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Soixante-neuvième année - Anno XI®
N® 24
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PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
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- Dans toutes les Paroisses, chez JVIM. les Pasteurs. i
Tous les changements d’adresses coûtent fo centimes, sauf ceux du commencernent de l’année.
Le numéro : 30 centimes
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables...,^^gne8 de louange, occupent vos pensées (PhîL IV, 8),
COMMUNICATION.
Le Modérateur, qui doit se rendre en
Angleterre, Irlande et Ecosse, sera absent
de La Tour jusqu’aux premiers jours de
juület. Toute correspondance urgente doit
être adressée, jusqu'alors, à M. le 'vicemodérateur Louis Marauda, à Pignerol.
nnnnnnnnnnnnnnnnnn
er
' Le sage dit que les jours se suivent et
ne se reesemblept pas; nous ne savons
si ion peut la^ppliquer ces paroles à nos
"onférenceis du I«’’ District ; elles se suivent, et se ressemblent... un peu. On pour”'dt les résumer assez' facilement .ainsi :
un culte, une reljation magistrale du Présfj'lent ide la Commission die District, une
dii i-ussion plus ou moins académique sur
d : sujets d’ulne importance capitale, et
qui, par conséquent, sont toutes les années à l’ordre du jour.
Donc... tout est dit ? Disons tout de
te que ce serait là une chronique in
juste ; la Contférence a son utilité dans
1 ambiance fraternelle qu’elle créei, et qui
permet ajux délégués d’exprimer franchenient leur pensée dans des conversations, qui, sans être officielles, sont d’excellents moyens d’entente, d’explication.
Et ai les mêmes problèm-es sont toujours discutés, c’est peut-être un signe
fine l’on se rend compte que ces problèmes attendent encore une solution, ce qui
e.vi aussi quelque diose !'
* * $
Donc,., jeudi 8 couratnt, à 9 h. 30, culte
d'introductilon d.p.ns le temple de Bdbi
prédiaateur M. L. Rivoire ; texte : Ezéchiel XXXVI1, 9 : Esprit, vient des quatre vents, souffle sur ces nioirts, et qu’ils
revivent. C’est une chaleureuse invocation
pour une effusion du Saint-Esprit .au sein
do nos Eglihes, pour une plus grande consécration ; effusion qui seule peut ptroduire les graïudis triomphes qui se manifestent aujourd’hui encore, lorsque, invoqué par des apôtres, le Saint-Esprit descend sur les âmes mortes spirituellement.
il! ^!
Le Bureau provisoire, présidé par M. le
pasteur A. Simeoni, examine différentes
questions bureaucratiques, et le Bureau
définitif est formé par MM; L. Rivoire,
pasteur, présidént ; T.h. Mathieu, vijee-président ; E. Rostan, secrétaire ; après quoi
l’on pleut fînaletmient commencer les travaux, par la lecture des résumés des Rap^
ports, faite par M. le pasteur R. Jahier.
M. le vice-modérateur L. Marauda lit ensuite le Rapport de la Comimission de District, qu’il a, comme toujours, rédigé de
main de maître. C’est un aperçu de la vie
ecclésiastique de nos Vallées, que nous
n analysons pas ici, puisqu’il forme l’objet de la discussion suil«équente.
La lecture des résu,mée provoque une
courte discussion à l’égard de la sanctification du dimanche. MM. L. Marauda,
D. Gaydoui, H. Long, Jeah' Tron, G. Comba
sont d’accord pour faire ressortir la gravité de ce problème ; M. Jean Tron pairie
de la bonne influence exercée par la F. G.
V. sur la jeunesse, à ce sujet, d'une façon
pratique; M. G. Comiha insiste pour que
l’on ne craigne pas d’en parler dajns les
écoles du dimanche, même au risque de...
scandaliser quelques pareuts coupables.
A propos de l’Eglise de Turin, M. H.
Peyrot voudrait, si nous avons bien compris, entretemir la Conférence de la question de Sajint-Donat. Ne connaissant ni
Sâint-Donat, ni sa question, nous ne pouvons renseigner nos lecteurs ; M. le pasteur A. Simeoni désirerait que la Conférance examinât le sujet, en déclarant que,
personneheraent, il n’interviendra pas
dans la discussion, pour laisser la plus
ample liberté ri’appréciation lalux délégués.
Après un débat, dans lequel interviennent
MM. le Vice^MQdérateur, le Vice-Phésident
de la Commission exécutive, M. G. Rivoir,
pasteur, la Conférence un.anime passe à
l’opdre du jour, v.u qu’une décision, en
cette matière, est, naturellement, dp ressort diu Consistoire de l’Eglise de Turin,
ou éventuellement de la V. Table.
On pa,sse ensuite à lai dliscussion du Rapport de la Commission exécutive.
Une pliraæ dh paragraphe « Liturgie »,
provoque une longue discussion à l’égard
de Vuniformité liturgique. M. Marauda
écrit : « ...ici (dans le I® District) Vwniformité m’est pas du tout du formalisme
ni diU). cléricalisme ; elle n’est que « ORDRE ET BIENSEANCE » selon l’exhorta'tion apostolique ; éle est donc nécesscüre ».
Ce n’est pas que l’on conteste eefcte aSir.mation, mais' on se demande (M. le pas-^
tour Nisibet) : à quoi s'’umiformer, puisque
le Synode lui-même n’a piu que recommander, non pas imposer, sa liturgie ? D’autre part (M. Nisbet) cette recherche de
l’uniformité ne risque-t-elle pas d’annuler
l’initiaitive individuelle ? MM. les pasteurs G. Rivoir, H. Tron junior, L. Micol,
G. Comba, R. Jahier font ressortir la différence entre tradition et pratique, insistent sur la nécessiité d’une certaine dignité dans la célébration du culte, et avancent quelques exemples pratiques à cet
égard, en se déclana(nt convaincus qu’il est
possible de réaliser un minimum d’uniformité sur les points principaux, sans
nuire pour cela à l’initiative peirsonneUe
qui a toujours des champs innombrables
où s’essayer ; après quelques observations
de MM. L. ¡Micol et G. Comba sur quelques
inconvénients... liturgiques (fuit© de l’assemblée avant la Sainte-Cène, remue^-ménage pendant la bénédiction), la Conférence lajpprouve la phrase du Rapport, cidlessus, légèrement transformée en recommandation par !M. le pasteur G. Rivoiir,
après que le Vice-Modérateur en a éclairci
la réelle portée : emjpêcher d’éventuelle
déviations inspirées par des conceptions
arbitraires. Les modifications que l’on proposerait dévrajent être soumises à l’approbation de la Conférence de District.
