1
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Année XXI. N. 29.
18 Juillet 1895,
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LE TEMOI
ÉOHO DES VALLÉES VAUOOiSES
Paraissant chaque Jeudi >
l. me aereï témûine. Act. 1,8. Suivantla vérité avec la charité. Eph. IV, 15. Que ton règne vienne, Î**'*'*'- VI, 10 '
fiiH
■n « i r « :
Pour Lui — [,es eaux jaillissantes — Une
lui dois de la reconnaissance; mais
noble réponse — Cau.sedes sur la Constijiution — Chronique Vaudoise—Revue
Politique — Avis.
a-:
fe..
POUR LUI
Jésus Christ a-t-il été un homme
*l'Ui a éclairé l’humanité par une doc;|’trine dont rélévatiop infinie n’esl
'- égalée que par la tiansparente sim'plicité, et qui lui a montré, par son
exemple, le chemin de tout ce qui
*2st vrai, pur, juste et charitable?
DaiKs ce cas mon devoir est clair
peiivei's lui? Je dois me souvenir de
avoir constamment devant mes
S: yeux celte image idéale de ce qu'est
vrai homme; me soumeUi'e ù ses
''préceptes et taire que ma vie
,, inspire à son exemple'
Ou
bien Jésus Christ a-t-il été en
d^ême temps !e lits de Dieu et le
fils de l’homme, médiateur, par le
^acrifice de soi-même, entre Dieu et
"^fiomme ?
Je lui dois, dans ce cas, de Padoet de la reconnaissance. Que
®iiis je. en effet dans celte humanité
*ld’il g 1‘achelée 9 Un atóme. Mais
î^ourtant j’en fais partie et dés lors
ma part du grand sacrifice. Je
ce sentiment ne deviendra pas quelque chose qui grandisse en moi
au point de me posséder tout entier.
Ce sera toujours quelque chose d’analogue au sentiment qu’éprouve un
malade pour le fondateur de l’hôpital
où il a trouvé j un refuge, ou un
prisonnier d’état pour le roi qui a
aedordé une amnistie générale dont
il bénéficie lui aussi, Ge qui me
manque, ce dont mon cœur a besoin
c'est que la grâce passe directement
de Lui à moi, après que j’aurai été
jugé précieux à ses yeux
Mais Jésus Christ m’a-t-il connu
et aimé dést avant la fondaliort du
monde, m'a-t-il aimé jusqu’à souffrir
pour moi la, mort et la mort de la
croix, a-t-il voulu prendrémow péché,
oui même le mien, en a-t-il ressenti
toute l’amertume; et après être mort
et ressuscité, m’a-t-il cherché, m'a-t-il
appelé par mon nom, sttis-je au
nombre de ces disciples qu’il connaît,
qu’il soutient, dont il surveille èt
apprécie Je travail, m’attend-il moi,
pour me donner une place dans la
maison du Père? En ce cas, c’est
entre lui et moi un pacte d’alliance,
c’est vie pour vie. ■■
Non je ne vivrai plus, non je ne
travaillerai plus pour le monde, et
je ne vivrai et ne travaillerai pas
2
- 234 _
non p^us directement pour moi, pour
le devoir, pour les pauvres, les affligés, les perdus. Ces derniers resteront les objets, mais non les premiers objets de ma sollicitude. Mais
je vivrai, je travaillerai pour Lui,
pour l’Adorable, pour Celui qui m’a
aimé jusqu’à donner sa vie pour moi.
Je l’aimerai lui avant tout, par dessus
tout, car il m’a aimé le premier.
ks m fdimii»
( Voir le iV® S7 ).
