unissent la foi à la pensée,
donnant par la foi vérité à la pensée,
et par la pensée persuasion et lumière
à la foi ». Ses deux grands ouvrages
qui résument son enseignement : La
Scienza della Religione o dommatica in
quattro parti » ; « La Scienza del bene o
etica cristiana », lui survivront longtemps
pour tous ceux qui aiment les études
sérieuses et fortes. Aussi est-ce avec
raison, et non pour simple compliment
2
que les deux grandes universités d’Edimbourg et de Genève lui ont successivement décerné le titre de docteur en
théologie honoris causa.
*
>H *
Ses funérailles montrèrent que le Dr.
Geymonat était devenu le patriarche
aimé et vénéré de toutes nos Eglises
florentines. Toutes les dénominations
étaient largement représentées autour
de son cercueil et de sa tombe et son
souvenir béni vivra longtemps dans
notre ville. A. Meille.
Le cioquaiiteeaire du teuiple vaudeis de Niee
San Kenio 18 Février 1907.
Monsieur le Directeur,
Hier, Dimanche 17 courant l’Eglise
Evangélique Vaudoise de Nice célébrait
le cinquantenaire de la fondation et de
l’inauguration de son Temple de la Rue
Gioffredo. Cet édifice, qui a été pendant un demi-siècle, le seul à Nice,
où l’on pût entendre la prédication de
l’Evangile en langue française, est bien
connu par un grand nombre de protestants ayant passé l’hiver sur le littoral
français. Le Temple avait été décoré
avec un goût exquis par les soins de
notre cher et dévoué ancien, M. J. P.
Hug qui a pris tous les frais à sa
charge. A dix heures et demie du matin
M. le pasteur Emile Pons a prononcé
un sermon que chacun a jugé être
magnifique, sur cette parole d’Esaïe
(LVI, 7): «Ma Maison sera appelée une
maison de prière pour tous les peuples». Nous espérons que M. Pons
voudra bien consentir, et vous aussi,
M. le Directeur, à ce que ce sermon
soit publié dans V Echo desVallées{\).Çenyi
qui l’ont entendu Dimanche, comme
ceux qui n’ont pas eu le privilège de
l’entendre, le liront avec beaucoup de
plaisir.
L’auditoire était très nombreux et
choisi et a écouté avec recueillement
et intérêt le discours du jeune orateur.
A 3 heures, le Temple se remplissait
de nouveau pour entendre encore une
fois, avant son départ, notre ancien
pasteur, M. A. Malan, nous faire une
très intéressante conférence sur l’histoire de l’Eglise de la rue Gioffredo,
depuis sa fondation. Les détails que
M. Malan nous a donnés sont trop
nombreux pour que j’essaie même de
résumer son excellent travail. Ces détails, nouveaux pour plusieurs, ont
dissipé maints préjugés chez bien des
personnes qui n’avaient qu’une connaisnaissance imparfaite des choses.
La publication de cette conférence
serait accueillie avec un très grand
plaisir par les membres et les amis de
l’Eglise de Nice, non seulement, mais
comme me le disait un journaliste
présent à notre jubilé cinquantenaire,
cette publication ferait beaucoup de
bien autour de nous et nous ferait
connaître au public tels que nous sommes réellement, tandis que l’on nous
confond facilement avec des Sociétés
politiques, francs-maçons, socialistes ou
autres. Ce serait en outre un agréable
souvenir de M. Malan et du cinquantenaire de l’Eglise Vaudoise de Nice.
Des chœurs parfaitement exécutés et
une réception dans la Chapelle, où un
thé fraternel a été offert à des centaines de personnes, ont été très goûtés.
lœs pasteurs de Nice et du Littoral
avaient été invités à assister à la cérémonie
de l’après-midi. Quelques-uns en ont été
(1) Bien vnlontieTg (R^,)
empêchés par les devoirs de leur ministère. Après avoir remercié ceux qui
étaient présents, M. Pons a fait part
des souhaits que les absents lui avaient
fait parvenir pour l’Eglise ; entre autres
ceux de M. Weitzecker, ancien pasteur
de cette Eglise.
