1
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EOHO
DES VALLÉES VAUDOISES
Paraissant chaque Jeudi.
Voua me aeuea lémoiiia. .ici, f,3. Suivant la vérité avea la charité. Sph. IV, 15. Que tou régne vienne. MuU. VI, 10.
Sommaire i
La lutte pour 1’ existence" et 1 ' aiititude nu
travail — Chroniiiue — Bibliographie —
Nouvelles et faits divers — Souscription
— Revue Politique — Aniiouoes.
U LUTTE POUR L’EXISTENCE
et l’aptitude au travail
(Voir N. pi'écéd.)
De quelque manière que vous vouliez considérer cette question délicate
de la vocation, une chose est claire :
c est que pour être capable de soutenir honorablement la lutte pour
l’existence, il faut avoir acquis une
habileté toute particulière dans la
profession que l’on exerce. A l’aptitude générale au travail, dont j ’ ai
parlé, il faut ajouter une aptitude
toute spéciale au genre d’occupation
dont on veut faire l’objet spécial deson activité. Cela exigé une préparation soignée, et cette préparation,
il faut la faire à temps.
Or, si je ne me trompe, un des
grands torts des Vaudois, en général,
O est précisément de ne pas apporter
aux différentes professions qu’ils entreprennent, une préparation suffi
sante. Dans la jeunesse on se figure
facilement qu’une certaine aptitude
naturelle suffit, et qu’avec un 'peu
de bonne volonté, quand on sera à
l’œuvre, on fera tout cc qu’on voudra. Au lieu d’une application con.stante, d’une attention soutenue, d’un
exercice assidu pour développer ses
facultés naturelles et se perfectionner
sans cesse dans son art, on se contente d’une préparation superficielle,
comme si l’on voulait faire œuvre
de dilettante plutôt qu’exercer une
profession ; et quand le moment de
la pratique est venu, on connaît mal
son métier, on tâtonne, on perd du
temps, on gaspille des matériaux, et
l’on fait médioci-ement, ou mal, un
travail qu’on devrait avoir appris à
bien faire.
Et que dire de ceux qui ne se
préparent pas du tout? Et ils sont
malheureusement nombreux les Vaudois qui embrassent des professions
et exercent des métiers qu’ils ne
connaissent absolument pas. C’est
ainsi que s’expliquent beaucoup d’insuccès. Pour un petit nombre qui
ont bien réussi, et quelques autres
qui auraient mérité de réussir, combien n’en avons-nous pas vu qui ont
voulu faire les négociants, sans avoir
la moindre connaissance du com-
2
— 98
merce ; faire les industriels, sans
connaître les éléments de l’industrie
qu’ils entreprenaient ; se faire chefs
et patrons dans un art ou métier,
quand ils avaient à peine les connaissance nécessaires pour être de
médiocres ouvriers. Affronter la
lutte dans de telles conditions, c’est
aller au devant d’une défaite certaine.
T.e manque d’ardeur, d’application
et de ténacité dans la préparation
est sans doute aussi une des principales causes pour lesquelles un
petit nombre seulement, de ceux qui
se sont voués aux professions dites
libérales, aux sciences, aux arts, à
renseignement, se sont élevés audeâsus de l’aurea mediocritas du poète.
Pendant ce temps les Vallées sont
de plus en plus envahies par l’élément du dehors. Dans nos centres
les plus importants, ce sont ceux
du dehors qui achètent les maisons
des Vaudois et en bâtissent de
nouvelles ; l’industrie est toute ou
presque toute entre leurs mains, les
métiers les plus lucratifs, de même ;
et ils commencent à devenir propriétaires des terrains qui ont toujours appartenu à des Vaudois :
tandis que, si notre peuple était
vraiment à la hauteur des temps
et de la mission qu’il s’attribue, il
devrait s’étendre dans la plaine et
reconquérir les communes qu’ il possédait autrefois, comme il veut conquérir l’Italie entière à la foi qu’il
professe. Mais ce douloureux sujet
demanderait d’autres développements
dans lesquels je ne puis entrer ici.
Ce que je ne puis m’empêcher de
faire, c’est d’insister encore sur ce
point, d’une importance capitale, sur
lequel j’attire tout particulièrement
l’attention des jeunes gens, des parents et de tous ceux qui s’occupent
de la jeunesse : la nécessité d’une
préparation sérieuse, consciencieuse,
complète, pour l’exercice de la profession que l’on embra.sse.
