1
Ouarante-slxiême année.
Jilin 1910
N. 24.
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L ECHO DES VALLEES
PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
Prix d’abonnement par an:
Vallées Vaudolses . . Fr. 2,50 — Italie
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Ailemagne, Autriche-Hongrie, Belgique, Brésil, Danemark,
Egypte, Hollande, Suède, Suisse, par abonnement
Postal seion Accord de Vienne...................» 3,00
On s’abonne: à Torre Pellice au bureau d’administration et à
l’Imprimerie Alpine; dans toutes les paroisses,chez MM.les
Pasteurs.
L’abonnement se paye d’avance.
Pour tontes les annonces, s’adresser à l’Imprimerie Alpine,
concessionnaire. ______________
S’adresser pour la Rédaction à M.C.-A.Tron, past.,
et pouA’Administration à M. J. CoissoN, prof., Torre Pelhce.
Tout changement d’adresse coûte 15 centimes, sauf ceux du
commencement de l’année. , , . j~ ir ».nt
Les changements non accompagnés de la somme de 15 cent,
ne seront pas pris en considération.
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables. dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IVi
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SOMMAIRE :
Communication — Opera balnearia G. P. Meille
— S. E. Luigi Facta — L’Encyclique Editæ
sæpe dei — Ephémérides vaudoises —
Pour la défense du français — Congrès
missionnaire universel — Chronique vaudoise — Nouvelles et faits divers — Nouvelles politiques.
COMMUNICATION
Pomarel. Ecole Latine. Les examens d’admission auront lieu, D. V.,
vendredi 24 courant, dès 7 heures du
matin. Prière à MM. les Pasteurs des
paroisses intéressées de l’annoncer du
haut de la chaire. Ah. 11, même jour,
aura lieu la traditionnelle fête des
promotions, à laquelle le public est
cordialement invité.
La Direction.
Opera balnearia G. P. Meille
I giorni di partenza e di arrivo per
le squadre di ragazze e ragazzi ammessi alla cura marina di Finalpia,
sono fissati come segue :
1“ squadra (ragazze di tutte le località ad eccezione di Torre Pellice,
Orfanotrofio compreso, S. Giovanni
e Rorà). Partenza da Torino: Venerdì 1° luglio alle 10,40. Ritorno a
Torino: Venerdì 22 luglio alle 14,20.
2” squadra (ragazze di Torre Pellice, Orfanotrofio compreso, S. Giovanni e Rorà). Partenza da Torino :
Lunedì 25 luglio alle 10,40. Ritorno a
Torino : Lunedi 15 Agosto alle 14,20.
3” squadra (ragazzi di tutte le località). Partenza da Torino: Mercoledì 17 Agosto alle 10,40. Ritorno
a Torino: Mercoledì 7 Settembre
alle 14,20. _________
La Direttrice della prima squadra
partirà da San Germano alle ore 6,48,
la Dii’ettrice della seconda squadra
da Torre Pellice alle ore 6,55, il Direttore della terza squadra da Torre
Pellice alle ore 6,55 -— nei giorni su
indicati per la partenza delle rispettive squadre e raccoglieranno alle
varie stazioni (San Giovanni ore 7,02,
Pinerolo ore 7,39) i fanciulli che le
compongono.
I fanciulli dovranno esser muniti
del loro corredo e di lire dieci da consegnarsi alla Direttrice o al Direttore.
Il Presidente
Ernesto Giampiccoli.
S. E. LUIGI FAGTA
Dimanche dernier 12 Juin, notre
député du collège de Pignerol a eu
une démonstration d’affection, telle
qu’on en a vu rarement. Etre fête par
250Q convives, parmi lesquels 80 représentants à la Chambre ou au Sénat,
toutes les autorités les plus en vue
de Turin, le conseil communal en corps
du chef-lieu de l’arrondissement, les
syndics et plusieurs assesseurs ou con
seillers des mandements, 70 sociétés
ouvrières avec leurs drapeaux, une
foule compacte sans distinction de
classe, tout cela indique combien a été
grande cette démonstration vraiment
populaire.
Pourquoi tout cela? La politique
heureusement n’y entrait pour rien;
il s’agissait tout simplement d’honorer
celui qui pendant ces 12 dernières
années a su par son activité, par son
affabilité, et par sa largeur d’esprit s’élever graduellement jusqu’à occuper
la place d’honneur qui lui a été confiée
dans le gouvernement Luzzatti comme
ministre des finances. Tout en étant
dans un état monarchique on peut,
comme dans une république, s’éleyer
jusqu’au sommet de l’échelle sociale
quand on sait être fidèle au mandat
reçu.
Les Vaudois qui sont nombreux dans
le collège de Pignerol et leurs frères
du Val Pélis n’ont pas hésité à s’unir
à cette manifestation publique d’affection et de reconnaissance. S. E. Facta,
qui rappelle les hommes qui ont fait
l’Italie en 1848, en 1860 et 1870, a su
gagner l’affection de tous indistinctement, précisément parce que son grand
cœur n’a pas su faire de distinction,
en travaillant pour le bien de sa
patrie qu’il représente si dignement
dans le gouvernement actuel.
Honneur à Pignerol qui a pris l’initiative de cette démonstration et qui
a tout si bien organisé. Honneur au
représentant du collège qui occupe brillamment la place qui lui a été confiée.