Il est aisé de comprendre le secret
de la force de Turner d’après les
pactes d’alliance dont il se liait avec
Dieu. En voici un: «l' Mai 4894. —
Une journée dont le retour est toujours doux à mon âme. 11 y a aujourd’hui quatorze ans que j’ai pu
donner mon cœur à Jésus; et, Seigneur, lu sais que jamais je ne m’en
suis repenti. Je te fais de nouveau,
en cet instant, et je prends à témoin
tout ce qui se trouve ici, le soleil
qui brille à ma fenêtre, la plume
avec laquelle j’écris et la page- où
je trace ces lignes, que je donne
mon âme, mon esprit et mon corps,
en vivant sacrifice à Dieu. Prendsmoi, Seigneur, tel que je suis, et
emploie-moi, comme il te semblera
bon, à ta gloire! Je te donne mon
temps; je le donne mes talents; si
j’avais (ie l’argent tu l’aurais aussi,
mais je n’en ai ai pas. » Et ainsi
continúale pacte qu’il signe : «James
Turner, un pécheur souillé, lavé dans
le sang et qui est maintenant sanctifié par le S. Esprit. »
Les résultats moraux et sociaux
de cette œuvre de la grâce dans ces
petites villes et villages qui bordent
le Firth de Moray sont remarquables
à cause de leur étendue et de leur
caractère. « Voyez ces files de beaux
lOtiageBi» (maisonnettes), dit, il n’y
a pas longtemps, un monsieur à un
de ses amis, en lui indiquant les
habitations de pêcheurs proprettes
et donnant l’idée du confortable, qui
composaient l’un des villages du
nord de l’Ecosse. «Ces maisons sont
sorties de terre comme par miracle
et ont remplacé les misérables bulles
dont se contentait la population de
la côte. Voilà le réveil!» «Que voulez-vous dire par là?» demanda
l’étranger qui se rappelait, en elfet,
l’ancien état de choses. «Je vais vous
l’expliquer» reprit le premier interlocuteur. «Anciennement l’argent
qui sortait de la profonde mer salée
s’engouffrait dans cette mer bien-|
plus obscure et amère: Tauhergéi,
Tout cela est changé à présent. Le |
Réveil vint; l’auberge resta à sec-i j
et vous voyez devant vous le produit
du rude travail des pêcheurs. Ici lu
Réveil est une réalité. Vous pouve^
le voir, le toucher, le mesurer, j X '
entrer, y recevoir l’hospitalité et
goûter de quelques unes de ses
douceurs matérielles.» Chose étranfi'
gel depuis les temps reculés où les
ancêtres de ces hommes de met
écossais, refoulant devant eux le^/
populations primitives des Pietés et
des Celles, avaient constitué leufi '
premières colonies le long de ees;
rivages, tout y avait pris comBi® ’
une forme stéréotypée ; la vie y était'
demeurée immobile, endormie. Mai® v.
depuis que le Réveil secoua léfe
profondeurs de ces natures gravef^'
et en même temps impulsives, t®
mouvement vers le progrès fut déi;
plus ra[)ides, il tint du merveib
leux.
Nommons, en terminant cet article
Duncan Matheson, L’Ecosse n’a jaj’
mais vu un homme aussi posséd®^
qu’il l’était de la passion de sauvef
les âmes. S’il y eut une ombre de r®'
gret dans le cœur de ce noble évaU' ,
géliste, tandis qu’il attendait trab'
quillement que le chariot de s®”
Roi vînt, l’enlever, ce fut que daw®
le ciel il n’aurait plus eu l’occasié'^J
de prêcher Christ aux pécheurs,
de chercher des pierres précieus®“
destinées à briller dans la courons®'
de son Roi.
3
S35
UNE NOBLE RÉPONSE
Voici comment le Cfiitrch Association répond à la lettre par la*ïuelle le Pape invite le peuple anglais à rentrer dans le giron de
•Eiïlise r
« Le Pape Léon Xïli ayant adressé
Une lettre au peuple anglais, l’invilant à prier les saints en faveur
dune union de ce peuple avec lui,
I Çoiîime pasteur suprême de l’Eglise
; de Jésus-Christ, le conseil de la
■^hurch Association, parlant au nom
|}6 milliers d’adhérenis fidèles de
Eglise d’Angleterre, déclare que
pur attachement à la constitution
fondamentale et aux préceptes de
leur propre Eglise leur interdit de
Songer un seul instant à l’idée d’une
^hésion au système apostolique ro*
» Us pensent que leurs ministres
^nt tenus, de par leurs engagements, à « bannir et à extirper
'Oütes lés doctrines erronées et étrangères contraires à la parole de Dieu »,
nulle part il ne se trouve une
^11« combinaison de ces doctrines
ide dans la confession romaine.
