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M B. Lég®*"’ pasteur
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'Quarante-unième année.
16 Novembre 1906.
N. 46
L’ÉCHO DES VALLÉES
IPÀRAIS»Alvar OHAQUK VE^IVDREÍDI
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Prix d’abonnement par an:
Vallées Vaudoises . Fr. 2,50 — Italie .
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S'adresser pour la Rédaction à M. N. Tourn, prof., Torre Pellice,
et pour l’Administration A MM. Travers et Malan, Torre Pellice.
Tout changement d’adresse coûte 16 centimes, sauf ceux du commencement de l’année.
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables .... dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV, 8).
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SOMMAIRE ;
Pour l’union de toutes les églises réformées de France — Ephémérides vaudoises — Cho.ses et autres — En
souvenir de sœur Jenny — Chronique
— Nouvelles et faits divers — Bibliographie — Revue politique —Feuilleton:
La notion de 1’ Eglise d’après le N.
Testament.
POUR L’UNION
de toutes les Eglises Réformées de France
k
Une importante assemblée, convoquée par l’initiative des pasteurs du
Centre qui n’avaient pas cru pouvoir
accepter les statuts votés au dernier
synode d'Orléans, s’est réunie les 24.
25 et 26 octobre à Jarnac, dans le
but de créer un groupe d’églises « en
dehors et au-dessus des partis •», dont
pourraient faire partie toutes les églises
qui en accepteraient les principes, et
de préparer ainsi pour autant qu’il dépendait d’elle l’union de toutes les
églises réformées de France, Une centaine d’églises y étaient représentées
par 130 délégués. La droite pure s’est
totalement abstenue. Par contre, la majorité des églises libérales étaient représentées avec celles du Centre. M.
Paul Monod a été nommé président.
M. Wilfred Monod, comme président
du Comité d’organisation, lit un rapport concluant par un ordre du jour
par lequel les membres de l’Assemblée
manifestent leur volonté de travailler
ensemble «à la construction d’un édifice
spirituel ouvert à tous les fils de la
Réforme en France», proclament la nécessité « de donner comme base à cet
édifice une Déclaration religieuse, une
Discipline, un Programme d’évangélisation », et « tendent une main fraternelle au nom de Jésus-Christ, à tous
les chrétiens qui sont également résolus
à maintenir inébranlables les deux colonnes séculaires de la religion protestante : la foi et la liberté ; la liberté et
la foi ».
Un projet de statuts est adopté, mais
il est bien entendu que ce n’est qu’à
titre provisoire et qu’il appartiendra à
l’Assemblée générale des représentants
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F
de toutes les églises réformées de lui
donner la forme définitive, si cette
Assemblée vient à être convoquée,
comme les églises représentées à Jarnac le demandent avec instance.
L’acte le plus solennel que l’assemblée ait accompli a été l’adoption d’une
Déclaration de principes à laquelle on
pourra bien reprocher d’être susceptible,
sur certains poy^ts, de diverses interprétations, mais dont le caractère évangélique ne peut être mis en doute, et
qui a été acceptée par les votes una
nimes aussi bien des libéraux que des
membres du Centre. Le texte de la
Déclaration était connu de tous les délégués avant l’ouverture des séances,
et avait été implicitement accepté, par
l’adoption des statuts ; aussi proposaiton de la voter sans entrer dans une
discussion qui n’aurait pu porter que
sur des détails et pour ainsi dire sur
des mots. Mais M. Gounelle exprimait
la crainte qu’on n’eût l’air de voter
avec précipitation et de ne pas vouloir
faire la pleine lumière sur ce qui devait être l’expression de la foi de l’église. Ce fut alors que M. Charles Wagner improvisa un discours plein de
chaleur et d’éloquence qui produisit
une impression extraordinaire et une
émotion indicible dans l’assemblée. Tous
sentirent que les cœurs de tous les
présents étaient unis d’une manière indissoluble, quelque divergence qui pût
subsister dans les esprits sur l’interprétation d’un texte, et la Déclaration fut
votée à l’unanimité. Voici les principaux passages de ce document :
« Les représentants des Eglises Réformées de France, réunis à Jarnac......