Nos plus vives félicitations à la famille de S. E., qui sait accepter avec
dévouement l’éloignement de son chef
pour le bien de l’Etat. C. A. Tron.
L’Eneyelique Editae saepe dei
Le 26 Mai Pie X adressa aux priTnats, archevêques, évêques et autres
membres de l’Eglise une encyclique
à l’occasion du troisième centenaire
de la canonisation du cardinal Charles
Borromée.
Dens la première partie de l’encyclique, après avoir rappelé la vie du
saint, passée toute à combattre ceux
qui, sous prétexte de réformer la doctrine de l’Eglise, cachaient leur esprit
de corruption et ont ainsi préparé la
voie au modernisme, le pape vante
les vertus de Ch. Borroméè et saisit
l’occasion pour recommander aux notabilités ecclésiastiques à qui l’encyclique est adressée l’exemple de son
activité contre la réforme.
Pie X souligne ensuite la nécessité
de défendre l’instruction chrétienne
contre l’esprit de modernisme et con
damné une fois de plus l’école sans
religion.
L’encyclique recommande enfin,
comme base de l’instruction, la fondation de nombreuses écoles religieuses et invite les évêques à conseiller
aux fidèles l’usage constant des pénitenGes et de la communion.
Jusqu’ici le pape a usé de son droit,
mais où absolument il excède, c’est
dans ïa première partie où il attaque
d’une manière brutale les réformateurs
du 16“' siècle et les princes qui ont
embrassé la Réforme. Jugez, lecteurs,
de sa prose :
« Au seizième siècle, écrit Pie X,
sous lê règne tyrannique des passions,
au milieu des altérations si profondes
et des obscurcissements de la vérité,
c’était une lutte continuelle avec l’erreur, et la société humaine, allant
de mal en pis, semblait courir à l’abîme. Parmi ces fléaux, s’élevaient des
homWes orgueilleux et rebelles, ennemis de la croix du Christ, hommes
aux sentiments terrestres qui n’avaient pour Dieu que leur ventre (Phil.
III, 18 et 19). Ces hommes, au lieu de
s’appliquer à réformer les mœurs
niaient les dogmes, multipliaient les
désordres, relâchaient, pour eux et
pour les autres, le frein de la licence,
ou du moins, en méprisant la direction autorisée de l’Eglise pour flatter
les passions des princes et des peuples les plus corrompus, arrivaient par
une sorte d’asservissement à renverser
la doctrine, la constitution et la discipline de l’Eglise. Puis, imitant ces
impies à qui s’adresse la menace :
Malheur à vous qui appelez mal le
bien et bien le mal, ces rébellions séditieuses et cette perversion de la foi
et des mœurs, ils l’appelaient Réforme
et se nommaient eux-mêmes des Réformateurs. Mais, en réalité, ils étaient
des corrupteurs, puisqu’en atrophiant,
à force de dissensions et de guerres,
les énergies de l’Europe, ils ont préparé les révoltes et l’apostasie des
temps modernes... »
Ces paroles dans la bouche d’un pape,
tout en admettant qu’il avait en vue
de combattre le modernisme actuel,
ne sont plus de saison. Pie X devrait
se rappeler que le Protestantisme
compte environ 200 millions d’âmes,
et que ces populations qui sont à la
tête du progrès, ne peuvent plus souffrir en silence sans se révolter contre
de tels j ugements dictés par un fanatisme aveugle. Aussi nous comprenons
le soulèvement de l’opinion publique
en Allemagne, l’interpellation de trois
députés au parlement allemand et la
réponse du chancelier de l’Empire qui
attend des explications satisfaisantes
de Rome. Nous sommes au 20“* siècle,
et avec la liberté accordée à tous, il
ne faut jamais oublier que nous nous
devons un respect absolu et réciproque. La leçon donnée par Roosvelt et
ensuite par l’Allemagne sera probablement salutaire.
Les Empereurs d’Allemagne ne vont
plus à Canossia! Le peuple tient à etre
respecté et la démonstration de Dimanche dernier à Berlin, a été si imposante, qu’il sera difficile même à un
chancelier impérial de mettre de l’eau
là où l’incendie est allumé.
Pie X a donné la réponse en invitant les Evêques allemands à ne plus
publier l’Encyclique.
EPHEMERIDES VAUDOISES
tO Juin*
Les rois de Prusse bienfaiteurs des
Vaudois.
Le 19 Juin 1714, le deuxième roi
de Prusse, Frédéric Guillaume I protestait vivement contre l’oppression
que Victor Amédée II commençait à
faire peser sur les Vaudois du Pragela,
en écrivant à son ambassadeur à Londres de demander l’intervention de la
puissante reine Anne en faveur des
persécutés. Il n’y avait qu’un an qu’il
régnait et pourtant il n’en était pas
à sa première démarche en faveur des
Vaudois.
Il faut savoir que dès que le duc
Victor Amédée II eut été créé « roi
de Sicile » par le traité d’Utrecht en
1713, il commença à opprimer les Vaudois du Pragela qu’il avait jusqu’alors
laissés relativement libres. Dès Janvier 1714, les régents et les syndics
Vaudois du Pragela furent remplacés
par des Catholiques, et les notables
Vaudois furent appelés à Turin et internés en Piémont pour quelques mois.