Cela même ne suffira pas toujours
pour assurer le succès, du moins un
succès immédiat, dans la lutte pour
l’existence. Il y a des èircon.stances
qui ne dépendent pas de la volonté
des hommes. Il y a des gens qui
arrivent au bon moment à la bonne
place, sans qu’ils y aient grand mérite ; et il y en a d’autres qui, sans
qu’il y ait de leur faute, ne trouvent partout que places déjà occupées. Etant donnés 1’ encombrement des carrières et le nombre
toujours croissant des concurrents,
il arrivera à plus d’un jeune homme
soigneusement préparé pour la profession à laquelle il se sentait appelé
par ses aptitudes naturelles, de ne
pas pouvoir l’exercer avec fruit dans
le pays. Qu’il ne craigne pas alors
de tourner ses regards vers d'autres
terres où ces talents, cette énergie,
cette habileté, qui ne peuvent, pour
le moment, être utilement employés
chez nous, pourraient apporter la
richesse et le progrès. Ils sont nombreux les pays, auprès et au loin,
où il y a des travaux importants
qui attendent des hommes capables
pour les diriger et des mains habiles
pour les exécuter ; de vastes étendues de terrains qui demeurent en
friche faute de bras pour les cultiver;
des richesses naturelles à exploiter, des
industries à introduire, des débouchés
à ouvrir au commerce ; des peuples
à instruire, à civiliser — sans parler
d’autres œuvres plus sublimes. —
Que celui qui s’y sent appelé aille
faire valoir là-bas, au-delà des monts
ou au-delà des mers, pour le bien
et le progrès de ces peuples, en
même temps que pour son propre
avantage, le capital de connaissances
et d’habileté qu’il a acquis;
— Quoi ? me dit-on, vous conseillez l’émigration, surtout l’émigration temporaire, que beaucoup
de personnes regardent comme un
des' fléaux de notre peuple et une
source do ruine pour un grand nombre de famille ?
— Oui, je la conseille, — à ceux
qui se trouvent dans les conditions
dont je viens de parler.
3
99
Savez-vous ce qui rend notre émigration temporaire désastreuse pour
beaucoup de jeunes gens et, à bien
des égards, funeste à notre pays ?
Si je ne me trompe, c’est justement
le manque de préparation. Quelles
aptitudes particulières, quelle habileté
apportons-nous au dehors ? quelle
connaissance des pays où nous allons
et des conditions que nous y rencontrerons ? Dans la plupart des cas,
rien. De la bonne volonté —^ même
pas toujours — voilà tout ce qu’ont
la plupart de nos jeunes émigrants
en fait d’aptitude. De préparation,
pas trace, La famille augmente, on
est à l’étroit, le pain manque : on
part « pour aller gagner de l’argent ».
C’est à peine si l’on sait où l’on va ;
ce que l’on va faire, la plupart du
temps, on n’en sttit rien. Si au moins
il y avait dans notre caractère cette
énergie entreprenante qui sait triompher de tous les obstacles 1 on finirait par se frayer son chemin, à
, force de ténacité et de persévérance.
Mais, à part quelques nobles exceptions, vous savez ce qui en est.
Dans de telles conditions, il est
presque étonnant qu’il n’y ait pas
un plus grand nombre encore de
jeunes émigrants qui finissent mal.
Mais qu’un jeune homme en quittant
le pays, apporte avec lui une vraie
capacité, une vraie aptitude au travail qu’il se propose de faire, unie
à une volonté énergique : qu’au lieu
de diriger ses pas au hasard, il
sache, avant de partir, où son habileté pourra être utilement employée
— et il aura pour lui toutes les
chances de succès. L’émigration temporaire, qui, dans les conditions actuelles, fait peut-être, en somme,
plus de mal que de bien à notre
peuple, pourrait être une véritable
source de richesse pour les Vallées,
si les jeunes gens qui doivent émigrer y étaient convenablement préparés. Il suffit de voir ce qu’elle
est dans d’autres contrées, même
de nos Alpes italiennes — sans parler
des pays où elle donne les résultats
les plus merveilleux — pour se rendre compte de ce qu’elle pourrait
être chez nous.
N. Tourn.
d fi îl O y IQ L tl
— Unions Chrétiennes.
