1
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Quarante-sixièma année.
4 Février 1910
N. 5.
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VALLEES
MENSUEL
' Prix d’aboDnement par an:
Vallées Vamioises Pr 2,50 - Italie . . . Pr. 3.00
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commencement de l’année. , w,.. ,1« 15 cent
Les changements non accompagnes de la somme de lo
ne seront pas pris en considération.
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables. dignes de louange, occupent vos pensées. {Ph.il IV, W
SOMMAIRE :
La séparation de l’Eglise et de l’Etat en Suisse
— Une ascension — La Vallée d’Ao.ste
déchristianisée - Chronique vaudoise —
Nouvelles et faits divers - Revue politique — Le trésor de grand pr ix.
La siparatin de ÎEylise et de l'Etat en Snisse
Après Genève c’est le tour de Bâle!
Les vieilles églises nationales qut ont
joué un si beau rôle à dater du siècle XV!*““ s’ébranlent et s’efforcent de
marcher avec les temps modernes. La
séparation ne s’est pas faite d’une manière brutale, sous le coup de la colère, mais d’une manière aimable, inspirée à des idées les plus libérales.
L’auteur du projet M. BurckhardtSchazmann a réussi à donner satisfaction aux séparatistes, en ménageant
très habilement les ti-ansitions. Aussi
a-t-il obtenu l’appui de tous les groupes du grand Conseil, des libéi'aux,
des radicaux, des démocrates, des socialistes, à la seule exception des catholiques. Les deux Eglises nationales
actuelles, protestante et vieille catholique, sont reconnues corporations du
droit public et obtiennent le droit de
prélever des impôts sui' leurs membres. En revanche, leur organisation
doit être approuvée par l’Etat. L’Eglise protestante reçoit comme dotation ce qui reste du fonds d’Eglise
créé à l’époque de la Réformation,
ainsi que les bâtiments ecclésiastiques.
Les vieux catholiques reçoivent la
propriété de l’Eglise des Prédicants
et un capital de 150.000 francs à payer
par l’Etat. L’Eglise catholique-romaine
obtient l’usufruit perpétuel de l’Eglise
S,te Claire et un capital que le grand
Conseil a fixé à 200.000 francs. La
communauté Israélite enfin reçoit un
capital de 15.000 fi'ancs. L’Etat continue à entretenir la faculté protes
tante de théologie.
Comme toujours, les catholiques sont
les seuls mécontents, parce qu’ils n’ont
pas obtenu l’autorisation de corporation de droit public, et c’est leur faute
puisqu’ils ne veulent pas se soiimetti'e
à l’organisation démocratique reconnue par l’Etat. Nous nous réjouissons
avec nos frères de Bâle de cette grande
victoire obtenue dans l’intérêt de la
liberté et de la vie spirituelle. Encore
ici les nations pi'otestantes montrent
comment on peut se séparer en bons
amis sans rien retrancher de la vérité.
UNE ASCENSION
Ne vous est-il jamais arrivé, mes
chers lecteurs, de gravir une mon
tagne très élevée?
Vous vous êtes levés avant le jour,
frais et dispos, le cœur joyeux à la
perspective des beautés de la nature
que vous allez contempler. Vous saisissez votre bâton de montagne et vous
vous écriez: «En marche, en avant! *
Tout va pour le mieux en commençant, les obstacles ne vous effrayent
pas, au contraire, ne sentant pas encore la fatigue, c’est un plaisir et un
jeu pour vous de les surmonter.
A mi-chemin, tout à coup les brouillards vous envahissent de toute part,
ils vous entourent, vous pénétrant jus
qu’aux os d’iui froid humide qui vous
glace. Le chemin ne se distingue plus
qu’avec beaucoup de peine et le précipice est là béant, à chaque pas votre vie est en péril. — D’où vient ce
courage qui ne faiblit point, ces efforts redoublés? Lorsque une ronce
ou un cailloux occasionne un faux pas,
une chute même, vous vous relevez
les yeux en haut cherchant à percer le
brouillard et vous vous écriez: «Excelsior ! Excelsior ! » - Qu’est-ce qui vous
donne cette force qui vous soutient,
cette persévérance à toute épreuve ?
N’est-ce pas, parceque vous savez,
vous êtes sûrs que, au dessus de ces
nuages, par delà les brouillards, il y
a une cime dorée par le soleil. Cette
cime, vous désirez vous voulez l’at
teindi'e, c’est à ce but que tendent
tous vos efforts.
Là haut vous pourrez vous reposer
et vous réchauffer aux rayons d’un
soleil bienfaisant. Vos yeux jouiront
des beautés de la nature qu’ils contempleront avec délice. Ces glaciers,
CPS neiges éternelles vous parleront
de la grandeur et de la puissance du
Créateur. Vous chanterez sa gloire en
le bénissant de vous avoir accordé
la grâce de pouvoir contempler ses
œuvres.
Permettez que nous fassions un rapprochement entre cette ascension et
notre vie qui devrait aussi en être
une sur la route que nous devons gravir pour arriver au ciel. Ne sommesnous pas, nous aussi, des voyageurs
sur cette terre ? Pour les uns la route
sera courte, poui' d’autres plus longue
mais tous nous devons arriver un jour
ou l’autre au terme de notre voyage et,
il y a deux chemins qui y conduisent,
la route large et le chemin étroit. —
Lequel choisirons nous, car tous deux
aboutissent à des portes aussi différentes l’une de l’autre que l’est la nuit
du jour, les sourires des pleurs, la
joie de la douleur, la félicité du désespoir ! Lequel choisirons-nous?...
