1
; {Soixante-sixième''année - Anno VIIP
f.
g
14 Février 1930
N® 5
DES VALLEES
PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
PRIX D'ABONNEMENT:
Italie (y compris les Vallées et Colonies) .
Etranger (y compris les deox Amériques)
Plusieurs abonnements à la même adresse .
Par an
L. 10,—
» 24,—
. 22,—
Pour 6 mola
6,
12,
On s'abonne: à TorrePellice, au Bureau d’Administration de l'EcÄo
(Via Arnaud, 31); dans toutes les Paroisses, chez MM. les Pasteurs.
L'ABONNEMENT SB PAYE D'AVANCE.
S’adresser : pour la Rédaction, à M. le Pasteur Jclbs Tron - Torre Pellice
— pour l’Administration, au Bureau du journal, Via Arnaud, N° 31
- Torre Pellice.
Pour toutes les annonces s’adresser au Bureau du journal. "
Tout changement d’adresse coûte 50 centimes, sauf ceux du commencement
de l’année.
• w Le Noméro: centimes sa,
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables...^ dignes de louanges, occupent vos pensées (Phil. IV, 8).
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%
COMMUNICATION OFFICIELLE.
Par la mort du regretté professeur
M. Teodoro Longo, la chaire de théologie
exégétique à notre Faculté est devenue
vacante.
Messieurs les Pasteurs, en service actif
dans notre Eglise, qui désirent concourir
pour ce poste, sont priés d’en avertir le
président soussigné du Corps des Pasteurs,
avant la fin du mens de mars 1930.
. Rome, le 8 février 1930.
V. Alberto Costabel, modérateur.
nnnannnnnnnnnDannnnann
ii' PODR LA VIE INTÉRIEURE
LA LIBERTÉ DU CROYANT.
«...vous connaîtrez la vtrité et la
vérité vous affranchira ».
Jean VIII, 32.
A l’occasion de la célébratian du 82® anniversaire de notre Emancipation, un mot
fatidique va résonner à nouveau dans nos
h'", assemblées et dans nos cœurs, le mot écrit
dans les annalœ de isang de notre histoire,
le mot gravé sur les rochers de nos montagnes, le mot qui résonna plus d’une fois
comme une diane de bataille, le mot
Uberté.
Cette année, à la suite de la Loi par laI quelle les Cuites non catholiques sont dér.. clarés « admis » dans l’Etat, le mot « liberté» fera plus que jamais palpiter nos
cœurs reconnaissants. N’oublions pas cependant, nous Vaudois, descendants de ces
; ^ martyrs glorieux, grâce auxquete lia liberté
de conscience nous a été acquise, que, à
côté et au-dessus de cette liberté, il en
®t une autre plus précieuse, que plusieurs,
parmi nous, doivent encore conquérir : la
liberté morale.
Dans quelles conditions un homme peut-il
affirmer qu’il est vraiment libre? Est-ce
qu’il suffit pour cela de vivre dans un
pays où la liberté civile et religieuse ont
été proclamées et sont garanties par les
lois, c’est à dire là où existent les condir
f' taons extérieures de la liberté ? Nous ne
le croyons pas ; nous croyons plutôt qu’il
peut bien arriver que même dans la plus
libre des patries ü y ait des esclaves. La
liberté véritable de Fbomme dépend moins
• des circonstances extérieures de la vie que
de l’attitude intérieure de son âme. Jeanf Baptiste et Bernard de Palissy, en prison, sont plus librœ que Hérode et
Henri III sur leur trôine. Nous croyons
qu’il y 'a parmi nous aussi, malgré les
, libertés desquelles nous jouissons, des
esclaves qui ont encore besoin de s’affranr
chir ; te esclaves de l’argent, du luxe, des
plaisirs mondains ; te esclaves de l’intempérance ou de l’impureté ; les esclaves de
l’ambition ou de l'opinion publique; te
esclaves de H’indifféreaice, du formalisme
religieux ou de la piété d’apparence. Comment ces âmes pourront-elles s’affranchir
du joug de leurs passions et de la tyrannie du péché ? Comment pourront-elte ar' river à la liberté des enfants de Dieu ?
Ce n’est que par Christ, en acceptant l’offre qu’H leur fait de te affranchir, c’est
■; à dire de les émanciper ide leur « triste et
■vil esclavage », « Si vous demeurez dans
ma parole, leur dit le Seigneur, vous êtes
vraiment mes discipte; vous connaîtrez
la vérité et la vérité vous affranchira ».
La Parole de Dieu amène la connaissance
du Christ dans les âmes et cette connaissance pousse le pécheur à la repentance,
à la conversion, à la foi, c’est à dire à
l’affranchissement de ses passions et par
là au recouvrement d’une volonté bbre ne
voulant déærmails que le bien ; aussi le
Seigneur peut-Il ajouter ces mots : « Si
donc le Christ vous affranchit vous serez
réellement libres ». Pus tard l’apôtre Paul
dira : « Là où est l’Esprit du Seigneur, là
est la liberté» (2 Cor. III, 12). Et plus
tard encore Alexandre Vinet constatera
que « le Christianisme est' dans le monde
la semence immortelle de la liberté ». Oui,
comme qn l’a dit aussi, «la liberté est
l’ange'qui suit immédiatement l'a vérité»
dans te individus comme dams te peuples.
Oui, la Térité, l’Ehprit du Seigneur, brisant, dans fâme qui vient à Lui, le déterminisme du mat pour y créer le déterminisme du bien, nous affranchit de
l’esclavage du péché. Nous ne disons pas
que là où il y a le Seigneur il n’y aura
plus de conflit avec le mal ; le conflit subsistera, mais l’enfant de Dieu qui combat
contre ses mauvais penchants et ses mau
vais désirs et ne se laisse plus dominer
par eux, est déjà un homme libre. U est
libre parce qu’d combat et cette liberté
lui vient de ce que l’Esprit de Christ est
eh lui. La liberté qu’acquiert celui qui a
connu la vérité est encore la liberté du
caractère. Lorsqu’un homme a reçu en hii
Celai qui est la vérité, ü n’y a plus dans
oet homme certailne étroitesse d’esprit, certaine petitesse, il n’y a plus ce servilisme,
rampant, ces compromis, cette crainte q'ui
caractérisent, hélas ! tant d’enfants du
monde. Lorsqu’un homme a reçu le Christ,
il devient Une personnalité morale, une
ciéature vraimemt libre qui, dans la pleine
certitude de sa foi, a la conscience profonde de son iindépendânce morale, tout en
se sentant sous la main paternelle du
Maître Tout-Puissant qui est dans les
cieux. La liberté dont jouit l’enfant de
Dieu est la plus grande, la plus parfaite
et 'la plus siÉblime que l’on puisse imaginer. Heureux l’homme quh émancipé de
l’esclavage du péché, acquiert cette liberté !
D. P.^
XVII Février: la fête vaudoise.
Si toutes les années nous eommémorons
ce jour si ardemmqnt désiré par nos ancêtres du temps où l’Eglise était 'sous la
croix, c’est qu’une fête comme celle-ci répond à un besoin, profondément senti, de
notre cœur de croyant et de Vaudois.
Et quand nous évoquons un passé dou'loureux et tragique ce p’est pas', ai-je besoin de le dire ? pour prononcer des jugements passionnés contre te responsables
et les auteurs des persécutions. Nous n’accusons personne : c’étaient des temps barbares que ceux-là, où dominait l’intoléranoe qui, pour sauver les âmes, torturait
te corps. Le Christ nous défend d’avoir de
pareils sentiments. Ce passé avec ses violences et ses infamte est bien mort. Noîis
demandons à Dieu qu’aucune puis^nce de
l’Enfer ffait le pouvoir de le r^usciter.