Les Unions Chrétiennes du Groupe
« Piémont » et toutes les personnes
ayant reçu la circulaire du Comité
National, sont priées de bien vouloir faire parvenir sans retard les
formulaires qui leur ont été adressés
pour la statistique, au chef de Groupe
M. ring. E. Eynard — 15 Corso Re
Umberto, Turin, et à M. Alberto
Chiera, 38 Via Vicenza, Roma. Aux
mêmes adresses on , peut s’ abonner
au journal VAvvenire (i fr. par an)
organe mensuel des Unions Chrétiennes de Jeunes gens d’Italie.
M. J. Caille, agent des Unions
chrétiennes du canton de Vaud, visitera, avec M.me Caille, les Vallées
pendant la semaine sainte.
Voici le programme des réunions
qu’ ils se proposent de tenir dans
différentes paroisses.
Dimanche 31 Mars, à 2 h. Réunion
générale des Unions de jeunes filles
à la Tour (i).
Lundi 1 Anril, à Bobi. Réunion
de jeunes filles, dans l’après-midi.
Le soir, conférence sur la Sanctification du Dimanche.
Mardi, au Villar, à 4 h. i\2 et
à 7 heures.
Mercredi à St. Jean, 4 h. : jeunes filles.
Jeudi, au Pomaret.
Vendredi-Saint, à St. Germain.
Dimanche (Pâques), à Angrogné.
Pas de procès. La cause judicière intentée au Dr. Rivoir à propos
d’un certificat de décès erroné, et
(1) M. Caille espère avoir 1’ oooasioii de
Voir aussi les jeunes gens eu particulier,
4
— 100 —
dont la plupart de nos lecteurs ont
sans doute eu connaissance, a eu sa
solution vendredi dernier au tribunal
de Pignerol. Sur la proposition du
Procureur du Roi lui-même, le tribunal a déclaré qu’ il n’y avait pas
lieu à procès, per inesistema di reato.
Les amis de M. Rivbir se réjouiront
doublement de cette solution, sachant
qu’ on avait réussi à grossir démesurément cette alfaire, à tel point
que la préfecture avait pris d’office
les mesures administratives les plus
graves et, avec un zèle que 1 ’ on
comprendrait si un aœueé était un coitpuhle, avait envoyé télégramme sur
télégramme pour en ordonner l’exécution immédiate. Nous espérons, que
M. le Préfet mettra le même zèle
et le même empressement à les révoquer.
La Tour. M. le professeur Falchi
a donné jeudi soir sa conférence sur
r orifjine des espèces et la théorie de
l ’ éoolution. Grâce au temps favorable,
l’auditoire était passablement nombreux. Il n’y a que quatre manières,
a dit M. Falchi, d’expliquer 1’ existence des espèces : la création, la
génération spontanée, la transformation progressive d’un seul ou de
quelques types primitifs (évolution),
ou bien la reproduction des mêmes
e.spèces, existant dès l’origine et conservant de génération en génération
les mêmes caractères distinctifs. Examinant la théorie de la génération
spontanée, 1’ orateur montre qu’ on
n’a pas pu produire un seul fait positif en sa fiiveur : aussi est-elle aujourd’ hui complètement abandonnée.
La théorie de l’évolution est encore
soutenue par beaucoup de savants,
mais à l’état actuel de la science,
on ne peut la considérer que comme
une hypothèse plutôt contredite que
confirmée par les faits. Il exhorte
les jeunes gens à être lents à accepter comme vérité scientifique ce
qui n’ est que pure hypothèse, et
surtout à ne pas prêter l’oreille à
ceux qui prétendent que les ensei
gnements de la Révélation s’écroulent devant les données de ce qu’ ils
appellent la science. « Un peu de
science éloigne de Dieu ; un peu plus
de science ramène à Dieu ».
La section de la Société d’ntilité publique a tenu une séance
mercredi soir 20 courant. Elle a décidé de remettre le Bureau de renseignements pour placement de domestiques à la Société des Amies de la
jeune fijle, mieux placée que la Société d’Utilité publique pour assurer
la prospérité de cette institution.
Le Bureau de Location continuera
à fonctionner sous la direction de
M. Louis Jourdan négociant. On a
établi quelques conditions que le
Bureau lui-même fera- connaître aux
intéressés.
