1
Année XI®,
PIîlX D'ABONNEMliNT PAR
'talla . . . . I,
Toas les paj» de r Uniiin
fi.« p.uata .. .. ■
Amèriqiae ; . , . .
il
Oii a’Abonné :
Pour rintérie'itiy
pasteurs et les Hbraii'es
Tbirre Pelliée.
Aîi
, 3
Pour r.^iiîiiffîiif>*au Bureau d’
ntîfiieti^àtiod«^
Ad
9 Janvier 1885
ün ou pluéiéurs ftuméros sépari^.. demandés, ^vaivt le xirapft 0Ó ‘^Ijlïiaiîùii.
,A ttiippuas: '2^ oeutimeapur liBwe.*
lies ti'RVÿftrti SB font par
' leUre ou pa»
mmïdai.s süP leBurôau de
rosa AVi?«n/t«û.
Pour la RÉt)ÀCTlOi4 's'adreWser
ainsi; A laPireotipn,du Teinoi«,
Pomâtieltô (Pineru4p) ItWliie.
Pour r administration Adressef ainsi: A
Témoin, Ponzare,tto (Piperolo^
Italie. '
fs. ^
ÉCHO DES VALLÉES VAUÉiOÎÉËS
c«o
--a
Paraissant chaque Vendredi
Tua» ?ju< . AütiîS λ 8.
S O m xn â,i x*e.
Avis. -* 9.Jau.vier. r- Sant en Gesia e diaou
a cà. -7 iLa Soc.iété du Pra-del-Torno. —
iipuvelles retigieuses, — Variétés. - Pensées— 'Èmie palUiqiie. — Annôrtôés.
■ilJl':
.i4îvis..
Pomnqp par le passé nous en
ime
s ^e
voyons ^es prèmiers numéros dé
l’ahnéè a- néë ànéiéns âbdutlês qüi
n’oiit pas idonné d’avis contraire.
Ç.eiw (|ui .auraient l’intention (bien
mâiheureusé) dé lie paé contiilüér
rabéiiiièitïént sont jiriés dé refusër
las numéros. A la poste et de les
renvoyer à l’imprimerie Chiantore
et LîascarpUi à Pigherol.
. r '. V iS;i' .1,., f
0 JTaiiLvier
Içt vérilé avec la cl^^ié. ^phviv, lï)
;^. Quoique vieille de plusieurs
mois , ,U lettre que nous .avions
Vetèndéét qnb nous néus décidons
à püWiér aujourdi’ïiai, n’aüra men
perdu dé sa valeur et des! sujets
qu’elle traite sans trop^'y arrêter
sont d’u.ue actualité toujnur.s plus
frandé. î^.ous faisons nos Vésérves
régard^ de Cértains jugements
-péut-i^t're un peu sévères , n’ayant
pas voulu nous prévaloir de la
faculté que notre vieil ami nous
a conférée, une fois pourJ,outes,
de modifier ou de retrancher. Nous
ne nous sommes pas senti libre
d’en user cette fois, càt qui sait'/ —
nous sommes-nous dit, ,--i si enfin
de cmmpte, ce n’«st pas Ifiiqui a
raison? n'arrive-t-il pas très-fréquemrnent <3^1yp.•
vrè dû prëminr cou'p ucéil Une
impérfection ou mèhié bfi grave
défaut, dans un ühjiët que nous
avons eu constamment sons les
4*
yeux et que» nops temoins pour
irréprochable? .
....fis 9.epteftjbre J884i
Cher Monsieur le Directeur, *
vous m’avez éfieburagé à assister à notre Synodev au moins un
jour ou deux, et peu s’en estfallu
que je ne l’aie vu du co!mme.ncement à la fin. A,ucuii travail pressant rie me riétenant è‘ ia tnaié'on,
j’aurais eu grafid tiott éfi'ùé profitant pas d'une si rare j ocoasicm
d’eptendr.e beau.coup de belles et
bonnes choses, Ce qui m'étonne
c’est que d’autres' en plus grand
nombre, parmf ceux qui sbnt dans
les mêmes conditions què*nioi,
ne profitent pab ayec empressement (de cette occasion lUniqiqe
dans le courant de l’année.
