1
Seconde Année,
17 Novembre 1876,
.N. iO.
LE TÉMOIN
•Joxi-ïTiftl clo li^vang^éliqiLio V'aiidoise
Paraissant chaque Vendredi
Vous me serez témoins. Acms 1. 8.
‘iuieanl In cèrile arec la charité. !■>. 1. 15.
PrJX DS L’ABONNkîKKWT P/^ Fl AN
Italie ..............1-3
Tour los pays de TUnion de
poste............... »
Amérique .... . * 9
On s'abonne:
Pour r/ntén>tir obez MM. les jiîKteur« c*t les
libraires de Torre Pellice.
Pour VRa:téTÌeìir au Pureau d'Administrat on.
Un (iitméro s.'pjri*; lu tjpnlirnes.
.\nnonces: ‘¿7) «’oniim<'- jiar ligno.
Lcs envo'S tVarg^nt s-* fotil pa • ìtltre rtcommani]t*’0 n»? par mandatt 'Ur le
Dureati ile I^froto Argentina,
Ponr la R«d«ellon adresser ainsi; A la Direction du Témoin^ Pomareltn (Ptnerolo) Italie.
Pour r.4dininÌ4tratlon adresser ainsi; A rAdmínístralíon du iéi/niin , Pomarelto (Pinernlo) Italit\
fSom malr'O.
Les conférences de district et le synode.
— Un des derniers actes de Loril Aberdeen
— Une cause de déconrafrement — Versions do la Bible. — Chronique taudoiiie.
— Renie jyalitiqHe. — Annonces
LES G(LW£RE3iCES DE DISTRICT
el le Synode
C est au Sjuode <jue .sftra peutêtre réservée la décision tinale sur
les cas de discipline pour lesquels
il y aura eu appel de la semence
des conférences. Nous -arron.s dit.
à dessein: peut être, car nou.s ne
sommes pas bien sûr que telle
soit l'idée de tous les avocats des
conférences. Si nous avons bien
entendu et bien compri.s, toutes les
questions de détail, par conséquent
tout ce qui est d’un intérêt local,
tout ce qui dans chaque paroisse,
ou groupe de paroisses, se fait
en conformité do règlements déjà
adoptés, ou qui le seraient encore,
tout cela serait du ressort de ce
pouvoir nouveau ; le Sj’uode n’aurait à s’occuper que d'objets d’un
intérêt général.
Il n’y aurait pas à marcher longtemps dans celte voie pour arriver
à un morcellement irrémédiable
de notre Eglise, à quelque chose
de bien pire que le congrégationalisme que nul ne semble vouloir
el que l’on prépare en sapant les
bases de notre constitution.
Mais à supposer même que nous
nous so3’ons mépris sur la portée
de certaines expressions el qu'il
doive y avoir appel au St’uode
de toutes les décisions des conférences , il ari’iverait de deux
choses l’une; ou bien cet appel
j serait illusoire et le Synode se
; bornerait à confirmer les arrêtés
des conférences en vue de gagner
du temps et .surtout de s’épargner
une besogne peu agréable. Ou
bien , prenant au sérieux ses attributions de tribunal d’appel, le
Synode examinerait à fond chacune des questions qui lui seraient
soumises et jugeant de plus haut
il réformerait, en règle générale,
les arrêtés des conférences. Dans
le premier cas le prestige du Synode, dans le second celui des con.
férences seraient infailliblement
détruits. C'eut la sort 'de certains
tribunaux civils dont les sentences
sont fréquemment cassées, comme
aussi de telles cour.s d'appel qui
trouvent plus commode el plus
simple de confirmer que de revoir
à nouveau
L’on dira peut-être que ce sont
là des affirmations gratuites et des
craintes imaginaires que la pratique ne réaliserait pas. S’il était
possible de faire un essai du système, sans préjudice de nos institutions ecclésiastiques, nous n’aurions pas d’objection à ce qu’il
fût tenté. — Mais avec un peu
d’expérience des hommes et des
choses, ici comme ailleurs, une
semblable illusion n’est pas permise; on ne retourne pas à ce que
l’on a abandonné, comme l’on ne
rebâtit pas une maison que l’on
a prétendu améliorer, en lui donnant exactement la même distribution.
