1
Complfl-cBurant avec [a Poste
PîUX D'ABONNEMENT PAR AN
Ilalie............... L, 3
Tous les pays de I'Uiilod
de poste..............» 4>
Amérique du Sud . . . . i 9
Oq s'abunoe ;
Au bureau d’Adminiatration;
Chez MU. lés Pasfeeurs*
Chez M, Ernest Robert ÌPignePol)
et à rimprimerie Alpina à
Torre: PelUcSi
r-'abotinemeul pari du 1. Janvier
et se paye d’avance.
ANwaE..,XX., N. 30
N um èros s^ aréa demand éè MIULS ’
le tirage, 10centimescbaéira?'^^
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times de 2 à 5 fois et 10 cen‘ limes pour 6 fois et au dessus
S'adresser pourla Bèdactlon à JH.
le Past. Ë. Bonnet Angrogne,
(Torre Pellîce), et pour l’ Admin IstratlOM à Mi Jean Jaitet^
^prof., Tgrre Pellice,
Tout changement d’adresse est
payé 0,2S centimes.
ECHO ÜES VALLÉES VAUBOISES
Paraissant chaque Jeudi
Vuus me sereï tàmoina. Act. 1,8. Suivant la vérité avec la charité. Ep|i. IV, 16. Que tuii règne vienue. Mallh. VI, 10
S t» ni lu 11 I r e :
Communication officielle.__De l’action in
dividuelle dans les réveils. — Nouveaux matériaux pour l'Hi.stoire Vaudoise. — Lo budget du Vatican. —
Evangélisation: Les écoles Vaudoises
de Riasi. — Chronique Vaudoise: Masse). — Revue politique. — Faits divers.
Ànfloacas. .V
COIWMUNfCATION OFFICIELLE
Le Corps des Pasteurs est convoqué
pour le rnandi 1-4 Août prochain, à
9 h. du matin, dans la Salle du
Synode, à l.a Tour.
L’ordre du jour est fixé comme
suit:
1“ Examen de foi des candidals
au Saint Ministère, qui auront fait
parvenir leur demande à la Table
avant le 10 Août.
2° Nomination des Commissions
examinatrices de la gestion des differentes Administrations de l’Eglise.
3“ Communications et propositions diverses.
La Tour, le 24 Juillet 1894.
Pour la Table;
J. P. Pons, Modérmtevr.
De raetioa iiidivUliielle
dans les réveils
Dans l'élude que nous faisons dan«
les colonnes du Témoin, nous avoiis
indiqué comme moyens de 'réveil
avant tous et avant tout le Suint
Esm'iL puis la prière, la lecttWe 4©':
ta Kifelé et euftn 'te pfédkation de
la Parole de Dieu. ^
— S’agirait-il de la prédication
faite uniquement par des eedésiasliques?
— Loin de nous une semblable
pensée, que nous n’avons jamais eue.
Nous faisons ici une large part à
l’élément laïque, sans lequel tout
réveil est forcément limité et partieL
Plus que perstonne nous sommes
heureux de voir nos frères non pasteurs engagés avec sérieux à l’œuvre du Seigneur dans nos réunions.
Nous allons même jusqu’à dire quq
l’action individuelile des chrétiens
convertis, pasteurs et non pasteurs^
est un moyen de réveil d'entre les
plus efficaces.
Géserait en effet perdre, son temps
et n’aboutir à rien que de rester là
à nous lamenter disant que « les
temps sont mauvais », « les hommes
sont pervers », |« l’église n’est pas
vivante », sans rien faire personnel-
2
. (Sfr s '
■;'‘¥
- 234
leÉûeiit- poui- changer ce pitoyable
étal de choses. *
Nous ressemblerions à ce campagnard qui a du foin sec dans son
pré, qui voit s’arnonceleCi de® nuages
noirs et qui au lieu de faire ce qu’il
peut pour rentrer son foin, resterait
là oisif et se lamentant, disant qu’il
est seul, qu’il n’a pas de raleau, pas
de fourche, pas de filet, pas de secours de personne.
fait ces discours inutiles, la pluie
arrive et son foin se mouille.
Au lieu de nous lamenter sur la
perversité des hommes et sur la
faiblesse des chrétiens, mettons la
main à l’œuvre personnellement,
comme si nous étions seuls, et que
chaque chrétien vivant s’elTorce d’amener une âme au Seigneur, puis
une autre et ainsi de suite.