H» $
On ipesse ensuite au problème d,u catéchuménat ; le Vice-Modérateur attire l’attention des délégués sur ce point, déjà
longuement débattu par le passé, et a,uquel on n’a pu trouver encore une solution satisfaisante. Comme dans toutes les
Conférences, on a beaucoup parlé sans
conclure, ce qui était inévitable, vu la profondleur du sujet, que l’on examina sans
un plan fixe.
Tous d'accord, sur la constatationi fondamentale : nos catéchumènes ne sont
point Suflîsamment préparés au p|as qu’ils
accomplissent le jour de leur confirma-"
tion ; ils n’en sentent, généralement, pas
x/'''
tout le sérieux. Par conséquent, nous sembterait-il, pour être pratiques, ij aurait
falhj.' 1“ examiliKer les causes de cet état
de choses, 2p en indiquer les remèdes. De
ces .deux études, en réalité la première
dépassait les bornes de l’activité de la
CSôàitfêrence, car elle implique la discussion de la,conception de l’Eglise elle-même 1 ¡Çt c’est ce que l’on vit : après avoir
côinmencé par un échange d’idées sur la.
lihwte d’âge pour l’admission des catéchumènes, la discussion devint plus ou moins
aç|idÉraiique, par le fait qu’elle ne pouvait
porter à aucupre décision ; l'Egljise Va.udoise doit-eUe être multitudiniste, ou non?
E]a(ut-il admettre seulement les convertis,
ou'ibiien tous ceux quii peut-être se cpnvfârtinont ? iMM. R. Nisbet, G. Comba, Jean
ÎVdn, .A. Ricoa, R. Jahier, Aflio, L. Micol,
G.^Rivoir, L. Mlarauda, G. Costabel pp-enr
n^t part à la discussion qui fait ressortir
seule chose ; que les catéchumènes ne
^t point .convaincus de la gravité rie
çte,qu’ils accomplissent, et que, d’autre
Û y aurait en général de griaives risà courir si l’on ne leur permettait
de l’accomidi'r. Quant aux remèdes...,
cun fera comme il pourra.
^emame de renoncement : elle aurait
et pu être meilleure ; trop de bourses
fermées quand il s’agit du déficit qui s’accumule et menace des amputations douloureuses ; les Vaudois ne sont-fls réellement sensibles que lorsque le mal est arrivé ? M. G. Comba adresse un chaleureux
apxjel à ce sujet.
* * *
M. A. Tron, professeur, président de la
Commission du Chant Sacré, lit son Rap:
port ; rien dé nouveau, pour les lecteurs
de Y Echo, qui connaissent les résultats de
son travail : les différentes fêtes de chant
ont démontré qu’une bonne année est pasisée, que des progrès ont été accomplis ;
ce qui ne signifie pas qu’il n’en reste encore, ainsi que le dit M. H. Long. Los difficultés n’ont pas manqué, ibi aussi, mais
la persévérance les à ipresque vaincues.
M. A. Jahier nous dame ensuite un
aperçu de son œuvre à MarseiU)a, parmi
les Vaudois. Nous ne voulons pas le gâter
en le résumant, dans l’espoir que M. le
pasteur A. Jahier voudra le faire lui-même, comme il sait le faire !
M. G. Rivoir, p(a&teur, apporte les salutations de nos frères de l’Amérique du
Sud, et nous assure que les liens demeurent toujours immuables. Le Bureau est
clffirgé d’exprimer nos vœux à cœ frères.
» » «
Aucune proposition n'est votée, la limite d’âge pour l’admission des catéchumènes restant telle qu’elle est.
« » ik
La Commission' du Chant Sacré est reconfirmée par acclamation ; MM. 'A. Ricca,
pasteur, et G. Costabel sont nommés pour
la Commiiasion exéoutive dé District. La
liste des délégués au Synode est approuvée. Voici les noms : Jahier Elnrico, Allio
Davide, Coïsson Adolfo, Mathieu Giovanni
Enrico, Barai Giacomo, Pons Adrianô, Adamo Ehirico, Avondéitto Federico, Deodato
Achille, Ribet Pietro, Fomeron Emanuele,
Dalmas Roberto, Mathieu Teofilo, Gaydou
Davide, Caffareli Giovanni, Pontet Davide,
Mourglia Giovanni, Costabello Alberto,
Bertalot Arturo, Péyronel Enrico, 'Tron
Pietro, Richard Aldo, Malan Luigi, Rostagno Arturo.
ÿ
^ ^
POUR LA VÉRITÉ
L’Eglise chréíiemie.
II.
V».
La Conférence a reçu les souhaits du
modérateur, .M. V. A. GostaJbel, portés par
M. le Vice-Modérateur, et un télégramme
de la Conférence du IV® District, signé
par M. le pasteur Arias (arrivé trop tard
pour qu'il en fût donué lecture).
Clôture : Remercîments chaleureux du
président de la Conférence, M. L. Rivoire,
pour l’hospitalité cordiale et magnifique
oflPerte (par l'Eglise de Bobi, pan son
Pasteur et sa compagne, soit aU dîner,
qu’au thé plus que giami ! Remercîments soulignés-par des applaudissements
significatifs ! g. c.
Les différentes fraternités ou églises
chrétiennes d-u siècle apostolique, qui vivaient d’une vie autonome et indêpendaUite, étaifent gnadueUement reliées entre
elles par lœ marquantes personnialités: de
leurs fondateurs, qui, les visitant à tour,
resserraient les liens d’amour fraternel,
tout en colportant les nouvelles des unes
aux autres. Des communications épistolaires, adresses ipar tel apôtre à telle
église, étaient transmises à d’autres de la
même région (Col. IV, 16). Des membres
d’une commiuiuauté, pour des raibons de
commerce ou d’emptoi, se mettaient en
voyage et visitaient sur leur route les réunions de frèrels, s’agrégeant à ceUe de leur
nouveUl© résidence. EInfin, les apôtres euxmêmes déléguaient de leurS collaborateurs
qui, comme évangélistes itinérante, ou temporairement résidants, devenaient de
vrais traite d’union entre les différentes
communautés.
On ne pouv,ait encore, à cette époque,
parler que virtueflement d'une Eîglise ; en
réalité il s’agissait de plusieurs églises
parsemées en idifférente pays et sans liens
ecclésiastique entre elles.
L’apôtre Saint-Plaul, cependant, dans
quelque-uneS de ses lettres, semble déjà
embrasser, avec sa. puissante pensée synthétique, runification des groupes épars,
comme devant former un seul corps dont
Christ est le chef (Eph. I, 22-23 ; IV, 1516 ; V, 23, 30 ; Cd. I, 18, 24 ; Rom. XII,
5; 1 Cor. XII, 12,..). Dans ces passages,
par la similitude dU corpis et de la tête,
l’ajpôtrfâ veut représenter l’union vivante
aussi bien de croyante isolés, de groupes
de fidèles, que de lal coDectivité de tous
les chrétiens entre leux et avec JésusChrist. On n© peut pas trop' presser une
image et en préciser les détails, mais ce
qui est clair c’est que la préoccupation majeure de l’apôtre, ibi comme aihieuirs, est
de resserrer toujours plus les Mens qui
unissent le Sauveur à ses rachetés et non
pas de tracer un schéma quiconque d'ime
institution ecclésiastique, au sens romain.