Et maintenant, M. le Directeur, il ne
me reste qu’à vous prier de m’excuser
si j’ai été un peu trop long; je vous
promets que je serai beaucoup plus
court.... au prochain centenaire.
Votre dévoué
Th. Revel.
C ff o j\ I Ö l K
La paroisse de La Tour a célébré
cette année la solennité de 1’ Emancipation les 16 et 17 février; c’est à dire
que les enfants ont eu leur fête tradi
tionnelle, avec distribution de pain ,
gru}'ère, orange et brochure, le samedi,
tandis que les grandes personnes ont
tenu, paraît il à faire coïncider le banquet d’usage avec l’anniversaire même
de l’édit d’Emancipation.
La fête proprement dite des enfants
n’a rien offert de particulièrement remarquable. Ce sont toujours et partout
les mêmes défilés de figures épanouies,
les mêmes petits drapeaux flottant au
coin des piliers des temples, les mêmes
allocutions, qui ne sauraient guère varier vu la circonstance, le même genre
de chœurs d’enfants, de poésies patriotiques, de dialogues éducatifs. Les 450
enfants, réunis dans le Temple Neuf,
ont chanté, sous la direction de M.
Rivoir, plusieurs cantiques avec expression ; ils nous ont fait entendre une
bonne douzaine entre récitations et dialogues, généralement bien débités. M.
le past. Jahier qui présidait a, dans une
allocution qu’il a su mettre à la portée
de tout ce petit monde, retracé les
évènements les plus glorieux de notre
histoire, et il termine en évoquant la
mémoire du souverain qui a signé notre
Emancipation.
Non moins de 96 convives .se réu
nissaient dimanche à midi, dans deux
salles de l’Hôtel de l’Ours, autour des
tables dressées pour le banquet traditionnel, fort bien servi par le nouveau
propriétaire, M. J. Jouve. Toutes les
classes — nous n’avons pas de castes
- y étaient représentées. Des gens
qu’on ne rencontre pas souvent, comment , dirais-je ? — dans les milieux
vaudois, y fraternisaient à côté des
pasteurs, des anciens et des diacres.
Il faut reconnaître que si quelque
autre chose nous sépare, le banquet
nous unit, et c’est déjà un bon pas,
vers l’union plus intime préconisée par
un de nos orateurs.
Nous n’ avons garde de gâter les
beaux discours entendus au dessert,
en essayant de les analyser. Mais la
chronique a ses droits, et il nous faut
au moins mentionner le nom des orateurs. C’est d’abord M. C. A. Tron, le
président du banquet, qui nous invite
à boire à l’union de tous les Vaudois.
Suivent M. E. Eynard, asse.sseur de la
Tour, qui recommande la Soc. d’U.
Publique ; M. J. Ribet, directeur du Collège qui évoque la mémoire du grand
poète Carducci, décédé le jour précédent ; M. Romano qui porte une santé
aux 34 dames et demoiselles présentes;
M. A. Vinay, qui se réjouit de voir flotter le tricolore à la tourelle du Muni
cipe, en déplorant cependant qu’il y ait
de par le monde des gens qui « ont
peur de leur ombre ». M. D, Jahier
enfin rend hommage à la mémoire de
Ch. Albert et de ses successeurs et
porte un toast à la famille royale. Pas
n’est besoin d’ajouter que tous ces discours sont soulignés de vifs applaudissements. -é
Somme toute, le banquet est 'des
mieux réussis et le Consistoire n’a qu’à'
se féliciter d’avoir, pour la première
fois, peut-être, pris l’initiative de son
organisation. j. c. ^
La fête se termine par la soirée traditionnelle donnée, à S.te Marguerite,
par l’Union chrétienne. Salle comble,
programme touffu et généralement bien
exécuté de récitations, dialogues, chants,
composition, avec allocution d’ouverture
de M. C. A. Tron et prière finale de
M. A. Jahief.
Pour lîl paix. Il y a bien des années déjà que la Société intei nationale
pour la paix consacre le 22 février à
de.s manifestations publiques en faveur
de la paix et de l’arbitrage. Une réunion convoquée dans ce but par notre
Société locale aura lieu ce soir vendredi à 8 heures dans l’école de SainteMarguerite. Le public y est chaleureusement invité.