De ce passé nous ne voulons faire revivre
que ses grandeurs et son héroïsme.
À LEUR ÉCOLE.
Si nous voulons devenir des hommes de
conscience 'libre et héroïque nous avons
dans nos pères des maîtres parmi les plus '
qualifiés. On peut leur appliquer le mot
du huguenot : « Nous n’avons pas te genoux écorchés, par là servitude».
Dans un temps d’apostasie générale,
ils n’ont pas renié leur Dieu. Us n’ont
pas sacrifié leurs convictions religieuses
sur Lautel des honneurs et des richesses.
Les avantages terrestres les plus alléchants ne les ont pas amené devant l’idole
« monde ».
Le Duc de Savoie, voulant témoigner
toute son estime et sa reconnaissance au
baron Leutrum, offrit à celui-ci la plus
haute décoration de l’Ordre des Saints
Maurice et Lazare ; mais comme il aurait
dû se faire catholique, le noble généraji remercia, mais refusa.
Nous sommes les fils’ de ces hommes qui
eurent l’audace des prophètes, la confianoe
des apôtres. Du Christ, qu’ils suivaient et
voulaient servir comme ils l'entendaient,
ife apprirent comment il faut aimer, agir
et mourir pour une cause, qui était pour
eux « là » cause. '
Quel but poursuivaiiient-iils en définitive ?
voulaient affraintehir le culte du Dieu
'vivant des superstitioris du ' jour. Ils voulàient rendre libre la conscience de la tyrannie des commandements d’hommes. Innover ? Non ; mais réformer ; retourner
à la source, l’Evangile. Là était leur
vocation.
La conviction profonde d’a'voar été élus
pour cette grande œu'vre explique leur
fermeté que te pires supplices ne réussirent pas à ébranler, et qui frappa plus
d’un adversaire. Ils ont été des hommes
capables de mourir pour un idéal, ils ont _
relevé le prestige de l’homme. Des vaincus
en apparence, en réalité ce furent eux qui
lassèrent ï ennemi et préparèrent le chemin pour l’avènement des temps nouveaux.
Ils ont été des caractères, solides comme
leurs rochers, contre lesquels se brisèrent
les flots en furie que le vent de la tempête avait déchaînés contre eux.
Le 2 mai 1690 à la Balsille, une poignée
de Vaudois résiste à quelques milliers
d’ennemis. Le commandant français leur
■ envoie dire : « Rendez-vous avant que lé
canon fasse entendre sa voix ». Et les héros de répondre : « Si votre canon tire nos
rochers n’en seront pas épouvantés et
nous l’écouterons».
C’était un caractère que celui qui répondit fièrement à qui le poussait, sous
menace de mort, à l’apostasie : « Voyezvous ces pierres-là? Quand je te aurai
toutes mangées, alors seulement succombera ma foi ». Il fallait être un caractère
poxir répondre : « Non pas une, mais mille
vies, si je te avais, je donnerais pour
rEvangüe». Et le monde s'étonnñt qu’il
y eût encore une 'telle race d’invincibles,
LEUR SECRET.
Nous m’insisterons jamais assez sur le
secret de leur vie 'viictorieuse. Es ont
triomphé parce qu’ils étaient des hommes
de foi et ils ont été des hommes (te
foi à cause quils étaient des hommes
•de la Bible. Soulignons ce dernier mot.
Pour accomplir fid^ement notre mission il
nous faut avoir l'âme pleine de Dieu,
il nous faut chercher te Dieu de la Bible.
L’âme qui ne s’en nourrit pas, végète.
La foi est-elle moins nectaire aujourd'hui ? La foi en la destinée de notre chère
Italie, à son avenir. La foi en sa grandeur et en sa force, la grandeur et la
force qu’assure l’Evangife. La foi en cet
idéal de paix, d’harmonie, de pureté, de
vie spinituele de tout notre peuple. La
foi en la puissance de notre église, pour
donner à nos concitoyens l’Evangile. La
foi en notre vocation !
Sur la terre chaque peuple a sa mission
définie par Dieu. Dans un pays chaque
région n’a-t-elle pas 'Un rôle spécial dans
la •vie de là nation?
^ Parlons de nous, Vaudois. Que peuvemt
donner à la patrie nos vallons et nos montagnes ? Pas de très abondants produits
du sol, pas d’or ou d’argent,, ni du fer.
Ils peuvemt donner des hommes, des
femmes qui aient une âme incorruptible,
vivante, conquérante. Des jeunes qui, dans
toutes te carrières, dans tous te milieux,
y soient des monuments de fidélité scrupuleuse, de conscience droite, de laboriositê, des témoins qui honorent p'ar leur
vie entière le nOip de Vaudote.
Mais surtout nos montagnes ne doivent
jamais cesser d’être le berceau d’un peuplé de prophètes. C’est notre rôle. A cette
mission encore Dieu nous appelle.
« * »
fci Ges jours-ei, dama ^oœ nos tempte, dans
un grand nombre de famillès, dans bien
des cœurs on évoque le souvenir de notre
église quand eBe était souffrante, humiliée, persécutée, mais victorieuse. A là pensée de «là nuée de témoins» qui nous
entoure disons' du fond du cœur, de tout
cœur, la parole qu’ils attendent, qu’ils désirent : il nous ont donné un exemple.
Nous voulons marcher sur leurs traces.
3- t.
* » »
Si VEternel n’eut été pour nous.
Quand les hommes se levaient contre nous.
Ils nous auraient engloutis tout vivantsÜ^
Quand leur colère s’enflammait contre nous.
Notre âme s'est échappée. ''
Nous étions comme dans un rêve.
Alors notre bouche remplit l’air de cris joyeux.
Et notre langue, de chants de triotnphe.
Alors on disait parmi les nations ;
■ü. L'Eternel a accompli pour eux
de grandes choses ! ».
Oui, VEternel a fait pour nous de grandes choses.
Et nous sommes dan» l'allégresse.
Psaumes CXXIV, CXXVI.
PRENDRE LE TEMPS.
Prends le temi® de dire un amical bonjour aux membres de ta famille, le matin
avant de partir pour ton ou'vrage.
Prends le temps de prier le matin et
le soir. La prière est un bouclier qui garantit la chaleur du jour et éteigne les
querella. Tu dormiras mieux si tu te sens
sous la protection de Dieu.
Prends le .temps, le dimanche, d’aller à
l’église et de te recueillir sous le regard
de Dieu. Tu feras ainsi provision de for(ses pour te fatigues de la semaine.
Prends le temps d’être aimabe avec tous
ceux (ïue tu rencontres sur ta route, cherche à leur faire plaisir, à les encourager
et à les consoler quand Ü sont dans
l’épreuve.
Mais surtout prends le temps de chercher te Sauveur, de faire la paix avec
Dieu en obtenant le pardon de tes péchés
et à vivre dans sa communion. Car Theure
approche - où te salut te paraîtra plus
précieux que le monde entier.
Tu devras bien prendre un jour le
temps de mourir. Prends donc dès aujourd’hui le temps de vivre pour Dieu, pour
son service et pour celui de ton prochain.
(L’Ami).