La section s’est ensuite entretenue
sur un sujet très important, celui de
la protection des oiseaux, mais sans
arriver encore à aucune résolution.
On y reviendra dans une prochaine
séance.
Conférence sur 1 ’ Evangélisation. Dimanche prochain 31 Mars,
à 8 h. du soir. Salle du Synode, M.
le pasteùr Ernest Giampiccoli, de
Turin, donnera une Conférence, avec
projections lumineuses, sur 1’ œuvre
d’Evangélisation. — Il y aura une
collecte dont le produit sera consacré
par portions égales, aux besoins généraux de la Mission italienne et à
l’érection d’une Chapelle à Santa
Lucia.
Villesèche. Nous sommes heureux
d’apprendre que M. le pasteur Micol,
dont la vie a été gravement menacée
pendant quelques jours, est maintenant hors de danger, quoiqu’ il soit
à peine entré en convalescence. Cette
bonne nouvelle réjouira les nombreux
amis du dévoué pasteur de Villesèche, auxquels nous sommes priés
d’exprimer les sentiments de la plus
vive reconnaissance pour tous les
témoignages de sympathie qu’ ils ont
5
— loi —
fait parvenir à la famille de ce vénéré frère.
ïurill. Nous venons de recevoir
le Rapport 1900 de la Paroisse évangélique vaudoise de Turin. L’année écoulée n’a marqué, dit-il, par
aucun évènement d’importance. Malgré l’influenza qui a sévi au commencement de l’année, les décès ont
été mois nombreux, qu’à 1’.ordinaire
(21). Les auditoires du dimanche sont
souvent imposants ; les écoles du
dimanche ont environ 300 enfants
inscrits ; il y a eu 37 catéchumènes
dont 17 ont été reçus ; on a constaté une certaine augmentation dans
le chiffre des communiants, surtout
le dernier soir de l’anné. — Mais
les cultes sont peu fréquentés en .été,
les réunions du mardi soir, consacrées à 1’ étude familière de 1’ Ecriture Sainte, sont peu suivies. Le
Consistoire se plaint aussi de la fréquentation irrégulière du catéchisme
et de l’école du dimanche à certaines
époques de 1’ année. Il déplore surtout r indifférence des électeurs, dont
un très petit nombre seulement assistent aux assemblées de paroisse.
Les diverses œuvres de l’Eglise
ont marché d’une manière régulière.
La chapelle de St. Donat e.st construite et sera inaugurée ■ probablement r automne prochain. Plus de
17000 francs ont été collectés dan.s
la paroisse pour cet objet. Le total
des contributions s’est élevé à L.
47252,05
B. Pons. Lucrezift Castellano, tradizione valdese del .Secolo XV.
Firenze, Claudiana 1901. 176 p.
i6® p.
C’est avec un réel plaisir que nous
avons lu le nouveau récit d’histoire
vaudoise, sorti de la plume de M.
B. Pons. Il transporte hardiment son
lecteur au XV siècle et fait revivre
l’état probable du Val Luserne à
cette époque reculée, sur laquelle
les documents sont rares.
Les scènes idylliques qu’ il place
sur la verdoyante cosü'ere de la Tour,
les assemblées secrètes de culte, surtout celles de la Tana (et non des
Tañes) parallèlement à la peinture
de la vie des châteaux et de celle
des couvents, forment un ensemble
agréablement varié auquel les situations tragiques prêtent un intérêt
palpitant. La ligure de.Lucrèce, bien
que discrètement esquissée, attache
le lecteur jusqu’au bout. La connaissance des lieux ajoute au récit un
nouveau charme pour les lecteurs
vaudois.
Il nous semble cependant que la
fin est un peu écourtée et que bien
des évènements sont accumulés dans
les vingt dernières lignes.
Il est bien vrai qu’aucune persécution n’est signalée, à l’époque que
r A. a choisie, où les troupes ducales
■ soient intervenues ; il est vrai aussi
que le couvent de la- - Tour, et le
fort de Fenestrelles ne datent que
du XVII.é siècle, mais il faut bien
permettre à un A, quelques anachronismes.
Nous nous permettons cependant
de relever les inexactitudes suivantes
dans l’introduction historico-topographique.