N’est-il pas vrai que, lorsque nous nous
sentons jeunes et forts nous commen
çons la lutte de la vie avec énergie,
courage, enthousiasme même! Nous ne
nous laissons pas décourager par les
obstacles du chemin et nous allons
toujours en avant sûrs (dans notre premier amour pour Christ) que rien ne
pourra nous en séparer. — Plus tard,
lorsque le chemin devient difficile,
que leè épreuves nous atteignent, il se
fait comme une obscurité autour de
nous. Nous ne comprenons pas les desseins de Dieu à notre égard, nous
chancelons, souvent notre foi vacille,
nous tombons même ; ce sont des chutes dont nous nous relevons tout meurtris mais décidés, mieux que jamais,
à nous appuyer sur le Sauveur et à
continuer notre route.
Enfin les brouillards se sont dissipés,
nous marchons dans la lumière, fatigués mais non vaincus, éprouvés mais
non abattus, seuls peut-être, mais non
point solitaires, car l’Ami Suprême est
près de nous.
Pauvres, peut-être, des biens de ce
monde, mais riches des promesses de
Dieu; malades, souffrants peut-être
dans noti'e corps mais le cœur sain
s’attendant à Dieu et prêt à tout pourvu
que sa volonté s’accomplisse.
Nous avons appris, par de tristes et
dures expériences, que dans les périls
comme dans les tentations nous ne
devons pas lâcher la main de notre
Guide et, lorsque le tentateur s’approche trop de nous, ce n’est pas une main
mais toutes les deux que nous devons
placer dans La sienne.
Quand les épreuves nous paraissent
au-dessus de nos forces et que nous
nous sentons faiblir, c’est dans les
bras de notre Père céleste que nous
nous jetons et, sur son cœur toujours
si compatissant, nous retrouvons force
et courage.
Ainsi, nous gravirons le chemin aride
jusqu’au jour où nous atteindrons la
cime qui sera pour nous le ciel! Là
nous trouverons le repos, la lumière
et toutes nos fatigues, nos chutes et
nos peines seront oubliées. — Nous
contemplerons notre divin Guide face
à face et nous louerons notre Dieu en
chantant ses louanges avec tous les
rachetés. —. ^-^Vera.
La Vaille d'Aoste dUristiaaisde
1
Nous lisons dans le Duché d'Aoste du 5
Janvier:
• « Au 16"-siècle, le Calvinisme fit tous
ses efforts pour s’implanter dans notre Vallée; déjà il avait gagné plusieurs notabilités. Mais nous savons
qu’il en fut expulsé par nos courageux
ancêtres. La Croix-de-ville est là pour
le prouver. Des arrière petits-fils de
Calvin veulent encore poursuivre son
but de déchristianiser les Valdôtaiüs».
Le journal des prLîtres qui confond
les Vaudois avec les petits fils de Calvin montre qu’il s’inquiète aussi peu
de respecter l'histoire, qu’il est peu
disposé à respectei' la vérité quand il
nous accuse de vouloir déchristianiser
les Valdôtains en leur apportant le
pur Evangile. Plût à Dieu qu’ils fussent chrétiens ! Mais quelque soit, observateur impartial qui irait vivre au
milieux d’eux serait obligé de convenir
que les manifestations religieuses qui
les distinguent ne proviennent nullement du christianisme, mais bien plutôt du papisme romain qui depuis
longtemps l’a complètement défiguré
et altéré. En effet ce n’est pas la viétè
qui est pratiquée dans la Vallée, mais
le bigotisme à côté de beaucoup d’indifférence et d’immoralité. Ce n’est pas
le vrai Dieu et son Christ qui sont
honorés et servis, mais une multitude
de divinités qui en ont pris la place,
madones, saints et saintes; on y célèbre non point le culte en esprit et
en vérité, mais une foule de cérémonies sémi-païennes, souvent niaises ou
ridicules. Dernièrement encore, le 17
courant, jour de S. Antoine, vous auriez vu la place de la cathédrale
d’Aoste garnie d’ânes, de mulets et de
chevaux venant demander - à leur manière la bénédiction du curé. Celuici, toujours complaisant quand on requiert ses services, sortit en surplis
blanc et adressa deux mots en français
à ce curieux auditoire et lut ensuite
un bout de latin en aspergeant avec
son goupillon un peu d’eau bénite...
et tous se retirèrent contents comme
des... gens qui ont la conscience tranquille, en dépit des jurons et des blasphèmes dont retentit l’air avant et
après la grotesque cérémonie.
D’un autre côté, l’anticléricalisme
athée s’efforce de gagner du terrain,
en séduisant les esprits simples et ignorants qui se laissent éblouir par des
paroles belles et sonores qu’on leur
répète à satiété, comme celles de progrès, indépendance, vérité, etc.
Un de ces jours passés il s’est affirmé à l’occasion de la sépulture civile d’une jeune fille de la commune
de Gressan, revenue depuis peu de
l’étranger. Quand les voisins bigots
virent que leurs efforts pour faire appeler le prêtre étaient vains, ils firent
cette recommandation à la famille de
la défunte: au moins ne la donnez pas
aux protestants! Voilà l’idéal que les
prêtres romains d’ici savent inspirer
à leurs dévots! Tout ce qu’on veut,
y compris l’incrédulité au besoin, mais
non pas l’Evangile ni ceux qui le professent dans sa pureté.
