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Année XXXVIll.
9 Octobre 1903.
N. 41.
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ECHO DES
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et pour l’Administration A M. Jean JaUa, prof., Twre Pellice.
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Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables...j^"dignes de louange, occupent vos pensées. (PMI. IV, 8).
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SOMMAIRE :
Cominunication officielle—William Meille
— Le chant dans l’Eglise Echos de
la Presse — Pour le repos du Dimanche — De nos Colonies — Questions morales et sociales — Chronique
— Nouvelles et faits divers — Revue
Politique. J
COMMÜNICÏÏTION OFFICIELLE
Monsieur PIERRE GIRAUD ayant
donné sa démission, ' le pbste de pasteur de r Eglise de Pral est déclaré
La nomination du nouveau conducteur n^qura lieu (jn’âpté^; que filé Consistoire l’aura fait annoncer, pendant
les deux dimanches qui précèdent le
jour établi pour l’élection, et cela à
teneur de l’art, 24.® des nouveaux Réglements Organiques,
Turre-Pellice, le 7 Octobre 1903.
J.-P. Pons, Modérateur.
WILLIAM MEILLE
Après une longue et douloureuse
maladie, M. William Meille a été rappelé au Dieu qu’il avait aimé et servi
de toutes ses forces pendant toute sa
vie. P'rappé, il y a deux semaines d’un
coup d’apoplexie pendant qu’il se trouvait au Refuge, il avait perdu la parole, tout en conservant toute la lucidité de son intelligence. La veille de
sa mort, il se fit transporter à sa maison des Appia, où il est décédé mardi
matin.
Nous ne pouvons retracer ici la vie
de William Meillé, ni dire tout ce qu’il
a été pour notre Eglise. D’ailleurs nous
savons que son désir a ete qu on parlât le moins possible de lui. Mais il est
permis de rappeler avec reconnaissance
les nobles qualités dont Dieu l’avait
richement doue et d’en rendre gloire
à celui qui les lui avait données.
Nature d’élite dàq^ toute la force du
terme, il unissait à de rares dons de
l’intelligence et de la parole, les plus
belles qualités du cœur et du caractère. Aussi son œuvre pastorale a-t-elIç été des plus bénies. A Purin d abord, comme sufîragant de son pere,
puis à Rome, à Nice, de nouveau a
Turin comme pasteur titulaire, à SaintJean,’il a laissepartout le souvenir d’une
noble activité, exercée avec autant de
sagesse que de dévouement, et relevée
par la distinction de son caractère et par
ce'tact qu’il savait mettre à tout ce
qu’il faisait.
Il possédait en même temps des dons
administratifs peu communs, dont il
fit preuve particulièrement dans l’administration si compliquée des diverses
œuvre? de la paroisse de Turin, dans
la présidence du Comité des Institutions
hospitalières et en dernier lieu dans la
direction du Refuge.
Ces belles qualités lui acquirent une
foule d’amis aussi à l’étranger ; et quand
il mit la main à la fondation du Refuge, il trouva aussitôt un large appui
en Italie et au dehors et put, non seulement faire face aux besoins do chaque jour, mais réunir une bonne partie
du capital nécessaire pour la dotation
de l’établissement.
Les douze ou treize dernières années de ^sa vm -ont été éprouvée_par
une maladie des plus douloureuses.
Déjà, en’1891 il fut obligé de quitter
l’église de Turin et de prendre sa retraite. Quatre ans plus tard il avait repris assez de forces et de santé pour
reprendre le service actif et accepter
le poste de pasteur à Saint-Jean. Mais
il dut le quitter bientôt après, en 1899
et demander son éméritation définitive,
étant encore presque sur la fleur de
l’âge.
C’est au Refuge qu’il consacra depuis lors toutes les forces qui lui restaient. C’est là qu’il se rendait encore
ou se faisait transporter aussi souvent
que possible au plus fort de la maladie,
dès que ses souffrances lui laissaient
un peu de répit ; et c’est là, nous l’avons dit, qu’il fut arrêté dans ses derniers efforts, par une attaque qui le
priva à la fois de l’usage de ses membres et de la parole.
Tous ceux qui ont connu M. Meille
s’uniront à nous pour exprimer à sa
famille les sentiments de la plus vive
sympathie et invoquer sur elle les consolatious de Celui qui seul peut consoler ceux qu’il a lui-même affligés.
Et maintenant il nous reste à nous
acquitter d’un message. Ceux de nos
lecteurs qui ont reçu la lettre de fairepart ont sans doute été frappés de la
prière adressée aux amis, selon le désir
de M. Meille lui-même, de n’envoyer
ni fleurs ni couronnes, mais d’emplo3'er
cet argent pour une œuvre de bienfaisance, le Refuge ou l’Orphelinat. Un
grand nombre d’amis et de connaissances de M. Meille ont été, par là,
confirmés dans le désir qu’ils avaient
eu dès le premier moment, de lui consacrer un souvenir durable dans cette
institution à laquelle il avait donné tout
son cœur. « Il est vrai, nous écrit l’un
d'eux, que l’établissement lui-même est
un magnifique monument élevé à sa
mémoire ; mais il est l’œuvre de ses
mains, à laquelle il a consacré toute
l’énergie de son âme ; et nous voulons
quelque chose qui soit élevé par nous
en .souvenir de lui ».
