1
Année XXXVIII.
7 Août 1903.
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L'ÉCHO DES VALLÉES
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SOMMAIRE :
Communications — Papauté et Idolâtrie
— Grandeurs liumaines — Correspondance — Les nouveaux règlements —
Variétés — Chronique — Nouvelles
et faits divers — Revue Politique.
. ÆSFÆSSJJ.EÆÆS.Æ&'ÆÆJÆWÆ'ÆÆSÆ'FÆJS.
COIVIIVUAIVIOÀ'I'IOISriS
Le 15 Août.
La fête Vaudoise du 15 Août aura
lieu, Dieu voulant pour les Vallées de
Pérouse et St. Martin à Pra Gias-Aut.
Le culte commencera à g heures précises. Comme par le passé il y aura
une place pour l’édification proprement
dite, pour les Missions, pour l’Evangélisation et pour la question sociale.
Une collecte sera faite au profit des
Missions et de l’Evangélisation. Une
course à la montagne, au pied de la
Vachère, pour se faire du bien au corps
et à l’âme, voilà une bonne occasion
qu’il ne faut pas négliger.
Nous rappelons que pour le Val
Pélis, la fête aura lieu à Bobi, à la
fontaine de la Santé.
A l’occasion de la fête il y aura une
vente ou bazar au profit du Chalet
Unioniste ouvert récemment à Bobi.
La Commission des Réglements organiques invite toutes les personnes
qui ont des amendements à proposer,
sur le projet qui a été publié, d’avoir
la bonté de les faire parvenir aux membres de la Commission, avant le 18
août ;
elle prie en outre les Pasteurs qui
se rendront à la Tour le 18 courant,
pour r examen des candidats au saint
ministère, de bien vouloir consacrer la
partie qui resterait disponible de cette
journée et quelques heures du jour
suivant pour conférer avec la Commission sur cet important sujet.
La Commission elle-même se réunira
en séance plénière ces mêmes jours 18
et 19 août dans le but d’examiner les
observations et les as>endements qui
lui seraient présentés et de préparer conformément à la circulaire du 16 juin
dernier le projet définitif qui servira
de base à la discussion de la prochaine
Assemblée synodale.
H. Tron, président.
Villar Pélis le 5 Août 1903.
Papante et Idolâtrie
Le « Vice Dieu » est mort après une
très longue agonie, mais que de bruit
pour une telle mort! Des fleuves d’encre
ont noirci les interminables colonnes
des journaux et on arrive enfln à respirer en voyant que ce thème lugubre
est épuisé. Désormais l’activité fiévreuse
des reporters va s’abattre sur le nouveau
élu, sur la nouvelle idole du Vatican
et on tâchera de le sonder pour savoir
à quoi s’en tenir, sur le but qu’il se
propose d’atteindre, sur la nouvelle
règle de conduite qu’il va suivre.
Léon XIII en s’en allant emporte
avec lui les louanges de tous les hommes, politiques et religieux, catholiques
et protestants. Ça été un chœur général.
Que le pape se soit appliqué à diriger
la barque de S.t Pierre, aussi bien que
possible, nous voulons bien l’admettre;
qu’ il ait fait des efforts pour relever
r éclat de son église c’ est possible ;
qu’il ait tenté le coup de réaliser le
rêve d’Innocent III, c’ est plus que
prouvé, mais qu’il puisse se comparer
à un Grégoire le Grand ou à un Innocent III, nous ne pouvons pas l’admettre. — En effet, sur trois points la
tension d’esprit du souverain pontife
s’est spécialement portée et il a complètement échoué. La question sociale,
soulevée par lui et étudiée dans une
encyclique n’a amené à aucun résultat
et les socialistes l’ont devancé de plusieurs milliers de lieues.
1.1 Union de toutes les Eglises chrétiennes
a été un beau rêve, mais cet idéal s’est
arrêté à l’état de rêve et nous croyons
fermement que le temps ne viendra
plus jamais où les chrétiens se prosterneront devant l’idole de Rome. Malgré les velléités de certains esprits
faibles, la lumière ne pourra jamais
pactiser avec les ténèbres, la vérité avec
le mensonge.
L’idée de ramener la fille ainée de
l’Eglise, la France, sous la férule du
Vatican, malgré la diplomatie de Rampolla, malgré l’astuce des Jésuites,
malgré la bonté du pape lui même a
conduit à un état de révolte plus que
jamais accentué et l’Evangile est en
marche dans ce beau pays d’une manière triomphante.
Léon XIII a été un pape plus politique que religieux et il a réussi beaucoup mieux auprès des nations protestantes qu’auprès de celles catholiques.
Il a laissé son Eglise en proie à la
superstition et à l’idolâtrie et lui même
sur son lit de mort en se faisant apporter la tiare de S.t Janvier et en
recourant à la madone du Rosaire a
montré qu’ il ne savait pas s’ élever à
Celui qu’ il représentait et de qui seul
peut venir le secours et la délivrance.
Léon XIII aurait pu détruire à jamais
la légende contre les Juifs accusés
d’immoler des victimes humaines et il
s’est tu ; il aurait pu intervenir pour
sauver les Arméniens, il n’ en a rien
fait.
Léon XIII aurait pu se montrer
1’ ami de l’Italie, mais comme archevêque de Perugia il a béni les soldats
du pape qui étaient venus jeter la terreur dans la ville en ravageant et en
tuant; il a refusé les funérailles solennellès au Roi Humbert et il a continué
a entraver notre progrès et notre civilisation. A qui la faute ? Au pape noir
ou au pape rouge ? Nous l’ignorons,
nous ne faisons que constater.