Il ne s’agit donc pas pour nous de
déchristianiser les Valdôtains, ils ne
2
le sont que trop déjà, mais de les convertir à Jésus-Christ. J. M.
Uo autre dÉenti au journal des prêtes.
Le Duché d’Aoste se donne beaucoup
de peine à ramasser des nouvelles à
sensation - vraies ou fausses, peu importe - pourvu qu’elles servent à appuyer sa thèse favorite qui est le
triomphe du Papisme et la prochaine
ruine du Protestantisme, Il iui est
même arrivé déjà de citer, comme
preuve de ce qu’il raconte à ses pieux
lecteurs, des journaux allemands qui...
n’existent pas! Là n’est pas l'embarras : l'essentiel est d’édifier ses dévots
ignorants. En Décembre passé il a
mené grand bruit sur la conversion
au Papisme d’une communauté anglicane de New-York. M, le pasteur
Clôt qui se trouve en ce moment aux
Etats-Unis a bien voulu nous fournir
les renseignements que voici, après
avoir pris des informations sûres:
« Un certain père Paul a bien adhéré
au romanisme avec ses compagnons,
mais ces moines n’ont jamais été admis dans l’église anglicane qui n’a
pas voulu d’eux. Une vieille dame avait
donné au père Paul une maison qu’il
appelle couvent, dans lequel il accueillit quelques paresseux, illusionnés comme lui. Comme ils n’ont jamais appartenu à l’église évangélique, officiellement, ce n’est pas une perte pour nous
et c’est un petit gain pour l’église de
Eome ».
Le fait étant ainsi réduit à ses justes proportions, on peut voir que ce
n’était pas le cas de tant chanter victoire et il serait à désirer que ces
messieurs se fissent un devoir de raconter les choses comme elles sont.
Mais nos prêtres, qui aiment la vérité
comme la fumée dans les yeux, se
garderont bien de rien rectifier.
Un Vaudois.
CHRONIQUE VAUDOISE
Cerignola. C’est avec peine que
nous apprenons la maladie de notre
collègue M. Simeoni frappé par la fièvre
« malarica » ainsi que sa fille unique.
Nous faisons des vœux pour le rétablissement du père et de l’enfant. Nos
amis ont dû quitter Cerignola pour
se rendre au bord de la mer.
La Tour. Nous sommes heureux
d’apprendre que le directeur de VAvvisatore Alpino a, non seulement reçu
une réponse favorable de la part du
sénateur Palberti, mais a été complètement rassuré sur la liberté de conscience qui sera garantie aux enfants
qui n’appartiennent pas au culte catholique et qui dépendent de l’ospizio
dell’infanzia abbandonata.
O La soirée donnée par les jeunes
gens de l’Union chrétienne, dans la
salle de l’Asile, a fort bien réussi. La
conférence du prof. Falchi, avec projections lumineuses, sur les paroles et
l'œuvre de Christ, a été goûtée par
la jeunesse. Les heures qui suivirent
furent consacrées à une soirée récréative autour d’une tasse de thé. M. Tron
adressa quelques paroles de remerciements à l’Union qui avait invité celle
des jeunes filles, accourues en bon
nombre, et M. le pasteur Soulier clôtura par la prière.
S Le 9 Janvier, dans l’Eeole de
S.te Marguerite, l’assemblée d’Eglise
procéda à la nomination des diacres
«uivants; Envers, H. Jalla; Chabriols
Bonnets, B. Fontana; Coppiers, J. J.
Rostan; Ravadera, J. Stallé et Appiots,
D. Poêt. Le diacre B. Jourdan fut ensuite élu ancien du quartier du Taillaret et M. le pasteur J. Roraàno du
quartier de la ville, P“ section. La
séance dura trois heures; le nombre
des électeurs fut de 69. Tous ces frères
acceptèrent la charge qui leur a été
confiée par l’Eglise à l’exception des
frères Jalla et Stallé.
S Le 16 Janvier M. le pasteur Tron
tînt une conférence dans l’Ecole de
S.te Marguerite, devant un bon auditoire, sur ce sujet: Y’Angleterre d’aujourd’hui. Le surintendant de la mission méthodiste épiscopale fi-ançaise,
M. E. Bysshe, était parmi les auditeurs.
Ü Le 23 Janvier, dans l’Aula Magna
du Collège, M. Tron tînt une autre
conférence sur le sujet: Le grand péril social, conférence qui a été résumée
dans notre numéro du 28 Janvier, L’auditoire nombreux et attentif était des
plus sympathiques.
S Trois mariages ont été bénis dans
notre Temple neuf de la Tour en Janvier. Celui de M““ Lina Moré avec M,
Felice Tamietli. L’Union des jeunes
filles a chanté un cantique d’occasion
et M. Tron, après la lecture de la formule liturgique, a adressé aux époux
quelques exhortations en leur donnant
comme exemple Zacharie et Elisabeth
qui étaient justes devant Dieu en observant sa loi. Les nouveaux mariés
vont se diriger vers-les Etats-Unis où
nous leur souhaitons une longue vie
et du bonheur. — Quelques jours après
eut lieu le mariage de M. Jacques
Malan avec M“® Florence Brunet. L’Union des jeunes filles chanta un beau
cantique, et le pasteur attira i’attention des époux sur le devoir de chercher Dieu pour le trouver. Le nouveau couple s’est rendu directement
à Nice et nous l'accompagnons de
nos meilleurs vœux. — Le même jour
M. Benjamin Jean Armand-Bosc de
l’Envers s’unit en mariage avec M"®
Amélie Oiaime. Que Dieu bénisse ces
jeunes gens qui se lancent avec enthousiasme dans le monde avec l’espoir du succès.
