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Quarante-quatrième année.
21 Mai 1909.
N. 21.
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Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables.. dignes de louange, occupent vos pensées. (PhiL IV, 8).
SOMMAIRE :
Le Christ vit — Ephémérides vaudoises — A
Monte-Carlo — Lettre de Sicile — Pour
les jeunes filles — Chronique — Nouvelles
et faits divers — Livres et journaux —
Nouvelles politiques — Informations.
LE CHRIST VIT
(I)
Vèternel Vivant. — Ni Confucius,
ni Bouddha, ni Zoroasire, ni Moïse,
ni Mahomet, ne sont « ressuscités le
troisième jour » ; leurs sectateurs n’ont
jamais eu l’idée de propager une pareille doctrine. Mais l’affirmation que
Jésus avait triomphé de la mort, fut
la pierre angulaire de l’église chrétienne; c’est le message que les premiers missionnaires scellaient de leur
sang ; et le gouverneur romain, Festus,
résumait ainsi les griefs des Juifs contre l’apôtre: «Ils discutent au sujet
d'un certain Jésus qui est mort, et que
Paul déclare être vivant».
Voici, en effet, la doctrine de l’apôtre: « Qui condamnera les élus de
Dieu? Christ est mort, hien plus il est
ressuscité, il est à la droite de Dieu,
et il intercède pour nous ». En résumé,
la foi en Jésus glorifié, « le 'même
hier, aujourd’hui, éternellement », faisait la force des clirétiens qui conquirent le monde gréco-romain par l’Evangile.
2. L’éternel Contemporain. — Paul
écrivait: « Ce n’est plus moi qui vis,
c’est Christ qui vit en moi ». Si cette
expérience .d’ordre spirituel et surnaturel ne s’étajt pas propagée, de siècle en siècle, jusqu’à nous, il n’y aurait plus de christianisme ici-bas; car
le christianisme authentique n’existe
que par les vrais chrétiens, et les vrais
chrétiens n’existent que par Pe.sprit
de Jésus-Christ. Aujourd’hui même,
comme aux jours où le Sauveur était
visible sur la terre, dans les églises
fidèles, dans les salles d’évangélisation,
dans les stations missionnaires, partout
où Jésus est présenté purement à la
foule, des cœurs sont transformés par
une puissance intarissable de pardon,
de sainteté et de joie.
L’éternel Méconnu. — Depuis le
début de Père chrétienne, un sang
nouveau circule dans les veines de
l’humanité. Dans la civilisation antique, la femme et l’enfant, l’infirme,
le pauvre, l’étranger, ne jouissaient
pas de leurs droits; le travail manuel
ôtait méprisé, on l’abandonnait à des
esclaves. Aujourd’hui, malgré les progrès qui restent à réaliser, l’écrase
(1) Tiré clè l'ouvrage: «.Que ton règne
vienne! f, essai de catéchisme évangélique,
par Wilfred Monod. Paris, Fischbacher (Prix:
1 franc).
ment du faible par le fort est condamné par la conscience moderne;
elle repousse toutes les formes de la
guerre. Ainsi, elle considère comme
des retardataires ceux qui oppriment
leurs frères par le pouvoir des armes,
des lois, de l’or, de l’intelligence; elle
place au-dessus du génie la volonté
morale et la charité active. Son mot
d’ordre, c’est la 'coopération fraternelle .anive tous les individus et tous
les peuples, et dans tous les domaines.
Ce magnifique mouvement des âmes
est dû au Christ, que beaucoup d’hom'mes «d’avant-garde» blasphèmeitt !
Et pourtant, sans_ lui, il n’y aurait
même pas de «question sociale», et
c’est à lui que nous devons le respect
de la vie qui caractérise le monde
moderne. Il est vrai que des crimes
ont été commis au nom du Christ:
l’Eglise, trop souvent, s’est opposée au
progrès; mais c’était le vieil esprit
païen qui, sous le manteau du christianisme officiel, persécutait l’Evangile
et l’esprit nouveau.
Wilfred Monod.
êphêmErides vaudoises
l> mai.
Le capitaine Salrajot et sa femme
prisonniers à Turin.
Un des documents inédits d’histoire
Vaudoise les plus intéressants est le
Lil»-o di Mernorie di me Bartolorneo
Sàlvajot delli anni 1680, 1687, 1688.
Quels détails écœurants nous y trouvons sur nos pauvres prisonniers Vaudois, dans l’année horrible de la Débâcle !
Nous voudrions en extraire aujourd’hui ce qui SC rapporte à la noble
compagne de l’auteur de ces Mémoires,
la femme du cap. Salvajot. Il ne nous
dit pas son nom ; mais ce qu’il nous
raconte d’elle suffit, franchemejit, pour
nous la faire admirer plus encore que
lui-même.