L’un d’eux, le capitaine Friquet, en
écrivit à son ancien pasteur Papon
alors à Francfort sur le Mein qui par
le moyen du résident Prussien Reinhold
Hecht fit informer de l’état des choses
le nouveau roi de Prusse. Celui-ci dès
le 24 Mars et puis de nouveau le 28
Avril donna ordre à ses ambassadeurs
en Hollande et en Angleterre de proposer à ces deux puissances d’agir sur
Victor Amédée en faveur des Vaudois.
Mais voyant que ces démarches n’obtenaient rien, et qu’au mois de Mai
l’on emprisonnait à Fénestrelle les
chefs des Vaudois, Frédéric Guillaume
lança le 19 Juin une protestation si
énergique qu’elle obtint un répit temporaire dans la persécution (Muston,
Israël des Alpes III, 503 à 506, 547
à 549).
Hélas I la persécution reprit bientôt
et aboutit après 16 ans de vexations
toujours croissantes à la débâcle de
2
-ïâ
17M Dès les premières nouvelles de
la crise, Frédéric Guillaume I écrit
au roi de Sardaigne le 25 Avril 1730
et puis de nouveau le 14 Novembre,
et sans se laisser rebuter par les refus,
il essaye encore une dernière lettre
le 17 Mars 1731, mais toujours en vain.
En attendant, 800 Pragelains s’étaient
réfugiés en Suisse et le roi de Prusse
s’en faisait envoyer par les autorités
de Berne la liste détaillée, dont nous
pouvons publier une partie cette an-*
née même dans le Bulletin de la Soc.
d’Hist. Vaud., grâce au prof. Maire de
Berlin qui l’a copiée pour nous aux
archives d’Etat de cette ville. Bien
plus, ce roi forma le projet de recevoir ces Pragelains dans la Lituanie,
et envoya à cet eifet en Suisse le conseiller d’Alençon en 1831. Mais les
Vaudois préférèrent se caser en Suisse
et dans leurs colonies déjà établies du
Wurtemberg.
Frédéric Guillaume I ne fut ni le
premier ni le dernier des rois de Prusse
qui se soient intéressés aux Vaudois.
Déjà son grand père, le « grand Electeur » Frédéric Guillaume, avait en
1655, après les Pâques Piémontaises,
encouragé la médiation des Suisses en
faveur des Vallées, et à la veille de
sa mort en 1688, il promit aux Suisses
de recevoir les exilés Vaudois de 1686
en Brandebourg; et son successeur
l’électeur Frédéric III (qui devait être
créé en 1701 roi de Prusse, sous le
nom de Frédéric I, par l’empereur
Léopold) accomplit sa promesse en recevant des centaines d’exilés Vaudois
(à Stendal) qu’il ai(^ deux ans après,
très généreusement, à rentrer dans
leurs Vallées reconquises par Arnaud.
Enfin, les Vaudois eurent encore un
bienfaiteur signalé en Frédéric Guillaume III (roi de Prusse de 1797 à
1840) qui par le moyen de son ambassadeur le comte von Waldburg Truchsess aida puissamment, entre autres,
à la fondation de l’Eglise Vaudoise de
Turin et de l’Hôpital Vaudois de La
Tour. Teofilo Gay.
POUR LA DÉFENSE DU FRANÇAIS
{Lettre circulaire)
« Nous n’avons pas à nous mettre en frais
d'éloquence pour vous démontrer l’importance
de l’enseignement du français dans nos écoles
élémentaires de la frontière occidentale. Toute
personne quelque peu intelligente est d’ores
et déjà convaincue de l’absolue nécessité où
nous nous trouvons de maintenir, dans nos
écoles de tous les degrés, l’étude de la plus
populaire, de la plus internationale des langues ; d’aucuns songeraient même à lui faire,
si possible, une place plus large dans les programmes scolaires. Malgré tout ce qu’on a pu
tenter jusqu’ici pour nous convaincre du contraire, nous sommes demeurés et nous tenons
à rester une population bilingue', et cela pour
les raisons géographiques, ethnographiques
économiques, voire même historiques que tout
le monde connaît.
« Que serions-nous sans la connaissance, si
imparfaite soit-eile, de ia langue française ?
Nos centaines, nos milliers de jeunes gens et
de jeunes filles, obligés année après année de
s’expatrier pour chercher au loin un gagnepain que notre sol rocailleux et par trop fractionné leur refuse, trouveraient-iis si aisément
à louer leur bras, s’ils n’étaient à même de
s’exprimer tant bien que mal en français?
C’est encore grâce à leur connaissance du français, que nos jeunes filles cultivées trouvent
à se placer avantageusement à l’étranger en
qualité de dames de compagnie ou d’institutrices; que bon nombre de nos jeunes montagnards sont parvenus à se créer une belle
position dans le commerce, dans l’industrie
ou dans les bureaux d’une administration.
« Voilà pour le côté purement matériel de la
question. Mais nous pourrions aisément vous
démontrer les très fâcheuses conséquences qui
l’ésulteraient, à bien d’autres points de vue
encore, de, ,1a disparition du français de nos
écoles, 01^'même d’une simple rétrogradation
dans son jdôseignement.