proclament joyeusement et de tout leur
cœur :
« I® La foi en Jésus-Christ, le «Fils
du Dieu vivant», don suprême du Père
à l’Humanité souffrante et pécheresse,
le Sauveur qui, par sa vie sainte, son
enseignement, sa mort sur la croix, sa
résurrection et son action permanente
sur les âmes et dans le monde, sauve
parfaitement tous ceux qui par lui s’unissent à Dieu, et leur impose le devoir
de travailler à l’édification de la Cité
de justice et de fraternité ;
« 2® La valeur religieuse unique de
la Bible, document des révélations progressives de Dieu ;
« 3“ Le droit et le devoir, pour les
croyants et pour les Eglises, de pratiquer le libre examen en harmonie avec
les règles de la méthode scientifique et
de travailler à la réconciliation de la
pensée moderne avec l’Evangile. »
Quels seront les résultats de cette
réunion ? Le but qu’elle s’est proposé
— l’union de toutes les églises réformées - pourra-t-il être atteint. Nous
ne saurions le dire. Ce qui est certain,
c’est qu’elle s’est inspirée d’un esprit
d’élévation, de charité, de respect des
consciences, et d’estime non seulement
des présents les uns pour les autres
mais pour tous, y compris ceux à qui
cette réunion n’inspirait que de la méfiance. Pas un mot n’a été prononcé
qui pût paraître une offense à qui que
ce soit, présent ou absent. Noble exemple que nos frères de France nous ont
donné déjà en mainte occasion et que
nous sommes heureux de proposer une
fois de plus à l’admiration — et a l’i
mitation — de nos assemblées grandes
et petites.
IFEËIËÛIDES YÆUSOISËS
18 Novembre 1540
Sentence d'Aix contre Mérindol.
Dès que nos Vallées furent envahies
par les disciples de Valdo et d’autres
persécutés, elles ne tardèrent pas à
être trop étroites pour tant de monde
et dès le i3.ème siècle plusieurs familles durent les quitter pour chercher
un refuge ailleurs. Un certain nombre
le trouva en effet en Provence où ils
purent vivre tranquilles et prospères à
Cabrières et Mérindol jusqu’à ce que
le réveil produit parmi eux par leurs
relations'avec les réformateurs de Suisse
vint donner l’éveil au clergé Romain.
Celui-ci obtint le 31 Mai 1540 des
lettres du roi François I ordonnant à
la cour d’Aix de procéder contre les
Vaudois. Le 30 Juillet suivant cette
cour citait à sa barre une vingtaine de
Vaudois dans le délai de trois jours.
Les ajournés prirent conseil de quelques
hommes de loi dont l’un eut la charité
de les avertir que s’ils se présentaient
à la cour, on les exécuterait sur l’heure.
On comprend qu’ils ne se présentèrent pas à la cour au jour fixé.
Ils furent condamnés en contumace
par une sentence infâme qui fit beaucoup de bruit en Europe, et qui est
datée du 18 Novembre 1540. Crespin
la rapporte in extenso au fol. 141, édition 1619.
« Sur la demande du profit et utilité
des défauts obtenus par le procureur
général du roi, demandeur en le cas
de crime de lèse majesté divine et humaine contre (suivent les noms *et indications de 20 Vaudois) Le tout considéré, dit a esté que la cour a déclaré,
dit et déclare lesdits défauts avoir
esté bien obtenus. Et pour le profit
d’iceux que tous les dessus dits accusez
et ajournez sont vrais défaillans et
contumax décheus de toutes défenses
attaints et conveincus des cas et crimes
à eux imputez, de tenir, maintenir et
ensuivre sectes et doctrines hérétiques
reprouvées et contraires à la foi et religion chrestienne et aux sainctes prohibitions du Roi, et d’être retireurs et
réceptateurs, recéleurs et fauteurs de
gens diffamez et chargez de tenir telles
doctrines et sectes damnées et reprouvées. Pour la réparation desquels cas,
a condamné et condamne les dits (suivent de nouveau les 20 noms) à estre
bruslez et ards tous vifs. Et au regard
des femmes, enfans, serviteurs et familles de tous les dessus dits condamnez,
la dite cour les a défiez et abandonnez
à tous pour les prendre et représenter
à Justice. Et en cas qu’ils ne puissent
être pris et appréhendez, dès maintenant les a tous bannis des royaumes,
terres et seigneuries du Roi avec interdiction d’y entrer ni venir sur peine
de la hard et du feu. Et déclare tous
et chacuns les biens des dessus dits
condamnés et bannis, leurs femmes,
enfans, serviteurs et familles, estre acquis et confisquez au dit Seigneur... Et
au surplus, attendu que notoirement
tout le dit lieu de Mérindol est la retraite, spelonque, refuge et fort de
gens tenans telles sectes damnées et
reprouvées, la dite cour a ordonné et
ordonne que toutes les maisons et
basties du dit lieu seront abatues démolies et abrasées et le dit lieu rendu
inhabitable sans que personne y puisse
réédifier ni bastir si ce n’est par le
vouloir et permission du Roi. Semblablement que le chasteau et spelonque,
repaires et forts estant ès rochers et
bois du terroir du dit Mérindol seront
ruinez et mis en telle sorte que l’on
n’y puisse faire résidence, et que les
lieux soyent descouverts et les bois où
sont les dits forts coupez et abatus
cens pas à l’entour.
Publié en jugement au parlement de
Provence séant à Aix le dixhuitiesme
jour de Novembre 1540. »
L’iniquité de cet arrêt était si énorme
qu’il provoqua partout un cri d’horreur et le roi lui-même dut en suspendre l’exécution. Mais le clergé papiste travailla tant qu’il en obtint l’éxécution en Avril 1545, aux massacres
de Cabrières et Mérindol.
