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Quatrième Année.
29 Mars -Î878
N. 13.
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10 099^imes;
Aononc^s : 25 centimes par Jigne.
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llittre reiommandUe- ou‘ par
' tiiamKiUs sur le BiUr^ap
^ rosa Arffeniina.
A'la'Iifrection dti TVwiofnj:P.oñiareíto (Piiíeraloj
J :;Av(’jjd^inistrrflio'ri (Îü'^^Oî«» Po'm'àretto’i PÎPèrblo ) ftaJie
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l'ilriü'î ¡i^opangoi^ltip©.
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fia. .Çpr^’espQnd^nac.v—^Un cljeyal tjRi!
va au témple. — Chronit^tie mudóise, —
Revue Ro.lüiqy,e.
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césif^rev^ce de district de la. 'Posmhe
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, prhçKfusiiio:» n’a; rien • qui ‘'noué iné-)
i;|)œgjnei'î*ie*i: qui-.*^ éh faàt.d’ktiig»ifisïitiian.'eoclfeià'3tiqu0 >*+ fECsi© Yto
leâbâ àPQa ipriBoipesdü’oat au> côm
traire, èe iphieoipe 'qiiî'éîÿiaspdtfae
ndùiq' U%ooeptfans 1 n ilnidtitle. ' nôtre
' 'd«^uig ^longtemps',’.'IHj. ,a! dongi
terpp9t”©n-effet, qd’aviec ibean-coupl
d’autnesv’Dous Sommesiemisainoas
que, — notre œuvre d’Bvangéiij
éationtidehnani les ffraits ique. Itoué
nous lavons à oœur,iq«.ellB donivej
ôt:l® Bomfere dlEglises: colatjtnaéeq
^'àprês' nos ■ .principeé'. et ' vivant
. d*ùnè yid propre, Véüan't'à sè rnül,ti"plièr^en Italie,' — Te ifloinéilt viendra
'où, forcémenl, ¡^le' .synode' j.ûéqù’ici
unique dé_ rÊglise vâudojsé, 'sera
d'édppt)!)^,‘ iripiei' quadruple peutêir^d;'îe'mbtnënt où cette'Eglise
m:yp^ïiy,*
provinciaux,'qu’il y a de Éégiôns
, priuiçipales êiitre lesquellèè .sé sub(Îivi^ ,14 p^ni'hsule; le moment, par
'cpn's^qùéçt o,ù_ une assemblée généi^le composée'de délégués de
“ces‘différents synodes et destinée
à lés’' relier ëntr’eux , ;dë façon à
‘ne'forhi'ei* qu’un tout parfaiteiiient
um'l sera devenùè un rôuagé in■ diàpénsdb'le dé 'n'ol-re‘'métiapisirle
‘^'ëiîdl'bâiast'iquë.'-‘ ' ‘ ,
‘J^aïs;'’cë''^oib'ën;t'éstdl'Vènu-f -i^*W6îl'à -toût^‘ ‘ la * q.Uô’àtioB ’ “ à
lloi-.-.HjViq o'o.iî »
':.j 1 jQ^H8fifêWîn'èiè''!d^' TUfcabié pèfise
et îé Gristiani) s’ésl ehàrgé,
‘dàqVl’artiële que nbpé avbns ‘ré'^iftfduit. 6ii‘ iénl'ier, de' fbrmaler les
l-i^i^ohs sût lesquelles ' cette tuaniêrré de voir s’appuie.
■ 'Ndus, ' avec beaucoup d’autres,
‘notts'iüscins hon éi toitri' saKquellës
2
notre opinion se
considérations
fonde.
Et tout d’abord nous disons:
si le moment de faire ce que demande la conférence de Toscane
n’était pas venu en septembre 1875
(comme il ne l’était pas, au jugement presqu’unanime du synodej,
pour certain, il ne l’est pas davantage au mois (de (février 1878. En
effet, que s’est-il passé, dans ce
court espace de temps, deux ans
et demi, à peine, qui ait assez modifié l’état de choses existant, à la
première de ces dates, pour rendre
urgent et utile aujourd’hui ce qui
alors avait été déclaré prématuré
et nuisible ? Nous avons comparé
le rapport de la Commission d’Evangélisation de 1875 avec celui
de 1877, et, à part quelques difiFérences en plus ou en moins (généralement en plus) qu#fit( dux nombre des auditeurs occasioneîs ou
réguliers, des communiants, des
enfants fréquentants nos écoles de'
semaine ou du dimanche, il nous a
semblé que Tup et l’autre étaient
la reproduction d’un état de choses
à peu-près identique.
