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Boìxante-troisième année.
29 Juillet 1927
N» 29
t'IiCHO DES V1LLEE8
" ___________ •rm-.T-r^'rvir.-iN-r
PAEAISSANT CHAQUE VENDREDI
I
Par an
L.
Pour 6 molt
PRIX D'ABONNEMBNTI
Italie (y compris le» Vallée») et Colonies . . . . L. 1^0,—
Etranger........................................... *
Plusieurs abonnements à la même adresse .... »
Etats-Unis d’Amérique...............................1 dollar
Amérique du Sud..................................... 1 pesos or
On s'abonne : à Torre Pellice, au Bureau d’Administration de l’Ecfto (Via
Arnaud, 31); dans toutes les paroisses, chez MM. les Pasteurs.
L'ABONNEMENT SE PAYE D'AVANCE.
S’adresser: pour la Rédaction, au Directeur M. Jeaw CoIssob, professeur,
Torre Pellice — pour l’Administration, au Bureau du journal. Via Arnaud,
N' 31 - Torre PelUce.
Pour toute» le» annonce» s’adresser au Bureau du journal.
Tout changement d’adresse coûte 50 centimes, sauf ceux du commencement
de i’année.
w Le Numéro; *5 centimes ■«*'
Que toutes les choses vraies
, honnêtes, justes, pures, aimables...^, dignes de louanges, occupent vos pensées (Phil. rV>_8^
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COMMUNICATION OFFICIELLE
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[oigts Mois - Piograsn les [omis
iimiitMimtiDiiTiiiiimiiiiiiiimmiiiiiiiDiimii
I. - Bourse Campbell Maior.
Bible : Rapports du Royaume de Judas
avec r,Eigypte et Badilone,. depuis la prise
de Samarie (en langue française).
Italiano : Giosuè Carducci, la vita e le
opere poetiche.
Latino : Virgilio, Eneide, lib. I.
Greco : Omero, Iliade, canto.
Matematica : IBquaaioni di 1° grado ad una
incognita e prcblemi relativi.
NB. Pour le.s élèves vaudois promus en
2.me lycéale.
« ^ «
li. - Bourse Campbell Minor.
Bible : Les voyages de Saint-Paul (en langue française).
Histoire VoMdoise : Les Vaudois sous la
restauration et leur émancipation (18141848) (en langue française).
Latino : De Bello Gallico, lib. II, c. 1-30.
Uso dell’infinito.
Italiano : La metrica italiana.
Matematica : Radici quadrate e cubiche. I
triangoli.
NB. Pour les élèves vaudois promus à
la 5 .me gymnasiale,
ili Hn nu
III. - Bourses Burgess-Kinnaird.
Bible : Biographie des douze apôtres (en
langue française).
Histoire Vaudoise : Le grand exil et la
glorieuse rentrée (en langue française).
Latino : Cicerone, De Senectute, DXX.
Greco : Analisi, lib. II, 1-3. Analisi delle
forme verbali.
Mitologia Greca : Le dodici divinità maggiori) ■
NB. Gas Bourses sont pour les étudiants
qui veulent se dédier au ministère évangélique, qui appartiennent à l’Eglise Vaudoises, qui doivent encore passer trois ans
au Collège et qui s’y trouvent depuis un
an au moins.
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IV. - Bourse Gillet-Brcz.
Bible ; Elie et Elisée (en langue française).
Geogmfia : L’America Meridionale, fisica e
politica, con particolare riguardo alle
Colonie Valdesi.
Storia : Roma sotto i re.
Latino : Cesare, De Bello Gallico, lib. I,
cap. 30-44. Uso del dativo.
Matematica : Problemi grafici di geometria
piana.
NB. Pour les élèves vaudois, sans distinction de sexe, promus dans la 4.me classe
du Gymnase et dont les familles sont étar
blies à La Tour depuis au moins cinq ans.
Torre Pellice, le 25 juillet 1927.
Le Modérateur ; B. Léger.
Il n’y a pas dix personnes, prises en
particulier, que tu estimes assez pour
t’enorguellir de leurs suffrages et tu halètes après les applaudissements d’une foule
anonyme !
Tu sais que tu n’es qu’un point dans
^ l’infini, une poussière, un atome ; et tu
veux te raccrocher aux autres hommes, à
tous les autres hommes, et te hisser et
parvenir au faîte, afin d’avoir leur masse
pour piédestal ! Jacq. Périîcard.
POUR LE 15 AOÛT.
Le projet d’organiser VAprès-midi vaudois de la fête du 15 août est en voie
de se réaliser. Le Comité spécial nommé
officiellement par la Commission du District dans les personnes de MM. Louis
Marauda, J. H. Meille, Attilio Jalla, s’est
mise immédiatement au travail, s’inspirant aux grandes traditions de notre
peuple et profitant des expériences passées, des critiques, des propositions et
des conseils de personnes compétentes.
Elle a préparé le programme ci-dessous
et convoque à la réunion toute la jeunesse vaudoise, tous les Vaudois au
cœur jeune.
Le but auquel nous visons ne diffère
guère de celui de la réunion du matin :
célébrer la gloire de Dieu dans le souvenir glorieux du passé, dans l’affirmation
des principes et des sentiments essentiels
de notre peuple, dans l’expression de
nos espérances les plus chères. Mais
cette célébration ne doit pas être une
simple allocution ; elle est faite surtout
avec le chant et la poésie qui sont le
vrai langage de l’âme et par lesquels
celle-ci s’épanche dans la magnifique
nature qui nous entoure, et s’élève plus
facilement à Dieu.