Il s’agit, on l’a compris, de la dotation d’un lit qui portera le nom de
William Meille. Un comité d’amis éprouvés du Refuge en même temps qu’amis
du cher défunt, est entrain de se constituet: ; nous en donnerons les noms la
semaine prochaine. Mais comme la valeur du don est accrue par la promptitude à donner, nous mettons dès
aujourd’hui les colonnes de l'Echo à la
disposition des souscripteurs. On ne
saurait mieux honorer la mémoire de
celui que nous regrettons tous, ni lui
donner un meilleur témoignage d’affection, qu’en faisant chacun ce qui est
en notre pouvoir pour l’œuvre à laquelle il a consacré toutes ses forces
pendant les dernières années de sa vie.
Le chant dans l’Lglise
III. üuelà sont les m'èilleurs moyéns
d’améliorer le chant dans notre culte ?
Tel est le troisième et dernier point
de l’étude de M. Fisch. Avant de l’aborder, le Rapporteur dit un mot de
deux questions préliminaires, assez importantes.
*
:}c ^
La première est celle qui est relative au mode à adopter pour chanter à
l'église. Il y en a deux : Vunisson et le
chant à quatre parties.
Le premier de ces modes est celui
qui était usité, jadis, à l’époque de la
Réforme. C’est sous cette forme que
les chorals de Luther étaient exécutés.
C’est aussi le chant à l’unisson qui a
été la pratique courante et la méthode
universellement adoptée, dans l’Eglise
Réformée, grâce à l’influence de Calvin,
qui était un adversaire déclaré du chant
à quatre parties, dans le culte public.
Ce n’est qu’au temps du réveil que
le chant à quatre voix a obtenu droit
de cité dans le culte et s’est sub.stitué
presque partout à l’ancien mode.
Auquel des deux devons-nous donner aujourd’hui la préférence ? M. Fisch
n’hésite pas à répondre : au chant à
quatre parties. Si l’unisson a l’avantage d’être moins compliqué et, par
conséquent, plus facile à apprendre, il
a l’inconvénient d’être un peu artificiel,
car faire rentrer toutes les voix de
timbres différents dans une gamme de
sept notes, c’est leur faire violence, les
empêcher de donner tout ce qu’elles
peuvent produire au point de vue musical. Dans nos auditoires où, assez
souvent, les femmes dominent, ce qui
convient le mieux, semble-t-il, c’est le
chant à quatre voix, qui, lorsqu’il est
bien exercé, a une grande puissance.
La seconde question est celle qui concerne Vaccompagnement du chant dans le
culte. — Devons-nous chanter sans accompagnement d’orgue ou d’harmonium, ou avec l’aide d’un instrument,.?
Dans l’Eglise primitive, on se passait d’accompagnement, et on le considérait comme nuisible. — Du tem.ps ,de
Luther, l’orgue était en grand honpeur
dans le culte, mais il avait pour , destination spéciale d’accompagner, non le
chant de l’assemblée, mais celui ..du
chœur. — Ce n’est que plus tard, dans
la seconde moitié et vers la. fin dji
XVI siècle, que l’orgue devint d’un
usage courant pour accompagner ^et
soutenir le chant des fidèles. — Aujourd’hui, il y a bien peu d’EgJises, Qg
l’on chante sans accompagnement; presque partout, au chant des cantiques se
mêlent les son? de l’prgue. , i;
Est-ce un mal ? Non, certes, cai; l’accompagnement d’un, instrument dè rngsique donne au chapt quelque cltpse.de
plus nourri; il fiouche les trous,,.cpririge les défectuosités de rensenible. ià
condition toutefois qu’il ne soit.pas-trpp
bruyant, sache rester discret, et n’étouffe jamais les ^ voix par des sons
éclatants qui empêchent de les entendre.
Et maintenant, une fois ces (feux
questions résolues, quels sont les moyens
pratiques les plus propres à améliorer, dans
nos Eglises, le chant sacré ? , ^
Ce qu’il faut pour que le chant religieux refleurisse dans nos Eglises protestantes, ce sont des pasteurs qui l’aiment, en comprennent l’importance et
cherchent à en répandre le goût autour
d’eux.
Un des premiers soins du pasteur
doit être d’établir, — si la chose n’existe pas encore, — une réunion de
chant régulière dans son Eglise, soit ep
la dirigeant lui-même, s’il en est^ capable, soit en confiant cette tâçhe à
un membre laïque de son troupeau
mieux qualifié que lui au point de vue
musical. A cette réunion, où l’on exercera les cantiques qui 4ev|'on^ être
chantés le Dimanche suivant, devront
être convoqués tous ceux qui chantent
au culte du Dimanche, ef niêrae ceux
qui ne chantent pas d’habitude et qui
pourraient chanter.