2
í t:
f.-f
t»-'
_______;io
■ *■% ^
Kf'
C'est sans doute quelque chose
déjà de pouvoir, aù moins chaque
dimanche, entendre un bon discours chrétien prononcé, ou dit
plutôt que prêché (j’avoue que je
n’aime pas les prêcheurs!) dans
un langage correct, d’entendre
lire la parole de Dieu par un lec*
teur qui jr met tout son cœur et
s^plus sérieuse attention. Quiconque sent le besoin d’édification,
la trouve dans nos assemblées de
culte (dans tQutes j’espère), mai§
je suppose que la généralité de
mes frères sent et pense comme
moi, et que pfur eux toute parole est plus ferme lorsqu’ils l'entendent de la bouche de plusieurs
témoins.
Je me souviens que, il y a quelques années, nous avons eu, dans
la plupart de nos paroisses,, plu
sieurs visites d’amis chrétiens venus de Itrin, parmi'eux Iplelques
excelleates chrétienes. Je me rappelle au moins cinq de ces visites
et je^ dois dire que la nécessité
où étaient la plupart de ces frères
et soeurs de se faire interpréter,
diminuait un pe’^u le plaisir que
j*ai eu à les entendre. Que de
bonnes exhortations ils nous ont
adressées et comme ils nous pressaient avec instance de nous donner à Christ, car ceux-là ne prêchaient ni pouj?''eux-mêmes, ni
pour une secte. Mais j’en voulais
venir à ceci, c’est que jamais ces
amis chrétiens venus de "loin ne
nous ont dit quoique ce soit que
je n'eusse déjà entendu dix fois,
centjfcfois, de la bouche de notre
pa*steur; ce qui ne diminuait eu
î^n l’efficace de leurs exhortations
A l’heure qu’il est, c’est peutêtre l’efi'e't de l’âge, je ne me soucie
pas le moins du monde d’entendre
des choses nouvelles, et si j'ai
assisté plusieurs fois Méjà à nos
Synodes avec un intérêt toujours
très-vif, c’est parceque j'avais l'occasion d’entendre les mêmes choses au fond, vérités ou principes,
doctrines ou expériences , - expo
sées dans un langage et(,à des
points de vue très-variés; comme
depuis le village que j’habite et
en faisaiÿ; une centaine de pas
dans diverses directions, je vois
un sommet de nos montagnes toujours le même, mais sous des
aspects assez divers.
Une chose m’a plu entre toutes ;
c’est la liberté très-grande avec
laquelle, soit dans le rapport dont
j’ai entendu la lecture, soit dans
la discussion à lasj,uelle a donné
lieu la revue des paroisses, —
on a relevé ce qu’il ;¡| a de
triste et d’humiliant pour le chrétien, dans quelques-unes d’entr'elles, si ce n’est ^ dans toutes
sans exception. Nous ne sommes
plus au temps où un consistoire
goûtait le comble de la satisfaction , en pouvant déclarer qu’il
n’y avait pas des dissidents dans
la paroisse. Plût à Dieu qa’il y en
eût beaucoup maintenant, mais
de la bonne espèce, de ceut qui
ne suivent pas la.multitude pour
mal faire et qui prennent au sérieux leur profession d'être disciples de Ohrist.
Quant à la mauvaise espèce, elle
,va en augmentant à des degrés
divers; partout dans íes vallées et
au dehors; — elle comprend ceux
II*-
3
ü
qui quittentles siUntes assemblées,
qui se tiennent régulièrement éloignés de la table du Seigneur, qui
ne s’intéressent è rien de ce que
fait l’Eglise, toujours absents s’il *
s’agit de donner pour quelqu’une
de ses œuvres, présents seulement
lorsqu’il y a quelque chose à
prendre^— C’est, je crois, un
progrès réel que d’oser appeler
les choses par leur nom et de représenter nos églises particulières
telles qu’elles sont et non pas
telles qu’ellès devraient être.
J’ai aussi entendu dire d’excellentes choses sur la prédication,
sur les qualités qu’elle doit revêtir, la simplicité, la charité, le
sérieux, sur le très-grand soin
avec lequel il faut la préparer.