® Ils adhérent de tout leur cœur
dx 39 articles de la religion, et
^ottraient en première ligne le
de ces 39 articles, qui proIjanne la seule autorité de la Sainte‘Ofiture dans les matières de foi et
morale, en opposition avec toutes
jj*. tradì lions adultérées de l’Eglise
■^'ienne ou de toute autre préten
église.
|i * Ils maintiennent la teneur de
y/Ucle 37, lequel déclare que « l’éde Rome n'a aucune juridicdans ce royaume d’Angleterre »,
qualité de loyaux sujets bri^pniques, ils refusent absolument
Oh I l’Êfionnaître pour leur pasteur
.,v l®ur maître.
qu tis proclament, avec l'article 19,
Se^l * l’Eglise de Rome a erré, non
'®'ment en ce qui concerne les
cérémonies, mais aussi en ce qui
concerne les matières de foi », et
ils refusent de déshonorer Dieu en
pactisant avec l’erreur,
»Its professent, d’après les propres
termes de l’article 22, que « la
doctrine romaine concernant le purgatoire, les indulgences, les prières,
l’adoration des images et des reli-<
ques, ainsi que l’invocation des
saints, est une chose insensée, d’une
invention vaine, ne se basant sur
aucune assertion de l’Ecriture et
répugnant plutôt à la parole de
Dieu ». Par conséquent, ils flétrissent l’invitation du pape à invoquer
humblement saint Grégoire, saint
Augustin, son disciple, saint Pierre,
saint Georges, et « Marie, la sainte
mère de Dieu », ils la flétrissent,
de même que le pouvoir qu’il s’arroge d’accorder des « indulgences »,
de même aussi que sa prière finale
à laVierge Marie, comme un insigne
blasphème à l’adresse de Notre Seigneur Jésus-Christ, seul médiateur
ûf PKi^irvÉ ma
entre Pieu et l’homme.
» En outre, iis repoussent avec
horreur l’hérésie qui consiste à désigner la créature comme mère du
Créateur et qui va jusqu’à lui accorder des attributs qui ne peuvent
être la possession que la divinité
elle-même. Ils ne peuvent oublier
que nos nobles réformateurs, Cranmer, Ridley, Latimer, Hooper, un
grand nombre d’autres encore, ont
lutté même jusqu’à la mort contre
la doctrine funeste du « sacrifice
de la messe, dans lequel il est dit
communément que le prêtre offre
la chair et le sang du Christ »; et,
avec l’article 31, ils déclarent que
ce ne sont là que « fables blasphématoires et dangereuses supercheries », et ils refusent absolument d’être complices de Rome
dans le sang du martyre de Jésus,
ou de se joindre à elle dans cette
« idolâtrie qui doit être abhorrée
de tous les chrétiens fidèles ».
B En outre, ils partagent l’avis
exprimé dans le sermon pour la
4
230 —
Pentecôte (2° partie) à savoir que
« les papes et les prélats de'^ Rome
sont comptés parmi les faux prophètes et les faux chrétiens qui ont
induit le monde en erreur penilant
un long espace de temps. Que le
maître des deux et de la terre nous
protège contre leur tyrannie et,leur
orgueil, afin qu’ils n’entrent plus
jamais dans sa vigne, et qu’il veuille
aussi user de sa toute-puissance
sur le cœur des hommes, afin que
le véritable Évangile de son fils
Jésus-Christ soit prêché, accepté et
suivi en tous lieux, pour l’extermihation du péché, de la mort, du
pape, du diable et de tout le royaume
rie l'Antéchrist ».