Il laisse sa femme et sa fille à la
Baudeina (Villai') pour se réfugier à
Rora, et au lieu de se retirei' à Balmadaut avec le cap, Tlenc pour combattre jusqu’au bout, il se laisse prendre à la promesse mensongère du duc
et va se livrci' entre ses mains à Luserne, d’où il fait aj)pclcr auprès de
lui (déjà prisonnier au couvent) sa
femme et sa fille. Sa femme n’hésite
pas; elle accourt aqprès de lui et vient
partager sa prison, résistant à toutes
les astuces des moines.
Le 16 Mai on les fait partir pour
Turin, en tout 160 prisonniers Vaudois, dont 27 hommes attachés deux
à deux et puis liés tous ensemble.'
« En sortant de la porte de Luserne,
il y avait une grande foule qui blasphémait et disait: Allez, hérétiques,
race du diable! regardez encore une
fois vos montagnes, et puis vous ne
les ffeverrez jamais plus ».
Le[17 Mai, arrivés à Turin, on les
emprjisonne dans la citadelle avec les
9 pasteurs, Bastie, Bertrand, Chauvie,
Giraud, Jahier Bernard, Jahier Jacques, Laurent, Léger et Malanot, et
leursi familles. Salvajot devait gémir
dans,lcette prison neuf mois et les pasteurs un an environ, pour changer
ensuite de prison. Mais la femme de
Salvajot devait en être délivrée plus
tôt pbur entrer dans le repos céleste.
Lé^ 26 Juillet on fait partir tous les
prlscàmiers Vaudois de Turin (excepté
les. pasteurs) pour Vercelli, où ils moururent presque tous; mais Salvajot
obtient de rester à Turin parce que
sa f'einme est enceinte.
I.e l3 Août elle accouche d’une fille
que le major de lacittadelle s’empresse
de faire baptiser d’office par un prêtre, en lui donnant M. Délia Rocca
pour parrain et la baronne Palavicini
pour marraine. Et le soir même l’adjudant offre à Salvajot de donner à
lui et à sa femme un logement plus
convenable. La femme renvoie au lendemain sa réponse. « Pendant la nuit
nous parlâmes de cette offre, comprenant qu’on ne nous montrait tant de
bonté que parce qu’on désirait que
nous nous fissions catholiques. Aussi
ma femme décida-t-elle de refuser.
Le lendemain de bonne heure, le sergent de la garde vint dire à ma femme
qu’il avait rcqu l’ordre de la transporter dans une chambre meilleure;
mais elle lui répondit qu’elle ne voulait pas sortir, mais rester où elle
était, à la vie et à la mort.
Au bout de quelques heures arriva
l’adjudant qui se mit à me gronder
et à me dire: Tu es un vrai coquin;
mais tu me la payeras! Et se tournant
vers les pasteurs il leur dit en partant: c’est vous qui êtes la cause qu’ils
ne se catholisent pas; mais, gare à
vous! » La pauvre accouchée ne survécut pas longtemps à tant de souffrances et d’émotions: deux joui-s après,
le 16 Août, elle rendait l’âme à Dieu,
assistée de son époux et de ses compagnons de prison. Son enfant, confiée
à une nourrice, la suivit dans la tombe
un mois plus tard.
Q.uelle énergie chez cette femme,
et quel dévouement, quand elle vient
partager la prison de son époux, et
quand elle préfère souffrir que de
laisser croire qu’elle pourrait consentir à abandonner sa foi!
Teofilo Gay.
A MONTE-CARLO
Le Journal de Genève a publié, sous
la signature de Michel Verax, une série d’articles sùr Monte-Carlo et son
casino tristement célèbre. Nous reproduisons une partie du dernier, paru
dans le N" du 1.5 mai.
Il y a, à Monaco, deux catégories
de gens, ceux qui jouent ou qui viennent voir jouer, étrangers, oisifs, curieux ou professionnels du vice, et
ceux qui ne jouent pas, auxquels même,
les règlements interdisent de jouer,
fonctionnaires du Casino, fonctionnaires du gouvernement, gens du pays.:
Prenons la piemière catégorie. Ne
sont pas de vrais joueurs, la plupart
du temps, ceux-là qui, par centaines
de milliers, ont compris Monaco dans
leur itinéraire et visitent entre deux
trains, pour faire comme tout le monde,
les salons de jeu. Ce sont des curieux,
mais leur curiosité est malsaine. Bien
peu, en effet, qui ne viennent pas avec
le désir, plus ou moins avoué, de tenter la chance, ne fût-ce que pour une
minute, avec une pièce de cinq francs; ,
sans doute, ils ont l’intention de fuir
ensuite, gardant, aux lèvres, la saveur
acide du fruit défendu et, au cœur,
le remords ou le plaisir d’une petite
mauvaise action. De tels, clients, d’ailleurs, le Casino les dédaigne. Ils ne
lui apportent rien et parfois même
emportent quelques centaines ou quelques milliers de francs fiévreusement
gagnés.