Dans aucun de ces passages Saint-Paul se
propose de traiter ex professa de l’Eîglise,
c’est en relation avec la personne et Tœu-
2
vre dai CJhrist, etru relation avec les charismes on dons spirituiels accordés aux
croyants, en relation avec les devoirs
familiaux et sociaux de ses disciples, en
relation ^vec sa proipre activité qu’il en
parle, on pourrait dire ineidlentellement.
Ecriivant aux Corinthiens, il compare
l-Eglise à unie vierge, à une fiaxncée (2® ép.
XI, 2), ailleurs c’est à une épotise fidèle
(Bph. V, 25...), mais de toutes ces analogies se dégage l’enseignement que l'a^inblée des croyants n’a de vitalité, de consistance, de raison d’être qu’aussi longtemps qu’elle reooninaît à Christ sa fonction de Chef 'unique, d’ami' suprême, de
céleste époux. S’il en est ainsi on peut
emphatiquement proclamer : « Où est
Christ, là est l’Eglise », formule que nous
opposons victorieusement à celle oaftholique : « Où est l’Eglise, là est Christ », qui
s’effrite au solei des déclarations apœtoliques à ce sujet, ,ainsi que l’autre : « Où
est Pierre, là est l'Eglise ». '
Saint-Pierre (1® ép. II, 5) comme SaintPaul (1 Tim. III, 15) et l’aiUteur de la
lettre aux Hébreux (III, 6) comparent
l’église à une mcdson: c’est une maison
spirittielle, la m,oison de Dieu ; il s’agit
bien d’un édifice (1 Cor. III, 9 ; Eph. II,
21-^), voire même d’un temple (2 Cor.
VI, 16). Le terme de maison est pris alussi
dans le sens de maisonnée et indique la
famille qui y habite, la famille des
croyants.
L’édifice spirituel s’élève sur le seul fondement qui a été posé: Jésus-Qhrist (1 Cor.
III, 11);,il est la pierre sur laqueUe s’édifient les fidèles, comme autant de pierres
vivantes (1 Pierre II, 4-6). Une fois de
plus nous devons nous .persuader que le
fondement apostolique (Eph. II, 20) de
l’Bgliiæ c’est Christ et que le croyant n’en
est un membre vivant qu’alutant qu’il est
directement et étroitement édifié sur
Christ, car cé n’est pas en bloc, et quel que
scat l’état des pierres de l'édifice, qu’ü y
a une entière .assurance de salut. On peut,
ainsi, faire partie de l'Eglise et être une
pierre morte, qui aura sa part, un jour,
avec ceux qui n’hériteront pas la vie
étemelle.
En rapport avec l’image, d’un édifice
et d’un temple, Saint-Paul se sert d’une
autre similitude, lorsqu’il désigne l’Eglise
du Dieu vivant comme « la çolonne et l’appui de la vérité» (1 Tim. III, 15).
Pour comprendre la pensée de l’apôtre,"
il faut avoiir clairement devant lœ yeiix
ce que représentait la colonne, dans l’architecture gréco-romaine.
La colonne s’élevait au devant de l’édifice, sur un. piédestal se dressant solidement sur son socle, elle soutenait un chapiteau, un architrave et dans les maisons
ordinaires une‘corniche, ou dans les temples un fronton.
La colonne n'était, donc, mi la maison,
ni le temple, mais la partie extérieure
qui en mettait en évidence la structure
et concourait en quelque manière à en déterminer Tusage.
L’égliso-colonne n’est pas la vérité en
elle-même, mais elle en témoigme, elle la
met en évidence, elle est son soutien, en
la rendant miajiifeste devant le monde juif
et payen.
Plus que jamais cette fonction de la colonne était campréhensiblè, lorsque, isolée,
elle était destinée à exhiber bien haut,
à la vue de tous, un emblème ou urne
statue.
Les apologistes romains se sont emparés
de ce langage figuré de Tapôtre et ont défiguré et faussé cette image. 'A les entendre, l’Eglise catholique non seulement possède toute la vérité à l'exclusion de tout
autre, mais seule elle a le droit de la faire
connaître ail monde.
Saint-Paul n’a pas dit L’Bgldse est un
caveau blindé, un coffre-fort où la vérité
est renfermée, et que seuls des fojnctionnaires attitrés peuvent ouvrir et fermer
pour la dispenser au dehors. La colonne
offre à l’appréciation de qui que ce soit
la vérité, qui ipiorte en elle-même sa propre
evîdence et n’est pas le patrimoine monopolisé d'aucune caste et d’aucun clergé. ’
La préoccupation de l’unité doctrinale.
sans jamais l’obtenir compièteroeint, vu|
qu’il y eut toujours des dissidents, a sup-^',,
planté funité spirituelle, dans l’Eglise. Au^"'
lieu de rectercher Tunité dans la foi aui
Christ, toujours vivant et présent par sai
painole et par son esprit, on l’a voulue ^
dans des arrêts dogmatiques.
La formulations d'une manière claire et |;
exacte, de la vérité chrétienne, avait sa %
grande impoHatnce et sa raison d’être pour
la défendre ides attaques de nombreuses
-et toujours renaissantes erreurs qui l’au- '
raient entièrement corrompue. Mais il ne \
fallait jamais oublier qu’un dogme est une C
exipression humaine d’une vérité divine et que, pour lui assurer l’autorité, il ne f allaît pas diviniser la formule et la rendre '
immuable. D'autant plus que dans la progressive (définition de dogmes on courrait
un vrai idianger que le prof. F. Bonifas
signale, lorsqu’il écrit : « Le dogme ecclésiastique au lieu de s’enrichir de vérités
nouvelles peut s’appauvrir ou se surchar- ;
ger d’erreurs. Certains faits essentiels '
peuvent être négligés ou méconnus; certaines vérités peuvent être dénaturées ou
compromises par les formules mêmes, dont
on se sert pour les exprimer. Il peut arriver aussi que l’Eglise, tout en évitant
l’erreur, abuse des définitions et des formules théologiqiues et transforme en une
scolastique aride les vivantes réalités de
la foi ».
Une unité dogmatique de ce genre équivaut à graver sur des tables de bronze
plus que sur idies consciences dfes enseignements qui devraient faire naître la vie de l’esprit et la développer chez ceux qui
ont. commencé à en vivrez
Quant à l’unité ecclésiastique, que
l’Eglise catholique s’est assurée par sa
hiérarchie, nous devrons nous en occuper
dans l’étude suivante.