Si nous rendons hommage à la simplicité et aux vertus de celui qui n’est
plus; si la pureté des mœurs surtout
a jeté un éclat pendant le règne de
Léon XIII au Vatican, s’il y a eu un
essai de redonner une partie de l’Evangile au peuple, si les études bibliques
paraissent préoccuper les hautes sphères
de l’Eglise Romaine, nous nous en
réjouissons, mais par contre nous déplorons la soif de l’Eglise qui veut
dominer les peuples, la soif de faire de
l’argent en attirant les foules à des
cérémonies somptueuses, l’ignorance des
nations catholiques, la superstition croissante ou l’athéisme éhonté et l’idolâtrie
grossière qui éloigne les âmes de Dieu.
Bien que protestant nous faisons des
vœux sincères pour que le nouveau
pape se consacre plus à l’Eglise qu’à
la politique, plus à l’amour qu’à l’implacabilité.
Nous voudrions enfin voir les deux
pouvoirs distincts, l’Eglise de son côté
et l’Etat de l’autre.
Verrons nous tout cela?
Une chose nous pouvons faire : Persévérer avec fidélité dans la vérité en
faisant connaître Christ et Christ crucifié.
C. A. Tron.
Grandeurs humaines
Les uobles ne sont que mensonge ; tous ensemble ils sont plus
légers que la vanité.
Psaume 62 r. 10.
Sans aucun doute la Bible n’est pas
seulement un livre pour les grands,
une digue pour arrêter la marée montante des multitudes. — Celui qui lit
la Bible d’une manière attentive rencontre une quantité extraordinaire de
passages qui expriment des jugements
sévères sur l’autorité humaine. Il nous
semble qu’ il serait presque naturel de
voir les grands de ce monde reléguer
ce volume dans un coin obscur des
bibliothèques, et l’enchaîner ensuite,
comme il l’était au moyen-âge. C’ est
un livre qui nous parle franc, et qui
ne connait rien des inquiétudes de nos
jours. Une preuve de tout cela nous
l’avons dans ces paroles du psalmiste:
les nobles ne sont que mensonge ; tous
ensemble ils sont plus légers que la
vanité.
Que le petit monde, le prolétaire soit
pécheur, c’est écrit aux coins des rues
et personne n’en doute aussi ; mais de
ceux qui sont haut-placés on n’en parle
qu’avec la plus grande admiration. Tout
en eux a une signification, le regard,
la démarche, les paroles, leurs écrits et
leur silence. — On en fait des demi-dieux
parce qu’ils ont eu du succès. — L’on
oublie tout pour eux, les erreurs et bien
souvent ces aides toujours méconnus
mais qui seuls mériteraient la gloire.
Cette exagération des grandeurs humaines est un besoin des multitudes,
qui sont misérables et qui regardent
en haut pour obtenir le secours. L’humanité a besoin de corporifier son idéal,
c’est pour cela qu’elle qualifie de saints
et de géants ses enfants qui ont eu du
succès, et elle les immortalise en leur
élevant des mausolées et des statues.
L’on bâtit des galeries pour montrer
aux générations nouvelles les héros de
leur peuple et les poètes chantent dans
des poèmes leurs vertus et leurs talents.
Cette vénération des héros a aussi,
sans aucun doute, son bon côté ; plus
d’une jeune âme a poursuivi la gloire
parce qu’elle a été un jour saisie par
la grandeur des hommes du passé. —
Aucun éducateur ne peut renoncer à la
puissance des grands exemples, et aucune école ne peut subsister sans eux.
Il y a aussi cependant un grand danger dans la vénération des haut placés;
car en ne regardant qu’au succès, l’on
finit par mépriser ce courage et cette
vertu méconnue, le travail humble et
modeste, cette fidélité dans les petites
choses qui est bien le partage des masses, pendant que l’on entoure d’une
auréole de gloire la force brutale sans
fidélité et le succès sans moralité des
grands.
Nous ne pouvons, ni nous ne voulons
nier qu’il y ait eu et qu’il y ait encore
aujourd’hui des hommes qui méritent
le nom de grands, mais eux aussi sont
frappés par cette sentence : il n’y a
point de distinction car tous ont péché
et sont privés de la gloire qui vaut
auprès de Dieu. Il n’y a pas de grandeur sans faiblesse. La grandeur sans
taches, celle qui est vraiment divine
les hommes ne peuvent pas la supporter,
elle est trop élevée pour eux. Une
grandeur sans égoïsme et sans avarice,
sévère et sans égard aux apparences
ne trouve point de place sur les places
publiques et dans les galeries de nos
cités.
Jésus a dit: que celui qui parmi vous
veut être grand qu’il soit le serviteur
de tous.
A cette mesure, U reste bien restreint
2
— 2
le nombre de ceux qui méritent véritablement le nom de grand, car tous
ensemble ils sont plus légers que la
vanité. Dans l’assemblée des hommes
que Dieu reconnait pour grands, il
manquera un grand nombre de ceux
devant lesquels les hommes se prosternent, et leur place sera occupée par
ces existences humbles et méconnues,
qui ont toujours été méprisées par leurs
contemporains. Ce sont ces âmes souffrantes qui ont compris le vrai but de
la vie, et que l’on rencontre partout,
et dans toutes les conditions sociales,
qui formeront dans le royaume des deux
l’assemblée des âmes nobles.
(Gotteshilfe). P. Giraud.
C0BKESP0N911CE
Le 3 Août 1903.
Momieur le Directeur,
« Vous avez la guerre intestine dans
la famille ! » me dit un ami qui venait
de lire l’article de M. Giampiccoli dans
votre dernier numéro. Dieu merci non !
On ne peut dire du ménage pastoral
de Turin que :
...« Scagn e ramassa a volan per ca ! »
S’il y a des opinions différentes
entre chrétiens cela ne doit rien ôter
à l’amour qui doit les unir.