Quant à l’examen des questions
qui ser.aient mises à l’ordre du jour
par le S^mode, il n’est nullement
nécessaire que, pour s’en occuper,
les conférences soient revêtues
d'allribulions légales,au contraire,
elles les étudieront avec d’autant
plus de soin, avec d’autant plus
i d’intérêt, qu’elles le feront libre; ment, comme c’est librement que
j s’en préoccuperont les Consistoires,
I les assemblées de paroisse et les
individus qui ont à cœur le bien
de l’Eglise, le progrès de la piété
, et l’avancement du règne de Dieu.
Nous répétons volontiers le mol
de Tacite: major è lonyinquo reverentia; en le traduisant à l’u•sage de ceux de nos lecteurs qui
ne savent pas le latin; On a plus
de respect pour une autorité éloignée, ce qui veut aussi dire; plus
élevée.
Rien n’est plus étroit, plus taquin et au besoin plus tyrannique,
l'expérience le montre chaque jour,
que les autorités d’un ordre inférieur, que ces petits pouvoirs qui
cèdent si nalurellemeut à la tentation de se faire sentir. La tentation n’est pas moins grande
lorsqu’il s’agit de pouvoirs ecclésiastiques et religieux; elle l’est
même davantage.
DES DKRMERS ACTES
lie liinl Aberdeen
On raconte que, le jour même
où il mourut, Lord Aberdeen écrivit à un imprimeur lui donnant
les instructions nécessaires pour
l’impression d’un certain nombre
d’exemplaires d’un tout petit traité
de sa composition intitulé: La
mort peut titre proche.
En voici le contenu
• Lecteur, qui que tu sois, le
jour peut être bien proche où le
I gazon de la vallée te couvrira et
I où ton corps deviendra la pâture
2
<82
LE TEM01^
des vers. L’homme nd de femm«
est d’une vie courte et plein d'ennui. 11 sort comme une fleur, puis
il est coupd: il s’enfuit comme
une ombre et ne s’arrête point.
Job. 14, 1. 2. Le jour où tou
pauvre corps sera devenu froid
et immobile, le soleil brillera avec
tout autant de splendeur, les
oiseaux chanteront tout aussi gaiement et les hommes traiteront
leurs affaires avec tout autant
d’empressement comme lorsque tu
étais plein de santé , de vigueur
et d’intelligence. Peu, très-peu de
personnes penseront à toi après
ta mort, même celles-là t’oublieront après un certain temps et
les siècles emporteront les traces
de ton passage sur la terre.
* Lecteur, après la mort vient
le jugement. Tu dois comparaître
devant le trône de Christ, et peut
être tu es de ceux qui ont vécu
jusqu'ici comme s’ils n’avaient pas
une àrae immortelle à sauver. Tu
as peut-être été en avant jour
après jour, semaine après semaine,
année après année sans penser à
l’éternité comme si les peines
éternelles étaient un rêve et comme
si le jugement n'était pas une
inexorable réalité. Et la mort peut
être plus près que tu ne le penses
et frapper à ta porte plus tôt que
tu ne t’y attends. Cela peut être
en cette heure ou en ce moment;
et si c’était en ce moment quel
serait le sort de ton âme?
1 Tu ne peux servir Dieu et
Mammon. Tu professes en vain de
servir Dieu, si tu ne fais rien pour
lui plaire. Vas-tu , comme Jésus,
d’un lien à l’autre faisant le bien?
Visites-tu les malades, as-tu compassion des pauvres, cherches-tu
le salut de ton âme? •
Ces paroles qui nous viennent
d’un chrétien mourant devraient
frappera salut le cœur de chacun.
Ine cause de décourageiiienl
¡J/o/i cher ami,
Vous êtes jeune encore, ce qui a
bien ses avantages, mais c’est aussi la
raison poni' laquelle vous vous étonnez,
je dirais presque, vous êtes scandalisé
d’une chose tonte-à-fait naturelle. le
dis naturelle, c’est-à-dire, selon le
cœur naturel de riiomme; j’auiais pu
dire commune, car l’expérience que
vous commencez à faire, mille autres
font faite avant vous. Animé du plus
sincère désir de vous rendre utile autour de vous, allenlif à saisir les occasions et anxieux de titiuver les moyens
de faire le 4>lus de bien possible , il
vous semble que vous devriez y être
encouragé et aidé par ceux-là surtout
en faveur desquels vous travaillez. Au
lieu de ce concours et de ces encouragements qui vous seraient si précieux, vous rencontrez de la froideur
chez les uns, du mauvais vouloir chez
d’autres, même des plaintes, de.« récriminations ou une opposition ouverte
chez quelques-uns. Que vous en soyez
allligé, cela est trop naturel ; que par
momenis vous en soyez découragé,
cela se comprend du reste; mais qu’il
vous arrive quelque chose d’extraordinaire, c’est ce que vous ne devez pas
supposer, même pour un moment.