.« C’est çVous dire que nous désirons garder
j^ciettsoiment le patrimoine que nous ont légué nos devanciers ; nous ne voulons pas nous
amoindrir, et tout en demeurant Italiens par
les liens sacrés qui nous unissent à nos compatriotes, nous revendiquons le droit d’enseigner à nos enfants, à côté de la langue nationale, celle du peuple avec lequel nous nous
trouvons chaque jour et de maintes façons en
contact.
« On nous l’a plus ou moins ofilciellement
reconnu ce droit, jusqu’ici, si ce n’est toujours
de bonne grâce. Mais l’on pourrait nous le
contester* à l’avenir. Pour le défendre eflicacemont, il nous faudra probablement lutter.
Unissons-nous donc: l’union fait la force. Formons, à l’instar des Valdôtains, un Comité permanent pour la défense du français dans ces
Vallées de Pignerol. Une société recrutée parmi
toutes ies personnes ayant quelque autorité
parmi nous, sans distinction de crédo politique
ou religieux; une société qui va donc s’interdire les discussions oiseuses ou pénibles et
dont Vunique but sera d’encourager, d’intensifier l’enseignement du français dans nos écoles, de le défendre, le cas échéant, contre le
Gouvernement ou contre les Autorités scolaires qui voudraient le supprimer ou le limiter.
«Nous ne songeons pas à faire du,séparatisme. Nous n’avons pas la moindre velléité
de nous révolter aux Autorités constituées;
aussi nous comptons sur votre précieuse adhésion au Comité dont l’urgence et la nécessité
nous paraissent suffisamment démontrées.
« Prière d’envoyer, au plus tôt, votre adhésion, accompagnée d’une contribution minime
de i fr. — on ne met cependant pas de limites à votre générosité — à notre caissier
M. le colonel Balmas à St-Germain ou à l’un des
membres du Comité provisoire soussignés».
Le Comité :
Chev. Off. Henri Coucourde, cons. prov.,
Pomaret — Prof. Avocat David Jahier,
cons. comm., Torre Pellice — Avocat
Jean Peyrot, syndic, Perrier — François
Fraschia, ass. comm., Luserne Saiht-Jean
— Chev. Etienne Balmas, syndic, SaintGermain.
CONGfiÊS MISSiaNNAIRE UNIVERSEL
Mardi dernier s’est ouvert à Edimbourgh le grand congrès missionnaire
universel. La ville intellectuelle n’a
jamais rien vu de semblable;’ c’est
l’Eglise Universelle qui tient ses assises pour donner l’assaut final aux
forteresses du paganisme. Tout a été
préparé de longue main avec les soins
les plus minutieux, et les neuf jours
que l’on va consacrer aux études du
sujet et aux méthodes à employer seront bien remplis. La prière aura un
rôle prépondérant. Les Américains et
les Anglais sont en première ligne dans
cette croisade; toute l’élite de l’Eglise
chrétienne s’est donné rendez-vous à
Edimbourgh. En attendant le résultat
de ce concile œcumérique, nouç donnons lé bilan d’uu siècle d’activité
missionnaire, extrait du Missionary
Review of the World.
En 1810, tous les pays d’Asie et d’Afrique étaient à peu près complètement fermés à l’Evangile. En. 1910,
tous les pays du monde lui sont ouverts.
En 1810, l’Eglise chrétienne ne comprenait pas le devoir missionnaire. En
1910, toutes les Eglises évangéliques
s’intéressent aux Missions.
En 1810, il n’y avait qu’une poignée
de chrétiens protestants dans les pays
païens. En 1910, il y a plus de 2 millions de chrétiens communiants sortis
du paganisme, 6 millions avec ies catéchumènes, sans compter tous ceux
qui sont morts dans la foi au cours
du siècle.
En 1810, il y avait une centaine de
missionnaires à l’œuvre; en 1910, il
y en a environ 22.000.
En 1810, aucune demoiselle ne s’était encore offerte pour entrer dans la
mission. Aujourd’hui, plus de 6.000
parmi les 22.000 missionnaires à l’œuvre sont des demoiselles.
En 1810, la Bible était traduite en
65 langues, aujourd’hui en 500.
En 1810, on donnait dans la chrétienté environ 250.000 francs pour les
Missions, aujourd’hui, d’après les statistiques publiées en 1909, on donne
environ 120 millions de francs.
En 1810, il n’y avait aucun médecin missionnaire, aujourd’hui il y en
a un millier qui traitent 3 millions de
malades chaque année.
En 1810, il n’y avait ni hôpitaux
missionnaires, ni orphelinats. Aujourd’hui, il y a dans le monde païen, 400
hôpitaux et plus de 500 orphelinats et
asiles.
En 1810, il n’y avait pas un seul
pasteur indigène; aujourd’hui il y en
a près de 6.000, avec 87.000 évangélistes-instituteurs et autres aides indigènes.
En 1810, il n’y avait encore que
quelques écoles dans les champs de
la Mission, aujourd’hui il y en a 30.000
avec 1.500.000 écoliers.
En 1810, il n’y avait encore aucune
imprimerie et aucun moyen de propagande par la presse dans les champs
missionnaires. Aujourd’hui on y compte
160 imprimeries et 400 journaux publiés pour les chrétiens indigènes.
