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Soixante-troisième année - Anno VP.
2 Décembre 1927
N» 47
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DES VALLEES
PABAISSANT CHAQUE VENDREDI
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Italie (y compris 1« Vallées) et Colonies . . . . L. 10,—
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Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pure», aimables.. 'dignes iJe louanges, occupent vos pensées (Phil. rV>_8)
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MÉDITATION.
«La crainte de l’Eternel est le commencement de la sagesse».
Proverbes I, 7.
Est-il permis de parler de la crainte
de Dieu? Cette expression redevient à
la mode. Elle ne l’était pas, .il y a quelques années. Encore aujourd’hui on ne
la prononce pas souvent. On a l’impression, que sais-je, de faire tort à la révélation de l’amour de Dieu dans l’Evanî gile; quand on la prononce on aime à
préciser que la crainte de Dieu n’est pas
la «peur» de Dieu; on préfère parler
^de respect, d’obéissance, d’adoration, de
communion, d’amour. Il faut, cependant,
laisser aux mots leur sens précis. Craindre,
ce n’est pas respecter, honorer, adorer.
Craindre, c’est... craindre, c’est à dire,
quelquefois... avoir peur, précisément,
avoir peur, ne vous en déplaise. Il y a
• plusieurs espèces de peurs. Il y a une
peur qui est lâche, avoir peur des hommes
et des choses, par exemple. Cette peur,
il faut la repousser comme une chose
indigne. Mais trembler devant Dieu, ce
n’est pas une lâcheté: c’est de la sagesse,
«le commencement de la sagesse». Les
chevaliers du moyen-âge déclaraient hautement: « Nous ne craignons rien ni personne, hormis Dieu». Ces hommes de
fer, rompus à toutes les batailles, toujours
prêts à risquer leur vie pour le roi et
pour la foi, confessaient candidement
qu’ils avaient peur de Dieu ; et il y a beaucoup plus de vrai courage, de profondeur,
de virilité, dans cette confession, que
dans les blasphèmes de beaucoup de
petits surhommes modernes, qui ont rayé
Dieu de leur vocabulaire pour être
«libres», et qui sont les esclaves de la
première fille qui leur fait les yeux doux,
et du premier ^mi qui leur offre un verre
de vin.
Le jour où nous ne saurions plus
« craindre » Dieu, trembler devant le
mystère de sa personne, devant sa sainteté inaccessible, sa justice inexorable,
nous serions de pauvres hommes, de
pauvres consciences ramollies, privées
, des sentiments les plus profonds et les
plus sérieux qui puissent germer dans
le coeur de l’homme!
'K iit
Voulez-vous savoir ce que c’est que
la-crainte de Dieu? Ouvrez votre Bible:
dès la première page, vous voyez Adam
et Eve se cachant devant Dieu, qui les
rencontre face à face; puis Caïn, fuyant
son implacable justice, sans trouver la
paix. Vous direz peut-être: c’était un
criminel. Mais voici Moïse, qui n’était
pas un criminel; Moïse, l’homme de
Dieu, le chef prédestiné du peuple de
Dieu; quand il rencontre Dieu pour la
première fois, au mont Horeb, dans le
buisson ardent. Moïse tremble et cache
Sa figure. Dieu est trop grand pour qu’on
puisse «le regarder et vivre». Et voici
Elie, sur la même montagne, quand Dieu
se révèle à lui dans un «murmure doux
et subtil ». L’homme implacable qui n’avait
tremblé ni devant l’armée d’Achab, ni
devant la ruse de Jézabel, se voile la
■^ face, saisi de crainte, devant le mystère
de ce mprmure enveloppant Dieu. Et
voici Esaïe, un autre géant,’ tm autre
homme de Dieu: quand il entend le chant
des séraphins, quand il comprend que
«Saint, saint, saint est l’Eternel des
armées», Esaïe tremble de tous ses membres, et s’écrie: «Malheur à moi, car
je suis un homme souillé de lèvres». Et
voici Daniel, le Mage, et Néhémie le
Scribe, qui dans leurs prières appellent
Dieu «grand, puissant et redoutable».
Et voici la voix des Psaumes, qui proclame en un chœur impressionnant la
même vérité:
«L’Eternel règne-les peuples tremblent!»
(Psaumes XCIX).
« O Eternel, ne me punis pas dans ta colère et ne me châtie pas dans ta fureur»
(Psaumes VI).
«Nous sommes,|¿pnsumés par ta colère
et ta fureur nous épouvante!»
(Psaumes XC).
Peut-être dira-t-on: voilà bien le Dieu
de l’Ancien Testament. Mais Jésus est
venu nous annoncer un message meilleur.
C’est vrai. Mais n’est-ce pas Jésus, le
doux Jésus, qui a dit: «Ne craignez pas
ceux qui peuvent faire périr le corps;
mais craignez, craignez Celui qui peut
faire périr le corps et l’âme dans la
géhenne ! ».
Au fait, les exigences du Dieu de
l’Evangile ne sont pas moindres que
celles du Dieu du Sinaï, au contraire.
Relisons le Sermon sur la Montagne:
«Vous avez entendu qu’il a été dit...
mais moi je vous dis...». Et le Dieu qui
exige cela, c’est Celui qui peut «faire
périr l’âme et le corps dans la géhenne!».
Ah, je comprends l’auteur de l’épître aux
Hébreux, quand il s’écrie: «C’est une
chose terrible de tomber entre les mains
du Dieu vivant!». Terrible! C’était pourtant un pieux chrétien, et il a écrit quelques-unes des paroles les plus consolantes du Nouveau Testament (par exemple: IV, 15). Cependant: «c’est une chose
terrible... ».