— Mais il faudra longtemps, direz-vous, avec ce procédé, avant que
la paroisse devienne l’église, avant
que la masse indilférente de la pâte
soit toute pénétrée par le levain de
la Parole.
~ Pas si longtemps. Supposez un
chrétien vivapt dans chacune de nos
paroisses (et il y en a plus d’un
grâce à Dieu). Que ce chrétien
amène une âme au Seigneur pendant une année, que l’année suivante chacun de ces deux convertis
amène au bercail une brebis égarée,
la troisième année ces 4 rachetés
en conduiront 4 autres au Seigneur,
ce qui fera 8, puis 16, puis 32, puis
64. Douze ans ne passeraient pas
que tous les membres de toutes nos
paroisses ne fussent convertis au
Seigneur. Quel beau résultat! Que
de ,ioie il y aurait dans le ciel et
sur la terre ! Tout cela pourrait être
produit par l’activité individuelle,
moyennant la grâce de Dieu et sa
bénédiction.
La vie produit la vie, et ce sont
les voisins vivants qui doivent réveiller les voisins morts; comme au
matin le premier qui se réveille appelle les autres jusqu’à ce qu’ils ou
Trent tous les yeux, dut-îl même
les secouer rudement.
Il faut pour cela que nous soyons
d’abord réveillés nous-môine, car
comment un endormi reveillerait-il
un autre endormi? comment un
aveugle conduirait-il un autre aveugle.^ Sommes-nous vraiment etionciêrement convertis, entièrement consacrés au service de Christ.^ Vivronsnous de sa vie.^
— S’il en est ainsi, nous compren drons sans peine que la prédication
efficace entre toutes c’est celle du
bon exemple à donner à notre prochain. C’est en ceci que peut et doit
s’exercer l’action individuelle des
pasteurs et des non pasteurs.
Les paroles, quelque mielleuses
qu’elles soient, sont désormais insuffisantes; il nous faut des œuvres
et des œuvres agréables à Dieu. A
quoi bon les prétendus témoignages
qui lie sont que de vaines redites,
des expressions mensongères, ou non
accompagnées delà bonne conduite
qu’ils laissent supposer? Le vrai
témoignage c’est celui d’une vie
agréable au Seigneur et en bon exemple à nos semblables. Qu'ils voient vos bonnes œuvres, a dit le Maître, et qu’ils glorifient votre Père
qui est dans les deux! (Maüh. V, 16).
Gomment verront-ils nos bonnes
œuvres si nous ne les faisons pas?
Ayons jilutôt une conduite honnête
parmi les gentils, afin qu’au lieu
qu’ils médisent de vous comme de
malfaiteurs * ils glorifient Dieu à
cause des bonnes œuvres qu’ils auront vues (1 Fier. III, 12).
_______________________ E. D.
NOUVEAUX MATÉRIAUX
poiii* l’HisIwire Vautloîse
h’Italie — journal favori des dames — n’ayant rien de mieux à
offrir à ses lecteurs pur ces temps
de canicule, tombe à bras raccourcis
sur le Protestantisme en général et
les Vaudois en particulier. Un article (1) ayant pour titre: « Anar-
3
— 235
chisme religieux » dû à la plume si
bien taillée de M. Marcel Lallemencl
■— nom très lavorabiement connu
parmi les dileitanii d’histoire vaudoise,— se fait remarquer par la justesse et b profondeur de ses jugements autant que par la valeur des
données historiques.
Il paraît donc qu’en fouillant dans
certaines archives de Florence M. L.
a découvert des documents très précieux, qui jettent une vive lumière
sur riiistoire vaudoise. Désormais on
saura quoi s’en tenir sur une ou
deux périodes qui, jusqu’à- présent,
étaient restées plongées dans les
plus épaisses ténèbres.
On premier fait attire notre attention, puisque c’est pour cela
même que l’auteur a pris la plume
à la main. Ces document.s prouvent
r~ on ne s’était pas douté
jusqu’ici — que « les Vaudois étaient
armés et disposés à la résistance et
qu’ils avaient des places fortes » !