Pourtant, combien, en cette furtive
minute, le démon du jeu en a-t-il pris
irrévocablement? Combien, qui, partis
une fois et sans esprit de retour, reviennent, s’offrant d’eux-mêmes à l’engrenage! C’est, là-bas, l’histoire banale de tous les jours: le commerçant,
qui, en voyage d’affaires, s’est arrêté
une Reure et a perdu la somme dont
il disposait; le fonctionnaire qui a pénétré dans l’établissement sous un nom
d’emprunt et y laisse son traitement;
l’officier, qui joue sa solde; le jeune
coupe, qui gaspille la petite dot ou
les économies lentement amassées ; le
fils de famille, qui se ruine. Oui, c'est
l’histoire banale, si banale qu’on ne
pi;ête aucune attention à ces misèreslà et qu’on refuse môme, dans de tels
cas, le « viatique » destiné à rapatrier
les clients de marque.
Mais histoire aux tragiques dénouements. Ca,r ce sont ces joueurs occasionnels qui fournissent le plus de
candidats au suicide et qui, mis ainsi
brusquement en face de leur avenir
brisé, de leur situation compromise,
de la honte du déshonneur, paient de
leur vie une heure de funeste entrai-
2
JS
y,.:
Ì- úí?. :
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nement. Il ne se passe guère de semaine sans que le fait lamentable ne
se produise, avec de douloureuses va• riantes, soit que le malheureux se
jette à la mer ou dans le ravin de
S.te-Dévote, qu'il s'empoisonne, à son
hôtel, ou se tue, à la table même du
jeu, et sans que la partie s'interrompe
au-delà du temps voulu pour éponger
le parquet et enlever le cadavre.
Cependant de tels joueurs ne sont
pas nécessairement des joueurs. Vic. times du jeu, ils n'étaient pas des dégradés. Ceux-là sont même, toutes proportions gardées, les honnêtes gens de
Monte-Carlo.
Mais les joueurs, les vrais, ceux pour
qui le jeu est la passion absorbante,
unique, à moins qu'il ne soit une profession lucrative, il faut les voir, jetés
par les trains de luxe, de tout les
points de la Riviera, sur les quais de
la gare de Monte-Carlo ! Viveurs, vieux
beaux, cercleux, femmes équivoques,
dont on ne sait si elles sont des entremetteuses ou des -duchesses, couples exotiques, gens de toutes races,
ils se ruent, avec les mêmes stigmates
physiques, et les mêmes tares qu'imprime sur les visages flétris la même
absorbante idée fixe. Ils montent à
l'assaut du palais de l'or. Et vous les
retrouvez dans l'Atrium rempli de parfums violents, au milieu d’un décor
somptueux et d’une élégance vulgaire.
Suivez-les maintenant dans ces « salons», où l’on ne parle pas, où l’on
ne rit pas, où chacun suit sa folie, où
règne une sorte de grand silence inquiétant, autour de ces tables où ils
s’entassent, pâles ou congestionnés.
Vieillards dont s’accuse la décrépitude,
jeunes dans les yeux desquels brûle
une mauvaise flamme, femmes défigurées par la convoitise, et hideuses sous
le fard, tous pareils, visages ignobles,
simiesques ou tragiques, tous bêtes de
proie à l’affût de l’or, tous étalant
Sans pudeur la laideur de leur âme,
tous démasqués par le bas, l’implacable instinct! Voyez aussi, passant et
repassant devant les laquais en grande
livrée^ surveillant jeux et joueurs, la
foule des parasites, des escrocs, des
courtisanes, des gens qui vendent une
martingale ou qui prônent un système,
des calculateurs qui étudient une combinaison nouvelle, monde interlope
qui tout à l’heure se répandra dans
les restaurants .de nuit, et achèvera
de détrousser, en des orgies crapuleuses, avec la complicité d’une valetaille
bien stylée, ceux qui n’auront pas
achevé de vider leur bourse dans les
salons !
Sparte montrait à ses enfants des
ilotes ivres. Je proposerais qu’on montrât aux nôtres, pour les dégoûter à
jamais du jeu, une réunion de joueurs
à Monte-Carlo. Inutile de dire que,
dans ce milieu-là, on peut s’attendre
à tout. Le crime des Goold est encore
dans toutes les mémoires.
Du moins, peut-on espérer que la
deuxième catégorie que j’ai mentionnée, la catégorie de ceux qui ne jouent
pas, échappe à cette bassesse et à
cette corruption ? Pas même cela, ceux
qui ne jouent pas étant ceux qui vivent ou profitent du vice des autres.
Quant aux Monégasques, ils se
considèrent comme les propriétaires
d’un merveilleux filon qu’on exploite
à leur bénéfice. Etre Monégasque,
mais c’est le plus lucratif des métiers ! Paresseux, parce qu’on les élève
dans l’espérance d'un «salaire sans
tmvail», ignorants, sans convictions
et sans idéal, n’ayant gardé du caractère italien que les défauts, même
les plus riches d’entre eux ne souhaitent qu’une chose: un emploi, une
situation, un lien quelconque qui-les
rattache à la puissante armature du
casino.