Et cei sont des pasteurs qui ont
insisté sur cè sujet, l’un des plus
^ importants dont on puisse s’en'tretenir. jgue Dieu les bénisse et
j| fasse fructiher leurs paroles I nous
en avons ün ëxtbême besoin. On
ne peut pas nous prêcher dans
les Vallées comme l’on peut (et
qui sait?) prêcher ailleurs.
Ainsi, par exemple, si notre
savant professeur, qui a prêché
à l’ouverture- du Synode, était
appelé à la charge pastorale dans
nos Vallées, il aürait besoin' de
descendre plusieurs degrés pour
se mettre à la portée de ses auditeurs; ce qui lui serait probablement aussi difficile qu’à la plupart de ses collègues d’atteindre
à sa hauteur. ,„i i,. .
Que les auditeurs soient lents
et paresseux à écouter et à comprendre, c’est ce qui n^èst pas
douteux, mais que souvent le pré
dicateur ne fasse rien pbür attirer
et retenir l’auditeur, c’est ce qu’il
n’est pas permis de nier; je l’affirme avec connaissance de cause
et je supplie nos chers pasteurs
de ne pas s’offenser si je les conjure pour l’amour du Seigneur de
donner tous leurs soins à cette ^
partie de leur ministère.
J.
En relisant la dernière partie de
cette lettre de notre ami Jacques,
nous avons fini pour nous convaincre qu’il vaut mieux ne pas
la publier puisque lui-même d’y
insiste pas.
Saut en Gésia e diaou a cA.
"feien des ^ P ers on nés s,e rendent'régulièrement au temple, et participent
à tous les actes du culte; elles se
trouvent aux réunions dei prière et
ont de grandes apparences de piété.
Mais, soit par leur mauvaise humeur
ou leur mauvais caractère, soit par
leurs méchants discours ou i leurs
tromperies, elles sont le tourment
de leur prochain et en paiiictilier des
membres de leur famille. Elles ont
donné lieu au dicton que nous avons
inscrit en tête de cet article- , ( n;.
De tels dévots, il y en a eu de tout
temps. Caïn en est type puisqu’il ^
a offert des sacrifices et ensuite-tué
son frère. Esaïe a écrit, entr'autres
choses, sur Thypocrisie, les paroies
suivantes ; k Voici dans le jour de
votre jeûne vous trouvez votre volonté, et vous exigez ce qui vous est
dû. Voici, vous jeûnez pour faire dés
procès et des querelles, et pour fr#p|3er du poing avec méchanceté... ».r
Et quiconque a lu les Ecritures, con-..,
naît le cliap. xxin de St. Matthieu
et ces paroles; «Malheur .à vous, scribes et pharisiens hypocrites! car
4
■12
vous deypre? le? ju^ispns des veuves
en afféctânt de fa,i:f’e de longues prières ». St. Pâiif a'caractérisé cette
sorte de gens par ces mots; «Hommes,.. ayant l’apparooce de la piété,
mais ayfint retionpô à sa forep ». Et
dans un autre endroit: « Ils fpRt
profession de ponnaîtré Dieu, mais
ils lé’renoneent par leurs œuvres,
étant abominables, rebelles, et incapables de toute bqpne œuvre ». Mais
les auteurs sacrés n’appellent jamais
les hypocrites des saints dans l’église,
et ceux qui les ont appelés ou les
appellent de ce nom, pe sont pas
noii plus eux-mêmes des saints et ils
n’ont aucune prétention à ce titre,
ils prennent même un certain air de
ipépris à l’égard de l’église et ils s’en
tiennent éloignés. Aussi, ils ne sont
dés saints nl au temple ni à la maison.