La chose paraît presqu’itivraisemblable; mais nous devons nous rendre à l’évidence, cette affirmation
étant fondée sur des passages trèsclairs d’une lettre d’Antonio De Medici, évêque de Fot'Iî et ambassadeur
en France. Ainsi nous qui avions
toujours crû que les Vaudois s'élaient
laissés tuer tout tranquillement sur
le seuil de leurs maisons (les plus
conservateurs croient même encore
qu’ils allaient au devant de leurs
bourreaux), nous devons désormais
renoncer à cette belle et touchante
légende, car' M. Marcel Lallemerid,
après de pénibles recherches dans
les archives de Florence, s’il vous
plaît, a découvert sans crainte d’être
contredit qu’ils étaient prêts à se
défendre et môme « qu’ils donnê.-rent fort à faire et longtemps » à
ceux qui s’avisaient de tes ennuyer.
Voilà donc un point d’acquis, sur
lequel les historiens n’auront plus
a revenir.
Gela n'est pas tout. Une première
(1) Italie, N“ du Lundi 16 Juillet.
très. Sur le,s mœurs de ees hérétiques M. L. nous donne aussi des
détails inédits, très originaux et
destinés évidemment à avoir un
certain retentissement. L’auteur paraît en effèt être arrivé à la conclusion que la religion de ces Vaudois consi.slalt à mettre en pratique
le « CrescUe et muUipUcamini » de
la^ manière la plus obscène et la plus
dévergoudée. Voilà du nouveau au
moins... quoique nous ayons comme
un vague souvenir d’avoir lu ailleurs
quelque chose de semblable sur les
Protestants et même sur les premiers Chrétiens, avant que M, L, lit
tout dernièrement sa découverte dont
personne ne contestera l’importance
et la valeur historique. Maintenant
le doute n’est plus permis; les Vaudois étaient d’horribles libertins; cela
crève les yeux puisque « c’est un
évêque qui parle»: Antonio de Medici, homme d’une vie très pure,
ornée de toutes les vertus, dont sa
famille donnait l’exemple au monde 1
Toutefois M. Lallemend — qu’il nous
permette de lui faire ce léger reproche — ri’a pas eu le courage ici
d’aller jusqu’au fond; de soulever'
complètement le voile qui recouvrait
jusqu’à présent ces alï'reux hérétiques — et M. Buifa de Rome (1)
un Vaudois lui-même, lui fait très
justement remarquer ■— et à bon
escient — que les Vaudois avaient
aussi des pieds de doue et un seul
œil au milieu du front. L’importance
de cette affirmation ne peut pas
échapper à l'esprit subtil de M, L.
et nous ne doutons pas que dans
son « Histoire des Vaudois » qui va,
espérons-le, pai aître Incessamment, il
ne veuille tenir compte de ces renseignements, on ne pourrait plus
exacts.
Mais en continuant ces recherches,
M. L. a trouvé quelque chose d’encore plus remarquable. « Les Vauddis, dit-il, se dispersèrent dans le
(!)■ Voir dans l’Italie N. du 18 Juillet
la r6pons0 de IVL BuflTfi à Tarticte «Anarehiame Religieux »,
4
- 236
découverte en amène loujO'Urs d’au
duclié de Savoie, à la vallée d’An
Ivrogne d'où ils furent cliassés. En
parcourant les dépêches écrites au
duc de Florence p.y ses secrétaires
noos n’avons pas été petfsurpris (sic)
de les retrouver dans ntalie du
Sud! » Pauvre M. L,! A-t-il été peu
sru’pris de retrouver des Vaudois
dans rilalie du Sud! 11 ne faudrait
pourtant pas lai^er un homme avoir
de semblables émotions sans lui dire :
Gare!... et rrous en voulons un peu
à Gilles, à Mustoi), à Berl, au prof.
Comba et a d’autres, de ne lui avoir
jamais raconté qu’il y avait là-bas en
Calabre d'assez florissantes colonies
Vaudoises avant même qu’il y eût
(les ducs à Florence! Enfin; il a
trouvé cela tout seul, et nous ne
pouvons qu’admirer sa perspicacité
et la bonne méthode qu’il suit dans
ses études. Aller aux sources — en
fait d’bisloiJ-e — est ce qu’on peut
faire de mieux si l’on veut éviter de
suivre par trop servilement tel ou
tel historien, qui vous a précédé et
dont te' point de vue pourrait vous
entraîner ou vous gêner... sans compter qu’on se ménage ainsi des surprises qui vous rcfulent un homme
heureux !