Ajoutez à cela les lois, qui, pour
cet abaissement des caractères, sont
de complicité avec les mœurs. Monaco
est un pays d’autocratie absolue, le
dernier au monde où la volonté du
prince soit, en définitive, la loi; une
caricature de commission communale,
avec des titres, mais sans pouvoirs;
pas de suffrage universel ; pas d’assemblée élue; aucune liberté, ni de
réunion, ni de presse; l’enseignement
laissé au clergé et, qui pis est, aux
jésuites italiens; pas de pensée droite
ni de pensée libre; une incroyable
platitude chez des fonctionnaires hier
encore, et en France, républicains;
partout le mensonge, la méfiance, la
terreur ou la trahison, la police et
l’espionnage, une presse de flagornerie
et de chantage, des rouages inutiles,
des formes surannées ou grotesques,
des hommes opprimés ou avilis.
Voilà' le triste bilan de Monaco,
royaume du jeu. Les honnêtes gens
n’y peuvent vivre, les consciences y
meurent, faute d’air respirable, comme
des oiseaux sous la cloche pneumatique. Le triste paradis vers lequel
vont les désirs du monde entier n’est
qu’un enfer.
Michel Vekax.
LETTRE DE SICILE
Vittoria, 10 Mai 1909.
Probablement plusieurs de ceux qui
ont lu ma dernière lettre, auront pensé
que j’avais exagéré et que les choses
ne sont pas si avancées que je le disais. Eh bien, voici d’autres nouvelles
pour leur édification. ^
Sur le Giornale di Sicilia du 8 c.,
il y a la description de la procession
faite le 3, en l’honneur de la Veva
Croce, comme on l’appelle ici, et le
correspondant profite de l’occasion
pour brûler de l’encens sous le nez
des promoteurs de la Congrégation des
Crocifissari qui, cette année, ont remis en vigueur, avec l’ancienne splendeur, les fêtes du Vendredi Saint et
de la Fera Croce, qui peu à la fois
étaient tombées dans l’oubli. *
Et maintenant on recommence à
voir bien des personnes, surtout' des
femmes, habillées en rouge, en vert
et en bleu. Et pourquoi? Elles ont fait
des vœux. Le rouge est pour JeanBaptiste, le vert est pour S.te Lucie,
le bleu est pour la Madonna delle
Grazie; et qui ne peut pas se faire
une robe, met un ruban de la même
couleur au poignet, et on voit les enfants même de nos écoles avec ces
rubans rouges, verts et bleus. Et ces
grâces sont spécialement accordées
pendant les processions. Alors la bara
qui porte le Saint, s’arrête devant chaque église, et là commencent les grazie. Notre ancien, Massaro Vincenzo
Busacca, me racontait un jour, que
ce fut justement à l’occasion d'une
grâce, qu’il commença à douter du
catholicisme romain. Il était à côté
de la hara avec une grosse chandelle
à la main ; devant l’église de S. Joseph,
une pauvre femme se jeta par terre
devant le Saint, en pleurant et criant
à haute voix, mais elle n’obtenait rien.
Alors un chef s’approcha d’elle et lui
demanda: «Mais, qu’est-ce que vous
avez donné au Saint ?» — « Mais je
n’ai rien », répondit la pauvre femme.
— « Alors c’est inutile que vous lui
demandiez la gi’âce, si vous n’avez
pas même une poule à lui donner!»
Avez-vous compris?
En attendant on travaille à grand
force, pour les progrès du cléricalisme.
Le prédicateur, avant de partir, a dit
qu’il espérait de voir la croix sur le
Campidoglio, et il recommandait à
tous de demander au Conseil Communal de mettre renseignement du catéchisme dans les écoles. Un autre
prêtre, qui passe pour libéral, dans
un discours qu’il fit au Calvaire lança
« l’anathème sur la terza Ilalia » ; les
plus riches de la ville sympathisent
avec ce mouvement, et la voix court
qu’on cherche d’ouvrir un couvent de
Salésiens. Qui sait où nous arriverons !
Dernièrement est mort le palriarca.
Vittoria ne pouvait pas en faire à
moins. Alors les prêtres ont ordonné
à un sacrestano de se laisser croître
la barbe (parce qu'on ne peut concevoir un patriarche sans barbe) et ensuite 011 l’a consacré. Maintenant on
le voit parcourir la ville vêtu d’une
robe bleue, chapeau idem, un long
bâton de pèlerin à la main, au bout
duquel il y a un bouquet de fleurs et
l’image de Jean-Baptiste, qu’il fait
baiser à ceux qui le veulent. Qui sait
combien de microbes !
Et pour finir, en voici une jolie. Le
conférencier qui commémora Giovanni
Bovio, demeure dans la maison d’un
prêtre., Quelques jours après la conférence le propriétaire lui dit de s’en
aller de la maison parce qu’il en avait
besoin. Le prêtre, surtout ici dans la
Sicile, est comme l’ortie: qui s’y frotte,
s’y pique. H.