Cet édit contre les Vaudois de Mérindol forme une des pages les plus
noires de l’histoire du monde.... mais
il y a encore aujourd’hui à Mérindol
une église protestante.
Teofilo Gay.
Choses et autres
Les journaux anglais font observer
que la somme annuellement dépensée
pour la boisson de vin, de bière et
d’alcool, sous des noms divers, est plus
grande que le produit annuel des chemins de fer de toutes les compagnies
anglaises, — plus grande que les diverses taxes exigées par le Gouvernement, — plus grande que le produit
de la rente de toutes les maisons, boutiques, bureaux et magasins divers.
Si l’argent dépensé en boisson était
dépensé en pensions pour la vieillesse,
il donnerait à tous une pension de 50
frs. par semaine.
L’abandon de toute boisson fermentée
suffirait pour donner de quoi subvenir
aux premiers besoins de tous les malheureux , et résoudre facilement les
principales questions sociales.
2
_ 2 ~
Nous aussi en Italie, nous ferions
bien d’être beaucoup plus modérés dans
l’usage du vin, et ennemis de l’usage
des liqueurs.
Si l’on veut rechercher le motif pour
lequel nos écoles du Dimanche produisent si peu de fruits, l’on trouvera bientôt que c’est parce qu’on ne leur donne
pas toute l’importance qu’elles méritent.
Les directeurs comme les moniteurs ne
s’y préparent pas assez, par la prière,
et par l’étude soignée de chaque sujet,
et du caractère de chaque enfant, et
de la meilleure manière de s’y prendre
pour gagner leur cœur, et le conduire
au Sauveur, qui aime toujours tendrement les enfants. Rappelons-nous que
pour pouvoir faire du bien aux âmes
des petits comme à celles des grands,
il faut que notre propre âme soit remplie de l’Esprit de Christ, de sa paix
et de sa joie. D. T.
En souvenir de sœur Jenny
Le 64g Rapport (1906) de VInstitution
des Diaconesses de Saint-Loup consacre
à la mémoire bénie de sœur Jenny une
page que nous reproduisons, certains
de faire plaisir à tous ceux de nos lecteurs qui ont connu et aimé la bonne
et dévouée diaconesse qui a été pendant tant d’années une des nôtres.
«Les journaux de la Suisse romande
se sont tus, sur le départ de ce monde
de notre sœur Jenny Delessert. Ils ne
la connaissaient pas. Depuis quelques
années elle vivait à Saint-Loup dans
une retraite profonde causée par l’âge
et la surdité. Mais il n’en fut pas de
même aux Vallées vaudoises du Piémont. La nouvelle de sa mort y était
à peine parvenue, que les témoignages
de sympathie affluèrent ; le message
avait été porté jusqu’au dernier village
de ces montagnes. Sœur Jenny avait
dirigé durant trente-huit ans l’Hôpital
de Torre Pellice, et elle était connue
de toutes les générations des Vaudois.
Née dans cette partie de notre pays
qu’on appelle le gros de Vaud, et dans
La notion de l’Eglise
d’après le N. Testament
{suite')
L’Eglise de Jésus est comparée à un
édifice qu’il s’agit de bâtir.
Mais en face de l’Eglise s’élève un
autre édifice, une forteresse, le hadès
ou séjour des morts, dont les portes
sont toujours ouvertes pour engloutir
tout ce qui naît sur la terre : individus,
empires, religions, mais sont inexorablement fermées lorsqu’il s’agirait de
livrer passage à ceux qui sont une fois
entrés dans son enceinte.
L’Eglise qui va surgir est la seule
puissance qui résistera victorieusement
à l’empire de la mort. L’Eglise de Jésus-Christ ne mourra point. Elle sera
éternelle comme le Fils du Dieu vivant
sur qui elle repose. Le Rocher des
siècles ne saurait être ébranlé.
Jésus, en relation avec ce qu’il dit
de son Eglise, parle encore d’un autre édifice auquel il donne le nom de
royaume des deux. Il ne nous est pas
donné de découvrir ici quelle différence
il peut y avoir entre l’Eglise de Jésus
et le royaume des deux. L’Eglise est
sur la terre, mais son chef vient du
ciel, et le royaume des deux doit lui
aussi paraître sur la terre et en même
temps que l’Eglise, puisque le même
un temps où l’isolement était grand
pour cette contrée, elle avait conservé,
avec des capacités réelles d’administration, une candeur enfantine. Constamment admirative, voyant le bien partout, elle accueillait, par exemple, nos
visites aux Vallées avec des joies de
jeune fille, et se plaisait à nous montrer ses malades, son bel hôpital, ses
beaux arbres, jusque dans le dernier
détail. D’un pied alerte, elle nous conduisait chez M. le président de la Commission hospitalière vaudoise, chez messieurs les pasteurs, chez de nombreux
amis, rapprochés et éloignés. Elle était
au mieux avec chacun ; et nos chers
amis vaudois, si accueillants, si hospitaliers, nous faisaient fête à cause d’elle.