»Us repoussent, en outre, la fausse
assertion contenue dans la lettre du
pape, et d’après laquelle l’Angleterre,
an seizième siècle, aurait « reçu une
profonde blessure » et aurait été
privée de la sainte foi; au contraire,
ils remercient Dieu de tout leur
cœur pour la glorieuse Réformation
qui leur a fait conquérir leurs libertés civiles et religieuses, et qui,
le pape lui-même en est témoin, a
fait de cette grande nation, parmi
tous les peuples qui protesseiit le
christianisme, celui qui respecte de
plus la Bible, qui observe le plus
le dimanche, qui aime le plus la
vérité, qui est le plus moral et le
plus prospère. Aussi, ils rejettent ta
responsabilité du schisme, de la
désunion et de la lutte sur celui
qui veut iiérement imposer des
conditions de communion qui sont
contraires à rEcrilure.
» Ils rappellent, en outre, que les
représenlaiits du « Saint-Siège apostolique » ont fait de grands elï'orts
pour entraver l’œuvre des réformateurs, et, aussi longtemps que survivra le souvenir des saints de Jésus,
qui ont soulïert dans des complots
alfreux, des massacres sanglants,
dans l’horrible inquisition et suivie
bûcher, ils n’auront point de paix
déshonorante avec Rome.
» Ils dénoncent devant le Dieu
tout-puissant et devant leur.s concitoyens l’action traîtresse de gens
qui s’appellent eux-mêmes membres
de l’Eglise d'Angleterre, en particulier ceux qui y remplissent des
fonctions officielles et qui, en introduisant des pratiqués romaine.s dans
notre communion proteslante, ont
induit le pape à nous proposer celte
union proteslante avec lui.
» Enfin, ils en appellent, dans
cette crise sérieuse de l’hialoire de
notre Église et de notre nation, à
tous les Anglais qui craignent Dieu
et qui se respectent eux-mêmes,-,
afin qu’ils re.stent fidèles à leur)
glorieux passé et qu’ils, assurent à
leurs enfants un avenir tout ausshi.
glorieux. Ils leur disent, usant dest
paroles inspirées du grand apôtre:.
« Soyez donc fermes dans la liberté
par laciuelle le Christ nous a fait
libres, et ne vous laissez pas remettre:
SOU.S le joug de l’esclavage ».
CAUSERIES SUR LA CONSTITUTIUN
--------------------
(Suite!.
III. 1 j’issiie pratique. .ji
Résumons.
Les Conférences de District ac
tuelles n’oiit pas répondu à leurJ
.but; elle le reconnaissent elles-mê-]
mes et demandent de nouvelles at-Î
Iributlons; mais le synode ne saurai!
exaucer ce vœu sans déroger à sfîl
propre autorité. D'un autre côtéj
les synodes régionaux du Projet",'
de Constitution ne seraient aucune?! '
ment supérieur.s aux conférences^
comme autorité. Il serait donc in;util®.'J
de prolonger l’état actuel de choseSi'’
en attendant la nouvelle organisai^
tion, puisque celle qui a été. pro.'f’|
po.sée, aprè.s plusieurs années (t’é'jl'
tude.s, n’ofi're aucune amélioralioiuw
Dans ces conditions^ il ne reste qu’a j^
supprimer le.s conférences comi«^^|
ne,méritant pas la perle de temp^,i
et les frais de déplacement qu’eli6^;-|L
occasionnent..