POUR LES JEUNES FILLES
M™® Pellegrini-Noerbel, présidente
du Comité turinais de l’Union internationale des Amies de la Jeune Fille,
nous communique:
Ce que les journaux de Turin ont
raconté dernièrement des dangers courus par une demoiselle de bonne famille pour avoir accepté un emploi
- sur la foi d’un avis engageant d'un
journal, montre une fois de plus la
nécessité d’user de la plus grande prudence avant d’accepter une position,
en prenant de sérieuses et sûres informations.
L’Union Internationale des Amies
de la Jeune Fille a justement pour
but de prévenir et de préserver les
jeunes filles des dangers auxquels elles
sont exposées hors du milieu familial.
La branche italienne de cette Union
a des Comités locaux à Rome, Milan,
Florence, Naples, Bei-game, Catane,
Gênes, Palerme, Venise, Turin, Pomaret. Torre Pellice, etc., qui se chargent de prendre gratuitement toutes
les informations.
CHRONIQUE
Saint«Jean. Actes liturgiques du
9 au 17 Mai,
Baptêmes: Revel Jean Barthélcml
Attilio de Jean et Odin Marguerite ;
Benech Alice Marguerite de Jean Piei-re
et Odin Jenny; Bonnet Eveline d’Auguste et Jourdan Orline; Danna Etienne
Ernest d’Etienne et Gay Adèle; Combe
Arthur de Jean et Malan Henriette.
Mariages: Vola David Edouard et
Gay Louise Esther'Anna; Pons David
et Andréon Marguerite Madeleine.
DecAs.y Rivoire Daniel, de 73 ans;
Revel Olga, de 9 mois; Gay Madeleine
née Bonjour, de 40 ans.
Caisse d’Epargne de Turin.
Une lettre-circulaire a été envoyée
à plusieurs habitants de ToiTepellice,
par la Caisse d’Epargne de Turin,
énumérant, non seulement les opérations financières exécutées par ses
nombreuses succui’sales du Piémont,
mais aussi mettant en évidence le
progrès que l’Institution a fait dans
l’espace de dix ans (1898-1908).
Constatant un aussi énorme progrès,
eu égard aux dépôts, en un temps
rélativement bref, nous avons douté
un instant que ces chiffres ne soient.
altérés, ou augmentés pour un but de
réclame. Nous avons voulu compulser
les bilans de la philanthropique Institution et nous avons dû nous convaincre que cette circulaire ne sc souciait
aucunement de la réclame, mais exposait des chiffres exacts, non pour
attirer l’attention du public, mais pour
le convaincre de se servir de la Succursale locale pour mettre ses épargnes à un profit sûr.
En effet le bilan de 1898 s’est clos
avec plus de 50.600.000 fi'ancs de
dépôts; celui de 1908 avec plus de
103.500.000, et nous savons que la dernière reddition mensuelle des comptes,
celle du. 31 Avril 1909, donne un chiffre de dépôts qui dépasse les 111.000.000
de francs.
Ces chiffres nous montrent, bien
mieux que tout commentaire, la confiance dont jouit la Caisse d’Epargne
de Turin.
Nous devons donc nous réjouir
qu’une telle Institution ait ouvert une
Succursale a Torrepellicc, vu que son
but est à l’avantage total de tous les
habitants. Toutefois l’Institution a un
défaut : celui de ne pas se faire assez
connaîti'e par la réclame, sc confiiint,
sans doute, en sa pi opre bonté et solidité. L’idée qu’une chose qui est
bonne peut se tracer son pro[>re chemin est ti'ès louable, et ce ne sera
certainement pas nous qui en blâmeront l’Administration de la Caisse
d’Epargne. Tout en respectant ce haut
sentiment qui s’éloigne du vain bruit
lequel pourrait laisser après lui un
écho désagréable, nous tâcherons, par
le moyen de ce journal, de porter à
la connaissance de notre population
une Institution destinée à apporter un
réel bénéfice à toutes les classes sociales. ( Communiqué).
Nouvelles et faits divers
— Un prix de bonté et amabilité vient d’êti-e institué par M.
l’avocat A. Begey, on souvenir de
M.lle Lia Begey, qui vient de mourir
en laissant une trace bénie de son
long enseignement à VIstüuto Professionale Maria Laetitia de Turin, ce
prix doit êt!-e assigné à l’élève désignée par ses compagnes pour s’être
montrée, dans le cours de l’année
scolaire, la plus aimable. Cette année,
du moins, l’élève désignée n’avqit pas
fait preuve de bonté en vue du prix
puisque ce dernier a été institué vers
liL fin de l’année par le testament de
rinstitutrice. Nous sonpnes heureux
d’apprendre que la votation des élèves
a désigné, sans aucune hésitation une
élève vaudoisc. Mademoiselle Marthe
Turin. Puisse-t-elle se sentir stimulée
à faire de bien en mieux, et puisse
son exemple trouver beaucoup d’imitatrices et d’imitateurs.
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■ I
3
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: mm.
M.lle Renée Turin, sœur de la précédente a obtenu, dans la même Ecole,
la plus haute récompense pour les
travaux d’aiguille, soit un prix de 100
franQs assigné dans ce but spécial par
S. A. R. la Princesse Laetitia. Cette
florissante école a compté cette année
617 élèvœs, dont ,557 présentes aux
examens.