Les raisons donc, qu’a eues le
Synode de 1875 pour décréter, —
contrairement au projet d'organamenio élaboré par la Conférence
générale de Gênes, mais conformément apiprojet primitif, —qu«
« toute proposition d'un caraolâre
législatif»; faite par une conférence
de district à la Copférénce générale, dût, pour avoir force de, loi,
recevoir la sanction du synode de
l’Eglise vaudoise, ces raisons disons-nous, subsistent aujourd’hui
aussi nombreuses et aussi valables
qu’il y a deux ans, et nogs crai
âi
gnons fort qu'il n’en soit ainsi pour
assez longtemps encore.
Ces raisons quelles sont-elles?
— Voulant les résumer^en une
seule, mais qui les embrasse toutes,
nous la formulerons comme suit:
la grande, la très grande différence
qui existe — entre les Eglises au
nombre de quarante environ, surgies de l’Evangélisation et les seùe
qui constituent présentement le
synode de l’Eglise vaudoise — au
triple point de vue: a) du nombre
de communiants dont se composent
les Eglises de chacun de ces groupes; 6) de la position qui y est
faite au troupeau et au Pasteur
vis-à-vis l’un de l’autre ; c) de la
manière dont, dans l’un et l’autre
groupe, il est pourvu aux dépenses du culte,
Commençant par ce dernier point
06 qu’on exige au sein de rEglisq
vaudois'é.’pb’ur qu'utie ceraïnunauté
ait le droit de se considérer comme
paroisse et d’envoyer ses représentants au synode, c’est qu’elle puisse
prouver, qu’elle a par devers ielle,
que ce soitau moyen de fondations
existantes/mu de collectes faites
dans son sein, cela n’importe point,
des moyens assurés de pourvoir aux
besoins de son culte. Chaque fois
qu’une communauté, qui déclare
d’ailleurs adhérer à la foi et à la
constitution de l’Eglise ’Vaudoise,
se trouve daus ce cas, et fait la
demanda d'être considérés comme
partie intégrante de cette Eglise,
sa demande est acceptée ipso facto
et son droit d’envoyer ses représentants au Synode immédiatement
reconnu.
Les raisons qui militent en faveur d’une telle exigence se présentent assez d’elles-mêmes à Tes
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C
' ______—
3
-99
prit de chacun', pour qu’il soit
nécessaire de les passer en revue.
Or, laquelle des quarante églises
surgies de l'Evangélisation (nous
ne disons pas cela pour leur faire
honte, que Dieu nous en garde !
mais seulement pour constater ce
qui est), se trouve-t-elle dans le
cas de faire droit à cette exigence?
Laquelle a par devers elle (ou
par fondation ou par collectes faites
dans son sein) de quoi couvrir,
ne fût-ce que la moitié, ne fût-ce
que le quart ou même que le cinquième des dépenses nécessitées
par son culte? Laquelle ne se
trouve à cet égard comme à d’autres
encore dans la .dépendance à peu
près absolue de la Commission
chargée par le Synode de la direction dé cette œuvre?
Et pour ce qui a trait au second
des points indiqués : jla position
l’un vis-à-vis de l’autre du pasteur
et du troupeau, la différence entre
les deux groupes d’Eglises, est
plus sensible encore.
Qu’est le pasteur vis-à-vis de
son troupeau dans les Eglises vaudoises proprement dites. — Son
élu, le conducteur qu’il s’est librement donné , et que personne
ne peut lui reprendre.
En effet, — pourvu que dans
cette élection riemfie se soit p«ssé
que l’on puisse démontrer contraire aux règlements en vigueur
dans l’Eglise vaudoise , — aucun
des pouvoirs constitués , au sein
de cette Eglise, ni Table, ni Synode
n’aura la faculté d’enlever ce pasteur à l’Eglise qui l’a nommé et de
le donner à une œuvre.