Vous connaissez notre proverbe italien:
Chi fa [alla, quiconque fait est exposé
à se tromper. Coinpietez-le et dites-vous
bien que quoique ce soit que vous
fassiez vous vous exposez à être blâmé.
Vous le serez par les fainéants qui se
sentent repris par l’activité d’autrui.
! Vous le serez par les égoïstes lorsqu’ils
i ne sont pas seuls à jouir du fruil de
i votre travail; vous le serez par les
j envieux cl les jaloux qui ne peuvent
pas suppoi'ter la pensée que le public
' regarde à d’autres qu’à eux. Vous le
! .serez par ceux à qui vous n’aurez pas
I demandé conseil, ou peut-être la perI mission de faire le bien. Vous devez,
i prendre votre pai ti de ce blâme, fût-il
unanime, vous souvenant cpie ce n’est
pas la gloire de la part des hommes
qu’il vous faut rechercher, mais uniquement l’approbation de Dieu.
Ce n’est pas tout, et si je ne me
trompe, le hlàiiie n’est pas ce qui vous
alllige le plus. Ce qui blesse plus donInnreiiseinenf encore c’est le soupçon.
Vous vous donnez de la peine; l’on
dit que vous êtes grassement payé pour
cela. Vous faites des sacrifices personnels , beaucoup plus réels et plus
grands (pie nul ne l’imaginerait ; ce
n’est pas cela , dii'a-l-on, il en garde
assez [)our n’avoir pas à souffrir. El
lorsque pour convaincre ces gens sonpconnenx et méchants vous placeriez
sous leurs yeux vos livres de comptes,
vous ne les convaincriez pas encore,
car, diraient ils dans leurlangageti ivial,
le papier porte tout ce dont on le
chai'gc. Des hommes, qui jamais n’onl
goûté le bonheur qu’il y a à donner
el à se dévouer, sont incapables de
comprendre d’autres mobiles que ceux
qui les font agir eux-mêmes.
Ajoutez à cela (jiie partout où il y
a un méchant, il y a autour de lui dix
idiots sur lesquels ses calomnies exercent leur diabolique influence, et dix
personnes faibles qui laissent dire sans
protester onveiie/nent comme elles le
font penl êire en secret.
Ai-je besoin de conclure? .le pense,
mon cher ami , que vous l’avez déjà
fait vous-même. Comme l’on court des
risques en faisant le mal, s'il n’y en
avait point à faire ce qui est bon, qui
sait? le grand nombre voudrait peutêtre au moins essayer de le faire. —
Au vieil adage français: «fais ce que
dois, advienne que pourra» j’ajoiile
simplement: fais-le avec prudence et
discernement, et celle parole d’un apôtre: celui qui méjugé c’est le Seigneur. — Courage donc et travaillez
pendant qu’il est .jour.
Votre dévoué
C. M.
VERSIONS DE L4 BIBLE
Angleterre, Allon-Hants, 7nov, Ift7A
Cher Monsifnir,
J’ai lu avec le plus vif intérêt l’article du Témoin du 27 octobre sur
vos versions de la Bible. Peut-être
vos lecteurs apprendront-ils avec intérêt quel est chez nous l’étal de celte
question.
En Angleterre nous n’avons qu’une
version pour l’usage ordinaire, c’c.'l
la version autorisée, qui compte tout
juste 266 ans d’existence. Les traducteurs ont été au nombre de 47, tous
hommes savants et habiles nommés
par le gouvernement du roi Jacques 11.
Ils aclièvcrent leur travail en trois
années.
En tenant compte du pauvre état
dans lequel se trouvait la lilléralure
classique en ces temps là et de la
circonstance que les traducteurs pro
fessaient presque tous les mêmes idées
religieuses, l’on doit reconnaître à
cette traiJuclion un haut degré d’exiu:litudc. Toutes les églises de toutes
les dénominations, s’en .«crvcnt. les
catholiques cxceplc.s cela va sans dire,
Majs depuis la date de celle traduction, la langue anglaise a beaucoup
changé. Qnclnnes mots ont un sen.-;
tout à fait dilTerenl quelquefois opi»osé
(prei'ent, signifiait alors: aider , aujourd’hui empêcher)', beaucoup d’expresyons ont disparu de notre vocabulaire et ne donnent aucune idée
claire aux personnes peu instruites ;
d’auli’cs expressions encore ont été
choisies sans des raisons sufBsanUîs,
mais siinplement parcequ’elles favorisaient les idées ecclésiastiques des traducteurs.
