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Ouarante-lroisièmfi année.
25 Décembre 1908
L Echo des
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Vallées Vaudoises . . Fr. 2,50 - Italie . . .
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___ outes les choses \raies, honnêtes, justes, pures, aimables... dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV, 8).
SOMMAIRE;
Noël - Ephé.nérides vaudoises - L’Ancien
Goss - Edmond Stapfer - Ciironique Nouvelles et faits divers - Livix-s et journaux - Nouvelles politiques.
ÏNTOÊr,
Seigneur Jésus, viens !
Apoc. XXrr, 20.
Nous sommes en présence d’une
prière, la prière de rEglLse. Aux jours
de ses grandes douleui's comme à ceux
de ses grandes conquêtes, elle ne s’est
pas lassée de faire monter vers le
ciel ce cri qui exprime l’attente et
les désirs du peuple chrétien : Seigneur Jésus, viens!
A première vue cela paraît étrange.
Est-ce à ceux qtii croient au Christ
venu à lui dire: «Viens!» L’exaucement n’a t-il pas précédé la requête?
En ce moment de l’année, en particulier, une telle prière ne témoignerait-elle pas d’une ignorance ou d’un
oubli que rien ne saurait excuser?
Eh bien! non. Malgré les apparences,
contraires, c’est la vraie prière de Noël.
sjî ."iî
Elle l’est tout d’abord par la foi
qu’elle suppose. Une telle requête est
un témoignage. Elle n’a de sens que
pour qui croit au Christ vivant, donné
de Dieu, venu sur la terre pour chercher et sauver ce qui était perdu, et
qui y reviendra pour achever son
œuvre. Ce retour, Jésus l’a annoncé
à plus d'une reprise, et cela avec tant
de clarté que ses premiers disciples
en étaient venus à considérer le «jour
du Fils de l’homme » comme devant
être prochain. En ce qui concerne la
date de cet événement, ils se trompaient sans doute, mais cette erreur
même montre combien leur foi était
ardente. Peu à peu ils virent clairement que ce n’est pas à nous de fixer
les temps et les moments. Ils comprirent que la foi est aussi une attente. Et dès lors l’Eglise fidèle adoi e,
prie, attend. Elle vit dans cette attente, et pour hâter ce jour béni, elle
ne se lasse pas de dire; « Amcii, oui.
Seigneur Jésus, viens!»
:îî
Cette prière est donc un acte de
foi. Elle est aussi un aveu. Jésus est
venu, nous dit Noël. Est iPvenu pour
tous? Hélas! il s’en faut. L’obstacle
qui s’oppose à sa glorieuse venue vient
de nous. Nous avons dit et redit avec
l’oraison dominicale: «Ton règne
vienne! » Mais notre travail a-t-il été
d’accord avec cette prière ? Dans le
milieu où Dieu nous a placés, et avec
les dons qn’il nous a confiés, avons^ous fait ce qui était en notre pou
voir ? Notre vie a-t-elle été un témoignage ? Y a-t-il de par le monde une
âme qui ait reçu de nous quelque lumière, qui, par notre exemple, ait été
cncourngéo au devoir? Prier, c’est
bien, mais prier sans agir ce n’est
pas faire l’œuvre d’un ouvrier fidèle.
L’exemple des chrétiens de Thessalonique doit nous instruire. “Eux aussi
croyaient au retour de Jésus-Christ,
il le considéraient même comme prochain, et ils en concluaient qu’il leur
était loisible de perdre leur temps à
des futilités. L’Apôtre ne leur recommande pas seulement l’attente patiente
du Christ, il les exhorte à travailler
et à ne pas se lasser de faire le bien.
Mais ne jetons pas la pierre aux chrétiens de Thessalonique. Jugeons-nousnous-mêracs devant Dieu.
Noël, c’est pour cela un jour favorable cnti'e tous. Il nous parle du grand
amour de Dieu, il nous dit ce que
Dieu a fait. Quel contraste entre ce
qu’il est et ce que nous sommes, ce
qu’il a fait pour nous sauver, et ce
que nous avons fait pour le servir en
travaillant au salut de nos frères!
Nous avons â rougir et à pleurer, à
demander pardon pour nos longues
négligences. Voici des siècles que les
croyants célèbrent la fête de Noël;
s’ils avaient mis Peur vie d’accord avec
les sentiments exprimés parleurs prières et par leurs cantiques, la face de
ce monde serait changée. Disons donc;
« Seigneur Jésus, viens! » mais disonsle autrement que jusqu’ici. Que cette
prière soit un acte et une préparation
â un travail immédiatement entrepris
et nécessamment poursuivi au service
de Jésus-Chidst!
*
* *
L’œuvre de Christ n’est pas achevée
au sein de l’humanité; sur ce point,
tous sont d’accord, le fait est évident.