Nombreux sont les traits que nous
pourrions citer en rapport avec son
long séjour au-delà des Alpes, et qui
lui valaient sa popularité. Rappelons
du moins celui-ci. Dans une visite ino=.
pinée que le roi Humbert fit à Torre
Pellice, et qui mit en joie toute la population, il ne manqua pas de monter
à l’hôpital, entouré d’une foule nombreuse. Il se sentait manifestement
heureux et en sécurité au milieu de
«ses Vaudois», comme il les appelait.
Sœur Jenny, à peine avertie, dut le
recevoir au haut de l’escalier, en un
point qui, depuis cette visite mémorable, a été orné du buste de sa Majesté.
Il fallut répondre aux questions du roi,
et notre sœur le faisait avec une naïveté propre à dérider tous les fronts.
Républicaine de sang et d’habitude,
inexperte dans le langage qu’on doit
tenir aux souverains, elle répondait entre autres par un « Oui, monsieur ! »
au lieu de « Oui, Majesté ! » qui a fait
fortune aux Vallées et qui, je crois, ne
sera plus oublié des Vaudois».
C fi ïi O JM 1 Ö li «
La Tour. Le quartier des Simonds a
eu la joie d’inaugurer dimanche la
nouvelle bâtisse destinée à remplacer
son ancienne école qu’il était vraiment
temps d’abandonner. Les frais ont été
homme a une fonction à accomplir à
l’égard des deux. Les deux expressions
différentes nous laissent cependant apercevoir que l’Eglise et le royaume des
deux ne sont pas absolument la même
chose.
Le royaume des deux a des clefs.
Posséder ces clefs c’est avoir l’autorité
d’ouvrir et de fermer, d’admettre ou
d’exclure.
Uh autre pouvoir donné à Pierre
dans, le royaume des deux, c’est celui
de lier ou délier, c’ est-à-dire de gouverner , d’exercer la discipline, de
pardonner les péchés. Ce même pouvoir est accordé aux apôtres et à
l’Eglise entière (Jean XX, 23 ; Matth.
XVIII, 18).
Mais l’Eglise est toujours l’Eglise de
Jésus. Il peut confier à ses serviteurs
le soin de bâtir la maison, d’y admettre
des membres, d’en exclure à l’occasion
de gouverner le troupeau. Mais il se
réserve le droit souverain d’approuver
ou de désapprouver leur conduite, de
ratifier ou de ne tenir aucun compte
de leurs décisions suivant que ses mandataires se conforment ou non à sa
volonté et aux lois spirituelles qui régissent la société nouvelle qu’il est venu
fonder au sein de l’humanité rebelle.
2® Seconde déclaration. Matthieu
XVIII, 15-20.
Les membres de l’Eglise sont des
couverts en partie par les souscriptions
des membres du quartier, en partie par
des dons du Comité Wallon, du Consistoire et de la Commune. La cérémonie
de l’inauguration a été présidée par
M. le pasteur Tron. Après lui ont
parlé MM. les assesseurs Costabel et
Eynard, le régent émérité J. J. Jourdan,
l’ancien Hugon et le pasteur émérite
Romano.
Société « Pra del Torno ». On rappelle aux membres honoraires et à tous
ceux qui s’intéressent à la société que
les séances ont lieu le premier et le
troisième mercredis de chaque mois à
huit heures du soir au Collège.
Pour les contributions s’adresser à
M. Ernest Tron (Bouïsse).
Pour la société
Le Président.
La Ligue antialcoolique Val Pellice continue à tenir ses séances tous
les 15 jours, le dimanche à 3 heures,
maison Besson. Elle a décidé d’ouvrir
un Ca/é-Restaurant de Tempérance avec
cuisine économique, dès que la souscription initiée lui aura fourni les ressources nécessaires et qu’un local adapté
aura été trouvé. Pourra faire partie de
l’administration du restaurant toute personne qui aura versé une contribution
de 100 francs au moins.
Nouveau journal. Nous recevons
le premier numéro de VLco del Chisone,
feuille hebdomadaire qui se publie à
Pignerol. A en juger par son premier
article « Il nostro Programma » il veut
être « le journal du public » pour la
défense de toute juste cause et coopérer avec enthousiasme à tout mouvement tendant à « l’amélioration de toute
classe et de toute branche de l’activité
humaine », tout en restant fermement
attaché aux principes d’ordre et d’autorité, «.ayant gravés dans le cœur leS
plus saints idéals de Dieu, Roi et Patrie ». Comment ce programme sera
interprété et appliqué dans la pratique,
c’est ce que nous ne tarderons pas à
voir. En attendant, nous rendons volontiers, pour notre part, au nouveau
• confrère le salut qu’il a eu la courtoisie
frères, ils forment ensemble la famille
du Père céleste. Le païen qui ne connait
pas Dieu et le péager qui fait profession de connaître Dieu, mais le renie
par ses œuvres ne font pas partie de
cette fraternité spirituelle.