Depuis 1610 l’on a fait de grands
rogrés dans les lettres; la langue héliraïqiie est mieux connue et les découvertes des voyageurs ont éclairci
beaucoup de diflicultés. On demande
pailuul une version qui réponde aux
besoins de nos temps.
Quelques uns de nos théologiens h?.'
plus savants sont maintenant occiqiés,
sous le contrôle du goiiveriieiuent,
d’une nouvelle Iradnclion qui ne .-eia
probablement pas achevée en moiu;de trois années.
On a soigneusement évité, [loui autant que l’homme le peut faire, toute
source d’erreur cl comme les (raduc-
3
LB TÉMOIN
iSS
tours appartiennent à des dénominations diverses , il n’y a pas à craindre
qu’ils favorisent quelque forme ecclésiastique particulière. L’on espère que
lor.sque celle nouvelle traduction sera
achevée, elle sera la plus Adèle de
toutes celles qui ont déjà été faites
dans toutes les langues.
Prions Dieu que la bénédiction du
Saint Esprit l’accompagne pour l’amour
de Jésus.
Votre ami.dévoué
G. B. P.
(ÎTlirontquc ^auboiec
Ttueuèche. — Les conférences
libres soûl vraiment la chose à l’ordre
du jour, l.nndi 6 courant il s’en devait
tenir une à Villesèche. Les organisateurs, pensant que la plupart de ceux
qui devaient y prendre part, seraient
au rendez-vous dès le soir avant, annoncèrent une réunion pour la soirée
du Dimanche. Ce fut une bonne idée;
la réunion eut lieu dans le vieux temple de la paroisse qui me parut pour
la première fois passable. Ii était bien
éclairé et presque plein, quoique la
nuit fût sombre et les chemins misérables.
Le sujet abordé dans la réunion fut
celui qui devait occuper le lendemain
la conférence. On y était préparé par
de bonnes lectures soit à ecouter soit
h parler; cl l’on sait que c’est une
condition pour qu’un culte soit profitable. M. Micol qui présidait, après
un chant qui parut venir vraiment
du cœur, lut dans Exode xx la promulgation des dix commandements ,
(il la prière d’ouverture et annonça
qu’on s’entretiendrait sur le jour du
repos, sujet en lui-môme du plus
haut intérêt, et qui en ce moment
préoccupe dans bon nombre d’églises
les personnes pieuses, qui voudraient
remíre à notre génération les bienfaits
dont ce jour est riche , quand il est
convenablement observé.
Quelqu’un prit ensuite la parole et
s’efforça de prouver, en insistant sur
le mol , souviens-toi, que le sabbat
existait avant qu’il filt solennellement
promulgué eu Sinaï, que les patriar- ;
ches l'avaient connu, qti’Abel et Caïn '
l’observaient, puisqu’ils rendaient leur :
culte à Dieu, quand ils avaient accompli i
leur œuvre, traduction qui doit dans j
nos versions lemplacer le au bout de ¡
quelque lempa de Ge.v. iv, 3. Elabli
par Dieu lui-même, accepté par ,)ésusChrisi , ce jour est pré.senté par- lui, ;
parmi les vérités de second ordre , |
comme la source des plus grands 1
bienfaits el donné pour obligatoire , ^
pour les chrétiens comme pour les !
.luifs, par l’auteur de l’Epitre aux Hébreux qui conclut un long raisonnement par ce.s mots ; il reste donc encore un repos pour le peuple de Dieu.
Hébreux iv. 9.
Quelqu’un vint ensuite qui montra
que les personnes qui n’observent pas
la jour du repos sont pour le moins
des gens à courte mémoire, qui oublient les prescriptions les plus claires
de leur divin Maiire . tandisqiic patune frappante conlradiclion ils montrent qu’ils s’en souviennent puisque
très souvent ils renvoient rarrangemenl de telle ou telle alTaire à dimanebe en huit, ou dimanche en
quinze. Quelqu’un autre éleva la voix
pour déclarer bien liaul, qu’un repos
purement physique ne répondait nuliemeiU à riutenlion du donateur. Sancliüer ce jour est bien auiretneiit important. Lo repos physique est un grand
bien, mais la sanctification vaut mille
fois mieux encore, une prière, un chant
une lecUire en famille, préparant un
culte public dans l’église et dans d'antres réunions, el cela assaisonné d’entretiens fraternels, de visites aux parents, aux amis et aux malades, voilà
le moyen de bien passer ce jour, et
d’en faire une précieuse béiiediclioii.