Chant et poésie sont des manifestations
de jeunes ; et c’est pour cela qu’il est
nécessaire d’avoir avec nous la masse de
la jeunesse vaudoise. Les jeunes sont
l’élément essentiel, le point central de la
fête. Et autour d’eux se développeront
d’une façon naturelle les deux grandes
inspirations du programme : la glorieuse
tradition vaudoise, l’ardeur enthousiaste
de notre jeunesse.
Ainsi, nous convoquons expressément
à VAprès-midi vaudois, toutes les Unions
Chrétiennes de Jeunes Gens et de jeunes
Filles, toutes les Chorales, la fleur de la
jeunesse vaudoise. Nous voulons tous
considérer cette réunion comme leur grand
« Convegno » d’été !
Mais nous convoquons aussi à la réunion toute la jeunesse vaudoise et tous
les Vaudois au cœur jeune. Et tous
ensemble, dans l’évocation joyeuse de
de nos souvenirs les plus beaux, à
l’ardente manifestation de nos sentiments
les plus profonds, nous consacrerons la
fête de VAprès-midi vaudois.
La Commission.
Après-midi vaudois.
Présidence de M. le pasteur L. Marauda,
chef du District :
1“ Invocation.
2'’ Chant : Le retour de l’exil (Nouveau
recueü N. 296).
3“ Les forces des jeunes vaudois de jadis
et d’à présent (allocution de M. le prof.
Attüio Jalla).
4“ Chant : Il Eimpatrio (Nouveau recueil N. 299).
5" Diction de Poésies Vaudoises. M. Jean
H. MeiUe dira les poésies suivantes :
Emile Tron - Le Houx et le Coumour.
Emile Tron - Le vent dans les sapins.
Ada Meille - A la Brua!...
J. J. Ribet - Hymne Vaudois.
*** - L’Hymne de la Liberté.
Après chaque strophe de l’Hymne VaUr
dois et de l’Hymne de la Liberté, l’assemblée chantera les Refrains, dont les paroles,
imprimées sur un feuillet valant, seront
"distribuées à tout le monde par les
Unionistes.
. Le Refrain de l’Hymne Vaudois sera
chanté sur la mélodie du Chœur 'N. 84 de
notre nouveau recueil de Psaumes et Cantiques (Ancien recueil N. 196) : Æi ! sa/ns
tarder, reviens, mon frère...
' Le Refrain de l’Hymne de la Liberté
sera chanté sur la mélodie bien connue de
cet Hymne :
Liberté sainte,
Àh ! chez nous viens donc une fois !, etc.
6" Chant : Il Canto (Cento Canti N. 44)
- Addio alla Patria (Cento Canti N. 57).
7“ Quelques Campistes du Prà ; Diction
de Poésies Religieuses.
8" Chant : Seduto in suUa riva (Cento
Canti N. 93) - La rosa alpina (Cento Canti
N. 97).
'' 9" Deux paroles de conclusion - M. Carlo
Lupo.
10° Chant ; Le Serment de Sibaoud (Nouveau recueil N. 297),.
11° Jeux et Sports.
■ a) L’Union Chrétienne de Jermes Gens
et l’Union Chrétienne de Jeunes Filles qui
auront le plus grand nombre de représentants à la fête, recevront comme prix le
beau volume de J. H. Meille : L’Image de
Jésus dans l’histoire et dans l’art. A cet
effet, un représentant de chaque Union
doit présenter, avant 14 h., à l’un des membres du Comité, la liste .écrite des membres présents.
b) (Concours de course entre escouades
unionistes de quatre jeunes gens. Chaque
Union choisira parmi ses membres les quatre qui la représenteront au concours. La
course se fera sur un parcours d’à peu
près 800 mètres, établi par la Commission.
Trois prix en médailles seront à la disposition des vainqueurs, c’est à dire des trois
escouades qui auront sucessivement le plus
grand nombre de leurs membres dans les
15 premiers arrivés.
c) Jeux divers.
Prière de prendre note :
1° Le service d’ordre sera ¿issuré par des
personnes de la paroisse de Saint-Germain
spécialement chargées à cet effet. Il faut
arriver, cette années à ce que ce service
soit aussi parfait que possible. L&s promeneurs infatigables et les « dérangeurs »
plus ou moins bruyants ne sont pas admis aux approches immôiiates de la fête,
soit au culte du matin soit à la séance de
l’aprèsnnidi vaudois. Les citoyens de l’ordre
seront munis d’un brassard et ils sauront
se faire respecter. Un peu de discipline,
surtout quand on est si nombreux, ne fait
de mal à personne ! Qu’on se le dise.
2° Prière de porter le nouveau recueü
français et le « Cento Canti ».
La Commssion.
PS. Un groupe, aussi gros que possible,
de chanteuses en costume vaudois — ou
du moins en coiffe — ferait si bien dans le
paysage !
J’aime, quant à moi, la nudité de nos
églises; j’aime l’austérité de nos adorations. Le jour où l’on voudrait nous apporter, que sais-je? des croix, des tableaux, des chœurs, quelque splendide
liturgie avec demandes et répons, ce jourlà, je pleurerais le temps où le culte en
esprit ne se nourrissait que de vérité.
Comte de Gasparin.
Sur l’Océan.
A vrai dire, mon voyage de Gênes à
Montevideo ne devrait intéresser que ma
famille et mes amis ; mais puisqu’il
constitue la première étape d’un long
voyage que j’ai entrepris au nom et avec
un mandat de notre Eglise et qui a pour
but d’apporter les salutations et les vœux
des Vaudois de l’Italie à leurs frères de
l’Amérique du Sud, j’écris aujourd’hui à
l’intention des lecteurs de l’Echo ces
quelques notes, dans l’espoir de pouvoir
les continuer à mesure que je passerai
d’une Colonie à l’autre.