Samedi, 23 courant, à 8 heures du
soir, dans la salle de l’Ecole Supérieure,
la Société littéraire « Balsille » tiendra
sa séance anniversaire.
Le public est, comme toujours, cordialement invité.
Le Bureau.
-‘rt
Conférence. Dimanche prochain 24
cour, a 3 H2 h. pom. dans la grande
! école de S.te Margherite a Torre Pellice
I Mon s. le Prof. Jacometti de la Cattedra
ambulante di Agricoltura tiendra une
^ conférence sur :
Les moyens d’augmenter ’ ' ‘
les produits du sol. '
Tous ceux qui s’y intéressent y sont
cordialement invités.
'i
Saint-Jean. Jeudi 14 courant M. le
prof. Rivoir nous a donné à la Maison
Vaudoise une bien intéressante «causerie sur l’évangélisation en Piémont».
Il nous en a rappelé les commencements,
et puis les divers agents (ou dénominations), qui y travaillent, et enfin les
fruits réjouissants que le dernier Rapport de notre œuvre atteste. Notre pasteur termina la réunion par une prière
pour notre œuvre et pour son ancien
pré.sident gravement malade.
— Samedi 16 courant à 10 heures
du malin a < u lieu dans la Salle Albarin la fête du 17 Février pour les
enfants de nos écoles, et elle a été fort
belle. Prière de M. Rivoir, allocutions
du pasteur et de M. Bertinat, cantiques,
récitations ont pris plus d’une heure
qui a paru courte à tous.
— Le soir à 8 h. dans la même salle
l’Union chrétienne de jeunes gens donna
une fort belle soirée littéraire.
— Dimanche 17 toujours à la Maison
Vaudoise eut lieu une réunion pour la
commémoration des deux éminents serviteurs de Dieu que notre église vient
de perdre dans le prof. Geymonat et le
president Brochet. Messieurs Rivoir et
Pascal y prirent part avec le pasteur
de Saint Jean et cette réunion produisit
chez tous une émouvante et salutaire
impression.
— La famille Gay des Gonins a été
frappée samedi dernier d'un double
deuil : le matin la vénérable mère Susanne Blanc, âgée de 83 ans, le soir
la chère fille de celle-ci, Marie Gay,
âgee de 56 ans étaient enlevées après
une courte maladie. L’ensevelissement
3
i?
de la Dimanche à 3 h.
fet celui de la fille Lundi à 2 h. avec
le concours de bon nombre de paroissiens. Dieu veuille soutenir et consoler
les deux fils et frères et la fille et sœur
des deux défuntes, M.me Pascal de
pignerol. — MM. les pasteurs Pascal
' èt David Revel ont assisté le pasteur
de St-Jean dans les deux services.
Le corps du docteur Prochet ayant
été transporté de Rome à St-Jean, pour
y être inhumé dans le tombeau de famille, un service funèbre a été célébré
mardi à 3 h. i[2 dans le temple, ser"yice solennel et émouvant auquel ont
pris part M. T. Gay comme pasteur
de St-Jean, M. Fr. Rostan comme représentant du Comité. M. Pons, modérateur et M. C. A. Tron. La personnalité si riche du défunt a été présentée
i»us ses divers aspects à la nombreuse
assistance, avec son activité si intense
et si variée et les rares dons physiques,
intellectuels et moraux dont il était
, doué et qui lui ont permis de fournir
un travail comme peu d’hommes auraient pu le faire. On a chanté de ux
strophes du cantique : « Pourquoi des
cœurs chrétiens... » et des prières ont
été prononcées au commencement par
M, Giampiccoli et à la fin par M. A.
Gay, ancien pasteur de St-Jean. Au
cimetière, après la lecture de quelques
versets, M. Falchi a encore prononcé
une prière.