— M. Broux, ancien directeur de
la Croix-Bleue, est appelé à succéder
à M. Dardier comme directeur du
colportage de la Société évangélique de Genève.
— Le Message)' des Messago's raconte que le colporteur M. Rochon,
au cours d’une tournée faite en février
dernier, se trouvait à Thures, tout
au fond de la vallée de la Loire Ripaire. Après qu’il eut passé dans tout
le village pour y vendre des portions
de la Sainte Ecriture, il vit le curé
qui lui dit: « Avez-vous beaucoup
vendu? Ça va bien, dimanche nous
ferons un bel auto-da-fé de vos livres ». Et cela en plein an de grâce
1909.
— Des l'éunions religieuses ont été
tenues à Livron (Drôme) du 4 au 7
mai. On y a entendu MM. Ch. Babut,
Léopold Monod, Ch. Wagner, Raoul
Allier, H. Bois, Frank Thomas, W.
Monod, Elle Gounelle, etc. Le vaste
temple, pendant quatre soirs de suite,
ne pouvait contenir la foule d’auditeurs. On a évalué k 1200 personnes
les auditoires du soir, composés de
protestants, de catholiques et même
de libres penseurs.
— Un journal français rend compte
d’une intéressante conférence faite à
Vienne (Isère), sous les auspices de
la Ligue des Droits de l’Homme, par
M. Moutet, avocat à la Cour d’appel
de Lyon, A propos des officiers punis
pour avoir assisté à la messe et y
avoir entendu de la bouche d’un prêtre des paroles jugées irrespectueuses
pour le Gouvernement, il s’exprime
ainsi
« On dit: mais ces officiers sont cléricaux. — Mais ne sentez-vous pas
que si nous laissons passer l’arbitraire
quand il s’agit d’adversaires, d’ennemis même, nous serons sans force et
sans autoiité quand il s’agira de nos
amis? Et quand nous réclamons la
liberté, toute la liberté qui nous est
due dans une démocratie, ce n’est pas
seulement pour nous, c’est pour tout
le monde, et nous ne pouvons trouver
mauvais que nos adversaii'es usent de
leur liberté comme nous en usons
nous-mêmes». — Ce principe a besoin d’être constamment rappelé, en
France et ailleurs.
Du Messager des Messagei's;
« Distribution gratuite monstre.
Un chrétien anglais, M. L., a reçu dos
fonds pour distribuer xm inillion de
livres saints en France et en Italie,
surtout des Evangiles. Probablement
que c’est là l’origine de plus d’une
des disti'ibutions gratuites récemment
signalées par les colporteurs.
« Nous approuvons pleinement les distributions gratuites de livres saints
dans des circonstances spéciales, pai'
exemple aux soldats qui pai'tent pour
la guerre, aux victimes d’une catastrophe. Noti'e société est coutumière
de ces distributions-là. Mais les distributions gratuites faites plus ou
moins au hasard offrent de gi'ands
inconvénients. Le plus grand n’est pas
qu’onsuite on se défiera du colporteur,
— on lui dira: ces livres, vous ne
devez pas les v'emli'e, vous devez les
donner, puisque d’autres les' donnent,
— c’est que la Parole de Dieu ellemême est déconsidérée».
Suivent divers faits qui prouvent
combien la distribution gratuite des
Saintes-Ecritures faite ainsi au hasard
et sans discernement est imprudente.
— Le Synode des églises réformées évangéliques de France
est convoqué pour le 26 juin à Grenoble.
— Les cours bibliques de Chexbres, suivis de la Conventioxi, auront
lieu du 16 août au 10 septembre.
Los von Rom. En 1908 il y a
eu en Autriche 4099 passages de l'Eglise romaine à l’Eglise évangélique ;
il y en a eu 4,5.528 dans les dix der
nieres années.
— Au cours de l’année dernière, les
Etats-Unis et le Canada n’ont pas
consacré moins de 48.500.000 francs
à l’œuvre rai.ssionnaire du dehors.
— Ceux qui ont fait vœu de
pauvreté. lÆvaxxgelista nous apprend
que les rentes des Capucins, soi-disant imitateurs du Poverello d’Assisi,
sont de deux millions et demi de fi'ancs.
Le comptable des Assomptionnistes, à Rome, administre un capital
de cent millions, celui des Eudistes
dispose de plus d’un million. Les.moines de S. Vincent de Paul ont accumulé quinze millions avant de s’installer à Rome. Les Lazaristes ont
de riches comptoirs et des banques
prospères dans l’Extrême Oi'ient. Les
Maristes de Lyon possèdent quinze
millions. Les Pères Blancs d’Afrique
s’assurent une rente annuelle de deux
millions, grâce au commerce des vins
et à la fabrication de l’iilcool. Etc. etc.