Si l’on objecte qu’il est difficile, dans
bien des cas, de faire venir à des réunions de chant de ce genre ceux qui
chantent le Dimanche et constituent
le gros de l’auditoire, alors qu’on fasse
autre chose ; qu’on s’adresse à un,nombre restreint de personnes dé nonne
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,vplo?Hté, et qu’on se serve de ce noyau
popr constituer un chœur, destiné à en
traîner, à Thpiuje du culte, ceujç qui
ne; se soudeni-pas d’étudier les eanti-i
qups pendant là semaine. Que ce chœurA
au lieu d’être relégué au loin, sur une
tribune, soit mis en contact direct avec
l’assemblée, placé au milieu d’elle, et
plqs d’un, suivant l’impulsion, se mettra à chanter à son tour.
Ce qu’il faut encore pour que nos
Eglises chantent bien, c’est que ceux
qui en font partie se familiarisent de
bonne heure avec nos cantiques, en les
apprenant tout jeunes à l’Ecole du Di
jnanche. Il est bon de faire place, dans
ces Ecoles, aux cantiques et aux Psaumqs qui se chantent au culte du Di
manche matin. En lés apprenant dès
leur-jeune âge, les enfants les sauront
quand ils seront plus grands, et ils se
ront un précieux renfort pour le chœur.
Urt'autre moyen dont on devrait éssayer, — dit ' M.- Fisch, — c’est d’un
agent 'génèi-at du èhaiït sacré, ay^nt pour
mission de visiter les Eglises et de sti
rriuler leur zèle musical, en y donnant
des conférences sur le sujet du chant,
accompagnées de quelques conseils pratiques, et en y organisant des réunions
régulières; là' où ëlles n’existent pas
encpfe.
Dèrriière réflexion. Si le chant dans
l’Eglise est un art et a un côté hu
màlh, technique, nécessitant une étude
conséiehcieusc et persévérante, il a aussi
un’côté spirituel et divin: c’est un acte
d adoration et un moyen d’exprimer
éôllectit^ement les sentiments les plus
profohds de l’ânie humaine.
Il ne suffit donc pas qu’il soit correct,
hartfionieux, irréprochable au point de
Vue'extérieur et musical ; il faut en
cofe c(ü il soit pénétré d’un sentiment
d’enthousiasme, qu’il soit ému èt vivant
Ce qu’il faut, c’est d’unir ces deux élé
ipèntS :"bien 'chanter musicalement par'lant ef ÿ mettre .son âme, en chantant les
loüàng'es de Dieu dans un sentiment
d’adbfàtron ef d’action de grâce. Ce
qu’iPfàbt, pour que nos Eglises chan
tent bien, c’est qu’elles se réveillent,
t est que le souffle du Saint-Esprit passe
sur elles’poür les vivifier.
Quand notre vie religieuse est renouvelée, les belles paroles de nos can
tiques, auxquels nous prêtons trop souvent une attention distraite, prennent un
nouveau relief, une signification plus
directe et plüs personnelle, et notre
chant, au lieu d’être languissant, s’élève
bien ’’ nourri vers Celui dont il célèbre lés louanges.
Puissent nos Eglises — conclut M.
Fisch, puissions-nous nous-mêmes
recevoir ce baptême de feu, voir passer
sur nous une vague de réveil et de vie,
et àlors sous cette impulsion irré.sistible,
le trop plein de nos cœurs débordant
en flots d harmonie, nous retrouverons
le secret de ce chant vibrant et puis
sant que connai.ssaient et pratiquaient
nos pères.
■ .. * A. J.
’ Echos de la Presse
De V'MgUse Lihrk : '
f
•••••*•» « * ,
Ici nous ne voulons pas manquer
1 occasion de placer une remarque qui
s est souvent imposée a nous au cours
dé certaines réunions d’édification; pourquoi donc y parle-1-on si peu de la
vie de famille chrétienne et en général
des devoirs concrets, tels qu’ils se pré
.sentent chaque jour, chez nous, à notre
bureau, à notre atelier, dans la réalité*
visible ? f
Cette omission fait toucher du doigt
un défaut de notre -prédication, de no.s
assemblées de réveil, de toute notre
vie religieuse en général. C’est le caractère vague, éthéré, trop général, trop
nuageux, de cette édification. On s’y^
nourrit d’un mysticisme sans contours
précis, sans application immédiate, qui
plane au troisième ciel, mais qui ne
nous aide pas à vivre sur la terre. On
y parle en général du péclié, mais pas
des péch,és, en détail, tels qu’on les voit
et qu’on les commet; on y parle *du
Sauveur, mais sans rien qui le dessine
nettement devant nos yeux. On y recommande une vie consacrée à Dieu,
mais sans aucun détail positif et pratique, sans aucune réponse à cette
question : Que dois-je faire 'f que dois-je
faire demain, aujourd’hui, tout à l’heure
chez moi. au-dehors?
Il en résulte qu’aussitôt rentré dans
la vie ordinaire et prosaïque, on oublie
cés réunions excellentes auxquelles oh
vient d’assister, ces réflexions quintessenciées, ces considérations sublimes
qu’on vient d’entendre. On les oublie
d’autant plus vite, même, qu’elles étaient
plus raffinées et plus sublimes. Pourquoi ? Parce qu’il y manquait le trait
d’union entre les vérités évang'éliques
ou les émotions religieuses, et la vie
quotidienne avec ses exigences pratiques.