Après avoir bravement enterre
tous les Vaudois en constatant que
dans les Calabres ils fuient massacré.s tout aussi bien que dans la
Haute Italie, M, E. termine son article sans autres remarques.
C’est que ses remanques l’auteur
les avait déjà faites en commençant.
« Le XVF siècle, dit-il, fut, comme le
XIX®, traversé pai' un souffle révolutionnaire. De nos jour.s, il prend
1e nom d’anarciiie: à cette époque
M s’appelait pruteslanlisme. Chez les
anarchistes et chez les réformés ou
nouait des complots et les protestants' avaient Poltrot de Méré, comme les anarchistes ont Caserio.... »
Lp, décidément ceci gâte un peu
l’arUcle et n’est pas à la hauteur
des renseignements bisloriqu'es dont
nous venons de parler. Qu’il doil
faire chaud à Florence! et comme
l’anarcliie entre facilement dans les ^
cerveaux et trouble facilement les j
idées! Non vraiment il ne vaut guère 1
la peine de s’attarder à réfuter de
semblables bêtises qui seraient infâmes si elles n’étaient pas parfaitement ridicules. Ce n’est pas pourtant sur un journal sérieux et sympathique comme Yllalie, que nous
aurions crû devoir les lire: c’est ce
qui nous a étonné le plu.s.
E. Ci.
Le budget du Vatican
Sons ce litre la Gazelle de Lausanne du 19 courant, donne les informations suivantes, qui prouvent
que le « prisonnier du Vatican »
n’est pas aussi à plaindre qu'on veut
bien le dire.
Quand 1c pape était encore souverain temporel, le budget des Etals
pontificaux lui assignait une liste
civile de 600.000 écus romains soit
I,.it. 3,‘225.000. C’est celle même
renie annuelle que le gonvernement
italien a alloué au pape, par la loi
des garanties, mais que le pape n a
jamais voulu toucher, trouvant plus
avantageux sans doute de s’en remellre à la charité des fidèles, qui,
vivement sollicitée, dans tous tes
])ays catholiques, il faut bien le reconnaître, a jusqu’ici pourvu plus
que suffisamment à tous ses besoins,
et lui permet même de thésauriser.
11 faut au pape environ sept millions par an; 500.000 frs. pour l’entretien de ses représentanst diplomatiques à rélranger; 2.500.()00 frs
pour radministratioii du Vatican et
de ses dépendances ( bibliothèques,
musées, etc.); 1.500:000 fis pour
l’aumônerie pontificale et les subsides aux écoles catholiques de Rome;
1.500.000 frs pour les cadeaux qu’il
est obligé de faire aux souverains
et autres personnages, illustres et
les secours qu’il doit distribuer au
(leliors. Le million restant sera, sans
doute, absorbé par la paye des car-
5
— 237 —
t
dinaux, el i’enlretien des trois espèces de gardes (garde noble, garde
suisse, garde palatine ) qui veillent
(à la sécui'iié du 'Vatican, sécurité
qui n'est, du reste, menacée par
personne.
Voilà pour le budget passif. Le
Imdget aclif soit celui des revenus
du Vatican est plus difficile à établir, car il varie d’année en année.
Ce qui est certain, c'est que les
les recettes du pape sont ordinairement snpérieure.% et de Ireaucoup,
Ei ses dépenses.
Il y, a d’abord le produit de certaines « congrégations, » celle de la
Daferia par exemple, qui est la plus
i'mctueuse, puisqu’elle perçoit les
sommes exigées pour les dispenses
de mariage. Les canonisations, ta
vente des reliques et des brefs de
toute espèce doivent i'endre aussi
beaucoup. Mais le principal revenu
est toujour.s ŸObolo le « denier de
S.t Pierre » qui se récolte dans le
monde enlier. Les sommes que le
pape en retire ne sont point fixe.s,
mais l’on compte que, bon an mal
an, le denier de S.t Pierre rend
de 5 à 6 millions.
De cette somme, la France catholique et royaliste fournit, à elle
seule, les deux tiers; mais elle a
considérablement resserré les cordons de sa bourse, depuis que le
pape s’est fait l'épublicain. L’Aniél'ique et l’Angleterre, au contraire,
augmentent, chaque année, leurs
dons. Il n’y a qu’un pays qui persiste à ne rien donner; c’est bllalie,
Home en tête. l.e.s Romains sont
habitués à recevoir du pape, non
à lui donner. L’Italie donne, en tout,
à peine quelques cent mille 1rs.