Et le mouvement s’accentue à mesure que nous avançons et cela plus
rapidement en ce qui concerne le résultat qu’en ce qui concerne l’effort
accompli. Les dons et le nombre des
ouvriers ont doublé dans les 20 dernières années et le nombre des chrétiens indigènes a doublé en 15 ans.
GE AND JEAN.
CHRONIQUE VAUDOISE
Genova. Inaugurazione della nugva
Chiesa Valdese. Stamane una festa
fraterna richiamava verso le 10.30 in
via Assarotti, un pubblico cosi numeroso che con gran pena riusciva a trovarvi un posto, malgrado l’ampiezza
della chiesa stessa.
Il locale riboccante di una gran folla,
benché la giornata fosse piovosa, ad
un tratto viene illuminato da una infinità di lampadine elettriche che ne
ornano tutt’ingiro il soffitto ed i pilastri, mettendo cosi in maggior rilievo le bellezze scultoree della chiesa.
L’organo, suonato maestrevolmente
dall’eg. sig. cav. 0. Goetzloff, riempie
il locale di note gravi e profonde che
richiamano il pubblico al raccoglimento.
I sigg. pastori A. Muston, presidente
del Comitato di Evangelizzazione ; Gay
Teofilo, pastore di Luserna S. Giovanni
e Francesco Rostan, pastore della
chiesa che si inaugura, prendono posto al pulpito.
* *
Il momento è solenne.
Parla pel primo il sig. pastore Muston, che dopo le parole solenni colle
quali depone la Sacra Bibbia sul pulpito, invita i fedeli a cantare un inno
e procede poi ad una preghiera di consacrazione nella quale ringrazia Iddio
della libertà di coscienza di cui ci è
dato godere in questi tempi; prega
Iddio di benedire il pastore e la congregazione di questa città, augurando
alla chiesa il migliore avvenire.
Segue ancora un inno cantato in
coro ed accompagnato dalla voce melodiosa e possente dell’organo.
* *
Prende quindi la parola l’eg. sig. pastore Gay. La sua parola, chiara, semplice e pur solenne di predicatore provetto e simpatico scende nei cuori e
commuove l’uditorio. Egli sa toccare
le corde più remote del cuore, sa trarre
dagli ammaestramenti della Sacra Bibbia degli esempi e delle spiegazioni
così sublimi che ci sentiamo trasportati come per incanto in un regno che
non è più l’attuale, terrestre, ma in
un regno ove non vi è che pace, giustizia e amore ; lassù, vicino al Divino
Maestro, vicino al nostro buon Gesù
che venne sulla terra a dare la Sua
vita per noi.
Con parola calma e convincente
legge alcuni versetti della Bibbia e
con un brillante riavvicinamento colla
vita odierna, ci fa rivivere tutta la
vita della Chiesa Cristiana, tutte le
sue lotte, subite attraverso i secoli fino
ad oggi, e ci fa esultare della sua
vittoria; vittoria alla quale prese non
poca parte il glorioso Popolo Valdese
che seppe col sacrifizio del suo sangue,
mantenere e far rispettare la sua
Chiesa in mezzo a lotte inaudite. Ed
a ben giusto titolo, egli oggi la chiama
questa chiesa la gemma della Chiesa
Valdese.
« ^
Parla per ultimo l’Egr. Sig. Pastore
Rostan. Le sue parole son brevi, egli
è commosso e glorioso nello stesso
tempo del successo avuto e ne è ben
degno. Da molti anni, l’Egr. Sig. Pastore
Rostan, si occupava per rimpianto a
Genova, nella città Superba, di una
Chiesa degna di Lei.
Noi ci uniamo di cuore al suo trionfo,
ci uniamo di cuore al trionfo odierno
della Chiesa Valdese, al trionfo dei
suoi Ministri che tanto si adoprano
per seminare in tutto il mondo la parola feconda del nostro Signor Gesù
Cristo. E con una consolazione ben
dolce che i Ministri Protestanti riceveranno laggiù, nelle lontane terre
d’Africa, d’America, dell’Asia, ove essi
istruiscono con tanto amore quelle
povere, umili, dimenticate tribù, nella
Divina Legge, l’eco di una festa cosi
bella come l’odierna.
Sì, anche qui, nella nostra bella e
cara Italia, anche qui donde partono
tante idee di inventori che mettono
quasi ogni giorno in rivoluzione la
scienza; che illuminano in tutti i rami
dello scibile umano le Nazioni che ci
attorniano; anche qui nella nostra
bella Italia, nella Superba Genova, la
Chiesa Valdese, da oggi in poi può
vantare di avere ottenuta una nobile
e bella vittoria: quella di poter aprire
le sue porte a tutti coloro che vorranno in essa venire a studiare le
dolci e confortanti parole del Vangelo.
La bella e solenne cerimonia veniva
chiusa da un coro splendido, cantato
da Signorine della Chiesa Valdese unitamente ad altre della Chiesa Svizzera
che ben gentilmente vollero prestare
l’opera loro per dare così, maggior
risalto alla bella cerimonia.
Parecchi Pastori di altre Congregazioni prendevano parte alla solenne
festa, mentre altri molti*che non poterono intervenire, mandarono lettere
di augurio e di felicitazione.