Cette œuvre est-elle achevée dans nos
cœurs, dans nos vies, à nous qui célébrons sa venue? Voilà la question
capitale, que nous avons à nous poser.
11 s’est approché de nous. Humble et
Sauveur, il se tient à la porte et il
frappe. Lui dire: « Viens, Seigneur »
et ne pas lui ouvi'ir, ce serait nous
tromper nous-mêmes et lui mentir. Si,
répondant à notre appel, il venait
s installer dans la cité de notre cœur,
qu’y trouverait-il? Seriez-vous bien
aises qu’il vous prît au mot? Peut-être
après lui avoir dit : «Viens» tout haut,
avez vous ajouté tout bas: « rien ne
presse. Seigneur». Ah! c’est que s’il
vient, c’est pour régner. Il faut donc,
s il habite en nous, que nous renoncions à être nos propres maîtres. Pouvez-vous, en bonne conscience, voulezvous dire au Seigneur « Viens » ?
Eli bîe»! bénissez Dieu. Noël sera
alors, pour vous uu vrai Noël. Il est
si bon de pouvoir lui dire: « Je t’appartiens», et de charger sur soi son
joug,j qui est bien un joug, mais un
joug aisé à porter. Quand nous l’avons
laissé agir, armé de son fouet de cordes, pour chasser du sanctuaire de
notre cœur et de notre vie ce qui est
incompatible avec sa loi, quand nous
jouissons de sa présence, de son pardon et de sa paix, alors notre prière,
plus ardente que jamais, c’est qu’il
vienne demeurer en nous, afin que
rien ne nous sépare de son immense
amour. Et cette condition étant remplie, nous appi’enons à connaître et à
savourer la vraie joie de Noël.
La joie de Noël prépare à une autre joie plus parfaite encore et pei'manente, celle du ciel. Ici-bas nous
ne connaissons qu’imparfaitement, làhaut nous verrons face à face. C’est
alors qu’il nous sera donné de comprendre quel exaucement est réservé
à celui qui dit du fond du cœur;
«Amen, oui Seigneur Jésus, viens».
ÉPHÉMÉRIDES VAUDOISES
23 Décembre.
Anne de Savoie.
N’est-il pas remarquable que notre
histoire nous présente aussi parmi nos
anciens Vaudois qui soutinrent vaillamment notre foi et souffrirent persécution pour elle, une princesse delà
maison de Savoie?Ladate d’aujourd’hui
nous la rappelle particulièrement parce que nous lisons dans le Livre du Refuge de Lausanne que le 2.3 Décembre
1568 arrivèrent à Lausanne comme
réfugiés pour cause de religion « Monsieur le comte de Cardé avec la comtesse sa femme et une grande suite
de gentils hommes et de serviteurs ».
La comtesse de Cardé était la princesse Anne de Savoie, née en 1540 de
Claude de Savoie comte de Tende
(cousin germain du duc Emmanuel
Philibert) et de sa seconde feinme
Françoise de Foix d’une famille noble
protestante de Provence. Elevée dans
la foi protestante avec son jeune frère
René de Savoie, baron de Cipières,
elle épousa le 28 Mai 1556 Jacques
de Saluces comte de Cardé, protestant
lui aussi, et nous la trouvons citée
par Gilles (I, 327) parmi les dames
nobles du Piémont qui suivaient le
culte Vaudois au Chabas même quand
Castrocaro voulait les en empêcher.
En 1561 son mari la laissa avec leurs
trois enfants au chateau de Cardé (près
de Villafranca, sur le Po) pour aller
en Provence combattre avec le comte
de Tende et son fils cadet René, pour
les Vaudois contre les catholiques dont
le chef était le fils aîné de Claude,
Honorât comte de Sommariva. Elle
gagna à lafoi Vandoise unebonne partie
des habitants de Cardé, qui s’y maintinreah jusqu’en 1596 (Rorengo 144).
En 1566 elle perdit son pèi’e, et le 3
Juillet 1568 son frère René chef des
A
Vaudois de Provence fut assassiné à
Fréjus par ordre de Catherine de Mèdicis (Crespin fol. 774, ed. 1619).
Ce fut alors que son mari revint
auprès d’elle et qu’ensemble il se réfugièrent à Lausanne pour pouvoir
professer librement leur foi.
Hélas! elle fut seule de nouveau
bientôt, car dès 1569 le comte de Cardé
repartait pour se battre en France
pour les protestants et tombait sur le
champ de bataille. Veuve à 29 ans,
elle Se remaria avec un illustre chef
Huguenot français, Antoine de Clermont marquis de Renel. Mais trois ans
après elle était veuve de nouveau,
car son second mari ayant accompagné
le roi de Navarre â Paris pour son
mariage, y fut massacré dans la nuit
terrible de la St-Barthélemy.
Elle épousa en troisièmes noces un
autre des principaux chefs protestants
français, George de Clermont marquis
de Gallerande.