Qu’un grand nombre d’hommes se
soient dégoûtés d’un culte comme
celui de l’église romaine, nous le
cora.prenons, à cause des nombreuses
erreurs, des pratiques superstitieuses
et de la tromperie qui s’y trouve,
mais qu’y a-t-il dans nos temples qui
puisse porter au mépris ou au dégoût? L’on y entend toujours la vérité, dans les prières, dans les chants,
dans la prédication et infailliblement
dans la lecture de la Bible. Tout est
calculé pour tourner les cœurs vers
Dieu. C'est pourquoi, ils ont tort'ceux
qui disent: Sant en Gesia e diaou a
cà, ou bien: Ice«« gui vont à l’église
sont plus méchants que les autres,
pour se justifier eux-mêmes de> ce
qu’ils se li'ennenl éloignés de tout
cuite.i La, faute n’est pas au temple,
ni au culte qm y est célébré, ni à
la vérité, qui y*'est enseignée, s’il y
a des hypocrites ou des gens qui n’ont
que l’apparence de la piété; elle est
à l’individu qui ne reçoit pas la vérité dans un cœur honnête et bon,
à i’indivtdu qui prend les apparences
de la,religion, U'ais qui est diable
ajj dedans et au dehors ; pour parler
»juste à son égard, il faudrait dire:
Faous en .Gesia e diaou a cà.
, Quoiqu’il en soit, il est évident
que quiconque fait profession de
croire en Jésus-Christ, par consé
quent',; d’être saiiit, doit manifester
sa foi et .'^a sainfeté dans sa conduite,
dans les petilps aifaires comme dans
les grandes. Surtout il doit y avoir
chez le croyant la plus parfaite bontiêtelé,. sinbérité, droiture, éxactilude
dans les contrats. L’avaiiçe, |a ruee,
la fraude, tout mfiu,songe .doit être
^oigneuseménl tenu'è lœcart.
Si quelqu’un passe pour pieux,‘et
qu’il soit aLUmhé atlx biens de ce
monde, adonné aux querelles, fnux
dans ses promesses, ou qu’il poiirr
risse quelque rancune dans son cœur,
il fait beaucoup de mal, car il expose
la parole de Dieu au blâme, à des
discours nuisibles. Il empêche peuW
être plus d’une personne de s’qpprocher de Dieu.
D’autre part, ceux qui se tiennent
éloignés de l’église.; sous ptélexte
qu’il y a des personnes: fausses,qui, la
fréquentent, feraient mieux de,regarder il Jésus-Christ qui a bien autrement et bien plus fortement qu’eux,
condamné,toute fausseté, et de donner
l’pxemple de la dçpUure datis le seiY
vice de Dieu.
La Société dii Pra-dil-Torno
(1,1“ ANK1VE?SAÎRE)>, :
Torre-P.elHc.e, la 6 janvier
Monsieur le Directeur, , , .
En vous adressant le rapport' financier de la Société d;u ■
Tqrnp, popr qu’il sqil publié/ dans
les colonnes, du Témoin, j,e voudrais
aussi pouvoir vous donner un compterendu de kl séance anniversaire ténue
hier au soir, dans une salle de.notre
Collège.
Mais comment résumer les choses
que nous y avons entendues? Le rapport du bureau était si intéressant,
qu’il mériterait d’être publié intégralement, Ne pouvant le faire., je
me borne a déclarer à tous les amis
des missions qui se trouvent parmi
nous, que la Société, fondée par
5
13
qnelques éltidianls du, colléga, n’a
cessé de prospérer pendant les deux
premières années de son existence.
Le nombre des membres eifeotifs
est nécessairement limité par celuilà même des élèves les plus avancés
de notre établissement. Dès que'nos
jeunes amis opt achevé leurs études
ils quittent,, en eifet, La Tourj et
laissent la place à leurs cadets, non
sans les avoir formes et guidés par
leur exemple. Ainsi, en ce moment,
il n’y a que 16 membres efï'ecUfs.;
Celui des membres honoraires, au
contraire, s’esl notablement accru,
puisque, danslun an, il s’esti qtevc
de 474 68. Qu’il nous soit permis
de leur rappeler à tous de s’uniformer ponctuellement au | 6 du Ré.glement.
Le travail de la Société, pour atteindre,le double but de populariser
l’œuvré des missions et de recueillir
des offrandes au profit de cette œuvre,
est aussi remarquable. Non moins de
30 réunions ont été tenues dans une
douzaine de paroisses. Nos amis n’ont
pas reculé devant la fatigue, puisque
même le Linmrd (Villesèche) a été
honoré de leur visite.