Pie 'IX avait mis de côté trente
millions qui furent à peu prés tous
perdus par son successeur, en spéculations basai‘dée.s. Depuis lors,
Léon Xlll place ses économies chez
Rofhscbild, qui lui doit urre dizaine
de million.^.
I
ÉVANGÉLISATION
Les Écoles Vaudoises de RIesi.
Une coiTespondance très intéressante de Riesi à Vllalia Evangelica, rend compte de la fête de promotions de nos éco.Ie.s de Riesi.
Celle fête eut lieu dans le théâtre
de la villa, que le Conseil Municipal
avait eu la bonté de mettre à notre
disposition et qui contenait ce jour là
2000 spectateurs.
Toutes les autorités locale.s et les
principales familles du pays se firent
un devoir d’assister à la fêle.
Elle ne dura pas moins de quatre
beures, car le programme comptait
trente-neuf morceaux différents :
récitations,chants,exercices gymnastiques, etc. Après que les 150 élèves,
choisis parmi les 267 qui avaient
fréquenté les écoles pendant l’année
eurent défilé militairement el pris
place sur la scène, l’évangélisle de
Riesi, M”' le col. Rouzone, prononça
un petit discours sur la néceî^ité de
l’iristruclion, faisant observer que
dans nos -écoles évangéUque.s on
donne une grande importance à
l’éducation du cœur, de la quelle
dépend le caractère moral et. religieux de la génération nouvelle.
Nous ne ferons pas Fénumération
(le tous les morceaux du programme.
Qu’il suffise de dire qu’il fuj. écouté
jusqu’au bout, malgré sa longueur,
et qu’à la lin le Syndic de Riesi,
Sig. Augi monta sur la scène, et
dans un chaleureux petit dîscoEiis,
fit l’éloge des écoles évangéliques,
remercia le Comité direeleur, et
promit de lui accoï'der pour l'avenir
tout l’appui qui serait en son pouvoir.
Le Syndic lut même distribua ensuite les prix aux élèves qui les
avaient mérités.
Le lendemain, M"" le col Ronzone
recevait du Musioipe de Riesi la
communir,ation suivante;
«Vu le sérieux intérêt que vous
portez à l’instruction de la jeunes.se
qui fréquente les écoles de l’Institut
6
U'
i\,’
flr
SV
238
Evangélique, je sens le devoir de
vous offrir, de la part de tout notre
Conseil communal l’expression solennelle de notre reconnaissance. Je
regrette que nous ne puissions pour
cette année, vu les conditions peu
favorables de notre budget, venir en
aide à une œuvre aussi méritoire;
mais nous nous réservons de lui
faire une place dans notre prochain
budget.
Veuillez croire à ma haute et
sincère estime.
Le Syndic eti fonctions.
Alario Augi.
CHRONIQUE VAÜDOISE
MASSEL. — Hier, Dimanche a
eu lieu à Massel une conférence libre
des Unions de jeunes gens de notre
groupe. En l’absence du Président
M’’ Eynard c’est M’' Geymet de ToirePellice qui l’a remplacé. Il était
accompagné de trois autres membres
des Unions de La Tour et du Villar,
avec un de S.t Germain, quelques
uns du Pomaret et une huitaine de
membres des deux Unions de Villeséche. Accueil très cordial'.
Le service du malin au temple a
été présidé par IVP le pasteur Micol
de Villesèche qui a fait res.sortir le
grand développement des Unions de
jeunes gens depuis leur origine,
presque imperceptible, d’à peine 50
ans passés à aujourd’hui et la belle
mission qui leur on confiée. M.M.rs
J. Ribet et Geymet ont ajouté quelques bonnes paroles de conseil et
d’encouragement.