A partir de ce moment sa vie fut
plus tranquille, et nous ne'savons plus
rien d’elle, si ce n’est qu’en 1586 elle
alla s’établir à Paris où sa mère se
ti’ouvait à la cour au milieu de la noblesse protestante, et où en 1594 sa
mère la faisait par testament son héritière universelle.
Quel personnage intéressant que
cette princesse de la maison de Savoie
qui professa notre foi et souffrit pour
elle et fut sœur et veuve de deux
martyrs protestants ! Nous avons fait
un pèlerinage à son château de Cardé,
debout encore, avec ses chambres aux
peintures antiques, malgré les ravages
du temps; et nous aimons nous représenter cette noble châtelaine faisant
dans Son équipage (avec ses voisines
et coreligionnaires la Maréchale de
Thermes et la comtesse de Moretta)
un voyage de trois heures pour venir
entendre Varaglia et Lentolo au Chabas
au milieu des pauvres Vaudois persécutés. Et quelle émotion nous saisît
quand nous nous la représentons quittant avec les siens pour toujours son
chateau, après le martyre de son frère,
pour chercher avec tant d’autres persécutés un refuge dans la libre Helvétie. Et dire que cet exemple de fidélité â notre foi nous vient d’une cousine de ce duc qui nous a doqné Trinité et Castrocaro !
Teofilo Gay,
2
L’Ancien GOSS
C’est le mardi 15 courant, que notre
vénéré frère, après une courte maladie, est entré dans le repos que
Dieu a préparé pour ses rachetés. Le
Jeudi 17, on a pu voir La Tour s’associer au deuil qui venait de visiter
non seulement une famille estimée,
mais la population toute entière, sans
distinction de culte. Notre beau et
vaste temple était à peine suffisant,
pour contenir la foule qui s’y pressait.
De long temps on n’avait vu de telles
obsèques! Vaudois et catholiques se
sentaient également fi-appés par la
perte d’un homme qui avait consacré
sa vie au bien de tous, et cela, à tel
point que les ecclésiastiques du Convitto Mauriziano ont généreusement,
eux aussi, donné leur témoignage de
vive sympathie.
*
Né à Saint-Jean, le 8 novembre 1832,
Barthélemy Goss a connu de bonne
heure les difficultés de la vie, puisque, à peine âgé de huit ans; il travaillait déjà à la manufacture de
Pralafera, pour un salaire de trois sous
par jour. Avec ce gain dérisoire, l’enfant assurait à la famille une hémine
de maïs chaque mois, et c’était quelque chose, car il y avait sept enfants
à élever et à nourrir !
La fabrique qui avait saisi le jeune
garçon ne le lâcha que lorsqu’il eut
atteint sa quarantième année environ.
Cette vie monotone et d’asservissement relatif, qui a été funeste à un
si grand nombre d’ouvriers, exerça,
au contraire, sur Barthélemy Goss une
influence salutaire: Elle lui apprit
l’obéissance, la ponctualité, l’habitude
régulière du travail, et, qui plus est,
la sympathie pour tous ceux qui souffrent, peinent et fléchissent sous le
joug, ou tombent brisés sur la route
semée de cailloux. — Elle l’obligea, en
outre, à mettre à profit toutes ses
heures de loisir, en vue de racheter
ce que l’usine elle-même lui avait en
quelque sorte dérobé. C’est ainsi que
il consacra ses soirées, d’abord, à apprendre à lire, et, ensuite, à développer
son intelligence et son cœur, au moyen
de nombreuses et saines lectures, —
Aidé, en cela, par sa Adèle compagne
qui lui était, alors, de beaucoup supérieure par l’instruction qu’elle avait
reçue. B. Goss avait épousé M"” Elisa
Cardon le 20 Août 1859. Ensemble ils
fréquentaient les réunions religieuses
et pratiquaient l’édification mutuelle,
qui seule établit le bonheur de la vie
de famille sur une base inébranlable.
Entre temps, la famille s’était établie à la Ville de La Toui-, où M.me
Goss avait ouvert un magasin, et,
quelques années plus tard, vers 1870,
M. Goss quitta la fabrique pour se
Vouer exclusivement au commerce.
Leurs affaires, conduites dans un espi'it de grande probité, prospéraient
visiblement d’année en année, leur
assurant une modeste aisance et les
moyens de donner à leurs enfants une
instruction supérieure.
♦ ^
Barthélemy Goss qui s’était montré,
de bonne heure, animé de sentiments
sérieux, faisait des progrès réels dans
la connaissance de la vérité et dans
la vie spirituelle, s’intéressant à l’Union Chrétienne et à toute œuvre
de piété.
Vers la fin de l'année 1877, l’Eglise
de La Tour devant nommer un ancien pour le quartier de la Ville, porta
son choix sur B. Goss, bien qualifié
pour cette importante fonction.