A propos de «tomber entre les mains
de Dieu», il y a un autre verset, dans
la Bible qui contient la même expression,
quoique dans un sens différent. Le 2.me
livre de Samuel nous rapporte que le
roi David ayant été mis en demeure de
choisir entre trois châtiments, dont un
■ .devait lui être infligé par les hommes,
les deux autres par Dieu, s’était écrié:
«Tombons plutôt entre les mains de
Dieu, car ses compassions sont infinies; mais que je ne tombe pas entre
îes mains des hommes!». Il choisit,
avec crainte et tremblement, d’être châtié par Dieu. Et la main de Dieu s’appesantit sur lui. Mais il avait confiance
en cette main, qu’il craignait. C’est encore un trait caractéristique de la «crainte
de Dieu». David aurait eu peur d’être
châtié par les hommes, parce que les
hommes sont capricieux, arbitraires,
cruels, et ce qui est capricieux, arbitraire,
cruel, nous effraie, parce que nous nous
sentons désarmés, impuissants, contre ce
qui n’obéit à aucune loi. Mais la crainte
de l’Eternel est au contraire la crainte
de son absolue justice, de sa parfaite
sainteté. Nous le craignons, tout en le
sachant miséricordieux, parce que nous
savons que sa miséricorde ne l’empêche
pas d’être juste, saintement juste, et nous
savons que, lorsque sa parfaite justice
nous juge, nous n’avons aucun droit de
réclamer contre elle. Nous sommes dé
sarmés contre elle, non pas comme nous
le serions contre le caprice d’un tyran,
mais comme nous sommes désarmés
contre le verdict de notre propre conscience. Nous Le craignons comme notre
propre conscience, mais beaucoup plus
fort !
La crainte de l’Eternel est le commencement de la sagesse. Qui sait pourquoi ?
Parce qu’elle est un solennel avertissement, un formidable «garde à vous!»,
qui nous tient éveillés et instruits. Quand
Babylone allait tomber entre les mains
des Perses, le Roi et ses officiers étaient
plongés dans l’orgie. Ils ne redoutaient
pas le danger. Mais Daniel, l’homme
craignant Dieu, connaissait le danger. Il
avait compris le sens des mots mystérieux tracés sur la paroi. Gomme une
sentinelle éveillée, il avait vu venir la
ruine. Ceux qui craignent l’Eternel sont
comme Daniel: des sentinelles éveillées
su les tours d’une ville en débauche. Ils
savent ce que les autres ignorent, la fin
qui attend tout cela. Ils sont sages, les
autres sont fous ! Aussi, la crainte de
Dieu est dans la vie l’orientation suprême.
La plupart des hommes vivent comme
des gens qui ne savent pas où ils vont.
Ils se lancent dans la vie sans se demander pourquoi. Ils courent au plus
pressé: le pain, le plaisir, l’amour. Puis,
quand ils ont goûté à tout, ils baisse n
la tête, comme des bêtes de somme,
dans l’ornière, jusqu’à la mort..rîls vont,
et ne savent pas où ils vont ! Mais ceux
qui craignent l’Eternel savent où ils vont.
Ils ont un but dans la vie: sa volonté;
une garde à leurs côtés : la crainte de
ses jugements redoutables. Et ils vont,
droit au but, entraînés par une science
instinctive qui est au fond de leur cœur
sans que personne l’y ait déposée. Ils
ont la boussole. Us connaissent l’étoile
polaire. Ils sont sages au milieu des
égarés. C’est pour cela que la crainte de
Dieu est enfin la base de la morale. Où
Dieu est craint, la vertu est en honneur,
la science du bien et du mal est profonde, les consciences sont droites et
éclairées. Où Dieu cesse d’être redouté,
la pourriture morale envahit. La preuve?
L’humanité payenne qui nous environne,
et nos églises mêmes toutes les fois que
le Dieu de la Bible y cède la place à
je ne sais quel «bon Dieu», trop bon,
trop faible et trop bête pour qu’on le
respecte encore!
HS ^
La crainte de l’Eternel est le commencement de la sagesse. Après tout ce que
nous avons dit, ajoutons, pourtant, par
respect pour la vérité, que la crainte
n’est que le commencement de la sagesse.
La fin, c’est l’amour. GlOV. M.
Pour les Petites Industries.
Il y a de ceci à peu près une quarantaine d’années, si mes souvenirs sont
exacts, l’Union Chrétienne de La Tour
(Ville), sur l’initiative de son président,
feu Théodore Reveil, avait organisé, dans
le Vieux Pensionnat, une exposition minuscule dite des « Petites Industries »,
dans le but de se rendre compte de la qualité et de la nature des petits objets que
nos villageois savaient déjà confectionner,
d’encourager les initiatives privées et
d’aviser aux moyens d’introduire chez
nous de nouvelles, industries ne demandant
ni une longue préparation ni de grands
capitaux.
Et l’on exposa maintes belles et bonnes
choses, à notre grand étonnement : de fins
travaux de broderie et de filet, des fourches de bois et des râteaux, des cuillers
et des pochons de bois, le tout soigneusement travaillé; de. jolis paniers de toute
dimiension, tressés en osier et surtout en
fibres de noisetier ; des travaux en bois,
de découpage et de vidure ; des passepartout pour photographies ; des articles de
toilette et d’élégants colifichets pour femmes ; une quantité de petits objets utiles
ou d’ornement pour l’ameublement de la
cuisine et des chambres à coucher... et
que saisije encore. M. Revel avait fait une
active propagande dans les VaUees afin
d’éveiller l’intérêt du plus grand nombre
de personnes possible, et son exposition
réussit au-delà de toute attente. Elle démontra, entre autres choses, que nos gens
sont beaucoup plus industrieux qu’on ne
le croit ; on eut lieu de constater des aptitudes étonnantes, et si le mouvement
avait été secondé, ü est certain que, depuis lors, on aurait introduit chez nous
quantité d’autres petites industries qui
prospèrent ailleurs, dans les pays de montagne comme le nôtre, qu’on aufait trouvé
des débouchés pour leur écoulement et
pour celui de toutes celles qui existaient
déjà, et que, toutes ensemble, elles auraient pu constituer un gagne-pain assuré
pour maintes personnes.