— La culture de l’olivier diminue
en France. Contre 133.000 hectares en
1892, on n’en comptait plus que 115.000
en 1907. Dans les Alpes Maritimes des
propriétés cotées naguère 20.000 fr.
l’hectare se vendent 3.000 fr.; dans le
Vai- et les Bouches du Rhône les plantations sont cédées au prix de la terre
nue. Cette crise semble due en partie
à la fraude, consistant à couper l’huile
d’olive d’huile d’arachide ou de coton.
— UAmi de la Jeunesse observe
avec beaucoup de justesse que, tandis
qu’on exige une vue parfaite et un
rigoureux examen des mécaniciens de
chemin de fer, on laisse les chauffeurs d’automobiles se lancer à
fond de train sur les routes les plus
fréquentées, quoique l’on ait compté
que 80 0[0 d’entre eux ont la vue
mauvaise. Mais aussi enregistre-t-on
journellement des accidents mortels.
LIVRES ET JOURNAUX
La Conférence d’Alma Dolens,
donnée à la Tour et dans diverses
villes d’Italie, a été publiée en brochure. Elle a pour titre «Contro
l’altro disastro». Conferenza tenuta
xxel giro di propaganda pacifista per
la formazione dei Comitati femminili. Febbì-aio, Marzo, Aprile, 1009.
On peut se la procurer en s’adressant
à M. Emile Eynard, secrétaire de la
Société pour la Paix, à Torre Pellice.
Prix 0,20 centimes.
Conferenze e Prolusioni.
Sommario del N. O.
La politica estera della Germania; discorso
tenuto al «Reichstag» nella seduta del 29
marzo 1909 dal principe voti Bùlow - Le cognizioni odierne sul cervello in rapporto colla
coltura intellettuale e coli’educazione fisica;
discorso letto per l’inaugurazione dell’anno
accademico 1908-09 nella R. Università di Torino dal prof. Luigi Pagliani, direttore dell’lstituto d’igiene.
Fede e Vita.
Sommario del N. 4.
IH Convegno Nazionale : note, s. m. - Seduta
inaugurale: dai discorsi - Rapporto del Segretario Nazionale, S. M. - La Federazione dal
punto di vista del suo campo e dei suoi metodi, G. Luzzi - La chiesa e il suo dovere
attuale verso la gioventù, M. Falchi - Lo
studio del Cristianesimo nelle suo fonti, Q. Nasi
- Quel che si dice di Fede e Vita, Red. Sottoscrizione permanente.
^oiivcUcs politiques
Jamais peut-être lo budget de l’Agriculture, n’avait eu l’avantage, lui
le méprisé, « la ccndrillon des budgets», comme on l’a dénommé, d’arrêter pendant si longtemps l’attention
de la Chambre comme cette année.
Est-ce à dire qu’on a affronté les
grands problèmes de la culture des
champs et des bois, qu’on les' a approfondis, que l’assemblée a montré
de se préoccuper sérieusement de
notre plus grande source de prospérité et de richesse ? Non, hélas ! La
longue discussion semble avoir eu
presque exclusivement pour but de
démontrer, d’après les uns, la mauvaise organisation de tous les services;
et, d’après le Gouvernement, leur bon
fonctionnement et les louables intentions du ministère pour que tout aille
pour le mieux dans le meilleur 'des
mondes possibles. Aussi ne nous attendons-pas à voir changer sensiblement les choses en mieux: M. Giolitti
a atïjrmé que nous avons lieu d’être
satisfaits; et la Chambre, qui ne voit
que par ses yeux à lui, a approuvé
le budget de l’Agriculture par 196 v.
contée 74.
— tarmi les interrogations du lundi,
il est de notre devoir d’en signaler
une de M. Valvassori Peroni au sujet
de la diminution du prix du sel. M,
Valvassori constate, chiffres en main,
que la consommation de cet assaisonnement de première nécessité n’est,
en Italie, que de 6 kilog. pour chaque
habitant, grâçe à sa cherté, tandis
qu’elle est de 15 kilog. auprès des
autres nations. Le Gouvernement devraitj^onc aviser au moyen d’.en réduireî^le prix pour le plus grand
avantage de l’hygiène publique et de
l’élève du bétail. Mais, par l’organe
du spus-secrétaire aux Finances, le
Gouv.ernement déclare qu’on ne doit
pas sfnger pour le quart d’heure à
dégrever le sel.
— L’entrevue de Brindisi, où le
Roi d’Italie et la population de la
ville ,çnt fait un si cordial accueil à
Guillaume II, n’aurait pas revêtu une
si haute portée politique, si elle n’avait été immédiatement suivie de
l’entrevue de Vienne entre Guillaume II et François-Joseph. Les toasts,
échangés par V. Emmanuel et Guillaume Il au dîner de gala que notre
Roi offrit à son hôte, ont sans doute
été empreints de cordialité et de bienveillance réciproques; mais ils n’ont
pas atteint le diapason lyrique des
discours que les deux puissants alliés
germaniques viennent de s’adresser
à Vienne. Après le service signhlé
que l’Allemagne a rendu à l’Autriche,
en concourant si efficacement à faire
reconnaîti'e l’annexion de la Bosnie
par toutes les puissances, et en particulier par la Russie, la reconnaissance de l’Autriche n’a plus de bornes;
et entre les deux empereurs aussi bien
qu’entre les deux peuples, c’est à la
vie et à la mort. Mais l’Italie n’a pas
été oubliée dans ces effusions touchantes, puisque les empereurs ont
cru bon d’adresser au troisième allié
un télégramme par lequel ils l’associaient à leur joie... et à leur fortune;
et cela pour bien prouver à la galerie
que la Triplice n’a jamais été plus
unie, ni plus forte, ni plus stable.