Installé moi-même à la tête de cette
paroisse peu de semaines après que
l’ancien Goss avait commencé à faire
partie du Consistoire, j’ai eu le privilège de l’avoir pour ami fidèle et
collaborateur dévoué et efficace, pendant près de trente années. Ce qui
me frappa d’emblée chez lui, c’était
sa parfaite franchise dans nos relations mutuelles, et son désir ardent
d’acquérir de nouvelles connaissances
et de se rendre suffisamment maître
de la langue française, afin d’arriver
à exprimer clairement sa pensée. Ce
double eftbrt a été couronné d’un succès surprenant. Ceux qui ont été les
témoins attentifs de cette transformation merveilleuse, ont dû reconnaître,
que « cet homme sans lettres... » avait,
lui aussi, «été avec Jésus». Là est
tout le secret : se donner à Jésus,
rester avec Jésus, travailler avec Lui
et pour Lui !
*
C’est surtout pendant ces vingt dernières années que le vaillant ancien
Goss, rempli d’un saint zèle pour le
salut des âmes, et d’une vive compassion pour toutes les souffrances de ses
semblables, s’est constamment dépensé
pour faire le bien : Présent à toutes
les réunions, il a vivement édifié par
ses courtes allocutions et ses prières.
Il n’y avait pas chez lui de ces phrases apprises, de ces vaines redites, dq
ces clichés rebattus qui endorment,
quand ils n’exaspèrent pas les pauvres auditeurs. Au contraire, sa parole, simple, vibrante, incisive, populaire sortait d’un cœur convaincu qui
n’avait d’autre souci que celui de réchauffer, secouer et consoler les âmes.
Ce qui est moins connu, de l’activité
inlassable de notre frère, c’est la cure
d’âmes qu’il a cultivée avec une rare
fidélité. Qui dira le nombre de ses visites aux familles, aux malades, aux
pauvres, aux abandonnés — à ceux qui
sont seuls ? Et cela, non seulement dans
le quartier de la Ville, mais un peu
partout dans notre vaste paroisse, et
non seulement en ftiveur des vaudois,
mais aussi, et très souvent, au profit
des familles qui ne partagent pas nos
Convictions religieuses.
Si l’ancien Goss s’est toujours intéressé à la seule chose nécessaire, il
n’a cependant jamais fermé son cœur
à rien de ce qui est utile et noble. Les
Sociétés Ouvrières, d’Utilité publiques
et de philanthropie ont également absorbé une partie de ses forces et de
ses dons. — Comme membre du Consistoire il s’est particulièrement occupé
de la distribution des secours, de la
bonne tenue des Immeubles, ainsi que
de la comptabilité pendant une dizaine
d’années.
Le Sage a dit que « ce qui fait le
charme d'un homme c’est sa bonté ».
Notre frère était bon, et aussi plein
de joie et de foi: Il ne désespérait de
rien, ni de personne ; toujours jeune
de cœur il souhaitait, de voir ses semblables, et surtout les siens, se donner
entièrement au Seigneur. Il a eu le
respect et l’amour de tout être, en qui
l’âme est un reflet de la vraie vie qui
n’est qu’en Dieu.
*
* #
En ravivant nos souvenirs personnels
et en provoquant les eonfidences de
nombre d’amis, nous aurions pu mieux
caractériser la vie laborieuse et bienfaisante de notre cher et regretté AncienG oss. Mais le peu que nous en avons
dit, répond bien à l’humilité de notre
frère et à notre désir de n'exalter que
Celui qui nous l’avait donné, et suffit
pour honorer sa mémoire et perpétuer
son souvenir béni dans le cœur de
sa famille et de ses nombreux amis.
Nous renouvelons à Madame Goss
et à ses enfants, l’expression de nos
sentiments de vive et chrétienne sympathie. J.-P. Pons.
EDMOND STAPFER
Avec M. Edmond Stapfer disparaît la
figure la plus caractéristique du monde
protestant de Paris. Ame d’artiste, esprit pénétrant et fin,"cœur ardent sous
des dehors un peu froids et sévères, M.
Stapfer s’était acquiiftrèsjeune encore,
la considération et le respect du grand
public et l’affection d’une foule d’ami.s,
de paroissiens et de disciples. Son départ prématuré et si soudain a plongé
dans la consternation tous ceux qui
l’aimaient, même ses adversaires.
Ecrivain, chez quiPérudition s’alliait
à une forme d’une rare élégance, théologien indépendant, orateur et pasteur
apprécié et chéri par tous ceux qui
s’étalent assis, une fois seulement, au
pied de sa chaii'e ou avaient fait appel
à son ministère, comme professeur il
a formé deux générations de disciples
qui demeureront fidèles à sa méthode
et à son enseignement.