Ce sont deux mondes différents, entre
lesquels on ne nous a pas montré le
rapport ni le passage. Entrés dans l’un
de ces mondes, nous perdons l’autre de
vue. L’adorateur du dimanche devient
le chrétien très médiocre et très inconspquent.du lundi; ,et quant au réveil,
il h’a duré, à tout prendre, que quelques, heures..... Ch. Lukh.
Pour le repos du Dinianclie
Nos journaux quotidiens rendent
compte du rapport de la Commission de
la Chambre sur le projet de loi de M
Luzzatti concernant le repos hebdomadaire. Ce projet n’est pas parfait, tant
s en faut, mais tel qu’ il est, s’il est
adopté par le Parlement il marquera
un bon pas en avant dans la voie des
réformes sociales.
Il établit, pour toute administration
publique ou privée, pour toute société
ou personne exerçant un art, une in
dustrie, commerce ou agriculture, une
période hebdomadaire de repos, qui ne
doit pas être de moins de 36 heures
consécutives, pendant lequel il est interdit de tenir ouvert au public et à
ses propres dépendants, employés, ou
vriers etc., les bureaux, magasins, fabriques etc., ni d’exécuter ou faire
executer aucun travail de quelque nature
qu’il soit.
Cette période de rejjos commence,
en réglé générale, le samedi soir et
finit le lundi matin. Pour les femmes
qui travaillent pour autrui à la campagne ou dans les fabriques, le repos
doit commencer au moins deux heures
avant l’horaire ordinaire, et jamais après
5 heures du soir en été et 4 heures en
hiver. Toute convention contraire est
nulle
Le projet etend aux fêles reconnues
par l’Etat, les dispositions établies pour
le Dimanche, en quoi il a tort, à notre
avis, car il n’y a plus ici une raison
humanitaire comme pour le repos du
Dimanche — mais n’insistons pas, puis
que nous sommes en pays catholique.
Mais il a des torts plus graves. Il
dispose que la période de repos peut
être établie à tour, même dans les jours
fériés, pour les employés et ouvriers
des services publics qui ne peuvent
. être interrompus, des pharmacies, lieux
de cure et d’hygiène, industries des
transports, hôtels, restaurants — et il
ajoute auberges, « pasticcerie », cafés et
exercices semblables, théâtres. La loi
devrait montrer moins de sollicitude
pour quelques-uns de ces services, notamment les auberges, cafés et buvettes;
et l’on ne voit pas ce que la société
aurait à souffrir si les boutiques de
pâtissier restaient fermées le dimanche,
même tout le jour.
D’un autre côté, faculté est accordée'
aux Municipes sous certaines conditions
d’autoriser l’ouverture pendant quatre
heures (avant midi) des débits de sel
et tabac, dé denrées alimentaires, des
« negozi di manifatture, confezioni, oreficerie». Par où le projet ôte en grande
partie d’une main au repos du dimanche
ce qu’ il lui avait d’abord donné dé
l’autre main.
11 serait donc à souhaiter que le
projet Luzzatti adopté et en partie
modifié par la Commission, fût amendé
sur plus d’un point dans la discussion
qui s’ouvrira à la Chambre et au Sénat.
Mais dût-il passer tel quel, il serait
un bienfait pour un grand nombre de
personnes, ouvriers et employés, condamnés, jusqu’ici à travailler sept jours
par semaine d’un bout à l’autre de
l’année
De nos Colonies
La population, augmente rapidement
dans nos anciennes colonies de fUruguay ; les terrains y deviennent chers
et les familles qui veulent se caser et
ne possèdent que de petits capitaux
sont obligées d’aller chercher plus loin.
C’est ainsi que de nouveaux groupes
et colonies se fondent sans cesse et que
les Vaudois s’étendent peu à peu dans
toutes les parties de la république.
M. le pasteur D. Armand-Ugon rend
compte, dans la Union Valdense, d’un
voyage qu’il a fait, avec MM. Jean
Bonjour, Pierre Bounous, Timothée
Gönnet, Daniel Arduin et Jean Daniel
Artus, dans le département de Rivera,
pour y visiter une étendue de quelques
milliers d’hectares de terrains offerts à
d’excellentes conditions par le chef politique Cabrera.
Ces terrains, à la vérité, ont paru
excellents pour toutes sortes d’arbres
et de légumes, mais peu propres à la
culture du froment, et présentant d’autres inconvénients encore qui les rendaient inaptes au but que l’on se proposait. Mais M. Ugon et ses compagnons de voyage ne se sont pas laissé
décourager. Apprenant du chef politique que d’autres terrains étaient disponibles dans une autre partie du département. sur la frontière du Brésil,
ils décidèrent de les visiter aussi, malgré
leloignement. A part quelques inconvénients provenant surtout de la distance
(g à 12 lieues du chef-lieu), ces terrains parurent répondre au but que
l’on se proposait. Ils ont une étendue
de 15 à 20 mille hectares et sont mis
en vente au prix de 40 frs. la madru
(environ deux de nos journaux, sauf
erreur).
Nos voyageurs ont ainsi parcourru,
du 24 juillet au 6 août, une distance
totale de 1500 kilomètres. A leur re
' '4 ’ *
tour, une réunion très nombreuse a eu
Heu É’ La Pas Une Commission composée de Mm. J. D. Aj-tus, P. Bouiious
et Manuel Dalmas a' été chargée de
fèceVoiri%s adhélions.