Nous n’en doutons pas quant à nous,
ni nous ne songerions à nous en
plaindre si l’on nous garantissait qu’en
continuant à demeurer fidèle à la
Ti'iple alliance, l’Italie ne devra plus,
si souvent que par le passé, subordonner ses intérêts politiques à ceux
de l’une ou l’autre de ses deux très
puissantes alliées.
— Après une très longue discussion à l’endroit de la grève des employés des Postes et Télégraphes;
après les violents discours de MM.
INFORMATIONS
PENSÉE.
L’indulgence est une partie de la
justice. J. JoUHKRT.
Ab. payés et non quilinncés.
1909;.Billour, Tarentum; Mathieu, Pietraraarazzi.
A. Rivoir, gérant.
Serabat et Jaurès, auxquels répondent
efficacement MM. Barthou et Clémenceàu, la Chambre française vote par
454 V. contre 69, l’ordre du jour suivant; «La Chambre est décidée à
refuser le droit de se mettre en grève
à tous les fonctionnaires de TEfat;
elle est fermement résolue à demander àu Gouvernement d’exiger d’eux
le respect absolu de la loi, de la discipline et de leurs engagements vis
à vis de la Nation». Ce langage clair
et précis, souligné par l’attitudë énergique du Gouvernement, a eu pour
résultat de suffoquer la grève à sa
naissance, et c’est à peine si, des
25.000 employés de Paris, deux ou ti‘ôis
mille ont déserté leur poste. La province, que les rebelles Pataud et consorts croyaient avoir en main n’a pas
cru pouvoir faire acte de solidarité
avec les meneurs de Paris, pas plus
que le soi-disant prolétariat dans son
ensemble, auquel l’on avait fait appel.
Vous voyez que les centaines de dépositions ordonnées par le ministre
dès les premiers jours de la grève,
ont produit leur effet ; et que. Dieu
nrerci, un Gouvernement qui veut agir
a encore facilement raison des employés qui se mutinent sans une cause
justifiée. Qu’on se le dise, en France...
et ailleurs. A l’heure où ces lignes
paraîtront, la grève aura complètement cessé.
— En Asie Mineure, les massacres
de chrétiens sont fort heureusement
en diminution. D’ailleurs, en toute
éventualité, Mahomet V vient, dit-on,
de prendre les plus sévères mesures
contre les massacreurs dont il a ordonné la pendaison, s’ils font raine de
recommencer. Mais Constantinople est
si loin d’Adana et de Diarbékir ! Elle
a, du reste, fort à faire à défendre sa
liberté intérieure; et, pas plus tard
qu’avant-hiei', on a encore arrêté 60
soldats réactionnaires qui se trouvaient
en possession de bombes et autres engins meurtriers. Les fréquentes exécutions capitales ne sont donc pas un
exemple salutaire pour tout le monde.
La Chambre turque s’ouvrira samedi
prochain, et le programme du Gouvernement qu’on y lira, ne diffère
que de très peu de celui du Cabinet
Hilmi Pacha. j. c. '
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0 fiero di L- 500; |Ì
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ci terminate categorie di persone attendenti a lavori manuali, t|
ti con un massimo credito di L. 2000, e con un disponibile tl
ti giornaliero di L. 100;
ti — Si fanno acquisti di rendita dello Stato, per conto dei de- ^
W positanti, e se ne esigono le semestralità; II
H — Si accettano come contanti i vaglia cambiari e i tagliandi m
K di rendita scaduti ;
d — Si accettano domande d’iscrizione alla Cassa Nazionale di d
d Previdenza ; d
O — Si accettano domande per essere trasmesse alla Sede Cen- tl
0 trale per : P
Libretti pagabili al portatore al 2,75 0]0 con un massimo
P
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credito di L. 25.000 e un disponibile giornaliero di L. 2500;
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Mutui e conti correnti ipotecari;
Accettazione di titoli in amministrazione; P
Accettazione gratuita di titoli in amministrazione per conto P
dei depositanti di piccolo risparmio fino alla concorrenza P
di L. 3000: P
P
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di L. 3000;
Sconti di favore ad Istituti che si occupano del credito agrario; ^
Informazioni e spiegazioni riflettenti la Cassa Nazionale contro d
gli infortuni degli operai sul lavoro. d
Il Presidente II Direttore P
Franco Franchi
C.. Ferrerò di Cambiano
P
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Cartes Postales artistiques
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du Prof. P. A. PASCHETTO ^
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