L’histoire est là pour démontrer à quel
prix l’Eglise.catholique a maintenu, à tra.- / ;
vers les siècles, son unité extérieure, en
’ - i
se servant, c’est à (dire, ides armes charneUes, ne jugeant point efficaces celles . .
spirituelles, ce qui a abouti à une uniformité mécanique ; cette église n’a" jamSs
été vraiment ime, au critère mialthéniatiqtue ni à celui .psychologique, et eHei a complètement dénaturé le vrai sens de l'unité
chrétienne.
'
Comme la primitive église fut bien vite
attaquée extérieurement, elle fut aussi déchirée intérieurement par des partis, ce
dont les épîtres apostoliques nous renseignent loyalement (1 Cor. III ; Gaflates II ^
1 Tim. I, 3; 2 Tim. III, 16; Tfte I, 10;
Ep. de St-Jean III ; Jude ; Apoc. II, 4.„).
Mais ce ne fut pas seulement au point de
vue de la pureté de la doctrine et de
Tunité ecclésiastique que les premières
églises chrétiennes se trouvèrent en défaut, mais la sainteté de ses membres
laissa bieUi vite à désirer (Actes V, 6 ;
1 Cor. V, 1 ; 2 Tess. III, U ; 2 Tim. III, 5 ;
2 Pierre III, 13 ; Jude 12 ; Apoc. II, 19,..)^
La vocatibn de chaque membre d’église
est d’être saint comme Dieu est saint;
mais, hélas ! que d’inconséquenceis, quelles
contradictions dans la conduite se ipanifestent bientôt ! Aussi c’est idéalement et
à cause de la vocation de chaque chrétien
que Ton dit qiie l’église est sainte, comme
aussi à cause du but qu’elle poursuit et
des ressources qu’ele offre pour une toujours plus entière consécration du peuçle
des croyants à Dieiu.
Dans le langage idu Nouveau Testament
l’appellatif de «saint», si fréquemimient
employé pour désigner les croyante, n’implique pas le sens d’une personne sans
fautes ni souillures, mais indique ,un disciple qui s’est consacré à Jésus-Christ comme à son diviu Maître, qu’ü s’efforce de
servir fidèlement.
Une réunion de personnes imijarfaites
ne forme pas une société parfaite, mais
en vue diu but de sanctification qu’elle
poursuit elle se distingue de son entourage mondain et dans ce sens elle est
l’église (réunion) des « saints » et se dit
sainte.
« Le Seigneur connaît ceux qui lui~appartiennent » (2 Timi. III, 19); c’est ainsi
qu’on a pu parler d'une église invisible
à Tœdl et soustraite an jugement des hommes, église qui se compose de tous les véritables croyants, entièrement consaicrés
(sainte) à leur Seigneur,
E. de Pressensé dit très justement :
« C’est cette église invisible que Paul contemple des yeux de la foi, quand il parle
de Tépouse ipure et sans tache du Christ ;
elle seule possède Tunité de Tamour, si
souvent rompue par la faute des diverses
églises visibles ».
Aussi c’est plus qu’arhitrairement que
les catéchistes romains attribuent en propre à leur église visible les paroles qui se
lisent dans Tépître aux Bphésiens (V, 27),
que Christ a voulu faire paraître devant
lui l’église « glorieuse et sans tache, ni
riidle, ni rien de semblable, mais sainte et
irrépréhensible ».
L’église invisible, connue et vue seulement de Dieu, n’exclut pas l’église visible,
qui nécessairement doit exister pour témoigner de la vérité et de la vie chrétienne sur la terre, mais on ne peut pas
lui attribuer Tunité et la sainteté parfaites, ce dont dix-neiif siècles d’histoire
témoignent d’une mathière irrécusable.
C’est donc une présomption, vide de réalité, que celle professée d’une part par
l’Eglise romaine et de l’autre par certaines sectes protestantes, qui, quoique aux
pôles opposés de la chrétienté, se rencontrent dans la prétention de constituer
elles seulement la véritable église parfaite
ici-bas.'
Il nous reste à dire que si l’Eglise chrétienne veut rester fidèle à la pensée de
son fondateur et à sa propre nature spirituelle, elle ne peut, ni ne doit jamais,
s’asservir à des intérêts politiques et civils. Elle est, il n’y a pas de doutes, pour
la société civüe, un élément ide force morale, d’ordre, d’élévation spirituelle, ainsi
que de fraternisation dairfâ les maux de
l’existence iprésente, mais ce précieux concours social elle doit le donner librement
sans en attendre en retour des faveurs,
des dotations, des honneurs.
Autant l’église sent IC j besoin de s'appuyer sur le bras de T Etat, d’autant s’af
faiblit son confiaht abanidon en son divin
Chef.
L’Eglise chrétienne ne peut être ni la
servante (la bonne à tout faire, idit T.
Fallot), ni le gendarme de l’Etat ; de son
côté, l'Etat ne saurait se poser en régent
et tuteur de la pupille EgUse.
Une expérience séculaire, dans les pays
les plus différents, nous prouve que l’Etat
et l’Eglise n’ont jamais fait longtemps bon
ménage ensemble, en contractant des
unions nuptiales que, nécessairement, des
calculs et ides intérêts propres à chacun
d’eux avaient inspirées.
C’est à tort que Ton a voulu appliquer
à l’église le critère du succès des institutions profanes, soit la juger d’après le
nombre des professants, d'après la prospérité matérielle, la puissance et la gloire.
Jésus-Christ n’avait pas entendu dire
au ipetit troupeau (Luc XII, 32) qu’il devait être sans crainte, iparce que tôt ou
tard il aurait le royaume de la terre, lui
qui au début de son ministère public avait
ré.olument repoussé Satan qui lui offrait
« ],a puissance et la gloire des royaumes
de la terre » (Luc IV, 6) et qui à Pilate
protestera que « son royapme n’est pas
d’ici-bas» (Jean XVIII, 36). Le Bon Berger assurait à son troupeau le rcjyaume
des cieux !
Un (dilemme se ¡pose, sans autre issue
que : ou l’église chrétienne exerce fidèlement son influence spirituelle sur le
monde, qui périt loin du Christ, 0(u elle
se mond,anfee etn lîerdant, ainsi, sa raison
d’être. A. M.
(Catéchisme, chap. JÇXI : « L’Eglise »).
BIBLIOTECA VALDESE.
1 lettori che hanno preso a prestito voltimi della Mbl^teca sono pregati di restituirli non piti tardi del 26 corrente, dovendosi procedere alla revisione annua.
La Biblioteca rimarrà chiusa per tutto
il mese di Luglio.