*
* *
M. le pasteur Davit écrit à la Union
Viddense qu’il, a Tait, les ii, 12, 13 et
14 août, une visite «à fond» à toûtes
les familles vaudoises établies dans la
Colonie Nueva Iberia, ci-devant Catnpo
Santa Rosa. Les Vaudois y fornielit
trois groupes, dont le plus rapproché
se trouve à cinq lieues de Lavalle.
Ces trois groupes comprennent ensemble 15 familles, formant un total de 99
personnes. Quelques-unes de ces familles sont mixtes, mais les enfants
“sont tous protestants, au moins de nom.
Un des colons a offert le terrain pour
batir un ranchù destiné à servir de lieu
de culte.
M. Davit ajoute que qui aurait vu ce
Campo il y a six mois ne le reconnaîtrait plus. Les colons, profitant du temps
favorable, ont semé des milliers de
cuadras de ble et plus encore de lin ;
un seul négociant a fourni à un certain
nombre de colons plus de Soo fanegas
de semence de lin (le fanega est dé 6
hemines). A Lavalle, dans un terrain
auquel les pluies abondantes sont défavorable, les semailles étaient en retard. A San Salvador, par contre, elles
avaient eu lieu dans de très bonnes
conditions.
•'■■-r' -I i
ÔÜESTIONS MORALES ET SOCIALES
(Voir N. précédent).
Mais la Ligue Meusienne contre la
tuberculose, ne se contente pas de répandre des petits papiers, elle fonde ou
plutôt pousse a 1 organisation d’œuvres
de préservation. Sa première œuvre est
Celle des Eftfàhts a la Rlontagne', cétfe
année, elle a envoyé 74 enfants passer
cinq semaines -dans les fégioris du lac
de Retournemer, à Xonrupt. Placés
dans des familles de cultivateurs, ces
enfants ont pris force, santé et joie.
■ H! . ■ , . :
* *
La Ligue a provoqué également l’organisation de V Oeuvre du Bon Lait,
ayant comme but principal de diminuer
la mortalité infantile, si considérable
parmi les enfants elevés au biberon.
(Cette mortalité e.st, en effet, de 40 ojo
en moyenne, tandis que celle des enfants eleves au sein n’est que de ioo[0.)
Voici comment cette œuvre fonctionne : Chaque matin, la mère vient
chercher un panier de neuf bouteilles
do.sées attentivement suivant l’âge de
1 enfant et rapporte, en même temps,
le panier vide délivré la veille. La distribution se fait au siégé de l’œuvre
de dix heures à midi. Le lait a été stérilisé pendant trois quarts d’heures à
102®; les flacons sont d’une propreté
méticuleuse. Tout ce qui est possible
a été consciencieusement fait pour que
1 enfant reçoive une nourriture convenable, suffisante, un lait exempt de
germes pathogènes.
Pendant les dix premiers mois de
sa fondation, l’œuvre a distribué, 12.950
paniers, c’est-à-dire 116.555 biberons.
Ces 12.950 paniers représentent une
quantité de lait de 15.720 litres; en
moyenne, il a été délivré i litre et 1/4
de lait par panier.
Sur ces 12,950 paniers, ont été distribués;
3
6.446 à dix centimes; , 1
4.060 à vingt-cinq centimes;
184 à trente, centitîies ;
1.323 à quarante centimes ;
j 48.3 à soixante centimes ; ; .
456 ont été délivrés gratuitement.
Le prix de revient d’un panier est
de 32 centimes environ.
^ I.’Oeuvre du Bon Lait a eu des
succès réconfortants. Lors^des pesées
liebd.omadaires (le Jeudi), il .a été
donné a ceux qui l’accomplissent la
grande satisfaction d’observer des enfants qui élevés uniquement au moyen du lait stérilisé que fournit l’Oeuvre prospéraient à merveille et.se développaient à plaisir.
*
4e
Une troisième Oeuvre de la Ligue
Meusienne annexée à la précédente est
celle des Mères-Nourrices. Laissons la
parole au Docteur Vicatier, l’âme de
cette œuvre, aussi originale qué' biénfaisante, ainsi que de celle du Bon
l.ait.
Il n’y a pas, en effet, que des enfants élevés au biberon : il y a, aussi,
ceux vis-à-vis desquels les mères iremplissent leurs devoirs, ceux auxquels
elles donnent le sein. De ceux-là, pouvions-nous nous désin téresser ? N’au
rait-on pas été en droit de nous dire :
« Mais vous favorisez et vous facilitez
l’allaitement artificiel! Mais vous encouragez les mères à déserter leurs devoirs I » Eh bien, c’eût été une révoltante injustice, car, aux mères qui
viennent à nous, toujours nous disons
ccci : « Pourquoi ne nourrisses-vous
pas ? » Nous essayons de leur démontrer que c’est non seulement l’intérêt
de l’enfant, mais aussi leur propre intérêt de nourrir le bébé et nous tâL'hons de leur faire comprendre qu’il
y a là un devoir naturel. Et quand
nous consentons à admettre les mères
à; nps distributions de laif gtefifee,
c’est seulement lorsqu’il nous a été
bien démontré qu ’elles étaient, par
leur costitution, incapables d’accomplir
leur tâche naturelle. Oui, nous prêchons bien haut l’allaitement maternel, mais nous avons fait mieux: nous
le récompensons.