© Dans le rapport financier de la
paroisse il s’est glissé quelques oublis
regrettables que nous corrigerons dans
notre rapport annuel qui devra paraître en Juillet. Les noms du prof. Jalla,
de M. Rolland, du pharmacien Geymonat, de M“® Hugon, de M“® Eynard
Malau et de Ricca Joseph ne figurent
pas dans la liste,
S II a plu au Seigneur de l’eprendre à lui Etienne Charbonnier de la
Filippeugna, Rostan du Taillaret, Marianne Charbonnier des Geymets et
Priscille Eynard née Charbonnier des
Arnoulets. Nous exprimons à toutes
les familles frappées par le deuil notre sympathie chrétienne.
S LaCommission Hospilalière a donné
son 12“® rapport-sur la marche du Refuge Charles Albert. Cette institution
de bienfaisance a continué sa marche
en avant, en gardant ses amis et en
augmentant son patrimoine.
Les entrées ont été en 1908 de frs.
76.351,02; les sorties se sont élevées
à frs. 19.636,32; on a capitalisé frs.
10.394,45; il reste en caisse frs. 46.320,25
dont frs. 20.600 déjà destinés au Pavillon Ai naud. Il y avait à la fin de
1908,48 malades; sept sont morts, trois
sont sortis à la suite d’une sensible
amélioration de leur santé, dix ont
été admis pendant l’année, de sorte
qu’au commencement de l’année 1910
le Refuge possède une famille de 48
malades.
Le Refuge dispose de 25 lits dotés
et de cinq à peu près dotés aussi.
Le Pavillon Arnaud n’est pas encore
achevé, mais on peut déjà contempler
cette bâtisse grandiose et élégante qui
rendra de grands services à l’Institution.
Dieu a continué à bénir le Refuge
et nous faisons des vœux sincères pour
qu’il en soit longtemps ainsi.
Le dernier numéro de l’Union
Valdense nous donne la photographie
du doct. Pons et un article de fonds
très louangeur sur son fictivité déployée à Colonia Valdense et d’une
manière spéciale au lycée. Nous avons
annoncé son arrivée à la Tour, où il
compte se reposer un peu, pour se
jeter ensuite dans la mêlée, en combattant au service de notre maître.
ü Le 17 Fév ier. La fête vaudoise
de ce jour sera célébrée dans la pa
roisse comme suit:
A 10 heures fête pour les enfants
dans le Temple avec récitations,'chants
et allocutions.
A 12 heures, agape fiaternelle à
l’Hôtel du Parc, au prix de 2 francs
pour les femmes et 2,25 pour les hommes. Prière de s’adresser aux membrrs de la Commission nommée par
le Consistoire, MM.: D. Poët, Ville;
Charles Frache, Ravadera ; Barthélemy
Jourdan, Taillaret; Louis Jouve et
l’hôtelier M. Michelin, qui recevront
les signatures. La liste sera close dès
le mardi matin du 15 Février.
A heures 19, soirée récréative dans
l’Ecole de S.te Mai-guerite. Prix d’entrée 0,25. La collecte ira au bénéfice
des deux Unions chrétiennes de la Tour.
S Dimanche dernier a eu lieu dans
l’Ecole de S.te Marguerite la réunion
des membres de la Mutualità scolastica. L’association a déjà plus de 100
enfants assurés et a nommé comme
membres de la direction outre MM.
Eynard, Rivoir, Mai-garia et M“® Italia
Malan, M“® Peyrot et le doct. Rivoir.
L’association est en voie de prospérité.
I.y«n. Le chrétien écrit:
A Lyon, la municipalité a remplacé
le nom de la mie Saint-Domingue par
celui de Pierre Valdo. Les Vaudois
ont été au Moyen âge les repi’ésentants
authentiques des chrétiens primitifs.
Ils affichaient une grande pureté de
mœurs, vivaient pauvres, ne i-econnaissaient pas la hiérarchie et demandaient la traduction des LivresSaints en langue vulgaire. Persécutés,
poursuivis jusques dans leurs montagnes par le fer et par le feu, ils ont
été exterminés. Au XV® siècle, un petit
peuple, reste de ces chrétiens héroïques, a réussi à se réfugier dans les
montagnes du Piémont où quelques
églises existent encore avec la tolérance des rois d’Italie.
Il est cui-ieux de voir aujourd’hui
le nom de leur fondateur remplacer
le nom de celui qui a été un des plus
acharnés ennemis des Albigeois. Et
pourtant les Dominicains représentent
de nos jours, dans l’Eglise, le parti
de la tolérance et de la libei'té. Ils
seront assurément à la tête du mouvement qui réconciliera l’Eglise avec
la société moderne, lorsque la puissance néfaste des Jésuites aura été
enfin abattue.
llarsoilip. Dans le courant de Janvier la mort a enlevé, presque d’une
manière subite, Daniel Ricca, de la
paroisse de la Tour, mais établi depuis bien longtemps à Marseille. L’année dernière Dieu avait retiré à lui
son fils âgé di 23 ans, et cette année
c’est le père qui suit le fils à l’âge
de 52 ans. Notre frère avait su se
créer une position honorable dans le
comraei'ce, jouissant d’une bonne renommée. Aux parents, mais surtout à
sa veuve M“® Ricca née Besson, nous
exprimons toute notre sympathie chrétienne.