L’Eglise est une société de laquelle
le péché doit être exclu. Le péché
peut encore s’y manifester, un frère
peut pécher contre un autre frère, mais
le péché n’y a plus droit de cité. Il
doit être extirpé. Il le sera en amenant le frère coupable à reconnaître
son péché et à l’abandonner, et dans
le câs extrême en soumettant à la discipline le pécheur impénitent.
Il faudra toujours traiter le coupable
avec beaucoup d’égards, ne pas l’inculper à la légère, ne pas publier sa
faute, avoir recours à d’autres frères,
et même à l’Eglise dans son ensemble
pour ramener le frère égaré dans la
ligne du devoir et sauver son âme de
la perdition. Et même lorsque le lien
de la fraternité sainte aurait été rompu
il ne faudra pas oublier que le païen
et le péager sont aussi eux compris
dans le prochain que nous devons
aimer.
L’autorité de lier et de délier réside
dans l’Eglise elle-même. L’initiative
d’une convocation pourra être prise
par Pierre, par un autre apôtre ou par
les conducteurs de l’Eglise, mais c’est
d’adresser à ses aînés de l’arrondissement, et nous lui souhaitons de faire
beaucoup de bien.
Rio Marina. L’église de Rio Marina'
est en deuil. La maîtresse d’école Marianna Martelli, octogénaire, a été enlevée presque subitement à l’affection
de sa famille et de son peuple. '
Il n’y a que trois ans environ qu’elle
s’était retirée de l’enseignement ; c’est
dire que sa carrière a été longue, ét
qu’elle a combattu pour l’Evangile avec
tous les paisteurs et régents qui ont
été ici, dès le commencement de l’œuvre d’évangélisation.
Elle commença, dès sa jeunesse, par
être maîtresse de l’école privée établie
par sa mère. Lorsqu’elle se déclara
évangélique les parents s’aperçurent
qu’elle n’ens’eignait plus les Ave Maria,
et retirèrent leurs enfants. Il ne lui
resta que trois élèves, mais elle persévéra, et bientôt le Comité d’Evangélisation établit une école dont elle devint
la maîtresse, et où elle enseigna pendant un quarantaine d’années.
Aussi une grande partie de la population de Rio Marina, depuis les grand’’
mères jusqu’aux jeunes enfants, la saluaient comme leur maestra. Et ses
nombreux élèves lui doivent non seulement d’avoir appris à lire et à écrire,
mais d’avoir fait connaissance avec la
parole de Dieu et quelques-uns de nos
cantiques.
Ce ne fut qu'avec peine qu’elle se
sépara de son école qui était devenue
la partie principale de son existence.
L’Eglise et la population de Rio
eurent déjà l’occasion de lui manifester
leur reconnaissance, lorsqu’elle se retira de l’enseignement.
Et hier. Dimanche le 11 Novembre,
un grand cortège lui rendait les derniers honneurs. — Ce fut ime occasion
de faire entendre la parole de Dieu à
un nombreux public assemblé dans le
temple, et ensuite sur le cimetière.
%
NouYelles et faits divers
Le nombre des églises affiliées à
l’ünion Nationale Réformée Evan
l’Eglise dans l’ensemble de ses membres qui doit se prononcer.
L’Eglise dont parle ici le Seigneur
Jesus n’est pas l’Eglise universelle qu’if
avait en vue dans la declaration pré
cédente (Slatth. XVI, 18-20), mais
une Eglise particulière dont les membres se connaissent, qui se réunit dans
un même lieu, et qui peut être convoquée à l’occasion, pour lui soumettre
les questions à résoudre.
Ce qui constitue une Eglise chrétienne, ce n’est pas le nombre de ses
membres, ses constitutions diverses, et
ses traditions plus ou moins anciennes
et plus ou moins glorieuses, mais l’union des disciples de Jésus, même en
très petit nombre, pourvu qu’ils aient
un même cœur et une même âme pour
prier ensemble le Père céleste et qu’ils
se réunissent au nom de Jésus, et que
Jésus lui-même soit au milieu d’eux.
C’est la présence de Jésus qui fait
d’une communauté religieuse une Eglise
chrétienne, et c’est la communion vivante avec Jésus qui assure l’Eglise
que ses décisions seront ratifiées dans
le ciel, et que ses prières seront exaucées.
Jésus est dans son Eglise la source
exclusive et permanente de toute vie
et de toutes puissance spirituelle dans
tous les âges.
(_A suivre).
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3
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8
%
y:
gélique de France dépasse. 450. Leur
budget dépasse 2.000.000 francs.