C’est surtoutpar ses li vres qu’Edmond
Stapfer demeurera vivant au milieu
de nous: « La Palestine au temps de
Jésus-Christ», «Jésus-Christ, Avant son
ministère» ; «Jésus-Christ, Pendant son
ministère » etc. Et à travers les pages
de sa magnifique — nous dirions unique
— traduction du Nouveau Testament,
tous ceux qui l’ont approché et connu
verront toujours le doux soui'ire qui
éclairait soudain les traits si fins du
Doyen de la Faculté de Théologie de
Paris et pasteur de l’Eglise de Passy.
E. P."^
CHRONIQUE
Conférence. Sous les auspices de
la Société d’Utilité Publique, Dimanche, 27 courant, à 3 h. de l’aprèsmidi, dans l’Aula Magna du Collège,
M. le Docteur Mario Casalini de Plaisance donnera une conférence sur la
Mulualilé Scolaire.
Nous espérons que beaucoup de personnes voudront y assister; surtout
les instituteurs, institutrice.s, et tous
les amis de la prévoyance et de l’école.
Pour la propagande pacifiste.
L’Unione Lomharda, la vaillante Société de la Paix de Milan, toujours
présidée par notre vénéré maître et
ami, M. E. T. Moneta, vient de publier
l’almanach Pro Pace pour l’année
1909. C’est le vingtième de la série,
et il est autant et plus intéressant que
les autres. Les principaux articles sont
dûs aux plumes bien connues de G. C.
Alba, E. Giretti, Cesarina Lupati, E.
T. Moneta, Ada Negri, G. Novicow,
M. Rapisardi, Lino Ferriani, etc.
Ce petit volume de plus de cent
pages est donné gratuitement aux
membres et amis du Cornitato di Torre
Pellice délia Società Internazionale
per la Pace. *
S’adresser à son secrétaire-trésorier
M. Emilio Eynard à Torre Pellice,
Aiig^rogne. Dimanche 20 courant,
une magnifique assemblée a pris part
à la double solennité du culte principal : installation de 9 anciens et deux
diacres, suivie d’un service de S. Cène.
Le discours de circostance ne pouvait
pas être mieux- choisi et a été très
bien traité. M. Balmas en prenant pour
texte les paroles du Roi Ezéchias aux
Lévites « Sanctifiez-vous maintenant
et sanctifiez la maison de VEternel »
a démontré combien il est important
pour tous ceux qui ont une charge dans
l’église de Dieu d’avoir une conduite
exemplaire et de bien se garder de
l’inertie spirituelle, pour s’acquitter
fidèlement de leurs devoirs. Notre
Eglise Vaudoise, ajoute l’orateur en
terminant, n’est pas encore sans vie.
Dieu merci, mais cette vie est un peu
trop cachée sous là cendre, et c’est à
nous conducteurs de l’Eglise de Chidst,
de la vivifier par notre zèle et nos
prières et de la faire rajeunir comme
l’aigle, afin qu’elle redevienne digne
du nom qu’elle porte. Pu. Pons.
Colonies Vaudoises de l’Amérique du Sud. M. Léger, V.-Modérateur, après les fêtes du Cinquantenaire de Colonia Valdense, s’est rendu
à la Colonia Iris, où il est arrivé le
13 Novembre. Il compte consacrer un
mois et demi environ à visiter toutes
les familles dispersées sur une très
vaste étendue de pays, présidant partout des cultes et reprenant la formation des listes de souscriptions pour
former le traitement du pasteur.
Le presbytère était terminé, quant
à la construction. Restait à placer les
portes et f'enêti'es, et on espérait que
la maison serait prête à recevoir M.
et M.me Forneron dans la dernière
quinzaine de Décembre.
A la date du 21 Novembre (pour
nous le 21 Mai) les nuits étaient très
fi'oides à Iris et la gelée a compromis gravement les récoltes. Le pays
(38° de lat. Sud) est ouvert aux vents
— et, malheureusement, le vent aidé
par une persistante sécheresse a réduit de beaucoup l’espérance que l’on
avait en Octobre touchant les futures
moissons.
En attendant M. et M.me Forneron
ont été invités à visiter nos quatre
Eglises de l’Uruguay: cela leur offre
l’avantage de se familiariser avec les
habitudes et la langue du pays, de
faire plus ample connaissance avec
leurs collègues et les colons, et de se
préparer ainsi, d’une manière pratique, à l’exercice du ministère qu’ils
vont remplir dans la lointaine Argentine. J.-P. P.
Nouvelles et faits divers
— Après des retards séculaires, qui
ont valu des sommes fabuleuses à la
Curie Romaine, le pape a proclamé,
le 13 c., le décret de béatification de
Jeanne d Arc. On pense que le pape
lui permettra d’être suinte en mai prochain. Et dire qu’elle a été dûment condamnée comme vaudoise, c’est à dii'e
hérétique, par un inquisiteur et des
évêques, au nom d’un desprédécesseurs
de l’infaillible Pie X!