Il y avait eu la veille (lundi matin)
un service funèbre à Rome, dans le
temple de Via Nazionale, où avaient
parlé M. Muston, M. Ernest Comba,
M-. Casciani membre de l’église de Rome
et M. Bosio représentant de l’Ecole de
théologie. Le temple paré de noir et
bondé d’auditeurs, offrait un aspect impK)sant et les funérailles, lisons-nous dans
f ié Oiornale d'italia, furent solennelles
dans leur simplicité.
Perrier-Mîiiieille. — 17 Février.
® ( N’ayant pu, pour la deuxième fois,
avoir notre fête traditionnelle pour les
chers élèves de nos écoles — nous espérons l’avoir plus tard — nous n’avons
cependant pas laissé passer ce jour
d’une manière inaperçue.
Aussi, après un culte commémoratif dans le temple du chef lieu où no,_tre pasteur nous a dit — en s’appuyant
sur Actes IV, 13 - quels sont les traits
distinctifs auxquels on devrait toujours
pouvoir nous reconnaître comme chrétiens et comme Vaudois, quarante-sept
d’entre nous se sont-ils réunis chez M.
H, Peyrot où a eu lieu un banquet a
I tous égards réussi.
Avant de nous séparer, MM. Léger
pasteur, le Dr. Rostan, 1 Av. Poët, syndic de l’endroit, l'Av. Peyrot et l’exsyndic de St-Martin attirèrent tour à
tour notre attention sur les bénédic:tions
,que ce jour nous rappelle, sur les devoirs qu’il nous impose et sur l’œuvre
de ceux à qui — après Dieu — nous
îdevons les libertés dont nous jouissons.
La réunion — qui laisse à chacun un
excellent souvenir — se clôt par la
I lecture de la lettre à laquelle S. E. le
Comm. Facta nous a désormais habitues
en pareille occasion et par laquelle notre Hon. représentant aru Parlement,
après s’être associé avec affection a
notre joie, envoie au Peuple Vaudois
« cordiali e fervidissimi voti perché aile
sue antiche e splendide tradizioni risponda in modo ognora più brillante
il suo avvenire».
b
m
Puisse-1 il en J pire ainsi!
Cou oi ve.
Massel, le 16 Février 1907.
Pour différentes raisons, notre fête
du 17 a eu lieu le 16, aussi Vendredi
soir voyait on des feux de joie un peu
partout sur les hauteurs, signes extérieurs de la joie intérieure. Samedi matin, favorisés par un temps splendide,
les enfants des Ecoles grandes et de
quartier ayant leur respective bannière
en tête, s’en arrivaient à l’Eglise en
longues files, accompagnés par les parents et les amis.
A dix heures et quart tous étaient
à leur place assignée. Le coup d’œil
était attrayant et imposant.
Le service commença par l’invocation
suivie de la lecture de la Bible, de la
prière, d’une allocution ayant trait à
la signification historique de la fête, et
de la lecture de la lettre de Son Excellence Facta qui s’associe de cœur à
notre fête du cœur. De chaleureux applaudissements accueillent cette lettre.
On entend ensuite un véritable feu de
file de chants, monologues, dialogues,
courtes comédies, le tout très bien exécuté. Les enfants sont absolument à
leur aise et ne sont pas du tout intimidés par le fait qu’ils doivent réciter
en présence de tant de personnes. Quelques-uns démontrent un vrai talent oratoire.
Nous ne voulons pas risquer de faire
des jaloux en portant un jugement individuel, mais ce que nous pouvons
dire, car c’est le sentiment général, c’est
que tout a été bien, même fort bien.
Nous désirons témoigner notre reconnaissance aux maîtres et maîtresses pour
avoir si bien travaillé et aux élèves
pour avoir si bien profité des leçons.
Le régent paroissial, Balme, a eu la
part du lion dans la fatigue, mais sûrement il a aussi eu cette même part
dans la joie de la réussite.