Des mères nourrices étaient venues
à nos pesées du jeudi; nous leur avons
proposé ce marché : « Amenez-nous vos
bébés tous les quinze jours; acceptez
et suivez nos conseils; en retour nous
délivrerons des bons de viande pour
la somme de quatre frs. par mois. »
Et c’est ainsi qu’à partir du mois de
juin 1902 jusqu’au 31 mars 1903, nous
avons délivré 200 bons de 4 francs
chacun.
Bientôt le bruit s’en est répandu:
rapidement, notre nouvelle clientèle a
augmenté et, à l’heure actuelle, outre
nos30enfants inscrits au Bon Lait, nous
avons encore 50 nourrissons. On nous
les présente régulièrement deux fois
par mois et nous suivons le déyelûppemépt'=de bébés dont npi}S||e-.
nons ain.si les mères pat l’appât d’une^
récompense pécuniaire. Ah I certes; ce’
nouveau service e.stonéreux! Mais c^uel-'
le rfen est pas l’utilité I Ces 50 enfants
sont bien soignés, très proprement tenus,
ils prospèrent à merveille. A la date
du 31 mars, nous avions fait 264 pesées
de ces bébés; ces nourrissons pèsent
plus que les enfants du même âge élevés au biberon; leur résistance aux maladies est plus grande qüèiçelle des
autres et c’est à ce point que pas un
d*eiitre eux n’a été victime de l’épidémie* de rougeole, qui sévit en ce mo
ment à Bar, tandis que plusieurs de
nos enfants élevés au biberon ont succombé à cette affection contagieuse.
P ira-t-on maintenant que nous encourageons l’allaitement artificiel? Bien plus,
nous sommes convaincu d’avoir décidé
certaines mères à nourrir leurs bébés
plutôt que de venir au Bon Lait, uniquemçnt parce que nous les a\ons alléchées par notre délivrance de bons
de viande. Que ces femmes aient fait
leur devoir par calcul ! que nous importe ? ^ L’essentiel, n’est-ce pas que les
enfants ont été mieux traités, plus
heureux plus robustes ? »
Voilà la philantrophie bien comprise,
. — conclut l’article du Bdévement Social,
(15 sept. 03) qui nous donne tous ces
détails. —
Et ce qu’on fait à Bar-le-Duc, pourquoi ne le ferait-on pas ailleurs ? Y au
rait-il plus de dévouementdans le clef-lieu
de la ,Meuse que dans les autres villes
de France ? *( ...et de l’étranger, ajoutons-nous) ? Je ne le pense pas. Il faudrait simplement qu’une personne de
bonne vplonté se rencontrât dans toutes les localités de quelques importance et immédiatement autour d’elle viendraient se grouper toutes les autres
bonnes volontés qui ne se connaissent
pas et qui restent improductives parce
que personne n’est là pour allumer en
elles l’étincelle sacrée.
A. J.
C II îI O K I Q fi fi
ir» J
île
La Tour. — Nous rappelons que
l’Union Chrétienne Vaudoise célébrera D. V. le Dimanche 11 Octobre
prochain son 50.me anniversaire, avec
le prograrpjne suivant : 9 h. Réception
des membres des Unions sœurs dans
la salle de l’Union de la Ville (Vieux
- ' ■ i ■ I ! . 1
Pensionnat) —' 10 i\2 h. Culte dans le
Temple Neuf — 12 142 h. Dîner à la
Pension du Fort — 15 h. Séance publique dans l’école de .S.te Marguerite.
Etablisseiuents d’instruction.
L’examen d’admission au Collège a
eu lieu mardi 6 courant. 7 élèves ont
été admis, outre les 4 déjà admis en
juillet. On annonce en outre trois candidats, qui seront inscrits par certificat.
Ce qui. porte à 14 le nombre des nouveaux élèves qui fréquenteront la première année, outre ceux qui ont été
admis ou seront inscrits dans d’autres
classes.
A l’Ecole latine du Pomaret les leçons
ont régulièrement recommencé lundi.
— Conférence. La conférence que M.
Çriretti .devait faire ce Dimanche, a
été renvoyée à Dimanche, 18 courant,
à cause des fêtes du cinquantenaire de
l’Union Chrétienne des Jeunes Gens.
La réunion aura lieu à 15 h. (3 pom.)
dans la salle des ¡Sociétés Ouvrière et
ISÎilitaire obligeamment mise à la disposition de la Société de la Paix.
M. Giretti parlera, avec ^n éloquence
bien connue, sur'le Congrès de Bouen
et le Traité d’arbitrage anglo-franco-ifulien.
Tout le public, mais surtout les membres de la Société de la Paix, sont
cordialement invités à assister à cette
intéressante conférence.
Siiiilt-Jeaii. — La sépulture de M.