Je me suis embarqué à Gênes sur le
bâteau Duca degli Abruzzi de la « Navigazione Generale ». Il y a à bord à peu
près 80 passagers de Lre et 2.me classe et
quelques centaines de 3.me, en grande
partie des émigrants de l’Italie Méridionale, plus un certain nombre d’Allemands,
Grecs et Orientaux. Le bâteau est commandé par le capitaine Peirce qui, tout
en étant d’origine anglaise, est italien et
sicilien de naissance et par son éducation.
A peine partis nous longeons notre
magnifique Riviera ; et j’envoie de loin
un adieu à nos frères de Sanremo et à
l’Institut Vaudois de Vallecrosia, dont
j’aperçois les immenses plantes d’eucalyptus ; le soir nous entrons dans le
Golfe du Lion qui nous prépare une nuit
très mouvementée. Nous dansons rudément et le lendemain matin la plupart
des voyageurs préfèrent renoncer au
déjeuner ! Evidemment cette espèce (très
ancienne, d’ailleurs) de danse n’est pas
de leur goût.
Nous avons à bord un prêtre brésilien
du retour d’un voyage en Italie où, ditil, il a laissé son cœur. Le matin même
il se dispose à célébrer la messe, mais
il a besoin de quelqu’un qui l’aide. Voit-il
par hasard quelque chose d’ecclésiastique
dans ma figure ? Le fait est qu’il vient
droit vers moi en me demandant de lui
« servir la messe ». Je lui dis alors qui
je suis et naturellement il n’insiste pas
davantage !
Quelques heures encore et nous voilà
à Barcelone, où nous nous arrêtons
l’après-midi du jour de Pentecôte. La
ville est toute en émoi à cause de la
visite du premier ministre. Primo de
Rivera. En son honneur on a même organisé une « Corrida de toros * dont le
résultat final a été paraît-il : 5 chevaux
éventrés et 3 taureaux tués, sans aucune
victime humaine, heureusement. Je fais
un petit tour dans la ville qui est très
belle et très riche ; je devrais même
ajouter que je l’ai trouvée très religieuse,
du moins extérieurement, puisque dans
plusieurs restaurants j’ai lu des écritaux
tels que celui-ci ; « Lunches espèciales,
D Comunión ! ».
En partant de Barcelone nous avons
devant nous 14 jours 'de voyage sans
arrêt. Nous longeons d’abord la côte de
l’Espagne, puis nous traversons le détroit
de Gibraltar, très peuplé de navires de
toutes les nations ; nous saluons de
l’autre côté du détroit les villes africaines de Ceuta et de Tanger et enfin nous
voilà lancés dans l’Océan Atlantique où,
pendant 12 jours, nous n’avons pas aperçu
un seul bâteau. Je devrais parler de la
vie à bord, mais, à mon goût, elle n’offre
pas un très grand intérêt, surtout lors-
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qu’elle se prolonge au-delà d’utïe semaine.
Les uns flirtent, les autres jouent et
jouent gros, quelques passagers lisent ;
on tâche de toute manière de tuer le
temps, tandis que nos émigrants napolitains dansent gaîment au son d’une
« orchestrina » qu’ils ont improvisée.
En attendant, la chaleur augmente
chaque jour à mesure que l’on approche
de l’Equateur. L’air devient lourd, humide,
les hommes se mettent en manches de
chemise (les dames ont déjà quitté depuis
le départ toute espèce de manches !).
Heureusement les vents alizés nous ont
rendu tolérable cette chaleur de l’Equateur qui me faisait rêvef, avec une profonde nostalgie, à nos belles forêts de
mélèzes et à nos «glaciers sublimes!».
C’est tout près de la ligne de l’Equateur, au cours d’une conversation, que
j’apprends que l’un de mes compagnons
de voyage, un docteur en médecine, connaît très bien notre église de Via Manzoni à Florence et qu’il y envoie même
ses fillettes à l’école du dimanche. Nous
avons ensemble, dès ce moment, d'excellentes conversations spirituelles et nous
nous quittons quelques jours plus tard,
à Santos, en nous embrassant cordialement comme deux vieux amis ! Oh les
liens sublimes de l’Esprit que forment
nos chères petites églises répandues d’une
extrémité à l’autre de la patrie !
Enfin, voilà la ligne de l’Equateur que
la sirène du bateau salue joyeusement ;
peu à la fois nous nous éloignons de la
zone tropicale avec ses poissons volants
qui sillonnent la mer ; l’étoile polaire
"disparaît, la grande ourse descend toujours plus à l’horizon tandis que nous
saluons la magnifique Croix du Sud et
toutes les étoiles antartiques. Nous quittons l’été équatorial, après avoir quitté
le printemps européen, pour entrer dans
l’automne, et nous voilà au premier port
du Brésil, Rio de Janeiro qui est aussi
la capitale de cet immense pays, presque
aussi grand que l’Europe et encore en
partie inexploré. Le port de Rio est
un des plus beaux du monde, il rivalise avec celui de Naples et peut contenir une flotte de plusieurs centaines de
bateaux. La ville avec son million et
demi d’habitants ressemble étrangement
aux grandes villes de l’Amérique du
Nord. Ce sont les mêmes avenues, le
même genre de tramways, les mêmes
réclames fantastiques et très souvent la
même architecture. Il est évident que,
quoique nos nations latines s’efforcent
d’affirmer leur influence dans l’Amérique
du Sud, au point de vue intellectuel et
matériel, la plus grande influence est
toutefois exercée par l’Amérique du Nord
si forte et si envahissante. D’ailleurs
ne sommes-nous pas en train de nous
américaniser même en Europe ?