Une réunion plus intime présidée
par M. Geymet et qui nous a. laissé
l’impression la plus bénie a eu lieu
de 3 à 5 Va dans la salle de la
G.de école devant un nombreux
public. ’
On a exprimé entr’autres choses le
désir d’avoir le plus souvent possible
des conférences de ce genre à Massel
et ailleurs, particuliérement dans les
paroisses éloignées ; réservant la
conférence annuelle du groupe plutôt pour les grands centres. ^
Revue PoIiUqiie
Le Sénat aussi a terminé ses
travaux, et a pris ses vacances. 11
était si pressé de le faire qu’ après
avoir accepté toutes les lois proposées par le gouvernement pour une
répression plus énergique de l’anarchisme, et tous les impôts que ta
Chambre des députés avait votés
avant lui, il n’a pas hésité à tenir
dimanche dernier deux longues
séances pour en finir avec une foule
de petites lois que le Gouvernement
déclarait urgentes pour la bonne
marche de l’administration. Les sénateurs se plaignent, et avec quelques
raisons, que la Chambre, par la lenteur deses délibérations, ne leur
laisse pasle temps d’examiner à fond
les projets de loi qui lui sont présentés, et les oblige à les voter à la
volée.
Mais c’est là le sort commun des
Sénats et des Cbambres hautes. A
la chambre des pairs, à Londres, on
appelle ces fournées de lois « le
massacre des innocents, » car on y
enterre bien des projets, qui, bien
qu’éclos dans la chambre des communes, ne sont pas nés viables,
En Italie il est bien rare que le
Sénat rejette une loi déjà adoptée
pa)' les députés, surtout si c’est une
loi financière. Les nouveaux impôts
ontpourtant rencontré une opposition
assez vive, et n’ont été' acceptés
qu’après la promesse solennelle du
Gouvernement de présenter en
novembre un projet de loi pour
modifier l’amendement Antonèlli,
par lequel r augmentation de la taxe
sur la richesse mobile était mis à
la charge du créancier, même lorsque
le débiteur s’était engagé à la payer
lui-même. Gel amendement du Député de Rome avait surtout pour
but de décharger de la nouvelle taxe
7
- 239
les villes qui, comme la capitale,
avaient contracté da gros emprunts
en garantissant à leurs créanciers
immunité complète de toutes taxes
présentes et futures. C’était là manquer à un engagement des plus
explicites, elle Sénat a bien fait de
se déclarer contraire à cet amendement.
Voilà donc le ministère Crispi
]tuissamment armé contre les anarcliistes d’une part, et contre le déficit
de l’autre. Espérons qu’il saura
exécuter les nouvelles lois de manière àrendre iatranquilité à l’Italie,
et à en relever le crédit moral et
ünancier.
Ce fut au milieu de la discussion
financière que le premier Ministre
put annoncer au Sénat une nouvelle
et impnor tante victoire de nos troupes
en Afrique. Le 12 au matin, le général
llaratieri, gouverneur de la Colonie
Eryti'ée, à la tête de 2 400 soldats
indigènes et italiens, s'emparail, après
un brillant assaut, de la place de
Kassala, refuge et base d’opération
des dervisches, dans leur ra/zias
contre notre colonie. Nos troupes
victorieuses trouvèrent dans Kassala
une grande quantité de. provisions,
et ce qui nous touche plus encore,
une foule de prisonniers dont ils
brisèrent les fers.
L’ennemi, ,poursuivi de près,
s’enfuit dans la direction du Soudan.
Nos pertes sont une trentaine de
morts et une soixantaine de blessés.
Mais tout le monde regrettera la
mort d’un valeureux officier de cavalerie, le capitaine Carclûdio, tué
pendant qu’il chargeait l’ennemi à
la tête de son escadron.
La prise de Kassala n’est pas
seulement un fait d’armes glorieux
pour l’Italie; elle affermit et consolide considérablement notre autorité
et notre prestige dans toute cette
région.
La sécurité de la colonie est assurée pour longtemps, et l’accord
parfait qui est établi entre notre
patrie et l’Angleterre pour une
action commune sur les bords de la
mer Rouge est un excellent symptôme pour l’avenir.
,
Un de nos députés de droite les
plus en vue, Thon. Bonglii, en revenant de l’Exposition d’Anvers, est
passé par Paris, dans le but d’y
faire de la propagande, pour établir
à une entente plus cordiale entre la
France et l’Italie. Il a été fort bien
accueilli dans les cercles parlementaires et gouvernementaux , ainsi
que par la presse en général. Le
Président Périer lui a donné une
longue audience dans laquelle il a
chaleureusement exprimé son désir
de voir régner une entente toujours
plus cordiale entre les deux peuples.
Trois banquets différents ont été
donnés en son honneur; et Bonghi
est revenu de Pai'is avec l’espoir,
qu’avec le temps, sinon tout de suite,
la France et l’Ilalie se réconcilieront.
Dieu le veuille, et que ce soit bientôt.