Meille a eu lieu ce matin jeudi, avec un
concours immense de peuple. Le défunt
avait exprimé le désir qu’on ne parlât
pas de lui, mais qu’on annonçât l’EvanF 'T , c, ■ ,
-.A ^ ^ ' A» AA „,....-, .
gile. Il avait lui-même désigné les
collègues qui devaient prendre part au
service funèbre et leur avait même
indiqué le texte qui devait être présenté comme un message de sa part à
l’assemblée. M. le pasteur Peyrot a parlé
à la maison mortuaire. Après la lecture
de quelques passages contenant des
paroles de consolation et d’espérance,
il a lu le verset que M. Meille lui avait
particulièrement indiqué : 2 Cor. V, 20.
Message étonnant, dit-il : Dieu suppliant
les pécheurs rebelles d’être réconciliés
avec lui. Peuple vaudois écoute tes
pasteurs. Dans leur faiblesse et leurs
nombreuses infidélités ils t’apportent un
message : ne regarde pas à eux mais
écoute, la parole qu’ils t’annoncent de
la part de Dieu. — Et s’adressant à
ses collègues dans le ministère : un de
nous est tombé à nos côtés; serrons les
rangs et consacrons-nous plus complètement à l’œuvre que Dieu nous a
donné à faire. — M. le pasteur Henri
Tron prononce une prière de remerciement pour la confiance que nous
avons en face de la mort.
Au cimetière M. le pasteur Gay, de
Saint-Jean, lit quelques passages et
adresse des paroles de consolation à la
famille affligée. M. Giampiccoli a reçu
lui aussi un verset à placer devant les
auditeurs au nom du défunt. C’est celui-ci : « Le Dieu d’éternité est un refuge, et sous ses bras éternels est une
retraite» (Deut. XXXIII, 27^. Il montre comment cette parole s’est accomplie pour celui que nous pleurons, comment il a trouvé dans les bras éternels
une retraite d’abord contre la condamnation du péché, comment les bras
éternels l’ont soutenu dans l’œuvre bénie de son ministère et comment il a
trouvé èn eux une retraite assurée dans
les dures épreuves qui l’ont affligé pendant de longues années. L ’ orateur
exhorte chaleureusement ses auditeurs
à chercher eux-aussi constamment leur
refuge dans les bras éternels — M. le
pasteur Gay invoque encore les consolations de Dieu sur la famille affligée,
à laquelle nous renouvelons l’expression de toute notre sympathie.
Massel. Dimanche 4 courant a eu
lieu la votation- pour la réélection du
pasteur. Les électeurs inscrits au rôle
sont au nombre de 104, mais 5 sont
actu'èllement à , l’étranger. Restent 99
électeurs présents dans la paroisse. De
ce libmbre 80 ont pris part à la votation, qui a donné pour résultat 43 oui,
c’est-à-dire pour garder M. Tron comme
pasteur de l’église — 35 non et 2 bulletins blancs. D’après l’article 24 des
réglements adopté par le dernier synode,
la réélection n’est valide que dans le
cas ,ôù les 4/5 des Votants et la majorité
des'éleeteurs inscrits sont favorables.
Le résultat est donc négatif.
' Vf.
Rora. A la suite de la démission de
M. Hugon, l’Assemblée d’église, convoquée par le doyen des anciens à
teneur de l’art. 24 des Régi, organiques
s’est réunie dimanche dernier au nombre
de 25 électeurs sur 47 inscrits, et a
décidé de s’oppo.ser au transfert du
pasteur. Nous ignorons si M. Hugon
acceptera d’être réélu. En tout cas, la
vacance ayant été publiée, il s’agira
ici d’une élection de pasteur et non d’une
simple votation par oui ou par non.
Quoi qu’il arrive, nous faisons des vœux
pour que tout soit pour le bien de
cette paroisse et qu’il y ait un réveil de
la vie religieuse dans son sein.
M. Hugon ne pourra être réélu que
par les 445 des votants formant la majorité des électeurs inscrits. Tout autre
candidat qui obtiendrait la simple majorité des votants serait légalement
nommé.
Nouvelles et faits divers
France. M. le pasteur A. Goût, président du Consistoire de Paris, est décédé après une longue et douloureuse
maladie. Selon sa volonté expresse,
aucun discours n’a été prononcé à ses
funérailles. I.e service, purement liturgique, n’en a pas moins laissé, dit le
Protestant, une profonde impression.
D’un autre côté on lit dans le Journal de l’Evangélisation, organe de la Société Centrale:
Dans les campagnes la Libre-Pensée
s’organise en églises. Non loin de Paris, dans un village de Seine-et-Oise
aux confins de l’Eure, une CEuvre d’é^
vangélisation avait été entreprise, pjais
abandonnée, je ne sais quand ni par
qui. Aujourd’hui tous les citoyens, pu
à peu près, ainsi que dans la fcommune voisine, constitués en association
de « Pensée-Libre», ont signé l’engage;
ment de ne faire appel en aucune circonstance au ministère d’aucune religion. L’église est fermée. Nous trouvons une organisation semblable dans
une petite ville de l’Est où nous avons
un poste. Notre agent y est gbij^idéré et accueilli de tous: les membfjes de
la secte, qui ne franchissent en ¿àucun
cas le seuil de l’église, entrent jFplontiers dans le temple à l’occasior^Â||i’un
enterrement et assistent,(.à to^je la
cérémonie ; mais ils nœ fbnt ni fepti
ser leurs nouveaux-nés, ni bénir leurs
■*
mariages. Dans le déparfeinent de $apneet-Loire on nous signalé uri cèrelé de
la Libre Pensée fondé avec Ip fcon
cours de plusieurs députés. A Ambériens
(Ain), nous avons pu admirer dgi/iios
yeux un grand temple maçonn%ue,
auprès duquel notre petite, salle, au
fond d’un pré, quoique bien coquette,
faisait maigre figure. 5-V
iis 1
BWS.