Torre Pellice, 10 Giugno 1933.
I Bibliotecari.
Le Cinpantenaire de la Pradeltorao.
La Société Miæionnaire Pr,adeltorno a célébré son cinquantenaire de fondation dimanche soir, par une séance publique tenue dans la Salle Synodale, gTaciéusement
accordée par le Modérateur. v
La séance est présidée ijar son président, M. 'Attilib Forneron qui, après Tin>vocaltion et le chant d'un cantique, prononce un (discours de circonstance en s’inspirant des paroles de Philippiens III, 16 :
« Seulement, au point où nous en sommes
parvenus, marchons ensemble ».
Il exprime la reconnaissance de la Société pour l’aide de Dieu i3end,ant ces chiquante années de. travail : comme Dieu a
été l’inspirateur du passé, il doit rester
et devenir toujours plus le guide d’où procèdent toute lumière et toute force. On
aura donc en lui une parfaite confiancefj
et on regardera à l’avenir en comptiant
sur son appui.
Les résultats obtenus sont considéra-J
blés, mais il ne faut pas piétiner sur;
place ; la Société et chaque membre indi-'
viduellement se proposeront de viser plus]
haut et plus loin.
La parole est ensuite au secréfaiire
M. Ernest Tron, qui lit le procès-verbal'
de la séance de foiudation. Je pense qu’il]
est bon de rappeler les noms des membres
fondateurs à la idaite du 5 janvier 1883 :]
Adolphe Jala, Daniel Maurin, AugustJiahîer, Albert Costabel, J. P. Vinay, Abd:
F. Ghigo, Charles Albert Buffia, Pierre Ri
voire, Barthélemy Léger, David Jahier,;
Jacques Cesano, Jean Grill, Louis Rostan,
Charles Revel, Jean Geymonat, Etienne
Danna.
Le Bureau provisoire : M. Danielj
Maurin, président ; M. Auguste Jahier,]
secrétaire.
Le premier Bureau de la Société :
M. Daniel Maurin, pr^ident ; M. Adolphd
Jala, vice-président-caissier ; M. Augustéj
Joihier, secrétaire.
Le Président lit le Rapport annuel, don
nant slnsi une idée claire et complète des
différentes activités. On a tenu 31 séan
ces ; on a présidé 74 réunions ; presque'
tous les membres ont oontribué au tra^;
vail sociétaire en préparant des études]
ou des conférences.
Les membres effectifs sont au nomlrêj
de 27. Il y a en outre des membres hon
raires et des membres correspondants
Le caissier M. H. Pasquet donne un fiétaillé compte-rendu financier, d’où il ap
part que les centaines et les milliers dej
lires représentent un grand travail fie la'
part des membres qui se déplacent id’im;
endroit à l’autre, allant deux à deux com
me les anciens Barbes.
Le Président invite les amis à profiter]
de l’occasion' pour donner quelques coii'
seils ou faire quelques remarques.
Le missionnaire 'M. Louis Jalla, apr
avoir rappelé une séance au Col Julienfj
à laquelle il assista il y a cinquante .^ns,
se réjouit des progrès réalisés par la
ciété et termine en ixisant une question
un peu embarrassante : C’est très bie
de vous intéresser aux Missions, de cof
lecter de Targant ixmr les maintenir, maii
on aimerait savoir combien de vos niem
bres sont idlevehus missionnaires... Voil.
des années qu’il n’y a plus de recru
v'audoises, et c’est ce que nous aimerion
c’est ce dont nous avons besoin pour ac
complir la grande tâche de hâter la venu
du royaume de Dieu.
Le prof. M. Jean Jialla demande la pa
rôle ponr lire une lettre de M. I/)uis A
pia, qui, tout en étant chez nous en c
moment, ne pe(ut pas être présent à
séance pour des raisons de santé. M. Louii
Appia, qui est membre du Comité de 1
Société des Missions de Paris, écrit ix>u
remercier la Pradeltorno et se réjouir avei
elle de la célébration du cinquantenaire]
Le membre honoraire G. Martinat e:
prime Tagréa'ble souvenir qu’il conserv
de la Pradeltorno, relève les progrès réi
lisés par la Société, et se souvenant di
difficultés que rencontre le Président sur]
tout, il lui adresse des paroles d’enc
ragemient. Des éléments vobntàires, dit-Ü
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ne peuvent que travailler avec zèle et entrain, et c’est ce qui explique les beaux
résultats obtenus.
Le pasteur M. Guido Comba, venu expressément du Pomariet avec sa dame, dit
sa joie d’assister à cette séance et pense
avec reconnaissance à la bonne ectivité
déployée par la Pradeltorno, qui indépendamment des fonds qu’elle recuéile pour
les Missions, a, une heureuse influence sur
ses propres membres elt ne peut que faire
du bien dans notre milieu où tant de Vaudois démontrent de la légèreté et de l’insouciance à l’égiard des choses sérieuses.
Il termine par une expression graphique :
« Vous soutenez nos bras ! ».
Le Président' remercie avec beaucoup
d’à propos tous les orateurs. Il a, du reste,
présidé la séalnce avec distinction.
La soirée eist clôturée par une prière
du pasteur M. Jules Tron.
/
Le nouveau Bureau de la Société est
ainsi formé : ,MM. H. Pasquet, président ;
Ernest Tron, vice-président ; Cotta-Morandini Georges, secrétaire.
Nous faisons les fneilleurs vœux pour
la Pradeltorno qui a exercé pendant ces
cinquante dernières années une si grande
influence sur la jeunesse mialsciuline dei notre Collège. 11 ne s’agit pas seulement, en
■effet, de constater les sommes recuieillies
pour les Missions; il faut penser que plusieurs ont trouvé là l’inspiration qui les
a guidés dans la voie paistorale, et que moralement et spirituellement tous les sociétaires ont bénéficié de leur passage au
sein de la Pradeltorno‘.
CHRONIQUE VAUDOISE.
COLONIA VALDENSE, le 22 mai 1933.
Cher frère en Christ,
Comme vous l’a(urez vu dans les jonrn.;,:jx politiques, nous avons eu un coup
d’Etat, pour ne pas être moins que les
uiutres républiquies sud-américaines ! Mais
il a été des plus pacifiques...
— L’évangéliste M. Etoile Ganz n’a pas
pu rester à kSan Gustavo. Pour occuper la
place de régent, il faut avoir le titre officiel ou le revalider, sans quoi le Gouvemeniidnt peut supprimer l’allocation
qu’il donne. Ici, celui qui veut occuper
une place doit renoncer à sa patrie et se
faire citoyen américain. M. Ganz a été
placé provisoirement à TaraririUs.