Quelqu’un autre osa encore, malgré
l’heure avancée, s’attaquer à quelquesunes des objections derrière lesquelles
se cachent les contempteurs du saint
jour. Le Dimanche n’étant pas observé
par nos frères catholiques romains ce
devoir est pour nous plus difficile ,
presque impossible ; la piété n’est pas
parmi nous en proportion du soin avec
lequel on observe le Dimaiiclie; l’obligation d’observer ce jour détruit la
liberté du chrétien et parfois lui occasionne de sérieuses perles. Ces allocutions entremêlées de chants, écoulées avec une attention profonde, laisseront, nous l’espérons, une impression
salutaire, ralfermeroiU tpielques indécis
el ramèneront quelques égarés.
Le même sujet fut développé dans
la séance du lendemain, présidée par
M. Gay , pasteur de Praiy. Dn nombreux auditoire entendit avec un intérêt visible les mêmes arguments présentés sous une forme peiil-ôlre un
peu dilTérenie et avec quelques développements nouveaux. Trois idées
principales furent exjirimées el adoptées comme résumant l’application à
faire de la qiie.slion à l’élude, il faut:
1° Apjjeler l’atlentioii juiblique sur la
question du dimanche. 2° Montrer sa
valeur. 3® Indiquer les meilleiii-s moyens à employer pour alleindre le but
que l’on se propose, qui est de rendre
an saini jour du Si igneur, au sein de
notre Eglise, la place et riionneur qu’il
n’aurail jamais dû perdre.
A défaut d’uiie relation jdns complèle qui ne nous a pas été transmise,
nous nous bornons forcément an résumé qui précède.
Fon*ftre$. — Lundi soir, fi novembre , à 7 lieurcs, une cciiluiiic du
personnes se troiivaioiil pour la [tremière Ibis réiinie.s dans la belle .'-aile
d’école (jiie la parois.se <le l’uiiiaret
possède désormais dans le bourg de
Pérouse. Le service d’iiiuiigiiratioii de
ce bâlimenl qui servira aussi de lieu
de culte a commencé par la prière,
cl un beau chant préparé par les soins
de M. rinslitiitenr Peyrol ; il s’esl
continué par la leclnre el la méditation de quelques versets du Cliap. lil
des CoLOssiENs , el il a été terminé
par la prière el le chant. C’est avec
un sentiment de très vive reconnai.«sancc que la paroisse entière , mais
siirioiil le quartier do Pérouse et Pinactie ont accepté de la bonté du
Seigneur ce nouveau témoignage de
sa fidélité.
Quoique ce bâtiment soit achevé, il
est loin encore d’être entièrement payé.
C’est le cas aussi pour la nouvelle
école du Clôt d’Envers-Pinacbe dont
nous avons dernièrement annoncé l’oiiverlure. Mais celui qui a eu le courage de les commencer cl de les achever
aura la p.alicnce d'alicndre que la bonté
de llicu lui fasse trouver ce (jiii manque
encore pour solder la liépense.
El eu l’allendant il publiera dans le
|)rocbain N“ du Témoin le comfile
exact et complet de ces deux bâtisses.
Ecole de méthode de la Tour. — l.cs
quelques détails que le Témoin a donnés
sur l’Ecole de méihode de Pomaiel
nous ont donné l’idée de renseigner
nos lecteurs sur celle de la Tour. Nous
n’avons eu ici que les régents de scjit
paroisses, an nombre total de .52.
Seize régentes el 36 régents. Quatre
on cinq seulement ont manquéà l’appel,
n’élaiil probablement pa.s encore dé.<ignés à roiiverlure de l’école. La Tour
et Pramslin sont les jvarois.ses qui noms
ont envoyé le plus grand nombre de
régentes,'puis Saint Jean, Angrogne et
Horà. Boby el Villar n’ont nommé que
des régents. En général les régentes
nous ont paru as.«ez bien préparées et
qualifiées pour leiii- humble lâche.