].e Val S. Martin ne touche ni
au M. x\lbergian ni au Malaura
(p. 7) ; Lesdiguières fait une étrange
figure après Charles Emmanuel II
(p. 8); les comtes de Luserne ne
furent marquis qu’ au XVII.e S,
(ib) ; le Villar et la Tour appartenaient aux Rorengo, non aux Billour
et Manfredi (p. 10); d’ailleurs tout
le récit contredit cette dernière affirmation de l’A. ; le Fort ne fut pas
détruit, mais rebâti en 1655 (ib).
Girp.
Società Internazionale per la Pace.
Comitato di Torre Pellice. — VcrsO
la Pederazioiie Eiirapea. — Tip,
Besson, Torre Pellice.
6
102
Hygiène et morale, étude dédiée
aux jeunes gens, par le Docteur
Paul Good. Ouvrage édité par la
ligue de la Moi'alité publique. (5.0
mille). Saint-Etienne, Bureaux du
Eelèeemeid social. Prix: 50 centimes.
Abordant franchement un sujet
auquel beaucoup de moralistes et
même d’ygiénistes, n’osent toucher
qu’en des termes vagues et plus ou
moins voilés, le Docteur Good ne
craint pas d’ajjpelcr les choses par
leurs noms, afin de mettre en garde
les jeunes gens contre des dangers
auxquels tous sont plus ou moins
exposés et dont un grand nombre
sont victimes. L'ignorance des lois
de la vie a des con.séquences si désastreuses au point de vue physique
comme au point de vue moral, qu’aucun sentiment de pudeur mal comprise ne doit empêcher des parents
de faire connaître la vérité à leurs
enfants.
Je conseille fort aux parents et
aux éducateurs de la jeunesse de se
procurer ce petit livre et de le faire
lire aux jeunes gens. Je crois qu’ils
leur rendront un très grand service.
N. T.
Revue (lu ChristianLsme social.
Soimniiire da Numéro de Mars 1901
Pierre Dieterleu: Le protestantiaine et
les ouvriers, — Wili'red Monod: A la recherche dame société jioitvelle. — PaulPassy:
Sorton.s de l’ornière: méthodes d’évangélisation. — Auguste Pisch : Chronique du mouvement social anglais et américain.
Les ahoniiemeiits partent tons du mois de
Janvier. France et étranger ; 6 francs
Nouvelles et faits divers
^ VaMcise. Le Bolleüino de l’Evangélisation publie une lettre de M. le
pasteur Garro adressée à M. Prochot.
« Le pays, dit-il, est incontestablement
beau. Et maintenant que tous ont
abandonné cos montagnes où demeu
raient auparavant E. Pegrou, Pons,
Jacumin et plusieurs autres, la colonie
est toute réunie au milieu de cette
belle conque ou formé d’assiette que
l’on voit toute entière de cette maison
située sur la colline au-dessus de la
maison du pasteur. En peu de temps,
à cheval, on peut parcourir toute la
Caroline. Ou a fait des prodiges depuis
que vous avez quitté la colonie. Presque tous ont des maisons avec le
premier étage en pierre et le reste
en bois. Ils ont acquis un vrai talent
dans l’art de bâtir leurs maisons. Les
Américains ont honte de leurs masures,
qui ressenililciit à des poulaillers, comparées aux maisons des Vaudois. Tous
ou presque tous ont de 15 à 20 acres de
terrain cultivé, et cela fait une jolie
étendue. 11 y a des vignes splendides.
On dit que ce qui prospère le plus
c’est la vigne, et je le crois sans
peine. Ils ont récolté du blé et du
maïs on quantité suffisante pour eux
et pour le bétail, La grande difficulté
c’est toujours le manque de commerce.
Pour obvier à un tel inconvénient, la
jeunesse en mas.se doit quitter la colonie et 80 rendre dans diverses
villes du >Sud et souvent aussi jusqu’à
New-York. »
Los frères de M. Garro ont formé
le projet hardi d’établir une manufacture de bas, qui portera le nom de
Waldensian Jiosienj Mill. La bâtisse
est on construction et l’on espère que
dans deux mois tout sera prêt. Cette
industrie donnera du travail à une .
trentaine de Yaudois pouvant fabriquer
journellement de 80 à 100 douzaines
de bas,
-s. L’Eglise marche bien. Les cultes
sont fréquentés avec une grande régularité.. Au printemps, Dieu vou
lant nous commencerons la construction
des écoles. Il est nécessaire de faire
aussi cela, après quoi nous serons bien i
fournis ».