2
étapes séculaires
de FHistoire Va
Si le 17 février noiis rappelle chaque
année la date de (notre Emancipation, l’année 1930 rappelle des dates qui, de siècte en siècle, marquent dans l’histoire,
toujours mouvementée, souvent tragique,
de notre peuple et de notre Eglise. EU:es
nous aident à mesurer la marche des évènements et, par la comparaison du passé
avec le présent, eles' nous poussent à rendre grâces à Dieu pour la paix dont îIW>us> '
jouissons, et aux Autorités Suprêmes de
notre pays pour les libertés qu’elles nous
garantissent et qui étaient refusées à nos
pères.
En 730 commencèrent les invasions des
Sarasins qui, do poste de FVaissinet, dans
le comté de Nice, où ils s’étaient fortifiés, pénétrèrent par bandes sur les deux
versants des Alpes Occidentales et s’y nichèrent, en massacrant ou chassant les populations et détruisant toute trace du
culte chrétien.
Un siècle plus tard, Claude, évêque de
Turin, combattit une double lutte, contre
son clergé, qui s’adonnait à la vénération
superstitieuse de la croix et des images,
et contre Ites Maures, sttr lesquels il marcha à Ja tête des habitants du Piémont.
Mais sa mort, survenue en 829 ou 83(JJ
laissa en suspens cette double tâche. A
l’intérieur, la superstition s’ancra toujours plus, et sur la frontière, ce n’est
qu’un siêde ,^t demi plus tard que les
Musulmans purent être déqichés, par l’assaut simultané que leur livrèrent les seir
gneurs du Piémont, du Dauphiné et de la
Provence.
C’est dans ces Vallées, demeurées en
grande partie dépeuplées, qu’un bon nombre de Vaudois se réfugièrent après la
sanglante croisade contre les Albigeois^
tandis que d’autres se répandirent dans
toute l’Europe. ^
En 1230 ^inquisiteur Reilnier Saccon,
qui avait été leur adepte, attestait qu’ils
étaient très nombreux dans toute l’Italie
et que, dans la seule Val Camonica, ils
avaient dix écoles, entretenues en commun
par toutes lOure congrégations. En cette
même année, les Vaudois d’Allemagne
étaient persécutés par Conrad, évêque de
Marpurg.
L’Inquisition, créée en Languedoc pour
y extirper les restes des hérétiques, poursuivait sa répression féroce. En 1330,
après un siècle de supplices et de bûchers
allumés, l’Inquisiteur de Toulouse écrivait
que c’en étadit presque fini de l’hérésie. Et
cependant c’est précisément dans cette région que l'a Réformation s’implanta ensuite
plus solidement et qu’elle occupe encore
de fortes positions.
L’inquisiteur Echard, qui persécutait
alors les Vaudois en Allemagne, fut converti par ses victimes et monta sur le
bûcher avec plusieurs d’entre elles.
Les Vallées n’étaignt pas laissées en
paix. Un document de 1330 parle de la
novitas illorum de Engronia, mais sans
préciser davantage. Il s’agit probablement
de l’activité infatigable du barbe Martin
Pastre, qui, longtemps épié, fut enfin arrêté deux ains après par l’Inquisition.
Le cercle se resserre autour des Alpes
Cotiennes et, un siècte plus tard, le duc
Amédée VIII, par l’édit du 17 juin 1430,
établit une législation contre les Juifs et
hérétiques, dans b répression desquels
chacun doit aider Juges et Inquisiteurs.
Il défend à tous de tepir des livres réprouvés par l’Eglise Romaine. Afin que la
crainte de la dépense ne rende pas les
Inquisiteurs négligents, ils pourrront se
refaire modérément sur les biens des hérétiques condamnés.
Malgré cette répression incessante, qui
s’exerce dans l’Europe entière, le nombre
des Vaudois allait partout en augmentant,
à mesure que s’accentuait la corruption
de l’Eglise dominante, et les Barbes les
visitaient dans leurs grapdes tournées.
A la suite du voyage de Martin Gonin
auprès de Luther, une assemblée de Barbes et d’anciens, assemblée en 1530 à Mérindol, délégua vers les Réformateurs les
Barbes Masson et Maurel, munis d’un document attestant que- les Vaudois atteignaient le nombre dè 800.000. C’est leur
voyage qui provoqua la venue aux Vallées
de Farel et Saulnier, et la tenue de l’important synode de Chanforan.
Cent ans plus tard, les Vallées jouissaient d’une assez grande liberté de conscience, lorsque l’année 1630 vint les ravager par trois fléaux réunis : la guerre,
lia famine et la peste. Cette dernière enleva en peu de mois tous les pasteurs, sauf
deux,» 23 régents paroissiaux et 89 maîtres des petites écolies, en tout plus de
dix miille Vaudois. IJ fallut un siècle et
demi pour que les Vallées, encore décimées par les massacres et les' expulsions,
retrouvassent leur population normale.
Plusieurs hameaux, sur les hauteurs, ne
furent plus jamais réhabités.
Passons par dessus un siècle tragique,
qui comprend (en'-plus des guerres nationales, où les Vaudois se battirent fidèlement pour leurs princes) les Pâques Piémontaises, la Guerre des Bannis, la Débâcle, la Captiviité et l’Exil, ansi que l’expulsion de 1698.
Le 20 juin 1730, Victor Amédée II, à
la veille de son abdication après 55 ans
de règne, signaih un dernier édit d’expulsbn, qui provoquait le départ de 840 habitants des Vallées. Et ceux qui purent rester •virent leurs libertés toujours plus reistreintes par Des nouvdles Constitutions.
Encore un autre siècle riche en évènements, tels que la Révolution Française, .
l’empire de Napoléon et la Restauration.
4 une vingtaine d’années de liberté, cette
dernière à fait'succéder une période d’oppression, dont de généreux bienfaiteurs
s’efforcent d’atténuer les effets.
E>n 1830, malgré l’ôppcsition du Gouvernement obscurantiste, on voit s’ouvrir
aux Vallées de inombreuses écoles de quartier et les premières Ecoles de filles, grâce
à l’intérêt généreux et intelligent du général Beckwith.. GiUy offre les fonds pour
1a création du Collège, que la Tour, StJean et St^ermain se disputent 'le privilège de posséder. La préférence est donnée au Val Lus'erine ; en revanche, l’Ecole
Latine, entretenue par le Comité Wallon,
est transférée au Pomaré.
Une dernière étape séculaire nous
amène l’Emancipation et maint autre évènement plus récent, qu’il est superflu de
rappeler ici.
Puisse l’année 1930, sous la bénédiction
du Très-Haut, trouver chacun de nous « fidèle dans toutes Ses voies ! ». J. Jat.t.a
Instruction élémentaire.
Les 'Dignes qui suivent me sont dictées
par un cas qui ne doit pas être rare :
voilà un garçon qui a treize ans maintenant e,n février et qui, depuis l’année scolaire passée, a fini ses cours élémeultairœ,
c’est à dire a donné ses examens de cinquième classe. Gomme en automne dernier
il n’avait pas encore treize ans, il ne pouvait pas fréquenter les leçons de catéchisme, mais il est obligé d’aller à l’école
jusqu’à Tâge de quatorze ans, vu que c’est
la loi, ce qui veut dire que pour le moment il n’a rien de nouveau à étudier, pas
même du catéchisme.
Dans l’endroit et dans les environs, tout
ce que l’on a en fait d’’écollé est repréSën'té
par les' cinq classes élémentaires, et ü
faut en être content car bien des communes n’ont plus ce privilège : dans telle
commune les cours élémentaires s’arrêtent
à la quatrième et dans telle autre à la
troisième, ce qui rend encore plus grave le
problème que je présente aux lecteurs.