Mais, non pas par la faute des initiateurs, ce beau zèle — un feu de paille '
ne dura que l’espace d’un matin, et nous
retombâmes presque aussitôt, sous ce rapport aussi, dans notre apathie coutumière,
dans notre individualisme outré et dans
notre vieille routine.
Voilà pourquoi nous saluons avec joie
la nouvelle tentative, la nouvelle initiar
tive que vient de prendre le Comité de <
Groupe de nos Unions de Jeunesse (des
deux sexes) en étroite collaboration avec
la S. A. D. R. A., une Société solidement
constituée, disposant des moyens techniques et financiers indispensables et se proposant d’introduire dans chacune de nos
paroisses ^ne ou deux petites industries
caractéristiques. Au premier abord cette
limitation peut sembler étrange et même
injuste ; mais à y regarder d’un peu près,
vous conviendrez qu’elle est sage : en se
spécialisant sur un ou deux articles, nos
gens vont devenir bien plus experts, bien
plus adroits dans leur travail — qui sortira fini de leurs mains — que s’ils se
livraient à la confection d’une foule d’objets divers : lorsqu’on mène de front plu-'sieurs choses, il est fort difficile d’arriver
à exceller dans une seule d'entre elles.
Nous avons sous les yeux la petite circulaire ad hoc que le Comité des Unions
et la S. A. D. R A. viennent d’adresser aux
Unions de Jeunesse des Vallées, une « convention » où nous allons puisèr les renseignements ci-après. Et d’abord, par l’organe des Al C. D. G., dans chaque paroisse
on formera un Comité local spécial chargé
d’organiser le «cours préparatoire», de
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recueillir les fonds pour son fonctionnement, de surveiller la production qu’il re^
mettra au fur et à mesure à la S. A. D. R. A.
qui se chargera de l’écouler aux meüleures
conditions possibles.
Les productions types à introduire dans
chaque paroisse en particulier seront indiquées et choisies par le Comité de Groupe
avec l’approbation du Comité local et sous
les auspices de la S. A. D. R. A., qui
pourvoira instruments, matériels... et maîtres, à la condition de s’engager à dépendre
uniquement d’elle en ce qui a trait à la.
partie technique.
D’autre part, la S. A. D. R. A. s’engage
à se servir uniquement des organisations fondées par le Comité de Groupe,
pour tous les travaux et productions de
son initiative, dans les Vallées Vaudoises.
Le Comité de Groupe des Unions Chrétiennes ,de Jeunes Filles ayant adhéré à
la « convention » ci-dessus, la Présidente
de ce même Comité fait partie de droit
de la Commission Exécutive, et prendra
part à tout le travail de préparation, d’organisation et de direction.
Notre but, en traçant ces lignes, n’est
pas de vous fournir des précisions sur la
belle initiative que nous venons de mentionner ; les précisions, les détails et tous
les éclaircissements vous seront donnés
par des personnes qualifiées que vous connaissez tous, et cela dans chacune de nos
paroisses, je suppose. Non, nous ne nous
proposons aujourd’hui que de signaler
cette initiative, de l’encourager vivement
parce qu’elle est bonne et utile. Ensuite
nous voulons prier les routiniers et ceux
qui, par principe, critiquent tout, se méfient de toutes les nouveautés, de faire un
eflFort sur eux-mêmes pour ne pas jeter
aussitôt un seau d’eau froide sur les premiers enthousiasmes. Si vous ne vous sentez pas portés à encourager, au moins ne
découragez pas et attendez les premiers
résultats avant de juger. Nous savons que,
dar^s telle paroisse, on a déjà mis la main
à l’œuvre et qu’une personne d’initiative
s’est rendue sur les lieux pour les directions nécessaires.
Tous les commencements sont difficiles,
personne ne l’ignore ; toute nouveauté doit
vaincre maintes difficultés avant de s’acchmater. Mais nos jeunes amis sont pleins
de courage et de bonne volonté et se disent, au surplus, qu’on n’est pas plus bête
ici qu’ailleurs, et que ce que l’on fait ailleurs on peut fort bien le faire aussi chez
nous. Nous n’allons pas, d’autre part, nous
exagérer les heureux résultats et nous dire
que les nouvelles petites industries vont
enrichir nos Vallées. PÆais si, avec le temps,
cela allait retenir, ne fût-ce que quelques
jeunes gens et jeunes fiUes dans chacune
de nos paroisses, nous nous en estimerions
déjà fort heureux. j. c.
— V ¥ H®
Je veux tâdier de me laver d’un péché
qu’on m’impute un pm à tort. On m’a ac» cusé, quelque part, à ce qu’il paraît,
d’avoir défendu^ l’usage du thé et du café
à nos bonnes gens ! Vous pensez bien que
j’y atirais songé à deux fois avant de me
souiller d’un crime de ce calibre! On ne
m’a pas compris.