Francii. M. le professeur Sabatier,
Doyen de la Faculté de théologie de
Paris, a dû interrompre depuis plusieurs semaines ses cours à la Faculté
7
— 103 —
et à r Ecole des hantes études. Il
souffre d’une maladie d’estomac que
les médecins attrlbuont à un excès de
fatigue. Nous faisons dos vîihix pour
son prompt et complot t'établissomont.
importante alle persone Sorde.
I Timpa-ni artificiali in oro dell’ Istituto
Hollebeke, sono riputati gli unici efficaci
contro la sordità i) rumori nella testa e
nelle orecchie. Grazie a un fondo permanente, sosteso pei doni dei pazienti riconoscenti,
quest' Istituto è autorizzato a, luamlarli gratuitamente alle persone ohe non possano procurarseli. Indirizzarsi all' Istituto Hollebeke,
Kenway House, Earl's Court, Londra W.
Inghilterra.
Fonds du Cinquantenaire
poui’ la Dotiiiioii (la Ilefage
(Lit D.r Vola)
Report des listes préoôdeiites L. it. 6403,25.
MM. Hermann et Alice Bauer (Gènes) L,
it. 100 ; J. D. Jonrdaii, past. (Eochefort) id.
5 ; J. Pons, tailleur (La Tour) id. 2 ; “ Eu
souvenir d’un frère „ (Turin) id. 500 ; B. GayMorglia {S. Jean) id. ,50 ; H. Beuech (id.) id.
25 ; J. Long (id.) id. 5 ; M. M.me CharbonuetBastie (id.) id. 25 ; M.me. Bosio-Gay (La Tonr)
id. 5; M. G. (id.) id. 5; M.me Aug. BérardUonin (id.) id. 50; N. N. (S. Jeani id. 10;
“ Contenu d’une boite de reconunis.saiice ,, (id.)
id. 8 ; M.lle Eger (id.) id. 0,80 ; Union chrétienne (S. Second) id. 7,55 ; Collectes de la
semaine de prière au Villar, par M. H. Tron
id. 80 ; M. P. Bounous, past. (Cosmopolita)
id. 21 ; M.lle Allio (S. Jean) id. 2 ; F, Bonnous (id.) id. 10; Et. Rostan (id. Crocce) id.
20; Isidore Odin (Naples) id. 10; “Caisse
d’épargne du bon Dieu „ (id.) id. lÜO ; Cercle
littéraire de la Tour id. 1000; M.me J. Ferrero-Revel (Turin) id. 10 ; M. Ed. Charbonnier
(Bnssiguy) id. 25 ; J. Grill (Clos) id. 1 ■ Frères
et sœurs Gay, êii souvenir do B. Bellion, (S.
Jean) id. 25 ; E. L. Quelques fleurs sut’ nue
tombe id. 5 ; Union Cbrétieune de la Ville
(La. Tour) id. 13; Ancien (îos.s (hl.l id. ,5;
Lydie Roman (Rome) id. 20 ; M.lle H. Pasquet
(Sienne) id.-5 ; Union Chrétieiuie Jeunes Filles,
par MJle Costabel (la Tour) id. 10 ; M. Goiiin,
liorloger (S. Jeau) id. 8 ; M.lle Catherine
Bomiet lAppiots) id. 10,50; M.lle Marie Bonnet
(Canne.s) id. 10,50 ; Union Evangélique de
.leunes Gens du Serre, par M. Bnlmas id. 10;
M. LongOj past. (Milan) id. 5 ; M. Théoph.
Malan, past. (Philadelphie) id. 10; M. Henri
Bounous (Rome) id. 10 ; “ Triste anniversaire „
(Bohi) id. 5 ; M. G. 1). Turiiio (Gènes) id.
15 ; Les fils de M. J. P. Combe des Jouves
en souvenir do iour père id. 100.
Total à ce jour L. it, 8692,60.
L’édition du denier rapport du Refuge étant épuisée et devant encore
satisfaire à plubieurs demandes, je
serais très roconnaisaant à toutes tes
personnes qui, ne tenant pas à le
garder ou n’en faisant pas collection
ou en possédant en double, voudraient
me renvoyer le ou les exemplaires
qui leur ont été adressés.