Nous appi-enons que depuis quelques semaines le Seigneur a
accordé à notre collègue M. J. Bonnet
un fils. Dieu veuille le garder à l’affection de ses parents.
l*oinnrc(. M. J. Bounous, de l’Albarée, frère du pasteur P. Bounous
de Cosmopolita, est décédé le P Février au Pomaret.
l*i;;n«>rol. Nous apprenons la mort
de M“® Revel-Bonnet, la fidèle compagne du prof. J. P. Revel, bien connu
à la Tour.
S M. Henri Bert, originaire de Villesèche, a aussi été rappelé par le
Maître. Nous exprimons notre sympathie sincère aux familles affligées.
ïîodorel. L’ancien M. David Balme
ayant donné sa démission, après avoir
occupé cette charge pendant plus de
20 ans, l’assemblée électorale, convoquée le 26 Déc. dernier, a élu son
successeur pour le quartier du Champ
du Clôt et des Arnauds dans la personne de M. Elisée Tron d’Elie.
Le nouvel ancien a été régulièrement installé Dimanche 23 Janvier.
La paroisse remercie l’ancien Balme
pour ses longs services et souhaite au
nouvel élu une carrière longue et
bénie.
. t oiiM> Nous apprenons que M. le
président du Comité d’Evangélisation,
accompagné de M. Bartoli, s’est rendu
aux Etats-Unis pour y faire la connaissance de nos amis et bienfaiteurs.
! uîa. Notre ami M. Théophile Rostan nous envoie une lettre
dans laquelle il nous annonce le départ de M“® Marie veuve Peyrot dans
sa 85“® année, originaire de St-Germain. Le culte fut présidé par M. le
pasteur Rostan. Au cimetière de Rosario Tala on a élevé un modeste petit
monument à la mémoire de Aaron
Hingam, né le 30 Août 1861 et décédé
le 20 Mai 1909. Ce Monsieur qui a
soulagé bien des malades et des pauvres était originaire de Portland U.
S. A. — Les sauterelles ont causé bien
du dommage, mais heui'eusement le
blé a repoussé et la récolte de l’année
n’est pas des plus mauvaises.
Dans le courant
de Janviei’ dernier a eu lieu le mariage de Coucourde Barthélerni Emile
de la paroisse de Pomaret et 'Vinçon
Ai'doine de la paroisse de St-Germain.
Décès. Nous avons eu deux décès
depuis le l®’ Janviei-. Celui 1) de Gilles
Susanne veuve Bouchard de 62 ans
demeurant au Fayé de Pramol. 2) Long
Paul de St-Germain, dit de l’Airo de
80 ans. Aux cœurs éprouvés notre
sympathie chrétienne.
Asile. Nous venons de recevoir pour
les vieillards de l’Asile la somme de
frs. Cinq, don de Mlle E. Jahier Villa
Beau Séjour, Nice. Nos remercîments
avec noti-e reconnaissance.
Une charmante enfant
de sept ans; élève de l’Ecole du Ditnaii-
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che, Giorgîna Malanot, vient d’être
enlevée à sa famille après une courte
maladie. L’ensevelissement a eu lieu
Dimanche dernier et les deux services,
aux Airals et au cimetière, ont été
suivis par une foule d’enfants et d’adultes qui s’associaient de tout cœur
à la douleur des parents désolés.
Puissent les' consolations du livre de
vie qui leur ont été adressées porter'
leur fruits.
Lundi le 31 Janvier
s’est célébi’é dans cette commune le
mariage de M. Emile Gay de La Tour
avec Mlle Don de la Riveuira. Aux
époux qui se fixeront au Valentin, nous
souhaitons une longue vie et beaucoup de succès.
Toulon. « Le Marseillais »
nous apprend que dans la ville de
Toulon est décédé dernièrement M.
Franki Moulin. Suivant le désir du
défunt, le convoi fut très simple. Une
palme cravatée de crêpe recouvrait
seule le cercueil. C’est notre frère M.
le pasteur Tourn, originaire de Rorà,
qui a présidé le service funèbre.
Tiii-îii. Les réunions tenues à StDonat, avec projections lumineuses
sur le pélérinage du chrétien, attirent
un nombreux auditoire.
3 La conférence de M. Giampiccoli
à propos d’un article sur la Stampn,
lui a valu une rectification de la part
de M. le D” Henri Tiiovez qu’il avait
écrit, lequel s’excuse en prétendant
que ce n’était qu’une fine ironie.
® Au courant de l’article publié
dans le dernier N° de votre journal
(N° 3) sur le repos Dominical, il est
dit bien justement: qu’un corps sans
repos est bien vite ruiné et usé avant
le temps .. . et que: nous n’avons pas
le droit de nous suicider le sachant
et le voulant !
Nous nous unissons de tout notre
cœur aux protestationsqui suivent dans
l'article susdit et nous demandons à
qui voudra nous l épondi-e par le moyen
de l’Echo; (qui, nous n’en doutons pas
est toujours disposé à rendre service).
Quelle position vis à visdu prochain ;
mais surtout devant Di('U, assument-ils
ces patrons de fabriques et de ma
gasins, ces marchands, banquiers, etc.
qui obligent leurs dépendants à travailler du V Janvier au 31 Décembre,
là ou la loi sur le repos hebdomadaire
est devenue letlera marta, leur laissant tout au plus les jours de Noël et
de Pâques pour se souvenir qu’ils ont
un Dieu à glorifier et un Sauveur à
aimer. Pour quelques dépendants
Un de leurs amis.