Et que, de cette manière , seulement , l’indépendance, soit de
l’Eglise soit du pasteur, soit plei
nement sauvegardée, c’est ce que
personne n’aura de peine à comprendre.
Mais la même chose, ou quelque
chose de simplement approchant,
existe-t-il pour les Eglises de
l’Evangélisation? — Chacun sait
bien que non; chacun sait bien
qu’ici, c’est la Commission qui
donne, et la Commission aussi qui
reprend; la Commission qui', après
avoir affecté pendant quelque temps
un pasteur à une Eglise, le destine
ensuite à une autre, selon que les
circonstances et les besoins de
l’œuvre lui en font une nécessité.
Et dans tout cela rien *que de
parfaitement correct, rien contre
quoi il y ait lieu à protestation
d’aucune espèce. Aussi longtemps
qu’une Eglise surgie de l’Evangélisation , ne dira pas à la Commission qui jusqu’alors avait pourvu
à ses dépenses : « désormais je suis
dans le cas de pouvoir me suffire
à moi-même, et me trouvant dans
ce cas, je désire nommer moi-même
le pasteur destiné à me paître, la
Commission sera dix fois dans son
droit en procédant comme elle procède.
Mais aussi est-il possible de parler
de position indépendante, soit de
là part du troupeau , soit de celle
du pasteur , quand les choses sont
ce que nous venons de dire ?
Mais c’est surtout pour ce qui
a trait au nombre de communiants
hommes dont se composent les différentes Eglises, que la différence,
entre les deux groupes, nous apparaîtra considérable.
4
-100
Le ppisine n’esl p%s prËs de sa fin
Les prédictions de la fin prochaine du papisme, nous ont toüjours paru des illusions d’esprits
superficiels. Aussi longtemps qu’il
y aura un monde corrompu, aussi
longtemps que l’erreur existera
à pôté de la vérité, il y aura
le papisme. 11 y a le papisme dans
le catholicisme, il y est aussi dans
le protestantisme, à l’état latent,
n’attendant qu’une occasion pour
se produire au grand jour. Le
papisme est naturel à l’humanité
non encore pénétrée ou non entièrement transforrae'e par l’Evangile. C’èst l’homme qui veut être
comme Dieu, c’est l’autorité de
la créature usurpant rautorité et
la gloire du Créateur, dest la
tradition prenant la place de la
vérité révélée, de la parole de
Dieu, Dans ce sens élevé, il n’y a
pas seulement un pape, sur la
terre, mais une foule de petits
papes , très différents les uns des
autres, qui tous prennent la place
du seul Seigneur des deux et de
la terre. — Ces réflexions nous
ont été suggérées par la lecture
d’un article du Christianisme an
XIX siècle, dû à la plume do M.
le prof. Pédézert, et intitulé d’un
pape à Vautre^
Le savant, professeur prend
son poiut de départ dans une déclaration de M. Guizot à 'la Chambre des Pairs: «Je sais bien, disait-il, que les révolutionnaires
font bon marché de la religion, du
cathéchisme, de la papauté... ces
vieilles grandeurs de la société
humaine». Pour M. Pédézert la papauté est aussi une de ces vieilles
grandeurs de la stociété'ihahQaiae
qu’il est heureux de voir coosér^
vée.,. Ce qui vient de se passer
dans le, temple de Saint Pierre 4
à ^occasion de la mort et de l’é*
lection du nouveau pape, est, ditil, superstitieux, mais grave, suranné, mais auguste, et ceux qui
ne sauraient y reconnaître lia vérité, peuvent y admirer la grandeur. » M. Pédezert n’est pas
éloigné de s’écrier a,vec les catholiques : « Voilà un ferme pouvoir, voilà un© incomparable .école
d’ordre et de respect; conservons
pour nos enfants là religion de nos
pères. » Voilà à quelle aberration un chrétien ortodoie jà été
conduit par son adiBii'ration des
pompes de l’église catholique et
par un conservatisme, moitié politique, moitié ireligieux expressif.
- Pour le professeur'protestant lé
pape n’est pas seulement xmprêirè,
mais le prêtre de JésuS'ChMsit.