Nous ne connaissons pas l’âge de
ces régents el régentes, mais nous nous
sommes enouis de leurs années de
service ou d école. L’un d’eux en est
à sa 31" année , quelques-uns de la
10“ à la 13", la plupart de la 2^’ à la
4® el plu.sieiirs vont faire celle année
leurs premières armes. Doiiz.e sont mariés, el 40 à marier.
La régularité aux leçons a été exemplaire, l’attention à l’enseignement, la
docilité à recevoir les conseils el le.s
observations de tout genre qui leur ont
été donnés très salisfai.>;aMte. La plupart
sont très cajiables, avec la bénédiction
de Ifieu et avec la bonne volonté, de
diriger leurs péliles écoles avec lïiiil.
Il sérail à désirer que tous le fussent
au même point.
Toutefois nous répétons encore ici
que nous devons nous estimer heureux
de pouvoir comjitcr sur nu amssi grand
nombre de régciils el de régentes qui
se vouent, pour une petite rétribution,
à la cliarge de donner les iiidimenls
de l’insti'iiclion aux enfants de iio.s
bameaiix reculé.s. N’oublions pas que
pour le plus grand nombre des jeunes
gen.s vaudois c’est la seule insluiction
qu’ils puissent recevoir.
4
m
Lfc TÉMOIM
' ""V
MtMnret. — L’assembiée éleclo*
raltJ dùiiienl convoquée a nomrné dimanche dernier, I'i novembre, pour
Castelli' de celte paroisse M. Jacques
ong de Pramol, actuellement évangéliste à Gènes, il est à regietler qu’il
n’y ail pas eu toute l’entente désirable.
(]« n’esi en eilet qu'au second tour de
scrutin qu’on a pu proclamer comme délinilil le résultat suivantM. J. Long 39
voles, iM"" IL Pascal évangéliste à Syracuse 15, et ■M’’ J. P. Trou ex ministre
'2. On se demanda si ce derniei' est
éligible, vu les Actes du Synode dei'nier. Certainement M. Long répondra
sous peu d’une manière favorable,
car c’est immédialernenl que la paroisse de Rodoret a besoin d’un pasleur.
Nous reproduisons, ielle quelle de
la Gazzella di Pinerolo la lettre suivanle:
Pmj. Signor Direttore,
Nel separarmi da’ miei antichi Elettori permetlelemi, o Signore, di aprire
ancora una volta, per mezzo del vostro
giornale, l’animo mio con i 189, che
mi rimasero insino aH’ullimo fedeli.
Nelle cinque elezioni, onde venni con
tanta spontaneità e pienezza di sulTragi
onorato, io non feci mai altro che cedere
alle vive istanze d’accettare un mandalo,
che temevo sempre superasse le mie
forze, lo non ho mai sollecitalo il voto,
ed anche questa volta lasciai libero il
campo a chi desiderava sostituirmi. —
Comballulo, con modo insolito e violento, su per i pubblici diarii, fui costretto a rcllificare latti travisali e idee
frantese.
E ben sei sanno gli Eleltori miei
amici, cui venne perlin negalo il diritto
di chiamarsi liberali; sebbene non abbiano fondamento a i|uerelarsene, dap
Ìioichè ormai è nolo quale abuso si
accia delle parole e come rispondano i
fatti Cosi io fui dipinto autoritario e
statolatra, quantunque in dieci e più
anni di governo in cospicue e diflìcili
provincie non mi sia mai, non dirò
permesso, ma iieanco irnaginato che
si potessero ordinare od eseguire gli
atti di autorità, che vediamo commettersi ora. Cosi si è giunti fino a mostrarmi a voi, miei amici, come contrario alla libertà religio.«a, raffigurandomi a’ cattolici calvinista ed a’ valdesi
dericate, quasiché si pole.ssero in un
giorno abbandonare le convinzioni più
care e profonde, confessale nelle opere
e cogli scrini di un trentennio. Ma se
il vento che spira i più travolse , voi
non piegaste alla sua rapina. Voi approvaste la mia condotta [larlamenlare,
che fu seuipi'e ugualmente lontana dalle
opposizioni sistematiche come dal ministerialismo interessalo;\o\ sanzionaste
ancoia una volta i miei princi|)ii politici, che furono sempre avversi tanto
agli eccessi della libertà quanto agli
abusi del potere. I mutamenti dell’opinione pubblica non mi sorpresero, nè
mi abbattono; come non varranno ad
abbattere i palriolti eminenti, che con
me caddero ui queste'elezioni, e serbano la fede nella giustizia e credono
non esservi due onestà , una politica
e l’altra privata.