— Les 13 et 14 c. la Conférence consultative des Missions de Paris a
dû s’occuper de l’organisation méthodique de l’effort missionnaire, de la réorganisation du sou missionnaire, de la
création d’une société industrielle et
agricole au Congo etc.
— Le 15 octobre, il y avait 40 places vacantes dans les Eglises réformées de "France,
— L’Eglise Nationale du Canton du
Vaud vient de consacrer quatre nouveau pasteurs, MM. H. Jacottet, Paul
Chapuis, Louis Gardiol et René Folh.
C’est Monsieur Paul Gardiol, pasteur de
Payerne, père d’un des candidats, qui
a présidé le service de consécration,
mardi 6 c, dans l’église de S. François
à Lausanne. L’après-midi, s’est ouvert
le Synode, dans la salle du Grand
Conseil.
— ï^'Amie du Dimanche a recherché
quelles ont été en Suisse, quant aux
accidents de chemins de fer, les conséquences de la loi sur les 52 jours de
repos (dont 17 dimanches) accordés aux
employés de chemins de fer. Il a trouvé
que les accidents dus à la faute du personnel avaient diminué du 58 ojo, et
ceux dus à des causes quelconques, du
73 o¡o. Sur la base du parcours kilométrique, il y aurait le 94 o¡o d’accidents de toute nature en moins depuis
l’adoption de la loi. Souhaitons qu’une
pareille statistique puisse être faite dans
un prochain avenir pour les chemins
de fer italiens.
— L’Eglise wallonne de Rotterdam
vient de célébrer le double jubilé de
M. le pasteur Louis Bresson, le
doyen de ses pasteurs, président de la
commission wallonne et secrétaire du
Comité Vaudois. Le 8 octobre dernier,
M. Bresson a compté 25 années de
ministère dans cette église, et le i.r
novembre 40 années de pastorat d’abord à Tonneins, puis en Hollande. Le
i.r novembre les membres du Consistoire et des diverses Commissions Wallonnes se rendaient en corps chez M.
Bresson et, après une cordiale allocution de M. F. Jalaguier, lui remettaient
un superbe présent et un magnifique
album commémoratif, puis d’ autres
membres du Comité d’initiative se rendaient les interprètes des sentiments
de tous les présents. M. Bresson répondit profondément ému, en remerciant et en exprimant le vœu de pouvoir encore se consacrer au service de
Dieu et de son Eglise.
— La population indienne (Peaux
Rouges) des Etats-Unis comprend
294.000 âmes, dont 260.000 à l’O. du
Mississipi. Longtemps décimés par la
cruauté des blancs, ils vont maintenant
en augmentant au lieu de diminuer.
187.000 sont sous la surveillance directe
du gouvernement. Parmi ceux-ci, 117.000
sont citoyens américains sans restriction, et 44.000 le sont en partie. La
plupart résident dans des maisons européennes, et non plus dans leurs demeures jyimitives. Il n’en reste que
26.000 qui se conforment encore aux
mœurs de leurs ancêtres. La plus riche
communauté du mondé est une communauté indienne celle des Osages,
dans l’Oklahoma. Le gouvernement des
Etats-Unis est dépositaire de 41.000.000
leur appartenant. Avec les revenus
qu’ils tirent en outre des pâturages et
les droits qu’ils perçoivent sur les mines
de pétrole et,autres, ils atteignent une
moyenne de 3530 francs par an et par
individu,
c. L. Guelfi. Coscienza. Letture educative per le scuole elementari superiori. Lettera-prefazione di Lino Ferriani. Milano, Casa Ed. Ditta Giacomo
Agnelli, 1907. Pr. L. 1,50.
L’auteur de ce livre 'n’est pas inconnu aux Vallées. M.me Guelfi s’appelait, avant son mariage, M.lle Cesarina
Lupati, et bon nombre de nos lecteurs
de la Tour et des environs se souviennent sans doute encore de la bonne
conférence qu’elle donna il y a un peu
plus de deux ans dans la salle du Synode sous le titre « Verso il domani ».
Coscienza est un livre de lecture destiné aux écoles élémentaires et sérales,
mais, comme le dit M. Ferriani dans
la préface très élogieuse par laquelle
il le présente au public, il devra aussi
« occuper une bonne place dans les
Bibliothèques qui s’honorent de posséder Cuore de De Amicis et Testa de
Mantegazza ». Il se recommande en
effet par un bel ensemble de qualités.
Il est bien écrit, avec la clarté et la
simplicité de style qui conviennent à
un ouvrage destiné aux enfants ; il s’inspire d’une saine morale, sans dogmatisme ; et s'il n’a pas la prétention,
comme beaucoup de livre de lecture
pour les écoles, d’être une petite encyclopédie contenant toute la science nécessaire aux élèves, il est bien fait pour
exciter chez ceux-ci le goût de la lecture, tout en contribuant à former leur
censcience en même temps qu’à développer en eux les bons sentiments.