5
as? —
, Il y aurait, toulerois, une réserve
^ (aire. 1] y a dans les Conférences
District deux éléments qu’il convient de distinguer; rélément officie],
par lequel elles ressemblent à de^pe'
tits synodes postiches,,et rélémefit^
officieux de rédificatipn et de lai
Communion fraternelle. Les pasteurs
ot les iévangélisLes sont généralem!e.p.l
condamnés à vivre pendanl de longs
mois dans l’isolement mofal, loin de
, tout ce qui leur est sympathique.,
Pour eux, les çoiiférences repré
sentent deux ou troi.s jours passes
dans la société de leurs amis étalé
leurs ■ collègues, et ce.s jours sont
précieux. Le cœur de l’homme répond au cœur de l’homme,, a dit la
sagesse de Salomon, pomme dans,
l’eau, le .visage répond au visage.
il me semble que çe que jO:.viens
de dire sera si hier} compris de,
tout le personnel, tie l’évangélisation
que les développemeuls seraient superllus. Si donc les conférences
élaient supprimées au point de vue
admiuistraiir, il sei'ail urgent de
les conserver au point' de vue moral,
c'est à dire, comme réuniouíí' d’é- ,
dification et de communion fraternelle. .Ce but pourrait être atteint
dans de$ conditions excellentes par
l’institution de conférences pastprales
et laïques, — avec des di.stricts moins
étendus que ceux qui existent pour
diminuer les frais, — où'Ton s’oc-,
cuperait du bien moral dè l’œuvre,
et où, au lieUj de se,chamailler, l'on
étudierait des sujet.s intéressants.
— des confère lices, en un mot, à
l’instar de celles des Vallées Yaudoises.
Il nous reste à voir ce que^deyieudrait dans,ce cas la seule aùribution réellement importante f|éa conférences actuelles : l’élection de.s
députés au synode, -x''.
lY.' La (lépütatioii au synode.
La disparilio.n de la^députatioiL
Ou Synode, élue .par les Conférences
de district, qui résulterait de la
Suppression ide celles-ci, ne serait
guère à regretter, vu le système
défectueux d’après leituel celte députatioil est élue.
I Les douze députés-que les cinq
conférences peuvent envoyer au synode sont censés représenter les,
églises de la ,Mis.sion; mais les représentent- ils réellement ? Prénoms
pour type la plus importante des
cinq conférences, celle de PiémontLigurie-Nioei. .D’après les’ données
dutCapporL sur l’évangélisation de
: 4894, celte conférence se, composerait, aui complet, de quatorze, pa.steUfs, ' quatre évangélistes et quatorze députés de conseils •; d’églises.
Les pasteurs, et les: évangélistes,
tous: agents de la Commission d’é. vangélisalidn, sont par conséquent,
(dans la proportion de dix.huit sur
trente-deux membres, c’est à dire,
qu’ils sont en majorité pour , l’élection des députés au , synode,, qui,
dés Ions, sont moins une •, ne présentation des églises (¡ne. du personnel
de révangélisalion, des pasleiirs’surtout, qui généralement forment à
eux-seul,S) de.s deux tiers dejla conférence. Or, les pasteurs sont mem. lires d’office du synode. Nous- nous
trouvons, i par conséquent, en présence de l’anomalie que voici;, un
jCollége électoral composé en majorité dei raeéibres d’office de l’assermblée à laquelle il envoie des
députés.rVoilà bien un œomblej en
fait de loi électorale; mais, sérieuse
ment parlant, n’y a-t-ii pas là un
vice, d’organisation inadmissible ?
' A; cet égardj: la suppression des
Conféne0ee.s de District comme assemblées! délibéranle.s, amènerait,
, peut être, une réforme qui serait
’du plus Iieureux elïeL ,!(. '
H,y .a longtemps qu’on reproche
à'l’Eglise Vaudoise d'étre une église
,étrangère en Italie par sa langue et
’par son siège. Lai première moitié
de ce reproeJie/n’a’ plus de raison
d’être, car,! àcl’heure qu’il est. le
parsonnel de l'évangélisation vau-f;'
doise est à(.mème d’en remontrer à
la plupart des habitants de la péniu-<
$
6
238
suie en fait de langue italienne.
Mais le siège de l’Eglise est toujours
dans les Alpes, aile porte d'Ualia.