À
Revue Poiiiiqiie
Pie X vient de publier, après detîx
mois de pontificat, sa première encyclique, destinée surtout à commémorer soîi
prédécesseur et à eu faire le panégyrique.
Il y déclare qu’ il aura essentiellement
eu vue le rétablissement du royaume de
Christ dans les âmes, qu’ il aspire à être
ministre de Dieu uniquemehf,- feins préoccupations de parti. Il recomniaude tfn
particulier aux évêques réducatiÔn'’d^efla
jeunesse, la propagation des sociétésœatboliques, les œuvres de bienfaisance et
do charité, l’amour envers lés désliéritég
du luoude. Il termine eu affiruiàhFïsdn
indépendance, que personne ne songe a
lui contester en ce qui concerne les intérêrs spirituels de l'église. Somme toute,
cette première encyclique, nullement batailleuse, exempte des protestations et
des r6criminatj.ona à la Léon XUtlg apparemment pénétrée de l’amour dès âipes,
a fait généralement une bonne impression.
La presse fest unanime à constater que
la situation du ministère ex!ge'Qune|solution urgente. Impossible de gouvèrner
un grand pays avec un chef de Oabinet
vieux et infirme -et deux îut;|rii|iSj^^ur
des portefeuilles de première importance.
4
— 4
M. Zanardelli devrait le comprendre et
dire une bonne fois s’il compte reprendre
ses fonctions et pourvoir incessamment de
titulaires les ministères vacants. Mais on
dirait qu’il n’a plus conscience de son
devoir d’homme d’état puisqu’il ne fait
rien pour régler une situation devenue
si intolérablement anormale. Qu’attend-il
pour se décider? Que la chambre lui
signifie son congé, ou que quelque complication intérieure ou internationale ne
vienne brusquement le secouer de sa
torpeur? Parmi toutes les hypothèses,
les journaux ne brodent désormais que
sur des hypothèses en matière de politique ministérielle ; parmi les hypothèses
donc sur un sujet si important, la plus
vraisemblable est peut-être celle qui attribue à M. Zanardelli l’intention, bien
malgré lui, de démissionner et la recom
¡josition totale d’un ministère en majorité de Gauche avec quelques éléments
de Droite, sous la présidence de M.
Giolitti.
— M. Balfour a à peine réussi à reconstruire le cabinet et déjà une nouvelle
démission, celle du duc de Devonshire,
président du conseil privé du Roi, est
venue en compromettre la stabilité. Contrairement aux prévisions. Lord Milner
a refusé le portefeuille des Colonies sous
prétexte qu’il pouvait rendre de plus
grands services dans l’Afrique du Sud.
Les mauvaises langues insinuent que la
vraie raison serait moins patriotique : les
appointements de haut-commissaire pour
l’Afrique du Sud s’élèvent à 275.000 fr.,
et ceux du ministre des colonies à 125.000
seulement. Il est probable que la vraie
raison du refus est la conviction que le
I nouveau cabinet Balfour n’aurait pas une
I longue vie.
— Vienne n’a plus raison d’être jalouse
; des autres capitales : elle a eu elle aussi
ses illustres visiteurs. Trois souverains y
ont coup sur coup joui de la plus cordiale hospitalité. Le dernier en date, le
czar Nicolas qui y a séjourné huit jours
vient de partir pour Darmstadt. Quoique
les ministres respectifs des Affaires Etrangères aient eu ensemble une ou deux
conférences, les journalistes sont forcés
d’avouer leur ignorance touchant le but
de la visite du czar. La question des
Balkans, l’éternelle question qu’on ne
résout jamais, qui se complique tous
les jours, ne peut cependant pas avoir
été étrangère à l’entretien des deux souverains et de leurs ministres. Puissent-ils,
y avoir pris une bonne fois la ferme réso
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Sommario del N. 43.
Bivista delle Biviste : — L’ alleanza
anglo-americana — La marina giapponese — Il sionismo e l’avvenire degli
Israeliti — Il raccolto odierno del cotone
— L’indifferentismo — Leone XIII e il
cardinale ILohenlohe — Il pangermanismo
in Ungheria — Fra i lebbrosi della Nigrizia settentrionale —Questioni del giorno :
Il congresso di Cremona — Spigolature-.
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Mais le pauvre Pranç. Joseph a des
soucis bien plus graves lui venant de
l’intérieur môme de son vaste royaume
dont l’unité est sérieusement menacée
Vous savez qu’il n’y a eu jusqu’ici qu’wue
armée austro-hongroise, comme il n’y a
qa'une marine. Or les radicaux hongrois
réclament une armée indépendante et
ils mènent à cet effet une campagiié des
plus vigoureuses. Le souverain ayant ouvertement manifesté le désir que l’arniée
demeure intacte, des troubles se' sont
produits en Hongrie et le cabinet Khuén,
partisan de l’unité, a dû démissionner.
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