J’ai cru devoir parler dans les colonnes de VEchu du vœu exprimé par
la dernière assemblée paroissiale de
Turin parce qu’il m’a semblé qu’il était
bon que vos lecteurs le connussent.
Ce vœu fut voté « à la presque unanimité », comme le dit le procès-verbal
de ladite assemblée, lu et signé séance
tenante, sans qu’on fît la moindre observation. Je n’avais vu (comme M. G.)
qu’une main se lever à la contre épreuve.
Je crois au témoignage affirmant qu’il
y en a eu deux, comme aussi je crois
aux 6 abstentions vérifiées par mon
collègue, et je rectifie volontiers cette
erreur tout à fait involontaire. J’ai agi
en bonne foi, croyant qu’il était de
mon devoir de faire valoir le désir de
l’assemblée paroissiale, comme il eût
été de mon devoir de le faire valoir
même s’il avait été contraire à toutes
mes opinions.
Quant au vote d’une autre assemblée paroissiale touchant le principe de
« regionalite » des églises, je connais
plus d’un électeur (pour dire le minimum) qui ne doutait pas, en donnant
son vote, qu’il eût produit quelque
changement dans la formation des districts, et croyait que ceux des vallées
sans être modifiés, d’officieux qu’ils
étaient jusqu’ici seraient simplement devenus officiels.
Et avec cela je termine cette correspondance, déjà trop longue.
Votre dévoué
D. Peyrot.
IIS S0O¥EK BÈeiEI
Ce n’est pas une chose facile que de
parcourir ces 43 pages et peser les
196 articles proposés pour les adapter
à la nouvelle constitution votée par nos
paroisses et par les conférences de la
mission. Nous osons espérer que chacun
voudra faciliter la taclie de la commission, qui a travaillé dru, en proposant
les modifications indispensables et cela
dans le but d’abréger la discussion au
Synode et arriver à une adoptation définitive et de la constitution et des règlements.
On croit que le vote accordé aux
femmes est une chose nécessaire, surtout dans certaines Eglises où elles
sont la majorité ; hé bien accordons-le,
et si jamais il y aura des inconvénients,
nous serons toujours à temps pour les
éliminer.
L’Art. 22.me qui accorde le droit à
l’administration d’appeler un ouvrier à
un autre champ de travail soit que
ses capacités le désignent soit que l’œuvre soit en souffrance est sage et il ne
peut y avoir aucune difficulté de la
part de l’administration de proposer ce
changement dans son rapport au Synode.
L’Art, zq.me peut donner lieu à un
long débat, mais nous osons encore
espérer que la commission des règlements et dans tous les cas, le Synode,
adoptera la règle absolue qu’après 14
ans de ministère il n’y a pas lieu à
réélection. N’allons pas susciter des rivalités inutiles ou un armeggio déplorable pour rester où l’on est, parceque
on s’y trouve bien ou parceque un déplacement serait pénible. L’œuvre et
l’ouvrier auront tout à y gagner.
L’Art. 62 devrait dans tous les cas
être modifié comme suit : « Questa disposizione non concerne il i® distretto
nè quelle dell’America del Sud » .
Nous exprimerions enfin le vif désir
que les présidents du Synode, de la
Conférence et de la Commission exécutive ne soient pas rééligibles.
A ces exceptions près, nous serions
disposés à accepter les nouveaux règlements qui ont coûté du travail et
qui répondent aux besoins actuels.
C. A. Tron.
La production du vin sans alcool.
.... Vous savez, chers lecteurs, que,
par la fermentation, le jus des raisins
et des autres fruits perd ses substances
nutritives, le sucre et l’albumine ; il
s’y forme par contre de l’alcool qui
retarde et trouble profondément la digestion, l’alcool étant peu attaquable
par les sucs digestifs.
Pour remédier à ces graves inconvénients, on avait essayé de conserver
le jus des fruits en y ajoutant des substances anti-septiques, telles que l’acide
sulfureux, l’acide salicylique, le borax,
etc. Mais tous ces produits chimiques
exercent à la longue, même à très
petites doses, une influence pernicieuse
sur notre organisme.
Le seul moyen de conserver les jus
de fruits dans toute leur pureté, sans
addition de substances étrangères, consiste à les pasteuriser, c’ est-à-dire à
les stériliser, à détruire tous leurs champignons microscopiques, agents de la
fermentation, en les chauffant à une
certaine température, et en les enfermant dans des bouteilles hermétiquement bouchées. Conservé dans ces conditions, le jus de raisin contient quinze
pour cent de substances nutritives,
tandis que le jus fermenté (vin ordinaire)
en renferme à peine un pour mille !
Son goût est tout bonnement délicieux
car par le filtrage il a été débarrassé
de toutes les impuretés, de tous les
ferments en suspens dans le moût, et
rendu clair et limpide comme le cristal.
Voici comment on procède pour préparer en petit du vin sans alcool pour
les besoins du ménage :
Pressez rapidement du raisin choisi
et lavé, n’ayant pas de grains pourris
ou sirocco tés. En sortant du pressoir
le moût doit couler à travers un tamis
arrêtant au passage les pépins et les
pellicules. Ne perdez pas votre temps
à vouloir le filtrer de suite, mais enfermez le immédiatement dans des bouteilles, en y laissant au goulot un vide
de quelques centimètres; bouchez à la
machine avec des bouchons cylindriques
de bonne qualité, préalablement ébouillantés, et ficelez.