Mais ici l’homme est impuissant;
nous ne sommes pas encore capables de transporter les montagnes,
et. en attendant, il est évident pour
tout esprit non prévenu que les
Vallées Vaudoises sont la capitale
« intangibile » <le l’Eglise. Je n’aurai
certainement pas besoin de discuter
cette question avec les lecteurs du
Témoin, mais je veux leur faire
remarquer qu'il serait facile de fermer la bouche à ceux qui reprochent à l’Eglise Vaudoise d’être
étrangère à l’Italie; il suffirait pour
cela d’admettre les églises de la
Mission à une large et sérieuse représentatioti dans le synode.
Si les Conférences de District
étaient supprimées, leur députation
disparaUrait, et il faudrait alors, sous
peine de faire un grand pas en arriére, accorder l’éleêtion des députés
aux églises directement. Et combien
y en aurait-il? Calculons;
Il y a quarante- quatre églises. Il
y aurait donc quarante-quatre députés au moins, .fe dis au moins,
parce que les églisé.s varient énormément quant au nombre de leurs
membres, et il pourrait paraître
injuste que celle de Turin, par
exemple, qui compte trois centsoixante-dix-rieuf membres ne fût
représentée que par un député,
tout comme celle d’Ancône, qui
h’en compte que treize.i II est donc
probable que les dépûlations seraient
proportionnées au nombre des membres, peut-être dans le rapport d’un
député jusqu’à cent rhembres, au delà
de cent membres, deux. Or, tout
calcul fajt pour les quarante-quatre
églises, ce système donnerait cinquante-huit députés.
Cinquante-huit députés des églises
italiennes au synode vaudois! N’y
aurait-il pas là la plus belle réplique possible au reproche que
l’Eglise Vaudoise est une église
étrangère ?
On m’objectera, peut-être, que
tous ces députés n’assisteraient pas
au synode, puisque sur les douze
actuellement élus par les conférences, six seulement en moyenne se
rendent effectivement à La Tour.
Distinguons. Les députés des conférences sont élus sans candidatures,
et souvent à leur propre insu, Le.s
conférences n’ayant pas toujours des
hommes adaptés sous la main, sont
forcées d’élire des absents, et souvent
sans savoir s’ils pourront accepter
le mandat. Mais cet inconvénient
disparaîtrait si les députés étaient
élus par les églises, car il est à
suppo.ser qu’aucun membre d’église
n’accepterait un mandat s’il ne se
trouvait à même d’y faire honneur.
Quant à la question des frais de
déplacement, qui pourrait entraver
l’envoi de députés par les églises
éloignées, il serait possible, nous semble-t-il, de la résoudre. Les églises
sont taxées actuellement pour les
frais de voyage des membres des
conférences, et après la suppression
de celles ci, on pourrait maintenir
ce système au profit des députations
au synode.
Ajoutons, toutefois, que la présence effective au synode de tous
les députés est une considération
secondaire, car il ne s’agit pas tant
d’ajouter un nombre donné de membres au synode que de corjsacrer
un principe. Il ne faut pas se préoccuper outre mesure de ceux qui
n’exercent pas les droits qu'on leur
accorde. C’est leur afi'aire. Avéc
l’aide d’une légère taxation mutuelle
des églLses, il est vraisemblable
«fh’uti bon nombre de députés assisteraient au synode; mais supposons le contraire; supposons qii’uri
synode quelconque ne vît sur ses
bancs qu’une faible proportion de
la députation italienne. Il n'en ferait
pas moins ses affaires, et, en attendant, le grand principe serait consacré, les églises de la Mission
seraient admises à une large repré-
7
- 239 —
sentalion dans l’assemblée législative
de l’Eglise.
A suit/re.
CHRONIQUE VAUDOiSE
TORRE PELLICE. CoUêge et Ecole
Supérieure. — Des ti élèves du
Lycée deux seulement ont des examens à refaire en Automne. Au
gymnase, sur 48 présents aux examens, 10 ont été prom;üs sans examens et 17 autres ont subi heureusement l’épreuve; devront pour
une ou plusieurs branches, se représenter en Octobre. Se sont pré.sentés
à l’exameu d’admission 9 dont 7
ont été reçus.