S Nous prenons part à la joie de
la famille Annibale Daniele qui, le 16
Janvier, a vu célébrer le mariage
de son fils Adolphe avec M“® Marie
Corbella.
S Nous recevons le 8“° rapport sulla
Casa Italiana delle diaconesse in Tonino. Il y a actuellement cinq novices
qui se préparent sous la direction de
sœur Sophie Léger et du docteur Ro
dolo. Ce sont: Marie Rossi, Susanne
Beux, Madeleine Dollino, Ida Bcrt et
Valentine Genre. Sœur Lydie Pasquet
a été mise à la disposition d’un Comité de Turin. Sœur Fanny Gardiol
a démissionné en Septembre. L’exer
cice financier présente un déficit de
frs. 228,05. L’œuvre des diaconesses
sous la direction de M. Pcyi'ot est en
voie de progrès.
Noël aux chutes \ a. Nous extrayons ces quelques mots d’uue lettre
deM. le missionnaire Louis Jalla, datée
de Livingstone, 31 décembre 1909;
■ « Nos fêtes de Noël ont été agréables
et joyeuses. Le 23, nous avons amené
Mario et Renée en ville à un arbre
de Noël, autour duquel se trouvèrent
¡•éunis 45 enfants blancs et autant et
plus de dames. Le 24, je parlai à la
chapelle, avec pi’ojections; la salle
était comble. Le 25 nous eûmes beaucoup de noirs au culte de la station et
nous prîmes la S. Cène avec nos quatre
communiants, que nous retînmes ensuite à dîner. Ça a été notre meilleur
Noël depuis mon retour d’Europe.
Nous ne pûmes pas avoir de distribution de viande; en effet, le gouver
nement a défendu qu’on déplace le
bétail à cause du charbon qui sévit
au Borotse, y faisant beaucoup de victimes, parmi les personnes comme chez
les animaux.
Le léopard nous a volé un coq et
une oie, la nuit dernière.
Une visite plus agréable a été celle
du secrétaire pour l’Afrique de l’Association des Etudiants chrétiens, et
de son aide. Hier nous avons eu celle
de la Duchesse d’Aoste, extrêmement
aimable et simple, comme l’avait été,
une autre fois, le Comte de Turin. Nous
avons parlé italien, anglais, français,
voire piémontais. Elle l’aime beaucoup,
et en partant, nous a salués par un
Ciarea. Nous comptons aller en famille
la saluer à la gare; elle poursuit sa
route vers le Caire.
A Sesheké, M. et Mme Reutter ont
68 élèves. Il est toujours plus urgent
de venir à leur aide».
Nouvelles et faits divers
Allemagne. Un prince médecin. —
L’Allemagne pleui'e en ce moment
Tun de ses princes, qui fut, dans toute
la force du terme, un homme de bien:
le duc Charles-Théodore de Bavière,
qui vient de mourir à l’âge de soixantedix ans.
Après avoir été dans sa jeunesse
un grand chasseur, un sportsman enthousiaste et un brillant officier d’artillerie, il avait renoncé aux plaisirs
mondains pour se vouer à l’étude de
la médecine. Dès 1880, il commença
à pratiquer et il acquit rapidement
une grande célébrité comme oculiste.
A Tagernsee, il avait fait constimire
une clinique modèle, où les malades
accouraient en foule pour subir les
opérations les plus gi-aves, qu’il pratiquait avec une dextéi ité consommée.
Sa seconde femme, la duchesse MaidcJosèphe de Bragance, lui prêtait une
aide dévouée.
Jamais le prince n’accepta la moindre rétribution pour les soins qu’il
donnait à tous sans distinction. C’est
un bel exemple de vie consacrée au
service des autres.
Amérique. Dans le désastre de
Tlllinois où 200 ouvriers trouvèrent
la mort dans une mine houillère, il
est bon de relever que la foi a soutenu jusqu’à la fin un bon nombre de
ces victimes. On signale, entre autres,
un chrétien vivant qui a soutenu ses
frères par l’exemple et en faisant le
culte deux fois par jour; même les
Italiens se joignaient à ce témoin de
la foi en chantant les cantiques aussi
bien qu’ils le pouvaient.
S Le gland millionnaire Carnegie
a failli périr d’une manière bien misérable. 8’étant aventuré dans le parc
New-York, il glissa sur la neige qui
couvrait la glace et tomba lourdement
en perdant connaissance. Deux ouvriers le trouvèrent et s’empressèrent
de chercher une voiture pour le reconduire à sa maison, où le soir même
devait avoir lieu une grande réunion
de la lîigh life. Carnegie insista pour
que rien ne fût changé au programme,
ne voulant pas gâter le plaisir de ses
hôtes.
Espagne. Voici quelques faits qui
prouvent que, même en Espagne, la
lumière de l’Evangile commence à se
frayer passage : A Villaescusa, un chrétien évangélique a été élu maire; le
curé de cette localité, jadis Tun des
plus fanatiques, s’est naguère converti
à la Réforme et travaille depuis plus
d’un an à l’évangélisation de Madrid.
A Cagalas, le pasteur Don Cipriano
Ban José a été élu juge de paix, malgré les protestations de l’archevêque
de Valladolid. Enfin, Juan Salvador
Orts y Gonzalez, de Valence, ancien
moine franciscain et ancien directeur
de deux collèges renommés, vient de
se rattacher à Tune des Eglises évangéliques de la Nouvelle-Orléans.