Il programma distribuito alla porta
d’ingresso, annunzia pure diverse conferenze che saranno tenute da distintissimi conferenzieri, come segue:
Domenica 5, ore 17 - Confenza del
Sig. Ernesto Giampiccoli; La nostra
ragione d’essere nell’ora presente.
Martedì 7, ore 9 - Discorso del Sig.
Paolo Longo.
Martedì 7, ore 21 - Conferenza del
Sig. Ugo Janni : Il principio della riforma e la vita moderna specialmente
italiana.
Mercoledì 8, ore 21 - Conferenza
del Sig. Davide Peyrot: Diaconato
femminile.
Genova, 5 Giugno 1910.
Giovanni Teppex.
La Tour. Nous sommes heureux de
voir que l’autorité supérieure a appelé à remplir les fonctions de conciliateur M. le prof. J. Coïsson, qui remplace ainsi M. le prof. Tourn. Nous
remercions celui qui a été fidèle dans
sa tâche et nous félicitons celui qui
est appelé à la continuer.
O M. le pasteur H. Pons a remplacé
Dimanche dernier M. Tron.
3
A
O S ?
C En mentionnant les noms des diplômés en langue française celui de
M.lle Pasquet, élève de notre collège,
a été omis involontairement. Nous réparons à l’oubli en unissant nos félicitations à celles des autres.
8 La Société de Missions « Pra-duTour » tiendra son annuelle séance
publique Dimanche? 19 cour., à 8 1{2
du soir, dans la grande salle de l’ex
Pensionnat. Les membres honoraires,
les amis des Missions et tous ceux qui
s’intéressent à l’œuvre de notre Société sont vivement priés d’y intervenir.
l'Ignerol. M. le pasteur Pascal,
Dimanche dernier, a remercié sa congrégation de la grande preuve d’attachement qu’elle lui avait donnée en
le réélisant. Les pasteurs de la Tour,
de St-Germain et M. Weitzecker étaient
parmi les auditeurs.
Les Vaudois qui se trouvaient par
centaines à Pignerol, ce jour-là, ont
probablement oublié que nous avons
dans cette ville un temple et que c’était Dimanche.
Saint-Jean. Dimanche 5 courant,
tandis que notre pasteur représentait
la Table à l’inauguration du Temple
de Gênes, il était remplacé ici par
M. le pasteur Henry Pons.
8 L’Union des jeunes filles et l’Upion cadette ont eu à la Maison Vaudoise il y a 3 semaines, une bonne
fête qui a produit une jolie petite
somme pour l’Asile des Vieillards de
St-Jean et pour le Refuge Charles
Albert.
8 Décès. Nous n’avons point eu de
décès dans le courant du mois de Mai,
mais en voici déjà trois dans la première moitié de Juin. Le P Juin M.
le prof, émérite Eivoir présidait à l’ensevelissement de Catherine Pron née
Ayassot, veuve de 70 ans et le 14 notre
pasteur faisait le service funèbre de
Albert Jouvenal (48 ans), mort à Turin
et inhumé dans notre cimetière.
Mardi 14 courant, enfin, les pasteurs
de La Tour et de St-Jean faisaient à
notre cimetière le service pour l’ensevelissement de l’enfant de 12 ans.
Clément Jeaime, de La Tour, mort
Dimanche dernier en tombant dans le
Pélis et emporté par le torrent impétueux jusqu’à Luserne. Les enfants de
l’école qu’il fréquentait, étaient présents avec leurs insegnanti et leur
drapeau; et bon nombre d’amis s’étaient unis à eux pour manifester à
la famille si cruellement frappée toute
leur sympathie.
Tarariras, Avril 1910.
M. le Rédacteur,
Il ne m’arrive pas souvent de voir
ma prose reproduite par un journal
quelconque; aussi dois-je savoir gré
à M. J. D. Rivoir, pasteur ém., de m’avoir, ne fût-ce qu’une fois, accordé
cet honneur. Ce vénéré ami a bien
voulu, en effet, me condenser, me traduire et puis me publier dans les colonnes de Y Echo, du 25 Mars écoulé,
sous la rubrique de Tarariras et avec
les initiales de mon nom.
Seulement, au lieu d’en faire une
lettre, adressée à je ne sais qui, à laquelle mon aimable traducteur doit
ajouter un commencement et une conclusion à lui, pourquoi n’a-t-il pas dit,
sans autre : * nous empruntons les lignes suivantes à La Unión Valdense ? *
Ce procédé, entièrement loyal, eût
expliqué le besoin de me traduire, sans
me rendre responsable de choses que
je puis ne pas avoir dites, ou dites
autrement que lui.
« La U. V. > serait-elle un journal
dont M. Rivoir a honte de prononcer
le nom en public? On se croirait presque autorisé à le penser, en voyant
le soin avec lequel il l’évite.
J’aurais quelques petites inexactitudes à relever dans la traduction,
parfois très libre, de mon article;
mais j’y renonce pour ne pas ramener
l’attention de vos lecteurs sur des choses passées, et probablement oubliées.
Je profite cependant de l’occasion
pour corriger quelques légères erreurs
topographi(jues, dans lesquelles ou ne
devrait plus tomber, après les conférences avec projections lumineuses du
D"^ H. Pons.