En effet, si un élève commence s^ cours
à l’âge de six ans, d'après la loi, et ne
tombe pas malade et travaiUe avec un peu
de bonne volonté et d’intelligence, il aura
tout fini à onze ans, là où fon a les cinq
classes élémentaires, et à dix ans, là où
on n’a que quatre classes.
Et que dire des communes qui n'ont que
trois classes, où les cours sont finis lorsque l’élève a neuf ans ? ! Fi*anchement,
on est trop vite mûrs ! Il est vrai que
l’obligation scalaire va jusqu’à quatorze
• ans : mais ' alors il faut fréquenter trois
ou quatre ans au moins la dernière classe
ou bien s’efforcer d’aller à pas de limaçon
*et faire iTne classe chaque deux ans.
Le Gouvernement vient de créer les
écoles d’acheminement au travail, précisément parce qu’il est convaincu que les
écoles élémentaires ne suffisent plus aux
besoins d’aujourd’hui. Nous approuvons
de tout cœur ce nouveau type d’école secondaire, mais nous sommes trop éloignés
des centres pour pouvoir en profiter, et
malheureusement nous ne pourrons pas
jouir des avantages réservés aux habitants des viles.
Le problème scolaire de la montagne est
donc préoccupant à l’heure actuelle : le
plus grand nombre des écoles sont fermées, tes enfants doivent faire de grandes
distances et s’exposer à de graves dangers pour ne pas rester entièrement
iUettrés. Les classes dont on dispose ne
suffisent pas à' former entièrement l’enfance qui n’a pas te moyen de s’instruire,
précisément lorsqu’elle commencerait à
comprendre.
On me dira : Si l’on veut plus d’instruction, qu’on fréquente le Collège de La
Tour et l’Ecole Latine du Pomaret ! Il
est regrettable que ces instituts ne soient
pas plus fréquentés, mais il faut reconnaître qu’ils ne sont pas à la portée de
tout 1e monde. Toutes les familtes ne peuvent pas maintenir leurs enfants hors de
la maison, car ça coûte. Et encore peut-on
ajouter qu’on y étudie te latin qui ne
'Ser'vira pas beaucoup dans la vie à ceux
qui ne peuvent pas continuer, et qui utilisent l’école comme moyen direct pour se
procurer un gagne-pain.
Nous sommes donc en présence d’une
lacune, et si j’écris ces lignes ce n’est pas
pour donner des lumières' que je ne possède pas, m'ais plutôt pour en demander
et présenter te problème à tous les amis
de l’instruction dans nos Vallées. Cet'te
instruction nous devons la conserver et
faire pour elle des sacrifices, si c’est
nécessaire.
Dans les villes les moyens de s’instruire
ne manquent pas aux gens de bonne volonté : écoles sérales, cours de dessin, de
langues modernes, de dactylographie, de
sténographie, universités populaires, com
férences de tous genres, dopo lavoro, livres 'sur toutes les matière qu’on trouve
à acheter pour quelques sous, bibliothèques où Iton peut lire tous tes journaijx
et toutes tes revues que l’on désire.
Chez nous, malgré la bonne-volonté et
malgré les efforts des paroisses, nous
n’avons pas toutes cœ commodités et ceux
qui voudraient s’instruire ne te peuvent
pas si facilement.
Il faudrait donc, sans trop prétendre,
trouver le moyen de donner à nos écoles
élémentaires un peu plus d’étendue ou
bien y ajouter quelques cours correspondants, en mesure restreinte, au nouveau
type d’école secondaire.
Nous voudrions bien que les autorités
scolaires se rendissent compte des conditions tout à fait spéciales des écoles de la
montagne, mais si nous ne sommes pas aidés de ce côté, les autorités locales, civiles et religieuses, devraient unir leurs efforts i>our donner aux enfante la ]>o^ibilité de fréquenter profitablement l’école
au moment où leurs facultés se développent et deviennent capables d’un rendement appréciable.
S’il m’est pas possible d’avoir des cours
réguliers, peut-être ik>urrait-on au moins
former des bibliothèques circulantes avec
des livres ad.aptés et convenablement
choisis.
Il est évident que tous n’en profiteraient
pas, mais une élite en 'tirerait son avalm
tage et il faut se préoccuper de l’élite :
c’est elle qui compte et qui demain aura
une place de direction et qui donnera son
empreinte à tout le reste de la population.
Le problème scolaire est en rapport
étroit avec celui de Immigration : on veut
repeupler nos montagnes, aussi est-il nécessa^ire de les doter de nombreuses et bon
.m
nés écoles. Sans cela les parente tendent y ]
à descendre vers tes centres scalaires et à J
s’y établir pour l’instruction de leurs an- j
fants, et les enfants sont poussés à lais-.'»
ser la maison toujours plus jeunes, c’est M
à dire toujours moins préparés à la 'vie
et par conséquent incapables de résister^
au mal L. M.
oooooooo oo oooo oooooo o~cî> ,1
Leffres Bâloises.
I {Suite).
Je ne vous décrirai pas le superbe imtérieur de la cathédrale, ses magnifiques vi-,
traux, et le coup d’œil dont on jouit depuis lés tribunes. Le style gothique, quî^
est selon nous la plus parfaite expression
artistique, en matière d’architecture, du
sentiment religieux (de même que te cho- ]
rai protestant l’est dans la musique), ce ''i
style aux lignes fuyantes vers le haut, et
aux ner'mres s’arc-boutant les unes contre
les autrœ, approche bien plus l’âme de-j
Dieu, ici où tant de siècles ont gravé teur-^.
histoire, que la plate architecture romane,
si sûre d’elle-même.
Le style roman : l'a confiance en soi, la ^
force, 'la solidité d’un monde qui a lutté I
et vaincu ; 1e style gothique : l’élan vers
1e spirituel, là recherche de la force au dehors de soi-même, la fragili'té d’un monde
qui se fait fort de sa confiance en un pouvoir extérieur surnaturel. C’est au foni
le résultat de deux façons de penser totalement différentes : dans la religion, elles ^
ont abouti au catholicisme et au protestantisme.
Quant au Munster de Bâte, c’fât pròcisèment dans ce sty'te gothique qu’il a été
rebâti, dès te 1356, à trois grandes nefs,
lors d’un tremblement de terre et d’un
incendie qui l’endommagèrent grandement. Plus tard, à l’époque de la Réforme,
ses cha,pelles latérales avec les ornements
qu’elles contenaient, furent supprimées, et
deux autres nefs latérale vinrent s’ajouter à celles du centre ; tandis que tout ce
qui rappelait la religion de Rome venait
transformé, jusqu’aux bénitiers èn pierre,
qui servent encore aujourd’hui pour la
quête, à là sortie du service divin.
Avant d’abandonner la cathédrale, n’allons pas oublier son vaste cloître (en réalité, il y en a deux, contigus l’un à l’autre),
à l’entrée duquel m trouve une statue du
réformateur Jean Oecolampade. C’est enoore toujours, pour nos yeux habitués aux
blancs marbres de Carrara, le même frapr,
pant grès rouge, dans lequel, avec cette ,
sobriété de traits qui caractérise tes sculptures des patriarches, est modelé ce prince
de la Réforme. Il y a, dans cette statue, .
quelque chose de mosaïque : ses yeux sévères d’où semble jaülir un éclair soudain,
sa longue barbe qui fait songer au chefd’œuvre de S. Pietro in Vincoli, l’homme _
de Dieu présentant la Bible à un peuple
imaginaire, avec la même vénération pour
la parole de l’Eternel que dut avoir Moïse,
le jour qu’il desœndait vers Israël avec
les dix commandements.