Nous sommes encore heureux de relever une belle note, note qui fut fortement relevée à l’Eglise même par M.
le pasteur. — Le blé ayant manqué
cette année et le peu d’argent disponible devant être employé pour combler ce vide, plusieurs pères de famille
se seraient vus dans le cas douloureux
de ne pouvoir envoyer leurs enfants à
la fête, faute d’argent. Les jeunes filles
des deux Unions chrétiennes, ayant su
cela, ont eu la généreuse idée de donner une partie du fruit de leur labeur
en faveur des enfants. Pas un enfant
n’a eu à sortir un centime de sa poche. Cela est bien beau de la part des
Unions et nous prions les deux présidentes, M.lles Adeline Coucourde et
Justine Tron, de leur apporter toute notre reconnaissance.
Quelques anciens ont aussi donné une
généreuse contribution, mais si tous ces
donateurs sont restés après la clôture
du service qui eut lieu à midi et quart,
ils ont pu jouir en voyant tous ces enfants mordre à belles dents dans ces
miches presque aussi grosse qu’eux et
dans ces gros morceaux de fromage.
Nous remercions le Seigneur de nous
avoir donné une si belle fête et nous
espérons que les conseils qui ont été
donnés dans l’allocution serviront à
rendre les cœurs sages à salut.
Ij('. public.
A Venise le 17 Février a été célébré par une conférence donnée dans le
temple du palais Cavagnis par M. le
pasteur Buffa sur l’émancipation des
Vaudois.
A Valdese (Caroline) nos colons (qui
ont maintenant pour pasteur M. Jean
Pons) se préparaient aussi à fêter dignement la date chère à tout Vaudois.
Revue Politique
Nous venons de faire une grande perte.
Samedi dernier Giosué Carducei notre
grand poète et littérateur s’est éteint à
Bologne après une courte maladie. Il est
vrai que depuis quelques années déjà,
frappé dans sa santé il avait dû quitter
la chaire de l’Université de Bologne qu’il
avait occupée glorieusement pendant 40
ans. Mais la fibre robuste du fort lutteur
laissait espérer qu’il serait conservé quelques années encore à l’affection des siens
et à l’admiration du monde entier. Il
n’en a pas été ainsi. Samedi matin vers
1 b. et demie Dieu a rappelé à Lui
l’âme noble et fière de cet homme de
génie que toute l’Italie pleure et regrette.
Né a Val di Castello près de Pietrasanta en Toscane en 1836 il acheva ses
études à Florence et à Pise. Jeune
professeur, tout en cultivant la poésie'
avec ardeur, il travailla avec acharnement dans les bibliothèques et les archives et il obtint à 25 ans sans l’avoir
demandée la chaire de littérature Italienne
à Bologne qu’il a gardée presque jusqu’à
la veille de sa mort. Nous ne pouvons
ici parler de son œuvre immense et de
l’influence énorme et salutaire qu’il a
exercée sur toute une"période de notre
vie nationale. Disons seulement qu’il est
des plus grands comme poète, comme
critique littéraire et comme écrivain de
pro.se. Mais, il fut surtout le poète de
la patrie italienne. Epris de beauté, de
vérité et de justice il a lutté contre toutes
les lâchetés, les transactions avec la conscience, et les hypocrisies, en donnant un
exemple de probité civile et littéraire,
de labeur infatigable et persévérant. Comme poète de l’idéal il obtint récemment
le prix Nobel, et on n’aurait pu le décerner a qui l’eût mieux mérité.
La Chambre a aussi pris le deuil,
pendant huit jours, à l’occasion de la
mort du poète qui avait siégé une seule
fois sur ses bancs corne député de Lugo.
Quelques années après il fut nommé sénateur. La commémoration faite par le
président M. Marcora a été particulièrement touchante : toute l’assemblée, très
émue, se tenait debout. Ensuite M. Giolitti, président du Conseil, a présenté un
projet de loi pour l’érection à Rome d’un
monument national au grand citoyen. Il
va sans dire que la loi a été votée par
acclamation à l’unanimité.
Nous n’avons à signaler rien autre
d’important à la Chambre. Le budget de
l'intérieur a été voté à grande majorité.
On discute maintenant celui d’agriculture.
Parmi les nouveaux projets de loi déposés
par les ministres respectifs les plus importants sont celui sur « L’organisation
définitive des chemins de fer » et l’autre
sur le recrutement de l’armée. Nous en
reparlerons lorsqu’ils viendront à la discussion publique.