Au cours d’un article sur la dureté du
temps présent et sur la crise économique
que nous traversons, j’ai déploré que, malgré la diminution des ressources et la
gêne croissante, quantité de gens qui se
jiaignent de la dureté des temps, trouvent
cependant emore de l’argent pour les dépenses vduptmdres et pour quantité de
choses dont on pourrait se passer. Et toutes les personnes de bonne foi et de bon
sens m’ont donné raison. Dans mon énumération, que j’aurais pu allonger encore,
/ j’ai indus le thé et le café, ainsi que le
tabac. Or les personnes intelligentes ont
fort bien compris que je parlais de thé et
de café pris sans nécessité, par gourmandise, par habitude (et lorsqu’on doit se
xJaindre les choses indispensables), et non
comme boisson faisant partie du régime
alimentaire de la famille : café au lait du
matin, thé au lait du goûter, les deux pris
comme nourriture, ce que les gens même
les plus austères ne sauraient condamner ! Je n’ai voulu dire que cela. Va bene così ?
Courrier des Etats-Dnis.
Une dépêche de Montréal annonce que
le « Dieu des visages pâles » a été répudié
par les Peaux-Rouges à une conférence qui
vient d’avoir heu entre les chefs des six
principales tribus indiennes : les Iroquois,
les Mohawllos, les Oncidas, les Onondogas,
les Cayngas et les Senecas.
A la suite de cette réunion, tenue à
CankhanaAvaka, près de Montréal, il a été
officiellement annoncé que désormais les
Peaux-Ronges n’adoreront que deur ancien
dieu Gitchee Manitou.
Ce retour des Indiens au culte de leurs
ancêtres a été .expliqué de la façon .suivante aux journalistes blancs par un des
délégués ;
Votre Dieu — a-t-il déclaré — ne nous
a pas porté bonheur. On nous a pris nos
terres, notre liberté et nos droits : nous
n’avons plus rien.
Si cette manifestation est authentique,
quelle terrible responsabilité pèse sur les
blancs !
— L’Eglise Presbytérienne des EtatsUnis, selon le dernier rapport, se trouve
dans des conditions spécialement prospères. Elle a collecté pendant l’année 63 millions de dollars, un total merveilleux.
Cette somme a été répartie comme .suit :
46.000.000 pour les besoins des Eglises locales, 15.Q00.000 pour les œuvres de bienfaisance. Le nombre des communiants
s’élève à 1.927.268, répartis en 299 presbytères avec 9.961 pasteurs et 48.916 diacres. En une seule année l’Eghse s’est accrue de 90.416 communiants.
Que Dieu bénisse cette Eglise qui exerce
une si grande influence aux Etats-Unis.
C’est dans son sein que se trouvent nos
plus grands amis et bienfaiteurs ; ce sont
eux qui actuellement soutiennent en partie notre belle œuvre d’évangélisation.
C. A. Tron.
Courrier d’Angleterre.
Le docteur Barnes, évêque de Birmingham, vient de répondre à l’archevêque de
Cantorberry, soutenant la théorie de l’évolution et protestant contre l’idolâtrie dans
le sacrement de la Sainte-Cène.
— L’Afrique du Sud vient d’adopter
deux bannières au lieu d’une : calle de
l’empire et celle de l’Afrique du Sud. Avec
cette solution tout le monde paraît satisfait.
— Le docteur Bushbrooke s’est rendu
expressément en Roumanie pour s’aboucher
avec le ministre des affaires étrapgères,
afin de régler la question de la liberté religieuse. Le Gouvernement roumain voudrait exclure les Baptistes dans l’acte de
liberté. Les Baptistes sont bien décidés
à porter la question devant le Conseil de
la Société des Nations.
— A propos des Baptistes, il est juste
qu’on connaisse l’effort qu’ils font maintenant dans le but d’assurer une pension
aux pasteurs en retraite. Il s’agit tout simplement de trouver 300.000 livres sterling,
et cette somme se trouvera. Jeudi dernier,
dans la City Temple, un immense meeting
a eu heu pour plaider cette cause ; parmi
les orateurs, Loyd Georges n’a pas man-,
que de déployer toute son éloquence en
faveur des pasteurs en retraite.
—• L’entente n’est pas toujours cordiale
entre les Anglais et les Américains. Tout
dernièrement, le maire de Chicago a trouvé
que les Apglais faussaient Thistoire au détriment des Etats-Unis. Il a ordonné d’examiner tous les manuels dont on se sert
dans les écoles, et des milliers de volumes
ont été confisqués, l’Angleterre s’attribuant
à ele ce qui revient aux Etats-Unis.
— En attendant, aux Etats-Unis on aug
mente la flotte, ce qui obhgera l'Angleterre à en faire autant. Comme nous nous
éloignons de la paix ! C. A. Tron.
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CHRONIQUE VAUDOISE
miSOII imiENIIE DES DIACONESSES.
Par une récente circulaire, M. le pasteur Adolphe Comba annonce aux amis et
souscripteurs de la Casa Italiana délie Diaconesse qu’il n’est plus à la direction de
l’Œuvre, étant pasisé dans la catégorie des
pasteurs émérites, et, par la même, occasion, présente son successeur, M. le pasteur Louis Maraiida, de Pignerol.
M. Comba remercie les amis et les collaborateurs de l’institution, qui a encore
et plus que jamais besoin de leur sympathie et de leur appui efficace, puisqu’elle
vient de prendre l’engagement de fournir,
dans le courant de l’année, le personnel
pour un nouvel Institut et que nos Sœurs,
toujours plus appréciées, sont recherchées
de maints côtés.
« Les correspondances, dons occasionnels, dons périodiques et communications
de tout genre doivent être adressés, dorénavant, à M. le pasteur Louis Marauda Temple Vaudois - Pignerol ».