Mais les galeries du grand cloître, en
style gothique (moitié du XV° siècle) ont
■non moins d’intérêt pour nous. Il y a là,
sur tes parois m'ai éclairées, une foule d’épitaphes, tes unes plus précieuses que les
autres pour l’histoire de la Réformation
bâloise. C'est parmi ces épitaphes que se
trouvent entre autres celles du réformateur italien Celio Secondo Curione (sur lequel nous aurons à revenir plus tard), d’un
membre d’une amcieiïne famille Falconieri,
établie à Bâte, de l’imprimeur tocquois Pietro Perna, et d’àutres réfugiés d’Italie,
dons nous avons déjà rappelé tes noms.
Aujourd’hui encore, fil y a à Bâle des
émigrés en grand nombre, qui, sans y être
poussés par la violence des persécutions
religieuses comme ceux-là, ont quitté les
riantes plaines ou les coteaux ensoleillés
d’Italie.
Dans l’une des jolies chapelles de la cathédrale, la St-Nikolaus-Kapelle (nous
avons déjà eu le privilège d’y prêcher),
que te Coffiseil des Eglises réformées de la
vide a consenti à céder gracieusement à
la Chiesa Metodista Episcopale Italiana,
M. le pasteur Salvatore Grassi célèbre tous
1
I
i
3
r
y
les dimanches matin, pour ses fidèjes et
pour ceux qui aiment à entendre prêcher
\en cette langue, un culte en italien. Son
^age épanoui et respirant la bonté,
pjÆ. Grassi est l’ami des Italiens à Bâle, car
sa maison leur est toujours ouverte avec
tine hospitalité qui .nous fait penser (le
Pasteur italien est méridional) à la traditionnelle générosité de nos concitoyens de
la Basse-Italie. r. b.
C’est de la ville de Bâle dam son ensemble que nous parlera, dam la prochaine
lettre, r. h.-, on y lira la description de la
vüle inconnue chez nms : la dté protestante.
3 Bornons et PerspecüYes.
iîiî Plusieurs souscripteurs nous deynandant
des noiivelles du Dictionnaire Encyclopédique de la Bible, nous publions la lettre •
I suivante que M. Westphal nous envoie ‘
svec prière de Vimérer dans « L’Echo des
Yallees ».
Quand j’étais à l’âge heureux où l’on
voat se enfants grandir autour de soi —
t tels autour du tronc pouasent les rejetons
| d.u figuier, dirait Chateaubriand ■— deux
de mes e:oliers rentraient ensemble à la
«.maison. Chaque soir, aussitôt arrivé, l’un
^ ouvrait son cartable, et, sans prendre le
temps de poser son chapeau, le doigt sur
: la page, commençait ses devoirs. Il fallait
! lui crier : « Va d’abord goûter et t’aérer
^ Æu jard n ! ». L’autre laissait ses hvres sur
h le premier banc à sa portée, se taillait un .
. .quignon et gambadait jusqu’à ce qu’on
; vint lui dire: «Tu es en retard, va vite
au travad ! ». Excellents gosses tous les
^ deux, mais qui différaient en ceci : Horir
zons et perspectives. L’un voyait tout près
'' ce que l’autre croyait encore bien loin.
'■ Depuis lors, la vie m’a montré qu’il en
: est généralement ainsi parmi les braves
. gens. De mauvaise volonté ? Point. D’in^ capacité radicale ? Pas davantage. Seulement une question d’horizons et de perspectives. Par exemple, pour le Dictioni naire Encyclopédique de la Bable : tous les
^ collaborateurs ont signé du même cœur
i.. la même feuille portant le sujet à trah
i ter, le nombre des lignes, la date à laquele
J l’article devait être envoyé au Comité de
\ rédaction... Quand l’échéance est venue,
[ las unis ont envoyé leur manuscrit, amassant sur leur tête des trésors de reconnaissance, les autres, surpris par l’hori^ zon, trompés par les perspectives, se sont
■ trouvés courts, obligeant, sans l’avoir
I voulu, le cortège entier des travailleurs à
• marquer le pas.
I « ❖ Îî
Horizons et perspectives... Trois mois
I après avoir souscrit au dictionnaire, un
I ami me demandait si le premier volume
allait bientôt paraître. Evidemment, Tidéai
• serait que la machine encycbpédique fût
^ comme le distributeur des gares : « Mettez
I votre pièce, un coup de tirette, et ça y
’ est ! ». Malheureusement les choses de l’es; prit ne se laissent point manufacturer.
; et s’il est vrai que 1e génie est « une loinI gue patience», combien plus patients doiveint être ceux qui n’ont pour tout génie
due la volonté obstinée de faire conscien: •<îieusement leur travail et de renseigner
I exactement leurs lecteurs !
Que si l’on nous demande maiinteinant :
• Gu en sont vos perspectives, et que voyez: vous sur l’horizoïn de votre dictionnaire ?,
[ je répondrai que l’âne chargé d’éponges
■^ont parle La Fontaine, dut faire bien
! des réflexions en traversant la rivière.
, .Nous ne pensons pas, conune lui avoir
i plongé h la légère, mais le fardeau qui
i s alourdit chaque jour sur nos épaules nous
■ force de marcher avec une circonspection
grandissante.
^ Les quatre mille mots qui doivent figuier dans notre premier volume nous ont
obhge de faire appel à un grand nombre
de collaborateurs ; parmi eux, quelques-uns ne nous ont pas encore livré leur
travaü ; d’autres nous témoignent lîne
«dnfiance... accablante, en nous envoyant
des articles qu’ils nous prient de remai nier; puis il y a la question des renvois.
question capitale pour uin dictionnaire, et
qu’on ne_ peut trancher que quand l’ensemble des articles est sous les yeux des
rédacteurs — articles non^eulement du
premier volume, mais aussi du second;
puis il y a la mise au point des cartes,
qui nécessite la présence au dossier de
tous les travaux relatifs à l’histoire et à
la géographie ; il y a le choix des illustrations et la rédaction des légendes explicatives. «Nous avions annoncé la conformité de nos textes à ceux de la Version
Synodale : or voici qu’on nous menace
d’une révision de cette version pour la fin
de 1930. L’énorme travail que nous avons
accompli va-t-ü donc être à refaire ?
L’ensemble de nos collaborateurs témoigne
d’une bonne volonté à toute épreuve, mais
il y a des malades, des surmenés par une
tâche d’Eghse écrasante, il y a des deuils...
Nous venons de perdre ces jours deriniers
un de nos appuis les plus précieux, le professeur Théodore Loingo, de la Faculté
Vaudoise à Rome, enlevé à 50 ans...
Malgré toutes ces difficultés et des vicissitudes parfois très dures, l’ouvrage
avance, et nous pensons être en état de
commencer à la film de ce mois de février
l’impression de notre tome I ; mais cette
impression sera laborieuse et peut réserver des surprises. Dans notre article-programme du 3 mars 1929, nous disions :
« Si Dieu le permet, le Dictionnaire de la
lettre A à la lettre K pourra être livré
dam le cours de l’année prochaine ».,Qae
rien de nouveau n’enraye notre marche,
et cet espoir aéra réalisé.
D’ici là, nous demandons à nos souscripteurs, à qui nous venons de parler à cœur
ouvert, d’attendre avec compréhension, de
nous soutenir de leurs prières et de nous
aider en joignant leur patience à la nôtre.
Pour le Comité de Rédaction:
Alex. Westphal.
Nouvelles d’Angleterre.