Après Rio de Janeiro nous touchons
Santos, la ville commerciale par excellence
avec un port merveilleux et une activité
dévorante. Presque la moitié des passagers descendent dans les deux ports.
C’est vers le Brézil et surtout vers l’Etat
de St-Paul que se dirige maintenant un
très grand courant d’émigration italienne
(surtout méridionale). Nous trouvons dans
les régions la plus merveilleuse végétation
tropicale. Nous sommes dans le pays du
café, de l’ananas, des bananes, des noix de
coco. Le long de la côte et à l’intérieur,
des centaines et des centaines de kilomètres sont encore couverts de forêts vierges impénétrables à la lumière du soleil
et peuplées de toutes sortes de serpents,
perroquets et singes. Seulement, ici et là,
on aperçoit des taches d’un vert plus
clair : ce sont des pièces de terrain où
1 on a brûlé la forêt pour y faire croître
les bananiers; de tous côtés des fleurs
et des fleurs au parfum très doux et
pénétrant.
Quoique nous nous trouvions ici dans
l’automne avancé, on ne voit personne
avec le pardessus, et les plages sont
peuplées de gens qui se baignent, tout
comme pendant l’été.
Nous voilà enfin partis pour notre dernière étape de deux jours et demi :
Santos-Moiïtevideo, Le bateau file rapidement et, à mesure que nous avançons,
l’automne nous enveloppe toujours plus
de son manteau bumide et froid ; nous
allons rapidement vers l’hiver. Et je pense
alors avec un sentiment de profonde
admiration à nos vaillants premiers colons
vaudois qui, il y a 70 ans, traversèrent
l’Océan avec des bateaux à voile et
mirent trois mois pour arriver à destination ! Quelle force et quel courage pour
se lancer ainsi vers l’inconnu ! Mais
Dieu les a conduits. Il les a bénis. Il a
toujous été le refuge de notre peuple, soit
dans les jours de la persécution soit dans
notre époque de liberté. C’est pourquoi
les Vaudois des deux côtés de l’Océan
peuvent et doivent aujourd’hui Le bénir
de tout leur cœur pour ses bienfaits
constants et Le servir avec fidélité !
Montevideo. Me voici arrivé. Une Commission de Vaudois ayant à sa tête M.
Beux m’attend au port. Me voilà au milieu
de nos frères, entouré de leur affection !
23 juin 1927. DAVID BOSIO.
Le messager de l’Eglise Vaiidoise auprès
de nos chers frères de l’Amérique du Sud
est donc arrivé à destination et est, à
l’heure qu’il est, en train de visiter nos
florissantes colonies. Les Vaudois d’Italie
l’ont accompagné durant son voyage et
l’accompagneront dans sa belle mission
de leurs vœux et de leurs prières ; ils le remercient chaudement par la voix de /’Echo
d’avoir songé à eux à travers les grandes
eaux ainsi que de sa promesse (et M. Bosio
est un de ceux qui ne promettent pas en
vain) de nous tenir au courant, au fur et
à mesure, de ses impressions et du résultat
de ses visites à nos chers colons.
RÉD.
Fête patriotique au Poiaret.
Le dimanche 17 courant sera désormais
une journée historique pour le Pomaret
et la. Vallée de la Germanasque.
L’inau^ration du joli Viole délia Rimembranza attira une vraie foule, accourue de
presque toutes les communes de l’arrondissement de Piignerol.
Tous les fasci et plusieurs Sociétés
étaient représentées avec leurs drapeaux.
Les podestà y étaient aussi en grand
nombre.
Le culte fut anticipé et le pasteur M.
Guido Comba prononça un excellent sermon de circonstance.
Le beau Viole, qui s’étend de la façade
du Temple au mur de l’Hôpital, présentait
ce matin-là un aspect magnifique. Les prés
et les champs qui le longent étaient littéralement couverts d’une multitude de personnes, où tous les costumes brillaient de
leurs couleurs voyantes, et où l’on ik>uvait admirer la blanche coiffe vaudoise portée par bon nombre de marioire.
A 10 h. 15 arrive le prince Humbert,
salué par la Marche Royale et les vifs applaudiissements de la nombreuse assistance.
Filettes et demoiselles lui offrent des fleurs
en abondance.
L<e jeune Prince, en tenue de ma,jor d’infanterie, monte sur l’estrade et apercevant
M. Facta, placé un peu plus bas, redescend
deux marches pour lui serrer la main et
l’attirer sur l’estrade même. Le beau 'geste
dm Prince est fort admiré.
Le podestat du Pomaret, M. Alexandre
Berutti, et le colonel De Robiiant lisent
leurs discours de circonstance, ensuite le
Prince inaugure le Viole en y déposant
une magnifique couronne avec son initiale
au ruban, coupe le tricolore et dépose des
fleurs naturelles à diacun des quinze arbres qui rappellent les morts de la commune, parmi lesquels l’on distingue les
noms du capitaine Samuel Mathieu, fils du
Secrétaire communal, et du major Jean Ribet, décoré de mMaillle d’or.
Une plaque en marbre, placée sur le
mur de la cour de l’Hôpital, va rappeler
la cérémonie.