Aussi n’hésitons-nous pas à le recommander à l’attention de nos lecteurs,
particulièrement des maîtres d’école.
Le Mystère du Sommeil, par John Bigelow, L L D, Ancien Envoyé Extraordinaire et Ministre Plénipotentiaire
des Etats-Unis en France.
Un vol in-i2. Librairie Fischbacher,
Paris 1906.
Voici un livre qui célèbre les bienfaits du sommeil. L’A. possède à merveille la bibliographie de son sujet :
nombre de citations empruntées aux
penseurs, aux poètes de tous les temps
permettant au lecteur une intéressante
promenade à travers les littératures anciennes et modernes. C’est une Chrestomathie sur le sommeil et ses effets :
Homère Virgile et Schakespeare fournissent les plus beaux morceaux. Les
citations bibliques sont aussi nombreuses. Le tort de cet ouvrage, d’une
lecture suggestive, est à notre avis
d’avoir une thèse, à savoir que le sommeil a un but de sanctification. Cette
thèse serait-elle prouvée, encore ne
faudrait-il pas trop la presser. Peut-être
des études de ce genre s’expliquent-elles
mieux aux Etats-Unis que chez nous.
Elles ne sont pas dénuées d’intérêt,
surtout avec un guide comme l’A, d’une
vaste érudition devant laquelle il faut
s’incliner, mais leur utilité demeure relative pour les non-initiés. Tout le
monde n’a pas lu les immenses ouvrages
de Swedenborg dont l’A est un humble
disciple.
La thèse n’est pas prouvée, d’ailleurs, et le mystère du sommeil reste
impénétrable car c’est plutôt sur le
réveil que roulent la plupart des citations.
Les conclusions de l’A., à propos du
sommeil, sont au fond des impressions
de réveil ; ce qui n’est pas tout-à-fait
la même chose.
John Bunyan. Le Voyage du Pèlerin.
Edition nouvelle et complète avec une
biographie de l’auteur. Traduction faite
d’après l’original par S. Maerky-Richard, Genève, Jeheber. Prix : 4 fr.
Il suffit d’annoncer cette nouvelle
publication de M. Jeheber pour la recommander à l’attention du public. Il
ne s’agit pas en effet, d’une simple
réimpression , mais d’une traduction
nouvelle en langage moderne, dans laquelle rien n’a été négligé pour que
l’éditon fût de tout point correcte et
digne du chef-d’œuvre qu’est l’original.
Pour un prix qui dépasse à peine celui
d’un volume in-12 ordinaire, M. Jeheber
nous offre un magnifique volume in 8®,
élégamment relié, orné de 50 illustrations dans le texte et de 24 planches
hors texte tirées en deux teintes. Il
n’est pas inutile de faire remarquer que
nous avons ici le célèbre Voyage de
Bunyan complet, tandis que nous n’en
avons connu pendant longtemps, que
la première partie et que la seconde a
été publiée, séparément, pour la première fois, il n’y a que quelques mois,
chez Fischbacher.
Nous ne doutons pas que le public
de langue française — nos lecteurs dans
le nombre — ne fasse un accueil empressé à cette nouvelle publication de
l’Editeur bien connu de Genève.
Rends-moi la joie de ton salut 1 Calendrier Frank Thomas pour l’année
1907. Genève, Jeheber. Prix: 1,50;
par 50 ex., i fr. ; par 100 ex., 90 cent.,
pris directement chez l’éditeur.
L’Ami des Enfants. 4-e série d’histoires illustrées pour les enfants. La
Bonne Grand’mère, par Arthur Massé.
Genève, Jeheber. Prix: 15 cent.; par
50 ex., 12 cent.; par 100 ex,, 10 cent.
Revue Politique
M. Maiorana, flanqué de 3 ministres,
de quatre ou cinq sous-secrétaires, d’une
vraie foule de députés et de sénateurs,
a donc prononcé son fameux discours à
Catane le 8 c. C’est un habile homme,
il n’y a pas à dire, un de nos plus beaux
parleurs, qui excelle, comme pas un,
dans l’art de faire des promesses à longue
échéance, qui a su mettre en relief les
mérites du Cabinet Giolitti, la solidité
du budget, la patience exemplaire du
contribuable italien. Il n’est pas de question, pas de réforme qui n’ait été habilement effleurée. Bref, il nous a servi
un vrai programme de gouvernement,
presque une façon de discours du Trône,
dont la presse officielle ou officieuse s’est
déclarée archi-satisfaite. Et il faudrait
l’être avec elle, si l’on savait se payer
de mots et de belles phrases. Quant
aux conclusions pratiques, elles sont ce
que nous les avions prévues : pas de
dégrèvements immédiats pour ne pas
compromettre les finances de l’Etat, pas
de réforme radicale destinée à garantir
de façon stable la bonne marche d’un
seul de nos services publics; mais des
demi-mesures, rien que des demi-mesures
et des palliatifs.