Vers la fin de jainyier, dans une des salles de l’Alliance Evangâiiquei a eu heu
une touchante réunion de famille, ayant
pour but d’honorer l’évêque Knox, qui
prenait congé de ses amis, en sa qualité
de président de la ligue protestante. Divers orateurs prirent la parole, auxquels
répandit l’évêque en des termes émus.
Knox a toujours été à l’avant-garde de la
cause évangéhque, et Tâge avancé seulement, au delà de 80 ans, l’oblige à pren^
dre un repos bien mérité.
— Sir Doyle, grand savant et chef des
Spirites Anglais, est tom'bé gravement malade. Ses disciplles, dans, l’anxiiété, ont invité les adeptes à la prière pour son
rétablissement.
— La ville de Rochedale, dans le Lancaschire, possède un maire comme on en
trouve rarement ; son nom est à retenir :
Dearden. Ce chrétien vivant ayant juré
fidélité à Dieu, au roi et à son peuple, prit
l'initiative de gagner ea vile à JésusChrist. Dans ce but il réunit les représentants de toutes les Eglises en les invitant à fixer une semaine où l’Evangile
serait prêché dans les écoles, dans les
usines et en idein air, aussi bien que dans'
les lieux de culte. Une troupe de plus de
treize cent visiteurs, dirigée par soixante
et un chefs de qu’artiers, distribua le message du maire dans les vingt-sept mille
maisons de la ville. Quel a été le résultat
de cette croisade si noble et si chrétienne ?
Plusieurs âmes furent réveillées à salut,
les églises et les cœurs se rapprochèrent,
heureux d’avoir accompli une œuvre bénie.
— L’Eglise Anglicane traverse un moment dliffioile : elle est arrivée au tournant
d’une crise aiguë et, depuis la Réforme,
il ne s’est jamais présenté une situation
aussi angoissante. Un bon nombre, suivant
l’exemple donné par l'évêque de Durham,
qui, du haut de la chaire, proclame la nécessité de l’indépendance de TEghse, croit
que le moment est venu de réclamer la teparation de l’Eglise de l’Etat, le disestablishment. — En attendant, l’Archevêque
de York, approuvé par l’Archevêque de
Cantenbury, a -soumis, le 6 février, à l’assemblée générale d’Eglise, une motion ten
dant à là désignation d’une Commission
d’enlCEuête sur les relations de l’î^hse Anglicane hvec l’Etat et sur les changements,
légaux et constitutionnels à introduire
dans la situation pour permettre à l’Eghse
de retenir son droit inaliénable à formuler
sa foi dans le Christ et les moyens d’expression de cette foi. Cette motion sera
certainement votée à une grande majorité.
— Par une coïncidence étrange, dans
ces moments de trouble et d’hésitation, le
trop fameux Lord Halifax a pris la décision de pubEer in extemo le compterendu des conférences de Malines entre
le cardinal Mercier et les prélats angEcans.
Dans ce compte-rendu on y trouve, entre
autres, une déclaration du cardinal promettant aux anglidans une liturgie spéciale, un clergé marié, un patriarcat supérieur au titre de cardinal, en un mot
un marché alléchant. Serions-nous à la
veille d’un autre coup de tête à la
Henri IV, s’écriant : « Paris vaut bien une
messe » ? Que Rome désire cela, qu’elle
Pattende, qu’ehe le prépare, c’est certain ;
mais que des chrétiens édairfe par l’Esprit de Dieu et la divine Révélation
puissent en arriver là, non, c’est impossible et Dieu ne le permettra pas.
— Mac Donald, en sa quahté de président de la Conférence pour le désarmemefit, a reçu solennellement la Délégation
féminine, qui lui a présenté les vœux des
femmes d’Allemagne, d’Angleterre, de
France et du Japon, réclamant la paix et
Tabolitdon de la guerre. Les Ddéguées des
Etats-Unis représentaient six millions de
femmes. Ecouterait-on cet appel suprême ?
C. A. Trox. ^
Courrier de Hollande.
Nous avons appris, ü y a quelques semaines, le départ pour la patrie céleste
de deux de nos bienfaiteurs des Pays-Bas :
M. Jean Pierre Guépin, de Amsterdam, et
M.llè la baronne S. Van Lynden, de
Utrecht. Les Délégués de TEgEse Vaudoise
conservent un doux souvemr des prévenances et des amabilHtés de ces' chères i>ersonnes qui aimaient sincèrement notre
Œuvre, l’ayant vue de près, en Itahe, au
cours de leurs voyages. M. Guépin, en particulier, s’intéressait à nous, et surtout à
nos Vallées, en sa quaEté de trésorier du
iVétn. Comité Wallon, auquel, ainsi qu’aux
familles éprouvées, nous adressons l’expression de toute notre sympathie chrétienne. Cette nécrologie aurait dû paraître
plus tôt, avant la suspension du journal;
le retard est indépendant de notre volonté.
— M. G. Forget, membre du Vén. Cornité Wallon, vient d’être nommé second
pasteur de l’Eglise Wallonne de Rotterdam, à côté de M. P. Reyss, secrétaire du
dit Comité. Nous adressons au nouveau
pasteur, ainsi qu’à TEghse de Rotterdam,
nos félicitations et nos vœux.
— M. C. M. Boreel de Hogelanden,
chambehan e. s. e. de S. M. la Reine des
Pays-Bas, a écrit récemment sur les journaux hollandais quelques articles sur notre Eglise et son histoire et il vient de
commencer des' conférences avec projections lumineuses sur nos Vallées en rapport avec • la récente visite qu’ü nous a
faite et dont nous gardons un excellent
souvenir. Nous remercions chaleureusement M. Boreel de Hogelanden de ce qu’il
fait dans son pays pour y faire connaître
et apprécier notre Eglise et ses œuvres.
— Nous avons autrefois eu l’occasion de
parler de nos frères Vaudois établis en
Hollande ; nous sommes heureux d’ajouter aujourd’hui que Tun d’eux, M. Robert
Caisson, de La Tour, qui se trouve depuis
peu de mois à Groningue, a su se captiver l’estime et la sympathie des milieux
cultivés de la viH'e où, nous écrit-on, « ü
représente dignement les Vaudois et
Tltahe ». Reporter.
AAAAAAAAAAAAAAAAAA
Souscription pour les Collèges.
M. Alexandre Bounous, Monett
(Missouri)
L. 44,—
CHRONIQUE VAUDOISE.
«
ANGROGNE.' A l’occasion du 17 février,
rm banquet fraternel aura heu à SaintLaurent. On peut faire parvenir les adhésions à un des Présidents des Unions
Chrétiennes de Jeunes Gens ou à
M. Etienne Chauvie, de Saint-Lament.
— Le Consistoire a reçu de la part de
M.'lle Irma Alice Gaydou (Alhambra, Californie), la somme de 10 dc^lars (lires 187),
pour réparations au temple du Serre, à
la mémoire de son pèrè Daniel (Nel) Gaydou et de son cousin Henri Coïsson. Nous
exprimons à notre généreuse bienfaitrice
les remerciements du Consistoire et de la
population d’Angrogne.
LA TOUR. P*rogramme de la fête vaudoise. Dimanche 16 courant, à 10 h. 30,
au temple, service commémoratif, avec
discours de circonstance, pour les grands.
Lundi, 17, à 10 heures, au temple, service pour les élèves de nos écolœ. A midi
un quart, « dîner du XVII », qui aura lieu,
cette année de nouveau, dans la grande
salie du « Convitto ».