Hambourg. Le Congrès des Sionistes s’est réuni dernièrement dans
cette ville importante de l’Allemagne
où accoururent 400 délégués du peuple juif. Il a été solennellement confirmé qu’on devrait se tenir prêt pour
marcher, au temps voulu en se dirigeant vers la Palestine. Nous suivons
de près ce mouvement qui intéresse
tous les chrétiens et nous attendons
avec foi l’accomplissement de la promesse.
Italie. On s’attendait à la convocation du Consistoire pour la création
de nouveaux cardinaux, mais il paraît
que Pie X Ta renvoyée à Tépoque de
Pâques. Le collège des cardinaux est
réduit à 54 membres, tandis que il
devrait en avoir 70.
§ Les congrégations se sont tellement multipliées et avec des privilèges si excessifs, que le Pape étudie
le mode de les réduire à l’obéissance
des prêtres et des évêques.
S Le père Gemelli, ayant voulu répondre publiquement dans la cathédrale de Forli, à une conférence du
député Podrecca, il y a eu une telle
mêlée entre socialistes et cléricaux,
que le prédicateur s’est habilement
éclipsé et la force publique a dû intervenir. Nous déplorons amèrement
de semblables scènes qui ne sont pas
dignes d’un peuple libre.
^ M. le docteur Robertson de Venise
vient d’écrire un autre livre sur le
péril du papisme en Angleterre « Wake
up Tolm Bull! * Il s’efforce de montrer
que l’Angleterre dort et pourrait se
réveiller de son sommeil un peu trop
tard. Sou livre est propre à produire
une profonde impression dans son pays.
S Nous enregistrons la mort du cardinal Satolli appartenant à l’Ecole de
Perugia et un des plus chauds partisans de l’élection de Pie X. H n’avait
rien de bien spécial, quoique délégué
du Vatican aux Etats-Unis.
S L’hon. député don Murri continue
à tenir des conférences plus ou moins
applaudies. A Catanzaro il ne trouvœ
pas à se loger dans un hôtel!
S Le 6 Janvier l’Eglise Méthodiste
épiscopale procéda à la pose de la
pierre fondamentale de l’Institut Crandon, ayant pour but de donner un abri
sûr aux jeunes filles venant surtout
de l’étranger. L’Evêque Brest présidait la cérémonie.
Heviic poliiique
Italie. Le Conseil des ministres a
pris enfin une résolution. La session
parlementaire ne sera pas fermée. Dans
huit jours les portes de la Chambre
s’ouvriront en séance ordinaire. Après
les interrogations et les communications du Gouvernement on aura la
suite de la discussion du projet de loi
sur les services maritimes, revu et
corrigé. En attendant on a procédé à
la nomination de 33 nouveaux sénateurs. Une dizaine de noms réprésentent les illustrations des sciences et
lettres, une quinzaine de sièges ont été
réservés aux anciens députés, nombre
un peu excessif, il faut bien le dire.
Enfin, officiers supérieurs et hauts ma-.
gistrats qui ne sont que faiblement
représentés.
La Commission d'enquête sur la
Minerva, (Ministère de l’Instruction
Publique) vient de publier le volume
qui se rapporte à l’administration des
finances. Que de confusion, quel désordre. On in voque des remèdes prompts
et énergiques. Est-ce que M. Daneo
sera le réformateur attendu? »
France. La situation s’est sensiblement améliorée et le péril paraît conjuré. La baisse des eaux continue partout, plusieurs rivières sont revenues à
leur étiage normal et les habitants ont
pu rentrer dans leurs maisons. Mais les
eaux laissent derrière elles de grands
désastres et d’énormes misères. Les
malheurs de la France ont provoqué
partout des manifestations de sympathie, non seulement en paroles mais
qui se sont traduites en faits. On a
ouvert des souscriptions en Angleterre,
en Suisse, en Italie et ailleurs pour
secourir les nombreuses victimes des
inondations.
Angleterre. Les élections des membres de la Chambre des Communes
sont terminées, sans qu’aucun des deux
partis n’ait remporté la victoire. En
effet les libéraux n’auront que 274 sièges, contre 373 qu’ils avaient dans la
Chambre précédente; et les unionistes
ou conservateurs en auront aussi 274,
ils en gagnent 106. Les membres du
parti ouvrier seront au nombre de
40, et les nationalistes irlandais. Avec
l’appui de ces deux fractions le gouvernement pourra compter sur une
majorité de plus de 100 voix, et garder
le pouvoir. Les grandes questions qui
se présentent seront les projets financiers et la limitation des privilèges
et pouvoirs des Lords. La session s’ouvrira le 21 de ce mois avec le discours du trône.
Grèce. Le roi Georges ne se trouve
pas tout à fait à son aise dans son
royaume, étant à la merci de la Ligue
militaire qui a de nouveau renversé
le Ministère. Les manifestations continuent. Le nouveau cabinet présidé
par M. Dracoumis, un simple ministère d’affaires extra parlementaire
n’aura aucune autorité pour résoudre
les graves questions pendantes. Un
fort parti a demandé au roi la convocation d’une assemblée nationale
pour la révision de plusieurs articles
de la constitution qui se rapportent
aux lois sur le recrutement, le système
électoral, etc. Le roi a accepté la proposition qui amène la dissolution de
la ligue militaire. Il y a aussi la question de la Crète, toujours brûlante,
qui n’a pas encore eu de solution.
L’Europe entière regarde avec inquiétude du côté de l’Orient. E. L.
EHRATA. Dan.« l’article intitulé « Il y a
25 an« » li.«ëz trois ans au lieu de trois mois.