— Le dimanche 29 novembre a eu
lieu, à l’église de la Rédemption, la
célébration du Centenaire de l’êtablissement officiel du culte luthérien à Paris. L’église était décoi’ée de drapeaux français, suédois
et danois, vu que c’est dans le palais
des ambassades de Suède et du Danemark que se tint le culte luthérien
jusqu’en 1808. Après la prédication
commémorative de M. Weber, la nom
“«M
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5 1» 7,^
P
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3
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Si M M >^eüclit les discours
de M.M. Caspan^av rappela les anciens pastei^Appia qui, parlant des
membie^^ques d.u consistoire, em-ichit son 'âllocution de nombreux traits
saillants en môme temps que nouveaux, Viiucher, Meyer et Couve, qui
représentaient les ^Eglises sœurs Le
vo urne histÿriquç- publié pour Toccasion q)ar J[. le pasteur Weber, et
enrichi de nombreux portraits et de
vues des lieux de culte, est du plus
haut intérêt. #
“7 L® D'' Marcus Dods, inculpé
d hérésie, il y à quelques années, pour
la hardiesse de ses vues sur le canon
des Ecriture^, mais demeuré quand
même un desihéologiens dont s’honore
L’Eglise Libre Unie d’Ecosse, vient de
donner sa démission de la direction
depuis lors plusieurs fois réédité et constamment tenu à jour en faisant béiiéflcier chaque
nouvelle édition: de toutes les découvertes
géographiques et astronomiques, de tous les
relèvements géodésiques, do tous les perfectionnements de iart typograpliique.
On est ainsi parvenu à la 9“« édition qui vient
d'ôtre pnhiiée et qui présente de si grandes
améliorations qu’elle oonstüue un véritable
événement de librairie. On a rendu d’abord
le livre plus agréable aux Italiens en ajoutant
un frontispice ré ligé dans notre langue, puis
une légende explicative de eliaque carte traduite en quatre langues (italien, espagnol,
français, anglais). L’Atlas contient 100 cartes
avec 102 sous-cartes* on ne peut qu’en Icucr
la juste et sage ordonnance: point de nation
favorisée aux dépens des autres ; tous les pays
: sont représentés à la même échelle qui est
|dii I: 1.500,000 peur l'Kuropo et du 1:7.500.000
* U.C Ici U.LIUOL1UA1 ^ cluu l./.O'JU.UUU
du New College d’Edimbourg, et, seiu- V les autres coutiu“nJ>s, règle très sage qui
ble-t-il, de l’enseignement de la théo
logie dans ce même établisscmeiit. ^
— L’Angleterre a célébré, le 6. cf
le troisième centenaire de l’auteuf dp
Paradis perdu. John Milton naiÿai
en effet, à Londres, le 6 déeenibre Iboll
Ou sait que le grand poète, rigictf pf
ritain, n’a pas seulement été uhJiÿnin
de lettres, mais que, commê tmii t
secrétaire de Ci'omwell, il §' pr« u.i
part active cà la vie politiiue le so
temps. Parmi ses vers, rçjpolnis 1
poésie bien connue, qui eommeiicü
Avenge, o Lord, tli
et parmi les lett
écrivait dans un latin digue de Ciléro
celle que Cromwell adressa au ^c P
Savoie, Charles Emmanuel II, poii| pr
tester contre l’infâme massacre dis
Pâques Piémontaises, eù'que Morhii,
osa lire à la Cour de Türin, maigj
le froncement de sourcils et les mu:
mures menaçants des propagandises
qui entouraient le prince.
— Isaac C. Johnson, ex-maire ch!
Gasteshead, en Angleterre, pratiqiw
l’abstinence depuis 40 ans et port;
allégi’ement ses 98 ans. Il occupe eicore une charge dans la magistratun
et va â bicyclette.
— A l’instar de ce qui a.été, fait \,
Hanovre et à Kiel, un culte en langé
fi'ançai^ a été organisé à Brên».
II. ser,a présidé le 17 Janvier Ï909 plie pasteur de l’Eglise réformée fraiçaise de Hambourg. |
Toutes les personnes ayant à Bi'êie
ou aux environs, dès parents ou C'S
amis que ce culte pourrait intéress r,
sont instamment priées d’en avis r
sans retard avec indication exa? \
de l’adresse, ML le Pasteur Barre'
- Hambourg, 24. (CommunigiL
— Depuis 50 ans, la vente de i
Bible s’est accrue du 35 0[0 en A lemagne, ce pays considéré comi e
le foyer de l’hypercritique.
LIVRES ET JOURNAUX
M. S. Comrie. Oro incorruttibiï
Tipografla Claudiana - Firenze.
Qu’est-ee que cet or incorruptible? C'est
connaissance de Jésus-Christ et de son évangi
tel qu il nous 1 a donné. C'est la paix et ■
bonheur que nous voyons dans celte jeune fit
dont on nous parle dans ce conte romai ■
anglais, et qui pourtant, était si raalhetii'e «
quand elle ne connaLsait pas encore ni
Bible, ni le protestantisme.