Maintenant il s’agit de stériliser le
moût ; à cet effet servez vous d’un
grand chaudron ; pour que les bouteilles
ne touchent pas directement le fond
placez-y un bourrelet de paille ou de
foin, ou, mieux encore, adaptez-y un
second fond, en zinc par exemple, percé
de nombreux trous, laissant un espace
de huit centimètres entre ce double
fond et le fond du chaudron. Remplissez
d’eau et placez les bouteilles debout
l’une à côté de l’autre sur le zinc ou
sur la paille bien assujettie, de façon
à ce qu’elles soient entièrement immergées. Par précaution entourez même
chaque bouteille d’un peu de paille,
pour éviter les heurts et les bris, et
commencez à chauffer. Quand la température de l’eau aura atteint 60 à 65
degrés centigrades, maintenez-la à 65O
environ, pendant 1’ espace d’une demiheure. Ensuite puisez et rejetez une
partie de l’eau du chaudron pour que
les goulots des bouteilles émergent et
se refroidissent. Dès que vous pourrez
les saisir sans vous brûler, sortez toutes
les bouteilles, placez-les debout par
terre et recouvrez-les aussitôt d’un linge
ébouillanté. Cela fait, vous pouvez continuer à stériliser d’autres bouteilles en
procédant comme ci-dessus. Avec un
peu d’habitude on réussit à traiter de
cette manière une centaine de litres
par jour.
Quand les bouteilles sont refroidies,
on les couche dans un endroit sec et
aéré, où elles peuvent rester pendant
des mois, jusqu’à ce qu’on trouve le
temps de filtrer. A cet effet on secoue
bien les bouteilles pour que le dépôt
qui s’y est formé se mélange de nouveau au liquide clarifié, et on les place
debout. Après quelques jours, et de
préférence par un temps clair et froid,
on débouche les bouteilles avec précaution, on décante la partie limpide
en se servant d’un petit siphon en verre,
et finalement on filtre les fonds restés
troubles. Le filtrage du moût stérilisé
s’opère facilement, tandis que celui du
moût ordinaire, qui encrasse les filtres,
est toujours lent et difficile. On emploie
avec avantage un petit filtre d’une
dizaine de litres, appelé « filtre à asbeste ou amiante ».
Ce moût filtré et remis dans des bouteilles rincées, bouchées et ficelées, comme la première fois, a besoin, pour se
conserver indéfiniment, d’être stérilisé
une seconde fois en subissant de nouveau pendant une demi-heure la température de 65® dans l’eau du chaudron.
Si l’on chauffait au-delà de 65® on risquerait de faire prendre au vin un
goût de cuit ou de raisiné ; au-dessous
de 65O la stérilisation serait incomplète.
Lorsque les bouteilles sont refroidies,
on enlève les ficelles, on rase les bouchons et on les trempe dans la parafine fondue.
Voilà en quelques mots le procédé
à employer pour avoir toute l’année
durant du jus de raisins ou autres fruits,
d’une limpidité parfaite...
Charees Pfrimmer.
{Courrier du Dimanche).
CÂÎÎOjMIQlffi
3Iassel. Un certain nombre d’unionistes de Pignerol et de Pomaret ont
été rendre visite le dernier dimanche
de Juillet à leurs sœurs de Massel.
Nous regrettons qu’une averse inattendue ait dérangé l’entretien familier de
l’après midi.
Pomaret. M. le prof. H. Forneron
a achevé dimanche dernier, le 26 Juillet,
le travail qui lui avait été confié par
la Table au sein de la paroisse. Nous
apprenons avec plaisir que M. Weitzecker va rentrer au Pomaret pour reprendre ses fonctions pastorales ayant
retrouvé dans un repos bienfaisant sa
santé ébranlée.
St. Germain. La promenade des
Ecoles du Dimanche a eu lieu cette
année sur les hauteurs des cimes du
Villar Pérouse. Nos enfants en ont joui
ainsi que les moniteurs présents ; nous
regrettons que ces derniers ne fussent
pas au complet, sans doute pour plusieurs d’entr’eux, à cause du travail
piessant. Chanter nos beaux cantiques,
lire et méditer la Parole de Dieu là
où nos ancêtres adoraient Dieu en esprit et en vérité, quel bonheur ! Pourquoi n’en est-il plus ainsi aujourd’hui?
Pourquoi cette belle vallée sur la gauche du Cluson en descendant n’a-t-elle
plus l’Evangile ?
Le quartier de ville après avoir eu
pendant plus de 30 ans comme ancien
M. Jean Long, originaire de Pramol,
a procédé a l’election de son remplaçant
qu’il a choisi dans la personne de M.
Louis Vinçon, industriel. Nous faisons
des vœux sincères pour ces deux frères,
pour celui qui va jouir d’un repos mé-'
rite et pour celui qui va s’engager au
service actif du Maître.
L’assemblée d’Eglise a exprimé sa
maniéré de voir sur les nouveaux règlements et les deux députés au Synode, MM. J. P. Bounous, ancien et
Barthélemy Meynier sont chargés de
voter dans le sens indiqué par elle.
Nous avons le plaisir d’avoir au milieu de nous cet été. Madame la générale Cocito et sa fille ainsi que trois
frères qui viennent d’arriver de l’Amérique du Sud, M.rs Gauthier, J.n Michel
Vinçon et Guigou, les deux premiers
originaires de St. Germain et maintenant établis à Ombues de Lavalle.
M.lle Alice Romano, qui a été placée
à la direction de notre école subsidiaire,
va nous quitter pour se rendre en
Suisse d’abord et ensuite en Hollande.
Le bal public de la fête patronale,
St. Ignace, (quel Saint, miséricorde) a
ete cette annee empêché par l’autorité
communale et ce qu’il y a d’extraordinaire c’est que le Malanage est toujours
a la meme place quand même et les
habitants ne s’en portent pas plus mal.