La soirée traditionnele du 17 février
aura lieu lûndi, à 20 h. 30, à l’Aula
Magna du Collège, avec ce programme :
Un miracdo dellfamore, comédie en un
acte, de Elda Trolli, et Le Tampon du Capiston, vaudeville en 3 actes, de Monézy ;
dans les enitr’actes, la Chorale chantera
des chœurs de circonstalice. Les billets
sont en vente dans plusieurs niagasins.
La répétition de la soirée aura Heu à la
même heure, le samedi 22 courant.
— Le Comité d’Assist'ance Publique a
publié le rapport de l’œuvre des Cuisines
gratuites poixjr les pauvres, correspondant
à Tan 1929. Qn en déduit que Tactivité eut
une marche régulière pendant toute Tannée. Les pauvres secourus ont été, en
moyenne, 30 par jour ; on en a eu jusqu’à 40, pendant Thiver. On a distribué
du bois à plusieura reprises. Lœ recettes
ont largement suffi. Plusieurs personnes
ont fait des dons en mémoire de parents
morts durant Tannée. C’est ainsi que le
fonds « in memoriam » dépasse les 25.000
lires. Pour célébrer le 15° anniversaire de
la fondation de l’œuvre, le Comité a décidé d’instituer un « Fonds des Amis des
Cuisines Economiques », avec un capi'tal
de 5.000 lires, dont la rente seaVira au
maintien d’un pau'vre. Les donateurs d’au
moins 50 lires seront nommés chaque année dans le rapport. Çette excellente oeuvre qui vient en aide, d’tme façon si efficace, aux citoyens les plus misérables de
la ville, est digne de la collaboration pratique de tout notre pubhc.
— Nous avons eu, dans la dernière quinzaine, quatre décès : Jacques Olivetti, 73
ans ; Danna Flora veuve Bonjour, 67 Uns ;
Jourdan Paul, 52 ans ; Boero Roi Antonio,
18 mois. Que Dieu console les familles
affligées.
— Patronage scdaire. Tous les membres cle cette Institution sont cordialement
invités à premdre part à l’assemblée générale qui aura lieu aujourd’hui même, vendredi, à 5 heures de Taprès-midi, darff
une salle de la Maison communale.
L’oidre du jour de cette séance est :
1° rapport sur la marche du Patronage
pendant Tannée 1929 ; 2" modification à
Tartide 17 du Règlement ; 3“ communications et propositions éventueffes.
PRALl. Notre paraisse se prépare à célébrer, avec l’entrain habituel, le joyeux
anniversaire du 17 février. Nos enfants et
les grandes personnes sont convoqués à
l’église lundi prochain, à 10 h. 30 du matin. Au service commémoratif au temple,
suivra un banquet intime chez M. Alexis
Rostan, « Albergo La Pace ». Prière de
s’inscrire, avant le 16 courant, chez
MM. Etienne Richard-Jourdan ; Albert Rostan. Pommiers ; Grill Henri, Orgères ;
Alexis Rostan, Guigou ; Pascal François,
Ville.
RODORET. Dimanche, 9 courant a eu
lieUf aux Fontaines, Tensevehssement de
M. Jean Pascal, que Dieu a rappelé subitement à Lui, dans la force de Tâge.
■ Malgré le temps indément et la neige qui
tombait à gros flocons, une foule nombreuse tint à accompagner au champ du
rei»os la dépouille mortelle de notre frère.
Nous exprimons à la veuve, au vieux
père, au frère M. Henri Pascal, pasteur,
ainsi qu’à tous les parents, nos condoléances sincères, en les assurant de notre sympathie chrétienne. G.
TURIN. Le dimanche 9 courant, MM. le
pasteur Simeoni et Te comm. Bounous furent reçus au Palais Royal par les princes
Humbert et Marie de Piémont. M. Simeoni
transmit à Leurs Altesses les hommages
èt les vœux de l’Eglise Vaudoise de Turin, que les Princes reçurent avec gratitude, de laquelle le Pasteur fut prié de se
faire interprète auprès de la Communauté. Au cours de Tentretien, le Prince
4
rappela le séjour qu’il fit aux Vallées l’été
deruder ; ili dit son plaisir de s’être trouvé
au seiii de ’la population vaudodse, et
d'avoir eu l’occasion dè connaître des pasteurs, dont il parla en termes élogieux.
Le comm. Bounous parla des œuvres de
bienfaisance de la paroisse de Turin, auxqueltes le Prince démontra de s’intéresser.
PERSONALIA.
M. Emüe Trcm, pasteur de la paroisse
de Saint-Jean, est en congé depuis l’automne dernier, pour cause de santé. M. le
pasteur émérite B. Gardiol Ta remplacé du
1®’' novembre au 15 décembre. Actuellement, c’est le candidat en théolc^e Lorenzo Rivoira qui dessert la. paroisse,
aidé par M. B. Gardiol'. Nos mei^rs
vœux pour que Dieu veuille au plus tôt rétablir en santé lé Pasteur titifiedre de
Saint-Jean.
m**
M. le pasteur Gvido Miegge est depuis
quelque temps en Ecosse pour la députation annuelle, et pendant son absence la
paroisse de Villesèche est desservie par
M. le pasteur émérite Pierre Chauvie.
« « «
M. Luigi Rostagm vient de partir pour
£a Suisse, mal'gré sa douloureuse épreuvei,
et est remifiiacé, à Müain, par M. le pasteur émérite Alexis Balmas.
Vers la fin du mois courant le Modératew se rendra, D. V., en Sicite, pour visiter les égJiïses et les écoles du 5“° District.
* * *
M.lle prof. Dora Longo, fille du prof.
Edoardo Longo, du Cofiège de Torre Pellice, a été nommée secrétaire du «Fascio
Femminile» local.
* ^
Une grande quantité de neige est tombée sur nos montagnes des Vallées et on
nous écrit qu’à Prali il y a un « briàs »
de m. 1,80.
* *
Les dames ej; demoiselles vaudoises qui
sont ye/nues à Rome pour représenter nos
Vallêeg aux noces du prince Humbert (et
qui, soit dît entre parenthèse, ont été très
admirées, même par les prêtres et les nonnes!) ont'été photographiées, et ceux qui
désirent avoir lé beau groupe sont priés
de s’adresser à M. Antonio Rostcm - Via
Quattro Novembre, 107 - Roma. Prix :
17 lires, sur carton, et 13, sans carton,
franco.
COMMUNICATION.
La R. Préfecture de Turin communique
qu’n y aura prochainement une nouvelle
smion d’examens pour l’habilitation à
l’exercKe des arts auxiliaires des professions sanitaires (c’est à dire un examen
pour infirmiers et infirmières), y compris
les masseurs et les employés des établis^
sements de bains hydrothérapiques.
_ Les demandes, sur papier timbré de 2
lir^, peuvent être adressées à la Préfecture jusqu’au 31 mars prochain.
Les conditions à remplir pour être admis à se présenter sont visibles auprès des
Podestats et des Commissaires des Communes, et auprès du Président de la Commission Hospitalière. SÎ on demande une
réponse écrite, induré le timbre-poste.
O O OOOOOOOOOOOOOOOOOOOO
iDStituiins iospitiiliires Moim.
Flcnrs en soavenir de M,me ROSA
PONS-KARRÊR:
1° Pour le Pavillon d’isolement à l’Hôpital de La Tour: Famille Coïsson, missionnaire, L. 100 - Une élève de la CroixRouge, reconnaissante, 50 - Pamfflé PonsKarrer, 10 - En souvenir de M.me R. PansKarrer, 10 - M.Iles Pauline et Deinyse Revel, 15 - Les membres de la Société des
Missions «Via Oliva», 104.