Nos bons vœux accompagnent : M. A.
Comba dans sa retraite, et son successeur,
M. Marauda, dans la nouvelle activité qu’il
va entreprendre.
LA TOUR. La Commission des laïques
pour « l’indépendance financière » de nos
paroisses prend sa tâche au sérieux et est
en pleine activité. Après Saint-Jean et Angrqgne, c’est à La Téur qu’elle, a plaidé et
qu’elle plaide durant l^te la semaine,
dans les différents quartiers, la cause de
nos finances. Partout on eut de bonnes
réunions, partout la Commission, surtout
par l’organe de son président, le prof. Attilio Jalla, démontre la nécessité d’augmenter très sensiblement nos contributions qui
non seulement sont inférieures aux besoins, mais sont surtout inférieures à la
somme de biens de toutes sortes que
l’Eglise offre à chacun de ses membres.
Voilà en deux mots l’idée centrale de la
chaude allocution que nous avons entendue dimanche soir, à Sainte-Marguerite,
de la bouche de M. Attilio JaUa.
Nous exhortons vivement les lecteurs
qui ont entendu ce,s appels, ainsi que
ceux qui vont les entendre, à méditer
sur la situation qui leur est si clairement expliquée... et ensuite à y répondre
généreusement.
— La Tour a, comme chacun sait, un
climat fort propice aux conférences de
toute sorte. C’est ainsi qu’on en eut dernièrement deux, coup sur coup, toutes les
deux fort intéressantes et réunissant chacune un nombreux public à l’Aula Magna.
La première, qui eut lieu samedi dernier, sous les auspices de 1’« Uget » —
orateur : Ugo Ottolenghi di Vallepiana —■
eut pour sujet : In soi nelle Alpi Venoste
et fut illustrée par de superbes proj:ections
et par la parole chaude, colorée et enthousiaste du conférencier. L’encaisse était au
profit du refuge « Monte Granero », une
belle initiative de notre « Uget », jusqu’ici dignement présidée par M. Alexandre Pasquet.
La deuxième eut lieu dimanche soir,
sous les auspices de la Croix-Rouge. Orateur : le docteur spécialiste prof. Rolandi,
de l’Université de Turin, qui entretint
l’auditoire, durant un peu plus d’une
heure et demie., sur l’hygiène de l'œil et
son anatomie.
— Dimanche prochain, à 17 h., à l’Aula
Magna du Collège, M. le docteur Guido
Malan tiendra une coniférence pubhque sur
ce sujet : I miracoli del sole (igiene e prevenzione contro la tubercolosi). La conférence sera illustrée par une cinématographie très belle, intitulée : Il flore umano
assetato di sole. Tout le public y est cordialement invité.
PRARUSTIN. Notre %hse vient de faire
une grande jwirte. L’ancien des Cardonats,
Philippe Gardid, du Saret, a été enlevé
d’une manière inattendue à l’affection de
sa famille et de ses nomjbreux parents et
amis.
Philippe Gardiol laisse le souvenir d’un
homme bon, affable, intègre, dévoué à son
église, dans laquelle, il a travaillé comme
ancien pendant sept ans. Il était très esti
me ; une preuve de cette estime a été le
long convoi qui a accompagné, jeudi, 24
courant, sa dépouille mortelle au champ
du repos, convoi formé de personnes accourues de tous les quartiers de la paroisse, des communes voisines et même de
quelques villages de la plaine.
Que la synipathie jirofonde de tant
d'amis puisse apporter quelques consola- ,
lions à la veuve du cher défunt, à ses fils,
à tous ceux qui le pleurent. A. J.
SAINT-GERMAfN. Dimanche, 27 novembre, cette paroisse a accueilli la visite de
la « Commission du chant sacré » et dédié
toute -la journée à la cause du chant ; belle
et bonne journée, vécue dans une véritable atmosphère d’harmonie et d’élévation :
spirituelles.
A Vécele du dimanche « des grands »,
tout d’abord, présidée par M. le pasteur L.
Marauda : les « Visiteurs » y ont été vraiment édifiés^ par la discipline et, à la fois,
le sérieux et .l’entrain des enfants.
Au culte principal, ensuite : tandis que
M. Marauda occupait la chaire, le président de la Commission, M. le professeur
Adolphe Tron, tenait i’hàrmonium. L’as
. ^ I
sistance, très nombreuse et attentive, rendait, d’une part, le service particulièrement
solennel ; et, d’autre, part, l’exhortation de
l’apôtre Paul à «chanter» (Col. 111, 16) rappelait successivement les bienfaits du :
chant sacré, tels que l’antiquité nous les
présente ; tds qu’ils pourraient et devraient être aujourd’hui ; tels qu’ils seront
un jour pour les rachetés, dans la gloire
immortelle...