L'ensemble e,<t assez bien eondii t, quoi
par ci par là on remarque trop d'éi'u liiiot st
que le naturel ne soit pas toujours re.spe
le
V
Grande Atlante Geografico
ijieler. IX’’ nuovissima edizic^’*
1908, H. d. Speding.
Il y a biefUqt un siècle que le Couse
de régence AddValie ,StieIer, attaché d’am
Sade et cartographe amateur, proposait à
ami Justus Perthea, le célèbre éditeur d©
1 Almanach de Gotha, la publication
Atlas Manuel composé d’après un nou'-système fondé sur les prtncîpes.suivants féduire au minimum le nombre et la dimei
des cartes, en rendre l’exécution parfai
tous les points de vue. Après 14 années^.,
travail, patient et scrupuleux apparaissailln
1831, la 1« édition de l’Atlas Stieler qui »tenait aussitôt un succès retentissant et ui
devait être impérissable. En effet il a lé
li
er
on
011
à
fait que l’on peut d’iin coup d’œil faire l'c*
tilde comparative des diverses régions. Les
lioins sont écrits dans la langue du pays, sauf
à ajouter parfuis L traduction en allemand
ou, pour les colonies, dans la langue do leur
nié:ropole. A la (in du volume se trouve un
imlfX alpliabé, ¡que de.s 25').00;i noiii.-i eoiitenus
dan.s rAUa.s: cet ¡miex consutu.; à lui seul
un \ t*ai iliciioi!naine dt* t? plu- e amie nicìie- e
et d«i la plus haute utilité.
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lieu à désirer iré.s bon papier, iinpre.ssi.nii
nette et préol.so, emploi sobre nais judieienx
des couleurs; le figuré du terndu est rendu
avec la plus grande fidélité par des hachures
dune délicatesse do trait admirable; magnifique reliure eil peau avec de riches ornements.
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troiuer sur la table de toute personne cultivée. Le prix»cii est do G5 francs, mais on
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Petit choix de Poésies religieuses pour étrennos aux Eiihvnts
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T. Fallût. Comment lire la Bible
jour après jour. 1 vol. in 12 de 515
pages. Paris, Fischbacher, 1909. Prix :
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Edmond Stapfer. Sermons. Deuxième série. 1 vol. in 12 de 359 pages.
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Simples méditations matinales pour
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218 pages.
Pro Pace. Almanacco illustrato 1909. Edito a cura della Società Internazionale per la Pace Unione Lombarda. Milano - Prezzo: cent. 30.
Lumen de Lumino
Sommario del N. di Dicembre.
Le due Verità,/?. TV/p/c«/- Elementi divini
ed umani nel Ministero Cristiano, E. Piggolt
- L’insegnamento parabolico di Gesù, F. Cac^
ciapuoli- La na.seita miracolosa del .Salvatore
- La data ded .Natale - 11 problema religioso Bozzetti omiletici - Dal taccuino del predicatore
-Note bibliografiche - Riverberi e p'iiOinlire
- A zig-zag.
Ami de la Jeunesse.
Sommaire du numero de décembre.
Conte de Noël - Peut enfant qui dors-Noéi
- Une réparation (suite) - De le. vraie manière
d être pa'-essiux- Les treniblenients de- terre
M. William B-yan - Le.s prix de, vertu à
I Académie - Petits enfants et petits anges On vole - M. Prosper audacieux - Pêches et
cueillettes de la famille Béret - Les fées bienfaisantes des cliainps.
- Minerva.
Sommarió del Numero /.
L opera dell imperatore Francesco Giu.seppe
- L antagonismo anglo-tedesco — La verità intorno aha Bosnia-Erzegovina - Come furono
scoperti i raggi Roentgen - Le applicazioni del
freddo e le loro ripercussioni economiche La conquista del iMontenegro - Note scientifiche - Oviedo e il movimento intellettuale
spagnuolo - Una invasione tedesca - Il Giappone 0 la conquista economica del Pacifico
Queslioni del Giorno (Rip) - Spigolature Recensioni - Notizie bibliograflclie.
E infine una densa e varia Rassegna settimanale délia starapa.