Samedi dernier un incendie a éclaté
dans la bourgade de la Libourne et un
enfant de trois ans appartenant à la
famille Avondet a péri suffoqué par la
fumée et par les flammes. Que Dieu
soutienne les parents vivement affligés
dans cette douloureuse épreuve.
Notre ami M. Beneyton de la Salle
(Aoste) après avoir passé à deux reprises quelques semaines au milieu de
nous vient de rentrer chez lui, après
avoir obtenu des résultats réjouissants
en guérissant l’infirmité du bégaiement.
Nous avons vu de près notre frère auquel tout le monde rend un excellent
témoignage et d’une manière spéciale
3
— 3
4a famille de l’ancien Justet des Chene'^Hères qui lui est particulièrement reconnaissante.
' Praly. 1.’Assemblee d’Eglise du 12
'Juillet dernier a nommé pour ses dé.yutés au prochain Synode MM. Menusan
b Pierre ancien et Peyrot Jean ancien.
.tifo
I La Tour. M. le pasteur Emile Longo
“ a quitte Verone pour la Tour où il va
ft'îJasser une année de congé qui lui a
*■ été accordée par le Comité d’évangéli■ sation. Nous lui souhaitons un prompt
• rétablissement dans sa santé qui est
[ ébranlée.
I Dimanche dernier 1’ Assemblée pa:.'^missiale s’est réunie pour entendre le
rapport du Consistoire, et nommer les
deux députés au prochain synode. Ont
; été élu MM. Falchi professeur et Foraeron régent en retraite.
4j Valdese. M. Henri Carro vient de
■•laisser la colonie de la Caroline et a
accepté l’appel d’une église plus importante. Nous le regrettons sincère'^ent et nous espérons que bientôt un
autre frère et collègue ira le remplacer.
r^l Colonia Vaidense. Le Collège de
I Colonia a compté cette année 55 élèves
I dont 43 se présentèrent aux examens
L annuels.
hi
I San Gustavo. Nous apprenons de
^source certaine que les récoltes ont été
bonnes et nous en sommes heureux
t pour nos colons.
I- C. A. TRON.
Î----------------------------------------
f
Nouvelles et faits divers
Italie, La mort de Léon XIII a été
la cause de scènes pénibles au sein du
conseil communal de Naples. Les socialistes ont protesté contre l’éloge du
syndic adressé à la mémoire du pape.
A Turin, un socialiste, lui aussi a protesté contre les honneurs qu’on voulait
accorder au défunt. A Milan, le conseil
communal en corps a refusé d’intervenir à la messe en l’honneur du pape.
Les socialistes peuvent avoir des idées
qui ne sont pas les nôtres, mais dans
ce cas ci encore, ils interprètent les
idées du grand Cavour.
■ ’ a Albanella, province de Salerne, le
conseil communal vient d’accorder un
emplacement pour la bâtisse d’un temple protestant (méthodiste épiscopal).
¡Envoyons un bravo de cœur à ces rejprésentants de la liberté bien comprise.
A Rome, le 12 Juillet, les différentes
|dénominations ont célébré solennelletment le centenaire de la fondation des
'écoles du Dimanche; la même chose eut
dieu à Venise.
I
A Perugia, le conseil communal se
Irefusa d’intervenir à la messe du pape
et délégua quelques membres auprès
Idu préfet pour protester ^contre son
intervention.
A Parme on a découvert quelque
^chose d’écœurant: Une rente de 200000
francs affectée aux pauvres et administrée par les cléricaux, par le clergé
même, a été réduite à 3000 francs !
Le préfet est intervenu et cette decouverte a plongé la ville dans une
Vraie consternation.
I Le rapport annuel sur l’église de S.
Remo est très encourageant à tous
égards : les écoles, les cultes, les conférences sont en progrès sensible. M.
Ugo Janni a pu sortir de S. Remo et
aller jusqu’à Piem di Teco où il a donné
une série de conférences devant quelques milliers de personnes, malgré l’opposition du mouvement démocrate chrétien. Allons, tant mieux! que la Rivière
qui est entre les mains du socialisme
accueille aussi l’Evangile, c’est un bon
signe !
A Jhse, M. le pasteur Pierrotti, a été
élu assesseur suppléant dans le conseil
municipal de cette ville.
France. L’ex-abbé Charbonnel a
traduit en français et répandu largement le livre des Diaconales, manuel
des confesseurs catholiques. Comme il
n’y a rien au monde de plus immoral
que les instructions que l’Eglise romaine donne officiellement — en latin
— à ses confesseurs (qu’on lise à ce
sujet le livre du père Chiniquy « Cinquante ans dans l’Eglise romaine» que
nous avons annoncé il n’y a pas longtemps), la Ligue contre la licence des
rues a demandé des poursuites contre
M. Charbonnel ; elle avait été poussée
à cette plainte par de nombreuses réclamations de pères de famille. A son
tour, M. Charbonnel a déposé une plainte
en diffamation contre le sénateur Bérenger.
— La garde des sceaux a adressé une
circulaire énergique aux procureurs généraux au sujet des publications immorales. «Je vous prie, dit-il, d’inviter
vos substituts à adresser dans le plus
bref délai un avertissement aux commerçants qui exposent aux vitrines de
leurs magasins, boutiques, kiosques, ou
mettent en vente des gravures, dessins
ou images tombant sous le coup de la
loi ; si cette mise en demeure reste
sans effet, des poursuites devront être
immédiatement dirigées contre eux et
aussi, le cas échéant, contre toutes les
personnes qui pourront être considérées
comme les auteurs ou complices des
infractions » .
Plusieurs journaux ont été condamné,
pour outrages aux mœurs, à des peines
variant de 50 et 100 francs d’amende
à un mois de prison et 2000 francs
d’amende. M. Gauthier-Villar a été
condamné à 1000 fr. et son éditeur à
3000.