Tant de persévérance méritait un
encouragement. La Société l’a reçu
dans le fait que ses recettes se sont
accrues dans une proportion très-notable, vu que les fr. 434,42 de l’année
dernière sont devenus celle année-ci
556,01. Beau résultat pour une deuxième année de vie!
Reconnaissons .que, sans bruit, mais
non sans peine, il est possible, même
chez nous, à qui le veut ,sérieusement,
de faire beaucoup dè bien et'dë’travailler efficacement à la venue du
règne du Seigneur.
Agréez etc. J. p. p.
RAPPORT FINANCIER
DE l’année 1884.
1® Collecles faiùes aux ¿0 réunions
tenues^ dans, différcnies paroisses^des
Vallées:
Angrogne,
Pra-du-Tour
Jourdans .
Serre . .
Pons . . i
'4 5 0
3 70
4 1''
13 20
8 —
■ I 15 65
6
05
. - - HfiJ11 12
5 ~
28 05
. • 'W .
■17 -T
.60!,ÎU. ,
13 70
8 10
13 50
■\
Bobdio-Pellice (çhef-lieu),
Pérrier-Maneille,.
Maneille . .
Crouset .
POÏURET. ' ,
Chef-lieu
Envers (2 fois)
Pral.' ■ ■’.I ■
■ Guigou ,( 2 fois), .
PraMol. , •'
Rua (2 fols) , . \
Rodoret.
Fontaines . . .
St. Germain (chef-lieu)
8t, , Jean, - ]
Blonats . ,
Mourcious
Torre-Peluce.
Coppiers , .. . §1 15mI
Simound (2 fois,) , 3 85 1, ■
Taillaret . . . . 3 20,t »0 oEnvers (école du di- C ^
manche) . . . 0 50 j
Tille . . . . .20 l‘5 ;j/ ’
; - 4 t'î ' > i.- :
'Villah-Pélis (chef-lien). lü 15 15
Ville-Sèche.’ '
Clos ..... 14 70 ) ”
Linsard . . . .2 40' 19 65
Trussan . . . ,. 2;55 ) ' ’
CtABAsii 27 0@
PiGNERôt'' ' ■' , ’ ' 45 2*2
16 12
Total collecté aux réu.ti. 249
2® Colleclé'par les- membres ef‘ iéclifs . , . , . , 37 80
3® Contributions des membres r- ! >in
honoraires .................... 199 50
4° CoUeeté par deux mmiu'es., , \
honoraires . . .
6
,U-----------------------------
. n Ptroi^nA>vvi'uVV>AAAi'>i»Ai»
5° Remis par le Comité auxiliaire de Pomaret . . . 20 50
6*^ Dons particuliers . . . 13 —•
Total Général Fr. 556 01
Torre-I’pllice, 5 janvier 1885. “
Le Bureau *
David Jahier, Président
Louis Rostan, Y.-Prés. Caiss.
Barthélemy Léger, Secret.
'! . ' ■'
NB. La somme ci-dessus de francs
556 01 sera intégralement transmise,
par le moyen de la vénérable Table
Vaudoise, au Comité de la Société
des Missions Evangéliques de Paris,
pour l’œuvre du Lessouto (sud de
l’Afrique).
iiouiDcUcs r^lt(\teu6C0
Protestants et catholiques daps, le
monde. — Le Chrétien Belge a publié
une statistique basée sur les données
les plus sûres l'ecueillies peiidant ces
dix, dernières années, de la population
catholique et protestante du monde.
Il résulte, de ce travail qu’il y aurait 148 'millions de protestants et
184 millions de catholiques.* A la fin
du siècle passé, il y avait 120 millions
de catholiques contre 40 millions de
protestants. Les premiers ont augmenté dé 50 pour cent et les seconds
de 250 pour cent. En faisant exception
des populations abâtardies du Mexique,
de l'Amériqup du Sud et de l’Amérique
centrale, nous arrivons à peu près à
l’égalité entre le catholicisme romain
et le protestantisme.
Dans la Grande-Bretagne et aux
Etats-Unis, un tiers de la population,
à la fin du siècle dernier, était soumise à Rome; actuellement il n’en
reste plus qu’un septième.