L’anniversaire du Roi, coïncidant avec
la fête militaire de la 8t Martin, a été
célébré dans toute l’Italie, d’autant plus
qu’il tombait un dimanche. A l’étranger
nos colonies en font une vraie fête nationale, à grand renfort de banquets et
de discours patriotiques, ainsi que cela
s’est vu en Amérique, à Paris et surtout
à Londres, où un banquet, présidé par
l’ambassadeur italien en personne, a réuni
plus de deux cents convives, la fine fleur
de la colonie italienne. On se demande
cependant pourquoi le Roi, ou plutôt le
conseil des ministres qui inspire tous ses
actes de gouvernement, n’a pas jugé à
propos de promulguer le décret d’amnistie
d’usage. Mais peut-être se réserve-t-on
pour plus tard, pour des raisons que
nous ne réussissons pas encore à comprendre.
C’est aussi le 11 novembre que l’exposition de Milan a été définitivement
close.... par un grand banquet cela va
sans dire, et par la distribution des décorations aux membres du comité et des
différents jurys, une pluie bienfaisante
qui a épanoui bien des cœurs. On prétend
qu’il y en a eu pour tout le monde,
comme il y avait eu des distinctions
(diplômes d’honneur, grands prix ou médailles) pour tous les exposants à quelques exceptions près. Mais ce n’est peutêtre là qu’une blague des journaux plus
ou moins humoristique ; Ce qui semble,
d’autre part, surabondamment prouvé,
c’est que l’Exposition, malgré ses inévitables imperfections, a été un vrai succès
pour l’Italie en général et Milan en
particulier, ainsi que les étrangers émerveillés de nos progrès dans tous les champs
d’activité, se sont plu à le constater.
— Voilà huit jours que la Chambre
française discute touchant l’application
de la loi de séparation. Une vraie débauche de discours pour ou contre la
stricte observance de la loi et où se sont
particulièrement signalés les adversaires
Gayraud, Piou, Puech catholico-nationalistes d’un côté, MM. Jaurès et le ministre Briand de l’autre. La brillante
harangue de ce dernier a même eu les
honneurs de l’affichage, et la Chambre
vote à une très grande majorité un ordre
du jour de confiance dans le cabinet
Clémenceau et en favqur de l’application
intégrale de la loi. La situation est donc
des plus nettes.
— On signale, de la colonie du Cap.
une tentative de révolte de la part de
quelques boers rebelles commandés par
un certain Ferreira ; des patriotes apparemment, qui voudraient secouer le joug
de l’Angleterre et qui ont commencé par
assaillir deux postes de police et tuer
deux ou trois fonctionnaires. On ne sait
pas au juste de quelles forces dispose
la bande, ni quelle va être l’attitude des
populations annexées ; mais le gouvernement semble ne pas donner une grande
importance à la révolte qu’il croit destinée à échouer.
— Si nous revenons de moins en moins
fréquemment sur les affaires de Russie,
c’est qu’il n’y a guère du nouveau à
servir à nos lecteurs. Les excès commis
par les révolutionnaires sont toujours les
mêmes, et les mesures réactionnaires du
Gouvernement sont toujours empreintes
de la même sévérité, j’allais dire de la
même inhumanité. Et cela n’est pas près
de finir. On continue à dévaliser les trains
et les banques, et à faire sauter les fonctionnaires. Dernièrement le préfet de police de Moscou a failli demeurer victime
du lancement d’une bombe en plein jour
dans une rue très fréquentée de la ville.
A Tiflis une bombe lancée au cours d’une,
perquisition a tué deux agents de police
et un portier. Autre attentat à Irkoutsch,
à la vie du général Rennenkampf, heureusement sans conséquences, etc. etc.
— Un accord vient d’être conclu entre la France, l’Angleterre et l’Italie, relativement à l’introduction d’armes et
de munitions de guerre dans les pays
barbares du centre de l’Afrique, par lequel il va être dorénavant beaucoup
moins facile de fournir des fusils et de
la poudre à ceux qui pourraient demain
s’en servir contre nous... ou simplement
défendre leur liberté.
j. c.
Ab. payés et non quittancés.
1906 : Albert Billour, Tarentum Penna ; Théophile Rostan, Rosario Tala ; Pablo Forueron, id. ;
Elise Banmann, Gavirate (1907).
A. Rivoir, gérant
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tutti i paesi ;
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comunali, ecc. di Società Ferroviarie, Industriali, ecc. sia del Regno, sia
dell’ estero ;
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biari, ecc., pagabili in Italia e all’Estero ;
» del servizio di Cassa per conto di Industriali, Commercianti, Società indu
striali, Enti diversi, ecc. ;
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SCONTA Effetti cambiari pagabili in Italia e all’Estero, eWarrants;
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gratuitamente i “ coupons „ e titoli estratti esigibili a Torino.
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