A Y Ecole Supérieure SW élèves
présentes aux examens 17 ont été
promues dont 3 sans examens; 5
ont à refaire une ou plusieurs
branches. 7 nouvelles éléves ont été
admises.
SAINT GERMAIN. néo-chevalier. — L'Eglise Vaudoise compte
un décoré de plus dans les rangs
de ses Pasteurs.
Nous sommes heureux de dire, à
ses nombreux amis, que M. G. A.
Tron, pasteur à Saint Germain, à
été nommé «de motu proprio», par
le Roi, Chevalier de la Couronne
d’Italie, titre honorifique bien mérité,
pour les œuvres de bienfaisance qu’il
a accomplies en payant de sa personne et de sa bourse, soit en l'ondant la Colonie Vaudoise de la Caroline, soit en bâtissant un temple,
des écoles et l'Asile Umberto Margherita où 22 vieillards hommes et
femmes terminent, dans la joie et
la paix, leur carrière terrestre.
Au néo-chevalier nos sincères félicitations,
P. M.
LE VIEUX POMMIER
Un vieux pommier, planté dans
les dépendances d’une ferme de
l’élat de Vermbnt (Etals-Uni.s), surprit longtemps ceux qui le voyaient
d’habitude, dit le JVeîé- Yor/i: Observer,
par l’abondance continuelle de ses
fruits. Lorsque les autres arbres ne
donnaient rien, et, notammeht, lorsqu’une longue sécheresse faisait
tomber leurs fruits avant lai maturité, notre pommier produisait malgré tout une ample récolte.
A la fin, le secret de cette fertilité
extraordinaire fut découvert. Une
source cachée, arrosânt les racines
de l’arbre, lui donnait force et
vigueur, le maintenait vert et lui
communiquait ainsi cette puissance
de production tant admirée.
11 y a des chrétiens qui, dans les
circonstances les plus pénibles, portent en abondance les fruits d'une
profonde piété, à l’étonnement c|e
ceux qui les entourent. C’est qu’ils
sont aussi arrosés et fortifiés par
une source seèrété; une vraie communion avec ï}ieu. Heureux l’bomrae qui se retire ainsi à l’Ombre
du Tout-Puissant 1 « Il est comme
un arbre planté près d’ün courant
d’eau, qui donne sou fruit en sa
saison et dont le leuillage ne se
flétrit point: tout ce q’uil fait lui
réussit 9 (Ps. I, 3).
Lecteur, êtes-vous de ce nombre ?
Avez-vous pris cette position bénie ?
»T
î,f
Revue Poliüque
ITALIE. — Par une majorité de
143 voix la Chambre a fait siens
les décrets-lois auxquels le Gouvernement avait eu-recours pour arriver au Pareggio. Précieux encouragement, donné à ce ministère et à
d’autres, à mettre des taxes sur le
peuple sans l’approbation de ses
représentants !
Une poudrière a sauté prés de
8
240
Tivoli. Tçoisi'personoes isoril riioj’tes.
La populalian cle Turin a fait à
la prinoes.se Hélène , d’Orléans : I’ac(cueil Iq plus cprdiaL’.; .
On .attentLen jUialie .l’arrivée . du
général Oaratiéri, (}ui. paraUpi iVaudraiiiqu.quion a/|o|>lat spuisystênie
de défense de .i’Erythrée, (nouvelles
.considérables .dépenses), ,cju qu'pu
le rappelât, -, . I !. / ,
ANGLETEiRHE. j— iLes >fêtes de
Portsmouth ontnrvnontrê éombien
étaient -étroits les-liens qui unissent
la Grande Bretagne à-nbltalie. Elles
- font ia contrepartie de l’iaccueil si
Jlatteur fait par la RusBie.i,àif:l’iaml
basfi.ade de'Ménélik. ■.d--.r- -i ■RÜSSlEv — La Russie me ilecou-i
naissant pas'le Unité d’Occtalli, par
lequel Ménélik roi-d’Abissynie ^s’’élait placé sous'notre ■ pilotéetor'ab
il 'aile d i r eel e rn e i 11 ' 'avec 4 ni e t i 1 pl a *
cera probablement 'üw’minislre'plénipotenlîaire à 'ta' éoui'bîde > S. -M,
''africaine.'l'I .'imi ' ->!, !j
>s-n.