Noi siamo vinti; ma benediremmo la
nostra sconfitta, se essa potesse recare
pace-e prosperità alla Patria italiana.
— Senza rancori e senza scoraggiamenti
come senza macchia e senza paura ,
lavoreremo costanti all’ opera comune
con quei mezzi di cui potremo disporre;
felici se i nuovi venuti sapranno conservare , maturare e cogliere il frullo
di tante speranze, di tante fatiche e di
tanta fortuna !
Il 6 yorembre I87S.
Sito Dev.”'“
Tegas.
r.
Rcmic politique
tintie. Les élections de dimanche
dernier ont encoi'e été favorables au
ministère. Lanza a cependant été
nommé à Turin en concuirence avec
Villa. Par contre Vi^conli-Venosla a
succombé à Milan qui lui a préféré
Correnli déjà nommé dans trois ou
quatre collèges.
M.’’ L. Sellembrini, l’auteur de la
roleslation qui fut en quelque sorte
\ nal de riiismreclion contre le
despotisme des Bourbons de Naples
en 1848, et l'auteur d’une belle histoire
de la lilléraliirc italienne, est mort
subitement à Naples.
S. A. R. la Duchesse Maria Vitloria
d’Aoste est morte à l'Age de 29 ans
le 8 corn ant à San Remo , où elle se
rendait depuis quelques années pour
sa santé. Son prompt départ était
inattendu. La veille de son décès elle
avait encore pris part au repas de famille. Princesse instruite, courageuse,
bienfaisante, elle laisse un grand vide
dans notre province où elle avait fixé
son séjoui', dans la famille royale et
surtout dans celle de noti e sympalhic^ue
prince Amedce Puisse ta foi aux réalités de la vie éternelle et la certitude
du revoir dans un monde meilleur
adoucir la douleur de la perle dans
le cœui' du Prince et de ses enfants !
QuetHott tt'Orien$. L’empereur
de Russie s’est rendu à Moscou , le
centre du panslavisme, où il a été
reçu avec enthousiasme. Dans un discours qu’il a prononcé, il a dit que
son gouvernement avait cherché à
obtenir les droits des chrétiens de
l’empire luic, qu’il avait fait des efforts
pour maintenir la paix , mais que si
des garanties certaines n’étaient pas
données aux chiétiens sujets de la
Porte, la Russie était fuête à les obtenir par les armes. — Disraëli, le
premier ministre d’Angleterre, de son
côté, s’est prononcé, au banquet du
Lord-Maire , pour l’intégrité de la
Turquie. — En attendant les puissances
envoyenl leurs repré.senianls à la conférence de Eonslanlinopic dans le but
de s’entendre pour régler celte éternelle question d’Orient. Est-ce la paix
ou la guerre qui sortira de ce congrès?
Voilà ce que se demandent les journaux.
En présence de l’attitude prise par
les deux puissances les plus intéressées,
en dehors de la Turquie; en présence
surtout des formidables ai’memenls de
la Russie, qui a déjà une armée sur
le Prusth, prèle à entrer en lutte,
sous le commandement du Grand-Duc
Nicolas, l’on craint que la guerre ne
soit imminente.
France. A la Chambre des députés,
le député Madier a demandé la suppres,sion de l’ambassade auprès du
pape, à cause de l’abolition du pouvoir
temporel; le ministre Decazes a parlé
en laveur de la conservation de ce
poste, pareeque, dit-il, la souveraineté
spirituelle du pape a droit au respect,
étant l’objet du culte de 20 millions
de français et pareeque la France doit
être représentée aux grandes assises
du catholicisme , au conclave et aux
conciles. — Gambetta, au nom de la
commission du budget est d’accord
avec le ministre, mais il ne veut pa.s
qu’au delà des Alpes l’on puisse penser
que le maintien de l’ambassadeur soit
inspiré par la passion religieuse et par
l’hoslililé envers l'Italie.
Ftatm-MJni» A»néritt%»e. Les
Etats-Unis sont occupés de l’élection
de leur président. Les républicains qui
ont eu le pouvoir depuis plusieurs
année.s ont pour candidat Hayes et le.s
démocrates, Tilden. On croit que ce.s
derniers l’emporteront sur les premiers.
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