« Les lèvres des fidèleSi,: 4it-il*
ont, assure-t-on, usé les muîleâ'j
(les ¡pantoufles) du prêtre de'Jésus-Christ. » — L'Eglise Libre a
flétri dans trois artioles, dus à
MM. L. Pilatte, Draffssin, et Ch.
Luigi, le pseudo-protestantisme
du professeur de Montauban, avec
esprit et avec une éloquence convaiocùa. « Auioard’hui, dit, M.
P., un journal huguènot, un professeur de théologie protestante
s’inclinent avec toutes les niairques
de respect devant celui , que meme
de nos jours, Montalembect appelait ¿’tciefe cîm Vatican !,.i * .Oui.,
nous l’avouons en rougissant, il
y a parmi nous un pasteur soupirant après répisoo-pat, un professeur que ravit l’artificielle majesté du papisme. » Nous vou-
5
-101
drions pouvoir reproduire les trois
articles en entier, et en rernercier
ainsi les auteurs. — Nous avons
dans ce triste exemple la preuve
à l’appui de ce que nous avons dit
que si le papisme n’existait pas,
on l’inventerait., que le papisme
est dans le cœur naturel de l’homme. — Mais l’erreur n’est pas seulement le triste fruit du conservatisme e^jcagéré; nous la trouvons
ailleurs encore; et nous en croyons
M. Pédezert lui-même. * Un grand
nombre de nos compatriotes, ditil, la majorité, peut-être, refusent
leur foi et prodiguent leurs hommages au papisme. 11 leur plajt
que l'Eglise Catholique déploie
les magnificences,,de son culte aux
yeux des peuples, Quand eUa les
appelle dans les vieilles basiliques
pour chanter des Te Deum , ils
s’y rendent revêtus de leurs plus
beaux habits. Les proie,stants même
les suivent 5 les protestants républicains comme les autres et mieux
encore ». Ainsi, au dire de Tauleur, il y a des papistes et en
graud ntuubre, parmi les incrédules,, les iOidifférenls, les rationalistes, parmi t les protestants
même. Le papisme en effet, fait
l’affaire de toutes cee classes de
personnes,, Sans doute, bien des
gens ne prennent part à ces rites
que par aecomodation. Mais, accomodatibn pour aecomodation, celle
q.ui consiste à prendre part à pn
culte' qui flatte les sens, qvU ne
fatigue pas l’inteiligence et ne dit
rien au .cœp-r, est bien, préférable ,
pour l’indifférent .et pour rincfe%
dule à. •celle qui l'obligerait à
écouter un discours religieux qui
lui donnerait à penser et à réfléchir. 1
Voulons-nous nous préserver du
papisme et de soti oseJavage ; re?
connaissons de toutes les forces de
notre âme, fie plus en plus, l’au■torité de Jésus-Çbrist et de sa parole. Recevons son enseignement
dans sa simplicité et en toute humilité.
(fForresponbsna
Périer-Maneiile 23 Mars 1878:
i : _ ,
Monsieur le^Direcleur,
Vous jugerez vous même si ce que
je vais vous écrire vaut la peine dtôlre
mis sous les’ yeux des lecteurs du
Témoin
Notre paroisse est généralement considérée comme l’une des moins prospères, spiriiuellemenl aussi bien que
malériellemenl. L’exploitation du tàlc
qui donne du travail à un grand
nombre de l'amilles, a déjà diminué
d'une manière très sensible la pau vreté de plusieurs, et procuré même
à quelques uns une aisance relative. Le
bien-être serait probablement plus général, ;Si plus d’un ne laissait pas à
l’auberge le produit fie spn travail,
le revenu des champs et quelques fois
les phamps eux-mêmes.
Mais il faut autre chose que de la
pierre Manche pour délivrer dela mif
sère, spirituelle, que J’.on sent beau-'
coup moins, quoiqu’elle soit beaucoup
plus déplorable. Meme les prédicaiious
tes .plus évangéliques’, prononcées die
la voix lia plus tonnante ou la plus
paihéiique ne suffisent pas pour coovainere et pour gâgnef à Gbrisl. Noue
avons 0» pendaini bien des, années de
pareilles .prédications, qui semblent
être deme,urées parfailemeat stériles.