■ - L’évangéliste ÎM. Lageard doit aller
OLCiiper la place de Belgrano^ miáis pour
entrer dams l’Argentine il a besoin d’un
cciiir-ai,. de cette coinjgrégation luî garanti.s.sa:nt ¡du travail. Les affaires officielles
vont lentement. M. Bounous me disait
un .iour : Las cosas de palacio, andan despacio (lentement). C’est l’expérience que
tout le monde fait. M. Lévi Tron va partir
pour l’Europe bientôt. C’est un pasteur
qui a travaillé beaucoup et fidèlement. Il
en aura la récompense' du Seigneur. Nous
lui soubaitonß un heureux voyage.
— L’évangéliste M. Gönnet a été appelé à occuper la place de Nueva-Helvecia, pour deux ans. Les cultes aiu Rosario,
qui ont lieu le dimanche soir, sont présidés à tour par M. Gönnet et les pasteurs
E. Tron et H. Beux. Que des âmes soient
sauvées dans cette petite! ville, où le terrain est si dur et réfractaire à l’Evangile !
— Nos départs : Suzanne Bessern veuve
Toum, d’Angrogne, à Dolores, de 80 ans.
— JaccfiAes Peyrot, de 79 ans, de Mourcious, à Iris. — Daniel Ouigou, de '80 ans,
de Pramol, à Dolores.’Sa miaiison était une
vraie Béthanie, ouverte largement à tous
les serviteurs du Seigneur. Quand le Pasteur de Lavallte devait s’occuper aussi de
Dolores, c’était chez la famille Guigou qu’il
avait son pied-à-terre, la chambre id'u pnophète (2 Rois TV, 10). Cette générosité
proverbiale est pratiquée par ses descendants et par d’autres familles lajussi. Et
non seulement à Dolores, mais, on peut
bien le dire sans exagération, dans le
Sud-Amérique, partout où il y a des
Vaudois. C’est, diu moins, ,mon expérience
personnelle. On n’,a pas mis de côté l’ordre a,postolique : « N’oubliiez pias l’hospitalité... » (Hébreux XIII, 2). — Suzanne Roland veneve Griot, de La Tour, à Colonia
Valdense, dans sa 96® année. C’était une
relique vivante des premiers temps de la
Colonie, dont elle fut un des fonidateurs.
Fille du carabin,ier Roland, des Chabriols,
parti en 1857 avec toute sa famille, elle
avait alors 20 ans et pouvait ainsi être
un témoin fidèle des temps passés. C’était
un plaisir de l’entendre raconter les difficultés de la colonisation’, avec tant de
détails vus et vécus.
M.me et M. ' Griot ont exercé pendant
longtemps une gratado influence dans la
Colonie. Ils ont eu la .première grande
maison en briques, maison die commerce
importainte, où venaient se loger les escouades des nouveaux émigrés. Ils étaient
logés et nimrris jusqu’à ce qu’ils trouvassent du travail ou quelque ferme. C’est
chez Griot que descendit le modérateur,
M, P. Lantaret, lors de sa courte visite
à la Colonie, en 1869. M. et M.me Hugon,
à leur arrivée à la fin de 1877, passèrent
aussi quelques mois chez M.me Griot. Lorsque le Lycée s’ouvrit à, Colonia Valdense,
c’est à la maison Griot qu’on l’installa et
le docteur Wood y demeura deux ans.
Mais, plus précieuse que toute cette générosité, était la foi qui les animait et dont
elle était un des fruits. Ils avaient subi
l’influence de leur voisin, M. Revel, chrétien fervent qui les visitait toutes les
semaines.
M.me Griot avait choisi depuis quelques
années idéjà les cantiques de respérance,
qu’elle idésirait que l’on chantât à son enterrement. C'était : Seign&ur, du sein de
la poussière..., et : Je la cannais cette joie
excellente... Elle est partie en paix, sans
souffrance, rassasiée de jours.
« Que je meure de la mort des j.ustes,
et qiue ma fin soit semblable à la‘ leur ! »
(Nombres XXIH, 10). L. Jourdan.
FLORENCE. Le jour de l’Ascension, la
Jeunesse ayant pu faire, avec un temps
favorable, son excursion habituelle dans
les environs de la ville, ceux qui restaient
des deux congrégations vaudoises se sont
réunis, en assez bon nombre, dans notre
église de Via Manzoni pour célébrer le
Sauveur monté à> la droite du Père.
Le dimanche de Pentecôte, d’après ce
que nous avons pu savoir, l’on a eu, dans
l'un et dans l’autre temple, les assemblées
des grandes occasions, avec la célébration
de la Sainte-Cène, ainsi que la confirmation de cincf catéchumènes en Via de’ Serragli, et quatre en Via Manzoni.
C'est avec joie que l’on voit entrer les
nouvelles recrues dans le troupeau du Seigneur ; mais c’est aussi une grande responsabilité qui pèse sur ceux qui les ont
instruits et admis à la Table Sainte. Aussi
l’Eglise sent le devoir de les entourer de
toute sa sympathie chrétienne et de ses
ardentes prières. phg.
LA TOUR. M.me V. A. Costabel, modérateur, avec M.me Cramer, sa mère, viennent d’arriver à La Tour, où elles passeront quelques mois. Nous leur donnons la
plus cordiale bienvenue au nom de la paroisse, à laquelle elles prennent un vif
intérêt.
M. le Modérateur va partir pour l’Angleterre, l’Ecosse et l’Irlande, où il représentera l’Eglise Vaudoise à d’importantes assemblées religieuses, notamment
au Congrès de l’Alliance Presbytérienne,
au cours duquel 'il prononcera un dis■ cours. Nous demandons à Dieu de l'accompagner et de faire prospérer la mission
qui lui est confiée auprès des Eglises de
langue anglaise, où il est si favorablement connu.
— Dimanche dernier, tandis que le Pasteur de la paroisse célébrait le culte de
Sainte-Cène aux Copiers, le culte au temple neuf était présidé par le pasteur émérite M. Pierre Chauvie, qui nous donna
un bon sermon sur ce beau texte : « Jette
ton fardeau sur l'Eternel ». Nous demandons à Dieu de bénir le message de son
serviteur, qu’une très longue expérience
rend particulièrement efficace.
— Nous avons accompagné à sa dernière demeure les dépouilles mortelles de
M.me Buffa Victorine, née à Saint-Jean,
mais établie à La Tour depuis plusieurs
années. Elle avait 69 ans. Que Dieu console les parents que ce départ afflige.
j. t.
— Concert de la Croix-Bouge. Le' concert organisé par la Croix-Rouge a eu lieu
samedi soir, à l’Aula Magna du Collège,
avec le concours de IM.lles Elda Travers,
pianiste, et Stella Calcina, soprano, la réputation desquelles n’eSt plus à faire dans
notre milieu.