Le soir, enfin ; dans la grande école,
M. le prof. Tron, s’adressait à un magnifique auditoire, oèi abondait la jeunesse.
D’une .façon des plus efficaces, l’orateur
fit à grands traits l’histoire de nos cantiques d’^'lise ; de ceux qui remontent à la
Réformation, de Luther surtout ; de ceux
dus à la plume des meilleurs compasiteurs connus, tels que Haendel, Bach, Beethoven et — parmi les récents — Brahms ;
de ceux anonymes, mélodies pourtant si
doujcas dans leur popularité. Et chaque
fois la Chorale de Saint-Germain, vaillamment dirigée par l’instituteur M. H. Ja- .
hier, exécutait, fort bien en vérité, un de
ces cantiques ; l’un de ceux-ci fut même
chanté de deux manières différentes :
la première strophe, avec la lenteui- déso- ■
lante de nos auditoires en général ; et la
dernière, suivant le rythme normal ; or,
nous ne doutons pas que 1|^ personnes ()ré
sentes n’aient appris la leçon; le contraste
était trop persuasif ! Une prière, adressée
à Dieu par M. -Marauda, clôtura la partie
officielle, mais non la réunion, qui — res- >>
treinte aux membres de la Chorale — con- '
tinua, familière et animée. «
Et c’est à eux, MM. les membres de la
Chorale de Saint-Germain et à leur Direc- ^
teur, que nous renouvelons, avec l’expression de notre reconnaissance, nos compli- ments bien sincères, ainsi que tous nos
souhaits de succès toujours croissant.s, en
vue de l’éidification de leur église. Notre
vive reconnaissance est pareillement assurée à M. le: pasteur et M.me Tron pour
leur aimable hospitalité, ainsi que notre
meilleur souhait de bénédiction dans leur
ministère. 1^.
SAINT-JEAN. Le dimanche consacré à
la Société Biblique Britannique et Etrangère a été rappelé, dans notre paroisse,
par un culte d’occasion et par une collecte
faite à l’issue du temple.
— Ce même jour, le Pasteur a |Mt part
à la nombreuse assemblée, qui a écouté
avec une visible émotion, du message des
fils du toujours regretté pasteur docteur
Teofilo Gay, dont on, rappelait en ce jour,
27 novembre, le IS.me anniversaire de son
départ pour le ciel. Après le culte, dans la
saUe du Consistoire, dans une cérémonie
intime, à la présence des membres du i
Conseil d’église, on plaça une photographie
de ce Paifetéuir fidèle et dévoué dont le souvenir bienfaisant est encore si vivant dans
3
TSrs'ÄTf7
les cœurs, pour rappeler aux générations
futures las nobles qualités de eet éminent
prédicateur.
Nous unissons notre sympathie à celle
qui a été exprimée déjà aux fils au nom
de la paroisse dans cette triste circonstance.
Y.
TERNI, 28 novembre 1927.
Cher Directeiir,
...Je saisis l’occasion pour donner à vos
lecteurs quelques détails sur Terni, où,
pour des raisons de famillle, je suis venu
m’établir.
Terni est une ville très .ancienne, fondée
par les Ombriens en 672 a. J.-C., et eut
une part importante dans Thistoire romaine. Ici est né le grand historien Tacite,
qui est honoré aujourd’hui par une rue
moderne des plus belles qui, de la grande
place Victor Emmanuel, au centre de la
ville, conduit à la gare. La ville est située
a 130 m. d’altitude, entourée, de trêsi près,
de montagnes, ce qui fait que les alentoui's immédiats sont des plus pittoresques : qu’il suffise de mentionner la merveilleuse cascade deüe Marmore.
Aujoud’hui Terni est —• dit le Touring
' — « una città essenzialmente industriale,
nota per gli alti forni, la fonderia, l’acciaieria, la fabbrica d’armi, un lanifìcio,
un iutificio, uno stabilimento del carburo
di calcio, eoe. ». On me dit que dans ces
differents établissements sont employés
20.000 ouvriers, environ.
Les journaux ont donné, dernièrement,
beaucoup de détails sur une centrale électrique en costruction, qui sera, dit-on, la
plus puissante d’Europe. En pratiquant
a travers la montagne un tunnel, qui va
etre terminé, on fera faire à une énorme
masse d’eau, provenant du lac de Piediluco
et du fleuve Velino, un saut de 200 m., à pic
sur les bords du fleuve Nera, où s’élève
le grand établissement en construction.
Il existe, déjà à présent, ici à 5 km., une
centrale électrique, qui transmet l’énergie
a Rome, à Florence et ailleurs. Que sera-ce
quand fonctionhera la nouvelle centrale ?
La ville s’agrandit rapidement : autour
do 1 ancienne ville, aux rues étroites et
toi tueuses, se fonnent de beaux nouveaux
quartiers. Celui que nous habitons, le long
du fleuve Nera, appelé «la città Giardmo » et dont les rues et allées sont bien
tracce , est un quartier formé de villas,
toutes avec leurs jardins, où le bon air
circule librement.
11 .V a ici une petite église évangélique
(Molli. Episc.). La salle, n’est, malheureusement, pas située dans un endroit très
en vue, mais elle est propre et tout à
fait decente.
La communauté n’est pas nombreuse,
et encore, m’a-ton dit, plusieurs membres
sont empêchés d’assister au culte, entre
autres, un ingénieur, directeur d’un de
ces établissements, qui, à ce qu’il paraît,
n a pas même vacance à Noël et à Pâques !
On chante assez bien ; la partie lituigique,
assez ;solenneWe, occupe les deux tiers de
l’heure du culte ; le Pasteur est sympathique, Nous fréquentons, naturellement,
ces cultes, quoique nous tenions à être
insiTits dans une Eglise Vaudoise, qui sera
probablement Rome, si... on nous y veut !
G. D. Buffa.
Institutions Hospitalières Vandoises.
Fleurs en souvenir de Sœur Jenny Cugny :
M.me L. Weitzecker L.. 10,—
* Si *
Le Rapport du Refuge devant paraître
non pas en janvier, comme d’habitude,
mais en décembre, ceux qui ont à nous
transmettre des dons, ou des listes de dons,
soit en argent soit en nature, sont priés
de le faire tout de suite.
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In Torre Pellica ogni Yenerdl, ore antimeridiane
In Perosa Argentina ogni Martedì, ore pomerld.