Ainsi M. Rivoir date sa lettre de
Tarariras, « pt'ès Colonia Valdense ».
Il veut apprendre par là aux lecteurs
de YEcho, où se trouve, plus ou moins,
cet endroit au nom si baroque. L’intention en est excellente, quoique nullement fiatteuse ni pour Tarariras ni
pour vos lecteurs. Voilà plus de quatre ans que Tarariras figure dans les
rapports de la Table, et ailleurs encore, au nombre des paroisses vaudoises; bien des années auparavant
M. Bounous l’avait déjà dans ses rapports annuels, et les lecteurs de YEcho
n’en connaissent pas encore l’existence ? !
«Près de Colonia Valdense», elle
ne l’est que relativement, puisque la
distance qui l’en sépare est au moins
deux fois la distance entre Perrier et
Pignerol ; et quand à être une annexe
de C. V., c’est également inexact, attendu que, entre les deux, se trouve
la grande paroisse de Cosmopolita-Artilleros.
Une autre erreur topographique plus
grave encore que la précédente, consiste à appeler Colonia Valdense, « Colonia » tout court. Etant donné que
Colonia est le nom de la ville cheflieu du département, et que, dans le
même département, existent plusieurs
colonies, qui s’appellent: Colonia Valdense, Colonia Suiza, Colonia Canaria,
etc. etc., quelle confusion si, en parlant
de chacune d’elles, on se contentait
de dire : « Colonia ! »
Je sais bien que nous recevons parfois des journaux d’Europe adressés:
« Uruguay, République Argentine »,
comme qui dirait: «Italie, République
Française»; mais, aux Vallées, tout
le monde est au coux’ant de ce qui a
trait aux Colonies Vaudoises de l’Amérique du Sud. Il suffit de faire usage
de ce que l’on sait si bien.
Cela dit, je félicite cordialement M.
Rivoir de ce que, malgré son grand
"âge, il semble avoir conservé toute
sa lucidité d’esprit et sa puissance de
travail. Nous, qui avons été ses élèves
il y a une quarantaine d’années, alors
qu’il était déjà grand’père, ou sur le
point de le devenir, et qui ne l’avons
pas revu depuis bien longtemps, nous
restons ébahis chaque fois que nous
voyons son nom au bas d’un article,
ou que nous entendons parler de son
activité de jeune homme. Que Dieu
éclaire de plus en plus sa route, et
reste près de lui jusqu’au bout!
Mes vœux sincères aussi pour YEcho
et son Directeur.
Votre dévoué
B. A. Pons.
Valdese, le 24 Mai 1910.
Bien cher M. Tron,
La situation à Valdese n’est pas
si alarmante que le voudrait faire
croire votre correspondant. Que l’Eglise soupire après un pasteur pour
qu’il prenne soin du troupeau, rien de
plus naturel ; que les membres soient
unanimes sur ce point, c’est juste,
mais qu’elle soit en détresse, c’est une
grande erreur car jusqu’à présent,
grâce à la bonne volonté de notre ancien, M. Henri Pascal, qui sait faire
son devoir en utilisant les talents que
Dieu lui a donnés, notre petite congrégation a toujours continué à avoir ses
cultes réguliers. Si nous n’avons pas
de sermons éloquents nous jouissons
toujours du privilège d’une bonne lecture faite avec sérieux et humilité,
nous entendons de bonnes prières et
nous chantons de grand cœur au Seigneur. Notre ancien n’a pas oublié ni
les catéchumènes ni les malades.
L’Ecole du Dimanche confiée par
M. Pons à Ant. Grill est très bien dirigée et on dirait qu’il a été créé pour
cela. A ces deux frères les membres
de l’Eglise sont très reconnaissants et
ils l’ont montré en reconfirmant M.
Pascal dans sa charge d’ancien avec
22 voix sur 25 votonts. M. Francis
Martinat a lui aussi été élu ancien et
MM. Ant. Grill et Jean Louis Garrou
ont été élus à l’unanimité comme dia
cres. Nous avons la ferme confiance
que ces quatre frères sauront, avec
l’aide de Dieu, travailler fidèlement,
jusqu’à ce qq’il nous arrive du secours, et le secours ne peut tarder.
Le temps, le 15 Mai, s’est refroidi
à tel point que nous avons eu une
légère blanche gelée, mais Dieu merci
sans de graves conséquences.
Persuadé d’avoir interprêté les sentiments de la grande majorité de la
colonie, agréez cher M. Tron, »les salutations cordiales de votre dév.
Jaubebt Micol.
Villar. Le 12 Juin M. le pasteur
A. Jahier a occupé la chaire du Villar
en remplaçant M. Tron.
Nouvelles et faits divers
Berne. L’Œuvre des Gares.
Lündi soir a été inaugurée à Berne
la première Conférence de l’œuvre
des gares, convoquée par l’Union internationale des amies de la jeune fille.
Le nombre des participants était
d’environ 250. Les séances ont été
ouvertes mardi matin, sous la présidence de Mme G. de Tscharner-de
Wattewille, qui a passé ensuite la
présidence à Son Altesse la princesse
d’Erbach-Schœnberg, présidente de la
branche allemande de l’Union.