La discussion des lois contre les
anarchistes a été bien plus laborieuse
en France qu’en Italie. La Chambre
des Députés n’y a consacré moins
de huit séances. Chaque article a
donné lieu à une bataille. Les socialistes et les radicaux les plus
avancés, tout en condannant l’anarchie, du moins en parolesj ne
veulaient pas donner au Gouvernement le moyen de la cornbatlre.
—1—
Le Journal Officiel publie un
décret qui défend, l’importation des
des monnaies italiennes de 2 li'., d’'l
fr. et de 50 cent., à partir du 25
courant,
S, M, le |Roi Humbert est parti
de Rome après la clôture des séances du Sénat, et s’est rendu aux
chasses de S. Pmssore, près de Pise.
S. M. la Reine Marguerite est arri-
8
— 240
vée à sa villégiature alpestre de
Gressoney, dans la Vallée d’Aoste.
Les ministres prennent leurs vacances eux aussi. Grispi va partir
pour sa cure liabiluelle de bains.
— Mocenni est à Sienne; d’autres
excellences font leurs valises.
A Turin est mort le Prof G. Lessona, sénateur du Royaume, naturaliste distingué , surtout comme
vulgarisateur de la science parmi le
peuple. Il avait 74 ans. La sépulture
a été purement civile. Sa mort est
une grande perte pour TUniversité
de Turin.
Paolo Lega, qui avait tenté d’assassiner S. Ë. F. Grispi, le 17 Juin
dernier, a été condamné à 20 ans et
17 jours de travaux forcés. Le procès, contre l’ot dinaire des causes de
ce genre, n’a pris qu’un jour. En
entendant prononcer sa sentence,
l’assassin a crié: Vive l’anarchie!
La sûreté publique continue à
laisser beaucoup à désirer dans les
environs de Rome.
Samedi dertder, à 10 h, du matin,
cinq malfaiteurs masqués arrêtèrent
un omnibus sur la route de Genzano, qui est une des villégiatures
les plus fréquentées des environs de
la capitale. Un anglais, qui se trouvait dans l’omnibus, dût à la rapidité de ses jambes d’échapper aux
n alfaiteurs; mais les autres passagers lurent dépouillés de toutes les
valeurs qu’ ils portaient sur eux.
Jusqu’à présent, l’tin n’a découvert
aucune trace des voleurs.
nople sont au nombre de plus d’un
millier. Il est difficile d’eti connaître
exactement le nombre, le Gouvernement turc ayant pour système de
supprimer toutes les nouvelles qui
peuvent causer de l’ell'roi.
Nous n’avons vu nulle part que
les nombreux établissements missionnaires qui existent dans cette
ville aient souffert en suite de la
catastrophe. ____
Le procès de la Banque romaine
continue toujours. Les défenseurs
des accusés ont maintenant la parole pour la seconde fois, et la tiendront quelques jours encore. L’on
n’aura la sentence que vers la fin
du mois. Pauvres jurés 1
UN TISON
Un pasteur allait voir un membre
de son Eglise qui avait pris l’habitude de négliger les réunions de la
semaine. Il s’assit dans un fauteuil
tout prés du feu et avec les pincettes
prit un tison ardent, le lira du milieu
du brasiei', le déposa sur le bord du
foyer, et le regarda sans mot dire penda”nt que de tison incandescent il se
transformait peu à peu en un morceau de charbon noirci. Le membre
de l’Eglise en question observu attentivement ce qui se passait et dit: Monsieur le pasteur, inutile que vous ajour
liez un seul mot: Mercredi prochain,
je serai à la réunion. (Eclaireur).
I Abonnements reçus.
M.rs Plr Maftinat, Pral. — Louis Guigo,
Pomaret__J. D. Maurin, Biette.
EXPOSITION
des Petites Industries Alpines
Afin de faciliter au Comitéle travail
de classement, étiquetage, etc. .. les
personnes qui ont des objets prêts
sont priées de les consigner le plus
tôt possible.
Le Gomité.
Pension modé
■és, air pur, eau potable, frais ombrages, à 10 minutes
du temple et de la poste. — S’adresser à Marguerite Bevel, aux
Albarins, Angrôgna, Torre Bellice.
Les morts en suite du terrible
tremblement de terre de Gostaiiti
J. P. Malan, Gércmt
Torre Pellice — Imprimerie Alpina