• lit!-;
-I , t î 0 r {
A V l S
■■r. i,
■ poste de régent paroissial.rd„u
T'érier est vacanl.t,Durée! de Técolo;
8 mois. Hônoraire: 550 frs. Adresser
les demandes documentées, si-possible, ,au soussignée'avant le, Il Août
pi'ü!(j[hain.:,'i. 'l'i li.r-i ;'
Pu. R O .s.n A-N, pastenr
'l'bn . ■,'.présid,. du-OoaaistGii'e. t
ISTITUTI flSfITALIEIll VAtHEsT
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Avviso di Concorso,
' Gol 1® (itllobre'pi v. sarà I vacali tei
•la Borsa Giacomo Pellegrino .di lile
iW/Be ~ ìdéslinata ai' giovami'-« Valdesi Hiiospii'anli alia carrieradii-me'dico-chirurgo, di 'farmacista, o di
notaio, i quali assumano rimpegno
morale di esercitare nelle Valli Vaìdesijìse vi'è un'posto vacant-e.p< ' ! ,
11 Concorso é aperto alle seguenti'
condizioni : 1® 11 Concorso si ifarà'
per titoli 0 per esami fra eoneorl'enli « già in possesso della licenza
liceale o di certificali equipollenti
che permettano l’iscrizione in una
delle facollà universitarie suddette »'
i(Art.,|3“ del Reg.,Medif. del Sinodo
1893). 2®’ L’epoca del con corso è ììn
d’ora fissala alla seconda quindicina
, di Ottobre ; ulteriore avviso; farà
conoscere la data precisa.
, Le.!domande., (su carta semplice)!
corredate dai certificali ¡e titoli che f
(del caso,, dovranno spedirsi prima
del 15 ottobre, p. ,v., Presidente
della Commissione. A chi ne farà
richiesta sarà spedito il Regolamento
della Borsa medesima. ,
To)Te\PeUiee, adjM iO Lufflio 1893
' OicfVAN!Ni Magg'IObe, Presidente.
BAINS DE MER
La s^ritadrd' de filles, de l’OpizîO
Marinó ÊvangéUco de B inalmarina
partira D. V., de celle ' ville Mardi
23 Juillet et arrivera à Turin àl'?,25.
ISlous prions les parents d’en prendre bonne nolér'poürque les’é'nfants
'trouvent qui lés attend aux' gares
de Pignei'ol ét de la Tour. ■'
La squadra des garçons partira
Mercredi,. 124"¡ Juillet, cLes enfants
.'’devront quitter- la Tour -.et Rignerol
pande' ¡train-arrivant à Turin à 7,31.
ills.'deviiotib avoir du linge et des
vétemetUs'suffisants pour i un séjour
de drofisi sem.aines. Ils devront aussi
porter .avec »eux six francs prix du
billet d’aller etí¡deí!retour!enlre' Turin -et-tFinalniarina. IP va de soi
que-'.les parents ide-vrohl payer,'.en
outre, le*voyage des Vallées à Turin
etflle Turhf lauki Vallées. '
t a.—y;-- .........^
TèWfPle'du Ciahas. Dim'ànch^, 21
Juillel, a quatre heures, çullè ¡avec
|)rédicalion. Sujet: La mof.ssôn. Gai.
VI, 8;‘ 2 Cor. ÍX, 6.
______J. P. Malan, Gérant______
• 'l’orre Petlice — Imprimei ie Alpina