IVoiirelIcs politiques
H nous faut reparler du doct. Canqpanozzi Vous n’avez pas oublié, je
suppose, cet employé de l’administration centrale des Postes, qui, à maintes
reprises, et tout dernièrement au Congrès de Florence, s’était plu à dénigrer ses supérieurs y compris le ministre, à improuver ou critiquer leurs
actes, qui ne voyait rien de bon dans
le Ministère qu’il semblait servir à
contre-cœur, et qui fut par conséquent
destitué. En voilà plus qu’assez pour
faire un bon député, se sont dit les
socialistes. Comment donc? H a dit
du mal, publiquement, de son ministre... bourgeois, il s’est affiché et... (le
•mot ne serait pas parlementaire), il a
ffùt ucte de rébellion, et il ne recevrait pas sa récompense? Mais un
nomme de sa trempe mérite un siège
au Parlement! Le collège de Biandrate (Novare) était justement vacant,
aussi les socialistes de l’endroit, aidés
aussi par quelques constitutionnels
mécontents, se sont-ils empressés de
le lui offrir. M. Campanozzi n’a eu
garde de refuser; dimanche dernier
il a été élu, et la patrie est sauvée.
H y aurait là matière à gloser surtout au point de vue du respect pour
les autorités qu’on s’est volontairement données, au point de vue des
droits hiérarchiques, au point de vue
de Tordre aussi, mais cela nous amènerait trop loin. A quoi bon, d’ailleurs?
Messieurs les députés sont en vacances depuis samedi et la Chambre
ne se rouvrira qu’au 3 février, si tant
est qu’elle se rouvre encore avant les
élections générales. H n’y a que M.
Giolitti qui pourrait nous le dire avec
quelque certitude, mais il n’aiffie guère
se déboutonner. La convocation des
comices n’est plus d’ailleurs qu’une
question de mois; aussi les députés
qui aspirent à une réélection (509 sur
508 à mettre peu) vont-ils profiter de
la saison d’hiver pour soig’ner leurs
bons électeurs.
Le Sénat a tenu à consacrer une
de ses séances à la discussion de la
politique italo-autrichienne, et des
voix s’y sont élevées, tout comme à
la Chambre pour condamner l’attitude
de soumission que l’Italie garde depuis .trop longtemps vis à vis de son
alliée. Le Sénateur Vischi en a même
fourni des preuves irréfragables. Mais
M. Giolitti, qui a failli prendre la
mouche, a affirmé que l’Italie a toujoui's tenu vis à vis de l’Autriche une
attitude pleine de dignité et de fierté.
Des fiffirmations analogues ont été
taites par M. Tittoni. Quoi de plus
naturel ? *
Le parlement turc a donc été
inauguré solennellement jeudi dernier
à Constantinople, avec un cérémonial
quelque peu sauvage, mais aussi par
un discours du trône en bonne et due
forme, tout comme ailleurs en Europe.
Un discours qui a fait sensation, surtout en Autriche, car l’annexion de
la Bosnie-Herzégovine y est très catégoriquement traitée d’usurpation et
par conséquent très ouvertement condamnée. — Pas moyen de savoir ce
que la Turquie compte obtenir en
prenant cette attitude énergique; elle
ne va pas, je suppose, se leurrer de
l’espoir de rentrer en possession des
deux belles provinces qui lui furent
violemment escroquées. Cependant, ce
langage hardi aura pour effet de rabattre l’orgueil de l’Autriche. On prétend, en effet, que des négotiations
sérieuses entre les deux nations en
litige vont être engagées et que l’Autriche serait disposée à verser à la
Turquie la jolie somme de 4 millions
de livres turques à titre de dédommagement pour l’occupation de la
Bosnie-Herzégovine.
— Il y a quelques mois, le shah de
Perse avait octroyé à ses sujets une
constitution qu’il s’empressa de retirer,
sous l’influence du parti réactionnaire
Les nationalistes (libéraux) ont vainement protesté et pétitionné pour le
rétablissement de la constitution et la
convocation du Parlement. Le monarque comme jadis Louis XVI, n’a
pas le.courage de se prononcer ouvertement; aussi devons-nous nous
attendre à de très graves évènements.
Pourquoi les rois ne veulent-ils rien
apprendre de l’histoire?
— En l’absence de son prés.0enfdictateur Castro, qui s’est reftdu\à
Berlin pour se faire opérer, le Venezuela s’agite. Les ministères s’y
succèdent aussi rapidement que possible, et les partisans dil président
semblent perdre chaque joui du terrain.
H est à prévoir que le vice-président
Gomy va être nommé président à la
place de Castro. Ce sera autant de
gagné, paraît-il, pour la tranquillité
du pays vu que le conflit avec la
Hollande sera plus facilement aplani.
L’origine du différend hollando-vénézuélien remonte au décret Castro prohibant le transbordement à Cai’acas
des mamhiindises à destination du
Vénézuéla. Et c’est précisément contre ce décret prohibitif, qui ruinait
le commerce des Hollandais dans ces
parages, que s’était insurgée la Hollande. Eu le retirant, comme il déclare de vouloir le faire, le nouveau .
gouvernement du Vénézuéla va éliminer la cause du conflit et la guerre
sera évitée. — Des nouvelles plus récentes donnent comme certaine la
découverte d’un complot contre la vie
du vice-président Gomy, organisé d’après les indications de Castro lui-même.
j. c.
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1 Esquisse Topographique
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