La raison en est bien simplé, c’eai do
moins ce que l’expérience m’a appris.
Ce ne sont pas tant fies prédicateurs
qu’il nous faut dans nos paroisses,
mais des pasteurs, c’est-à-dire -des
bergers qui aiaixheBt éuxraiêmes de-
6
.102
vant le troupeau pour le conduire
dans les parcs herbeux et le long des
eaux paisibles.
Je me souviens encore quelque peu
du temps où le pasteur contentait tout
le monde moyennant un sermon durant vingt ou trente minutes, l’administration des sacrements et la sépulture des personnes notables de la
paroisse. A côté de cela il [était non
seulement citoyen, mais bonvivant,
gai compagnon, agréable et solide
convive; le pasteur n’avait rien à y
voir.
Grâce à Dieu, ces tristes temps sont
passés pour ne plus revenir, et nous
pouvons maintenant espérer que l’Evangile prêché avec amour et honoré
par la vie de ceux qui nous le prêchent, produira avec les bénédictions
de Dieu, un reveil de la piété, dont
noiis avons un si pressant besoin.
Ce qui précède se rapporte à plusieurs des paroisses de nos vallées,
mais ce que je vais dire est particulier
à celle de Périer-Maneille. Notre jeune
pasteur que nous avons été unanimes
a appeler, peut se réjouir aussi de
l’unanimité avec laquelle ses paroissiens ràiment et l’honorent. Il vient
d’en recevoir un témoignage dont il
a paru vivement louché et qui l’attachera fortement à nous. Ce témoignage
a été, bien involontairement sans
doute, provoqué par lui, et voici comment. Pour ajouter un ornement de
plus à la fêle ordinaire des écoles,
notre pasteur s’était procuré un drapeau pour chacunes d’elles, et lorsque le Consistoire insista auprès, de
lui pour lui rembourser cette dépense
il se refusa absolument à recevoir
quoique ce soit, disant qu’il voulait
avoir le plaisir d’offrir ce petit cadeau
aux enfants de la paroisse. C’est alors
que, dans le plus grand secret, l’on résolut de lui offrir à lui-même quelque
petit gâge de l'affection de ses paroissiens. L’empressement à concourif, fut
si général et je dirais même si généreux
que le Consistoire fut en mesure de
lui présenter différents objets utiles,
pour la valeur d’environ 250 francs.
D'où je conclus que nos paroisses ne
sont pas du tout insensibles à l’affection
qu’on leur témoigne, ni trop pauvres
pour donner quelque gâge sensible de
leur reconnaissance. Que les pasteurs
se donnent à elles, se dépensent pour
elles, et je crois pouvoir leur promettre qu’ils ne travailleront pas pour
des ingrats.
Votre dévoué Serviteur
X.
Uo cheval qui va au Temple
Ce cheval appartenait à un bon diacre
qui l’avait habitué, tout jeune, à traîner
sa voiture au temple. Saison après saison, année après année, par tous les
temps, le bon diacre allait occuper sa
place dans le sanctuaire, pendant que
le cheval l’attendait dehors. A la fin
le diacre mourut presque subitement.
Le dimanche précédent, il était au temple et, avant le retour du jour du repos,
il était déjà dans son cercueil. Lorsque
l’heure dû culte arriva, le cheval commença d’être agité. La cloche de l’église avait fait entendre ses sons accoutumés, et aucune main ne venait
lui mettre les harnais et l’atteler à la
voiture de son maître. Il attendit longtemps jusqu’à ce que, la patience lui
ayant échappé, il brisa le lien qui le
retenait, enfonça la trop faible porte
de son écurie, et s’achemina vers le
temple avec son calme et son sérieux
accoutumés. Il alla occuper sa place
ordinaire et leva sa tête vers l’arbre
auquel on avait l’habitude de l’attacher.