Le iPrince visite ensuite l’Hôpital, salué
à l’entrée par le prof. Jean JaJla, président de la Commission, par Soeur Ida Sert,
directrice de l’Hôpital, par le docteur Ar
thur Coucourde, etc. Il salue en particiiier
plusieurs malades, entre autres xm gendarme de Mæsel. .
Une modeste réception lui étant offerte
dans la petite salle de la Direction, il accepte volontiers un vermouth et quelques
hrissdets préparés dans la Maison. Ici ü
a une longue conversation avec le modérateur M. Léger, qui lui offre l’Album
d’honneur de l’Eglise Vaudoise. En sortant, après avoir .serré la main bien cordialement à M., Léger, à M. iDavid (Jahier,
qui représentait le Proviseur aux études
du Piémont, à M. le pasteur Guido Comba,
etc.. Sœur Ida, le remerciant de son illustre visite, lui demande tout bonnement une
photographie de la Famille Royale, mais
qui soit vraiment réelle — ajoute-t-elle —
et qui corresponde à la vérité, parce que
nous aimons la vérité !
Sorti de l’Hôpital, le Prince salue les
Podestat et assiste au défilé des fasci et
Sociétés présentes.
Il se rend encore au Convitto Valdese,
où il est accueilli par un chant d’occasion,
bien exécuté par les enfants de la Colonia
della Fiat, qui, en été, occupe ce local.
^Du haut de la terrasse du second étage,
le Prince admire le beau panorama, tandis
que la foule qui occupe la route fait monter de joyeux vivats à son adresse.
En rebroussant chemin, il salue encore
M. Mathieu, père, M.me Adeline RibetCougn et ses enfants et plusieurs autres
personnes ; et vers 11 h. 30 il repart pour
Césanne, laissant un excellent souvenir de
lui-même et de son agréable visite. e. e.
CHRONIQUE VAUDOISE
SOUSCBIPTION POUR LES COLLÈGES VAUDOIS.
L. 109.580,55
Listes précédentes
M.mes et Mrs :
Mrs. Hai|g Ferguson Waston,
Edinburgh, a versé L. 870 et
non 850 ; à ajouter donc 20
lires au don mentionné dans
le dernier numéro » 20,—
M me veuve Sophie Servettaz » 500,—■
Quelques membres de l’Eglise
de Pise » 226,—•
Chev. Et. Geymonat (ancien
élève du Collège) » 100,—
Famille Negretti, Còme » 100,—
Adamo Abbeno, Terrazza » 10,—
Arturo Mipgardi, Riesi » 50,—
Roberto Falchi, Turin » 500,—
Caroline iDecker-Boringhieri ■» 300,—•
Oscar Codino, Pinerolo » 50,—
Fratelli Bounous Augusto, Teofilo e Cesare, Riclaretto » 50,—
Emile Rivoir, pasteur (à la mémoire du proif. 'N. Tourn) » ICO,—
{A suivre). Toia/L. 111.586,55
* ^ #
ANGRGGNE. Vente de bienfaisance. Le
7 août prochain, dans l’après-midi, aura
lieu, D. V., dans l’école de Saint-Laurent
et dans le jardin du Presbytère, un Bazar
avec Buffet relatif, en faveur de l’église
d’Angrogne.
Le public est cordialement invité.
LA ’TOUR. Une soirée de bienfaisance
au profit des Collèges Vaudois eut lieu dimanche soir à l’Aula Magna, par les soins
de la Compagnie Ars beneficans in Ars, de
Turin, des dilettanti favorablement connus
dans toute l’Italie. Ils ont joué : Il Re
Burlone (Ferdinand II de Naples), le beau
drame de Gerolamo Rovetta, de façon impeccable. Les rôles de Ferdinando II, monsignor Code, 'Rosalia Mirabella, entre autres, ont été supérieurement tenus par MM.
Luparia, D’Azzarello et M.Ue Croveri, de
vrais artistes rompus au métier. Tous les
autres acteurs et' actrices ont également
été à la hauteur de leur tâche ; et le public, qui aurait dû être plus nombreux,
a chaleureusement applaudi les uns et les
autres. Nous leur disons, de grand cœur,
notre plus vive reiconnaissance pour la
jouissance artistique qfu’ils nous ont procurée et de façon absolument désintéressée.
— Le Cours d’instruction pour Secrétaires et Vdontaires organisé par le Comité
National des Unions Chrétiennes de. Jeunes
Filles, a donné au public de La Tour l’oocasion d’entendre, à l’Aula Magna, quatre
conférences très intéressantes et impres
sives. La première, de M. le docteur U go,
Janni, traita du grand effort de réforme
religieuse qui se révèle au sein de l’égEse
catholique en Italie ; des manifestations
frappantes qui en sont la conséquence —par exemple la formation de nombreux
cercles pour l’étude de la Bible — et de
la nécessité pour nous, chrétiens évangéliques, de collaborer à cet effort si nous
voulons être fidèles à nos traditions et à nos
principes. La conférence de M. Janni, expwsée avec une grande éloquence, produisit
dans le pubhc une impression profonde.
M. le docteur Meynier et M.me Tarugi
parlèrent de la législation actuelle italienne
concernant l’assistance aux malades et du
soulagement des misères humaines comme
un devoir social. Ils commentèrent avec
beaucoup de clarté et de compétence les
deux grandes lois : de l’assistance à la maternité et à l’enfance, et de la charte, du
travail, illustrant la magnifique floraison
d’œuvres d’assistance qui s’organisent et
se complètent de jour en jour.
M.me Ada Meille, M. /. H. MeiMe et M.
le prof. Attilio Jalla parlèrent enfin des
grandes inspirations et des principes des
Unions Chrétiennes.