IVouYelles de la semaine.
Un évènement qui a fait grand bruit, .
chez nous et à l’étranger, surtout en
France et en Yougoslavie, .est la conclusion toute récente d’irn nouveau traité
d’alliance défensive entre l’Italie et l’Albanie. Les deux puissances sus-mentionnées prétendent que ce nouveau pacte est
une conséquence du traité franco-yougo-_
slave, une façon de répondre, ajoute-t-on,
à ce qui, «en Italie, fut considéré comme
une provocation ». Le Giornale d’Italia,
qui est le portef-parole de M. Mussolini,
explique autrement la chose, en affirmant
que « le but du traité est de fixer la position de l’Albanie comme Etat indépendant
et souverain, et d’assurer à la défense
d’une teille position, au cas où elle serait
menacée, toute l’aide possible, politique et
militaire de l’Italie ». Voilà qui est clair.
Le traité n’a nullement des buts offensifs,
ni agressifs, puisqu’il ne vise en réalité
qu’à garantir l’indépendance et l’intégrité
territoriale d’un petit Etat, trop faible
pour se défendre le cas échéant. C’est donc
une garantie de paix, au fond, comme nous
souhaitons de grand cœur que le traité
franco-youjgoslave le soit de son côté. Le
traité, de la durée de 20 ans, a été signé
le 22 novembre à Tirana, et sera enregistré à la Société des Nations.
En vue de l’ouverture de la Chambre,
la Junte générale du budget s’est réunie
le 23 novembre pour nommer les rapporteurs des différents projets de lois qui
seront prochainement examinés, projets
d’ordre financier pour la plupart. Le président de la Junte, hon. Torre, rapportera
sur lie décret du 23 octobre, à convertir en
projet de loi, et établissant l’apanage de
400 mille lires annuelles au prince Amédée, duc des PouiBes, qui vient de se
marier.
L’hon. Ponzio di S. Sebastiano vient
d’être arrêté à Turin, au moment où il
allait partir pour Rome ; le général Bencivegna, un des chefs de l’Aventin, est envoyé au confino (en exil): les deux isous
l’accusation de favoriser « l’expatriation
d’éléments subversifs et anti-fascistes» et
pour l’activité contre le « régime » qu’ils
ont déployée.
La balance commerciale de notre commerce, pour les 8 premiers mois de l’année, accuse tou,jour,s encore un gros déficit:
3 müliards, 275 millions de lires ; en d’autres termes, nous avons acheté encore à
l’étranger, en 8 mois, pour 3 milliards de
plus que nous n’avons vendu. Mais ce déficit est inférieur de beaucoup à ceux des
années précédentes.
— Jonml Bratùmu, président du Conseil
et leader du parti libéral de Roumanie,
alité depuis quelques jours seulement, est
mort le 24 novembre, à la suite d’une opé-’
ration à la gorge, nullement dangereuse
en elle-même. Malheureusement, le chirurgien qui avait commencé à l’opérer ayant
été saisi- d’un tremblement convulsif, le
ministre Anghelescu, qui est aussi chirurgien et qui était présent à l’opération,
saisit le bistouri pour la continuer, sans
avoir eu le temps de se désinfecter les
mains, et introduisit ainsi dans la plaie
ouverte une infaction qui devait amener
la mort du patient au bout de quelques
heures.
La nouvelle de cette mort inattendue et
presque tragique a produit une vive impression, accompagnée de profonds regrets,
en Roumanie et à l’étra-nger. M. Bratianu,
âgé de 63 ans seulement, descendait d’une
des meilleures familes du royaume et fut
un homme d’Etat de premier ordre. On
lui doit la fameuse reforme agraire par
laquelle on expropria les grands propriétaires au profit des paysans ; et c’est en-*
core son gouvernement qui déclara la
guerre à l’Autriche en 1916. Tout le monde
sait qu’il était l’antagoniste irréductible
du prince Carol et que c’est grâce à son
énergie qu’une guerre civile a été évitée
jusqu’ici à la Roumanie. Aussitôt après la
mort du Président du Conseil, le Cabinet
a présenté sa démission en masse à la Régence, démission qui n’a pas été acceptée.
Le frère du défunt, Vinfila Bratianu, est
nommé président du Cabinet et les autres
ministres demeurent en charge... en attendant les évènements.
— En Belgique le Cabinet socialiste, au
pouvoir jusqu’ici, a dû démissionner et
fut remplacé par un ministère catholique,
sous la présidence de M. Jaspar, qui aura
également le portefeuille des affaires
étrangères.
— Le 25 novembre eut lieu, à Berlin,
une Conf érence, à laquelle on attribue une
grande importance, entre les représentants
russes et allemands, dans laquelle on aurait reconnu unanimément la nécessité
d’adopter des mesures urgentes destinées
à conjurer un conflit à main armée entre
la Pologne et la Lithuanie dont les rapr
ixïrts sont de plus en plus tendus. Vous
savez que le nœud de la grande question,
le point principal en litige est la possession de Vilna que la Pologne détient actueflement et que la Conférence des Anibassadeurs l’autorise à garder ; tandis
que la Lithuanie, à laqueille elle revient de
droit, à ce qu’il paraît, la réclame, et la
Société des Nations, interpellée à ce propos, invitait la Pologne à restituer Vilna
aux Lithuaniens. La situation est donc
plutôt grave.
— En Chine, les guerres intestines, loin
de cesser, se compiUquent toujours plus.