II resta là tout le temps du service,
èl quand celui-ci fut leripiné, il s’en
retourna avec les membres de la congrégation comme auparavant. Ceci est
un fait. •
Nous nous sommes parfois demandé
combien de personnes vorit à l’église
exactement comme le faisait ce cheval,
^c’est-à-dire poussés uniquement par la
force de l’habitude,
(Christian Herald).
ni'
7
403-
® iirtétÌ0
On lit dans la Gazzelle de Strasbourg:
Le Comte Enzemberg, anirefois représentant de lit Hesse à Paris, collectionneur infatigable d’autographes,
remit im jour son Album au prince
de Bismark, avec la prière de vouloir
bien insérer un mol. M. de Bismark
Î consentit aprês^uelques hésitations.
a feuille sur fl^uelle il se mit en
devoir d’écrire’poriail déjà deux mots.
Le premier [de M. Guizot. M. Guizot
avait écrit; c Dans ma longue vie j’ai
apfrris deux règles de sagesse: la première de pardonner beaucoup, la seconde de n’oublier jamais. »
M. Thiers avait écrit au dessous:
« Un peu d’oubli ne nuirait pas à la
sincérité du pardon. .
Le prince de Bismark y ajouta :
« Pour ma part, j’ai appris à beaucoup oublier et à demander qu’on
me pardonne beaucoup.»
diraniquc ©iutboiec
Eia Towt*. ■—■ L’assemblée paroisroissiale, après une séance de trois
heures, n’a encore abouti à aucun résultat. Ainsi que nous l’avons dit, il
s’agissait de décharger le pasteur du
culte des Goppiers qui précède immédiatement le culte principal du Temple
neuf. Mais les représentants des quartiers de la colline, situés du côte des
Goppiers, s’appuyant sur un arrangement qui date de 1852, d’après lequel
le pasteur est tenu de faiî-e un culte
chaque dimanche malin dans l|ancien
temple, se sont opposés à la modification démandée et désirée par le pasteur lui-même. C’est au pasteur qu’incombe l’inslruclion des catéchumènes ;
or le culte des Goppiers fait partie de
cette instruction. Les habitants de celte
partie de la paroisse ne peuvent en
outre se résigner à ne plus voir leur
pasteur dans celte vieille chaire. C’est
par ces arguments et par ,d’autres
analogues que la proposition est combattue. On fait observer que personne
n’a la pensée de fermer le temple des
Goppiers ; on voudrait pouvoir rouvrir
deux ou trois fois par semaine au lieu
d’une fois. Le désir de tous, c’est qu’il
soit pourvu à ce culte d’une manière
régulière et mieux que cela peut se
faire en le laissant à la charge de la
même personne qui, devant prêcher
à La Tôur , est souvent obligé de se
faire remplacer par toutes les personnes
dé bonne volonté qui veulent bien lui
donner un coup d^ main, au grand
détriment de renseignement et de la
discipline, ainsi que l’a prouvé la décadence que l’on a signalée dans la
fréquentation de ce culte. — On a fait
observer aux personnes qui avaient
exhumé le procès-verbal de 1852 que
la Constitution et les Règlements généraux de l’Eglise annulaient ce procèsverbal , en établissant que le pasteur
est tenu de ne faire qu’un culte avantmidi et un second pour les catéchumènes, après-midi.
Alors un membre de l’assemblée propose que le culte des catéchumènes au
Goppiers soit transféré à l’après-midi.
Celte proposition semble avoir obtenu
l’assentiment général. Le changement
demandé par les intéressés, conforme
à ce qui se pratique dans presque
toutes nos paroisses, ayant l’avantage
d’être dans les termes des règlements,
ne saurait être sérieusemet combattu.
f pasteur s’y range. — Toutefois pour
e partie de l’assemblée ce n’est pas
venir en aide d’une manière efficace
au pasteur; une légère difficulté est
résolue et voilà tout. Le pasteur déclare qu’il, ne demande aucun aide à
l’assemblée, qu’il accomplira sa lâche
réglementaire et qu’il fera en sus tout
ce que les forces que Dieu lui a données lui permettront de faire ; et pour
le reste que la paroisse y songe. —
On ne peut évidemment pourvoir à
tous les besoins et à toutes les exigences
d’une manière régulière qu’en déliant
les cordons de la bourse. G’est là le
côté épineux de la question. Aussi
l’assemblée a-t-elle encore dû s’ajourner
à dimanche prochain.
8
104
Le ministère Gairoli, le troisième
ministère de l^gauchâi est enfin formé.