Ecole modèle de Mens. — Cette école
normale a compté, durant son der
nier exercice, 34 élèves. Quinze aspirants ont obtenu le brevet de capacité.
Depuis son origine, elle a fourni
335 elèves brevetés.
Mormons condamnés, — Le tribunal
de Zofingue a condamné à 100 francs
d’amende et à l’expulsion du territoire
suisse deux adeptes de la secte des
Mormons, parceque, dit la sentence,
cette religion est contraire aux bonnes
mœurs.
Eglise réformée de France. — Cette
église compte actuellement, d'après
les données officielles, 101 Consistoires et 532 paroisses. 630 pasteurs
sont salariés par l’Etat dont 420 do
la, 3™® classe. En outre, le culte réformé est célébré dans non rnoins de
699 annexes. Les lieux de culte sont
au nombre de 929. Les presbytères
ne s’élèvent qu’au chiffre de 128.
Archevêché de Dublin. — Le Doct.
Trench, bien connu par ses écrits
sur les Miracles et sur les Paraboles
de notre Seigneur ainsi que par-ses
Synonymes du Nouveau Testament, a
été forcé par les infirmités de l’âge,
à prendre sa retraite. C’est Lord Plunkett qui a été élu pour lui succéder.
Le docteur Trench avait l’habitude
de donner annuellement mille livres
sterling représentant les deux cinquièmes de son honoraire, pour les
oeuvres religieuses. En se retirant,
il a renoncé au salaire auquel la loi
lui donnait droit.
Collège de Spurgeon. — Le 9 décembre a été célébrée l’Assemblée
annuelle du Collège des Pasteurs fondé
et présidé par Spurgeon auquel sa
santé a permis d’assister à ce meeting.
Pendant les 28 années de.son existence, le Collège a-préparé 688 pasteurs ou missionnaires dont 47 sont
entrés déjà dans leim repos et 572
sont à l’œuvre.
7
L’un des fils du célèbre prédicateur,
le Réy. Thomas Spurgeon, fit à cette
occasion ses adieux à l’Assemblée et
en reçut les vœux. 11 va partir pour
son poste h la Nouvelle Zélande.
Son père aurait désiré l’accotnpaiçncr pour chercher dans un repos
prolongé le rétablissement de ses
forces, niais il devra se contenter
d’un séjour moins long à Menton.
Sur 12.7ÜÜ élèves fréijuentatU les
écoles municipales de Rome, il ne
s’en est trouvé que 160 qui aient demandé à être dispensés de l’enseignement religieux. S’il y a là un hommage
rendu à la puissance des principes
religieux dans l’éducatioh de l’enfance,
nous ne saurions nous plaindre du
lait signalé.
Une génération d’athées est pire
qu’une génération de chrétiens, même
Iqrsquq le christianisme de ces derniers est mélangé de superstitions.
Un jeune homme sceptique, se trouvant un jour en conversation avec le
docteur Parr, lui assurait qu’il ne
Voulait rien croire qu’il ne pût comprendre.
— Dans ce cas, jeune homme,
reprit le docteur, votre cretio sera le
plus court qhi existe au monde.
F*onséeis
Un vrai chrétien est mu par la
crainte, plus encore par l’espérance
et surtout par l’amour.
C’est une chose étrange que Dieu
Soit si disposé à pardonner et l’homme
peu disposé à être pardonné.
-M—
La conscience esi ierpius douxdes ^
amis on le plus terrible des ennerais.
Nul n’est plus miséricordieux*que
celui qui sait, par expérience, ce
que c’est que d’être malheureux.
Ce <qui caractérise un homme, c’est
moins son intelligence que sa volonté.
Les liens du devoir sont plus doux
que les chaînes des ténèbres.’
' * Bâtes.
Le diable a toujours de l’occupation
pour les gens oisifs. ‘
Eeüue )>oltttque
Mtntie. — Les Chambres sont èncore en vacance. Les membres de la
Chambre des députés se sont dispersés
après avoir volé le projet de loi sur
les mesures hygiéniques à prendre
en faveur de Naples; environ 270
députés se sont prononcés ’en faveur
de la proposition et 1-49 contée.