2“ Pour l’Orphdinat : Henri et Ida Coïsson. Erythrée, L. 40 - M.Hes Pauline et
Denyse Revel, 15 - Les membres de la Société des Mission «Via Oliva», 104 - Famille Ptons-Karrer, 10.
1» « «
MM. les Pasteurs et Evangélistes ont
reçu le Rapport du Refuge pour 1929, en
un nombre d’exemplaires proportionné à
Timportance de leur Eglise et au nombre
des donateurs. Us sont instamment priés
de les distribuer tous aux personnes qui
s’intéressent, ou qm pourraient s’intéresser à cette Institution, et de nous demander un nouvel envoi, si c’est le cas.
» « *
Refuge Roi Charles-Aibert : Les Dames
de la Société de Couture de Brescia, en
souvenir de M.me Laura Rostagno, L. 150.
«
HOPITAUX :
Dfrns reçus pendant le S.me trimestre 1929. "
. M.me Burton, La Tour, L. 12,50 - C. et P. H,
Troa, in meinoriam, 10 - M.me Coïsson-Pellenc,
Rome, 25 - Les Frères Conditloiialistes, La Tour,
50 - Mathilde Rostan-Sibille .et famille, Turin,
en souvenii- de leur frère et oncle Jean Sibille,
25 • - Philippe Grill, pasteur, Florence, 25 t
Eglise de Prali, 60 - Eglise ;de Colonia Val-dense, 500 - Eglise de lîodoret, ?5 - Sœurs Pauline et Marguerite Geymonat, Bessé, Villar, 80
- Famille Caveglia, Id., 34 tJnion des Mères, Id., 30 - Pny Elisée, Id., in memoriam, 20
- Bonjour Marie, Plantà, Id., 15 - Veuve Combe
Marie, Sablón, Id., 10 - Veuve Rossi Judithj
Cougnet, Id., 10 - Veuve Pontet Susette, Subíase,
Id., 10 - Veuve Janavel Alexandrine, Id., 10 “Veuve Jalla Catherine, Id., 10 - Bonjour David,
Id., S - Rambaud Paul, Id., 5 - Veuve Bertin»Maghit Catherine, Id„ 5 - N. N., Subíase, Id,,
5 - Piiy Elisée, Id., 5 - Nieolet Michel, Maossa,
Id., 4,50 - Barolin Etienne, Id., 3 - Chanforan
Jean, Id., 2 - Catalin Joseph, Garniers, Id., 5
- Davit Jean, Fontaines, Rodoret, 5 - Jules Pas-'
cal, Id., 15 - Jean Pons, Gardiole, Id., 5 - Dect.
Michel Gay, VUlar, en souvenir de J. Maggiore,
Amédée Rostan et B. Léger, 30 - Famille Pe- ¡
razzi-M:alan, en souvenir de M.me Emilie Pç-razzi-iMalan, 300 - Doct. Charles Varese, Tuiin,
2.me versement de la Bourse Pellegrino, 1000
- ÉmUe Benech, pharmacien, Genève, id. id.,
500 - David Grill, Pramol, S - Consistoire de
Rora, 20 - Jean Morel, Rora, 10 - Madeleine
Rivoire, La Haye, 40 - Adriana D’Oria, Livourne, 50 - Jacques Armand-Hugon, La
Tour, 25 -. Barth. Pascal, missionnaire, Souma,
Algérie, 100 - Caroline Bietenholz-Bosio, Turin, 30 - Anna Boringhieri, Id., lOO - Henri
Rivoire, pasteur émérite, La Tour, en souvenir de M.me Perazzi, 25 ; en souvenir dt!
prof. J. Gardiol, 25 - Pedro Gardiol, Rosario
Tala, République Argentine, reconnaissant des
soins reçus à l’Hôpital de La Tour, 48 - iM.Uçs
Robert, SainHJean, 35 - M.lle Milca Prochet,
Cannes, 50 - M.Ue Selraa Longo, Rome, 15 Prof. Emile iMalan, Angrogne, 50 - Artero
Louise, Traverse, Perrier, 5 - Tron-Ribet Eveline, Rey, Poroaret, 8 - Besson Eveline, Pignerol, 5 - Sappé David, Pramol, 4 - Bleynat Thomas, Massels, Pomaret, 25 - Caisse
d’Epargne de Turin, succursale de Porosa
Argentina, 400. ■ 'ibtal L. 3981.
M,.me Augusta Vertu, La Tour, un titiB
«Consolidato» de L. 20.000.
-0-<?-Q"0-0"0-0-0-0-0-0'0<»0000. OO -00-0
Abomiements payés et Dons.
(Le «don'» est entre parenthèses).
1930 : Maria Bleynat-Baracca, S. Germ'ano - Levi Avondet, Id. - l^tolomeo
Avondet, Id. - Umberto Avondet, Id. Emilio Avondet, Id. - Alexandre Avondet,
Id. - Lamy Beux, Id. - Antonio Bertalot,
Id. - Bart. Galiaji, Id. - Carlo Robert, Id.
- Davide Constantin, Id. - Carlo Bouchard,
H. - G. G. Bouchard, Id. - G. G. Long, Id.
- Alberto Soulier, Id. - Eli Bouiious, Id. Luisa Reynaud, Id. - Edvy Jahier, Id. Letizia Long, Id. - Lamy Richard, Id. Adolfo Long, Id. - Davide Long, Id. Adolfo Sappé, Id. - Levi Long, Id. - Alessandrina Balina, Id. - Emilio Jahier^Id; Celestina Bouchard, Id. - g1 P. Bertalbt,
Id. - Anna Bonin, Id. - Angusto Soulier,
Id. - Luigi Robert, Id. - Eugenia Gaîliian,
Id., et 1928-1929 - Alessio Long, Id. (5) Elena Bouchard, Id. - Charbonnier Enrico,
Torre Pellice (2) - Davit Marie, Id. (10) Long rag. Ermaninio, Torino - Pons Filippo,
Bussoleno - Armando Fiorio, Rovigo d’Istria
- Rostan Susanna, Chicago - Forneron-Rostan, Prarostiino (2,50) - Peyran, veuve,
Riclaretto (1) - Français Masse!, Id., et
1931-1932 - Madeleine Constantin, Id. - César Clôt, Id. (2) - Jeanne Genre, Perrero
- Marie Peyran, Id. - Jeanne Peyret, Riclaretto (2) - Alessandro Perno, Villasecca
Sup. (2) - César Perro, Id. - Enrico Tron,
Id. - Louis Perro, Id. - Perro Adele, Id. David ViglieJmo, Riclarétto (2) - Emmanuel Pons, Iid. - Pierre Chauvie, Id. (5) Laurent Brez, H. (2) - Veuve Rostan, Id.
- Etienne Grül, Id. - Perro Adele, Lyon Veuve Ghigo, Marseille (1) - Famille Bounous, Id. (1) - Henry Vilielin, Id. (1) Philippe Grül, Id. (1) - Revel Giovanni,
Luserna S. G. - Vinçon-Meynier, S. Germano - Vinçon A., Pinerolo (2) - Godano
Guido, Cairo Montgnotte (5) - Pascal E.
V. Robert, S. Secondo - Vinay prof. Ermanno, Carmagnola (5) - Long Pierre, Inverso Pinasca - RabagBo Sofia, Torino Ricca Guido, !ld. (5) - Rallier Rodolfo,
Id. - Bounous Federico, S. Antonino di
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pena, di notte un tormento. Lai
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Queste le conseguenze di unal
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Jules Tren, directeur responsable
Torre Pellice - Imprimerie Alpine
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