Allemagne. Comme cela est connu
les élections politiques ont montré la
force du socialisme qui a receuilli au
delà de trois millions de voix, tandisque
le centre catholique, malgré sa force
tant vantée n’a recueilli que un million
et demi de voix. — Ce qu’il y a d’étrange
c’est que les Polonais jusqu’ici fidèles
à Rome se sont rebellés à son joug et
dans la haute Silésie le clergé malgré
la protection de la police a passé un
mauvais quart d’heure. — A plusieurs
reprises, pendant l’émeute, des Polonais
ont déclaré qu’ils n’en voulaient pas à
leurs concitoyens, mais qu’ ils tenaient
à faire comprendre aux prêtres qu’ils
n’eussent pas à intervenir dans les
questions politiques, leur place étant
à l’Eglise et non dans les assemblées
électorales. — Est-ce clair ! Et alors
nous ne comprenons pas très bien pourquoi l’on recherche avec tant d’avidité
la protection des prêtres ! — Malheur
à l’homme qui s’appuie sur Rome !
La Conférence dite d’Eisenach nomnfera une Commission permanente ayant
pour but de réunir toutes les forces
protestantes de l’Empire. Très bien !
Quand on ouvre les portes aux Jésuites
il est temps de veiller et résister.
Norvège. C’ est en Norvège qu’on
observe le mieux le repos du dimanche
sur notre continent. I.es Conventions
volontaires entre commerçants ont toujours échoué. Magasins, bureaux, fabriques, débits de boissons alcooliques
sont de par la loi, mais volontiers,
fermés tout le dimanche. Ceux-ci sont
même fermés du samedi soir à 5 heures
au lundi matin à 8 heures. Le repos
des ouvriers est énergiquement protégé
par la loi. Depuis 1892, on ne peut
plus imprimer les journaux le Dimanche
et, depuis 1895, les boulangers eux
mêmes et leurs ouvriers ont aussi le
repos du dimanche. A Christiania, les
tramways ne fonctionnent pas le dimanche matin, et depuis quelque temps
pour laisser reposer les facteurs, comme
à Londres, on ne fait plus de distribution de lettres le dimanche. Depuis
plus de douze ans, le budget des chemins de fer de l’Etat a été augmenté
de 100.000 francs par an, afin de pouvoir augmenter le personnel et accorder
à l’imitation de ce qui se fait en Suisse
à tout employé, un dimanche de repos
sur trois. Nulle part la vie de famille
et la vie religieuse ne sont plus développées qu’ en Norvège. Ces détails
fournis par le bulletin dominical montrent clairement les bénédictions que
Dieu accorde à ceux qui lui sont fidèles.
Si on Italie et aux Vallées nous pouvions en dire autant !
Espagne. L’évêque de Madrid, Mgr.
Guisasola, écrit le Chrétien français,
soupçonnait le cardinal archevêque de
Tolède de chercher à lui ôter l’administration de son diocèse et pensait
que l’évêque de Cuenca était complice
de cette intrigue. — Dernièrement, le
cardinal archevêque de Tolède et l’évêque de Cuenca se trouvant à Madrid
l’évêque les pria de passer tous deux
à l’évêché, feignant une indisposition
qui l’empêchait d’aller leur rendre visite.
A peine étaient-ils entrés que l’évêque de Madrid les interpella vivement leur reprochant d’intriguer contre
lui. L’évêque de Cuenca, homme dans
toute la force de l’âge et de tempérament irascible, supporta mal les reproches de son collègue et lui appliqua
un vigoureux soufflet. L’Evêque de
Madrid riposta par une volée de coups
de poing. Le cardinal de Tolède, ayant
voulu s’interposer reçut, lui aussi un
coup violent sur la figure. Finalement
Te secrétaire de l’évêché parvint à séparer ' les combattants. Le nonce de
Madrid a envoyé un rapport de ces
faits à Rome au cardinal Rampolla,
décidément, cette lutte intime n’a rien
d’édifiant !
Russie. Le colosse russe ne désarme
pas ! Malgré les protestations des EtatsUnis malgré la réprobation du monde
civilisé, la persécution continue contre
les finlandais et surtout contre les Juifs.
Le ministre de l’intérieur vient de déclarer que « si nous constatons que le
mouvement antigouvernemental juif ne
cesse pas, ou du moins qu’il ne s’affaiblit, nous n’hésiterons pas à appliquer
les mesures les plus extrêmes. Nous
serons alors obligés de nous débarrasser
de vous. A cette fin, d’un côté nous
faciliterons votre émigration, de l’autre
nous exclurons les Jviifs de toutes nos
écoles et nous leur rendrons la vie impossible» — Et dire qu’à l’heure actuelle
le deux pour cent seulement est admis
à fréquenter les cours ; et dire que
cette faveur insigne du deux pour cent
a déjà été pratiquement annulée dans
plusieurs écoles ! Oh ! quel doux pays
que la Russie.
C. A. Tron.
Chine. — Du journal Paix et liberté :
« l^es prêtres catholiques en Chine se livrent à de véritables persécutions contre
les convertis protestants. La cause semble en être leur jalousie. Depuis de très
nombreuses années, les catholiques ont
eu la majorité en Chine, où ils ont
commencé leurs missions deux siècles
avant les proteshints. Mais depuis le
mouvement des Boxers, le catholicisme
est partout déconsidéré, la faveur publique est manifestement au protestantisme dont les rangs se remplissent
rapidement. Dans certains districts les
protestants sont maintenant majorité.
De là fureur aveugle des Jésuites.