Il est composé comme suit;
Cairbli, pir^Sidenti sans p.ç^tefeuillë.*
ZanardelU, intérieur.
Seismil-Doda, (finanças.,
Gorli, ambassaiteurà Cotistanlinople,
affairres étrangères,
De-Séndis, instruction publique.
Confofli, grâce e jiisiiceV
, De-Brocchelli, marine.
BroÈzo, guerre.
Baccarini, travaux publics.
La loyauté et fhonnetqli bien çon*'
nues de Cairdli inspii;ent la confiance.
A part les trois derniers, les membres
du ministère sont des.homnies déjà
familiarisés avec les affaires de-l’admitiislraiion de l^BtaL
La Cliaitibre à été ; ii}QRvaquée ¿Rotw’i
le 20 mars dernier et 11 dû^rs^occiip&r
à compléter sbn burean et aèiiaminer
le traité de commerce'avec l^'Eranee.
L’bon. Fariui a été élu, président
de la Chambre par 174 votes contre;
50 donnés, à l’hon, Goppino, <
Le pape Léon 1111 doit pUblier^proehainenient une etloyelique, Quèlü^
journaux lui àllribvient le projet
ceplér plus ou moins ouVefl*ítÍÍnlí les
idées du }ière Ciirci. EspéroIflS' qn’ji
n’en est rien. Car si le pêne Gurci
acoe'pie l’unité italienne et la perte
irrévocable du pouvoir temporefi c’éit'
à la condition de replacer liialie dans
de tel les ¡conditions politiques que l’awtôrilé de i'Eglisè y prime l’autorilé
civile. Voioi d’après Vltalië quel est,
son raisonnement: ii II est prouvé,;
dii-ifi que nous n’âvons‘puis rien ài
espéreri des grandes puissances pour;
le rfeinblifesemeni du pouvoir temporel ;*
il fàut idonc renoncer à des esspérances
chwM'éri'queis, et rester sur te terrain
solide de la réalité, Or la r&iitté
est ielle-ci ; l’Italie est assise sur des
bases inéfiranlafiles ; it ne faut paS
songer à la démolir; le mieux est de
s’en emparer. Nous avons dans l’arliple l?' du'Statut le, point, de départ
de la campagne que nous devons organiser. Lé Saint-Siège ,a perdu un
petit état de deux miflioni d’habitants,
il peut devenir le maître d’un royaume
de 27 millions d’âiiies éh tournant à
son profit les lois de ce royaume, qui
se prêtent admirablement â ce jeu.
« Là est, ' le père Çurci,
notre avenir; si nom^pplonë, si nous
savons, nous.deviéiidronà'les maîtres
du Parlement, des provinces et des
communes; il sulfll d’éntrér résolument dans le mouvement' politique;
rien ne pourra nous ‘résister.,
h'Ilalw dit avec raison que le père
,Gurci avec un tel, programme est aussi
intransigeant que lès partisans les plus
décidés du pouvôir térapofel.
Question éPOeient. ^ On parle
toujours du Oongré'è. L’Angleterre sem •
ble se refuser à y prendre part et
afme de toutes ses forces. La paix
n’|pii(p2è. assjjrèe.; ,■ , '
♦ *
M'eanee. — Les affab’es en France
( marchent d’une manière satisfaisante.
Le ministère républicain à fa majorité
non seulement dans la Chambre des
députés, mais aussi dàns le Sénat. La
confi,apce règne entre les divers pou,yojrs dp ,l’Etat. Les choses ont bien
.éfiangé;fiépuis l’année dernière.
^ EkcdR^,PO,lJR LÉS incendiés
t ÎDO CROraïT.
Per’ 31. le caiid. Ch. Gay. toUe^i^à Berlin.
De M“' la c.omtess'e Iteipa (.Dg,^au ). de
M. le major Vou Westphalen ¡et do M*'
Rüntzel, en tout . L. 37 50
S-tat. de Gastiglione délia Stiviere » 34 —
Paul Beneeh de Lyo.n, h -i.. ■ * , 1 —
Ernest Robert^ Gérant et Administrateur.
Hgaefot, Itnpr. Chiantore et Mascarelli