Ab. payés et non quittancés.
1909: B. Prooliet, Turin.
1909-10: M. Mylius, Turin.
1910: J- D. Uuigoii, (Guigou) Pral - Mme
Ooniiet, La Tour - Km. Pons, secrét. comm.,
Perrier - A. Billour, Tarrnium - J. L Long
f. J. Henri, (Arvurs) l’ramol - El. Jahier, ChAlillon - Micb. Coucoiinle, Envers Pinaclie ••
Jeanne T''on-Pons, Salse - François Bertalot,
anc., St-Qermain - B.ray Monnet, syndic. Envers Portes - Marie Monnet, Id. - Lydie Gaydou, Angrogne - D"" Gibson, Edimbourg - Susette Hugon, La Tour - Rostan, anc., (Guich.)
La Tour - Emma Pa.-iquet, Pignerol - Annette
Monnet, Pignerol - Lamy Meyiiier, Abbadia M. D. Aillaud, Pralalera, La Tour - Rostan
Henri, Armaria, La Tour - Jean Daniel Alilo,
Villar.
4
(11) LE
TRÉSOR DE GRAND PRIX
PAR
MARGUERITE S. COMRIE
TOULOUSE
SOCIÉTÉ DES LIVRES RELIOIEUX
Elle s’arrêta brusquement, car Eisa, entrée
sans bruit, était là, debout devant elle, toute
pâle et tremblante à la vue du désespoir de
sa chère bonne.
— Ne faites pas attention à ce que j’ai dit;
je n’ai’pas plus de bon sens que tous ces pauvres ignorants qui nous entourent. Que pourraient nous faire le pape et tous ces cardinaux,
si Dieu nous garde et nous conduit î
Si M“« Mactavish eut d’autres accès de découragement, personne n’en sut jamais rien,
sauf Celui auquel elle apportait tous ses soucis,
toutes ses tristesses. Elle resta, ce qu’elle avait
toujours été, le soutien, l’appui des deux orphelins, qui avaient appris à compter sur elle,
en temps et hors de temps.
Ce fut un immense soulagement pour la
vieille écossaise de trouver deux coreligionnaires à Roccadoro. L’intendant et sa femme
étaient protestants, et si aux débuts de leur
séjour dans le pays on les avait regardés d’un
mauvais œil, les préjugés tombaient un à un
devant leur conduite si simple, si ferme, si
conséquente avec leurs principes. Nanette constata avec reconnaissance que les Baldi, mari
et femme, étaient universellement aimés et
respectés, quoique évangéliques, comme on
disait dans le pays.
Un an avant le mariage du colonel avec
Blanche Brindini, le jeune oiflcier avait éiô
sauvé d’une mort cariaine par Henri Baidi;
une amitié sérieuse et profonde se forma entre
eux, en sorte que lorsque Henri eut terminé
son service militaire il accepta avec joie la
place d’intendant du château de Roccadoro.
Depuis quinze ans il remplissait ces fonctions
avec un zèle et un dévouement incomparables.
Dès le lendemain de sou arrivée au château M“« Mactavish avait été invitée à souper
chez les Baldi. Ils habitaient un petit cottage,
tout couvert de plantes grimpantes, à l’extrémité de la propriété. Comme on pouvait s’y
attendre, la conversation tomba bien vite sur
la famille Brindini, et Nanette écoutait avidement ce qu'on lui di.sait.
— Vous n’aurez pas à regretter d’être venue
au milieu de nous, .Madame Maetavish, et vous
verrez bientôt que nous sommes d’assez bons
diables^ Je ne vuus donna pas huit jours pour
adorer le colonel. Oui, oui, je sais ce que tu
veux dire en clignant de l'œil, ajouta Henri
en s’adressant à sa femme; je le regrette au•tant que toi, et c’est une triste affaire. Mais
comptons sur la fidélité de notre Dieu, qui
saura toujours faire ti'iompher la vérité et
qui tirera le bien du mal
Et Madeinoi.sellc iVargiierile ? que pensezvous d'elle? demanda .M“" Mactavish.
— Elle e.st la digne fille de son père; vous
la trouvez fière ? Détrompez-vous, c’est une
enveloppe qu’elle prend comme un vêtement
pour mieux cacher ce qu'elle est en réaliié.
Je trouve que cela lui va bien; cherchez sous
celte carapace et voa.s trouverez un noble cœur.
— Jti crois, Henri, dit Christine, que ce noble cœur, comme tu dis, n’est pas facile à
découvrir.
— Tu ne la connais pas comme moi ; elle
est encore jeune, presqu’une enfant, tu verras
ce qu’elle sera un jour. Il faut que je vous
mette en garde contre deux personnes dont
je me défie instinctivement; M“" Corvietti et
le père Gaspard.
— Comment! l'horarae en soutane ? qui baisse
les yeux et ne sait pas regarder les gens en
face ? On me l’a bien désigné comme le confesseur de M“® Marguerite, mais je ne vois
pas quel mal il peut me faire 1
— Je ne sais pas, Madame, s’il y a quelque
chose de l’homme dans ce personnage, mais
ce que je .sai.s pertinemment, c’est qu’il est
singulièi emeot liypncrite et irisliiuaiit, on dirait
un jésuite. Il vient coruslamment au château
depuis quelque temps et je rn’en méfie. Je
crains que tant lui que M“® Corvietti n’exercent une funeste influence sur notre demoiselle. Elle a beaucoup changé durant ces derniers mois. N’oubliez pas ma recommandation :
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