Le 17 Février n’est pas seulement une
fête vaudoise. C’est aussi l’anniversaire
du supplice du fameux moine Giordano
Bruno de Nola, brûlé vif par l’inquisition, en 1600. Toutes les années, à cette
date, on organise à Rome une grande
démonstration anti-clericale qui se rend
en coriègo au Campo dei Fiori, autour
du nionunient élevé sur l’emplacement
même où le pape Clement VIII fit allumer
le bûcher. Mais cette année les manifestations anti cléricales ont eu lieu dans
presque toutes les villes d’Italie, gra ides
et petites. On a commémoré le martyr
de la libre pensée par des discours enflammés, on a maudit la superstition,
exalté la France républicaine, fait des
excursions dans le domaine de la politique,
de la sociologie et de l’anarchie. A Rome
la manifestation, favorisée par un temps
splendide, a été particulièrement imposante. Un long défilé de plus de 25000
personnes a traversé la ville au milieu
d’une foule nombreuse. Après avoir déposé des couronnes sur le monument de
Bruno le cortège s’est rendu au Capitole.
Plusieurs orateurs, entre autres M. Ferri,
ont parlé, très applaudis. Il y a eu
quelques bousculades avec la force publique qui a opéré une dizaine d’arrestations.
Malgré les lois votées déjà en faveur
du midi, la question méridionale est bien
loin d’être résolue. Nous en avons une
preuve dans les conflits qui viennent de
se produire dans plusieurs communes
des Calabres. Des manifestations ayant
pour objet de demander aux autorités
l’exemption de l’impôt foncier avaient
été organisées, pour le même jour et la
même heure, dans quelques villages avoisinants du circondaire de Castrovillari.
C’est à Firmo que les choses se sont
passée de la manière la plus grave. Les
manifestants voulaient envahir la maison
du percepteur pour détruire les régistres
et les rôles des contribuables. Quelques
carabiniers ont été blessés, et contusionnés
par les coups de pierres. Alors le lieutenant a commandé le feo, et il y a eu
un mort et cinq blessés. Et voilà qu’à
peu de jours de distance des faits semblables se produisent dans la province
de Reggio de Calabre. Ici on a réussi à
incendier les bureaux des impôts ; les
carabiniers ont chargé la foule à la
baïonnette, il y a eu plusieurs blessés.
Mais l’agitation continue à se propager
et va en augmentant. Le gouvernement
s’est préoccupé de la chose. Le Conseil
des ministres a délibéré de pourvoir aux
communes qui se trouvent dans des conditions difficiles par suite de la loi sur
les provinces méridionales. La misère est
bien grande, les causes du mécontentement sont nombreuses et complexes, aussi
nous croyons qu’il faudra autre chose
que des lois et des réglements pour y
porter remède.
E. L.
INFORmAT ONS
Le tirage au sort des conscrits de
1887 aura lieu à S. Jean le 26, à la
Tour le 27, à S. Second le ir mars,
à la Pérouse le ii, au Perrier le 12.
L’examen ou visite aura lieu le 8 avril
pour le mandement de Briquéras, le 11
p, Bubiane, Campillon et Fenil, le 18
p. Luserne S. Jean et Lusernette, le
ig p. Rora et Angrogne, le 22 p. la
Tour, le 23 p. Villar et Bobi, le 25 p.
S. Second, Prarustin et Rocheplate, le
26 p. Envers-Portes, S. Germain et
Pramol, Ip 3 mai pour le Val S. Martin,
les 13 et 14 p. Pignerol, le 20 pour
Pérouse et le 21 pour Pinache, l’Envers
et Pomaret.
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Monsieur et Madame Charles Voila
ont l’honneur d’annoncer à leurs amis
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de leur fille Hélène avec M. le missionnaire Théodore Fuhrmanii. La
bénédiction nuptiale aura lieu mercredi
27 courant à 10 heures dans le temple
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1907 : H. Bein, La Tour; Poët Jacques, Faët;
Ferrier J. Henri, id. ; Ferrier Alexandre, id.;
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A. Rivoir, gérant.
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