— Dimanche apiés-midi, une gardenparty réunissait, sous les beaux ombrageis
du jardin du Foyer, de nombreux amis
des Unions, y compris les représentants
das Unions Chrétiennes de Jaunes Gens,
gentiment invités. Après le service de thé
de rigueur, M. le prof. Attilio Jalla ré
suma en quelques mots incisifs les traits
caractéristiques des quatre conférences citées plus haut, et surtout le devoir essentiel des Unionistes de collaborer à la
lutte contre le mal dans le domaine social
comme dans le domaine religieux. Il y eut
ensuite un attrayant programme de chants,
récitations, etc., préparé par les Unionistes
fréquentant le cours. a. j.
— M.me Caroline Margiunti née Prenleloup est décédée le 25 courant, dairs sa
77.me année. Atteinte dans sa santé depuis
assez longtemps, elle n’a cependant 'gardé
le lit que ces dernières semaines et « a expiré avec sérénité », le regard tourné vers
son Sauveur qu’elle a aimé et fidèlement
servi, et entourée des membres de sa famille pour lesquels qlle s’était dévouée sa
vie durant.
M.me Margiunti, épouse et mère exemplaire, était d’origine suisse, italienne par
son mari, vaudoise d’élection. Menant une
vie plutôt retirée, surtout depuis qu’elle
était venue s’établir parmi nous, elle était
peu connue du gros pubhc ; mais tous ceux,
qui ont eu l’avantage de la voir de près
l’ont aimée et garderont de sa bonté, de
sa douceur, de son humüUté, de sa générosité (elle répandait ses bienfaits sans faire
sonner la cloche) le plus agréable, le plus
doux souvenir.
Ses funérailles ont eu lieu dans l’aprèsmidi du 27 courant, et un public fort nombreux se pressait dans le jardin de la villa
Margiunti, où eut lieu le service funèbre :
des parents, des voisins, des amis, accourus
de près et de loin pour rendre les derniers
honneurs à la défunte et témoigner leur
sympathie à la famiUe en deuil. Après un
petit cuite, tenu dans l’intérieur de la maison par M. C. A. Tron, pour la famille, le
Pasteur de la paroisse, s’adressant à la
foule, prononça le discours de circonstance
— des appels, des exhortations, des paroles de consolation — et mit en relief les
belles qualités de la défunte, ainsi et surtout que le bel exemple de dévouement, de
bonté et de vie chrétienne qu’ele nous
laisse. Le long cortège accompagne ensuite
le corps au cimetière, où le Pasteur dot
le service par l’Oraison dominicale.
Que le vénéré M. Margiunti, qui pleure
une chère compagne, dont la fidéhté et le
dévouement ne se sont jamais démentis
durant plus de 50 ans qu’a duré leur
union ; que les enfants — fils et filles —
les nombreux petits-enfants et autres parents qui pleurent une mère et une aïeule
bien-aimée, veuillent trouver ici l’expression de notre vive et chrétienne sympathie.
y. IC.
S
if'
— L’Union Chrétienne de l’Envers vient
de perdre un de ses anciens membres très
appréciés, en k personne de Paul Hugon,
fils de l’eX'-ancien, décédé à Alexandrie
d’Egypte. Tous les anciens et les nouveaux
merr^res se font un devoir d’entourer sa
famille, son frère Charles et son beaufrères Jacques Dema, notre ex-président,
de leur sympathie chrétienne.
Une Unioniste.
3
Nouvelles de la Semaine.
Nous allons piquer dans le tas des nouvelles de la dernière quinzaine, politiques
et autres, pour en résumer rapidement
•quelquesHunes.
En Italie, ;ü n’y a guère d’évènements
importants à signaler. La bataille écmomique, dit M. Mussolini, doit être poursuivie de façon toujours plus intense ; et
c’est ce qu^orr fait avec le concours efficace
des autorités et du Gouvernement, soit en
vue de faire baisser les prix de toutes les
denrées — ce qui n’a pas encore donné de
grands résultats — soit dans le but de
faire diminuer les loyers des immeubles,
une lutte sans merci avec les propriétaires
qui doivent céder de gré ou de force en se
conformant à la loi providentielle de limitation que les millions de locataires bénissent du fond de leur cœur.
Le compte du Trésor au 30 juin accuse
un boni de 405 millions ; une diminution
de 928 millions dans la dette de l’:Etat et
une très sensible amélioration, affirme-t-on,
dans la situation de la Trésorerie, C’est
pourquoi nous ne pouvons croire que le
Gouvernement ait manifesté l’intention de
conclure un nouvel emprunt de 100 millions de dollars !
Au cours d’une réunion des représentants de la grande industrie et des autorités politiques — y compris M. Mussolini lui-même — le docteur PireUi a mis
en relief d’un côté Vamélioratian de notre
balance commerciale, et de l’autre la nécessité de produire à moins de frais, si
nous désirons lutter avec la concurrence
: étrangère. Pour ne pas nous faire d’illu
sions, remarquons, en passant, que l’Italie
continue à acheter pour beaucoup plus
(de 6 à 7 milliards par an) qu’elle ne
, vend.
E-i En Cyrénaïque, nos troupes, aux ordres
du général Mezzetti, ont mis en déroute
les rebelles du Gebel central qui faisaient
de fréquentes incursions dans notre territoire et leur ont infligé des pertes fort
sensibles en hommes et matériel de guerre.