U ne s’agit plus uniquement de luttes entre nordistes et sudistes, mais encore de
partis qui viennent de se former et se
combattent à outrance, dans le sein du
parti sudiste ou nationaliste. Les « rouges» ou bolchévisants, d’abord mis à la
raison par les nationalistes purs, viennent
de s’emparer de Canton... Enfin, plus ça
change, plus c’est la même chose.
— Les pluies torrentielles tomibées dans
maintes régions, en Europe et au nord de
l’Afrique, ces jours derniers, ont causé des
inondations épouvantables en Algérie, dans
la région de Mostaganem, et inondé un espace d’un million d’hectares à la suite de
l’effondrement d’une digue de 25 m. de
hauteur. On calcule que les dommages se
montent à plusieurs dizaines de millions
.de francs et les victimes, à Mostaganem
seulement, dépassent la centaine. Jon.
NoüYelles religieuses et faits divers.
Le Denier de Saint-Pierre. La ReforTnierte Kirchenzeitung informe que le Denier de Saint-Pierre a rapporté, en 1926,
un total de lires 8.105.622,20, contre lires
6.334.269,80 en 1925. Voici la contribution des principaux pays donataires :
Hollande, lires 2.476.147,50; France,
1.750.274; Amérique, 1.048,473; Espagne,
722.788,50; Italie, 700.000; Belgique,
470.962,94; Suisse, 426.670; Angleterre,
206.200; Brésil, 66.118,52; Bavière, 44.0)0;
Canada, 19.581,55 ; Hongrie, 19.115,35 ;
AUahabad, 12.500 ; Tfchécoslovaquie, 4.680 ;
Irlande, 4.510 ; Autriche, 3.284,95 ; Chili,
3.011,50 ; Luxembourg, 1.785 ; Yougoslavie, 720.
» * *
Amérique. Les Mennonites au Paraguay. Les Mennonites •— cette secte composée en ma,jeure partie de paysans et
qui, refusant d’accomplir ie service militaire et revendiquant le droit de se régir
isdlon leurs propres lois, ne se trouve tout à
fait à son aise dans aucun pays — vont
s'établir incessammient au Para,guay. Aux
EtatslUnis, et surtout au Canada, où on
les avait fort bien reçus, ils avaient fondé
des colonies prospères, meiis ne s’étaient
guère assimilés à la population. Ils émigreront donc de nouveau pour s’installer
dans l’Amérique du Sud. Au cours de laborieuses négociations, ils se sont engagés
à s’abstenir de toute activité politique. Le
Gouvernement a promis, de son côté, de
respecter leurs principes religieux et leurs
coutumes. De vastes territoires ont été mis
à leur disposition dans le « Grand Chako ».
Les Mennonites étant des agriculteurs
aussi laborieux qu’habiles, leur présence
assurera certainement la prospérité matérielle de la contrée. On estime à 100.000
le nombre total des Mennonites.
{Semaine Religieuse).
* * S!
Ali.ema(!Ne. Déficits missionnaires. L’Alliance des Missions évangéliques allemandes, à laquelle sont rattachées presque
toutes les Sociétés de Missions d’Allemagne, a chargé son Comité d’organiser une
grande collecte de Noël en faveur de la
Mission de Herrnhut (Frères Moraves).
Le but de cette collecte, à laquelle doit
être conviée toute la chrétienté évangélique d’Allemagne, est l’extinction d’une
dette de 300.000 marks qui s'est amassée,
ces dernières années, suù la Mission de
Herrnhut. Ce déficit provient de ce que
i’Eiglise des Frères, au cours des années
de guerre et d’après-guerre, n’a rien —
ou presque rien — voulu abandonner de
son activité missionnaire aux nombreuses
ramifications. L’Eglise des Frères, qui ne
compte en Allemagne que 8.500 membres,
malgré ses efforts héroïques et les contributions très élevées de ses membres — la
moyenne de ses dons est 120 fois plus forte
que celle des autres chrétiens évangéliques
allemands — se trouve elle-même dans
rimpossibilité de payer cette dette. L’Alliance des Missions a exprimé sa conviction unanime que c’était un devoir
d’honneur et de reconnaissance vis-à-vis
de l’Eglise des Frères, qui a ouvert la voie
aux Missions évangéliques, de la secourir
en sa détresse.
{L’Allemagne évangélique).
— Ludendorff est sorti de l’Eglise. Le
général Ludendorff a signifié sa sortie de
l’Eglise évangélique (luthérienne). Selon
des communications de la presse, il motive sa décision en disant que depuis des
années il ne se tient plus sur le terrain
de cette Elglise dont les doctrines ne peuvent s’accorder avec l’attitude nationaliste
et raciste (völkisch) qu’il a adoptée. Dans
des cercles bien informés, écrit la revue
Das evangelische Deutschland, on pense
que cette sortie a été inspirée principalement par la seconde .femme de Ludendorff ^
qui fait des conférences pour la création
d’une Eglise nationaliste.
Ce fait montre que le protestantisme
allemand n’est donc pas si chauvin qu’il
le paraît du dehors, et qu’il ne ressemble
pas du tout à 1’« Eglise évangélique du
casque d’acier » que rêve M.me Ludendorff.
{Semaine Religieuse).
Pensées.
Dieu est en nous. C’est cette présence
intérieure qui nous fait admirer le beau,
qui nous réjouit quand nous avons bien
fait et qui nous console de ne pas partager le bonheur du méchant. C’est lui sans
doute qui fait l’inspiration dans les hommes de génie et qui les enchante au specta^de de leurs propres productions. Il y a des
hommes de vertu, comme des hommes de
génie ; les uns et les autres sont inspirés
et favorisés de Dieu. Leur satisfaction intérieure d’obéir à l’inspiration est une récompense suffisante. Eugène Delacroix.
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