On a commencé ponctmdlement à 9 h.,
et nous avons regretté de ne pas voir le"
parterre au complet, comme' l’agréable
programme qu’on avait annoncé et le but
humanitaire de la soirée fa,isaient espérer. ■
Que les artistes qui se sont produites sachent combien grand fut le plaisir qu’on
prit à les enteindire ! M.lle Travers, pianiste remarquable, nous interpréta du
Beethoven, du Schubert, du Chopin, du Debussy, du Contessa, du Liszt, en démontrant une parfiaite technique, une sûreté
nuancée de vraie virtuose.
M.He Calcina, soprano brillant et sympathique, nous a égayés par ses chansons
simples, à la portée (de tout le monde. Nous
avons edtoiré sa grande facilité d;ans l’interprétation des sentiments les plus va
, -if ik
: mystique‘et rêveuse dans Damnti
la mie^ Qidla, souriante'et ironique dans
Il rnaritino.. '.
Elles se sont assuré la reconnaissance
de raïuffltoine qui, dù reste, la leur a témoignée par de vifs applaudissements.
Le prof. Attilio Jalliai, président diu Comité local de la Croix-Rouge, a ajouté
quelques mots pour expliquer le but de
la soirée.
—" La représentation des ArtigianeUi
de T\imn. Les 'ArtigianeUi ont affronté
le public de La Tour au Théâtre Trente,
dimanche, en donnant la farce de E. Ferravilla : La classe degli asini.
le directeur, M. Canobbio, s’est donné
beaucoup de peine, et il a réussi à faire
rendre à cette jeunesse de non professionnds tout ce qu’elle pouvait rendre.
. La pièce fut suivie de quelques exercices de gymn,astique d’ensemble. Les enfants se sont bien amusés à voir et à
entendre., l’élève Massinelli, bégayeur au
kmg nez.
Nous espérons que la repré^ntation
serve à attirer Tattention du public sur
ceftte beUle œuvre qui aide tant de garçons_^efc leur permet de se préparer à la
vie apprenetnt un métier.
, MARSEILLE. L’Union Vaudoise de Marseille a eu la joie d’assister, le 13 mai, au
mariage ide M.lle Adeline Chambón avec
M. Brosia Emmamml, tous deux sociétaires depuis de nombreuses années. Le mariage fut célébré par M. le pasteur Aeschimamn. De taombreux Vaudois a/v.aient
tenu à aiilporter aux inouveaux époux leurs
félicitations et leurs meilleurs vœux.
'— Nous avons eu, à l’Union Vaudoise,
le, plaliair de la visite, durant quelque
temps, de M. le pasteur Jaihier, qui nous
apporta les salutations ides Vaudois des
Vallées. M. le pasteur Jabier présida notre grande sortie champêtre du printemps
qui^ réunit un très grand nombre de
sociétaires ; il visita beaucoup de familles vaudoises et donna une conférence, dans la Salle de la Rue des Platan^, sur l’histoire des Vaudois ; cette conférence réunit un nombreux public et fit
un'e profonde impression. ^
. : Qu'il trouve ici les remerciements de
tous les Vaudois de Marseille pour son
d^ouement. Le Secrétaire.
lîlTACHINO. Des Alpes à Pachino, l’Evangile est annoncé :! Le travail accompli dans
^glise de Pachino pendant l’année est
Considérable, comme nous pouvons le relever du Rapport que le pasteur M. Eynard a eu l’obligeance de nous envoyer.
Le fait saillant de l’année ecclésiastique
est la construction de la « Salle Vaudoise »
mesurant 60 mètres carrés. Cette belle
SaUe, affectée aux activités de jeunesse
et sociales, a été officiellement inagurée
par le surintendant M. Bonnet, lors de
sa visite au IV® District.
Une famille originaire de Pachino, mais
établie en Amérique, a contribué pour
L. 2000 : c’est un beau geste que nous
relevons volontiers, car il démontre combien l'Eglise est appréciée.
Nous avons toujours pensé que des Salles annexées à nos Eglises sont indispensables, aussi félicitons-nous notre collègue
M. Eynard d’avoir pu réaliser un si beau
projet.
Mais on n’a pas bâti seulement des Salles, on a édifié! les âmes et instruit les
esprits.
L’école du dimanche a eu 60 inscrits,
dont 25 % seulement appartenant à des
familles évangéliques.
Les catéchumènes furent au nombre de
35 ; 1.5 d’entre eux ont été admis comme
membres d’église en recevant le baptême.
Le terrain semble promettre une riche
moisson pour l’avenir.
Malgré la clôture des écoles primaires
dépendantes de la Table, l’Eglise a pu continuer à exercer son influence sur les enfants, grâce à l’Asile « Il Redentore », administré par le Conseil d’Bglise en collaboration avec TAsile « Principe Umberto », dont la direction est confiée à des
évangéliques.
(Xitre les conférences et les cultes réguliers du Pasteur, le Rapport exprime
le désir d’avoir des prédications extraordinaires de la part d’orateurs envoyés par
l’Administration. C’est depuis longtemps
notre idée d’évangélisation et nous souscrivons toto corde. Il faut éviter l’écueil
de considérer nos églises d’évangélisation
comme de netites paroisses.
Un détail intéressant (le Rédacteur a
travaillé cinq ans en Sicile et il est à
même de l’apprécier!), la croissante participation de l’élément féminin aux cultes
et à la vie ecclésiastique.
La crise économique, qui a priç parfois
une tournure angoissante, n'a pas réduit
les entrées du bilan.
L’opposition n’a pas manqué ; les adversaires ont eu recours à tous les moyens,
mais sans résultat.
Le Rapport se réjorut de cette opposition, témoignage indiièct de Ja vitalité
de l'Eglise.
Chère Eglise de Pachino et cher collègue, nos meilleurs vœux pour l’avenir.
nONEBOL. On nous prie de rectifier
dans quelques détails la correspondance
qui a paru dans le numéro de la semaine
passée 1“ L’initiative d’une collecte à
l’occaçÿri de la réélection de M. Marauda
est due aux jeuneSj mais tous — jeunes
et non jéunes — ont contribué. 2® La somme totale, versée en deux fois, est de
L. 625.
BOSABIO TALA (Argentine). M. Théophile Rostan nous donne ides nouvelles d^
colons vaudois établis dans la République
Argentine, nouvelles qui ne sont pas très
bonnes .au point de vue économique.
Tout en le remerciant pour sa lettre,
nous me croyons pas qu’il soit nécessaire
de la publier intégrialement, vu. qu’eUe répète, à peu de variantes près, le contenu
d’une de ses lettres précédentes, publiée
dans notre numéro du 20 janvier 1933.