Les Appuis, 2!) mars 1901. .
W. Mkille,
llevue Foîitiqiie
La Chambre a enfin terminé la discussion
relative à la suppression totale, on faute de
mieux, à la diminution des droits d’entrée
sur les blés. A une tré.s grande majorité elle
s’est prononcée contre l’abolition qui aurait
porté une grave atteinte aux finances de
l'Etat et aufirit’mis l’agriculture sur un pied
d’inégalité vis-à-vis de riiidnstrie. La théorie
du libre échange proflteriiit aux consommateurs, mais il ne serait pa.s juste de l’appliquer aux seuls produits agricole.s eu maiiitenaut les droits sur les, produits de l’industrie qui 110H.S viennent du dehors. On ne peut
pas avoir deux poids et deux me.sures. L’examen du budget de !a guerre a commencé
samedi.
A Naples et à Gênes, les ouvriers du port,
par esprit do solidarité avec les grévistes de
Marseille, se sont refusés à décharger les
navires revenant de Marseille. Une grève
s’est même déclarée à Naples parmi les déchargenr.s qui n’ent pas, semble-t-il, des raisons bioîi plausibles de se plaindre, vu que
leur travail est fort bien rétribué. C’est^ tout
an plus s’ils peuvent accuser leurs chefs_ de
le.s exploiter nu pou plus qu’il ne faudrait.
8
— 104
— De partielle qu’elle était à Maïseille,
la grève eat devenue à peu près' générale.
Des dixaines de milliers d’ouvriers de tout
genre parcourent les rues où ils gênent la
circuiatioii. Les autorités du Département,
le Gouvernement, le préfet ont été jusqu’id
incapables de leur faire entendre raison. La
police, secondée par de.s renforts de troupes,
a toute les peines dn monde à maintenir
l’ordre qui a déjà été troublé à plusieurs
reprises.
— Un mouvement révolutionnaire, avec
toutes ses conséquences désastreuses, a éclaté
en Eussie, Il a été provoqué par l’excommii:
nication que le ,S.t Synode a infligée à Tolstoï.
Les étudiants prenant fait et cause pour le
grand philosophe, se sont sonlevés un peu
partout, secondés par les ouvriers. Une vraie
émeute a eu lieu à S.t Pétersbnrg où le.s
soldats ont chargé les ouvriers. La mêlée a
été sanglante. La capitale est mise aussitôt
en état de siège.
— La question du territoire contesté par
les Eusses et les Anglais à Tieiitsiu semble
en voie d’acoomodement et n'aurait pas d’autre.? suites fâcheuses. L’incident va être soumis à l'arbitrage du général Walder.see. La
convention russo-chinoise, relative à la Mandchourie, n’ayant pas été ratiliée par la Chine,
la Rassie menace cette dernière d’envoyer de
nouvelles troupes.
Malheureusement les négociations pour la
conclusion de la paix entre l'Angleterre et
les républiques Sud-Africaines sont rompues,
et la guerre va continuer. Le général Botha
aurait voulu au moins nue apparence d'indépendance pour sou pays: il avait iiisi,sté surtout pour que les soi-disant rebelles de la
Colonie du Cap fussent assurés du pardon de
l'Angleterre. Et ootnme Lord Kitchener n’était
pas autorisé à aquie.scer, an nom de son pays,
à ces deux demandes, tout on ayant fait aux
Boers, disent les jonrnanx angiais, des propositions larges et génércu.scs, Botha a déclaré que la gnerre serait poursuivie. C’est
un peuple voué à la mort qui va lutter avec
l’énergie du désespoir, et qui préfère la ruine
presque certaine à la soumission.
j. C.
d’air et de liaiiis de
Pension-famiHo. Les Caroubiers. Borgio-Verezzi. Situation admirable.
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scrittore ANTO.N GIULIO BARRILI ha dettato
)er la Gazzetta del topato un commovente roinaÉKb:
L PONTE DiCL PARADISO, a cui faranno seguito
racconti originali di noti romanzieri Italiani. ,
La Gazzetta del i'opaio ha pure acquistata la mmnrietii ili romanzi di RLV MOiSTGLGRC, di RENE'üÜ
POAT^JKST 0 ili DAUDKT, Qho ebbero^ in Francia
successo clamoroso e eli altri, che annunzieremo
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