« Dans un village, par exemple, un
jeune prêtre catholique est appelé. Les
ennemis des étrangers, que les édits
du gouvernement empêchent mairitenant de tracasser les missionnaires et
leurs fidèles, reprennent aussitôt confiance. Sous prétexte de faire payer
d’anciens impôts, on envahit les maisons
des protestants chinois, exigeant de
l’argent ; quand ils ne paient pas, on les
bat, et leur défend d’aller au marché.
« Une réclamation fut faite. Le consul
anglais en fut saisi. Rien ne changea.
La raison de cette apathie du gouvernement n’est pas difficile à découvrir.
« Le prêtre avait ouvertement baptisé
et reçu dans le giron de la Sainte
Eglise tous ces brigands. Il savait parfaitement à quels vauriens il avait affaire, mais il leur avait ouvert les bras
et les avait refermés en disant aux
magistrats: «Touchez-les, si vous osez!»
Les magistrats, terrorisés, déclarèrent
au missionnaire évangélique qu’ils étaient
impuissants, tout en reconnaissant la
parfaite innocence des persécutés.
« Les pieux catholiques avaient saisi
des protestants les avaient liés et les
avaient forcés à courir dans lés rues en
criant: «Tous ceux qui se joignent
aux protestants seront traités comme
moi. » Un homme fut frappé cruellement à la tête avec un bâton épineux ;
puis on lui écrasa sur la tête une masse
d’épines jusqu’à ce que le sang coulât
à flots, et on lui disait : Tu portes une
couronne d’épines comme le Christ que
tu prêches. »
« Après ces exploits, les zélateurs
allèrent tout saccager dans leurs propres maisons et accusèrent les protestants de ces ravages, en présence du
prêtre et du magistrat. Les protestants
eurent beau déclarer que jamais il ne
se battent ni ne pillent ; comment faire
accepter la vérité à un magistrat qui
tremble devant le prêtre ? Car, le prêtre alla une fois jusqu’-au Vice-Roi
pour faire relâcher deux de « ses gens »
emprisonnés par un magistrat trop juste.
Ce dernier envoya sa démission, ne
pouvant plus remplir ses fonctions librement.
« Ce qui se passe dans le district de
Tan-Yang (d’où viennent ces nouvelles)
se reproduit dans bien d’autres endroits. Comment s’étonner de la'ffiaine
des Chinois contre les étrang'efs et
contre le christianisme ? Heureusement
les Chinois arrivent peu à peü ^ à se
dire : «La religion catholique est forte;
la religion évangélique est vraiè.»,Ëientôt, ils verront que la véritable puissance appartient à la vérité. »
A.
— La Semaine Eéligieuse de Genève donne, d’après un livre pàfü en
anglais à la fin de 1901, des c^tails
navrants sur les persécutions dçS mis-
4
— 4 —
sionnaires en Chine. 11 y a eu, d’après
ce livre, i88 missionnaires et enfants
de missionnaires assassinés pendant les
persécutions suscitées par les Boxers
(135 adultes et 53 enfants). Le livre
contient des lettres écrites pendant la
persécution et confiées à des indigènes
chrétiens qui parvinrent à les expédier
ou qui les remirent aux missionnaires
revenus après la paix. « Elles nous disent le courage, la paix, la résignation
de ces hommes et de ces femmes, la
plupart dans la fleur de l’âge, qui avaient
tout quitté pour se consacrer entièrement au service de Dieu»,
Angleterre. L’opposition aux nouvelles lois scolaires est entrée dans la
phase aiguë. Des citoyens de plus en
plus nombreux refusent de payer l’impôt ; les saisies et les ventes aux enchères se multiplient et donnent lieu
à des manifestations bruyantes. Magistrats, huissiers et commissaires priseurs
sont hués et sifflés au point que souvent la vente ne peut pas se faire. 11
est à espérer que l’opinion se soulèvera
de plus en plus contre ces lois antilibérale et qu’ elles finiront par être
rapportées.
Revue Politique
Contrairement aux prévisions du grand
nombre ce n’est ni le cardinal Rampolla,
ni les cardinaux Vannutelli, Oreglia, Gotti
ou Capacelatro que le Conclave vient
d’élire pape dans la matinée du mardi
4 c. C’est le cardinal Sarto, patriarche
de Yenise qui a pris le nom de Fie X.
Ce ne sera pas un pape de combat, ni
un politicien, à ce qu’on dit, mais un
vrai chef d’église, éminemment religieux
qui no va se préoccuper que des intérêts
de son immense troupeau. On prétend
qn’il serait orateur et poliglotte, et qu’il
a, malgré ces qualités, les habitudes de
simplicité qui ont caractérisé son prédécesseur. Il doit sou élection à la lutte,
qui durait depuis quatre jours, engagée
entre les partisans de Rampolla et ceux
de Vannutelli ; et comme ni l’un ni l’autre des deux partis ne pouvait disposer
des deux tiers des voix nécessaires à
1 élection d un pape, on s’est rabattu sur
un neutre qui aurait fait preuve d’avoir
« les qualités qui fout les meneurs d’hommes. » La bénédiction au peuple a heureusement été donnée de la loggia intérieure de St. Pierre, ce qui veut dire
que le nouveau pape continue à protester, pour la forme, contre l’usurpation.
Cis X, élu, paraî-il, par 50 voix sur 60,
est né le 2 juin 1835 à Riese, province
de Trévise et il est cardinal depuis 10 ans.
Une scission qui a fait grand bruit,
vient de se produire dans le parti socialiste de Milan, entre le groupe des
évolutionnistes dirigé par M. Turati et
les intransigeants qui ont pour chef le
bouillant directeur de VAvanti, M. Ferri.