SAINT-GEBMAIN. Nous exprimons nos
plus vives condoléances à la famille de
notre sœur Balmas Aleocandrine née Bouchard, décédée aux Colombats le 26 du
mois dernier ; et à la famille du petit
enfant Ezio Comba de Jean, décédé à la
Combine le 4 du mois courant.
— Au culte de Pentecôte, notre Eglise
a eu la joie de recevoir solennellement
16 catéchumènes qui, après avoir terminé
le cours d’instruction religieuse, ont demandé d'être admis comme membres communiants de l’Eglise.
— Dimanche prochain, 18 courant, à
8 h. 30 du soir, M. le pasteur Paul Bosio
donnera, dans notre temple, .une conférense sur le sujet : I negatori délia divinità di Cristo.
SIENA. Notre petRe Eglise, sans conducteur fixe depuis le départ du regretté
pasteur Petrai, a cependant eu ses services réguliers, grâce à la libéralité de la
V. Table qui a eu soin de nous envoyer
à tour de rôle différents^ pasteurs émérites établis à Florence et que nous remercions cordialement.
Au culte de Pentecôte nous avons vu
avec plaisir trois jeunes filles et un jeune
étudiant entrer dans nos rangs et promettre fidélité au Seigneur. Nous leur souhaitons sincèrement de pouvoir persévérer dans la foi et rendre un bon témoignage au milieu de nous. , x. *æ.
Les enfants:
Alicoï,
Lina et Giorgio Trossarelu et leur fils
Roger,
Guido et Menetta et leurs enfants Leuo,
Roland, Mirella, Llllena,
M.me Line Peyeot-Long et ses enfants,
M.me Méry 'Vauchbr-Revtll et ses enfants,
ainsi que les nombreux parents, ont la
douleur d’annoncer le départ pour la Patrie Céleste de leur hien-mmêe mère, bellemère, grand'mère, sœur, tante et cousine
SOPHIE REVEL-LONG
enlevée à leur affection ce matin à 4 h.
Le rendez-vous aura lieu dans le Temple Neuf de La Tour, vendredi 16 courant, à 16 heures.
Torre PeUice, 14 juin 1983.
« Père, je désire que là où je suis,
ceux que tu m’as donnés y soient
aussi avec moi». Jean XVH, 24.
: Je sais en qui j’ai cru ».
2 Timothée I, 11.
Prière de ne pas faire de visites et de
ne pas envoyer des fleurs.
Fails el Nouvelles.
Italie. Une bonne nouvelle! Les quatre grandes nations européennes, Italie,
Fiance, Angleterre et Allem,agne, viennent de signer un document de capitale
importance —■ le pacte à quatre — qui
doit ¡assurer une diz,aine d’années de paix
à notre pauvre continent.
Nous nous réjouiisæns du plus profond
du cœur pour ce beau, résultat à un moment où les nuag'es étaient menaçants et
semiblaiient (devoir être sfflionnés, d'un moment à l’autre, par la foudre.
Notre joie est d’autant plus grande
que c’est le Chef de notre Gouverne-
4
naent qui en^a ^cobiçu l'idée, et nous
. hii souhaitons diev pouivioir continuier kT
belle et grande entreprise de enduire les
peuples sur la voie de la paix. ;
.'i.
Pmr la âiffimm de la Bible. Deux colporteurs die la Société Biblique Britanniqfue et •Etrangère et de la Société Biblique
de Genève ont“^ rêcemiinent parcouru en
auto tout le N.-O. de l'Afrique et placé
des Bibles en 16 langues différentes. "
« * * S. p. p,
A Chicago. Les milieux les plus sérieux
de Chicago sont affligés de la réputation
qu’ont vailue à cette ville, dams le monde
entier, la corruption et les" mœurs criminelles qui s’y sont établies. A l'occasion
de l’exposition universellie, on se propose
d’y organiser un effort d’évangélisation
de grande envergure, afin de montrer au
monde qu’il y a autre chose, à Chicago, que
des gangsters. Les instituts théologiques
de cette ville i prêteront leur concours à
cette campiag'ne. S. p. p.
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5,46 7,22 8,26 12,08 13,59 18,02
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11,17
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11,34
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12,33
12,40
12,43
12,46
12,49
12,52
12,56
13.
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13,14
13,17
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14.25
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14,39
14,42
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15,11
15,19
15.25
16,40
16,48
16,51
16,55
16,57
17,
17,03
17,06
17,13
17,20
17,23
17,28
17,31
18,25
18,32
18,35
18,38
18,41
18,44
18,51
18,58
19,05
19,08
19,16
(2)
19,50
19,57
20,
20,03
20,06
20,09
20,12
20,15
20,22
20,29
20,32
20,37
20,40
(1) Sabato (mercato a Pinerolo) — (2) Festivo dal 15 Maggio al 15 Luglio.
Perosa Argentina
S. Sebastiano
Pinasca
Dubbione
Villar Perosa
S. Germano
Maianaggio (fac.)
Porte
S. Martino
Riaglietto-EiugeraVac)
Ahhadiii i'
Abbadia
Ponte Lemina (fac.)
Pinerolo
6,01 8,10 (1) 8,55 11,55 13,40 16,20 17,56 (2) 20,35
6,04 — — 11,58 13,44 16,23 — 20,38
6,09 8,18 9,02 12,03 13,50 16,28 18,06 20,43
6,12 8,21 9,05 12,06 13,53 16,31 18,09 20,46
6,18 8,27 9,15 12,13 14,- 16,45 18,16 20,53
6,25 8,34 9,22 12,20 12,23 14,07 16,53 18,24 21,6,27 8,36 9,25 14,15 16,56 — 21,03
6,30 8,40 9,28 12,29 14,20 17,- 18,31 21,06
6,33 8,43 9,31 12,32 14,23 17,03 18,34 21,09
6,36 — 9,33 12,35 14,26 17,06 18,37 21,12
6,39 8,49 9,36 12,38 14,29 17,10 18,40 21,15
6,42 8,52 9,39 12,41 14,32 17,13 18,43 21,18
6,48 8,59 9,45 12,48 14,40 17,20 18,50 21,25
(1) Sabato (mercato a Pinerolo) — ( ;z) Festivo.
ORARIO AUTOMOBILE PEROSA-PERRERO
Perosa Argentina P- 9,- 13,35 19,30 Perrero (I) 5,20 (2) 7,30 11,15 17,15
Pomaretto » 9,08 13,43 19,38 Trossieri-Faetfo > 5,23 7,33 11,18 17,18
ChiottiRicIaretto > 9,23 13,58 19,53 Chiofti-Riclaretto » 5,27 7,37 11,12 17,12
T rossieri-Faetto > 9,27 14,02 19,57 Pomaretto » 5,42 7,52 11,37 17,37
Perrero a. 9,30 14,05 20,- Perosa Argentina a. 5,50 8- 11,45 17,45
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