Un c-yclone effroyable s’est abattu, le 23
courant, sur Crémone et sas environs, en
causant d’immenses dégâts aux édifices et
aux récoltes. Il y eut trois morts et une
_ quantité de blessés. D’autres ouragans dévastateurs sont signalés dans maintes autres loicalités de notre pays, notamment à
Vérone et à Vicence, et en France, dans
les environs immédiats de Chambéry.
— La Ccmférence navale cîe Genève pour
la limitation des armements court le risque évident d’échouer, ainsi que cela était
à prévoir, pour les raisons que nous avons
indiquées à maintes reprises. Les représentants de l’Angleterre ont quitté brusquement Genève et se sont rendus à Londres pour conférer avec leur Gouvernement et obtenir de lui de nouvelles instructions. Ils vont cependant retourner à Genève pour reprendre las conversations avec
l’Amérique et le Japon, mais nullement
décidés à faire d’autres concassions encore ;
l’Angleterre estime qu’il lui faut un grand
nombre de croiseurs pour protéger efficacement ses immenses colonies. Et alors !
— Romanie. Après de longues souffrances, le roi Ferdinand est mort le 20 courant et c’est son petit-fils, le prince Michel, âgé de 6 ans à peine, qui lui succède,
vu que le fameux prince Carol — père du
jeune roi — qui aurait dû recueillir la
CE QUE L’ON PENSE DE JESUS
DANS LE MONDE .
(Suite, voir N. 23).
Le chimiste allemand BUNSEN (1811
t 1899), libre penseur, écrit sur le point
de mourir : « Il est doux de mourir ! Je
n’ai jamais voulu que de nobles choses ;
mais la plus belle de toutes consiste à avoir
connu Jésus-Christ J ».
ERNEBT LAVISSE, historien français
né en 1842, libre penseur, écrit : f< Pascal
m’avait montré, par le Mystère de Jésus,
le Christ vivant et régnant dans une âme.
Depuis, j’ai souvent pensé que ce serait
la pl;us belle des histoires que celle de la
vie de Jésus dans les âmes de chaque pays
et de chaque siècle, après la première par
rôle qui lui fut dite en Galilée : « Nous te
suivrons. Seigneur, car tu as les Paroles
de la vie éternelle ».
FELIX PECAU!L/r, inspecteur général
des écoles primaires de France, libre penseur, décédé en 1898, écrit dans son ouvrage : Christ et la consoience : « A quelle
hauteur s’élève au-dessus des types les plus
sublimes, mais toujours imparfaits de l’humanité, le caractère de Jésus-Christ ! Quel
homme a jamais su opposer au mal, une
succession paternelle, a été écarté du trône
pour ses scandaleuses aventures amoureuses et conjugales. Naturellement, le petit
roi est placé sous la tutelle d’un Conseil de
Régence et, crainte de troubles et de surprises, il fut aussitôt couronné. Malgré les
mesures très sévères que le président du
Conseil, M. Bratianu, a prises en vue d’assurer l’ordre public et malgré ses déclarations officiellles à ce propos, la tranquillité
du pays n’est qu’apparente.
— Autriche. Vienne a eu, le 15 courant,
sa « journée rouge » sous forme de révolte
sanglante, avec 150 morts et de 7 à 8 cents
blessés. Il faut rappeler la cause apparente de la révolte : Le parti social démocrate avait proclamé la grève générale afin
de protester contre l’absolution de quelques
imputés nationalistes qui avaient tiré sur
un cortège socialiste, en tuant deux personnes. Les révoltés sociabstes se sont emparés du Palais de Justice, y ont mis le
feu, ainsi qu’à quelques autres édifices publics et ont tenu en échec les troupes et
la policT pendant toute une journée, réclamant la démission du président de la
République, monseigneur Seipel. Enfin, le
Gouvernement put se rendre maître de la
situation, grâce aux renforts de troupes
arrivés par aréqplanes et l’ordre fut rétabli. On prétend que. ce mouvement révolutionnaire a été inspiré par les communistes de Moscou, qui auraient voulu faire
un coup d’essai dans une grande capitale.
Une petite expérience, quoi !
— Il ne faut pas oublier de mentionner
la brillante victoire remportée par les cyclistes italiens, tout dernièrement, au circuit de Nurburg (Allemagne), où les meilleurs cham.pions du cyclisme international
se disputaient la palme. Les quatre premiers arrivés : Binda; Girardepgo, Piemontesi et BeUoni sont italiens. Jon.
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Ida et Jean JaUa » 25,—■
Total L. 1.325,—
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Nice (2° sem. 1927) - Lina Peyrot, Luserna
S. Giovanni (2" sem. 1927) - Barzaghi Alma, Milano (5) - Rostan Francesco, Siena
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J. Pierre, SaintlSauveur, Hautes-Alpes
(reçus^frs. 30, au change lires 20,05), - 'Balmas Barthélemy, Genève - Paschetto Enrico, Milano (2” sem. 1927) - Beux Henry,
Pramollo - Berna Maddalena, Incino Erba,
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résistance plus noble ? Qui mieux que lui
a supporté les vexations et les contradictions ?... Qui jamais s’est fait écouter avec
une telle royale autorité ? Et cependant
personne n’a jamais été aussi affable, aussi
humble et aussi aimable que lui. Quelle
sympathie cordiale en présence de la misère et des besoins spirituels de ses frères ! Et pourtant, même quand son visage
est baigné de larmes, il continue à refléter
une paix inaltérable. Par l’esprit, il vit
dans la maison de son Père céleste ; jamais il ne perd de vue le monde invisible,
et en même temps ü démontre un sentiment moral qu’aucun homme n’a jamais
possédé.