Dans une grande réunion tenue au salon
Orfeo dimanche soir, M. Turati a exposé
devant une assemblée de plus de 3000
personnes, la docirine du socialisme po
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sitif qui ne se pcuie plus d’utopies ni de
vaius mots, mais qui tâche d’améliorer
la position des ouvriers par des réformes raisonnables et progressives. Le
bon sens et la haute intelligence de M.
Turati ne lui permettaient plus de faire
cause commune avec des gens qui attendent tout du chambardement général ou
ne font que leurrer le peuple avec leurs
chimères dangereuses.
A la suite de l’agitation des viticulteurs piémoutais, provoquée par le décret-loi accordant des réductions de tarifs
aux producteurs du midi, le Ministère
vient d’accorder les mêmes réductions
aux producteurs des autres régions du
royaume.
— Une nouvelle grève générale vient
d’être déclarée en Espagne et elle a pris
dès le début des proportions inquiétantes.
Elle n’est pas, comme la dernière, limitée
à la Catalogne manufacturière, mais elle
a éclaté simultanément dans plusieurs
provinces éloignées les unes des autres,
telles que Cadix, Malaga, Murcie et Barcelone. A Alcalá (Cadix) la foule a assailli la maison municipale et la gendarmerie, aidée des troupes, a dû faire évacuer la place en ayant recours aux armes.
Le Gouvernement a pris les mesures les
plus énergiques pour garantir l’ordre et
pour empêcher que la grève ne s’étende
à toute l’Espagne.
— A Ilennebont (Bretagne) une grève
tout aussi redoutable vient d’éclater et
d’entraîner à sa suite tons les désordres
qui caractérisent ces manifestations ouvrières. Elle a même eu un contre-coup
pour le I Octobre pour Milan une
domestique. Gages de 25 à 30 frs. par
mois. S’adresser au Dr. John Biava,
Dentiste américain, Rio Gros, Torre
Pellice.
Chemin de fer la Tour-Pignerol-Turin
Horaire d’été 190B.
accél. fest.
la Tour 5.10 7.40 8.80 12.15 19.7 20.20
Luserne S. J.n 5.17 7.47 8.39 12.24 19.15 20.28
Biibiaiie 5.27 7.56 8.49 12.34 19.26 20.38
Briquéraa 6.37 8.2 9.1 12.44 19.40 20.49
Cliapelle d. M. 5.42 8.6 9.6 12.49 19.4B 20.54
S. Second 5.49 8.8 9.13 12.56 19.52 21.1
Piguerol 6.7 8.22 9.31 13.16 20,12 21.20
Turin 7.30 9.15 10.55 14.35 21,35 22.45
accél.
Turin 5.35 9.15 16— 17.3B 19.40
Pig-nerol 7.5 10.45 17.31 18.38 21.11
S. Second 7.16 10.56 17.42 18.48 21.22
Chapelle d. M. 7.23 11.3 17.49 18.53 21.29
Btiquéras 7.30 11.10 17.57 18.58 21.38
Bnbiane 7.39 11.19 18.7 16.6 21.48
Luserne S. J.n 7,49 11.29 18,18 19.16 21.59
la Tour 7.56 11.36 18.25 19.21 22.6
Le train festivo de la Tour à Turin n’a lieu
que les dim.anche.s et fêtes, du 28 juin à tout
septembre ; ces mêmes jours, le train de 19,7 est
supprimé.
Tramway Pignerol-Pérouse.
Foires
Pérouse (1) (2) (B)
Pignerol 4.26 5.4 7.13 9.10 10.50 33.59 17.30 JS.44 21.20
S. Martin 4.47 5.25 7.34 7.31 11.11 14.2017.51 19.5 21.41
S. Germain 5.2 5,41 7.50 9.47 11.26 14.36 18.6 19,20 21.56
Pérouse 5.37 6.35 8.24 10.21 12.1 15.10 18.40 19.54 22.20
Perrier 10.10 20.26
Fenestrelles 11.40 21.54
Fenestielleg
Perrier
Pérouse
S. Germain
S Martin
Pignerol
4.40
(1) 5.10 (2)
4.45 6.56 9.31 11.54 14
36.30
17- (3)
15.52 18.45 20
5.20 7.29 9.46 12.29 14.35 16.27 19.21 20.35
5.35 7.44 10.1 32.44 14.50 16.42 19.36 20.50
5.55 8.4 10.21 13.4 15.10 17.2 39.50 21.10
dans la ville voisine de Lorient où une
vraie révolution s’est déchaînée et où la
foule des grévistes a commis toutes sortes
d’excès que les troupes, arrivées trop
tard, ont été impuissantes à réprimer.
^ — Une troisième grève générale s’est,
déclarée à Odessa. Les 25.000 grévistes
surveillés par la police, bornent jusqu’ici
leurs protestations à des réunions sur
les places publiques.
____________________________C.
MINERVA DELLE RIVISTE
mim.nvn Rassegna Settimanale
ROMA — Corso Umberto I, 219 — ROMA
Sommario del N. 34.
Rivista delle Riviste — Sviluppo letterario in riva al Pacifica — Il socialismo
nel Belgio — La difesa contro l’incendio
— La posta e la ferrovia gratuite _
La guerra del 1870-71 nei canti popolari tedeschi — Quattro giorni in un’officina : un esperimento personale —
Napoleone non mai esistito — Donne
scrittrici — Bismarck demolito ? —
Questioni del giorno — Spigolature — Fra
libri vecchi e nuovi — Marginalia: Una
pagina d’edilizia romana — Rassegna
settimanale della Stampa : La crisi d’ un
trusc americano — Giornali quotidiani
in alto mare (con i ili.) — Il viaggio
di re Edoardo e della regina Alessandra in Irlanda — Il cavo telegrafico
anglo-belga — Il profitto del capitale.
Abbonamento annuo : Italia L. 10
— Estero L. 12,50.
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