Tégas s’est prononcé contre le projet
pour des raisons d’équité et ^’opportunité. La loi .attend l’approbation
du Sénat.
Les députés ont aussi approuvé en
principe à 49 voix de majorité les
conventions des chemins de fer,‘ c’està-dire qu’ils se sont prononcés en
faveur de l’exercice privé; l’on doit
passer à l’examen des articles du
projet, à celui des^ conventions avec
les capitalistes concessionnaires, de
sorte que le projet pourrait bien
naufrager avant d’arriver au port, f
Les réceptions de lin d’année ont
eu lieu à la Cour avec le cérémonial
ordinaire.
'%
8
,1-6.
• Deux quefelions ont occujpé très
pariiculièreiioent les jolirnauit iifilieiis,
ces ^derniers temps: la première c’est
la nouvelle: officielle du meurtre de
rexplor^teur Bianchi et de ses deux
compagnons, assassinés par une bande
d’africains, ji peu de distance *de
notre colonie d’Assab. Les joift'naux
de l’opposition reprochent au gouvernement, et plus particulièrement
à Mancini, notre ministre dés affaires
étrangères, de ne pas avoir protégé
efficacement nos courageux compa-»
priotes et de ne pas avoir fait craindre
le nom italien, en punissant, comme
y l’aurait dû, les assassins de Giulietti, victime de la cruauté de ces
raêmesjadigèites africains,
L’aulré question à l’ordre du jour
c’est celle du port de Trieste que le
gouvernement Allemand semble vonloii’ifaire,tête de ligne du commerce
de l’Empire AUeraand ¡avec l’Orjent ,
au délriment de Gênes. Nos millions
pour.l,e tunnel ,du St, Gothard auraient
été dépensés, dît-rpu, en pu^e perte.
— Gependapt, aucune, décision. ,n’a
encore ¡.été prise par Bismark à ce
surjet. ,,,, .;n-, . .• !:■ ■"!
fratm«. —î |Gampenon ministre
de )a guerre ayant donné sa démission au sujet du Tonkin, a été remphcé' par :te’<val.
Mt^nane. — Ce pays , et spécialement l’Andalousie, est lerribloment
yiaité. par les tremblpraenls de terre.
.. Plusieurs villes et villages sont à
moitié ruinés, on compte les morts
par centaines, peut-être par milliers.
^Mfftvtéfr0. — Gladstone a célébVé 'sorr 75® annfvei'saii’e.
Gordon a fait parvenir à Wolseley
une lettre où il le rassure siir son
sort. Tout va bien, écrit-il.
jÊàné$*lv»té. — Pendant que Cleveland se dispose il s’asseoir sur le
fauteuH de la présidance, un de ses
illustres prédéce.sseurs, le général
Grant est complètement ruiné par
une suite de fiiilliles.
AVIS
Le soussigné ahnonce. à ceux qui
désireraient se procurer des <f Paroles
et Textes» pour l’année 1885, qu’il
en a déposé un certain nombre d’exemplaires :
k La Tour chez mademoiselle Marie
Meille (via d’üliva) — et à Turin chez
monsieur Henri Peyrot (via Carlo
Alberto, 4d)."
David Peyrot, pasteur.
Les livres suivaiils sont en dépôt
chez le libraire Gilles à La lîcîtr, à
la typographie Ghiantore èl Mascarclli
à Pignerol, et chez le pasteur* de
Ppfnctfrct. , I , . /
P’ Pl Histoifk'des Eglises Piiit
cloisès. 2 vol. prix L. 5.
% La glorieuse rentrée par Arnaud.
1 vol. pris L. 1,G0.>
3. Second livre de làl'uré française.
^1 vol. prix cent. 50; le cent L. 40.
4. Choix des cantiques pour les Ecoles
du dimànctà. Pfh: cent. 40; les
cent L. 30.
5. poésies françaises, premier d’egré.
Cent. 15; L., 42 le cent,
6. Poésies françaises, second degré
Genl. 25; L. 20 le cent.
Ernest Robert, tìérant et Adminüirateiir
Pignerol, Impritn. C^ïaatore et Mascarclli-