« Ce qu’il y a de plus merveilleux encore
c’est la noblesse, la grandeur princière qui
enveloppe sa personne, et l’inimitable simplicité qui caractérise son apparence. Pascal entrevit cette distinction lorsqu’il dit :
«Jésus-Christ a été hmnble et patient,
saint, saint, saint devant Dieu, terrible
aux démons, sans aucun péché». Avec
quelle sublimité et avec quelle merveilleuse
magnificence il apparaît aux yeux de l’esprit, ouvert à la vraie sagesse '! Pour briller
de toute la splendeur princière de sa sainteté, il n'eut pas besoin de se présenter
comme roi. Il fut le maître de toifâ, parce
qu’il est vraiment le frère de tous. Sa vie
morale est toute entière pénétrée de Dieu ;
il représente la vertu sous la forme de
l’amour et de l’obéissance. Quant à nous,
La famille de M. PIlLADE MARCIUNTI
remercie vivement les personnes qui ont
bien voulu lui exprimer leur sympathie
chrétienne à l’occasion du départ pour la
Patrie Céleste de leur bien-aimée
l.m CAROLINE MARGIÜNTI
née PRENLELODP.
M. et M.me PAUL HUGON, ex-ancien
du quartier de l’Envers, leur fils, leurs
Mes et les familles FRACHE et DEMA ont
la vive douleur d’annoncer le départ de
leur cher
fils, frère et beau-frère, décédé à Alexandrie d’Egypte, le 25 juillet 1927, dans sa
SS.me année.
« ...Mes pensées ne sont pas vos
penséies... ». Esaïe LV, 9.
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non seulement nous l’estimons, mais nous
l’aimons ».
FERDINAND BUISSON, président de la
Fédération des Libres Penseurs français,
écrit : « La religion de Jésus, telle que Jésus lui-même l’a enseignée et pratiquée,
c’est une vie d’amour : amour de Dieu,
amour des hommes. L’Evangile de Jésus
est une religion dont la morale est Lâme ».
C’est un perpétuel et humble effort de
l’âme pour réaliser cette divine folie ;
« Soyez parfaits, comme votre iPère est
parfait ! ». On reconnaît les disciples non
à la manière de prier, de parler ou de
sacrifier, mais — c’est lui-même qui l’a
dit — à leur manière d’agir, à la manière
dont ils savent aimer, se dévouer, souffrir
la persécution pour la justice, rendre le
bien pour le mal. Jamais doctrine n’a affirmé l’identité profonde du véritable sentiment religieux moral comme la parabole
du bon Samaritain» (Extrait de Paix,
Liberté).
Buisson écrit encore : « L’hommage que
je refuse à toutes les orthodoxies, je ne
le refuse pas à l’Homme (Christ), dont la
voix du fond des siècles m’appelle à la plénitude de la liberté et m’invite à la plénitude de la vie spirituelle. Sa doctrine et
Sa vie, qui ne se distinguent pas l’une de
l’autre, produisent en moi la même révolution qu’elles ont accomplie dans le monde ;
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pas su et voulu y découvrir ; elles donnent
un but et un sens nouveau à la vie humaine : avec cet Homme je me sens, audessus de toute l’Histoire, en communion
d’esprit ».
GEORGES CLEMENCEAU, brillant
journaliste, écrivain et homme d’Etat français, écrit que le bien «c’est la réalité,
sans aucun doute, que voulut le Christ,
mis en croix. C’est pour l’obtenir qu’ü
vécut, parla, agit et mourut. C’est pour
enseigner la pratique du bien que ses apôtres se répandirent dans le monde rebelle
à la parole du Maître » (La Mêlée Sociale,
p. 262).
Et encore : « Je pense au fils du char-i
pentier, moi aussi, et il n’y a personne
dans toute la chrétienté qui se réjouisse ^us
ardemment que moi de le voir apparaître
au seuil de Notre-Dame. Non pas semblable
à ces idoles de plâtre qu’on habille d’or
dans les niches où fume l’encens... Non,
je le voudrais tel que le vit la Judée, le
Juif illuminé, traînant ses haillons à tous
les carrefours pour abaisser les riches,
exalter les misérables, enseigner l’amour
des hommes, prêcher le pardon » (Ivi,
p. 131).
(A suivre).
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(Salvo variazioni)
Per GLI STATI UNITI
Roma: 12 Agosto da Genova, 13 da Napoli
per New-Yoik.
Duilio: 2 Settembre da Genova, 3 da Napoli per New-York.
Per il SUD AMERICA
Princ. Mafalda: 19 Agosto da Genova,
per Barcellona, Dakar (ev.), Rio Janeiro,
Santos, Montevideo e Buenos Aires.
Duca d'Aosta:
25 Agosto da Napoli, 26 da Genova,
per Barcellona, Dakar, Rio Janeiro, Santos,
Montevideo e Buenos Aires.
America: 1 Settembre da Genova
per Barcellona, Rio Janeiro, Montevideo e
Buenos Ayres.
Per CUBA, CENTRO AMERICA
e PACIFICO
Posillipo: 9 Agosto da Genova
per Marsiglia, Barcellona (ev.), Cadice,
Avana, P. Barrios, P. Limon, P. Columbia, Cartagena, Cristobai (Colon), Buenaventura (ev.), Guayaquil, Callao, Mollendo,
Arica, Antofagasta, Valparaiso, Talcahuano,
S. Antonio (ev.).
Per L'AUSTRALIA
Palermo: 1« Settembre da Genova,
per Livorno (ev.), Napoli, Messina, Catania (ev.). Porto Said, Suez (ev.), Aden (ev.).
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