Chacune des sociétés a présenté un
rapport sur là méthode de protection
des jeunes filles voyageant, méthodes
similaires dans leur ensemble, mais
variant quelque peu selon les peuples,
les milieux et les circontances. Celui
de New-York a paru particulièrement
intéressant et a valu des félicitations
à son auteur, Mrs Harris de New-York.
La séance de l’après-midi de mardi
a été présidée par Mme la baronne de
Montenach, vice-présidente de l’Association catholique internationale des
œuvres de protection.
Le rapport général de l’Œuvre des
gares a été présenté par Mlle Esther
Ricard,, secrétaire de la commission
d’organisation, et qui avait été nommée aussi secrétaire de la conférence.
Là discussion a continué mercredi
dans la matinée et toute la journée.
Dans la séance de clôture, les délégués des sociétés étrangères ont rendu
un juste hommage à la parfaite organisation de la conférence et à l’aimable réception qui leur avait été faite.
La Présidente de l’Union internationale, Mlle de Perrot, a prononcé
quelques paroles, accueillies avec sympathie, et Mme de Tscharner-de Wattewille, a lu plusieurs télégrammes
adressés à la conférence.
(La Suisse Libérale).
I
IVouyelles politiques
M. Luzzatti a déclaré que le Parlement ne prendra pas ses vacances avant
que tous les budgets n’aient été discutés et approuvés. Mais si les discussions se prolongent comme il arrive
en ce moment à propos du budget de
la marine, il n’est pas probable que
le Président du conseil puisse tenir
sa promesse. Il est bien vrai que les
questions traitées par les orateurs sont
de la plus haute importance, mais les
discours sont ordinairement trop longs,
on s’écarte trop volontiers de son sujet,
pour être complet on devient prolixe
et deux ou trois orateurs occupent une
séance entière.
A propos de deux interpellations des
députés M. Murri et M. Meda, le ministre de grâce et justice a eu l’occasion d’exposer la politique strictement
libérale du cabinet. Il s’agissait d’abord de l’enseignement donné dans les
séminaires sur lequel l’Etat a le droit
d’exercer une surveillance active comme sur toutes les écoles privées du
royaume. M. Murri a été pleinement
satisfait des déclarations du ministre.
Ce ne fut pas le cas pour M. Meda,
député clérical de Rhô qui, à propos
d’un conflit entre un évêque et un
syndic, affirmait que les ministres du
culte doivent être libres et indépendents dans l’exercice de leur ministère. Mais M. Fani lui fait remarquer
que les évêques en tant que citoyens,
n’ont pas le droit de se soustraire à
la loi commune.
Grande fête à Pignerol en l’honneur
de S, E. M. Facta, ministre des finances. Un banquet grandiose, où ont pris
part près de 2500 personnes, a été organisé par un comité d’électeurs et
admirateurs du sympathique homme
d’état. Le Parlement était largement
représenté par une centaine de sénateurs et députés.
Le général M. Ernesto Mirabelli a
été nommé sous-secrétaire d’état à la
guerre, à la place du défunt général
Prudente.
La Chambre des députés a approuvé
le projet de loi d’initiative parlementaire sur le service de deux ans. L’extraction au sort est maintenue ainsi
que le volontariat d’un an. Mais le
service militaire, dans toutes les armes, n’aura pas une durée supérieure
à deux ans.
Le mauvais temps a continué, cette
semaine encore, dans plusieurs régions
d’Europe. On signale en France et en
Allemagne de nombreux dégâts causés
par de violents orages. Dans les provinces rhénanes, parmi les nombreuses victimes il y a eu plüsieurs ouvriers italiens. A Berlin la foudre a
frappé un grand nombre de personnes
dont plusieurs ont péri, d’autres ont
été sérieusement blessées.
L’Allemagne protestante continué à
s’agiter à propos de la nouvelle encyclique papale, dans laquelle la Réforme et les réformateurs sont traités
d’une façon un peu trop cavalière.
L’opinion publique s’est émue, on a
protesté dans les journaux, dans des
meetings publics, dans les parlements
des différents états de l’empire. Le
ministre de Prusse à Rome s’est plaint
auprès du Vatican, et la Curie romaine
a voulu donner à l’Allemagne la plus
ample satisfaction en déclarant que
l’encyclique n’était pas dirigée contre
les Allemands non catholiques. Mais
cela ne suffisait pas et maintenant le
pape ordonne aux évêques des pays
allemands de ne tenir aucun compte
de ce document pontifical qui pourtant
devrait être infaillible.
Un conflit analogue menace d’éclater
aussi avec l’Espagne. Le gouvernement
libéral présidé par M. Canalejas a fait
signer par le roi l’abrogation du décret qui interdisait les manifestations
publiques des cultes non catholiques.
C’est un pas décisif vers la liberté
religieuse, mais le Vatican n’est pas
content et il s’est plaint de cet acte
de justice comme d’une violation du
concordat.
Le docteur Saenz Pena a été élu
président de la République Argentine.
Il occupera cette charge honorifique
de 1911 à 1916. A Rome, où il était
ambassadeur de son pays, il a pu connaître l’Italie et il fera certainement
^ tout son possible pour maintenir des
relations cordiales entre les deux nations. E. L.
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